La Turquie va envoyer au Sénégal 12 tonnes de matériel médical dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, a annoncé, le président Sall alors que le pays est frappé de plein fouet par une troisième vague plus diffuse et davantage meurtrière
Dakar, 10 août (APS) - La Turquie va envoyer au Sénégal 12 tonnes de matériel médical dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, a annoncé, mardi, le président de la République alors que le pays est frappé de plein fouet par une troisième vague plus diffuse et davantage meurtrière que les précédentes.
’’J’ai eu un entretien ce jour avec le Président Recep Tayyip Erdogan. Je lui ai exprimé notre solidarité au peuple turc suite aux incendies qui affectent la Turquie. Il m’a assuré du soutien de la Turquie dans la lutte anti Covid avec l’envoi de 12 tonnes de matériel médical’’, a tweeté Macky Sall.
Le Sénégal est confronté a une troisième vague de Covid-19, avec une hausse des contaminations et du nombre de décès sous l’effet du variant Delta.
Mardi, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a fait état d’un nombre record de 31 décès liés à la Covid-19 et 336 nouvelles contaminations pour le compte des dernières 24 heures.
Depuis le 2 mars 2020, un total de 68.348 personnes ont contracté le virus au Sénégal, 51.566 ont, depuis, recouvré la santé, 1526 en sont mortes et 15255 patients sont encore sous traitement.
Concernant la campagne de vaccination démarrée en février dernier, le ministère de la Santé et de l’Action sociale renseigne qu’à ce jour, 1.051.082 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin.
La Turquie envoie 12 tonnes de matériels médicaux au Sénégal
La Turquie va participer à l’effort de guerre dans la riposte contre le coronavirus. C’est le Président Recep Tayyip Erdogan qui en a donné l’assurance hier, lors d’un entretien avec le Président Macky Sall. Le chef de l’Etat annonce surTwitter que son homologue turc l’a assuré du soutien de la Turquie dans la lutte anti covid-19, avec l’envoi de 12 tonnes de matériels médicaux. Par ailleurs, le Président Macky Sall a exprimé sa solidarité au peuple turc suite aux incendies qui affectent la Turquie.
Les hommages de Macky aux défunts Khalifes
Le Président Macky Sall a exprimé ses regrets sur Twitter après l’annonce des décès des Khalifes de Thiénaba et des Layènes. Il dit avoir appris avec tristesse le rappel à Dieu de Serigne Abdourahim Seck, Khalife général de Thiénaba. Le chef de l’Etat rend hommage à un érudit pétri d’humilité.Quant auKhalife des Layènes, le Président Sall dira que le Sénégal vient de perdre un guide religieux d’une dimension exceptionnelle, en l’occurrence Serigne Abdoulaye Thiaw Laye. Il rend hommage à un fédérateur d’une exquise courtoisie. Il présente ses condoléances attristées à toute la Umma islamique.
Les condoléances de Déthié Fall
De Bamako où il séjourne, le président du Parti Républicain pour le Progrès (PRP), Déthié Fall a exprimé sa tristesse à la suite du rappel à Dieu des Khalifes des Layènnes et de Thiénaba. «J’ai appris avec beaucoup de tristesse le rappel à Dieu de Cherif Abdoulaye Thiaw Laye, Khalife Général des Layennes et de Serigne Abdourakhim Seck, Khalife Général de Thiénaba. Deux hommes de Dieu qui ont marqué le Sénégal, l’Afrique et le monde de par leur enseignement et leur rôle constant dans la cohésion et la stabilité nationales», témoigne le parlementaire. Déthié Fall présente ses condoléances à l’ensemble de leurs fidèles et familles, aux Sénégalaise et à toute la Umma Islamique.
Conquête de la commune de Keur Massar Nord
Décidément, la Commune de Keur Massar Nord nouvellement créée va connaître de rudes batailles entre acteurs politiques pour son contrôle lors des prochaines élections locales. Car, chaque jour, on enregistre des candidats à la candidature tant du côté du pouvoir que de l’opposition. Après Ousmane Diouf, Pape Ibrahima Demba, c’est au tour d’Abdourahmane Lèye acteur au développement et leader de l’Union pour le Grand mouvement d’annoncer sa candidature à la mairie de Keur Massar Nord lors des prochaines joutes électorales. Abdourahmane Lèye habite à Boune village.
35 jeunes du village Benténier devant la barre
Les 35 jeunes du village Benténier étaient attraits hier, devant la barre du tribunal de Mbour, pour les faits de rassemblements interdits, voie de faits, entre autres, commis le 31 juillet dernier. Furieux, après un accident de circulation qui avait occasionné un mort, ces jeunes avaient barricadé la route et caillassé des véhicules et des biens appartenant à autrui. Ils avaient attaqué les gendarmes venus disperser la manifestation. Les prévenus, dont une jeune femme, ont tous nié les faits. Mais, ils n’ont pas manqué de dénoncer la récurrence des accidents de la circulation dans leur village. L’avocat de la défense, Me Elimane Kane demande la clémence du tribunal parce que ses clients ont agi le coup de la colère. La défense estime que les prévenus qui ont passé deux semaines prison, ne sont ni des délinquants ni des bandits. Le tribunal a relaxé deux prévenus et condamné le reste de la bande à une peine de 3 mois avec sursis.
