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20 juin 2025
JE N'AIMERAIS PAS QUE SAER SOIT CANDIDAT DEVANT AUGUSTIN
Abdoulaye Sow a donné, mardi soir, sur la 2STV, sa position sur une éventuelle candidature de Saer Seck à l'élection présidentielle de la Fédération sénégalaise de football (FSF)
Abdoulaye Sow a donné, mardi soir, sur la 2STV, sa position sur une éventuelle candidature de Saer Seck à l'élection présidentielle de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
"Je n'aimerais pas que Saer Seck soit candidat devant Augustin (Senghor)", a affirmé le 2e vice-président de la FSF. "Saer, Augustin et moi travaillons ensemble depuis 12 ans et nous avons des projets", a-t-il expliqué, indiquant que ces projets doivent aboutir pour le bien de football sénégalais. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il n'imagine pas voir le 1er vice-président, Saer Seck se présenter face à Augustin Senghor l'actuel président de la FSF qui aurait aspiré à un quatrième mandat bien qu'il avait déclaré il y a quatre ans qu'il n'allait plus se représenter.
LE DIRECTEUR DÉMISSIONNE APRÈS L’INCENDIE MEURTRIER
Abdou Sarr, a annoncé mardi avoir démissionné de ses fonctions en invoquant des ‘’convenances personnelles’’ à la suite d’un incendie à l’origine de la mort de quatre personnes à l'hôpital de Louga
Louga, 27 avr (APS) - Le directeur de l’hôpital Magatte-Lô de Linguère (nord), Abdou Sarr, a annoncé mardi avoir démissionné de ses fonctions en invoquant des ‘’convenances personnelles’’ à la suite d’un incendie à l’origine de la mort de quatre personnes au sein de l’établissement de santé.
La démission de M. Sarr survient quatre jours après qu’un incendie s’est déclaré dans le service de néonatologie de cet hôpital public, entraînant la mort de quatre nouveau-nés.
‘’Il y a eu beaucoup de spéculations. Pour mettre à l’aise le chef de l’Etat, le ministre de la Santé, le personnel de l’hôpital, ma famille et moi-même, je démissionne de mon poste de directeur de l’hôpital’’, a-t-il déclaré dans un enregistrement parvenu à l’APS.
S’exprimant lors d’un point de presse à Linguère, il a déploré un ‘’accident malheureux’’ en parlant de l’incendie.
Abdou Sarr était directeur de l’hôpital Magatte-Lô depuis février 2015.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre, selon la Gendarmerie.
CHEIKH OUMAR HANN INDEXE L’ARROGANCE ET L’IMMATURITÉ DE CERTAINS SYNDICALISTES
Le ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (MSRI) a apporté des éclairages sur les différents points de revendications du SUDES/ESR mentionnés dans leur préavis de grève couvrant la période du 20 avril au 31 décembre 2021
Le ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (MSRI) a apporté des éclairages sur les différents points de revendications du SUDES/ESR mentionnés dans leur préavis de grève couvrant la période du 20 avril au 31 décembre 2021. Le ministère de l’enseignement supérieur dit avoir rencontré, dès sa prise de fonction, à trois reprises une délégation du SUDES/ESR.
Cependant, il dit déplorer « l’attitude de certains dirigeants du SUDES/ESR qui, sous prétexte de revendications basées sur l’exigence d’une remise en cause des acquis d’un syndicat majoritaire, se singularisent par une arrogance, voire une immaturité, et des attaques injustifiées et continuelles à l’endroit de toutes les composantes du sous-secteur de l’Enseignement supérieur (ministère, autorités académiques et pédagogiques, syndicat majoritaire) ».
Ainsi, le ministère a rappelé qu’il applique la politique du Gouvernement en matière d’enseignement supérieur tout en réitérant sa détermination à s’appuyer sur les partenaires sociaux qui peuvent légalement et légitimement défendre les intérêts de leurs militants.
Auparavant, le ministère est revenu sur les différents points. S’agissant de l’abrogation ou de la modification substantielle de la loi 2015-26 relative aux universités publiques exigée par le SUDES/ESR, le ministère rappelle que cette loi découle d’un large consensus entre le gouvernement et l’ensemble de la communauté universitaire et constituait une des recommandations consensuelles nationales de la CNAES.
NÉCESSITÉ DE RENFORCER L’ENCADREMENT PÉDAGOGIQUE DES ÉTUDIANTS
Pour ce qui est du plan de recrutement des PER réclamé par le SUDES/ESR, le ministère dit être conscient de la nécessité de renforcer l’encadrement pédagogique des étudiants. Il a, à cet effet, autorisé en 2020, sur fonds propres, la création de 200 nouveaux postes d’enseignants, en plus de ceux créés pour les besoins des nouvelles universités. Des efforts seront encore faits pour le renforcement de l’encadrement.
Le ministère a également indiqué qu’il est loin de vouloir affaiblir l’UVS, a, au contraire, pris la décision de la renforcer afin qu’elle poursuive sa belle progression. En ce qui concerne le financement et l’équipement des laboratoires de recherche des Universités, le ministère informe que le Président de la République a encore décidé d’octroyer une enveloppe supplémentaire de 50 milliards de FCFA entièrement destinée aux équipements scientifiques et de laboratoires.
Ainsi, tous les établissements d’enseignement supérieur public du pays qui ont transmis leurs besoins et les services compétents du MESRI ont entamé les procédures d’acquisition. De même, le ministère de l’Enseignement supérieur a rappelé avoir entamé un programme volontaire visant à doter les enseignants de bureaux à l’UCAD, à l’UGB et à l’UADB pour un montant de plus de 500 millions FCFA.
Cet effort sera maintenu avec la livraison des complexes en cours. Concernant la dotation des enseignants en ordinateurs portables, le MESRI rappelle que les programmes du type « un enseignant-un ordinateur » ne sont plus d’actualité à l’heure où un nombre grandissant d’étudiants viennent à l’université avec leurs propres ordinateurs.
