Dakar, 9 août (APS) - L’équipe masculine du Dakar université club (DUC) a été sacrée championne du Sénégal en battant celle de l’AS Douanes, 66 à 65.
Avec ce titre, l’équipe universitaire va représenter le Sénégal au Basket-ball African League 2022, aux dépens de l’AS Douanes, quart de finaliste de la précédente édition.
Interrogé à ce sujet, le coach du DUC, Sir Parfait Adjivon, a dit attendre la fin de la saison pour évaluer.
’’Nous allons voir dans quelle mesure nous allons travailler pour représenter dignement le Sénégal à cette compétition’’, a-t-il dit aux médias.
Il a fait part de sa "joie immense" relativement à la victoire et à la qualification de son club à cette compétition organisée par la NBA (Ligue nord-américaine de basket), en partenariat avec la FIBA (Fédération internationale de basket).
Une victoire que le DUC doit beaucoup ’’au caractère’’ de ses joueurs, selon Parfait Adjivon.
’’Je vais leur dédie cette victoire, ils ont été très agressifs sur le plan défensif et c’était la clef du succès’’, a-t-il analysé.
Dakar, 9 août (APS) - La session 2021 du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) a démarré ce lundi sur l’étendue du territoire sénégalais.
Au total, 189.796 candidats sont en lice pour cet examen, dont 104.927 filles, soit 55, 28% des potaches, contre 180.717 candidats l’année dernière.
Les candidats sont répartis à travers 1.105 centres abritant 1.232 jurys.
Comparé à 2020, le nombre de candidats a connu une hausse de près de 10.000 candidats.
Comme l’année dernière, c’est la région de Thiès (70 km) qui compte le plus de candidats avec un total de 31.000 potaches.
Selon le directeur des examens et concours au ministère de l’Education nationale, Amadou Moctar Ndiaye, la levée des épreuves a été entamée depuis le 2 août et s’est terminée samedi.
M. Ndiaye rassure que toutes les dispositions ont été prises pour un bon déroulement des épreuves dans toutes les académies du pays.
FALLOU TUÉ À COUPS DE COUTEAU POUR UNE HISTOIRE DE FILLE
Âgé seulement de 21 ans, Fallou Mbaye a été pourchassé puis tué à coups de couteau, vendredi dernier, à l’unité 19 des Parcelles de Jaxaay. Les faits ? Les policiers ont été informés qu’un homme, pourchassé par un individu armé de couteau, avait réussi à rallier sa maison familiale sise aux Parcelles de Jaaxay. Arrivés sur les lieux, les enquêteurs ont découvert, dans une chambre, le corps sans vie de Fallou Mbaye, âgé de 21 ans. Selon les premiers constats, révèle Libération, il a reçu plusieurs coups de couteau au niveau du ventre et du cou.
Les premiers éléments de l’enquête ont permis de savoir que c’est suite à une altercation avec Thiam, âgée de 15 ans, que Fallou a été attaqué avec un couteau par le copain de cette dernière qui était en compagnie de son ami. A l’origine de l’altercation, la fille a été placée en garde à vue pour nécessité de l’enquête. C’est d’ailleurs elle qui a conduit les policiers chez le présumé meurtrier. Mais ce dernier, parti de chez lui à bord d’un scooter, a pris la fuite tout comme son ami.
DÉDICACE DU ROMAN ‘’TAXI 359 : DU RÊVE AMÉRICAIN AU CAUCHEMAR’’
Mbour, 8 août (APS) – Le journaliste et écrivain Samba Oumar Fall compte organiser à Dakar une cérémonie de dédicace de son livre ‘’Taxi 359 : du rêve américain au cauchemar’’, publié par les éditions l’Harmattan, en 2019.
Le but consiste à favoriser sa vulgarisation au Sénégal, après sa parution à l’étranger, a-t-il expliqué dans un entretien accordé à l’APS.
