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20 septembre 2025
MATERNITÉ ET VIE PROFESSIONNELLE, LE DOULOUREUX DILEMME
Elles reprennent le boulot avec un cœur lourd, deux mois après la naissance de leur enfant. Elles, ce sont les mères salariées au Sénégal. Parfois obligées de choisir entre l'emploi et le bébé, plusieurs préfèrent abandonner travail et rêve d’indépendance
C’est avec un cœur lourd qu’elles reprennent le boulot, deux mois après la naissance de leur enfant. Elles, ce sont les mères salariées au Sénégal. Obligées parfois de choisir entre leur emploi et leur bébé, elles sont nombreuses à préférer abandonner travail et rêve d’indépendance. A défaut d’une rallonge de leurs congés, elles réclament des crèches dans les lieux de travail.
Fatoumata Baldé et Khadija Thiam ont certes des trajectoires différentes, mais elles sont liées par un destin similaire. Parce qu’elles sont femmes, elles ont perdu leur emploi dans presque les mêmes circonstances. Obligées de choisir entre le travail et leur nourrisson, elles ont eu le dilemme de leur vie. Si beaucoup de femmes parviennent à allier les deux, elles n’ont pu le faire et ont été contraintes de se mettre en veille pour ne pas dire un terme à leur carrière.
Aujourd’hui, quand elles y pensent, ces braves dames en veulent au Code du travail sénégalais qui, estiment-elles, ne prend pas en compte suffisamment les conditions de vie des nouvelles mamans.
Ressortissante de Kolda, Fatoumata travaillait comme superviseur dans un incubateur de startup. Elle vit seule dans le quartier traditionnel de Yoff, loin de sa belle-famille qui crèche dans la banlieue, précisément à Tivaouane Peulh. Toute seule avec un nourrisson de moins de 3 mois dans les bras, la jeune dame était appelée à rejoindre le boulot, huit semaines seulement après la naissance de son bébé, conformément aux dispositions du Code du travail. C’était mission quasi-impossible. Elle décide alors de jeter l’éponge et de se consacrer à son foyer et à son nourrisson, après deux ans de service.
Elle témoigne, d’un air empreint de regret : ‘’Mon expérience de maman me pousse à demander aux autorités de mieux réglementer le Code du travail, en ce qui concerne les congés de maternité. Il est impossible, pour quelqu’un qui a porté un enfant pendant neuf mois, avec tous les risques, toute la fatigue de la grossesse et les complications, de reprendre le travail deux mois après l’accouchement. Personnellement, j’ai failli y passer. J’étais fatiguée physiquement et mentalement atteinte. Je pense aujourd’hui qu’il faut un projet de loi en ce sens pour aider les femmes.’’
Aujourd’hui, des mois ont passé, le petit bout de bois de Dieu grandit, mais Fatoumata Baldé, elle, peine encore à oublier. Elle plaide pour une révision des dispositions législatives prenant en charge la condition des femmes en âge de procréer. Lesquelles, soutient-elle, souffrent en silence, après la joie de la maternité. ‘’Quand on commence à faire des enfants, on devient perplexe, parce que les congés sont insuffisants. Je suis venue de la Casamance et je n’ai pas une personne de confiance à qui confier un nourrisson de 2 mois. Et si je reprends, je ne pourrai pas être productive au bureau, parce que je n’aurai pas l’esprit tranquille’’, laisse-t-elle entendre dans un débit posé.
‘’J’étais obligée d’emmener mon fils en cachette au bureau’’
Pour sa part, Khadidja Thiam a essayé, par tous les moyens, de trouver une solution à ce casse-tête. Mais sans succès. Elle a finalement pris la décision douloureuse de tout jeter à l’eau, après la venue au monde de son deuxième enfant. Ex-caissière dans une banque de la place, elle raconte sa mésaventure, à la première expérience. ‘’J’ai pleuré le premier jour de la reprise, car mon bébé ne voulait pas dormir et n’arrêtait pas de larmoyer, mais j’avais un collègue compréhensif qui tolérait mes retards’’, indique-t-elle.
Seulement, au bout de quelque temps, ils ont été reversés dans un service de transfert d’argent. Une mutation qui a rendu les choses plus complexes, parce que, dit-elle, il fallait travailler des journées entières. ‘’A 4 mois, mon bébé souffrait d’une pathologie et devait subir une circoncision. Par conséquent, je devais m’occuper de lui. Et là, j’étais décidée à tout risquer pour prendre soin de lui. Je suis alors restée une semaine sans aller au travail. Il fallait que je me sacrifie, malgré les mises en garde de mes supérieurs. Ensuite, lorsque j’ai déménagé à la Médina, j’emmenais secrètement mon enfant au bureau, faute de bonne ou de nounou’’.