DANS L’ANTRE DES « DJINNS » ET DES « RABS »
Une ville en transe. De Thiawlène à Ndeppé, ‘’antre’’ du génie Mame Coumba Lamb, en passant par Mérina, Keury Kao et Keury Suuf, partout, c’est l’effervescence. A l’appel du ‘’ndeup’’ (séance d’exorcisation), les Lébous et de simples curieux surgissent...
Malgré le temps qui passe, le ‘’ndeup’’ continue de garder une place capitale dans l’univers des Lébous de Rufisque. Thérapie indispensable pour certains membres de cette communauté, ce rite permettrait également, selon ses adeptes, de prémunir le pays contre certains dangers.
Une ville en transe. De Thiawlène à Ndeppé, ‘’antre’’ du génie Mame Coumba Lamb, en passant par Mérina, Keury Kao et Keury Suuf, partout, c’est l’effervescence. A l’appel du ‘’ndeup’’ (séance d’exorcisation), les Lébous et de simples curieux surgissent de nulle part pour assister au spectacle riche en couleurs.
Centre culturel Maurice Guèye. Il est presque 16 h. Une jeune dame, possédée, s’écroule, roule sur le sol, avant d’être vite maitrisée par les autres marcheurs. Secourue par les femmes communément appelées ‘’ndeupkat’’ (soignants), elle retrouve son calme, mais continue de pleurer à chaudes larmes, sous le battement des tams-tams et des notes assez spéciales distillées par des chanteurs d’un autre genre. Une scène assez étrange que tente d’expliquer le lamane de Rufisque (gestionnaire des terres dans la communauté léboue), Maguette Wane. ‘’Chaque personne, dit-il, a son génie. Et si on le chante, la personne tombe en transe. Cet état se manifeste de différentes manières, selon les individus. Pour certains, ils peuvent boire une bassine d’eau sans s’en rendre compte ; d’autres vont mâcher des pièces de monnaie. Il y en a même qui vont parler des langues qu’ils n’ont jamais apprises’’.
Pendant ce temps, Rufisque continue de vibrer au rythme du ‘’Jelel jelel, bula neexee jelel’’, que chante la foule en chœur, s’adressant directement à l’absente la plus présente, Mame Coumba Lamb, ‘’le génie de tous les génies sur mer’’, d’après les Rufisquois. Littéralement, cela donne : ‘’Prenez… Tout ça vous appartient.’’ Chantant, paradant dans les rues de la vieille ville, ils versent des quantités énormes d’eau sur les artères pour implorer la paix sur Rufisque et tout le Sénégal. Une ambiance carnavalesque, qui fait jaillir plus d’un, sous le rythme endiablé des tams-tams.
Tambour major du groupe Coumba Lamb, Ousmane Diouf revient sur la spécificité de la cérémonie. ‘’Le ‘ndeup’, dit-il, est spécial. Chaque rythme que nous jouons est dédié à un génie. Parmi lesquels il y a Ndiaré, qui est une fille de Mame Coumba Lamb, basée à Yoff Leuk Daour (Dakar), Maa Touly (Bargny)… Tous sont de la même famille. Coumba Lamb est soit leur mère, soit leur grand-mère, soit leur sœur. Jusqu’à Coumba Castel à Saint-Louis qui est une émanation de Mame Coumba Lamb. Et dès qu’on chante votre génie, vous réagissez forcément’’.
Pour le griot, le ‘’ndeup’’ a certes un peu perdu de sa superbe. Mais cela n’enlève en rien sa valeur pour la communauté léboue. Il fut des temps, renseigne-t-il, c’était un évènement extraordinaire ; il y avait même des gens qui venaient des Etats-Unis pour suivre ça. La quarantaine, Ousmane de lancer un appel pour la sauvegarde de cet héritage : ‘’Il est fondamental, pour nous, de nous occuper de nos us et coutumes. Mais certains ont peur de venir, pour ne pas tomber en transe. D’autres, parce qu’ils connaissent leur sensibilité et savent qu’ils ne résisteraient pas au rythme. Mais ils sont dans l’erreur. Cela peut fâcher leurs djinns et c’est ce qui leur apporte des malheurs ou même parfois les mène vers la folie’’.
Les vertus thérapeutiques du ‘’ndeup’’
Dans la famille de Mame Fatou Seck, il est hors de question de négliger cet héritage. Chaque année, sur près de 10 jours, est organisé le grand ‘’ndeup’’ de Rufisque et Bargny pour faire plaisir à la grand-mère protectrice, Mame Coumba Lamb, ainsi que toute sa grande famille. Ce dimanche-là, dix bœufs ont ‘’marché’’, de Thiawlène à la plage où ils doivent être sacrifiés, avec des hommes et femmes à l’accoutrement bizarre, sous les yeux d’un public hystérique.
Dans sa tunique traditionnelle blanche, Assane revient sur le sens de leurs nombreuses incantations. ‘’Par nos chants, explique-t-il, on s’adresse directement à Coumba Lamb. On lui fait part des difficultés que traverse le pays, de nos souhaits et elle nous entend. On la supplie de venir au secours de ses petits-enfants que nous sommes’’.
A Ndeppé, c’est l’apothéose. Ici, doit avoir lieu une bonne partie du rituel. Sous la supervision des gardiennes du temple, les ‘’ndeupkat’’ se chargent de soigner les malades. Assis sur les bœufs attachés et allongés sur le sol, les patients sont recouverts de tissu blanc en percale, de la tête jusqu’aux pieds. Aucune partie de leur corps n’est visible. Maman Aita Diop explique : ‘’Ils sont sous l’emprise des ‘rabs’. Grâce à ce cérémonial, nous allons les libérer et ils pourront retrouver tous leurs esprits, grâce à Dieu. Sans cela, ils ne pourront avoir la paix.’’