‘’Taxi 359 : du rêve américain au cauchemar’’, un roman coécrit par les journalistes sénégalais, Samba Oumar Fall et Papa Waly Ndao, est un cri du cœur destiné à dénoncer toutes ces vies arrachées sans raison aucune, dont celles de citoyens sénégalais vivant aux Etats-Unis d’Amérique.
Ce roman retrace particulièrement l’’histoire de Papa Mor Thiam. Thiam est en fait "un jeune sénégalais placide, resplendissant de santé, pétillant d’ambitions, généreux jusqu’à la moelle épinière, sociable comme pas deux’’, qui n’avait qu’un rêve : aller aux États-Unis et réussir.
‘’Un rêve qui se réalise en 2000. Il n’avait que 17 ans. Mais jamais, il ne s’était douté qu’il reviendrait chez lui dans un cercueil encore moins que son vœu d’être enterré à Touba se réaliserait avant ses quarante ans’’, écrit Samba Oumar Fall, journaliste au quotidien national Le Soleil et un des auteurs de ce roman.
La vie de Pape Thiam va basculer un soir du 16 novembre 2014, à Louisville, dans l’État du Kentucky, aux Etats-Unis.
Quatre jeunes américains, pour lui prendre son argent, lui ont tendu un piège dont il n’est pas sorti vivant. N’ayant pas obtenu ce qu’ils cherchaient, ces adolescents l’ont abattu par balles, dans son taxi.
‘’Son procès, un procès marathon, n’a rien donné. L’arme du crime ayant disparu, les quatre jeunes, arrêtés, n’ont pas été reconnus coupables de meurtre, mais de vol et d’agression. Une véritable aberration !’’, s’indigne Samba Oumar Fall, coauteur du livre avec son confrère Papa Waly Ndao, avec qui il a travaillé au quotidien sportif sénégalais ‘’Stades’’.
Il explique c’est ce dernier, un ‘’ami et frère’’, qui l’a embarqué dans ce ‘’projet à la fois captivant et important qui devrait intéresser tout Sénégalais, parce que touchant une thématique importante : le meurtre de nos compatriotes à l’étranger’’.
‘’Cette œuvre nous a pris des années de recherche, d’investigations et de rédaction. Et Dieu merci, nous avons réussi à publier ce livre en juin 2019’’, a rappelé le journaliste-écrivain pour qui des Pape Thiam, il y en a eu beaucoup aux Etats-Unis, en Europe et un peu partout dans le monde.
‘’Nombreux sont les Sénégalais à être tombés sous le feu des balles, poignardés ou tués tout simplement parce qu’ils avaient un rêve, celui de réussir’’, a déploré Samba Oumar Fall.
Récemment, l’Université de Pennsylvanie a réalisé une étude sur ce livre qui, bien qu’étiqueté "roman" sur sa couverture, est rangé par des spécialistes américains de la littérature dans la section "True Crime" (Vrai crime, en français).
TRAFIC DE VISA : LES MISES EN GARDE DE CARLOU D À SES AMIS ARTISTES
Carlou D reconnaît l’existence de trafic de visa dans le milieu des artistes. Selon lui, ces pratiques, mises au-devant de la scène ces derniers jours avec l’affaire du rappeur Kilifeu, sont bien une réalité dans le monde artistique. Mais parfois, a-t-il estimé, les artistes le font de bonne foi. « C’est un problème super compliqué. Parce que, si tu es artiste, tout le monde vient vers toi. Que ce soit vos frères ou bien même vos amis avec qui tu passes tout le temps. Avant même qu’il soit un problème financier, c’est parfois un problème de famille », a souligné l’artiste chanteur. Toutefois, Carlou D exhorte ses amis artistes à cesser ces pratiques qui sont « un risque pour leur carrière ».
