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19 septembre 2025
PAR Sokhna Karimatou Faye
LES ARCHIVES DE LA VIE, UNE LONGUE CHRONIQUE SUR LES HAUTS ET LES BAS CE MONDE
EXCLUSIF SENEPLUS - À travers son livre, Khalifa Touré semble nous dire que la vie est si complexe qu'une seule discipline scientifique ne peut l'appréhender. Il nous révèle que l'écriture est un acte de témoignage
Un livre tant attendu vient de sortir simultanément à Dakar et à Paris : Les archives de la vie, un regard littéraire sur le monde, L’Harmattan- Sénégal, 2021. Un texte écrit par le critique littéraire Khalifa Touré, chroniqueur et cinéphile passionné, animateur du Blog Panorama Critique qui, pendant des années, a inondé le paysage médiatique d'articles hebdomadaires sur des sujets divers et variés allant du sport à la littérature en passant par la religion, la philosophie, l'économie et le cinéma. " Ce qui était à l'origine une éphéméride portée par un journal quotidien a été transformé par son auteur en un essai sur les défis et les grands enjeux de notre époque " selon l'écrivain, philosophe et ancien ministre de la Culture de la République du Sénégal, le professeur Abdoulaye Elimane Kane qui a préfacé ce livre qui est l’introduction d'une trilogie selon l'auteur Khalifa Touré. Trois livres et ensuite un quatrième livre inédit qui permettront à l'auteur de "vider son obsession de l'écriture avant de passer à autre chose, c’est-à-dire d'autres publications de types normatifs et autres" dit-il.
Les archives de la vie, un regard littéraire sur le monde, c'est en plus des deux autres livres à venir, dix années de réflexion et d'écriture sur le monde comme il va. Comment penser le monde ? À partir de quel point de vue, quelle discipline faut-il appréhender la vie ? En tentant de répondre indirectement à ces questions très anciennes, mais toujours actuelles, Khalifa Touré fait à la fois œuvre d'historien, de philosophe et d'herméneute même si le sous-titre " un regard littéraire sur le monde" dit autre chose. La littérature sert ici à voir le monde au-dessus des perceptions populaires, à analyser et expliquer les causes et chercher les paradigmes qui sous-tendent les troubles et mutations du monde. Les faits sociaux qui sont sujets à l’évolution du temps qui change de forme d’un espace à un autre se servent de la « lettre » pour s’expliquer à l’humanité.
" S'agit-il exclusivement d'une approche littéraire comme l'indique le sous-titre et pourrait l'expliquer la discipline dont l'enseignement fut le métier de l'auteur ? Ou plutôt de philosophie, de politique et même de journalisme », renchéri le Pr Abdoulaye Elimane Kane. Quoi qu'il en soit, Khalifa Touré semble nous dire que la vie est si complexe et si mystérieuse qu'une seule discipline scientifique ne peut l'appréhender. À le lire, on est entraîné à chercher plus loin que le factuel pour cerner ce qui se passe.
Au reste le livre tente en quelque 430 pages de répondre à la question " qu'est-ce que l'écriture dans sa dimension génésique nous révèle des êtres vivants et existants connus ?" Cette question entre autres choses, a produit des textes inoubliables comme C'est ainsi que meurent les pères de famille, L'éloge de la folie au Sénégal, Le XXIème siècle des mutants, Le dur métier de scandalepublic, Que Dieu nous pardonne et le fameux Le voleur de bicyclette et le tueurde la nation. Les archives de la vie un regard littéraire sur le monde, ce n'est pas une histoire mémorielle, tous les textes sont datés, l'auteur n'ayant voulu perdre aucune de ses impressions premières, c'est une série de réflexions qui consolident l'idée selon laquelle l'écriture en soi est un témoignage historique. " « J’écris pour témoigner de ce que Dieu m'a fait savoir, voir et sentir à un moment précis qui ne reviendra plus jamais sinon autrement » dit l'auteur. Les archives de la vie nous révèlent donc que l'écriture est un acte de témoignage. En cela l'écrivain, quel que soit son genre de prédilection, fait œuvre d'historien, c'est un historien du savoir, archéologue de la pensée d'où Les archives de la vie un regard littéraire sur le monde. Selon le Pr Abdoulaye Elimane Kane " il est possible de soutenir que la lecture littéraire de Khalifa Touré le chroniqueur est fortement matinée de philosophie de l'histoire."
En quatre grands chapitres organisés rigoureusement auteur de thématiques générales sur la culture et la société, la politique et la géopolitique, le sport et la culture et enfin la religion et la spiritualité Khalifa Touré nous fait découvrir une vaste culture et cite avec délectation un nombre impressionnant d'auteurs de tous horizons de la Grèce antique à l'Afrique moderne en passant par l'Amérique, l’Europe et l'Asie. Lire Les archives de la vie est un voyage particulier dans les grandes œuvres littéraires, philosophiques et historiques du monde. L'auteur nous rend plus accessibles les textes de Jacques Derrida, Edward Saïd, Gayatri Spivak, William Faulkner, Aimé Césaire, Dostoïevski, Tolstoï, Gaston Bachelard et tant d'autres en les inscrivant dans le contexte du livre.