Quelques instants plus tôt, des participants, hommes et femmes, enjambaient, voile sur la tête, les bêtes restées cloitrées au sol pendant un bon moment, moyennant la somme de 1 000 F. ‘’Nous faisons ce rituel du bœuf trois fois. Et avant de le faire, nous faisons des souhaits qui seront exaucés’’, explique Aida Diop, la trentaine, après avoir accompli le rituel.
Un pacte vieux de plusieurs siècles
Gardienne du temple de Mame Coumba Lamb, la défunte Mame Fatou Seck a donné au ‘’ndeup’’ ses lettres de noblesse, en l’exportant jusqu’aux Etats-Unis. Elle peut compter sur ses descendants, pour perpétuer cette pratique de laquelle dépendraient la paix et la stabilité du pays, pour certains Lébous.
Sous la direction d’Adja Seynabou Diagne et d’Aita Diop, Rufisque a communié pendant près de 10 jours avec sa grand-mère, son génie protecteur, Mame Coumba Lamb, ‘’la mère de tous les génies’’ régnant sur mer au Sénégal, de Gorée où trône Coumba Castel, à Saint-Louis où se trouve Coumba Bang, en passant par Kaolack avec Mbossé Coumba Jigen. D’après Adja Aita Diop, fille de Mame Fatou Seck, tous ces génies sont des émanations de Coumba Lamb. Elle affirme avec force : ‘’Mame Coumba Lamb, après avoir établi sa base à Rufisque, s’est démultipliée au cours de ses voyages. Ainsi, à Gorée, elle s’est fait appeler Coumba Castel ; à Saint-Louis, elle s’est présentée comme Coumba Bang ; à Kaolack, elle a pris le nom de Mbossé Coumba Jigen… Partout où elle va, elle change de nom avant de s’y implanter.’’
Entre Rufisque et Mame Coumba Lamb, l’histoire date de très longtemps. Selon la légende, tout a commencé avec Mame Sakhéwar Mbaye, guerrier lébou originaire du Djolof, et Mame Djirama Ndoye qui ont longtemps bourlingué avant de déposer leurs baluchons à Rufisque, plus précisément à Ndunkou, devenu le premier des 14 ‘’Pencs’’ de la ville, après avoir transité par Kounoune (département de Rufisque).
‘’Quand nos grands-parents ont décidé de venir s’implanter à Rufisque, plus exactement là où se trouve le phare actuel (dans l’ancienne maison de Crémier, fondateur de la Sococim), personne n’osait s’y aventurer. Une fois sur les lieux, ils ont commencé l’abattage des arbres. C’est ainsi qu’un djinn est apparu pour leur demander qui leur a donné une telle autorisation ? Avec tout leur sang-froid, ils lui ont dit qu’ils étaient juste en train de couper des arbres, parce qu’ils veulent habiter dans un coin tranquille. Le djinn, qui n’était autre que Mame Coumba Lamb, leur en donna l’autorisation et ils ont scellé un pacte’’, rapporte la légende.
Aux origines du ‘’ndeup’’
Pour ce qui est du passé plus récent, il est donné les noms de Mame Birame Ndao Mbengue de Thiokhoy Guethie, puis Mbory Guèye, mais surtout Mame Fatou Seck et sa descendance. Ce qui est certain, c’est que c’est bien cette dernière qui a donné au ‘’ndeup’’ rufisquois tout son prestige, en l’exportant jusqu’aux Etats-Unis.
Sa fille Aita Diop explique : ‘’Quand ma mère était enceinte, elle a été possédée par les ‘rabs’ (forces mystiques invisibles) qui menaçaient de la tuer, si on ne sacrifiait pas un bœuf. Les génies lui faisaient délirer et répéter leurs exigences. Le lendemain, elle ne se souvenait plus de rien. Mais mon grand-père a fait le sacrifice et sa vie a été sauvée. Depuis lors, on fait cette cérémonie annuelle.’’
Guérie, Mame Fatou Seck finit par devenir la dépositaire du legs des ancêtres, la gardienne du temple de Mame Coumba Lamb Ndoye. A Rufisque, sa famille est la seule habilitée à organiser le ‘’ndeup’’, à communiquer avec le génie de la ville. Son héritière Adja Seynabou dit ‘’Yaye Leuk’’ revient sur ses rapports privilégiés avec le djinn. ‘’En venant ici, dit-elle, je parlais avec Mame Coumba. Je lui parle et elle me parle. Je sais ce qu’elle veut qu’on fasse et ce qu’elle ne veut pas qu’on fasse. On se parle tout le temps. Elle me témoignait toute sa joie et sa satisfaction’’.
Entre Yaye Leuk, les génies et Mame Coumba Lamb, c’est une longue histoire qui date de sa tendre enfance. Agée de plus de 90 ans, elle raconte : ‘’Quand j’étais enfant, les génies m’avaient enlevée et m’ont emmenée à Sangamar (un lieu qui se trouve en haute mer). C’est grâce à Maman Fatou Seck et son ‘ndeup’ que les génies m’ont retournée à ma famille. Depuis, j’ai été adoptée par ma maman Fatou Seck qui m’a couvée, m’a protégée. Personne n’a jamais osé toucher à un seul de mes cheveux.’’ Aujourd’hui, la fille adoptive, également nièce de la gardienne du temple, tient l’héritage des ancêtres entre ses mains.
Son binôme, Aita Diop (fille de Mame Fatou Seck) tient également plus que tout à perpétuer cette vieille tradition léboue. Le ‘’ndeup’’, soutient-elle, permet de protéger non seulement la progéniture, mais aussi Rufisque et le Sénégal tout entier. ‘’Vous avez vu que nous avons sacrifié 10 bœufs. Ce sang que nous versons sert à préserver des vies humaines. Cela peut nous préserver de toutes sortes de malheurs. C’est aussi pour implorer nos ancêtres, afin qu’ils nous apportent la prospérité, la paix et la santé. Nous donnons aussi aux ancêtres du mil, du lait caillé, des œufs et toutes sortes d’offrandes. C’est pour qu’ils soient contents. Ainsi, nous ne nous en porterons que mieux’’.