L’artiste A. D. arrêté pour trafic de drogue
Les éléments de la brigade de recherches de la police des Parcelles Assainies ont mis la main sur l’artiste A. D. pour détention et trafic de chanvre indien. Le mis en cause est un récidiviste. Il a été arrêté à l’Unité 16 avec 01 kilogramme et 10 cornets de chanvre indien au cours d’une patrouille policière. Interrogé sur la provenance de la drogue, A. D. soutient l’avoir acquise auprès d’un inconnu. Il a tenté de rassurer les policiers qu’il n’est plus vendeur de drogue. La quantité de drogue trouvée par devers lui était destinée à sa consommation personnelle. Cependant, il a été trahi par son passé de récidiviste. Ce qui a motivé son placement en garde à vue avant son défèrement au parquet.
Galère des banlieusards à cause des chantiers
Décidément, il est difficile pour les banlieusards de se déplacer en cette période d’hivernage. Car en plus des routes inondées après chaque pluie, il y a la problématique des chantiers. Les travaux du TER du BRT et de l’autopont de Keur Massar font vraiment souffrir les populations. Ils ont créé des embouteillages en plus des trous à ciel ouvert qui exposent les piétons à des dangers. En tout cas, les entrepreneurs doivent accélérer la cadence pour soulager les populations qui en souffrent beaucoup.
Candidatures pour la mairie de Mbao
S’il y a un maire de la banlieue qui doit faire attention aux prochaines élections locales, c’est bien Abdoulaye Pouye, l’édile de la commune de Mbao. Il a un adversaire de taille qui est également un pur produit de la zone, en l’occurrence El Hadji Seck enseignant de profession qui, par le passé avait travaillé dans le cabinet de Mamadou Seck. Nos sources renseignent que ElHadji Seck qui lorgne le fauteuil du maire multiple en catimini des visites de proximité en perspective des Locales. C’est dire qu’en plus du ministre Abdou Karim Sall dont la candidature est annoncée, le maire de Mbao devrait faire face à d’autres adversaires politiques de taille.
Fusion de 13 organisations politiques avec Pastef
Le parti d’Ousmane Sonko va se renforcer dans les prochains jours. Hier, treize organisations politiques devaient acter leur fusion avec Pastef. Mais à cause de la disparition des Khalifes de Thiénaba et des Layènes, la rencontre est reportée à une date ultérieure, annonce le comité de Pilotage (Copil) de Pastef. Pastef les patriotes présente ses sincères condoléances aux familles éplorées, aux disciples des communautés éplorées et à tout le peuple sénégalais.
L’association des victimes sur la vaccination de Habré
L’association des victimes présumées ne veut pas de faveur pour Hissein Habré. Elle a réagi aussitôt après le communiqué des organisations de défense des droits humains demandant la clémence pour l’ancien président tchadien. Le président de l’association des Victimes des Crimes du régime de Hissein Habré, Clément Abaifouta, est plutôt favorable à la vaccination de Hissein Habré contre la covid-19 qu’à son placement en résidence surveillée. A l’en croire, depuis la condamnation de Habré en 2016, ses soutiens n’ont eu de cesse de tenter de le faire libérer pour des motifs fallacieux, comme de fausses rumeurs de maladie. Pour Clément Abaifouta, Mme Habré cherche à mobiliser l’opinion publique pour demander sa sortie de prison. En tout cas, dit-il, leur association rejette cette demande et exige que Habré purge la peine de réclusion à vie à laquelle il a été condamné. Selon les victimes, il n’a jamais été apporté la preuve que Hissein Habré est malade ou qu’il manquait de soins. Pour protéger Habré contre le Covid19 en prison, les victimes recommandent qu’il soit vacciné s’il ne l’est pas encore. Par ailleurs, les 7 396 victimes désignées attendent le paiement des 82 milliards de francs CFA en guise d’indemnité.
Le couple Gomis vole plus de 5 millions au couple Badiane
Un couple sans cœur. Voilà comment on peut qualifier Elisabeth Diandy et Lys Ndarombouthe Gomis qui ont voulu appauvrir un couple septuagénaire. Elisabeth alias Aïda Dieng travaillait trois jours par semaine comme femme de ménage au domicile du couple Badiane. Un jour, le couple ayant perdu les clés de leur chambre, l’époux Alioune Badiane lui demande si elle ne les a pas ramassées. La bonne répond par l’affirmative. Elisabeth Diandy dit les avoir jetées à la poubelle parce qu’elle croyait qu’elles n’étaient pas bonnes. Deux mois après, elle dit à sa patronne que la clé a été retrouvée. La victime Ténéba Mara Badiane, revenant sur les faits, renseigne qu’elle est âgée de 70 ans et son époux de 73 ans. A l’en croire, ce jour-là, elle a retiré 7,5 millions Fcfa. «Après avoir effectué toutes mes dépenses, j’ai a mis le reste de l’argent sous le lit. Par la suite, l’argent a disparu. La prévenue, Elisabeth, indique n’avoir volé que les 3 millions Fcfa dans la chambre à coucher du couple. Quant à son époux Lys Ndarombouthe Gomis, il souligne que son épouse lui avait dit avoir ramassé de l’argent, mais qu’elle avait déjà dépensé les 300 000 FCFA. C’est pourquoi, dit-il, il n’est pas allé à la police pour faire une déclaration. Pourtant à l’enquête, il avait soutenu que l’argent «était le fruit de son travail. Il avait même demandé à son épouse de nier les faits. Le parquet a requis 2 ans dont 6 mois de prison ferme contre M. Gomis et 3 mois ferme contre Elisabeth Diandy. Le délibéré est fixé au 17 août prochain.
