SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
20 septembre 2025
par Babacar Diop Buuba
VIATIQUE D’ACTIONS EN CROISADE CONTRE LA COVID
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - La pandémie actuelle et les difficultés qu’elle entraîne ont remis à la surface, l’urgence des articulations en matière d’éducation
#SilenceDuTemps - Nous sommes le 2 mars 2020, la PAALAE (Panafrican Association for Literacy and Adult Education), célèbre sa semaine annuelle de solidarité consacrée à l’éducation des jeunes et des adultes en vue de la renaissance de l’Afrique et du développement durable. Elle s’inscrit dans des dynamiques de transformations sociales et de la construction de la paix et de la citoyenneté en Afrique par le biais de l’éducation et la formation.
Dès que le premier cas de Covid est annoncé, le chef de l’État est monté au créneau au regard des pertes en vies humaines enregistrées d’abord en Chine, puis dans les pays occidentaux.
Les informations provenant des médias étrangers et reprises par les médias locaux laissent présager une conséquence désastreuse à l’horizon, à savoir de milliers, voire millions de morts en Afrique, à cause de l’absence de systèmes de santé déficients ne pouvant pas contenir la pandémie.
Les prévisions très prises au sérieux par les pouvoirs publics ont acté des mesures sanitaires en restreignant les libertés dans la région de Dakar et dans d’autres villes sénégalaises, et en interdisant le trafic inter régional. La promulgation de l’état d’urgence sanitaire assorti d’un couvre-feu national (20 h du soir à 6 h du matin) venait compléter les mesures urgentes.
Les campus social et pédagogique de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ont été fermés de mi-mars au début du mois de septembre 2020. Les enseignements se sont poursuivis à distance et le télétravail a été imposé aux personnels enseignant, administratif, technique et de service pour endiguer la propagation du virus dans l’enceinte de l’université.
Cette situation soudaine met la population entière dans une crainte perceptible, surtout à l’annonce du premier décès causé par la maladie.
Toutes les forces vives se mobilisent dans la lutte contre cet invité non désiré.
Forte de ces constats, la Pan African Association for Literacy and Adult Éducation (PAALAE) en compagnie de ses partenaires tels que l’Université Virtuelle du Sénégal, l’Agence Nationale de la Recherche Appliquée et plusieurs organisations de la société civile, a mis sur pied le programme « Riposte Éducative Libératrice (REL). La PAALAE dès l’annonce de la pandémie au Sénégal a essayé d’articuler son agenda annuel aux nouvelles exigences et urgences. Ainsi, les activités déjà programmées ont été réajustées.
- Garder, maintenir le cap -
Ainsi la semaine d’éducation des adultes a été éclatée et célébrée en partenariat avec le Musée des Civilisations Noires (MCN) sur le thème de : « L’éducation de l’intégration africaine »
Des actions de solidarité et de synergies autour de la fête du travail en partenariat avec le bureau international du travail (BIT), des associations de femmes travailleuses, des syndicats.
La dimension panafricaine et internationale a été recherchée et mise en œuvre quand il s’est agi de participer à des webinaires sur l’annulation de la dette publique en Afrique.
Mieux, la PAALAE a participé activement au Forum Social Mondial 2020, édition en ligne ou en co-organisant plusieurs activités : l’éducation sur la démocratie, sur la lutte contre le racisme, les préjugés, sur la dimension communautaire de la lutte contre la Covid-19.
PAALAE a mis en contribution ses artistes musiciens éparpillés à travers le monde pour sensibiliser sur la Covid, à la vigilance, la solidarité et la résilience.
- Innovation, réarticulation -
La grande innovation a été de coopérer avec SenePlus.com pendant plusieurs semaines pour produire une série des articles multilingues dans les langues africaines et non africaines sur les hypothèses concernant l’origine de la pandémie, son impact dans le monde et en Afrique en général et au Sénégal en particulier.
Une attente particulière a été accordée au sort des migrants, réfugiés. La très grande réussite a été en septembre 2020, aussi l’atelier sur : « Recherche - Économie - Santé ». Il s’est agi avec nos frères et sœurs gambiens de donner notre contribution pour renforcement des capacités de nos peuples pour un développement endogène.
Une série d’activités en webinaires est tenue durant l’année 2020 dont les plus marquantes sont
- La journée de la renaissance scientifique en Afrique ;
- celle dédiée au partage et au plaidoyer :« Recherche - Économie - Thérapie » ;
Notons que ces activités se sont tenues dans le cadre de la célébration de la journée internationale de l’alphabétisation qui est prolongée tout le long la semaine au Sénégal. Le thème retenu par l’UNESCO est « Enseignement et apprentissage de l’alphabétisation en période de crise due au Covid-19 et au-delà ».
Cette préoccupation est en parfaite cohérence avec les Objectifs du Programme de Riposte Libératrice (REL).
Les objectifs déclinés ainsi sont les suivants :
- Contribuer à valoriser les ressources issues de recherches pour accompagner les populations à tirer parti des opportunités générées par les impacts du Covid-19 par l’éducation, la formation et la production ;
- Valoriser et contribuer à la renaissance scientifique et technique en Afrique, un diagnostic implacable a été fait par les experts en éducation, participants à ce forum ; après avoir marqué les bons points de l’action de la pandémie.
La coordination au niveau de l’Union africaine et des communautés Économiques Régionales pour avoir une stratégie partagée et parler d’une seule voix pour l’annulation de la dette.
La synergie entre les politiques et les scientifiques, secteur public, secteur privée et la société civile.
Les initiatives d’universités et d’instituts avec la création de prototypes de respirateur (pôle de Thiès), la préparation de gels hydroalcooliques : ESP, FST, UCAD, UASW, UGB, les écoles d’ingénieurs qui ont mis au point des robots d’automatisation à des fins thérapeutiques. Des tailleurs à plusieurs niveaux ont confectionné des masques avec des matières locales pour les verser aux produits et matériel qui constituent les points faibles de l’équipement sanitaire ainsi que la disponibilité des médicaments : l’Afrique importe presque tout, dixit le Recteur Abdou Salam Sall dans son intervention : « L’Afrique devra se réinventer à partir de son socle de valeurs, il est possible de retenir entre autres valeurs, la foi, le respect, la solidarité, la créativité et l’éthique. Pour lui il appartient à l’Afrique de prendre des initiatives pour changer de référentiel de fonctionnement du monde et assurer sa contribution au développement mondial. À ce niveau, deux sont à sa portée. Afin de réussir tout cela, il urge de plaider pour les États-Unis d’Afrique, seul gage de politiques continentales viables et pérennes.»
L’atelier en bimodal sur « Recherche - Économie - Thérapie » a permis de :
- faire le plaidoyer pour l‘effectivité du droit à l’alphabétisation des jeunes et des adultes ;
- partager des résultats des recherches notamment sur les plantes, leurs vertus et leurs autres potentialités, sur la phytothérapie et la pharmacopée ;
- promouvoir les échanges sur les processus de recherche, les modes de restitution, les résultats et la diffusion.
- contribuer à saisir de nouvelles opportunités dans un contexte de crise sanitaire par l’exploration de l’économie verte et économie circulaire ;
- faire des innovations en matière de transcription des langues
- contribuer à la lutte contre le Covid-19 et ses effets par l’information, l’éducation, la communication.