Ces rescapés devenus serviteurs des djinns
Selon nos interlocuteurs, rien ne peut se faire à Rufisque sans le consentement du génie protecteur. Le premier maire de Rufisque, Maurice Guèye, l’avait bien compris, fait-on remarquer. Chaque année, il donnait au moins un bœuf pour sa participation au ‘’ndeup’’ annuel ; ce qui l’aura épargné de bien des complots de ses ennemis politiques et de régner pendant longtemps à la tête de la mairie de Rufisque, arguent les Lébous.
Chaque année, à l’occasion du ‘’ndeup’’, des gens viennent de partout pour se faire soigner. Beaucoup, selon Adja Aita, en repartent satisfaits. Elle affirme : ‘’Nous soignons beaucoup de monde, grâce à ce savoir. Nos ancêtres se soignaient comme ça. Nous, nous continuons à nous soigner avec les mêmes méthodes. Et les résultats ne sont plus à démontrer. Nous sommes allés jusqu’aux Etats-Unis pour soigner des gens.’’
Parmi ces guéris du ‘’ndeup’’, il y a Assane Guèye devenu chanteur. Selon ce dernier, il y a des maladies qui ne se guérissent pas par l’hôpital. A 10 ans, confie-t-il, sa vie a failli être bousillée par les djinns. Il témoigne : ‘’Je ne restais jamais chez moi ; la rue était ma demeure ; mes parents me cherchaient partout. J’avais perdu toute capacité de discernement. Un jour, les djinns m’ont montré en rêve celle qui devait me soigner. Elle s’appelle Sokhna Awa Diop et habite Santhiaba Ndiobène. Et c’est ainsi que j’ai pu recouvrer la raison. Ceux qui pensent que le ‘ndeup’ ne soigne pas sont juste des égarés.’’
Embouchant la même trompette, Maguette Wane, le lamane de Rufisque, déclare : ‘’Elles sont nombreuses, les personnes qui étaient malades et qui ont été soignées grâce au ‘tuur’. Cette cérémonie, nous la faisons non pas pour les Rufisquois seulement, mais pour tout le Sénégal. Nous faisons des sacrifices en faveur du ‘propriétaire’ de la ville, pour demander la guérison des malades, le retour définitif de la paix, mais aussi la prospérité’’, plaide-t-il non sans préciser : ‘’Nous sommes tous des petits-enfants de Mame Coumba Lamb. C’est pourquoi nous la tenons informée de tout ce que nous faisons’’.
Qui est Mame Coumba Lamb ?
Mais qui est donc ce génie qui veille sur la vieille ville et quel genre de relation entretient-elle avec ses populations ? Selon ses héritiers, Mame Coumba Lamb est avant tout la ‘’propriétaire’’ de Rufisque, celle sans qui aucun projet ne saurait prospérer dans la ville. Elle aurait des enfants jumeaux appelés Sang ou Jean et Paul. Contrairement à leur maman, ces derniers se caractériseraient par leur méchanceté. ‘’Heureusement, il y a Mame Coumba qui les surveille comme du lait sur le feu, pour qu’ils ne fassent pas de dégâts. Parfois, quand ces derniers veulent s’en prendre à quelqu’un, elle sort de son refuge pour venir à la rescousse de la probable victime. Elle prend alors la forme d’un humain pour venir l’accompagner et lui conseiller d’éviter de sortir la nuit’’, affirme Adja Aita Diop, non sans préciser que Mame Coumba aurait également des frères dont Mame Massamba Ndoye et Mame Touly.
MANSOUR NGOM, RESPONSABLE DANS LE COMITE D’ORGANISATION
Petit-fils de la gardienne du temple Mame Fatou Seck, marabout très connu entre Rufisque et Kounoune, Mansour Ngom apporte des éclairages.
Est-ce vrai que le ‘’ndeup’’ a des vertus thérapeutiques ?
Effectivement ! Le ‘’ndeup’’ entre dans le cadre de la médecine traditionnelle, mais avec une bonne dose de spiritualité. Il faut savoir qu’il y a, parmi les djinns, des bons et des mauvais. Toutes ces deux catégories peuvent parvenir à nous habiter. Cela peut arriver de différentes manières. Parfois, le djinn vous voit et tombe sous votre charme ; parfois, il vous habite parce que vous l’avez offensé, soit en lui jetant de l’eau chaude par exemple, soit en venant occuper son espace sans autorisation. C’est pourquoi, même la religion recommande aux gens de faire certaines prières avant d’habiter sur un lieu. Ce sont les djinns, les mauvais, qui font qu’une personne peut avoir des difficultés dans son travail, dans son ménage, sa santé, ses revenus ou différents autres problèmes.
Parfois même, ils vous rendent fous et si vous ne vous soignez pas, ils peuvent vous tuer. Maintenant, il faut les canaliser pour qu’ils ne fassent pas de dégâts. Et pour ceux qu’ils ont déjà possédés, il faut les soigner. Selon les cas, il y a des prescriptions bien spécifiques.
Que répondez-vous à ceux qui doutent de l’efficacité de cette thérapie ?
Je pense que le ‘’ndeup’’ a suffisamment fait ses preuves. Les exemples ne manquent pas. Il y a des malades mentaux que l’on a récupérés grâce à cette pratique. Pour ceux qui n’y croient pas, ils n’ont qu’à venir au niveau de ‘’l’hôpital’’. Ils verront de leurs propres yeux. C’est comme dans les établissements de santé. On permet à des déficients mentaux de retrouver leurs esprits et de retourner auprès de leurs familles. Nous soignons aussi des gens, hommes comme femmes, qui ont du mal à trouver l’âme sœur, à cause des ‘’rabs’’. C’est à cause des mauvais djinns que vous verrez des personnes âgées qui peinent à se marier, alors qu’elles font tout pour trouver un conjoint. Parfois, quand elles parviennent à se soigner, les djinns vont faire de sorte qu’elles aient du mal à avoir des enfants. Il y a aussi des ‘’rabs ceddos’’ qui vont boire de votre sang et vous rendent malades. D’où l’importance des offrandes que nous recommandons aux malades. Lesquelles, il faut le souligner, nous sont dictées par les djinns eux-mêmes.