Les grands guides spirituels du Soufisme musulman sont aussi convoqués avec une telle empathie que l'on devine aisément que l'auteur a une inclination particulière pour la spiritualité. Il arrive qu'il aborde la question de Dieu et de l'Être sous un angle tellement pratique et expérimental qu'il désarçonne le lecteur et semble nous dire que l’Esprit est de l’ordre du vécu. C'est à la fois la force et la faiblesse de ces "archives de la vie".
L’auteur prend plaisir et nous fait plaisir par une longue litanie de savants, de prophètes, de saints, d’écrivains et de génies créateurs qui ont fait ce monde. Cette vaste réflexion autour « des grandes valeurs de l’humanisme » menée pendant des années sur les rapports de vie ne laissera aucun lecteur indifférent tant la pluralité des disciplines convoquées offre une panoplie d’idées, de mots, d’images, de sentiments et de formules qui resteront gravés pour toujours dans les archives de la vie. Au-delà du regard littéraire, Khalifa Touré nous offre une vaste philosophie de l’histoire.
PAR Annie Jouga
POUR UN VRAI PROJET D’ÉCOLE
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps – On sent l’angoisse de ces jeunes qui se demandent ce que vaudra cette d’année sous Covid. Cette période, et nous devons leur faire comprendre, ne doit pas être source de relâchement mais de dépassement
#SilenceDuTemps - À Gorée, le confinement est de fait depuis trois semaines, ne rentrent dans l’île que ceux qui y habitent. La situation est sous contrôle si on peut dire car faisant preuve depuis le début d’une grande vigilance. L’île s’est construite en se protégeant des intempéries avec ses barrières de pierres, les maisons se sont construites autour d’un cœur de patio et/ou jardin protégeant la vie de ses habitants, malgré le vis-à-vis des façades extérieures.
Elle jouit de sa réputation légendaire qui fait dire « ouvrir une bouteille de champagne à la goréenne », suggérant par là sans que personne à l’extérieur ne l’entende.
Bref, Gorée pourrait être un bel échantillon pour repousser les limites de ce virus, et si le pays en avait les moyens un bon terrain pour pratiquer les tests à l’ensemble de la population.
Mais à défaut, l’équiper entièrement de masques. Ce que nous allons tenter, question de renforcer les gestes barrière et ne pas arriver à la situation où on dira : « tousser/éternuer à la goréenne ! »
Mon amie Tiatiaka qui très tôt le matin a l’oreille vissée à la radio en entend des vertes et des pas mûres. Ce matin, un (faux) marabout à propos de la Covid semblait très au courant : « puisque le virus touche plus les femmes que les hommes alorsdjigeen dafa woro’nn tog’ keurgui ! » Mana, les femmes çà doit rester à la maison…
Le fou ! Il n’a pas l’air de voir autour de lui que sans les femmes très peu de DQ (dépense quotidienne).
Et des sornettes pareilles, il y en a plein, semble-t-il le matin surtout, mais pas seulement le matin. On a eu droit il y a très peu de temps à un vrai-faux médecin qui s’est payé plusieurs plateaux de TV … En donnant la parole à n’importe qui, la presse se nuit à elle-même.
J’ai fait ma sortie de la semaine pour la préparation du repas de Pâques qui sera réduit à sa plus simple expression. Je suis allée chercher les ingrédients pour accompagner les cuisses de canard de la mère Mich’.
Bien masquée, j’ai enfin vu comment mettre ce masque dans le bon sens. Me voilà dans les rues de Dakar, toujours et encore avec ses marchands ambulants, ses commerçants sur le pas de leur porte et des gens comme moi je suppose, qui vont et qui viennent pour ceci, pour cela.
Plus nombreux sont ceux qui maintenant portent un masque, geste appréciable. Mais pour réussir à respecter la distanciation sociale, il m’a fallu faire un véritable gymkhana, allant de gauche à droite et je me suis même retrouvée souvent au milieu de la chaussée quand devant moi, les trottoirs et bords de chaussée trop encombrés.
Cette fois-ci je me suis passée du chariot du magasin et j’ai mis mes achats directement dans mon propre panier. « S’il y a des caméras peut-être penseront-ils que je suis en train de chaparder des marchandises ! » À la caisse, j’ai ouvert grand et présenté mon panier vidé à la caissière et j’ai bien compris qu’elle était sur un autre nuage que le mien.
Il y a une dizaine de jours, un de mes immeubles voisins que je vois bien depuis mon poste de travail a changé de couleur. Le seul immeuble de ce gabarit-là, R+2 coincé entre 2/3 immeubles de 5 à 8 étages. Il est à l’angle de deux rues, au rez-de-chaussée de la pharmacie, avec des murs revêtus de grands carreaux beiges et les autres niveaux sont maintenant peints en … noir ! De loin, j’aime bien. Cela est vraiment étrange à Dakar, peut-être le seul à être ainsi d’ailleurs ; je serai curieuse de savoir ce qui a guidé le propriétaire et surtout comment réagissent entourage et passants ; mais au fait, l’ont-ils même remarqué ?