Malgré tout, Khadija a tenu bon. Elle a réussi difficilement à allier ses deux rôles. Pour sa deuxième grossesse, elle a eu moins de culot. En plus de supporter ses nombreux soucis de santé, la jeune dame n’avait plus de force pour endurer les remontrances de son supérieur. Elle rapporte : ‘’J’étais prête à le trainer en justice, en cas de renvoi. J’ai accouché à 37 semaines de grossesse par césarienne et j’ai perdu trois semaines de mon congé, car je n’étais pas à terme. Finalement, j’ai démissionné à six jours de la fin de mes congés, à cause de tous ces antécédents. J’ai alors décidé de me lancer dans le commerce en plein temps et mettre en place ma boutique.’’
Ce calvaire, elles sont nombreuses, les femmes, à l’avoir enduré. Madame Thiam se remémore l’expérience de sa mère, enseignante, qui a été obligée de sevrer ses enfants au bout de deux mois, pour reprendre service dans les régions. ‘’Une fois, elle avait décidé d’emmener une de mes sœurs dans les régions où elle était en service. Mais le bébé était tombé malade à cause de la chaleur. Elle a été évacuée par hélico. On a toujours un problème de conscience dans ces cas-là, car un enfant a besoin d’amour maternel, alors qu’on veut être indépendante financièrement et s’épanouir dans un travail, mais ce n’est pas évident’’, regrette la caissière.
‘’Ma mère a sevré ses enfants au bout de deux mois’’
Si elles sont nombreuses à s’en sortir, beaucoup d’autres ont le stress de se retrouver dans la situation de Khadija et de Fatoumata. La plupart trouvent insuffisantes les six semaines prénatales et huit semaines postnatales prévues dans le Code du travail sénégalais. A défaut d’un rallongement de quelques mois supplémentaires, elles ont initié une pétition sur les réseaux sociaux, pour exiger le respect strict de ces 14 semaines.
Au fait, d’après ces plaignantes, beaucoup de femmes en état de grossesse ne bénéficient pas de l’intégralité de leurs congés, car si elles accouchent avant le terme prévu, elles perdent des semaines.
Pour Rokhaya Ba Diagne, initiatrice de la pétition, les femmes ont tellement l’habitude de vivre ces situations que la question est devenue banale. La jeune maman de 31 ans explique les raisons de sa démarche : ‘’Certaines femmes enfantent par césarienne avec toutes les complications que cela comporte. Elle passe par la suite des nuits blanches, à la naissance du bébé. Et si tout se passe bien, elles sont appelées à retourner au bureau à un mois et 25 jours. Peut-être que certaines peuvent être performantes et compétentes tous les matins, mais personnellement, je ne peux pas. Il se pose aussi le problème de la garde du nourrisson. Ce qui fait que nos journées sont partagées entre le bureau et la maison’’, argue la responsable de distribution dans une compagnie de la place.
Son bébé de 2 mois dans les bras, Mme Diagne le câline et le serre tendrement de temps à autre. La jeune maman au teint noir précise que son premier combat, à travers cette pétition, n’est pas l’augmentation des congés de maternité, mais plutôt le respect des trois mois et demi prévus par la loi. Néanmoins, elle pense qu’il serait important de voir économiquement ce qui est possible en matière d’augmentation. ‘’Le report, par contre, est déjà pris en compte. Donc, il doit être acté. Ce qui doit faire l’objet de discussion, c’est de voir économiquement combien de semaines postnatales on peut accorder à la femme. J’ai vu dans la nouvelle convention collective qu’ils permettent de prendre des congés sans solde. On est au Sénégal, ce n’est pas tout le monde qui peut se le permettre. Je pense que ce procédé n’est pas la solution, parce que toutes les femmes vont retourner travailler, elles ont besoin de leur paie’’, soutient-elle.
Les femmes divisées sur les solutions
Pour Khadija, la meilleure solution reste le rallongement des congés de maternité à, au minimum, six mois. Mais son point de vue n’est pas partagé par beaucoup de femmes professionnelles. Plusieurs d’entre elles se disent qu’avec un rallongement, les femmes risquent d’être lésées sur le marché du travail, d’autant plus qu’elles peinent déjà à s’insérer.
Toutefois, pour Fatoumata, il ne s’agit que d’une question de volonté étatique, tout en reconnaissant que ça peut être un couteau à double tranchant. ‘’Les entreprises peuvent, durant ces mois, trouver un remplaçant à la femme ; il peut être un collaborateur en interne ou un stagiaire. A défaut d’avoir ses six mois, on peut envisager peut-être quatre’’, plaide-t-elle.
Dans tous les cas, souligne Khadidja Thiam, il s’agit là d’une véritable question à régler. Bien qu’elle ait signé la pétition, elle pense que ce n’est pas la solution. ‘’Il y a des journées comme celle du 8 mars qui devait servir à prendre en charge ces préoccupations. Malheureusement, à ces occasions, les femmes sont plus préoccupées par le folklore et les festivités, alors que les doléances ne sont jamais prises en compte. Je peux comprendre les six semaines avant, mais pour les huit semaines après, c’est minime et avec ça, on nous conseille l’allaitement exclusif jusqu’à six mois’’.