Mamadou Diallo bat son père et taillade son oncle
Le mécanicien Mamadou Diallo va méditer sur son sort en prison. Le tribunal lui a infligé une peine de 4 mois de prison ferme pour avoir battu sa sœur, son père avant de s’attaquer à son oncle Mamadou Yaya Diallo avec une machette. Il comparaissait hier à la barre du tribunal de grande instance de Dakar pour violence à ascendant, menace de mort, coups et blessures volontaires et détention d’arme blanche. Le père du prévenu, Abdou Khadre Diallo, rapporte que le jour des faits, il a trouvé sa fille en sanglots. Elle avait été battue par Mamadou Alpha Diallo. Son péché, c’est d’avoir demandé à son fils pour quel motif il avait battu sa sœur. Furieux, Mamadou Alpha Diallo a empoigné son père avant de le rouer de coups de poing. Selon Abdou Khadre Diallo, son fils a perturbé la quiétude de la maison avec ses amis. Il arrive qu’il menace de mort son père. Fatoumata Bineta Diallo confie que son frère est un drogué. Mais le prévenu a nié les faits. Mamadou Alpha Diallo reconnaît toutefois avoir jeté une pierre à sa sœur, sous le coup de la colère. Il avoue aussi avoir donné des coups de machette à son oncle. Ce mécanicien va passer 4 mois en prison.
Mesures méconnues contre le réchauffement climatique
Il y a un écart significatif entre le savoir-faire de l’Etat du Sénégal en matière de lutte contre le dérèglement climatique et le faire savoir auprès des citoyens. Autrement dit, il y a une absence de connaissances chez les populations des mesures prises par le gouvernement, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, afin d’y faire face. C’est ce que renseigne une enquête du cabinet Opinion way, dont le Directeur général en Afrique de l’Ouest a fait une présentation en vidéoconférence, pour restituer les résultats bruts issus du forum citoyen digital et des 06 focus groupes réalisés à Dakar, Guédiawaye, Mbour et Tambacounda sur l’adaptation au changement climatique en zone côtière. La présentation a été faite à l’occasion de la visite de la délégation de l’Union des Conseils économiques et sociaux et Institutions similaires d’Afrique (UCESA), conduite par son Secrétaire général en exercice, Younes Benakki, également Secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental(CESE) du Maroc, dans la capitale sénégalaise ce 06 août 2021, auprès de leurs collègues du Sénégal. Cette mission technique était inscrite dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la mandature marocaine, et avait pour principal objectif d’échanger avec les conseillers du CESE du Sénégal, mais aussi de coordonner et de suivre l’enquête sur le climat confiée au cabinet international Opinionway qui concerne 10 pays africains.
WAVE, LA FINTECH QUI BOUSCULE LE MOBILE MONEY
Créée par deux Américains pour baisser les frais des transactions en mobile money, la start-up est sous le feu des projecteurs depuis qu’Orange tente de freiner son développement au Sénégal
Jeune Afrique |
Quentin Velluet |
Publication 10/08/2021
Les yeux rivés sur Free, Orange Sénégal ne semble pas avoir vu venir la menace Wave sur le segment du mobile money. Pris de court par l’offre ultra concurrentielle que propose depuis mai 2020 cette start-up américaine spécialisée dans les transactions à bas coûts, le leader des télécoms a décidé début juin de lui bloquer la possibilité de distribuer du crédit téléphonique via son application mobile et par code USSD.
Désaccord commercial
« Après plusieurs échanges avec l’opérateur téléphonique, un accord nous permettant de vendre du crédit directement ou par l’intermédiaire d’un grossiste agréé n’a toujours pas été conclu », a ainsi confirmé Wave dans un communiqué publié le 5 juin, annonçant aussi que l’Autorité de régulation des télécoms et des postes (ARTP) a été saisie pour « qu’une décision équitable puisse être prise ».
« Wave a dû demander de pouvoir avoir la même commission que le circuit normal de distribution d’Orange et ce dernier a refusé », analyse un bon connaisseur des télécoms sénégalaises.
Quelques heures après la missive de Wave, Orange s’est à son tour fendu d’un communiqué assurant que l’opérateur a fait des propositions « conformes à celles offertes à [ses] autres prestataires ». Le groupe de télécoms estime que Wave réclame un traitement particulier.
Face à la troisième vague, les cimetières de la capitale sont débordés. Les fossoyeurs dénoncent aussi l'absence de recensement précis des morts de la pandémie...
Alors que le Sénégal est touché par une troisième vague de coronavirus due au variant Delta, les cimetières de la capitale Dakar sont submergés.
LE SÉNÉGAL A-T-IL CONSOMMÉ 30 MILLIONS DE LITRES D'ALCOOL EN 2020 ?
Début juillet 2021, plusieurs médias nationaux notamment en ligne ont relayé l’information selon laquelle « les Sénégalais ont consommé 30 millions de litres d’alcool en 2020 ». S’agit-il de consommation ou d’importation ?