À chaque fois qu’un artiste prépare un concert à l’étranger, il y a des gens qui viennent pour qu’ils les mettent dans le groupe. Si vous voyez la tournure qu’il a pris ces temps-ci, vous allez vous rendre compte que c’est une réalité. Mais, chaque artiste doit savoir gérer sa carrière. Avant tout, nous sommes des musiciens, il faudrait que les artistes cessent ces pratiques. Parce que non seulement, ça pourrait les bloquer à ne plus mettre les pieds à l’étranger, mais également, ils peuvent se retrouver en prison », a-t-il déclaré.
Ibrahima Loucard plus connu sous le nom de Carlou D s’exprimait en marge du festival Afrik Impact qui se tient à Denver du 6 au 27 août 2021. L’artiste sénégalais fait partie des têtes d’affiche de ce festival, inscrit désormais dans l’agenda culturel du Colorado aux Etats-Unis.
LE COVID-19 ÉLUDE TOUS LES AUTRES SUJETS DANS LES QUOTIDIENS
Les quotidiens semblent toujours presque totalement détournés par la Covid-19, la livraison de lundi des journaux s’intéressant en grande priorité à cette pandémie au détriment de nombreux autres sujets dont la réélection de Me Augustin Senghor
Dakar, 9 août (APS) - Les quotidiens semblent toujours presque totalement détournés par la Covid-19, la livraison de lundi des journaux s’intéressant en grande priorité à cette pandémie au détriment de nombreux autres sujets dont la réélection de Me Augustin Senghor à la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Certes Vox Populi par exemple se félicite des résultats enregistrés par la campagne de vaccination contre le Covid-19 démarrée fin février au Sénégal, avec désormais plus d’un million de personnes ayant reçu au moins une dose.
Mais le variant delta continue d’inquiéter autant, avec une nouvelle donne liée au fait que beaucoup de femmes enceintes sont désormais touchées, selon Voix Populi.
"Delta tue les fœtus" affiche à ce sujet Kritik’. "Des femmes enceintes, de 28 à 32 semaines, atteintes de Covid-19, se voient obligées de faire une césarienne", rapporte ce quotidien, qui relaie les alertes du personnel médical concernant "les ravages du virus qui désormais n’épargne même plus les fœtus".
A l’hôpital Dalal Jamm, dans la banlieue dakaroise, "une dizaine de césariennes ont été faites chez les femmes enceintes", a renseigné le directeur de cet établissement hospitalier, Moussa Same Daff, dont les propos sont rapportés par Source A. Il précise que ces statistiques concernent "ces derniers jours".
Plus généralement, l’ampleur du Covid se mesurerait aux "vrais chiffres" des décès, qui "peuvent être plus terrifiants", puisque seule "une partie des décès (...) apparait dans les statistiques", souligne le socio-anthropologue Ibrahima Niang à la une de Tribune.
"En plus de l’explosion des cas positifs et de décès, la troisième vague de Covid-19 a été exacerbée par des problèmes d’oxygène et de lits", relève le journal Le quotidien, donnant l’exemple de l’hôpital Dalal Jamm, dont "le personnel médical est sur le grill pour maintenir en vie des patients sous assistance respiratoire et d’autres dans le coma en réanimation".
Les vacances gouvernementales en sont chamboulées, d’après L’Observateur. "Le coronavirus renverse le plan de travail de Macky", titre ce journal. Conséquence de la reprise de l’épidémie : "pas de vacances pour le gouvernement de Macky Sall, obligé d’assurer la continuité de service".
L’opportunité également de revenir sur le parcours du ministre de la Santé et de l’Action sociale, sous les feux de l’actualité avec l’avènement de la pandémie à coronavirus. Ce qui "n’est pas sans l’exposer à des attaques et critiques de toutes sortes", note Lii quotidien.
Il y a aussi que "le pacte social autour de la lutte contre la Covid-19 est encore atteint de plein fouet", le variant delta ayant "réveillé les démons de la division au sein de la classe politique, avec notamment l’histoire de la vente du matériel des Centres de traitement des épidémies (CTE)", souligne Sud Quotidien.
Le journal rappelle que lors de la première vague de la pandémie, il y avait eu des "accusations d’actes contraires à la bonne gouvernance dans l’attribution des marchés relatifs à l’acquisition et au convoyage des denrées alimentaires vers les populations vulnérables (...)".