Maintenant, il faut aussi noter qu’il y a des rabs musulmans et pour les maladies causées par ces derniers, on les soigne grâce aux versets coraniques.
Quelles sont les méthodes utilisées pour soigner les malades ?
Il y a différentes manières de soigner les malades. Pour certains, il faut leur faire le ‘’ndeup’’. Pour d’autres, il faut faire le ‘’samp’’ au niveau des ‘’tuurs’’ et des ‘’khambs’’. C’est cela qui canalise le djinn et lui fixe des limites. Quand la personne tombe malade, on va trouver le djinn là où il se trouve et on lui fait savoir que c’est lui qui a possédé untel, qu’il faut qu’il le libère. Nous parlons avec lui et il nous dit comment soigner le malade. On sort des offrandes non pas pour le djinn, mais pour que le bon Dieu nous aide à guérir la personne alitée. C’est cela l’objet du ‘’ndeup’’. Quand on voit le malade, le djinn nous dit ce qu’il faut faire pour le libérer à travers des offrandes. Tantôt, c’est des poulets à sacrifier, tantôt, des chèvres ou des moutons. Quand c’est grave, ils peuvent demander un ou des bœufs ou même un ‘’ndeup’’ sur 10 jours. Chaque patient requiert une thérapie spécifique.
Que peut-il arriver aux gens, surtout aux Lébous qui ne croient pas au ‘’ndeup’’ ?
Il faut distinguer trois cas de figure : ceux qui ne respectent pas le ‘’ndeup’’ ; ceux qui n’y croient pas ou le contestent et enfin ceux qui ont peur d’assister aux cérémonies. Pour ces derniers, nous leur montrons qu’il n’y a aucun danger. Pour ceux qui ne respectent pas, cela peut se répercuter sur leur santé. S’ils sont des célibataires, ils peuvent avoir des difficultés à se marier. S’ils sont déjà mariés, ils peuvent avoir des difficultés à avoir des enfants.
Cela peut aussi se manifester par un échec de toutes leurs initiatives, parce qu’ils ne s’occupent pas de leurs ‘’rabs’’. A côté de ces deux catégories, il y a une troisième qui pense que ce que nous faisons n’est pas conforme à la religion. C’est parce qu’ils pensent que nous vénérons ces djinns. Mais il n’en est rien. Tout ce que nous faisons est conforme à la religion. Nous donnons en offrande des bêtes que la religion autorise et nous implorons le Tout-Puissant pour qu’Il nous aide à ce que le djinn fasse ce qu’on lui demande de faire. Dans tous les cas, il faut éviter de fâcher les djinns, parce qu’ils peuvent organiser des représailles. Certains l’ont appris à leurs dépens.
Pourquoi l’équipe nationale du Sénégal ne gagne pas…
Pour les Lébous de Rufisque, toutes ces violences, ces accidents et épidémies, c’est parce que les hommes ont tendance à déranger les djinns jusque dans leurs lieux de refuge.
A Rufisque, les ancêtres ont su conclure un pacte de non-agression avec les maitres de céans, représentés par le génie Mame Coumba Lamb. ‘’Les ancêtres ont non seulement protégé la ville, mais aussi les dignes enfants de la ville, à travers le triangle mystique, constitué des cimetières de Thiawlène, Diokoul et Dangou’’, assure Mansour Ngom.
Pour nourrir ce pacte et ne pas fâcher les djinns, Rufisque organise chaque année son ‘’ndeup’’ annuel. Pendant cette période, les gardiens du temple discutent avec les djinns qui leur font des révélations pour sauver le pays. Cette année, l’un des messages phares a porté sur les raisons des échecs de l’équipe nationale de football qui peine à remporter des trophées.
Selon ce marabout lébou très connu dans le milieu des ‘’navetanes’’ à Rufisque, c’est parce qu’un sort lui a été jeté depuis la Can-1992 tenue à Dakar. Il déclare : ‘’Quand je vois des gens penser qu’il nous faut des talents pour gagner, cela me fait rire. Cette équipe est mystiquement bloquée depuis 1992. Et les raisons du blocage se trouvent au stade qui se situe du côté de la Patte d’Oie. Tant qu’on ne l’enlèvera pas, on ne pourra rien gagner.’’
Par Ndèye Codou FALL
« DOUCEURS DU BERCAIL » OU L'ELDORADO SOUS NOS PIEDS
L’auteure, Aminata Sow Fall, fête ses 80 ans ce jour. Pour lui rendre hommage et lui souhaiter un joyeux anniversaire, ‘’EnQuête’’ publie cette note de lecture de la directrice d’Ejo éditions, Ndèye Codou Fall.
L’auteure, Aminata Sow Fall, fête ses 80 ans ce jour. Pour lui rendre hommage et lui souhaiter un joyeux anniversaire, ‘’EnQuête’’ publie cette note de lecture de la directrice d’Ejo éditions, Ndèye Codou Fall.
Le roman d'Aminata Sow Fall, ‘’Douceurs du bercail’’, publié en 1998 aux NEI, est une apologie du mouvement, car il "faut voir les gens et leur diversité pour comprendre le monde". Il faut également revenir, car "l'Eldorado n'est pas au bout de l'exode, mais dans les entrailles de notre terre".