Jour 18
Aujourd’hui, vendredi saint pour certains, mais pour tous c’est « ngalax ». Les curés avaient demandé puisque le pays est en crise, d’éviter ce ballet de bouteilles allant des maisons des catholiques vers celles de leurs parents, voisins, amis … de toute autre religion… hum ! Même le journal TV du soir en a fait un élément assez long.
Et cette blague sur les réseaux sociaux d’une bonne dame qui menace depuis une semaine les faiseurs de « ngalax ». Covid ou pas, elle veut le sien ! À mourir de rire. D’ailleurs, je ne me suis pas gênée de la partager, cette vidéo avec mon curé préféré et lui de me répondre d’un anodin SMS : « c’est quoi la suite ? »
J’ai fait le mort 3/4 jours puis je l’appelle avant hier et avant même de ne pouvoir lui dire « bonjour », il m’interpelle : « en tout cas, j’attends mon ngalax » ! c’est un grand plaisantin.
Adeye Ababa la plus catho’ d’entre nous a fait livrer dans toutes nos maisons une bouteille remplie de ngalax dans la pure tradition de Mamina, comme le fait remarquer Mamilou et dans le respect du geste barrière ; elle ne sera pas la seule à avoir transgressé … LOL
Qui peut me dire combien de temps durant une journée son attention est totalement déconnectée de cette terrible actualité ? Ceux-là ne seront pas nombreux hélas. Notre parisien de fils lui décide de ne plus écouter ni regarder la TV…, et pourtant quand tous les jours nous échangeons longuement, c’est toujours autour de cette actualité-là qu’il nous entraîne ! « dax’i covid daal… dafa metti ! »
Difficile de lui tourner le dos à cette actualité, il faut donc l’apprivoiser, la contourner, la caresser non pas dans le sens de son poil, mais du nôtre et à chacun sa mesure, ne pas la subir surtout.
J’ai passé beaucoup d’heures avec les étudiants sur Skype en réunion. C’est fastidieux et en même temps stimulant ; derrière l’écran on sent l’angoisse de ces jeunes-là qui se demandent ce que vaudra cette d’année, Licence, Master ? Il faut donner le meilleur de soi, sévère, et en même temps lâcher du lest sur les retards et pas trop par exemple, mais pas sur la qualité, la rigueur. Cette période, et nous devons leur faire comprendre, ne doit pas être source de relâchement, mais de dépassement. Certains sont encore des gamins en manque de maturité. J’ai la mauvaise manie de vouloir les materner, mes chers confrères « rectifient » quand je pousse un peu trop ! Je n’ai pas vraiment la fibre de l’enseignant, mais les résultats sont palpables et cela est gratifiant.
Cette période doit nous faire accoucher d’un vrai projet d’école, qui couve de toute façon depuis quelque temps.
Épuisée vous ai-je dit par ces longues séances de Skype-cours et rêvant de me vautrer dans mon canapé anti-C.
Mais une petite voix est venue me réveiller de mon rêve. Vous devinez que Djélika est là, finie la fatigue. Nous avons passé un grand moment de l’après-midi avec le Papi Viou, deux neuneus de grands-parents à jouer, chanter, danser, courant après pigeons et lézards sur la terrasse … bref le bonheur !
Réactions,
Corrections,
Suggestions
J’entends et apprécie toutes les observations faites à mes posts que je vous impose !
Merci.
Annie Jouga est architecte, élue à l’île de Gorée et à la ville de Dakar, administrateur et enseignante au collège universitaire d’architecture de Dakar. Annie Jouga a créé en 2008 avec deux collègues architectes, le collège universitaire d’Architecture de Dakar dont elle est administratrice.
PAUL KAGAME N'ACCEPTE PAS LA MÉDIOCRITÉ D'ARSENAL, SPONSORISÉ PAR LE RWANDA
Après la défaite d'Arsenal à Brentford vendredi 13 août (2-0), Paul Kagame perd patience. Le Rwanda est l'un des sponsors du club londonien, et le président rwandais ne cache pas son agacement face aux résultats des Gunners ces dernières années
Après la défaite d'Arsenal sur le terrain de Brentford vendredi 13 août (2-0), Paul Kagame perd patience. Le Rwanda est l'un des sponsors du club londonien, et le président rwandais ne cache pas son agacement face aux résultats des Gunners ces dernières années. « Nous ne devons pas excuser ou accepter la médiocrité », martèle-t-il.
Arsenal a terminé sa saison 2020-2021 à une piteuse 8e place en championnat, comme lors de l'exercice 2019-2020. Le club londonien n'a pas garni son armoire à trophées, hormis l'honorifique Community Shield remporté en août 2020. Malgré ces déceptions, Mikel Arteta a été maintenu à son poste, et les Gunners ont recruté Ben White pour 58 millions d'euros afin de remplacer David Luiz et de stabiliser une défense dans le dur.