Début juillet 2021, plusieurs médias sénégalais notamment en ligne ont relayé l’information selon laquelle « les Sénégalais ont consommé 30 millions de litres d’alcool en 2020 ». S’agit-il de consommation ou d’importation ?
« Les Sénégalais ont consommé 30 millions de litres d’alcool en 2020 ». Cette information attribuée à la Direction du Commerce intérieur a été donnée par le quotidien privé sénégalais L’Observateur le 5 juillet 2021. Elle a été reprise par plusieurs sites Internet, dont Seneweb, iGMF, et Senenews.
D’où vient ce chiffre ?
D’après l’article de L’Observateur, « en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, 30.984 tonnes d’alcool ont été importées (au Sénégal, NDLR), soit 30 millions 900 mille en vente libre sur tout le territoire national, d’après les chiffres du ministère du Commerce ».
Ouestaf News a contacté Moctar Samb, chef de la Division Consommation et Sécurité des consommateurs au ministère du Commerce. M. Samb a confirmé l’exactitude des chiffres publiés par les médias. Toutefois, il apporte une précision importante : ces chiffres sont ceux de la quantité « importée et vendue », et non de « la quantité consommée ».
Ballé Preira est le coordonnateur de la communication au ministère des Finances. Joint au téléphone par Ouestaf News, lui aussi a souligné que le chiffre de 30 millions de litres d’alcool évoqué dans la presse était plutôt « la quantité importée et non la quantité consommée »au Sénégal en 2020.
Les médias ayant rapporté cette information, à l’exception de quelques titres, ont quant à eux généralement parlé de « consommation ».
L’information a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. Certains internautes ont exprimé leur surprise tandis que d’autres n’ont pas hésité à railler des Sénégalais, en majorité des musulmans.
Selon les dernières estimations (projections 2021) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), le Sénégal compte plus de 17,2 millions d’habitants. Il est habituellement décrit comme un pays peuplé d’environ 95 % de musulmans. La religion musulmane interdit la consommation d’alcool.
L’alcool au Sénégal
« L’augmentation de la consommation de produits comme les tabacs ou les boissons alcoolisées constitue une préoccupation majeure pour les sociétés modernes, en raison de leurs graves conséquences sur la santé humaine », peut-on lire dans l’exposé des motifs d’une loi de mars 2009 modifiant certaines dispositions du Code général des Impôts du Sénégal. « C’est pourquoi, en vue de modérer l’usage des tabacs et des boissons alcoolisées, souvent à l’origine de prises en charge sanitaires et sociales coûteuses pour la société », diverses mesures ont été prises et il a été institué « une taxe additionnelle en sus du droit d’accises appliqué aux boissons à forte teneur en alcool », stipule le même document publié dans le Journal officiel numéro 6480 du 18 juillet 2009.
Le site français Ooreka, qui compile des explications d’experts sur plusieurs sujets de la vie quotidienne, explique que « le droit d’accise est un impôt indirect qui touche la consommation de certains produits spécifiques. Mise en place dans le monde entier, cette taxe cible l’alcool, les cigarettes et les produits énergétiques ».
D’après les Douanes sénégalaises, « le taux du droit d’accises est fixé à 40 % pour les alcools et liquides alcoolisés », cette taxe est de « 2,75 % pour les boissons gazeuses ». Selon la même source, « on entend par liquides alcoolisés les liquides d’une richesse en alcool supérieure à un degré ». Le taux du droit d’accises à 40 % concerne notamment « les vins de raisins frais (…) à l’exclusion des vins en vrac destinés à la mise en bouteille contenus dans des emballages de 200 litres et plus, les bières d’un titrage supérieur à 6 degrés d’alcool pur et inférieur ou égal à 18 degrés ».
Qui consomme de l’alcool au Sénégal ?
Le 28 juillet 2009, le site sénégalais d’information Koldanews a mis en ligne un article intitulé : « Consommation de boisson alcoolisée au Sénégal : 80 % des consommateurs sont des musulmans », en citant une « étude (…) faite par ‘Market Access Database’, Wine Institute» sur la consommation et l’importation d’alcool au Sénégal ».
Dans le même article, toujours accessible en ligne, on peut lire : « Selon nos sources, pour les statistiques concernant le Sénégal, plus de 24 millions de bouteilles sont consommées sur une population de près de 12 millions et 95 % de musulmans » par an. Mais ces 24 millions de bouteilles d’alcool évoqués comme quantité consommée par an sont un chiffre « exagéré », a conclu en 2015 Africa Check, qui a vérifié ces allégations.
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps - La pandémie actuelle et les difficultés qu’elle entraîne ont remis à la surface, l’urgence des articulations en matière d’éducation
#SilenceDuTemps - Nous sommes le 2 mars 2020, la PAALAE (Panafrican Association for Literacy and Adult Education), célèbre sa semaine annuelle de solidarité consacrée à l’éducation des jeunes et des adultes en vue de la renaissance de l’Afrique et du développement durable. Elle s’inscrit dans des dynamiques de transformations sociales et de la construction de la paix et de la citoyenneté en Afrique par le biais de l’éducation et la formation.
Dès que le premier cas de Covid est annoncé, le chef de l’État est monté au créneau au regard des pertes en vies humaines enregistrées d’abord en Chine, puis dans les pays occidentaux.