Concernant les résultats des recherches, notamment sur l’innovation technique, technologique :
- Le défi en multiplex, multimédia a été aussi relevé.
- La qualité des interventions des échanges et de la participation des invités ont été remarquables. On peut citer :
M. El hadj Talab Sarr qui a évoqué ses travaux en langue nationale (wolof) sur les plantes et leurs vertus au Sénégal, M. Cheikh Tidiane Thiam et M. Abdoulaye Sow Thiongane qui ont exposé sur la transcription des langues, M. Charles Owens Ndiaye qui a abordé l’alphabétisation, la recherche et le développement durable, Colonel Pape Momar Faye a fait son développement sur l’économie des plantes, M. Souleymane Cissokho a abordé « l’économie verte et l’économie circulaire »,
Le Prof Emmanuel Bassène a fait le point sur la recherche en pharmacopée, les pistes de collaboration avec l’État, et le secteur privé, les attentes et les espoirs dans le cadre de la lutte contre les épidémies et les pandémies.
Des invités spéciaux comme l’écrivain Prof Baba Sylla de la Gambie et les agents de l’État présents et l’accompagnement de l’Agence Nationale de Recherche scientifique Appliquée ont contribué la qualité de la rencontre.
La matinée a permis :
- de camper le sujet en soulevant les questions d’environnement, de nourriture, de santé, d’agriculture, d’industrie ;
- d’indiquer une approche d’enracinement et d’ouverture ;
- de réfléchir sur la coopération institutionnelle avec des valeurs et des principes qui les sous-tendent ; d’insister sur les cadres juridiques pour la recherche, les restitutions, les communications par l’écrit, l’image et le son ;
- de faire des recommandations pour la valorisation et la sécurisation ;
- de revenir sur l’être humain dans son environnement local, national, sous-régional, continental et international.
Les plantes, leurs vertus et autres potentialités notamment économiques, sur la phytothérapie et la pharmacopée sont partagées.
Les échanges intéressants se sont poursuivis sur les processus de recherche, les modes de restitution, les résultats, la diffusion et la place des langues nationales. Des opportunités sur l’économie verte et l’économie circulaire sont promues. Des innovations en matière de transcription des langues sont partagées.
D’autres échanges furent initiés par la PAALAE.
Revenons sur l’invite du Pr. A. S. Sall qui propose «la création du Fond Africain pour la Recherche, l’Innovation et la Mobilité (FARIM) financé en partie de 2 à 5% du produit de vente des matières premières, 1% de ses industries de transformation, 2% des recettes de la téléphonie ainsi qu’un’’UndownMent’’ (SALL, 2917). Elle aura une déclinaison au niveau des états des CER et de l’UA. Les ressources sont réparties pour financer la recherche, l’innovation c’est-à-dire le passage de la science au marché de la mobilité.
La campagne du REL devra continuer son bonhomme du chemin dans la croisade contre la Covid-19 avec les partenaires et personnalités de la société civile pour la mise sur fond baptismaux du mouvement citoyen Dax Mbass Mi qui se positionne en structure de veille et d’alerte afin de proposer des pistes de solutions avant et après la pandémie.
La PAALE a perdu des personnes ressources de grande qualité : son chargé de programmes, des partenaires dans l’éducation des adultes, etc.
- Perspectives -
L’éducation et la formation constituent le trait le plus pertinent de l’existence et du développement des civilisations. Fortes de cela, les Nations Unies au sortir de la Deuxième Guerre mondiale ont mis en place l’UNESCO pour la culture de la paix et l’éducation (rencontres régulières, conférences mondiales sur l’Éducation, etc. De son côté, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) au début de la période dite des indépendances en avait fait un défi à relever (cf MINEDAF, Rencontre des ministres de l’Éducation et de la Formation depuis 1961, qui devient la Conférence des ministres de l’Éducation et de la Formation (COMEDAF).
La situation dans l’éducation et la formation en Afrique est à analyser dans un contexte de crise sociale, culturelle économique notamment dans les pays les plus pauvres. Cela est accentué par la crise sanitaire causée par la Covid-19. Il est intéressant de noter que la dernière session de l’Union africaine (UA) déroulée en février 2021 a mis en exergue les dimensions culturelles du développement.
La pandémie de la Covid-19 qui continue de faire son chemin nous invite toutes et tous à une solidarité globale, voire planétaire. Et tous pauvres et riches, puissances et satellites, démocratie et régime totalitaire, républiques et royaumes tous se doivent participer à coopération mutuelle mondiale (COVAX). Pour les exclus et/ou satellites du commerce mondial, la résilience doit être de mise. Au niveau national, les acteurs de la société civile sont vivement ébranlés par toutes les crises globales sanitaires, nationales (politique avec la restriction des libertés, les tripatouillages constitutionnels), les crises culturelles et cultuelles (immixtion ethnique, clanique, maraboutique dans le landernau politique).
Plus globalement, l’Afrique en dépit de l’immense potentiel en ressources humaines et naturelles de la région, reste à la traîne dans beaucoup de domaines. Par ailleurs, les transformations actuelles du monde avec la mondialisation et la montée fulgurante des TIC, l’accès aux savoirs et plus globalement l’économie des connaissances ont bouleversé les schémas économiques classiques. Aussi, il n’est pas possible d’envisager la paix, le développement durable, la coopération dans sans mettre au premier plan les questions d’éducation et de formation. La pandémie actuelle et les difficultés qu’elle entraîne ont remis à la surface, l’urgence des articulations en matière d’éducation.
Elles sont de plusieurs ordres :
- faible prise en compte de l’apprentissage des jeunes et de l’éducation des adultes dans les politiques publiques ;
- faiblesse du mouvement associatif panafricain d’apprentissage et d’éducation des adultes pour se hisser à la hauteur des exigences de la situation actuelle ;
- offre éducative et formative insuffisante, de faible qualité, très souvent en inadéquation avec les besoins d'un développement durable ;
- faiblesse de la prise en compte des immenses potentialités d’innovation dans l'apprentissage des jeunes et de l’éducation des adultes ;
- grande vulnérabilité des acteurs de l’éducation, de la culture et des communautés à faire face aux crises répétitives ;
- lenteurs dans le partenariat entre les universités, le secteur privé en matière de production pour la santé ;
- faiblesse de la capacité des OSC pour assurer leur développement institutionnel, pour des impacts durables.
Ce présent programme triennal est décliné en effets (programmes permanents) et perspectives (activités annuelles).
- Effets, extrants, résultats opérationnels du programme et coûts -
La chaîne des résultats est présentée ainsi qu’il suit et pour chaque effet, le coût est indiqué.