L'exercice 2021-202 a à peine commencé, mais les critiques s'abattent déjà sur Arsenal, qui a ouvert la nouvelle saison de Premier League vendredi face à Brentford. Le promu n'avait plus évolué dans l'élite du football anglais depuis 74 ans. Cela ne l'a pas empêché d'infliger à Arteta et ses hommes une défaite cuisante (2-0). De quoi provoquer l'ire de Paul Kagame.
EXCLUSIF SENEPLUS - 13 partis et mouvements politiques qui décident de fusionner avec une autre entité existante, cela est inédit dans le landerneau politique sénégalais - Avec l’envie inextinguible d’un changement qualitatif et radical
La cérémonie fut belle, sobre et symbolique. Sans fioriture tympanisante, ni folklore aseptisant. Juste l’essentiel, comme nous y a habitué toujours Pastef. Toutefois, elle reste historique. 13 partis et mouvements politiques qui décident de fusionner avec une autre entité existante, cela est inédit dans le landerneau politique sénégalais. Loin d’être une simple coalition de circonstance ou une alliance sporadique pour préparer de futures joutes électorales, ce choix assumé de diverses formations politiques de venir se fondre au sein de Pastef demeure suffisamment rarissime pour mériter d’être amplement souligné. Il s’agit de personnalités politiques connues et respectées qui, après mure réflexion avec leur base, ont volontairement décidé de lier leur destin avec celui de Pastef.
D’abord, cela confirme encore la pertinence et l’importance du projet politique porté par Pastef dans lequel d’autres leaders se retrouvent pleinement jusqu’à prendre l’initiative de cheminer ensemble. Définitivement. Pour toujours. Il faut qu’un idéal politique soit suffisamment grand et indéniablement inspirant pour que des chefs de partis et de mouvements politiques acceptent d’étouffer leur égo et de devenir des militants d’une autre organisation politique qu’ils pouvaient naturellement et légitimement concurrencer.
Personne ne peut nier la valeur politique intrinsèque du doyen Madièye Mbodj, homme de gauche et membre fondateur d’AJ/PADS (1973) avant la création de son mouvement Yoonu Askanwi en 2007. Toujours fidèle à ses convictions, il ne s’est jamais laissé compromettre par l’ignominie de la transhumance politique. Comment ne pas s’enthousiasmer de l’arrivée dans les rangs de Pastef de Dr Diallo Diop ? Un autre doyen, brillant intellectuel et ancien secrétaire général du RND, parti fondé par l’illustre Cheikh Anta Diop ? Que dire alors de Yassine Fall dont la longue carrière aux Nations Unies a parfaitement affiné sa maitrise des questions économiques et des relations internationales ? Ses diverses interventions médiatiques en donnent une bonne illustration. D’autres profils, et non des moindres, font également partie de cette très riche liste de 13 signataires.
Ensuite, cette nouvelle donne politique démontre le leadership incontesté du président Ousmane Sonko. La majorité de ces nouveaux venus dans la nouvelle grande famille des patriotes sont de loin plus âgés que lui. Certains disposent d’un parcours et d’une expérience politiques qui dépassent de loin celui du leader de Pastef. En décidant ainsi de se ranger humblement derrière lui tout en partageant le même cadre politique, c’est une reconnaissance de ses capacités à regrouper un ensemble hétéroclite et hétérogène autour d’un idéal et une vision communes dont le socle demeure l’envie inextinguible d’un changement qualitatif et radical dans la marche du Sénégal.
Une nouvelle page s’ouvre pour Pastef et le chapitre de cette belle aventure est loin d’être terminé. Le parti s’impose définitivement comme la véritable alternative politique actuelle du pays. Il draine du monde, séduit les plus sceptiques et s’ouvre aux meilleurs d’entre nous tout en restant fidèle à ses principes fondamentaux de prioriser l’intérêt exclusif de la patrie et des Sénégalais.
QUARTIER ARTILLERIE, À L'ORIGINE UN CAMP MILITAIRE COLONIAL
Dans la commune de Louga, l’histoire de l’école élémentaire « Artillerie » est saisissante. D’un camp militaire colonial installé à Louga pour des raisons stratégiques, « le Fort Artillerie » a fini par être érigé en établissement scolaire
Dans la commune de Louga, l’histoire de l’école élémentaire « Artillerie » est saisissante. D’un camp militaire colonial installé à Louga pour des raisons stratégiques, « le Fort Artillerie » a fini par être érigé en établissement scolaire après avoir servi d’unité industrielle et donné aujourd’hui son nom à un des quartiers les plus vastes de la commune de Louga.
L’histoire du quartier et de l’école élémentaire « Artillerie 1 » remonte à l’époque coloniale. Sa création dans l’ancienne province du Ndiambour était un enjeu géostratégique pour l’administration coloniale. À l’époque, renseigne l’historien Saër Guèye, professeur d’histoire à la retraite, la province du Ndiambour permettait aux Français de contrôler les côtes atlantiques à l’Ouest, le Gandiole qui est un poste avancé du Walo au Nord, le Djoloff à l’Est et le Cayor au Sud.