Elle s’empresse toutefois de déclarer : ‘’Il faut cependant savoir que les femmes auront moins de chance d’être recrutées. Elles sont déjà discriminées dans le milieu du travail, leurs conditions font qu’elles ne sont pas compétitives dans plusieurs postes.’’
Implantation de crèches dans les structures
A défaut de l’allongement des congés de maternité, certaines signataires de la pétition sont favorables à l’implantation des crèches dans leurs structures de travail. C’est le cas de Fatoumata Baldé. La ressortissante de la Casamance reste persuadée que l’Etat doit mener une politique pour aider les grandes entreprises où les femmes sont plus actives à avoir des crèches d’entreprise. ‘’Si j’ai un nourrisson et que je n’ai pas un congé de quatre mois, je peux être tranquille, si je dépose mon bébé à coté de mon lieu de travail et passer à la pause pour le voir. On sera beaucoup plus productives et motivées au bureau. Nous ne pouvons pas étudier durant des années, avoir des diplômes supérieurs et se retrouver dans des situations inconfortables’’.
Aujourd’hui, elle se retrouve à la maison parce qu’elle n’avait pas une autre alternative. ’’J’ai été obligée de démissionner, car je n’ai personne à qui confier mon enfant. Mon état de santé n’était pas des meilleurs. La seule solution était d’arrêter et je suis obligée de reprendre à zéro et de chercher un autre travail. Ce qui n’est pas intéressant avec toutes les charges et responsabilités’’, se désole-t-elle.
Elle trouve paradoxale que nos autorités militent pour l’emploi, alors qu’il existe des femmes exclues du système, malgré leur riche parcours. Un avis qu’elle partage avec Woury Faye. L’enseignante plaide plutôt pour le recrutement des nounous dans les grandes écoles. ‘’Ce sera des espaces pour les femmes travailleuses qui pourront de temps à autre passer voir leurs enfants et être poche d’eux. Dans ces cas, les femmes seront plus productives, car elles auront l’esprit tranquille et ce sera possible de pratiquer l’allaitement exclusif’, narre-t-elle.
Cependant, pour Rokhaya Ba Diagne, cette option présente plusieurs limites. L’initiatrice de la pétition fait remarquer à ce propos que la plupart des entreprises se trouvent en ville, alors que certaines salariées habitent dans la banlieue dakaroise. ‘’Ce serait plus simple pour l’entreprise d’augmenter les jours de congés que de mettre en place des crèches. Il faut d’abord voir comment se fera la répartition. Est-ce que l’entreprise va supporter une partie ou la totalité des charges ? Car la crèche coûte cher’’, s’interroge-t-elle. Le deuxième problème est, d’après Mme Diagne, relatif aux complications du transport en commun qui risquent d’être insupportables quotidiennement pour les nourrissons. A cela s’ajoutent, d’après son analyse, les perturbations liées aux risques d’abus durant les heures d’allaitement. ‘’Il pourrait y avoir cette avancée plus tard, mais pour le moment, je pense qu’il est préférable de laisser la femme une semaine ou deux de plus chez elle. C’est plus soutenable économiquement et également moins risqué’’.
En attendant, elle invite à une démarche collégiale, afin d’obtenir gain de cause dans ce combat.
COMMENT UNE BLESSURE A CONDUIT ABDOU DIALLO À JOUER POUR LE SÉNÉGAL
Dans une interview accordée à la chaîne YouTube Oui Hustle, Abdou Diallo a expliqué les détails qui l'ont mis sur les rails de la sélection sénégalaise, alors qu'il enfilait les capes dans les équipes de France de jeunes
Dans une interview accordée à la chaîne YouTube Oui Hustle, Abdou Diallo a expliqué les détails qui l'ont mis sur les rails de la sélection sénégalaise, alors qu'il enfilait les capes dans les équipes de France de jeunes. Tout est en fait parti d'une blessure avant l'Euro Espoirs 2019, pour lequel il était sélectionné. Sylvain Ripoll, alors à la tête des Bleuets, refuse que Diallo manque la première semaine de préparation pour se faire opérer. Diallo donne priorité à l'opération, et manque de ce fait la compétition. Mais, raconte-t-il, il n'en tient pas rigueur à celui qui a dirigé la France aux derniers Jeux olympiques. Au contraire, il redécouvre la saveur des vacances d'été, et en profite pour partir au Sénégal, le pays de son père, qu'il n'avait encore jamais vu. Un voyage qui lui ouvre les yeux.