Asta Diop, femme sénégalaise, envoyée par son ONG en mission en France, a tous les documents nécessaires pour son voyage. Pourtant, durant les trois contrôles au débarquement, elle subit toutes sortes de tracasseries et d'humiliations à l'aéroport, "parce qu'ils voient en chacun un futur immigré".
Pour éviter des histoires, elle se laisse faire jusqu'à la fouille intime qui lui inspire "une rage bestiale". L'auteur dit même qu'elle a l'impression d'être violée avec "des mains gantées qui remontent le long de sa cuisse". Excédée, ni mot ni son ne pouvant traverser sa gorge, Asta s'agrippe au cou de la douanière qui crie et attire une meute de policiers. Asta est emmenée directement au "Dépôt" surnommé par les autres L'Escale. Début d'une souffrance extrême et l'occasion pour Asta de mieux saisir la douleur de l'exil par opposition aux Douceurs du bercail.
Anne, l'amie française d'Asta rencontrée pour la première fois sur le territoire fascinant d'une maternité, avec qui elle tisse les liens d'une amitié indéfectible, s'inquiète du fait de ne pas trouver celle-ci à l'aéroport d'autant qu'elle l'a toujours connue ponctuelle.
Au Dépôt (espace rectangulaire où s'entassent hommes, femmes et enfants), il n'y a ni nuit ni jour, puisqu'étant éclairé en permanence. La seule mesure du temps, ce sont les repas : gobelets = matin, sandwich = midi, bol de soupe = soir, pour pouvoir compter les jours, à condition d'être vigilant. Comme c'est effarant de constater que "ces Toubabs ne nous supportent plus".
Est-ce qu'être différents empêche de vivre ensemble ? Est-ce que l'essentiel n'est pas la culture, la Terre et le patrimoine immatériel, tout ce qui rend l'Homme meilleur ? N'est-il pas possible de rester soi tout en s'ouvrant à l'autre ?
Après ce drame, "Asta la Sénégalaise qui a failli tuer une douanière pour un simple contrôle de routine" (selon la rumeur) est perçue comme un monstre. Et même l'ambassade du Sénégal en France, qui est censée la représenter et lui venir en aide, l'abandonne à son sort.
Anne, quant à elle, réfléchit et rien ne peut dissiper le mystère de "l'horreur" qu'elle découvre plus tard dans le journal. Elle décide alors, avec son mari Didier, d'aller demander assistance pour Asta au niveau de l'ambassade. Là, ils ne reconnaissent plus les gens à qui ils "portaient des colis" ; ils ne savaient pas que ces gens font partie de ceux-là qui négocient tout le temps des plans de carrière et des honneurs par le truchement de compromissions avec les autorités françaises. Pour satisfaire leur ego ? Certainement. Vu que l'ambition et le confort priment.
Par ailleurs, au bercail, la simplicité des relations, la chaleur dans les sourires, la douceur dans le regard, la solidarité même dans la pauvreté font loi. Mais au bercail aussi, l'injustice, la corruption, les rêves brisés assombrissent le décor comme le montre le cas de Yakham.
Yakham est né dans une famille indigente. Et on a l'impression que c'est un enfant béni, car tout lui réussit. Sa grande pauvreté ne l'empêche pas d'émerger du lot jusqu'à l'obtention d'une bourse après le Bac, pour poursuivre ses études à l'étranger. Malheureusement, sa bourse a été "vendue" ; ce qui le plonge ainsi dans un désespoir sans fin qui l'incite à vouloir "partir". C'est au Dépôt que l'héroïne du roman le rencontre, tout comme Babou, expulsé, malgré tous ses papiers parfaitement en règle, et Séga, Dianor et Codé (décédée plus tard après le retour au bercail, déjà affaiblie par un viol au Dépôt).
La terre regorge de richesses au-delà de toute espérance. Asta achète un terrain de dix hectares et tentera l'aventure avec son fils Paapi, son ami Labba et ses compagnons de fortune Séga, Dianor et Babou qui deviendra par la suite son époux. Pourtant, après son divorce avec Diouldé qui lui avait fait vivre l'enfer, Asta avait juré qu'elle ne se marierait plus ; mais "tant que va la vie", tout peut arriver.
Portés par leur foi et l'espérance ("la conviction que la terre ne ment pas") ils réussissent. La fête de la première moisson des Waa Reewu Takh a eu lieu après neuf ans de travail, d'endurance et de courage. C'est possible de réussir chez soi, d'où le label et la marque Douceurs du bercail qui justifient le titre du livre.
Malheureusement, à en juger par l'actualité quotidienne de l'immigration, ce livre publié depuis presque une vingtaine d'années n'a pas pris une seule ride.
Ndèye Codou FALL
Directrice d’EJO-EDITION
« « Douceurs du bercail » », Aminata Sow Fall, NEI, 224 P, 1998
Entre autres œuvres d’Aminata Sow Fall :
‘’Le revenant’’, Nouvelles Editions Africaines, 1976
‘’L'appel des arènes’’, Nouvelles Editions Africaines, 1982
‘’La grève des Bàttu’’, Nouvelles Editions Africaines, 1979
‘’Le festin de la détresse’’, Ed. d'En Bas, 2005
‘’Le jujubier du patriarche’’, Ed. Khoudia, 1993
Aminata Sow Fall vient de recevoir (juin 2015) le Grand Prix de la Francophonie de l'Académie français
Rencontre entre Macky et l’APR de Kédougou
Les meetings et les rencontres organisés par ses partisans dans la capitale sénégalaise et à l’intérieur du pays pour lui témoigner leur soutien n’empêchent pas le Président Macky Sall d’aller au contact des responsables locaux et des militants de l’Alliance pour la République (APR). Après ceux de Sédhiou et de Kaffrine, le chef de l’Etat a reçu les responsables de l’APR à Kédougou au Palais hier. Il s’agit pour Macky Sall de voir avec eux les voies et moyens de “massifier” leur formation politique et surtout de les unir en vue de la prochaine visite qu’il entend faire après la korité pour inaugurer des infrastructures à Touba, Kaffrine, Sédhiou et Kédougou. Macky Sall qui adore le contact avec ses militants ruraux en profitera pour les remobiliser en perspectives des locales à venir . Une manière de prouver que malgré les dernières émeutes, il reste encore très puissant.