C’est ce qui explique, selon lui, la création d’un camp militaire appelé « Fort Artillerie » dans cette partie du Ndiambour (Louga en tant qu’entité organisée n’existait pas encore) dont les travaux de construction ont démarré en 1882, la même année que la ligne ferroviaire Dakar-Saint-Louis a été réalisée.
Selon toujours l’historien, le « Fort Artillerie », qui servait de base militaire et de point d’appui aux troupes françaises dans leurs expéditions à l’intérieur du pays, avait un but essentiel. « La conquête et la protection des intérêts français et le contrôle des voies d’accès stratégiques », renseigne Saër Guèye, qui indique que le premier administrateur des colonies qui commandait le « Fort Artillerie » à son ouverture en 1885 s’appelait Abel Jeandet.
D’après les explications de Saër Guèye, l’achèvement des travaux du camp militaire en 1885 avait fait de ce site stratégique un lieu de transit de l’artillerie lourde coloniale, facilité par un tunnel qui le reliait à la gare ferroviaire distante de 300 mètres. « Mais après la mort de Lat Dior en 1886, le gouverneur Grenouilles, pour sonner la fin du cantonnement militaire, retira du « Fort Artillerie » la garnison et les canons et créa le cercle du Ndiambour ». Dès lors, le camp n’avait plus sa raison d’exister et les locaux furent libérés par les militaires.
D’un « camp militaire colonial » à un établissement scolaire public
Bien que fermé, le désormais ex-camp militaire était utilisé par l’administration coloniale comme un embryon industriel et a servi, dans un premier temps, à la création d’un « centre de nutrition pour les enfants démunis » qui permettait d’accueillir les enfants indigènes de la colonie gagnés par la famine pour leur assurer une bonne alimentation, renseigne Pape Mademba Samb, ancien chef du Service régional des logements administratifs de Louga. Plus tard, le « Fort Artillerie » devint une « sécherie de poisson » qui permettait à l’administration française de produire de la farine de poisson destinée à l’exportation à la faveur des facilités de transport qu’offrait le chemin de fer avec aussi une unité d’huilerie du fait de la zone de traite d’arachide que constituait le Ndiambour.
L’ex-camp militaire finit par devenir des bâtiments administratifs en 1945 et servait de logements aux fonctionnaires de l’administration jusqu’en 1954, année où l’ex-camp militaire a été érigé en établissement scolaire et appelé « École Artillerie », qui a donné son nom au quartier qui l’abrite suite à l’érection de Louga en commune de plein exercice en novembre 1955.
Les bâtiments qui abritent les salles de classe sont d’anciennes bâtisses de l’armée coloniale qui n’ont subi aucune érosion et sont restées telles qu’elles depuis leur construction entre 1882 et 1885. Et jusque-là, à l’exception de quelques toitures réfectionnées, aucune modification n’a été apportée à son architecture qui garde encore le profil d’un camp militaire de l’époque coloniale.
À sa création, c’est un ressortissant de Saint-Louis, Cheikh Thiam, qui en fut le premier directeur en 1954. Composée aujourd’hui de 15 classes avec un effectif de 816 élèves durant l’année scolaire 2020-2021, l’école « Artillerie » est le second établissement scolaire de la commune de Louga par sa taille, le nombre de classes et son effectif.
Directeur de l’établissement depuis octobre 2011, Ousmane Fall, qui a fait sa scolarité dans cette école et qui a pris sa retraite au mois de juillet 2021, apprécie les performances de l’établissement. « J’ai fait mon cycle primaire dans cette école et je viens d’y prendre ma retraite en tant que directeur. Je peux vous dire que comme un miracle, les bâtiments que j’avais trouvés en tant qu’élève en 1969 sont les mêmes aujourd’hui et l’école Artillerie est restée constante dans ses résultats et ses performances scolaires ». Le désormais ex-directeur se dit optimiste quant à l’avenir de l’école. « Je reste convaincu qu’en terme de performance, l’école Artillerie peut rester parmi les meilleures de la commune de Louga », souhaite Ousmane Fall.
Cet établissement scolaire symbolise aujourd’hui le legs d’une tradition militaire coloniale dont la double empreinte est encore perceptible sur les bâtiments laissés par l’administration française et le nom du quartier qui est l’un des plus vastes de la commune de Louga.
UN NAVIRE COULÉ POUR SERVIR DE REFUGE AUX POISSONS
Un navire a été coulé au fond de l’océan, au large de Dakar, ce vendredi 13 août. Il doit devenir un futur récif artificiel, destiné à la restauration des ressources halieutiques et des habitats
Un navire a été coulé au fond de l’océan, au large de Dakar, ce vendredi 13 août. Il doit devenir un futur récif artificiel, destiné à la restauration des ressources halieutiques et des habitats. Une opération menée par le ministère de la Pêche et la coalition des acteurs de ce secteur.