JUMELLES BACHELIÈRES À TREIZE ANS, ELLES RÊVENT DE GÉNIE CIVILE
Aminata et Rama Diaw, nées le 8 octobre 2007, viennent de décrocher leur diplôme à Yeumbeul, banlieue populaire de Dakar, dans leur lycée, réputé comme un établissement d'excellence
Leur père s'est battu pour leur faire sauter des classes à l'école, et deux jumelles sénégalaises ont accédé à la notoriété dans leur pays en réussissant leur bac à l'âge de 13 ans.
Une telle réussite à cet âge est inédite au Sénégal. Le record était détenu depuis 2019 par un élève de 14 ans. Auparavant, il fallait avoir au moins 17 ans pour passer les épreuves, selon l'office national du bac.
Aminata et Rama Diaw, nées le 8 octobre 2007, viennent de décrocher leur diplôme à Yeumbeul, banlieue populaire de Dakar, dans leur lycée, réputé comme un établissement d'excellence. Dans la même classe, elles ont réussi au premier tour dans une série scientifique, avec les sciences de la vie de la terre pour dominante.
"Nous étions stressées. Nous devions réussir pour notre famille, surtout notre père qui a tout fait" pour qu'elles en arrivent là, explique timidement Aminata en recevant des journalistes de l'AFP chez elle avec sa soeur, leur mère Marie Dial Diop Diaw et leur père Demba Diaw.
Celui-ci, administrateur civil à la retraite, affirme s'être "rendu compte qu'elles avaient une intelligence précoce". Il leur a fait sauter des classes et donner des cours à la maison.
Les nouvelles bachelières disent attendre le résultat du concours d'entrée dans une école polytechnique réputée à Thiès (ouest) pour pouvoir suivre une formation en génie civil, comme leur père.
L'Etat sénégalais leur a offert une bourse pour des études en classe préparatoire à l'étranger mais leur père dit avoir décliné, en invoquant leur jeune âge et le précédent de Diary Sow.
La disparition de Diary Sow, distinguée meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019 et inscrite en classe préparatoire au prestigieux lycée parisien Louis-Le-Grand, avait mis le Sénégal en émoi début 2021. Elle était réapparue au bout de plusieurs jours, avait évoqué des raisons personnelles, et est depuis revenue au Sénégal.
Le président Macky Sall a salué la performance des jumelles bachelières mardi à Dakar lors d'une cérémonie, destinée à récompenser les meilleurs élèves du Sénégal, dont elles étaient ses "invitées spéciales".
"L'Etat vous apportera tout le soutien nécessaire à la poursuite de vos études", a-t-il promis.
La rançon de la précocité ? "Nous ne pouvons plus être tranquilles. Tout le monde nous suit. C'est bizarre", confie Aminata.
par Assane Sène
AFGHANISTAN, LA POSITION AHURISSANTE DE PIERRE SANÉ
Heureux de la tournure des événements à Kaboul, l'ancien directeur d'Amnesty International enterre les principes pour lesquels il s’est battu pendant des décennies. À défaut d’empathie envers les progressistes d’Afghanistan, il aurait pu garder le silence
Dans un éditorial publié sur SenePlus (à lire ici), l’ancien secrétaire général de de Amnesty International ,Pierre Sané, se réjouissant de la victoire des talibans après la chute de Kaboul, tient les propos suivants lesquels les femmes afghanes sauront résister et s’organiser pour défendre leurs droits en s’appuyant sur la solidarité internationale ». Son ton jubilatoire est tout simplement choquant alors que tous les progressistes du monde se demandent ce qu’il adviendra de la civilisation moderne en Afghanistan, pour ne même pas parler des droits de l’Homme.
Pour rappel en 1998, Pierre Sané a dirigé la campagne mondiale à l'occasion du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Il a présidé le Sommet des défenseurs des Droits de l’Homme à Paris la même année et a fait un plaidoyer vibrant pour la protection de ces hommes et femmes menacés dans de nombreux pays et il a appelé à promouvoir les valeurs et les principes de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Que 23 ans plus tard, Pierre Sané se souvienne que les premiers menacés en Afghanistan aujourd’hui ce sont justement les militants et défenseurs des Droits humains.
Visiblement heureux de la tournure des événements en Afghanistan, il enterre dans son texte renversant les principes pour lesquels il s’est battu pendant de nombreuses décennies, à moins que Amnesty n’ait été juste qu’un job parmi tant d’autres qu’il a occupés. Pierre Sané sait-il que selon la doctrine et pratique des Talibans, sa religion suffirait à lui faire trancher la tête s’il ne s’apostasiait pas sur le champ ? Si Pierre Sané pense que les Talibans n’ont de problème qu’avec les femmes, eh bien qu’ils demandent aux intellectuels, aux journalistes, aux artistes, aux musiciens ou aux jeunes afghans.