Pour cette fois, il s’agit de "révélations" du docteur Babacar Niang, médecin-chef de Suma-Assistance, selon qui "du matériel du public est vendu aux structures sanitaires du privé". Sur une chaîne de télévision locale, il a été "conforté" par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, selon Sud Quotidien. "Delta embrase la sphère politique", conclut ce journal via sa manchette sur ce sujet.
A côté des préoccupations liées au Covid et à la gestion de la crise sanitaire qu’il a induit, le football cherche à se trouver une place dans les journaux, avec notamment Sud Quotidien qui titre : "Senghor, maître du jeu".
Le journal évoque ainsi la réélection de Me Augustin Senghor pour un quatrième mandat à la tête de la Fédération sénégalaise de football (FSF), à l’issue d’une assemblée générale élective tenue ce week-end par cette structure.
Une nouvelle commentée par plusieurs autres journaux, parmi lesquels Vox populi, qui affiche : "Me Senghor réélu avec une écrasante majorité" de 326 voix contre 123 pour son challenger Mady Touré, par ailleurs président de Génération Foot, célèbre académie de football sénégalaise.
"Ce dernier, en gentleman, a félicité M. Senghor avant de lui souhaiter un succès dans sa mission à la tête de l’instance dirigeante du football sénégalais", rapporte Le Mandat.
"Me Augustin Senghor haut la main !", affiche Lii quotidien, Enquête parlant d’un "triomphe" pour le président sortant de la FSF, non sans signaler que son adversaire prend date : "Dans quatre ans, dit Mady Touré, je serai candidat".
AG ÉLECTORALE DE LA FSF : LA CAF SALUE ‘’LE BON ÉTAT D’ESPRIT’’
Le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux, superviseur de la Confédération africaine de football (CAF) aux élections de la Fédération sénégalaise de football (FSF), a salué le bon état d’esprit ayant prévalu
Dakar, 8 août (APS) – Le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux, superviseur de la Confédération africaine de football (CAF) aux élections de la Fédération sénégalaise de football (FSF), a salué le bon état d’esprit ayant prévalu samedi lors de ce scrutin.
‘’Tout le monde a pu défendre ses intérêts, mais à la fin le vaincu (Mady Touré) est allé féliciter le vainqueur et ce dernier lui a proposé de venir travailler dans l’instance fédérale. C’est super comme état d’esprit et comme démarche’’, a déclaré à l’APS le président de la FEMAFOOT, qui est également membre du Comité exécutif de la CAF.
Le président de la Fédération malienne de football, qui est par ailleurs représentant de la CAF à la FIFA, s’est ‘’dit heureux’’ de cette posture dans la famille du football sénégalais où on a cru percevoir de la tension avant le démarrage des opérations électorales.
‘’Tout est bien rentré dans l’ordre et le fair-play a prévalu et c’est très bien ainsi’’, a-t-il réagi, félicitant le président sortant, Augustin Senghor.
Il dit être d’avis avec le président Senghor qu’il faut ‘’ aller’’ vers ‘’la réforme des textes au vu du collège électoral’’. Selon lui, les opérations électorales sont très longues à cause du nombre important d’électeurs.
‘’C’est long et très lourd et d’ailleurs, on aurait pu aller jusqu’au petit matin ce dimanche, s’il n’y avait pas eu des accords entre candidats au Comité exécutif’’, a-t-il rappelé.
La seule élection du président de la Fédération a pris plusieurs heures, de 11h à 17h. C’est très long, a-t-il commenté.
En plus du président de la Fédération sénégalaise de football, l’assemblée générale a élu d’autres membres du Comité exécutif de l’instance dirigeante du football sénégalais.
Pour Dr Cheikh Tacko Diop, directeur de l’hôpital de Fann qui abrite un Cte, en cette période de troisième vague, « toute grippe est synonyme de Covid jusqu’à preuve du contraire. Seul le test rapide peut départager».