Effet 1 : Promotion de l’apprentissage et l’éducation des jeunes et des adultes
Extrant1.1 : Capacités institutionnelles de la PAALAE renforcées
RO1.1.1 : Les capacités institutionnelles du secrétariat de la PAALAE sont renforcées
RO1.1.2 Les capacités institutionnelles des associations nationales sont renforcées
Extrant1.2 : Influence du mouvement associatif d'apprentissage et d’éducation des jeunes et des adultes sur les politiques publiques africaines
RO1.2.1 : L’expansion du mouvement associatif d'apprentissage des jeunes et d'éducation des adultes est effective ;
RO1.2.2 : Les capacités de plaidoyer et de lobbying du mouvement associatif d'apprentissage des jeunes et d'éducation des adultes sur les politiques publiques sont renforcées ;
Extrant 1.3 : une meilleure maîtrise de l’apprentissage et l’éducation des jeunes et des adultes en Afrique sont assurées grâce à des recherches et des capitalisations RO.1.3.1 : des expériences innovantes dans le domaine de l'apprentissage et l'éducation des adultes sont menées ;
R01.3.2 : Les résultats des recherches et des capitalisations sont diffusés
Extrant 1.4 : le partenariat diversifié autour de l'apprentissage des jeunes et l'éducation des adultes est plus développé RO.1.4.1 : Le partenariat au niveau pan africain est diversifié
RO.1.4.2 : les quatre zones géographiques de la PAALAE échangent des programmes et activités ;
Effet 2 : prise en charge des besoins d'apprentissage d'éducation des jeunes et des adultes en adéquation avec le développement durable.
Extrant 2.1 : Mise en place des conditions de prises en charge de prise des besoins d'apprentissage et d'éducation des jeunes et des adultes
R02.1.1 : la mise en place d'une plateforme de formation de formation à distance est réalisée
RO2.1.2 : la mise en place d'un institut de formation panafricain virtuel des jeunes et des adultes.
Extrant 2.2 : dispositifs fonctionnels de prise en charge des besoins d'apprentissage des jeunes et d'éducation des adultes
RO2.2.1 : Le canal éducatif pan africain est fonctionnel ;
RO2.2.2 : La bibliothèque physique et virtuelle est fonctionnelle ;
Effet III : renforcement des capacités de résilience des acteurs de l’éducation, de l’apprentissage, de la culture et des communautés afin de profiter des opportunités de l’environnement, des TIC et du tourisme.
Extrant 3.3 ; potentialités de l’environnement mises au service du renforcement de la résilience des acteurs et des communautés RO3.3.1 : Un sanctuaire arboricole est mis en place et exploité ;
R03.3.2 : Des pépinières d’espèces rares et en voie de disparition sont mises en place ;
Extrant 3.4 : art et culture mis au service de la résilience des acteurs de l’éducation et de la culture
RO3.4.1 : La mise en place des ateliers de production de batik et de sérigraphie de tee-shirts avec des contenus artistiques et éducatifs ;
RO3.4.2 : Le cinéma thématique itinérant est fonctionnel
Extrant 3.5 : potentialités touristiques de certains zones et sites, promues dans le cadre de l’éducation au développement durable
RO3.5.1 : La mise en place d’un dispositif de mise en œuvre des visites et des découvertes (vélo et pirogues artisanales) ;
RO3.5.2 : L’exploitation des potentialités d’éducation et d’apprentissage à partir des musées est assurée ;
Extrant 3.6 : potentialités et opportunités mises au service de la résilience des acteurs de l’éducation et de la culture
RO3.6.1 : Un dispositif de production audiovisuelle est mis en place avec cinéma thématique, ciné jeunes (dessins animés) et cinéclub ;
RO3.6.2 : Production et acquisition de supports vidéo d’éducation sur l’environnement, la santé, la sécurité citoyenneté sont réalisées ;
Mise en œuvre pour 2021 - 2022 - 2023
Chaque année, la semaine de la PAALAE se déroule dans la première semaine du mois de mars.
- Perspectives 2021 -
Participation aux activités liées à la commémoration du Xe anniversaire du Forum Social mondial (FSM) ;
Participation aux activités citoyennes et jonctions culturelles éducatives dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ;
Début des cycles partenariaux tripartites : État – secteur privé - société civile sur le thème : « Interface : Recherche – Économie – Santé ». (Annexe 1 : document d’orientation technique sur la problématique de l’économie de la Santé ;
Dans le cadre de la résilience à la Covid, l’ambassade de la Grande-Bretagne a financé un projet de production de savon (AGR) à l’Association Nationale pour l’Alphabétisation et la Formation des Adultes (ANAFA). ANAFA a appuyé les écoles de Keur Massar en produits, détergents, et matériels aux écoles et daaras de ladite commune 222.
Autre activité phare : semaine pour la solidarité : Hommage à Aldiouma Cissokho, pour les migrations et réfugiés, le programme sera articulé autour de :
Expérimentation des Maisons de l’Espoir, lieux d’accueil, d’information et d’animation pour les exclus des politiques nationales, des migrants, des apatrides. Leur installation se déroulera progressivement à Koungheul, Kaolack, Kolda, Saint-Louis, Ziguinchor (carrefours interafricains) et Thiès.
Expérimentation du premier village écologique dans la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum ou PVE- RBDS » pour une autonomie durable avec son modèle agro-sylvo-pastoral inspiré du projet PRODIK.
Production de films sur Éducation pour tous et sur les migrations.
- Perspectives 2022 -
Exploitation du matri-patrimoine culturel artistique du Mouvement culturel ;
Mise sur pied d’une mutuelle (Dund) des travailleurs artistiques et éducateurs et sociaux ;
Articulation Bibliothèque citoyenne/Projets droits humains – Alphabétisation et éducation ;
Création d’emplois : Set jariňu : hygiène – sécurité – emploi ;
Participation à la Confintea VII ;
Organisation d’un colloque international sur le thème : « Démocratie globale ici et d’ailleurs » ;
Participation aux FSM, FSA, FSS.
- Perspectives 2023 -
- Activité centrale : Participation à la préparation du Colloque : « Afrique, hier aujourd’hui demain, 50 ans après la Conférence du Caire de 1974 », hommage à Cheikh Anta Diop ;
Assemblée générale de la PAALAE au Nigeria ou en Gambie, avec 50 participants, dont 30 participants internationaux.
Babacar Buuba Diop est universitaire, professeur titulaire de classe exceptionnelle en Histoire ancienne. Ancien médiateur à l’Ucad (1982 à 2016), il a coordonné le travail de la commission Gouvernance sociale des Assises Nationales Politiques, Economiques et Sociales. Il a été également Président de la Fédération de l’Education et de la Recherche (FEDER) et Vice-Président du Conseil International d’Education des Adultes (ICAE).
EPIDEMIE DE COVID-19, 25 % DU PERSONNEL MEDICAL ATTEINT !
30 % du personnel de santé non protégé par le vaccin qui n'est efficace qu'à 70 %. Dr El Hadj Ndiaye Diop propose l’augmentation d'anticorps pour limiter les dégâts…
30 % du personnel de santé non protégé par le vaccin qui n'est efficace qu'à 70 %. Dr El Hadj Ndiaye Diop propose l’augmentation d'anticorps pour limiter les dégâts…
Au cours du mois d’avril dernier, la représentante de l’Oms (Organisation mondiale de la santé) déclarait que plus de 400 agents de santé étaient «affectés» par le Covid-19. Trois mois après, le secrétaire général du Sutsas (Syndicat unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action sociale), Mballo Dia Thiam, annonce que 25 % du personnel de santé est touché. Des médecins parlent d’une situation surprenante concernant surtout les décès notés dans leur rang. L’efficacité des vaccins disponibles dans le pays n’étant efficace qu’à 70 %, un médecin propose la recherche d’anticorps chez les agents de santé pour limiter les dégâts.