Les informations provenant des médias étrangers et reprises par les médias locaux laissent présager une conséquence désastreuse à l’horizon, à savoir de milliers, voire millions de morts en Afrique, à cause de l’absence de systèmes de santé déficients ne pouvant pas contenir la pandémie.
Les prévisions très prises au sérieux par les pouvoirs publics ont acté des mesures sanitaires en restreignant les libertés dans la région de Dakar et dans d’autres villes sénégalaises, et en interdisant le trafic inter régional. La promulgation de l’état d’urgence sanitaire assorti d’un couvre-feu national (20 h du soir à 6 h du matin) venait compléter les mesures urgentes.
Les campus social et pédagogique de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ont été fermés de mi-mars au début du mois de septembre 2020. Les enseignements se sont poursuivis à distance et le télétravail a été imposé aux personnels enseignant, administratif, technique et de service pour endiguer la propagation du virus dans l’enceinte de l’université.
Cette situation soudaine met la population entière dans une crainte perceptible, surtout à l’annonce du premier décès causé par la maladie.
Toutes les forces vives se mobilisent dans la lutte contre cet invité non désiré.
Forte de ces constats, la Pan African Association for Literacy and Adult Éducation (PAALAE) en compagnie de ses partenaires tels que l’Université Virtuelle du Sénégal, l’Agence Nationale de la Recherche Appliquée et plusieurs organisations de la société civile, a mis sur pied le programme « Riposte Éducative Libératrice (REL). La PAALAE dès l’annonce de la pandémie au Sénégal a essayé d’articuler son agenda annuel aux nouvelles exigences et urgences. Ainsi, les activités déjà programmées ont été réajustées.
- Garder, maintenir le cap -
Ainsi la semaine d’éducation des adultes a été éclatée et célébrée en partenariat avec le Musée des Civilisations Noires (MCN) sur le thème de : « L’éducation de l’intégration africaine »
Des actions de solidarité et de synergies autour de la fête du travail en partenariat avec le bureau international du travail (BIT), des associations de femmes travailleuses, des syndicats.
La dimension panafricaine et internationale a été recherchée et mise en œuvre quand il s’est agi de participer à des webinaires sur l’annulation de la dette publique en Afrique.
Mieux, la PAALAE a participé activement au Forum Social Mondial 2020, édition en ligne ou en co-organisant plusieurs activités : l’éducation sur la démocratie, sur la lutte contre le racisme, les préjugés, sur la dimension communautaire de la lutte contre la Covid-19.
PAALAE a mis en contribution ses artistes musiciens éparpillés à travers le monde pour sensibiliser sur la Covid, à la vigilance, la solidarité et la résilience.
- Innovation, réarticulation -
La grande innovation a été de coopérer avec SenePlus.com pendant plusieurs semaines pour produire une série des articles multilingues dans les langues africaines et non africaines sur les hypothèses concernant l’origine de la pandémie, son impact dans le monde et en Afrique en général et au Sénégal en particulier.
Une attente particulière a été accordée au sort des migrants, réfugiés. La très grande réussite a été en septembre 2020, aussi l’atelier sur : « Recherche - Économie - Santé ». Il s’est agi avec nos frères et sœurs gambiens de donner notre contribution pour renforcement des capacités de nos peuples pour un développement endogène.
Une série d’activités en webinaires est tenue durant l’année 2020 dont les plus marquantes sont
- La journée de la renaissance scientifique en Afrique ;
- celle dédiée au partage et au plaidoyer :« Recherche - Économie - Thérapie » ;
Notons que ces activités se sont tenues dans le cadre de la célébration de la journée internationale de l’alphabétisation qui est prolongée tout le long la semaine au Sénégal. Le thème retenu par l’UNESCO est « Enseignement et apprentissage de l’alphabétisation en période de crise due au Covid-19 et au-delà ».
Cette préoccupation est en parfaite cohérence avec les Objectifs du Programme de Riposte Libératrice (REL).
Les objectifs déclinés ainsi sont les suivants :
- Contribuer à valoriser les ressources issues de recherches pour accompagner les populations à tirer parti des opportunités générées par les impacts du Covid-19 par l’éducation, la formation et la production ;
- Valoriser et contribuer à la renaissance scientifique et technique en Afrique, un diagnostic implacable a été fait par les experts en éducation, participants à ce forum ; après avoir marqué les bons points de l’action de la pandémie.
La coordination au niveau de l’Union africaine et des communautés Économiques Régionales pour avoir une stratégie partagée et parler d’une seule voix pour l’annulation de la dette.
La synergie entre les politiques et les scientifiques, secteur public, secteur privée et la société civile.
Les initiatives d’universités et d’instituts avec la création de prototypes de respirateur (pôle de Thiès), la préparation de gels hydroalcooliques : ESP, FST, UCAD, UASW, UGB, les écoles d’ingénieurs qui ont mis au point des robots d’automatisation à des fins thérapeutiques. Des tailleurs à plusieurs niveaux ont confectionné des masques avec des matières locales pour les verser aux produits et matériel qui constituent les points faibles de l’équipement sanitaire ainsi que la disponibilité des médicaments : l’Afrique importe presque tout, dixit le Recteur Abdou Salam Sall dans son intervention : « L’Afrique devra se réinventer à partir de son socle de valeurs, il est possible de retenir entre autres valeurs, la foi, le respect, la solidarité, la créativité et l’éthique. Pour lui il appartient à l’Afrique de prendre des initiatives pour changer de référentiel de fonctionnement du monde et assurer sa contribution au développement mondial. À ce niveau, deux sont à sa portée. Afin de réussir tout cela, il urge de plaider pour les États-Unis d’Afrique, seul gage de politiques continentales viables et pérennes.»