Reprise en force de la coupe de bois dans le MYF
Les autorités sénégalaises et gambiennes s’étaient engagées à mettre fin au trafic de bois. Hélas ! Le phénomène a repris de plus belle dans le département de Médina Yoro Foulah. Des surveillants de la forêt qui ont joint «L’As» informent que la coupe de bois de venne bat son plein. Et que les services des Eaux et Forêts sont dépassés par le trafic. En témoignent les nombreux dépôts de bois dans les villages frontaliers. Pourtant, il n’y avait plus de dépôts de billons de bois en Gambie depuis quelques mois. Mais nos interlocuteurs qui ont fait le tour de quelques villages gambiens ont constaté le retour des dépôts. D’ailleurs, nos sources renseignent qu’à leur arrivée au village de Fass, un camion chargé de bois prenait la direction de Banjul. Ils alertent sur la recrudescence du commerce illicite de bois entre les deux pays, qui est accentué par l’arrivée de jeunes venus des régions du centre, dans le département de Médina Yoro Foulah.
Démission du directeur de l’hôpital Magatte-Lô de Linguère
Ceux qui réclamaient sa démission ont finalement obtenu gain de cause. Le directeur de l’hôpital Magatte-Lô de Linguère, Abdou Sarr, a jeté l’éponge. Il a démissionné hier de son poste. Dans la lettre qu’il a adressée au chef de l’Etat, il explique avoir pris la décision pour mettre à l’aise les autorités, sa famille et le personnel de la structure sanitaire. S’inclinant devant la mémoire des disparus, le médecin pense avoir accompli son devoir à la tête de la structure sanitaire. Selon lui, depuis sa prise de fonction, il a fait de son mieux pour hisser l’hôpital parmi les plus performants en termes de qualité de service mais également en termes de maîtrise des dépenses. Pourtant, quelques heures plus tôt, personne n’aurait prédit qu’il allait prendre une telle décision. En effet, face aux accusations selon lesquelles sa mauvaise gestion serait à l’origine de la mort des bébés, il avait pris la parole pour se défendre et surtout pour répondre au collectif « Mankoo Tawaxu Djolof » qui réclamait son départ. Parlant de règlement de comptes, il avait déclaré avoir toujours fait son travail correctement.
Siège du SAMU National et du Centre de Simulation
Le Samu National étrenne son siège. L’édifice a été inauguré en même temps que le Centre de Simulation Médicale sur les soins et gestes d’urgence, par le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Dans le cadre de l’amélioration de la qualité de prise en charge des urgences, indique Abdoulaye Diouf Sarr, la mise en place de ce centre de formation par simulation médicale en soins et gestes d’urgence, revêt une importance toute particulière. A l’en croire, la simulation médicale passe pour un moyen pédagogique d’amélioration des compétences techniques, mais surtout comportementales dans un environnement sécurisé sans aucun risque pour le patient. Ainsi elle aidera les personnes en formation à aborder toutes les situations cliniques, habituelles et exceptionnelles et de s’entraîner en équipes multidisciplinaires. Ce centre d’un coût de 487,442 millions FCFA est le fruit de la coopération sénégalo-luxembourgeoise. Quant au nouveau siège du Samu national, les travaux de construction et d’équipement sont entièrement financés par l’Etat du Sénégal. Selon le ministre de la Santé, le gouvernement fait des efforts colossaux pour doter notre pays de moyens appropriés pour faire face aux urgences sanitaires qui deviendront plus fréquentes.
La Police de Thiaroye met la main sur 20 kg de drogue
Dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue, les limiers de Thiaroye ont interpellé Ch. D. âgé de 39 ans au quartier Darou Salam, avec 20 kg de chanvre indien. Selon nos sources, les faits ont eu lieu lundi dernier. Les policiers de Thiaroye, exploitant un appel anonyme faisant état d’un vaste trafic de drogue au quartier Darou Salam, se sont rendus sur les lieux pour y voir un peu plus clair. La descente inopinée des hommes du Commissaire Salif Kamara à la maison indiquée a permis de découvrir sur la terrasse un sac en plastique de couleur blanche, dissimulé dans un sac de voyage camouflé de type militaire. Ils ont trouvé dans le sac 11 blocs de chanvre indien pour un total de 20 kg. A l’audition, le présumé dealer a nié être le propriétaire du sac contenant de la drogue. Selon lui, le sac appartient à un de ses amis gendarmes.
La Police de Thiaroye met la main sur 20 kg de drogue (bis)
Pour ce qui est de sa relation avec le gendarme, Ch. D. explique que ce dernier lui avait emprunté 400 mille francs et qu’à chaque fois qu’il lui réclamait son argent, l’homme en bleu lui fixait des rendez-vous jamais honorés. Avant de refuser même de prendre ses appels téléphoniques. Ch. D. soutient d’ailleurs s’être rendu à Kidira le 16 mars dernier pour récupérer son argent, en vain. Son ami gendarme aurait refusé sous prétexte que sa carte bancaire avait des problèmes. Il ajoute que le gendarme avait promis de lui rembourser son argent une fois à Dakar. Toutefois, Ch. D. déclare qu’en lieu et place de l’argent, son ami est passé chez lui pour déposer un sac sur la terrasse et lui a dit qu’un individu passerait pour le récupérer, et que ce dernier lui donnerait ses 400 mille francs. Des allégations qui ne vont guère convaincre les limiers de Thiaroye. Il a été déféré au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
Un mécanicien tombe avec 17 kg de drogue
Le mécanicien qui s’active dans le trafic de drogue à ses heures perdues a été alpagué par les éléments de la Police de Wakhinane-Nimzaat avec 17 kilogrammes de chanvre indien. D’après nos sources, le mécanicien âgé de 25 ans du nom de M. T. a été interpellé au quartier Daroukhane de la Commune de Wakhinane-Nimzaat par les éléments de la brigade de recherches de la Police de Wakhinane-Nimzaat dirigée par l’adjudant Ndiaye. Nos sources nous signalent d’ailleurs que le mécanicien est en garde à vue dans les locaux de la Police qui a ouvert une enquête.