Au Sénégal, 68 012 personnes ont été testées positives au coronavirus dont 1495 décès annoncés depuis le premier cas enregistré le 02 mars 2020. Plus d’une année après l’introduction de la pandémie dans le pays, la maladie a connu un rebond spectaculaire du nombre de contaminations à la faveur de qu’on appelle la « troisième vague ». Une chose est sûre : le personnel de santé, en première ligne dans la riposte, a payé un lourd tribut à la pandémie. Médecins, infirmiers, sages-femmes et aides-soignants sont nombreux à être infectés par le virus SarsCov2. Dr Bakary Thior, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital de Ourossogui, dans la région de Matam, fait partie des agents de santé qui ont chopé le virus. «On a été infecté. Je m’étais auto-confiné à la maison. Mais après c’est passé, et je suis revenu à l’hôpital plus que déterminé. Je n’ai pas eu d’arrière-pensée, aucun souci quand j’ai été contaminé. Je sais que c’est mon devoir de soigner, et je ne dois pas regarder les malades à ne rien faire. Depuis lors, je fais mon travail correctement», nous confie-t-il. Il n’est pas le seul professionnel de santé à avoir été touché par la terrible pandémie. A Sédhiou, selon le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas), «les responsables parlent de 50 % du personnel infectés». Mballo Dia Thiam va plus loin et déclare que « 25 % du personnel de santé est touché par cette épidémie de Covid-19 au Sénégal». Encore que, dit-il, «les chiffres peuvent évoluer car ceux que je viens de donner, c’était il y a environ deux semaines. On nous a annoncé entretemps quatre autre décès. Il s’agit du médecin-chef du district de Saint Louis, Dr Kabou, de la sage-femme Fatmata Bâ, d’une biologiste de l’hôpital de Pikine...».
Les professionnels de la santé durement frappés
Que ce soit les médicaux ou paramédicaux, au centre, à la périphérie ou dans les centres de traitement de l’épidémie (Cte), beaucoup de professionnels de la santé ont contracté la maladie. Le covid-19 a durement frappé le monde des professionnels de la santé en première ligne face à la pandémie. En avril dernier, la représentante de l’Organisation mondiale de la Santé dans notre pays déclarait que plus de 400 agents de santé étaient «affectés» en termes d’infection et de décès. Ce qui fait dire à M. Thiam que «Covid a mangé tous les hôpitaux». Il poursuit son raisonnement pour dire que, «en dehors des décès et des agents hospitalisés, l’effectif est réduit et les travailleurs sont épuisés. Si le variant Delta continue de sévir, le système va se rompre pour créer une situation intenable. Ce sera un razde-marée de malades sans personnels soignants. On risque l’implosion», a-t-il alerté. Ce n’est donc plus un secret. Tout comme la population en général, le personnel de santé est fortement touché. Mais notre consultant en santé, Dr El Hadj Ndiaye Diop, considère que ce sont les décès qui l’ont un peu surpris. «Depuis le début de la pandémie, on a eu des cas mais jamais autant de décès. Je me dis que s’il n’y avait pas la vaccination qu’est- ce que serait la situation ? Je n’ai jamais imaginé qu’on serait autant touché en tant que personnel de santé parce qu’aussi, comme souvent, les chiffres, les gens les sortent comme ça. Que le personnel est touché, on le savait depuis le début. Même avec la vaccination, je savais que le personnel serait touché, mais qu’il y aurait moins de décès. Malheureusement, il y a le fait que, même vaccinés, cela ne nous empêche pas d’être malades. Peut-être moins gravement. Mais l’autre aspect aussi à prendre en compte, c’est que les vaccins utilisés ici sont efficaces à 70 % à environ. Ce qui sous-entend qu’il y a 30 % de risques. C’est pourquoi il faut encourager les mesures barrières. C’est un sujet qui me surprend un peu. Je n’ai pas suivi l’évolution des cas au niveau des structures, je n’ai pas suivi les statistiques, mais si on compare les statistiques que vous donnez à la totalité du personnel médical, c’est énorme. Plus de 400 personnes affectées (malades et décès) dans le rang des agents de santé, c’est énorme ! D’autant plus que nous ne faisons pas 10 % de la population. C’est difficile à cerner du point de vue individuel. Personne ne pensait qu’on était si menacé «, s’inquiète notre consultant en santé.
Crainte d’épuisement chez le personnel médical
Dr Diop pense que c’est le lieu de redoubler de vigilance et de continuer de surprotéger les personnes vulnérables surtout au niveau de la santé, de recourir à la recherche d’anticorps. Il explique qu’il s’agit là d’»une forme de surprotection qu’on doit faire au personnel de santé vu les dégâts». Développant sa pensée, il confie que «le personnel médical a été au-devant de la lutte depuis le début de la pandémie. Avec un personnel majoritairement jeune, la première et la deuxième vague n’ont pas autant éprouvé les agents de santé. Mais cette troisième vague, avec son variant Delta, a touché de plein fouet les acteurs de la santé. Pourtant la vaccination de ce personnel était un objectif prioritaire et les taux atteints étaient satisfaisants. On pouvait s’attendre désormais à moins d’impact sur le personnel. Seulement, il n’y a pas 100 % d’efficacité vaccinale. Les vaccins que nous utilisons ont entre 60 et 70 % d’efficacité dans le meilleur des cas. Il reste environ 20 % d’infortunés qui sont vaccinés sans être protégés. C’est ce qu’on appelle l’échappement vaccinal. Il est impératif de proposer des solutions pour ne pas exposer cette catégorie. Les personnes vulnérables qui travaillent dans la santé ne doivent pas être surexposées (éviter les Cte, les urgences...). En plus, elles doivent faire une sérologie post vaccinale pour vérifier leur taux d’anticorps et bénéficier d’une revaccination au besoin. Une vaccination efficace est la seule protection pour ces personnes vulnérables. Les mesures barrières sont indispensables pour éviter la propagation du virus mais elles ont des limites au sein des familles. La contamination est désormais familiale «. En tous les cas, et vu l’effectif réduit, le psychiatre Dr Souleymane Loucar dit craindre un épuisement professionnel et des traumatisés qui pourraient développer des troubles de stress post traumatiques. Toutes ces choses font que le secrétaire général du Sutsas, Mballo Dia Thiam, propose un recrutement en nombre suffisant mais aussi, et surtout, la formation d’agents de santé. Au-delà des malades et des morts, il considère que les soignants sont épuisés, en nombre réduit, et que la demande de soins est plus forte que l’offre. « On doit recruter. On a même posé la problématique de l’Endss (Ecole nationale de développement sanitaire et social) qui forme les infirmiers et sages-femmes d’Etat ainsi que les techniciens supérieurs de santé. Depuis deux ou trois ans, l’Endss ne forme pas. En parallèle, il y a les Cfrs (Centres de formation en santé) qui font un glissement en formant des sages-femmes. Or, ce n’est pas leur vocation. C’est la vocation de l’Endss», s’indigne le président de l’Alliance And Gueusseum qui plaide pour la régularisation de la situation des techniciens supérieurs, l’ouverture des masters et des quotas pour l’Ecole nationale de développement sanitaire et sociale (Endss).