Tiré par un remorqueur, l’ancien bateau de pêche arrive au large de Dakar. Une demie heure après l’ouverture des vannes, le navire rouillé est englouti sous l’eau pour une deuxième vie : celle de récif artificiel.
Avant cette immersion, quatre mois ont été nécessaires pour le dépolluer, explique El Hadj Niang, vice-président de la Coalition des acteurs de la pêche au Sénégal (Caps) : « Par dépollution, on entend enlever tous les matériaux non dégradables, le plastique, les fils en nylon, les liquides polluants comme le gazoil, les huiles, l'azote... »
Ce bateau a été donné à l’État sénégalais justement par le Caps pour participer à la régénération des ressources halieutiques, indique son président Aliou Thiam : « Les produits halieutiques deviennent de plus en plus rares et pourtant, tout le monde sait que la pêche reste parmi les piliers de notre économie nationale. »
EN AFRIQUE, LES LOIS DU PATRIARCAT EMPÊCHENT LES FEMMES DE VIVRE
Au Sénégal, le Code de la famille consacre la hiérarchie des sexes, l’infériorisation et l’asservissement des femmes. Les juges sénégalais choisissent d’ignorer les traités internationaux afin de ne pas créer de précédents qui pourraient léser les hommes
Le Temps Afrique |
Amy Sakho |
Publication 14/08/2021
Le droit de nuire en premier aux femmes et aux enfants. C’est la description résumée la plus conforme aux diverses expériences vécues par les femmes qui réclament le secours de la loi. C’est ce droit dissimulé dans le droit que nous, juristes et militantes, affrontons quand nous accompagnons les requérantes. Pour les femmes et les enfants, le patriarcat est, de façon concrète, un ensemble de lois faites pour les empêcher de vivre et les priver du secours de la loi.
Si le patriarcat n’a pas commencé avec le droit, c’est pourtant le droit qui le consolide. Depuis 1972, nous vivons au Sénégal sous un Code de la famille plein de dispositions discriminatoires à l’encontre des femmes, voire, pour certaines, ségrégatives. Cela alors que ceux qui font les lois et ceux qui les appliquent savent non seulement que l’égalité est un fondement et un principe du droit, mais encore que la famille établit l’égalité femme-homme de façon solide et durable.
Donc le droit consacre ce que la famille cultive, à savoir la hiérarchie des sexes, l’infériorisation, la subordination et l’asservissement des femmes.
L’article 111 du Code de la famille fixe l’âge minimum du mariage à 18 ans pour le garçon alors que la fille peut être mariée à 16 ans et même avant, si tel le décide le président du Tribunal de grande instance à qui la loi donne pleins pouvoirs à travers ce que le Code appelle «la dispense d’âge». La loi refuse de promettre à l’adolescente la même chance qu’au garçon, à la fois dans la vie et dans le ménage une fois mariée. D’ailleurs, la notion de «puissance maritale» qui figure dans l’article 152 du Code lève les doutes sur ce qui attend cette jeune fille. En effet, seul le mari a la qualité de chef de famille. Qu’est-ce donc qu’un pouvoir impossible à exercer?
Avoir voix au chapitre
En 2013, avec l’AJS (Association des juristes sénégalaises), nous avons accompagné une femme sur un différend de lieu de résidence. Le monsieur avait décidé d’aller vivre dans une autre ville du pays. La dame ne voulait pas déménager sur un coup de tête et risquer de bouleverser l’équilibre du foyer. Les enfants allaient à l’école à Dakar, ils y avaient leurs attaches, elle aussi, elle y avait un commerce. Elle n’arrivait pas à faire entendre raison à son époux et la discussion s’envenimait.
Comme, systématiquement, il lui opposait que son devoir d’épouse était de le suivre où qu’il veuille aller, elle est venue nous consulter. Cette femme en détresse venait chercher le secours de la loi pour avoir voix au chapitre, mais nous devions lui dire ce que nous révélons à toutes celles qui nous sollicitent pour des cas similaires, à savoir que la loi leur refuse justement son secours.
Benno bokk yaakaar de Dakar dénonce les accusations de l’opposition concernant des fraudes supposées dans les inscriptions sur les listes électorales. Pour la coalition présidentielle de la capitale, Pastef et Cie ont senti «les prémices d’une défaite certaine» le 23 janvier prochain
On aurait dit parallélisme des formes. Bby de Dakar répond à l’opposition de Dakar. Depuis quelques jours en effet, des représentants de parti de l’opposition dans le département accusent le pouvoir de «fraudes», de «blocage des inscriptions des primo-votants» et de «transferts d’électeurs». Jeudi, c’est Pastef Dakar qui a animé une conférence de presse dans ce sens en présence de Barthélemy Dias.
La coalition Benno bokk yaakaar (Bby) de Dakar a porté la réplique. Elle «déplore qu’une frange de l’opposition, constatant sur le terrain les prémices d’une défaite certaine, s’exerce à son jeu favori, à savoir la contestation permanente, sans objectivité et l’intimidation à travers des appels à la violence et à la subversion». Dans un communiqué, la coalition présidentielle à Dakar, sans les nommer, considère que «ce n’est que peine perdue». En effet, indique-ton, «la même dynamique gagnante de Bby Dakar, qui est effective depuis le Référendum de 2015, en passant par les Législatives de 2017 et la Présidentielle de 2019, se consolidera et assurera un raz-de-marée au soir du 23 janvier 2022».