À défaut d’empathie envers les progressistes d’Afghanistan et ils sont très nombreux, hommes, femmes, jeunes, Pierre Sané aurait pu garder le silence et nous épargner cette grande déception pour ne pas dire ce grand désespoir dans lequel il nous a plongé, nous qui, jeunes, avons cru en son discours sur les Droits humains.
L’ancien maire de Dakar Pape Diop et son fils Mamadou Diop ont porté plainte contre l’opérateur économique Birama Dièye alias Djadié. Ce dernier a été d’ailleurs placé sous mandat de dépôt depuis le 4 août dernier à la prison de Saint-Louis pour escroquerie.
Selon le récit du quotidien Libération, l’opérateur économique avait grugé le président de Bokk Gis-Gis de 146 millions FCFA. L’argent devait servir à l’achat d’une usine de poisson au port de Saint-Louis pour l’ancien président du Sénat.
Cependant entendu par les éléments enquêteurs, Birama Dièye a confié que l’argent était destiné à la quête de marabouts et d’offrandes pour Pape Diop. "Les marabouts venaient de partout", dit Djadié pour se dédouaner. Avant de poursuivre : "content de mes actions, il m’a promis 200 millions pour appuyer mes activités dans l’élevage. À ce jour, il ne m’a rien donné. Toujours dans l’attente de ses promesses, j’ai continué à l’assister jusqu’à ce qu’il achète l’hôtel Mame Coumba Bang (Saint-Louis)".
COVID-19 : PLUS DE 21 000 CERTIFICATS DE VACCINATION DÉLIVRÉS
Le Sénégal a déjà délivré 21 mille 260 certificats de vaccination, soit un taux de 2%, par rapport aux personnes vaccinées, au nombre de 1 million 125 mille 204, ce matin, d’après les statistiques fournies par le responsable de la cellule digitale du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Khalilou DIA. Il a fait cette précision, lors du point du jour livré ce mercredi, 18 août.
Sur la différence entre certificat de vaccination et pass sanitaire, il a tenu à souligner qu’ "au Sénégal, on délivre un certificat de vaccination mais pas de pass sanitaire. Parce que pass sanitaire, c’est une décision politique, qui doit être prise par le gouvernement du Sénégal, et ce n’est pas encore le cas. Maintenant, notre certificat est considéré comme pass sanitaire par les pays qui l’exigent."
Et, il est recommandé aux voyageurs de se munir du document. La preuve : "même si le pays où vous allez ne demande pas encore le certificat, il faut l’avoir. Parce que nous avons eu des Sénégalais partis en France avec le carton de vaccination mais une fois que la France a pris une loi, ils se sont retrouvés dans des difficultés. Ils ne pouvaient plus sortir. Il a fallu appeler ici, dans des urgences, pour qu’on leur fasse le certificat de vaccination. Ce matin même, une dame partie en Allemagne sans certificat de vaccination mais qui doit aller en France. (Elle) était obligée de demander le certificat. Il faut le chercher et l’avoir. Nous demandons aux Sénégalais qui voyagent qu’ils puissent déposer tôt pour nous permettre de traiter les demandes à temps, et leur permettre de voyager", a relevé le spécialiste.
Poursuivant, il a souligné que le certificat seul ne suffit pas toujours. Car, le test PCR négatif est toujours en vigueur, a-t-il expliqué. D’où sa recommandation : "il ne faut pas seulement penser qu’il n’y a que le certificat dont on doit se munir pour aller voyager. Beaucoup de pays demandent encore le test PCR négatif. Il n’y a que le Maroc pour l’instant qui a décidé de se suffire du certificat de vaccination. Pour les autres pays, c’est les deux ou le test PCR négatif."
"Il est important de vous informer des règles d’immigration du pays où vous voulez aller. C’est très important parce qu’on a vu des personnes qui sont parties à l’aéroport et qui ont des problèmes parce qu’elles n’ont pas fait le test PCR négatif", a-t-il conseillé.
D’après ses estimations, le Sénégal délivre le certificat de vaccination depuis un voire deux mois. Une plateforme a été développée, dans ce sens, depuis le mois de février dernier. "Le certificat de vaccination que nous délivrons contient ce qu’on appelle le QR code. C’est une technologie qui permet d’authentifier le certificat de vaccination. Cela réduit les risques de fraude. C’est une technologie qui est utilisée pratiquement dans tous les pays du monde, qui demandent, actuellement, le pass sanitaire. Donc, si vous devez voyager, vous devez vérifier au niveau de votre Ambassade si le certificat n’est pas (requis)", a-t-il détaillé.
Le certificat devrait être dispo au bout de cinq jours, après la procédure de contrôle des données.
PLUS DE 1 900 MILLIARDS F CFA POUR LE CHEMIN DE FER DAKAR-TAMBACOUNDA
Le Canada met 1 965 milliards F CFA, soit trois milliards d’euros, sur la table pour la relance du chemin de fer Dakar-Tambacounda. Dans un entretien accordé au journal Le Soleil, le directeur général de la Société nationale des chemins de fer du Sénégal (SN-CFS), Kibily Touré, dévoile les détails du montage financier. Ainsi, détaille-t-il, l’accord consiste en la construction d’une nouvelle ligne à écartement standard dotée de deux voies, avec un poids à l’essieu de 22,5 tonnes.