Par Pape NDIAYE
OUSMANE CHIMERE DIOUF, UN VRAI JUGE DES FAITS
Le nouveau président de l'UMS doit réussir là ou son prédécesseur aurait échoué c’est-à-dire se rapprocher davantage de l’Exécutif en vue de le faire pousser dans le sens d’accepter les réformes destinées à renforcer l’indépendance de la Justice
Ousmane Chimère Diouf a été élu samedi président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). Il remplace à ce poste Souleymane Téliko. Une élection sans surprise puisque le profil de l’actuel président de la deuxième Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar faisait l’unanimité. Le fait d’être porté à la tête de l’Ums constitue un véritable challenge. Comme quoi, il doit réussir là ou son prédécesseur aurait échoué c’est-à-dire se rapprocher davantage de l’Exécutif en vue de le faire pousser dans le sens d’accepter les réformes destinées à renforcer l’indépendance de la Justice.
L’Indépendance et l’impartialité constituent les deux principes fondamentaux de tout système judiciaire. Ils garantissent aux justiciables que l’acte de juger sera seulement déterminé par les arguments du débat judiciaire, en dehors de toute pression ou de tout préjugé. Toujours est-il que « Chimére », comme l’appellent affectueusement ses collègues et amis, est un homme convivial, ouvert et humain.
Un homme doublé d’un juge voire d’un magistrat intègre, rigoureux, effacé, discret, brillant et attentif. Bref, le tout nouveau président de l’Ums est un vrai juge des faits. Ou alors un brillant juge de fond ! En tout cas, il toujours incarné cette indépendance partout où il est passé. Et dans toutes grosses affaires qui ont eu à faire l’actualité judiciaire ou politico-judiciaire. La preuve par l’affaire Aida Ndiongue !
Malgré les pressions de tous azimuts, le juge Ousmane Chimère Diouf avait pris son courage, son professionnalisme et son indépendance en deux mains pour faire appliquer la loi et rendre justice. Verdict : Il a ordonné la restitution des biens de l’ex : sénatrice Aida Ndiongue c’est-à-dire confirmer la première décision rendue par ses collègues.
Jugeant les faits, le président Ousmane Chimère Diouf avait condamné Mme Aida Ndiongue à un an avec sursis et une amende de 2 millions fcfa dans le procès l’opposant à l’Etat du Sénégal. L’ancien président du tribunal régional de Tambacounda, Saint-Louis et Thiès, Ousmane Chimène Diouf s’était aussi distingué dans l’affaire de l’assassinat du policier Fodé Ndiaye.
Le guillotineur des assassins !
Face aux pressions de la rue et aux lobbies politiques, le juge Chimère Diouf présidant la Cour d’Assises avait déclaré coupables les jeunes de Colobane avant de les condamner à 20 ans de travaux pour assassinat et complicité d’assassinat.
A la fin de cette première session de la Cour d’assises de Dakar en 2015, le président Chimére Diouf s’était confié en exclusivité au « Témoin » quotidien « D’abord, permettez-moi de rendre grâce au Bon Dieu de nous avoir donné les capacités physiques et intellectuelles de juger nos semblables. Ce qui n’était pas évidement compte tenu du nombre important des affaires et de la longue durée des audiences. Car 27 affaires ont été inscrites au rôle de cette première session des assises de Dakar et ont été toutes retenues et jugées.
Sur les 42 accusés, 10 ont retrouvé la liberté. Et comme vous avez pu le constater, les affaires de stupéfiants voire les trafics de drogue ont largement dominé les assises. Même si ces affaires de drogue ont « alourdi » la session, cela montre toute la volonté des pouvoirs politiques et judiciaires dans la lutte contre le trafic des stupéfiants. Et de manière rigoureuse ! » avait déclaré le juge qui vient d’être élu à la tête de l’Ums.
A Dakar, Thiés comme à Saint-Louis, le juge Ousmane Chimène Diouf faisait toujours appliquer durement la loi sur certains responsables libéraux qui agressaient violement leurs adversaires politiques alors que ces libéraux s’autoproclamaient intouchables sous l’ancien régime de Me Abdoulaye Wade. L’affaire de feu Thione Ballago Seck fait partie aussi de grands dossiers d’Ousmane Chimére Diouf.
En son intime conviction, le président de la chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Dakar, avait estimé estime que si l’opération avait abouti, Ablaye Djitèye aurait fabriqué les faux billets en quantité industrielle, et Thione Seck (paix en âme) les aurait écoulés sur le marché. Basant sur des faits, le président Ousmane Chimére Diouf était convaincu que Thione Seck serait quelque part victime d’une bande de faussaires dont il était…l’otage. Ce qui justifiait sa décision de condamner Thione Seck. Pour user de son indépendance, le juge Chimère Diouf faisait fi de toute influence politique. Les anciens ministres de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, Madické Niang et Mme Aminata Touré en savaient quelque chose.
Dans son sillon, le président Chimére Diouf a toujours laissé des traces visant à faire comprendre que toutes ses décisions sont basées sur des faits. Et rien que des faits ! Donc c’est ce haut magistrat qui vient d’être élu président de l’Um
FORTE DEGRADATION DU PORTEFEUILLE DES SFD
Les reports d’échéances sur les prêts recommandés par la Bceao pour soutenir les entreprises en difficulté du fait de la crise du Covid-19, ont contribué à la dégradation de la qualité de portefeuille des Systèmes financiers décentralisés (Sfd)
Les reports d’échéances sur les prêts recommandés par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) pour soutenir les entreprises en difficulté du fait de la crise du Covid-19, ont contribué à la dégradation de la qualité de portefeuille des Systèmes financiers décentralisés (Sfd), selon les résultats d’une enquête de la Direction de la réglementation et de la supervision des Systèmes financiers décentralisés (Drs-Sfd) relative à l’impact du Covid-19 sur les Sfd en 2020.
Pour soutenir les entreprises en difficulté du fait de la crise du Covid-19, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) avait invité les banques et les institutions de microfinance à leur accorder un report d’échéances sur leurs prêts, pour une période renouvelable de trois mois, sans charge d’intérêt, ni frais, ni pénalité de retard. Mais selon les résultats d’une enquête de la Direction de la réglementation et de la supervision des Systèmes financiers décentralisés (Drs-Sfd) relative à l’impact du Covid-19 sur les Sfd, l’application de ces reports a négativement impacté la qualité de portefeuille de ces institutions de microfinance. «En application à la mesure de l’autorité monétaire relative aux possibilités d’accorder des reports d’échéances, trois bénéficiaires de crédit sur quatre ont eu à faire la demande auprès des Sfd, avec des taux de satisfaction qui varient selon le type d’activités.