L’atelier en bimodal sur « Recherche - Économie - Thérapie » a permis de :
- faire le plaidoyer pour l‘effectivité du droit à l’alphabétisation des jeunes et des adultes ;
- partager des résultats des recherches notamment sur les plantes, leurs vertus et leurs autres potentialités, sur la phytothérapie et la pharmacopée ;
- promouvoir les échanges sur les processus de recherche, les modes de restitution, les résultats et la diffusion.
- contribuer à saisir de nouvelles opportunités dans un contexte de crise sanitaire par l’exploration de l’économie verte et économie circulaire ;
- faire des innovations en matière de transcription des langues
- contribuer à la lutte contre le Covid-19 et ses effets par l’information, l’éducation, la communication.
Concernant les résultats des recherches, notamment sur l’innovation technique, technologique :
- Le défi en multiplex, multimédia a été aussi relevé.
- La qualité des interventions des échanges et de la participation des invités ont été remarquables. On peut citer :
M. El hadj Talab Sarr qui a évoqué ses travaux en langue nationale (wolof) sur les plantes et leurs vertus au Sénégal, M. Cheikh Tidiane Thiam et M. Abdoulaye Sow Thiongane qui ont exposé sur la transcription des langues, M. Charles Owens Ndiaye qui a abordé l’alphabétisation, la recherche et le développement durable, Colonel Pape Momar Faye a fait son développement sur l’économie des plantes, M. Souleymane Cissokho a abordé « l’économie verte et l’économie circulaire »,
Le Prof Emmanuel Bassène a fait le point sur la recherche en pharmacopée, les pistes de collaboration avec l’État, et le secteur privé, les attentes et les espoirs dans le cadre de la lutte contre les épidémies et les pandémies.
Des invités spéciaux comme l’écrivain Prof Baba Sylla de la Gambie et les agents de l’État présents et l’accompagnement de l’Agence Nationale de Recherche scientifique Appliquée ont contribué la qualité de la rencontre.
La matinée a permis :
- de camper le sujet en soulevant les questions d’environnement, de nourriture, de santé, d’agriculture, d’industrie ;
- d’indiquer une approche d’enracinement et d’ouverture ;
- de réfléchir sur la coopération institutionnelle avec des valeurs et des principes qui les sous-tendent ; d’insister sur les cadres juridiques pour la recherche, les restitutions, les communications par l’écrit, l’image et le son ;
- de faire des recommandations pour la valorisation et la sécurisation ;
- de revenir sur l’être humain dans son environnement local, national, sous-régional, continental et international.
Les plantes, leurs vertus et autres potentialités notamment économiques, sur la phytothérapie et la pharmacopée sont partagées.
Les échanges intéressants se sont poursuivis sur les processus de recherche, les modes de restitution, les résultats, la diffusion et la place des langues nationales. Des opportunités sur l’économie verte et l’économie circulaire sont promues. Des innovations en matière de transcription des langues sont partagées.
D’autres échanges furent initiés par la PAALAE.
Revenons sur l’invite du Pr. A. S. Sall qui propose «la création du Fond Africain pour la Recherche, l’Innovation et la Mobilité (FARIM) financé en partie de 2 à 5% du produit de vente des matières premières, 1% de ses industries de transformation, 2% des recettes de la téléphonie ainsi qu’un’’UndownMent’’ (SALL, 2917). Elle aura une déclinaison au niveau des états des CER et de l’UA. Les ressources sont réparties pour financer la recherche, l’innovation c’est-à-dire le passage de la science au marché de la mobilité.
La campagne du REL devra continuer son bonhomme du chemin dans la croisade contre la Covid-19 avec les partenaires et personnalités de la société civile pour la mise sur fond baptismaux du mouvement citoyen Dax Mbass Mi qui se positionne en structure de veille et d’alerte afin de proposer des pistes de solutions avant et après la pandémie.
La PAALE a perdu des personnes ressources de grande qualité : son chargé de programmes, des partenaires dans l’éducation des adultes, etc.
- Perspectives -
L’éducation et la formation constituent le trait le plus pertinent de l’existence et du développement des civilisations. Fortes de cela, les Nations Unies au sortir de la Deuxième Guerre mondiale ont mis en place l’UNESCO pour la culture de la paix et l’éducation (rencontres régulières, conférences mondiales sur l’Éducation, etc. De son côté, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) au début de la période dite des indépendances en avait fait un défi à relever (cf MINEDAF, Rencontre des ministres de l’Éducation et de la Formation depuis 1961, qui devient la Conférence des ministres de l’Éducation et de la Formation (COMEDAF).
La situation dans l’éducation et la formation en Afrique est à analyser dans un contexte de crise sociale, culturelle économique notamment dans les pays les plus pauvres. Cela est accentué par la crise sanitaire causée par la Covid-19. Il est intéressant de noter que la dernière session de l’Union africaine (UA) déroulée en février 2021 a mis en exergue les dimensions culturelles du développement.