Cette offre baptisée "Dakar-Tamba fast track" prévoit également la construction de 194 km d’embranchements miniers, industriels et portuaires. "C’est ce qui rend le projet rentable", précise Touré. Il ajoute que c’est le gouvernement canadien qui va garantir la construction de la nouvelle voie ferrée, la structuration du financement et la charge de la dette sera assumée par les recettes d’exploitation. "Ce n’est pas une garantie souveraine de l’État du Sénégal. Nous avons fait une importante réforme institutionnelle faisant de la SN-CFS le gestionnaire du patrimoine et de la richesse dans le secteur ferroviaire", appuie-t-il.
Les travaux vont débuter en septembre 2022 pour une durée de 54 mois, soit quatre ans et demi.
Pour l’heure, la validation de l’accord reste soumise à quelques arbitrages du ministère des Finances et du Budget et celui de l’Économie, du Plan et de la Coopération. "Actuellement, nous sommes en train de négocier l’entente parce que c’est un contrat de plus de 500 pages", signale le Dg de la SN-CFS.
Par ailleurs, confie-t-il, en attendant cette voie moderne, des travaux de réhabilitation et de confortement, sur financement de l’État du Sénégal, à hauteur de 18 milliards F CFA, ont démarré fin 2019. Ils s’étalent sur trois phases : d’abord, la reconstruction du pont ferroviaire qui s’était effondré sur 80 m de longueur et 8 m de largeur à Koussanar. "Nous avons refait le barrage hydraulique et le pont ferroviaire en groupement avec Yapi Merkezi, Eiffage", explique Touré.
Ensuite, la deuxième phase concerne le matériel roulant en équipant les chemins de fer d’un parc de locomotives. Un premier jalon a été posé, souligne le responsable, avec la réception juridique de trois des six locomotives commandées auprès d’une société sud-africaine. Elles sont en attente au port de Johannesburg et devraient arriver à Dakar fin décembre 2021. Les trois autres suivront six mois plus tard.
Enfin, la troisième phase, en cours, selon Touré, consiste en la réhabilitation de la ligne entre Tivaouane et Tambacounda, avec une plateforme logistique dans l’enceinte de la gare de Tamba.
COVID-19 : LE SURPOIDS ET L’OBÉSITÉ, FACTEURS IMPORTANTS DE COMORBIDITÉ
Les personnes porteuses de maladies cardiovasculaires ont un risque très important de faire une forme sévère de Covid-19. C’est du moins ce qu’indique l’association sénégalaise de cardiologie. S’exprimant après le point habituel sur l’évolution de la pandémie au Sénégal, leur porte-parole du jour a soutenu que ces personnes présentent donc un risque important de décéder de cette pathologie quand elles sont infectées par la Covid-19.
Selon lui, ce risque de gravité augmente particulièrement lorsque la maladie cardiovasculaire n’était pas connue ou suivie, bien traitée ou encore n’était pas bien contrôlée. « Il convient donc de tout faire pour que ces pathologies de cardiologie cardiovasculaire soient bien contrôlées afin d’éviter ces formes sévères. D’autre part, il faut noter que les formes graves que nous rencontrons dans ce cadre de Covid-19 particulièrement chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires surviennent principalement chez les patients qui ne sont pas vaccinés ou dont la vaccination n’est pas complète. Il convient donc de tout faire pour se faire vacciner », a-t-il dit.
Les jeunes, adolescents et enfants très touchés par la valvulopathie
Revenant sur les principales maladies cardiovasculaires à risque de forme sévère de Covid-19 il a cité, entre autres, l’hypertension artérielle. « Cette maladie est d’autant plus à risque lorsqu’elle n’est pas bien contrôlée ou suivie. Elle est d’autant plus grave lorsqu’elle est associée à d’autres facteurs de risque tels que le diabète, le cholestérol, l’obésité et le tabagisme », a dit le porte-parole. En plus de l’hypertension artérielle, poursuit-il, lorsque nous parlons de comorbidité cardiovasculaire nous pensons aux antécédents d’Avc c’est-à-dire tous les patients qui ont présenté un accident vasculaire cérébral. Comme comorbidité cardiovasculaire nous pensons aussi aux maladies coronaires. Ce sont les artères qui nourrissent le cœur. « Lorsqu’une personne présente ces maladies coronaires ça peut causer une douleur à la poitrine ou une crise cardiaque. Il y’a beaucoup d’autres comorbidités d’ordre cardiovasculaire tels que les valvulopathies qui sont des maladies des valves touchant principalement les jeunes dans notre pays, les enfants, les adolescents. Ces valvulopathies lorsqu’elles surviennent dans un contexte de Covid-19 peuvent entraîner des formes très sévères chez ces patients qui sont malgré tout très jeunes », déclare-t-il.