Ainsi, en relation avec le niveau de défaillance, le secteur «commerce, hôtels, et restaurants» a été le plus demandeur de reports d’échéances dont les acteurs ont sollicité 84% des Sfd. Il est suivi par les activités de «transports, entrepôts et communication» dont leur demande a concerné 70% des institutions interrogées. Pour un peu moins de la moitié, les Sfd ont été également sollicités par les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs pour bénéficier d’un renvoi d’échéances. Le reste des acteurs économiques, dépendamment du niveau faible d’exposition à la pandémie, a eu à réclamer de faveurs vis-à-vis des Sfd dans des proportions allant de 2% (énergie) à 28% (assurances et services connexes)», révèle l’enquête couvrant la période 2020. Le taux élevé de mise en œuvre de la mesure, relève-telle, «a fait porter les crédits immobilisés à 112,4 milliards de francs Cfa au 3ème trimestre de 2020, soit 4,3 fois plus que son niveau enregistré au trimestre précédent. Cette hausse s’est poursuivie jusqu’à la fin de l’année où le montant total de ce type de crédit s’est établi à 129,5 milliards de francs Cfa.
En conséquence, le montant brut des créances en souffrance est passé de 145,2 milliards de francs Cfa fin 2019 à un pic 268,4 milliards de francs Cfa au 3ème trimestre 2020, avant de se situer à 229 milliards de francs Cfa à fin 2020. Ce qui traduit une forte dégradation du portefeuille des Sfd en 2020». Dans son enquête, la Drs-Sfd s’est aussi intéressée à la répercussion de la pandémie sur l’activité des Sfd, son impact sur le recouvrement des dettes, entre autres points.
«Le crédit et l’épargne touchés, le transfert d’argent moins sensible»
Ainsi mentionne-t-elle, «tous les Sfd se sont sentis affectés par la crise sanitaire mais de manière différenciée selon le type d’activités. Les effets ont été plus importants du côté de l’octroi de crédits et de la collecte de dépôts. Au niveau de la production de crédit, 80% des institutions déclarent avoir été significativement affectées au moment où 20% d’entre elles se sentent faiblement impactées. Pour la collecte des dépôts, 60% des Sfd ont vu le dynamisme de l’épargne négativement affecté selon les modalités «Elevé» (45%) et «Très élevé» (15%) tandis que 32% disent être faiblement touchés et 8% n’ont senti aucun effet sur leur activité». Au niveau du transfert d’argent ; note la Direction de la réglementation, «les effets négatifs de la pandémie ont été notés selon les modalités «Elevé» et «Très élevé» - auprès de 45% des Sfd. Parallèlement, 36% des institutions disent que les opérations de transfert d’argent n’ont pas été sensibles à l’avènement de la pandémie».
Défaut de remboursement des dettes
Pour ce qui concerne le remboursement des créances, les enquêteurs renseignent dans leur rapport que «le commerce, la restauration et l’hôtellerie sont pointés par les Sfd comme étant les activités les plus défaillantes pour le remboursement de leurs crédits.
En effet, 82% des répondants déclarent avoir enregistré des difficultés pour recouvrer les sommes injectées auprès des agents économiques évoluant dans ces sous- secteurs. En deuxième position viennent les activités de transport et assimilées pour lesquelles 62% des Sfd sont confrontés à des impayés. Placé troisième sur la liste des secteurs ayant des problèmes de remboursement, le secteur agricole est visé par 59% des Sfd interrogés. Les agents du secteur secondaire, du Btp et de l’énergie ont été quasiment épargnés par le défaut de remboursement».
VILLE DE DAKAR REMPORTE LA COUPE DU SENEGAL
L’Asc Ville de Dakar a remporté la Coupe du Sénégal Dames, après sa victoire (68-49) hier sur le Dakar Université Club (Duc), au stadium Marius Ndiaye.
Nettement supérieure, l’Asc Ville de Dakar a remporté la Coupe du Sénégal Dames en s’imposant face au Dakar Université Club (Duc). Les «Dakaroises» s’offrent un deuxième trophée après la Coupe du Maire remportée face à cette même équipe du Duc.
L’Asc Ville de Dakar a remporté la Coupe du Sénégal Dames, après sa victoire (68-49) hier sur le Dakar Université Club (Duc), au stadium Marius Ndiaye. Une finale que les «Dakaroises» ont maîtrisée du début à la fin face à une équipe du Duc complétement méconnaissable qui a eu du mal à trouver ses marques dans ce match. D’ailleurs, c’est l’Asc Ville de Dakar qui réalise la meilleure entame avec un 8-0. La victoire en Coupe du Maire face à cette même équipe du Dakar leur a certainement permis d’avoir un ascendant psychologique. Alors qu’en face, les joueuses du Duc ont eu du mal à trouver le bon rythme. Entre maladresses et paniers faciles ratés, les «Etudiantes» n’auront inscrit que 9 points dans le premier quart-temps (16-9).
Dans le second, la donne ne changera pas. Malgré un passage à vide, le champion en titre va s’offrir 10 points d’écart (24- 14 à 3.11). Un écart qui va croître à la pause avec une avance de 14 points (35-21). Nettement supérieure, l’Asc Ville de Dakar va continuer à dérouler dans le troisième quart-temps, face à une équipe du Duc, totalement absente sur les rebonds offensifs et défensifs. Et quand les pertes de balles s’y ajoutent, les choses deviennent de plus en plus compliquées. A l’inverse l’Asc Ville de Dakar va entamer le dernier acte avec 13 points d’avance (50-37). Suffisant pour aborder le dernier quart-temps avec beaucoup sérénité. La réaction attendue des joueuses du Duc ne viendra jamais. Les quelques sursaut d’orgueil des Maliennes, Diafarima Diawara et Kadidiatou Maïga, ne suffiront pas à changer la donne.
Fatoumata Diango Mvp de la finale
En face, il y avait une certaine Fatoumata Diango, l’une des doyennes de l’Asc Ville de Dakar et ancienne du Duc. L’ancienne internationale, meilleure scoreuse (22 pts) et meilleure joueuse de la finale, a rendu une copie propre, réalisant l’une de ses meilleures prestations de la saison. Comme lors du premier duel qui avait tourné à l’avantage des «Dakaroises», le second acte sera identique. Un cran au-dessus dans tous les compartiments du jeu, l’Asc Ville de Dakar s’impose de 19 points d’écart (68-49) et remporte la Coupe du Sénégal. Les deux équipes vont se retrouver dimanche prochain pour le dernier acte de la saison, avec en prime le titre de champion.
Par Hyacinthe DIANDY
CES «PYROMANES» QUI CONVOQUENT LE PIRE APRES LA CAN 2022
Conseiller à Mady de rester à l’écart pour après prendre la Fsf en 2025, c’est l’envoyer à l’abattoir !
Me Augustin Senghor a été réélu président de la Fédération sénégalaise de football, samedi au Cicad. Un vote qui s’est déroulé dans la transparence et dans une bonne ambiance, marquée par le geste très classe des deux candidats qui se sont congratulés sous les yeux de la famille du football.
Un geste fair-play de haute portée dans un contexte où beaucoup redoutaient une Ag mouvementée suite à une campagne ponctuée, sur sa dernière ligne droite, par des discours assez musclés. Jusque-là donc tout a été positif par rapport aux actes qui ont été posés et aux mots très fair-play venant surtout du candidat perdant, Mady Touré.
Ce dernier, répondant à l’invite de Me Senghor, a même révélé lui avoir «autorisé» à exploiter son programme. Mais curieusement, au lendemain de cette élection apaisée, c’est un autre discours qu’on entend venant surtout de ces mauvais perdants, de ceux qui espéraient une victoire-miracle de leur candidat. Ce discours agité par des «activistes occasionnels du foot», abonnés à Facebook, laisse entendre que la nouvelle équipe dirigeante de la Fédération ne perd rien pour attendre.