Face à ce constat, il a appuyé sur la sonnette d’alarme pour dire : « il est important de signaler aux populations que la vaccination est déterminante parce jusqu’à aujourd’hui, nous ne voyons pas des gens vaccinés atteints par la Covid-19, transférés dans les services de réanimation. Il faut alors insister sur la vaccination ».
Sur la prise en charge des malades Covid-19 dans son établissement qui abrite un Cte, Dr Tacko Diop a déclaré dans un constat global qu’ en urgence, des malades viennent tard le soir après une semaine de grippe. Il s’agit souvent selon lui, des personnes de différents âges qui ont ou pas de comorbidités. « A l’arrivée au service d’urgence, elles bénéficient des tests de diagnostic rapides qui permettent de déterminer s’elles sont atteints de Covid-19. Celles qui le sont, sont transférées au centre de traitement des épidémies où il y a parfois des tensions de lits », a-t-il renseigné.
Et de poursuivre : « dans ce cas, nous travaillons avec le Samu pour que la régulation soit faite ». Parlant de la capacité litière de Fann, Dr Tacko Dio a renseigné : « nous avons 36 lits pour les cas sévères. Le constat est que tous les cas sévères sont des patients qui viennent avec un taux d’atteinte de poumons supérieur à 50% ».
Et d’attester : « il arrive également que les patients graves se retrouvent en réanimation où d’autres lits qui permettent de prendre en charge ces patients dans des conditions assez sécures. Nous constatons que les patients que nous avons jusqu’ici reçus au niveau de la réanimation de manière générale et pour la plupart du temps, ce sont des patients qui n’ont jamais pas eu de vaccination anti-Covid-19 ».
Concernant le suivi des malades de Covid déclarés guéris, Dr Tacko a déclaré que des consultations post Covid-19 se font en particulier au niveau du service de pneumologie qui est organisé pour consulter tous les mardis et mercredis des malades en cas d’urgences. « Ce service pneumologie est doté de 30 lits qui permettent de prendre des patients en charge dans les conditions correctes » a-t-il renseigné.
En plus du personnel qualifié, Dr Diop a avancé : « nous disposons d’un service d’aide au diagnostic qui est suffisamment correct parce que permettant à tous les patients qui ont besoin de faire des analyses de laboratoire, de le faire sur les lieux mais aussi de bénéficier du scanner ».
Sur les besoins en oxygène au niveau de Fann, le directeur de cet établissement de niveau 3 a soutenu : « nous disposons de deux centrales qui permettent de prendre en charge tous les patients qui ont besoin d’une quantité importante d’oxygène. Actuellement, pour les cas sévères, cela va jusqu’à 50 litres et les cas graves 100 litres pour certains patients. Nous sommes dotés de deux centrales d’oxygène et appuyés par les gaziers de la place qui nous fournissent en quantité suffisante de l’oxygène ».
DELTA EMBRASE LA SPHÈRE POLITIQUE
Le pacte social anti-Covid est encore à rude épreuve. La nouvelle mutation du virus a réveillé les démons de la division au sein de la classe politique, notamment l’histoire de la vente présumé du matériel des Centres de traitement des épidémies (CTE)
Ecorché lors de la première vague de la pandémie au Sénégal par les accusations d’actes contraires à la bonne gouvernance dans l’attribution des marchés relatifs à l’acquisition et au convoyage des denrées alimentaires vers les populations vulnérables, le pacte social autour de la lutte contre la Covid-19 est encore atteint de plein fouet. La cause, l’arrivée du variant Delta, plus contagieux et plus dangereux, qui a réveillé les démons de la division au sein de la classe politique, avec notamment l’histoire de la vente du matériel des Centres de traitement des épidémies (CTE)
«Du matériel du public est vendu aux structures sanitaires du privé». Cette révélation du Docteur Babacar Niang, Médecin-chef de Suma Assistance, sur une prétendue vente du matériel des Centres de traitement des épidémies (CTE), a encore donné un sacré coup au pacte social autour de la lutte contre le Covid-19, déjà mis à rude épreuve.