« Les principaux comorbidités liés aux décès de la Covid sont d’ordre cardiovasculaire »
Lorsqu’un sujet porteur de maladie cardiovasculaire est atteint de Covid, nous redoutons plusieurs formes de complications. Parmi ces complications, dit-il, il y’a d’abord les thromboses. « Ceci expose à une complication majeure appelée embolie pulmonaire qui est un bouchon au niveau de l’artère pulmonaire et ceci est la cause de beaucoup de décès liés à cette pathologie Covid-19. D’ailleurs, une évaluation préliminaire que nous avions faite avec le concours du ministère de la Santé particulièrement le Cous chez les patients décédés de la Covid montre que les principales comorbidités liées aux décès de la Covid sont d’ordre cardiovasculaire dans plus de 50% des cas. L’hypertension artérielle est trouvée dans 32% des cas de décès de Covid-19. Ce taux passe de 11% lorsque c’est associé au diabète.
L’hypertension artérielle est plus grave lorsqu’elle est associée aux autres facteurs de risque. Les AVC représentent une comorbidité chez 7,1% des décès liés à la Covid-19. Toutes les cardiopathies réunies ont été retrouvées auprès de 5,5% des causes de décès liées à la Covid-19. N’oublions pas que le surpoids et l’obésité sont aussi des facteurs importants de comorbidité puisque 5,5% de décès liés à la Covid sont retrouvés chez des patients obèses même si ces patients sont jeunes », renseigne-t-il. C’est ainsi que l’association sénégalaise de cardiologie demande à ces patients d’aller se faire vacciner, de respecter le suivi médical ainsi que le respect des mesures barrières.
253 MILLIARDS DANS L’ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE
Les 1000 camions de transport de marchandises maliens qui viennent quotidiennement au Sénégal font rentrer 253 milliards de francs CFA par an en termes de recettes dans l’économie sénégalaise, a révélé, mercredi, Mamadou Corsène Sarr.
Kaolack, 18 août (APS) - Les 1000 camions de transport de marchandises maliens qui viennent quotidiennement au Sénégal font rentrer 253 milliards de francs CFA par an en termes de recettes dans l’économie sénégalaise, a révélé, mercredi, le secrétaire général des acteurs portuaires du Sénégal, Mamadou Corsène Sarr.
"Aujourd’hui, nous avons une relation commerciale extrêmement importante avec le Mali. Nous avons environ 1.000 camions maliens qui viennent par jour au Sénégal. Donc, c’est 253 milliards de francs CFA qui rentrent par an dans l’économie du Sénégal", a fait savoir M. Sarr.
Il présentait les condoléances du port autonome de Dakar (PAD) aux familles des victimes de l’accident survenu dimanche dernier à Kaolack.
Quatre personnes ont été tuées dans une collision entre un taxi et un camion de transport de marchandises immatriculé au Mali, dans le centre ville de Kaolack. L’accident a également fait un blessé grave.
La délégation du port autonome de Dakar était composée, entre autres, du directeur général des entrepôts maliens au Sénégal, Fousseynou Soumano, et du représentant du PAD à travers la cellule intervalle, Abdoulaye Seck.
"Aujourd’hui, il est bien qu’on commence à réfléchir sur les voies de contournement des grandes villes comme Kaolack et Tambacounda. 1000 camions qui viennent au Sénégal, c’est un flux énorme de camions qui entrent au niveau du Sénégal. Il faut impérativement qu’on contourne les grandes villes. C’est un début de solution qu’on va mener entre nous les autorités du Sénégal et du Mali", a lancé Mamadou Corséne Sarr.
"Nous sommes à Kaolack pour partager ce douloureux événement et apporter notre soutien aux parents des défunts. Le Sénégal et le Mali, c’est un seul peuple. Nous avons de très bonnes relations avec le Mali au point de vue commercial et parenté. Donc, si un tel événement se passe ici, il est normal qu’on vienne présenter nos condoléances", a-t-il expliqué.
Mamadou Corsène Sarr a, par ailleurs, annoncé que les ministres des transports du Sénégal et du Mali viendront la semaine prochaine à Kaolack pour présenter leurs condoléances.
"Le volume du trafic aujourd’hui qui transite par le port de Dakar est de plus de 4 millions de tonnes. Donc, le port autonome de Dakar est le principal port d’approvisionnement du Mali. Et tout cela, c’est grâce à l’effort conjugué des deux autorités et la communauté des acteurs portuaires", a pour sa part souligné le directeur général des entrepôts maliens au Sénégal, Fousseynou Soumano.