Et qu’un éventuel échec à la prochaine Can, en janvier-février 2022, va tous les balayer. Une telle idée, venant de certains profanes, qui ont reçu un «coup Ko» de la Fifa la veille de l’Ag, qui ne militent dans aucun club et qui ne se sont jamais déplacés pour regarder un match de championnat professionnel, peut ne pas choquer. Mais quand des acteurs du foot, d’anciens internationaux en perte de repères et même des confrères et autres doyens de la presse entrent dans la danse, ça inquiète. Et c’est comme si le destin du foot sénégalais s’arrêtait au Cameroun.
Conseiller à Mady de rester à l’écart pour après prendre la Fsf en 2025, c’est l’envoyer à l’abattoir !
En clair, au moment où le «Sénégal du foot», fort de son consensus ponctué par les belles images du Cicad, sous les yeux des autorités étatiques, de la Caf et de la Fifa, des «pyromanes» prient pour un échec des Lions au Cameroun. On est dans quel pays ! Et d’ailleurs ces «pyromanes» vont plus loin en conseillant à Mady Touré de rester à l’écart de l’instance fédérale pour prétendre après prendre la présidence de la Fédé foot en 2025. Mais un tel conseil, c’est envoyer le candidat «inexpérimenté» à l’abattoir. C’est d’ailleurs l’erreur qu’avait commise Louis Lamotte.
Après avoir disparu des radars, il a voulu revenir en se déclarant candidat aux élections de 2017. On connaît la suite. Faut savoir que le milieu du foot et principalement les clubs, sont tous jaloux de leur pouvoir de décision pour ne pas dire leur pouvoir de vote. On ne les entend pas beaucoup dans les débats et autres plateaux Tv, mais ils restent et demeurent cette «force tranquille» à même de se déterminer au moment du choix. Mady doit aussi savoir que d’ici 2025, des ambitions présidentielles vont logiquement naître dans l’entourage de Me Senghor. Et que c’est en étant dedans qu’il pourra soigner son inexpérience et pourquoi pas gommer les 203 voix qui le séparent du… long chemin qui mène à la présidence de la Fédé foot.
En clair, toute décision d’isolement serait suicidaire pour le patron de Génération Foot.
NOUVELLE FIEVRE EN GUINEE
Un nouveau drame frappe à nos portes. La Guinée a confirmé hier un cas de la maladie à virus de Marburg dans la préfecture de Guéckédou, au Sud du pays
La Guinée a confirmé hier un cas de la maladie à virus de Marburg, une première en Afrique de l’Ouest. Appartenant à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola, il est très transmissible et a un taux de létalité très élevé.
Un nouveau drame frappe à nos portes. La Guinée a confirmé hier un cas de la maladie à virus de Marburg dans la préfecture de Guéckédou, au Sud du pays. «C’est la première fois que le Marburg, une maladie hautement virulente qui provoque une fièvre hémorragique, est identifié dans le pays, et en Afrique de l’Ouest», annonce l’Organisation mondiale de la Santé dans un communiqué. «Nous saluons la vigilance et l’action d’investigation rapide des agents de santé guinéens. Pour éviter que la propagation du virus de Marburg n’atteigne un rythme fulgurant, nous devons l’enrayer dès maintenant», a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) pour l’Afrique.
«Nous travaillons avec les autorités sanitaires locales afin de mettre en œuvre une riposte rapide basée sur l’expérience et l’expertise acquises par la Guinée dans le cadre de la gestion de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, qui se transmet de manière similaire», poursuit-elle. Il faut noter que le virus de Marburg, qui appartient à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola, a été détecté dans la préfecture de Guéckédou, là où ont été déclarés les premiers cas de l’épidémie de la maladie qui a sévi entre 2014 et 2016 en Afrique de l’Ouest.
Si l’Oms annonce que des initiatives ont été prises dans l’immédiat afin de retrouver les personnes qui auraient pu être en contact avec le patient, elle annonce que la surveillance transfrontalière est renforcée de sorte à pouvoir détecter rapidement un cas éventuel. «Les pays voisins sont en alerte. Les dispositifs mis en place en Guinée et dans les pays voisins dans le cadre de la lutte contre la maladie à virus Ebola s’avèrent essentiels à l’action d’urgence contre le virus de Marburg», explique l’Oms.
Il faut savoir que la maladie à virus de Marburg se transmet à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l’espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ou avec les surfaces et les matériaux. «La maladie commence de façon soudaine, avec une forte fièvre, des céphalées intenses et un éventuel malaise. Les taux de létalité ont varié de 24 % à 88 % lors des épidémies précédentes, en fonction de la souche virale et de la gestion des cas», détaille l’Oms qui annonce que qu’il n’existe pas de vaccins ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter le virus. «La réhydratation par voie orale ou intraveineuse et le traitement des symptômes spécifiques améliorent les taux de survie. Actuellement, un éventail de traitements potentiels, notamment des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des traitements médicamenteux, font l’objet d’évaluation», conseille-t-elle.
LES TENUES DE LA DISCORDE
Il est curieux que le débat sur l’uniformatisation des tenues scolaires dans les établissements publics et privés, d’un coût de 10 milliards F Cfa, enfle alors que la mesure a été annoncée depuis deux mois
Il est curieux que le débat sur l’uniformatisation des tenues scolaires dans les établissements publics et privés, d’un coût de de 10 milliards F CFA, enfle alors que la mesure a été annoncée depuis deux mois. Les secrétaires généraux du Saemss et du Sels/ A sont divisés sur la question relative à cette mesure dont l’objectif est d’introduire l’équité sociale à l’école.
C’est une polémique qui arrive très tardivement. Le débat autour des 10 milliards de francs CFA annoncés pour l’achat de tenues scolaires, annoncés depuis quasiment deux mois, est devenu subitement enflammé. Autant il divise l’opinion, autant il devient un sujet d’intérêt national sur son opportunisme dans l’univers syndical. Pour certains, cette somme pourrait aider à la suppression des abris provisoires.
Pour le syndicaliste Saourou Sène, l’un n’exclut pas l’autre. «Qu’on cherche à résorber les abris provisoires, cela n’a rien à voir avec cette possibilité de doter les élèves Sénégalais de tenues. Parce que ces tenues, il y a des écoles qui en ont, d’autres en ont pas. Alors que ces tenues ont aussi une valeur pédagogique», avance le Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss), qui estime que l’uniformisation des tenues dans les établissements scolaires n’est pas gratuite.
Selon lui, c’est pour permettre aux élèves de créer un certain sentiment d’appartenance à l’école, aussi une égalité entre les élèves qui viennent de milieux sociaux différents. Donc, dit-il, l’uniformisation des tenues à l’école permet de dépasser cette situation-là. «C’est pourquoi, je dis oui aux tenues scolaires mais oui aussi à l’absorption des abris provisoires», déclare Saourou Sène.
Pas d’avis uniformes
Par contre, son collègue Secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal/ Authentique (Sels/A) trouve que «dans un contexte de Covid-19 vouloir mobiliser 10 milliards pour confectionner des tenues est inopportun et impertinent».