La coalition Bby du département de Dakar appelle donc les Dakarois et Dakaroises, en âge de voter, à aller «massivement s’inscrire sur lesdites listes, afin que la démocratie s’exerce comme à l’accoutumée à travers les urnes». En dépit des accusations de l’opposition, elle est formelle : «Rien ni personne ne devra empêcher le bon déroulement du processus déjà très bien enclenché. Nous appelons à une mobilisation de toutes les énergies autour de ce processus tout en tenant compte du contexte pandémique, c’est-à-dire en respectant les recommandations strictes des autorités sanitaires.»
La coalition Bby du département de Dakar souligne qu’il est de «sa mission de communication citoyenne» de rappeler aux populations de la capitale le contexte de révision exceptionnelle des listes électorales, dans la perspective des prochaines élections territoriales du 23 janvier 2022. «Conformément au Code électoral, il est indiqué par décret une période exceptionnelle de révision des listes électorales qui devra, à terme, améliorer sensiblement le fichier actuel et permettre ainsi à tous les citoyens qui seront en âge de voter à la date des élections retenue de pouvoir s’inscrire et accomplir leur droit à participer à l’expression du suffrage universel», expliquent l’Apr et ses alliés de Dakar.
Par Augustin TINE
VIVRE AVEC LE VIRUS
La population doit continuer à vaquer normalement à ses occupations, que les pouvoirs publics doivent également continuer à veiller avec attention, malgré l’envahissement du virus sur la satisfaction des besoins vitaux et de développement de la Nation
Pour avoir parfaitement bien appréhendé les véritables enjeux du développement des pays en situation d’aborder les pistes de l’émergence, ainsi que s’y évertue, du reste, notre cher Sénégal, son Excellence, Monsieur le président de la République Macky Sall, au plus fort de notre combat contre le Covid-19, a livré à l’ensemble de la Nation ce viatique empreint à la fois de courage, de responsabilité, de lucidité, mais aussi d’un grand esprit d’anticipation prospective : «Il faut que l’on apprenne à vivre avec le virus.»
Pour tout esprit positif, cette exhortation veut tout simplement dire qu’il ne faut pas laisser ce maudit virus avoir raison de nos vies. Autrement dit, il faut tout faire pour mettre à la disposition des populations les moyens d’une lutte efficace contre cet intrus redoutable et hautement criminel.
Ainsi, pour que le virus n’arrête ni notre vie ni l’économie du pays, le président de la République, dans une posture républicaine et responsable, a édicté beaucoup de mesures allant dans le sens :
- de ralentir, voire limiter au maximum la progression du virus (limitation des déplacements entre régions, état d’urgence, couvre-feu, respect des mesures barrières…),
- de soutenir économiquement les ménages et professions les plus vulnérables et les plus impactés par la pandémie à travers le Fonds «Force Covid-19»,
- d’engager auprès des institutions financières et des pays nantis un plaidoyer fort, inédit et d’une rare pertinence pour un chef d’Etat dans le sens d’une remise totale de la dette des pays en voie de développement, dette lourdement handicapante par rapport à nos aspirations légitimes d’émergence.
Aussi, pour tout esprit positif et constructif, je veux parler de ces esprits patriotiques qui ont véritablement «le Sénégal au cœur», une telle exhortation veut aussi et surtout signifier que la vie de la Nation ne saurait s’arrêter du fait de cette pandémie.
Par conséquent, la population doit continuer à vaquer normalement à ses occupations, que les pouvoirs publics doivent également continuer à veiller avec attention, malgré l’envahissement du virus sur la satisfaction des besoins vitaux et de développement de la Nation. C’est pourquoi, en plus des très louables efforts de lutte déployés et reconnus aussi bien par la communauté nationale qu’internationale et qui nous ont valu des distinctions et beaucoup de satisfecit, des infrastructures très impactantes sur le développement de la Nation et la vie de nos concitoyens ont continué à se réaliser et ont naturellement été inaugurées avant d’être mises à la disposition de leurs principaux bénéficiaires. Il suffit, pour s’en convaincre, d’interroger les populations de Kaffrine, Kédougou, Sédhiou et Touba qui, comme dans un rêve, peinent toujours à réaliser qu’elles viennent d’étrenner chacune, chez elle, un hôpital de dernière génération dont le niveau de modernité dépasse, à n’en pas douter, de très loin, les attentes des populations bénéficiaires.
Cela confirme davantage sa vision d’équité sociale et territoriale promise aux Sénégalais et qu’il ne se lasse jamais de concrétiser. C’est justement dans ce même registre qu’il convient de placer la récente visite entreprise par le président de la République dans la plupart des grandes structures de santé de la capitale susceptibles d’accueillir un nombre important de patients de Covid-19 dans un contexte de l’insuffisance possible de la production d’oxygène.