"Dakar-Bamako, c’est 1350 kilomètres. Donc, aujourd’hui, il est important qu’on puisse penser aux airs de stationnement qui permettraient de réglementer la circulation sur le corridor en terme de volume horaire et de standard", a-t-il ajouté.
UN AN APRÈS LE COUP D'ETAT, BAMAKO CRAINT DE PARTAGER LE SORT DE KABOUL
Les évènements d'Afghanistan éveillent chez certains Maliens le spectre d'une chute de Bamako après un désengagement partiel français, tant l'horizon sécuritaire et politique du pays demeure sombre
Les évènements d'Afghanistan éveillent chez certains Maliens le spectre d'une chute de Bamako après un désengagement partiel français, tant l'horizon sécuritaire et politique demeure sombre un an après le coup d'Etat qui a porté les colonels au pouvoir.
"Retrait annoncé de la force française sur le sol malien: faut-il s'attendre au même scénario qu'à Kaboul", titrait mercredi le journal "Le Soir de Bamako", devant l'effondrement subit du régime afghan face aux insurgés talibans après le retrait militaire américain.
En 2013, les soldats français avaient enrayé la progression des jihadistes, qui contrôlaient le nord du Mali et progressaient vers le centre, faisant craindre la prise de Bamako.
Après plus de huit ans d'engagement, Paris prévoit de fermer d'ici le début de 2022 les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord.
La France devrait maintenir à terme entre 2.500 à 3.000 hommes dans la région, contre 5.100 engagés aujourd'hui au Sahel.
Une diminution qui fait craindre que certaines zones ne passent complètement aux mains des jihadistes, tant les Etats locaux semblent dans l'incapacité de restaurer leur autorité dans ces vastes bandes désertiques et extrêmement pauvres.
"Chaque année la situation se dégrade et sans la présence de l'armée française, une ville comme Gao peut tomber en moins de 30 minutes...Ce n'est que grâce au dispositif sécuritaire des partenaires (principalement forces françaises et de l'ONU, ndlr) que les grandes villes du Nord sont toujours sous contrôle de l'État", souligne Mohamed Dicko, 24 ans, étudiant à la faculté de médecine de Bamako.
- "Frustrations contre l'Etat" -
Les violences au Mali, qui ont débuté par des rébellions indépendantiste puis jihadiste dans le Nord, se sont ensuite propagées au centre et au sud du pays, se mêlant à des conflits intercommunautaires et à des attaques crapuleuses dans des zones où l'influence de l'Etat est très faible.
Le phénomène s'est étendu au Burkina Faso et au Niger voisins, où opèrent également des groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l'organisation Etat islamique.
"Une psychose générale s'installe dans la région, mais les contextes sahéliens et afghans sont très différents.Une leçon est commune toutefois: malgré la puissance de feu déployée, le tout militaire ne peut pas être la solution", estime Baba Dakono, analyste politique basé à Bamako.
"Il faut ouvrir des discussions, par le bas, avec toutes les communautés, y compris les parias des groupes armés.La question idéologique n'occupe qu'une portion congrue de leurs discours.Il y a surtout des revendications politiques, des frustrations contre l'Etat", dit-il.
Les Maliens et leurs partenaires conviennent de longue date que le pays ne sortira pas de la tourmente sans solution politique, qu'elle implique ou non des discussions avec les jihadistes, auxquels les militaires au pouvoir sont ouverts et la France opposée.
- "Coup d'Etat dans le coup d'Etat" -
Mais le pessimisme règne un an après le putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020 à la suite de plusieurs mois de manifestations contre la corruption et l'impuissance de l'Etat face à la violence.L'insécurité continue de s'étendre, la crise sociale persiste et les avancées politiques sont lentes.
Le nouvel homme fort, le colonel Assimi Goïta, s'est engagé à céder la place à des civils, après des élections prévues en février 2022, une échéance qui paraît de plus en plus difficilement tenable et qu'il n'a même pas évoquée mardi soir, lors d'une allocution télévisée célébrant l'anniversaire du coup d'Etat.Il s'est contenté de promettre "des élections transparentes aux résultats incontestables".
Le colonel Goïta a écarté en mai 2021 les autorités intérimaires que les militaires avaient eux-mêmes mises en place, et s'est imposé en juin comme président de la transition à l'issue d'un "coup d'Etat dans le coup d'Etat", selon la formule du président français Emmanuel Macron.
Pour Moussa Tchangari, une figure de la société civile au Niger, "au Sahel, la guerre en cours ne peut pas être gagnée avec les mêmes armées étrangères qui ne l'ont pas gagnée en Afghanistan, mais aussi, avec le même type de dirigeants corrompus".
"Cette guerre, si elle doit être gagnée, ne le sera qu'avec la construction d'un nouveau contrat politique et social restituant au peuple sa souveraineté et créant les conditions d'une vie digne pour les millions de personnes qui en sont aujourd'hui privées", a-t-il insisté.