Ainsi pour Abdou Faty, «on a l’impression qu’on a rien appris des leçons de cette pandémie. Parce que la pandémie nous a enseigné beaucoup de choses pour que notre école soit performante». C’est-à-dire résorber les abris provisoires, faire les murs de clôture, apporter des points d’eau, faire les toilettes, confectionner assez de tables-bancs, mobiliser des enseignants, les motiver, énumère-t-il au bout du fil. Il pense que l’on est en train de se fatiguer sur une chose qui existe déjà, en citant l’exemple de l’académie de Ziguinchor. «D’ailleurs, poursuit-il, dans les inscriptions des enfants, il y a les uniformes.»
Joint par téléphone hier, Saourou Sène soutient que le débat est ailleurs. «C’est ce qu’il faut pour qu’il y ait plus d’investissements dans les écoles ? Parce que notre école a besoin non seulement du règlement définitif de ces abris provisoires mais aussi elle a besoin à ce que toutes les questions relatives aux avancements, aux intégrations, tout ce que la Fonction publique doit faire pour aider à ce que les dossiers des enseignants soient correctement gérés, on a ce besoin-là», soutient-il.
Par ailleurs, le syndicaliste révèle qu’ils n’ont pas été associés à cette initiative. Mais précise-t-il, qu’ils ne sont pas en cogestion avec le ministère de l’Education, le gouvernement n’a pas besoin de nous consulter pour cela s’il a cette capacité là et cette possibilité-là, ajoute-t-il. L’option retenue par le ministère de l’Education nationale est de prévoir deux chemises pour les garçons et deux blouses pour les filles.
Dans la première phase de la mise en œuvre qui concerne les écoles publiques du préscolaire et de l’élémentaire, le port de tenue scolaire doit être mis en application dès la rentrée scolaire 2021-2022. Pour le moyen-secondaire, les pratiques en cours seront consolidées en vue de bénéficier de l’accompagnement de l’Etat dans une seconde phase. Concernant les écoles du secteur privé, les initiatives en cours seront poursuivies pour une généralisation prévue à la rentrée scolaire 2023-2024.
STEPHANE BADJI AVERTIT PAPE ABOU CISSE ET OUSSEYNOU BA
Accroché lors de la manche aller (1-1), Ludogorets Razgrad de Stéphane Badji défie cet après-midi l’Olympiakos de Pape Abdou Cissé et Ousseynou Ba pour le match retour des tours préliminaires de la Ligue des champions
Avant de défier l’Olympiacos pour la manche retour des tours préliminaires de la Ligue des Champions, Stéphane Badji de Ludogorets razgrad était hier en conférence de presse. Le milieu de terrain sénégalais a insisté sur l’importance de la rencontre, avant d’avertir OusseynouBa et Pape Abou Cissé.
Accroché lors de la manche aller (1-1), Ludogorets Razgrad de Stéphane Badji défie cet après-midi l’Olympiakos de Pape Abdou Cissé et Ousseynou Ba pour le match retour des tours préliminaires de la Ligue des champions.
Présent en conférence de presse, le milieu de terrain sénégalais a exprimé sa détermination et sa confiance à l’idée d’éliminer le club grec pour se qualifier aux barrages. «Les deux équipes ont besoin de la victoire. Je ne peux pas dire ce qui va se passer, mais le match va se décider sur le terrain», a déclaré Stéphane Badji.
Ainsi, pour l’ancien joueur du Casa Sport, l’objectif est de remporter cette rencontre importante. «Nous sommes confiants après le résultat du match aller, cela se voit dans notre façon de jouer. Mais demain (aujourd’hui), il faudra que chaque joueur donne son maximum. Nous avons l’énergie et l’envie de gagner ce match», a déclaré Stéphane Badji.
Après le match nul décroché à l’extérieur, Stéphane Badji et ses coéquipiers auront l’occasion de disputer le retour à domicile et il n’est pas question pour eux de paniquer. Le joueur de 31 ans reste confiant quant aux chances de Ludogorets Razgrad, même s’il se méfie de ses deux compatriotes et joueurs à l’Olympiacos, Ousseynou Ba et Pape Abou Cissé. «Ils (Ousseynou Ba et Pape Abou Cissé) sont de très bons joueurs, ils défendent très bien. Je ne les connais pas beaucoup, parce que nous ne sommes pas de la même génération, mais je suis content pour eux, surtout qu’ils jouent aujourd’hui dans l’Équipe Nationale du Sénégal. Mais demain, ce sera différent parce qu’ils seront en rouge et blanc et moi en vert et blanc», a-t-il conclu.
LES LIONS CROISENT LA GUINEE
En prélude à l’Afrobasket2021 qui va se dérouler à Kigali (Rwanda) du 24 août au 5 septembre prochain, l’équipe nationale du Sénégal (masculine) affronte cet après-midi la Guinée pour le compte du tournoi de Dakar.
En prélude à l’Afrobasket2021 qui va se dérouler à Kigali (Rwanda) du 24 août au 5 septembre prochain, l’équipe nationale du Sénégal (masculine) affronte cet après-midi la Guinée pour le compte du tournoi de Dakar. Une rencontre importante pour le coach Boniface Ndong qui est en train de planifier des stratégies en perspective de cette compétition africaine.
L’équipe nationale du Sénégal de basket prépare activement l’Afrobasket 2021.A moins de deux semaines de cette compétition majeure, les hommes de Boniface Ndong vont croiser cet après-midi la Guinée pour le compte de la première journée du tournoi de Dakar. Une confrontation importante pour les deux équipes qui pourront procéder aux derniers réglages avant de se rendre à Kigali. Face à leurs adversaires du jour, les Lions devront être motivés pour aller chercher le titre continental. Gonflés à bloc, les hommes de Boniface Ndong voudront sortir le grand jeu et battre les Guinéens pour se mettre en confiance. En face, les visiteurs joueront pleinement leurs chances afin de déjouer la vigilance des joueurs sénégalais.
Revenant sur l’objectif de ce tournoi, le coach sénégalais rappelle d’abord qu’il a démarré la préparation depuis le 29 juillet. «Nous sommes entrés directement dans la préparation de l’Afrobasket. Nous sommes en mode compétition et travaillons sur toutes les situations tactiques et techniques pour avoir l’équipe la plus compétitive possible le 25 août prochain à Kigali», a fait savoir Boniface Ndong avant de décliner les ambitions de l’équipe nationale du Sénégal. «Nous savons tous que le Sénégal a toujours une obligation de gagner et nous y allons pour remporter cette édition. Mais l'important, c’est d’abord de passer le premier tour et puis de jouer les matchs de qualification un à un. Nous avons la pression, mais il faut savoir vivre avec. Pour moi, la pression doit être une motivation. L’objectif, c’est de gagner la coupe d’Afrique», a-t-il ajouté.
En lever de rideau de ce tournoi, le Rwanda va affronter la sélection sénégalaise à 15h30. Avec l’absence de l’Angola et du Cap-Vert, la Fédération a misé sur une sélection locale pour compléter le groupe. Du coup, le tournoi se jouera à 4 (Sénégal, Rwanda, Guinée et une sélection locale). Avec la crise sanitaire liée au coronavirus, les autorités ont décidé que le tournoi se jouera à huis clos à Dakar Aréna.