En effet, cette affaire ébruitée par Dr Niang a remis sur la sellette la gestion de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement. Surtout, avec notamment l’arrivée du nouveau variant Delta qui a mis à nu un système sanitaire relativement faible, avec comme corollaires la pénurie d’oxygène, le manque de lits de réanimation, entre autres, dans des CTE pourtant relativement bien équipés, lors de la première et deuxième vague de la pandémie de Covid-19.
Après les attaques du leader de Pastef-Les Patriotes, Ousmane Sonko, qui a non seulement fustigé une mauvaise gestion de la riposte par le gouvernement, mais aussi accusé le président Sall d’être le responsable de cette troisième vague, à travers de ses tournées «économiques» à l’intérieur du pays, certains de ses collègues de l’opposition ont pris au rebond les propos du Dr Niang. Invité de l’émission «Ndaari» sur Itv, l’ex-Premier ministre, Abdoul Mbaye, a conforté les propos du Docteur Babacar Niang.
Le patron d’Action pour la citoyenneté et le travail (Act) a même remis une couche supplémentaire en déballant que «des draps d’hôpitaux sont vendus dans des boutiques». Ainsi donc, fustigeant la démarche du ministre de la Santé et de l’Action sociale qui a attrait en justice le Dr Niang pour diffamation, Abdoul Mbaye a estimé que «Abdoulaye Diouf Sarr devait seulement prouver que le docteur Niang n’a pas dit vrai».
Pour cause, a-t-il estimé, «beaucoup d’argent est dépensé par l’Etat sur le Covid et pour le financement des jeunes, nous devons savoir comment sont utilisés ces fonds. Les autorités doivent jouer la carte de la transparence dans l’utilisation de ces fonds». Allant plus loin que l’ancien Premier ministre, le mouvement Gueum Sa Bopp de Bougane Guèye Dany a porté l’affaire au niveau de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac).
Les Cadres dudit mouvement ont en effet saisi les services de Seynabou Ndiaye Diakhaté, présidente de l’Ofnac, pour réclamer l’ouverture d’une enquête afin d’éclairer le peuple sénégalais. «Nos cadres ont bel et bien déposé une lettre auprès de l’Ofnac. La lettre a été déposée par M. El Hadji Goumbo Sagna qui fait partie de la cellule des cadres de notre mouvement. Il y a eu une ampliation qui a été déposée au niveau du Parquet de Dakar et au niveau de la maison judiciaire de l’Etat», a confirmé l’administrateur de Gueum Sa Bopp, Dr Mouhamed Diallo.
Des attaques et autres critiques de la gestion de la riposte contre la pandémie, surtout sur cette affaire de vente de matériels publics destinés à la lutte contre le Covid-19 à des privés, qui n’ont pas laissé de marbre les tenants du pouvoir. Le porte-parole et coordonnateur de la Communication de la présidence de la République admet que cette affaire doit être tirée au clair. Seydou Guèye, invité de l’émission “Yon Wi“ sur la Rfm s’est, par ailleurs, attaqué à Ousmane Sonko qui, à son avis, devait plutôt s’aligner dans le combat contre la pandémie au lieu de vouloir profiter de la situation pour politiser le Covid-19.
Ainsi donc, l’enthousiasme qu’avait suscité, tout au début de la pandémie au Sénégal, l’appel du président Macky Sall, demandant aux Sénégalais, de quelque bord qu’ils soient, de se mobiliser autour de l’essentiel pour lutter contre le Coronavirus, n’en finit pas de prendre de sacrés coups. Pendant ce temps, le variant Delta continue sa folie meurtrière, faisant des dizaines de morts, chaque jour. En atteste le bilan de ce week-end qui confirme le décès de 25 Sénégalais du fait de ce virus mortel qui tyrannise le monde depuis décembre 2019.