Installation du nouveau Dg de la police jeudi
Les différents corps de la police préparent activement la cérémonie d’installation du nouveau directeur général de la Police. L’inspecteur général de Police, Seydou Bocar Yague, sera installé dans ses nouvelles fonctions de directeur général de la Police jeudi.
Cheikh Oumar Hann répond au SUDES
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) est sorti de son mutisme pour apporter une réponse cinglante au Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal(Sudes) à propos des cinq points mentionnés dans son préavis de grève déposé le 21 avril 2021. S’agissant de l’abrogation ou de la modification substantielle de la loi 2015-26 relative aux universités publiques, Cheikh Oumar Hann et ses collaborateurs informent les syndicalistes que le processus devant aboutir à la signature des décrets par l’autorité compétente suit son cours normal. Et leur annoncent au passage de l’existence d’une Direction de l’Enseignement supérieur privé (Desp)logée au sein de la Direction générale de l’Enseignement supérieur (Dges), depuis avril 2011. En ce qui concerne le Plan Marshall de recrutement réclamé par le Sudes, le Mesri a indiqué avoir autorisé en 2020, sur fonds propres, la création de 200 nouveaux postes d’enseignants, en plus de ceux créés pour les besoins des nouvelles universités (UAM et USSEIN). Sur le financement et l’équipement des laboratoires de recherche des Universités, le Mesri, dans le cadre du programme des 100 laboratoires décidés par le Président de la République, indique qu’il est en train de finaliser leurs équipements.
Samba Ndiobène Kâ et Moussa Baldé face à la presse demain
Le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, ainsi que celui de l’Agriculture et de l’Equipement rural feront face demain à la presse. Cette rencontre entre dans le cadre des conférences de presse bimensuelles du gouvernement qui se tiennent périodiquement au dixième étage du Building administratif du président Mamadou-Dia. Samba Ndiobène Kâ et Moussa Baldé aborderont, entre autres sujets, le bilan de la campagne agricole 2020-2021, la préparation de la campagne agricole 2021-2022 et les programmes d’équité territoriale et sociale. Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Guèye, sera également de la partie en tant que porte-parole du gouvernement.
Abdou Karim Sall
Présidant hier la session 2021 de la revue annuelle de son ministère, Abdou Karim Sall a fait le point des réalisations de 2020 et le point de la lettre de politique sectorielle 2016-2020. En ce qui concerne la revue évaluation 2020, il a indiqué que le ministère de l’Environnement et du Développement Durable a obtenu un résultat de 64% en termes d’exécution technique, ce qui constitue un léger infléchissement par rapport à l’année 2019. Selon le ministre, le taux de mise en œuvre des ressources nécessaires à la mise en œuvre de ces actions qui est de 66%, constitue une très belle performance. De l’avis de Abdou Karim Sall, l’application de la loi sur les déchets plastiques est plus qu’une réalité dans le pays. Pour lui, malgré les contraintes liées à la pandémie, près de 189 sorties ont été effectuées et c’est ce qui a permis de mettre la main sur une quantité importante de produits prohibés, notamment sur environ 10 tonnes de sachets plastiques. En ce qui concerne le Plan Sénégal Emergent(PSE) vert, Abdou Karim Sall souligne que de manière historique, l’année 2020 a vu le classement de 09 forêts dans quatre régions du pays. Et c’est également l’année de l’érection, au niveau du site de l’aéroport de Yoff, d’un parc forestier urbain de Dakar Yoff.
10 mille emplois
Après avoir fait hier le point des réalisations de 2020 lors de la session 2021 de la revue annuelle de son ministère, Abdou Karim Sall a évoqué les perspectives de son département en 2021. Ainsi, il a annoncé 10 mille emplois verts pour le mois de mai prochain. A l’en croire, ce recrutement entre dans le cadre de la politique d’emploi des jeunes, initiée par le président de la République qui a décidé pour cette année de faire un recrutement assez important notamment dans le domaine de la reforestation et du reboisement. D’après le ministre, cela va permettre d’assurer la réalisation de l’objectif du chef de l’Etat mais également celui de reverdissement durable du territoire national, en mettant le focus sur les établissements scolaires et sur les axes autoroutiers.
LE DIRECTEUR DE L'HÔPITAL MAGETTE-LÔ DE LINGUÈRE DÉMISSIONNE
La démission de M. Sarr survient quatre jours après qu’un incendie s’est déclaré dans le service de néonatologie de cet établissement public de santé, entraînant la mort de quatre nouveau-nés
Le directeur de l’hôpital Magatte-Lô de Linguère (nord), Abdou Sarr, a annoncé mardi avoir démissionné de ses fonctions en invoquant des ‘’convenances personnelles’’.
La démission de M. Sarr survient quatre jours après qu’un incendie s’est déclaré dans le service de néonatologie de cet établissement public de santé, entraînant la mort de quatre nouveau-nés.
‘’Il y a eu beaucoup de spéculations. Pour mettre à l’aise le chef de l’Etat, le ministre de la Santé, le personnel de l’hôpital, ma famille et moi-même, je démissionne de mon poste de directeur de l’hôpital’’, a-t-il déclaré dans un enregistrement parvenu à l’APS.
S’exprimant lors d’un point de presse à Linguère, il a déploré un ‘’accident malheureux’’ en parlant de l’incendie.
Abdou Sarr était directeur de l’hôpital Magatte-Lô depuis février 2015.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre, selon la Gendarmerie.