La pandémie de la Covid-19 qui continue de faire son chemin nous invite toutes et tous à une solidarité globale, voire planétaire. Et tous pauvres et riches, puissances et satellites, démocratie et régime totalitaire, républiques et royaumes tous se doivent participer à coopération mutuelle mondiale (COVAX). Pour les exclus et/ou satellites du commerce mondial, la résilience doit être de mise. Au niveau national, les acteurs de la société civile sont vivement ébranlés par toutes les crises globales sanitaires, nationales (politique avec la restriction des libertés, les tripatouillages constitutionnels), les crises culturelles et cultuelles (immixtion ethnique, clanique, maraboutique dans le landernau politique).
Plus globalement, l’Afrique en dépit de l’immense potentiel en ressources humaines et naturelles de la région, reste à la traîne dans beaucoup de domaines. Par ailleurs, les transformations actuelles du monde avec la mondialisation et la montée fulgurante des TIC, l’accès aux savoirs et plus globalement l’économie des connaissances ont bouleversé les schémas économiques classiques. Aussi, il n’est pas possible d’envisager la paix, le développement durable, la coopération dans sans mettre au premier plan les questions d’éducation et de formation. La pandémie actuelle et les difficultés qu’elle entraîne ont remis à la surface, l’urgence des articulations en matière d’éducation.
Elles sont de plusieurs ordres :
- faible prise en compte de l’apprentissage des jeunes et de l’éducation des adultes dans les politiques publiques ;
- faiblesse du mouvement associatif panafricain d’apprentissage et d’éducation des adultes pour se hisser à la hauteur des exigences de la situation actuelle ;
- offre éducative et formative insuffisante, de faible qualité, très souvent en inadéquation avec les besoins d'un développement durable ;
- faiblesse de la prise en compte des immenses potentialités d’innovation dans l'apprentissage des jeunes et de l’éducation des adultes ;
- grande vulnérabilité des acteurs de l’éducation, de la culture et des communautés à faire face aux crises répétitives ;
- lenteurs dans le partenariat entre les universités, le secteur privé en matière de production pour la santé ;
- faiblesse de la capacité des OSC pour assurer leur développement institutionnel, pour des impacts durables.
Ce présent programme triennal est décliné en effets (programmes permanents) et perspectives (activités annuelles).
- Effets, extrants, résultats opérationnels du programme et coûts -
La chaîne des résultats est présentée ainsi qu’il suit et pour chaque effet, le coût est indiqué.
Effet 1 : Promotion de l’apprentissage et l’éducation des jeunes et des adultes
Extrant1.1 : Capacités institutionnelles de la PAALAE renforcées
RO1.1.1 : Les capacités institutionnelles du secrétariat de la PAALAE sont renforcées
RO1.1.2 Les capacités institutionnelles des associations nationales sont renforcées
Extrant1.2 : Influence du mouvement associatif d'apprentissage et d’éducation des jeunes et des adultes sur les politiques publiques africaines
RO1.2.1 : L’expansion du mouvement associatif d'apprentissage des jeunes et d'éducation des adultes est effective ;
RO1.2.2 : Les capacités de plaidoyer et de lobbying du mouvement associatif d'apprentissage des jeunes et d'éducation des adultes sur les politiques publiques sont renforcées ;
Extrant 1.3 : une meilleure maîtrise de l’apprentissage et l’éducation des jeunes et des adultes en Afrique sont assurées grâce à des recherches et des capitalisations RO.1.3.1 : des expériences innovantes dans le domaine de l'apprentissage et l'éducation des adultes sont menées ;
R01.3.2 : Les résultats des recherches et des capitalisations sont diffusés
Extrant 1.4 : le partenariat diversifié autour de l'apprentissage des jeunes et l'éducation des adultes est plus développé RO.1.4.1 : Le partenariat au niveau pan africain est diversifié
RO.1.4.2 : les quatre zones géographiques de la PAALAE échangent des programmes et activités ;
Effet 2 : prise en charge des besoins d'apprentissage d'éducation des jeunes et des adultes en adéquation avec le développement durable.
Extrant 2.1 : Mise en place des conditions de prises en charge de prise des besoins d'apprentissage et d'éducation des jeunes et des adultes
R02.1.1 : la mise en place d'une plateforme de formation de formation à distance est réalisée
RO2.1.2 : la mise en place d'un institut de formation panafricain virtuel des jeunes et des adultes.
Extrant 2.2 : dispositifs fonctionnels de prise en charge des besoins d'apprentissage des jeunes et d'éducation des adultes
RO2.2.1 : Le canal éducatif pan africain est fonctionnel ;
RO2.2.2 : La bibliothèque physique et virtuelle est fonctionnelle ;
Effet III : renforcement des capacités de résilience des acteurs de l’éducation, de l’apprentissage, de la culture et des communautés afin de profiter des opportunités de l’environnement, des TIC et du tourisme.