Par contre, pour un esprit retors, malintentionné et toujours à la recherche désespérée d’une défaite pour notre pays et ses dirigeants, il est aisé et même bienvenu de se recroqueviller derrière une imagination fertile pour mettre en relation les tournées économiques du chef de l’Etat et l’arrivée quasi inévitable, dans le contexte actuel de mobilité globale, d’une troisième vague due au variant Delta, au Sénégal. Pour battre en brèche de telles affabulations, il suffit de rétorquer à leurs auteurs l’expansion dudit variant dans des localités du pays où le chef de l’Etat n’a pas effectué de tournées. Quid aussi des pays étrangers où le virus est en train de faire des ravages ?
Au demeurant et pour convaincre que cela procède d’une simple intention de faire mal, il est aisé de constater que les zones où le chef de l’Etat a effectué sa visite sont loin d’être les plus touchées par le virus. Il me semble, qu’au lieu de tenter de noyer leur soif de revanche par rapport à leur détresse que le chef de l’Etat n’a pas contribué à créer ou alors par la «fabrication» de fausses certitudes, ces délateurs professionnels devraient se savoir attendus sur le terrain d’une prise de position responsable sur l’urgence pour les populations à se faire vacciner, si toutefois ces adeptes de l’industrie de la calomnie souhaitent qu’il leur soit encore reconnu un soupçon de patriotisme et de respect pour leurs concitoyens qui, pendant qu’ils claironnent leur insouciance sur un air d’accusations et de haine mal contrôlée, se battent sans espoir, dans leur plus grande indifférence contre une pandémie qui n’observe ni pause ni récréation.
Enfin, il ne nous reste plus qu’à réitérer notre soutien et nos encouragements à Son Excellence, Monsieur le président de la République Macky Sall et à toute son équipe à la tête de laquelle se trouve le ministre de la Santé et de l’action sociale ainsi que l’ensemble du personnel de santé qui, depuis près de deux ans, continuent de travailler sans relâche pour une victoire sur la pandémie à Covid-19.
Augustin TINE
Ministre d’Etat
Directeur de cabinet Politique du président de la République,
Maire de Fandène
PAS DE KARATE AUX JO DE PARIS 2024
Steven Da Costa, premier champion olympique français de karaté, ne pourra pas défendre son titre à domicile dans trois ans.
Dans un communiqué, Paris 2024 a réaffirmé que le karaté ne sera pas au programme des prochains Jo. A travers cette décision, le Comité d’organisation (Cojo) met k.o les karatékas. Il met aussi fin aux espoirs du Français Steven Da Costa, médaillé d’or à Tokyo, qui militait en faveur de sa discipline.
Steven Da Costa, premier champion olympique français de karaté, ne pourra pas défendre son titre à domicile dans trois ans.
En effet, Paris 2024 a réaffirmé dans un communiqué l’absence de la discipline au programme des prochains Jo dans la capitale française dans trois ans. «Le programme des épreuves aux Jeux de Paris 2024 est définitif et ne pourra plus subir de modification. Celui-ci a été défini dans un calendrier connu de tous, dans le strict respect des règles édictées par le Comité international olympique (Cio).» Depuis sa médaille d’or des - 67 kg, Steven Da Costa militait activement pour que le karaté fasse partie des sports additionnels en 2024, comme à Tokyo.
Le combattant, porte-drapeau des Bleus lors de la cérémonie de clôture, a notamment reçu le soutien de la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, qui a proposé d’écrire au Cio. Mais le Cojo est resté inflexible. Un règlement incontournable Et de revenir sur certains points de règlement. «Pour rappel, depuis les Jeux de Tokyo 2020, le Cio offre l’opportunité aux comités d’organisation des Jeux olympiques d’ajouter des sports additionnels sans garantie d’inclusion dans la prochaine édition des Jeux. Pour les Jeux de Paris 2024, de nouvelles normes ont été édictées afin de limiter la dimension des Jeux. Les athlètes des nouveaux sports sont désormais intégrés au quota global des athlètes, au nombre de 10 mille 500, et non plus dans un quota additionnel comme c’était le cas à Tokyo 2020. En conséquence, le nombre de sports additionnels pour les Jeux de Paris 2024 est de quatre et non cinq comme à Tokyo, et le nombre d’athlètes pour ces sports est plus de deux fois moins important, passant de 474 (dont 80 pour le karaté) à 232.»
Ainsi, la break-dance, l’escalade, le skateboard et le surf ont été sélectionnés en février 2019 par Paris 2024, les trois dernières étant déjà présentes à Rio. «Un choix guidé par l’identité de ces sports jeunes, accessibles et connectés avec leur époque en cohérence avec la vision de Paris 2024 et complémentaires avec le programme existant imposé.»
Et de conclure. «Paris 2024 comprend tout à fait la déception de la Fédération de karaté tout autant que des 14 fédérations internationales non retenues. Paris 2024 s’est engagé à continuer à travailler avec elles dans le but de promouvoir leur sport en France et à l’international.»