Extrant 3.3 ; potentialités de l’environnement mises au service du renforcement de la résilience des acteurs et des communautés RO3.3.1 : Un sanctuaire arboricole est mis en place et exploité ;
R03.3.2 : Des pépinières d’espèces rares et en voie de disparition sont mises en place ;
Extrant 3.4 : art et culture mis au service de la résilience des acteurs de l’éducation et de la culture
RO3.4.1 : La mise en place des ateliers de production de batik et de sérigraphie de tee-shirts avec des contenus artistiques et éducatifs ;
RO3.4.2 : Le cinéma thématique itinérant est fonctionnel
Extrant 3.5 : potentialités touristiques de certains zones et sites, promues dans le cadre de l’éducation au développement durable
RO3.5.1 : La mise en place d’un dispositif de mise en œuvre des visites et des découvertes (vélo et pirogues artisanales) ;
RO3.5.2 : L’exploitation des potentialités d’éducation et d’apprentissage à partir des musées est assurée ;
Extrant 3.6 : potentialités et opportunités mises au service de la résilience des acteurs de l’éducation et de la culture
RO3.6.1 : Un dispositif de production audiovisuelle est mis en place avec cinéma thématique, ciné jeunes (dessins animés) et cinéclub ;
RO3.6.2 : Production et acquisition de supports vidéo d’éducation sur l’environnement, la santé, la sécurité citoyenneté sont réalisées ;
Mise en œuvre pour 2021 - 2022 - 2023
Chaque année, la semaine de la PAALAE se déroule dans la première semaine du mois de mars.
- Perspectives 2021 -
Participation aux activités liées à la commémoration du Xe anniversaire du Forum Social mondial (FSM) ;
Participation aux activités citoyennes et jonctions culturelles éducatives dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ;
Début des cycles partenariaux tripartites : État – secteur privé - société civile sur le thème : « Interface : Recherche – Économie – Santé ». (Annexe 1 : document d’orientation technique sur la problématique de l’économie de la Santé ;
Dans le cadre de la résilience à la Covid, l’ambassade de la Grande-Bretagne a financé un projet de production de savon (AGR) à l’Association Nationale pour l’Alphabétisation et la Formation des Adultes (ANAFA). ANAFA a appuyé les écoles de Keur Massar en produits, détergents, et matériels aux écoles et daaras de ladite commune 222.
Autre activité phare : semaine pour la solidarité : Hommage à Aldiouma Cissokho, pour les migrations et réfugiés, le programme sera articulé autour de :
Expérimentation des Maisons de l’Espoir, lieux d’accueil, d’information et d’animation pour les exclus des politiques nationales, des migrants, des apatrides. Leur installation se déroulera progressivement à Koungheul, Kaolack, Kolda, Saint-Louis, Ziguinchor (carrefours interafricains) et Thiès.
Expérimentation du premier village écologique dans la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum ou PVE- RBDS » pour une autonomie durable avec son modèle agro-sylvo-pastoral inspiré du projet PRODIK.
Production de films sur Éducation pour tous et sur les migrations.
- Perspectives 2022 -
Exploitation du matri-patrimoine culturel artistique du Mouvement culturel ;
Mise sur pied d’une mutuelle (Dund) des travailleurs artistiques et éducateurs et sociaux ;
Articulation Bibliothèque citoyenne/Projets droits humains – Alphabétisation et éducation ;
Création d’emplois : Set jariňu : hygiène – sécurité – emploi ;
Participation à la Confintea VII ;
Organisation d’un colloque international sur le thème : « Démocratie globale ici et d’ailleurs » ;
Participation aux FSM, FSA, FSS.
- Perspectives 2023 -
- Activité centrale : Participation à la préparation du Colloque : « Afrique, hier aujourd’hui demain, 50 ans après la Conférence du Caire de 1974 », hommage à Cheikh Anta Diop ;
Assemblée générale de la PAALAE au Nigeria ou en Gambie, avec 50 participants, dont 30 participants internationaux.
Babacar Buuba Diop est universitaire, professeur titulaire de classe exceptionnelle en Histoire ancienne. Ancien médiateur à l’Ucad (1982 à 2016), il a coordonné le travail de la commission Gouvernance sociale des Assises Nationales Politiques, Economiques et Sociales. Il a été également Président de la Fédération de l’Education et de la Recherche (FEDER) et Vice-Président du Conseil International d’Education des Adultes (ICAE).
EPIDEMIE DE COVID-19, 25 % DU PERSONNEL MEDICAL ATTEINT !
30 % du personnel de santé non protégé par le vaccin qui n'est efficace qu'à 70 %. Dr El Hadj Ndiaye Diop propose l’augmentation d'anticorps pour limiter les dégâts…
30 % du personnel de santé non protégé par le vaccin qui n'est efficace qu'à 70 %. Dr El Hadj Ndiaye Diop propose l’augmentation d'anticorps pour limiter les dégâts…
Au cours du mois d’avril dernier, la représentante de l’Oms (Organisation mondiale de la santé) déclarait que plus de 400 agents de santé étaient «affectés» par le Covid-19. Trois mois après, le secrétaire général du Sutsas (Syndicat unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action sociale), Mballo Dia Thiam, annonce que 25 % du personnel de santé est touché. Des médecins parlent d’une situation surprenante concernant surtout les décès notés dans leur rang. L’efficacité des vaccins disponibles dans le pays n’étant efficace qu’à 70 %, un médecin propose la recherche d’anticorps chez les agents de santé pour limiter les dégâts.
Au Sénégal, 68 012 personnes ont été testées positives au coronavirus dont 1495 décès annoncés depuis le premier cas enregistré le 02 mars 2020. Plus d’une année après l’introduction de la pandémie dans le pays, la maladie a connu un rebond spectaculaire du nombre de contaminations à la faveur de qu’on appelle la « troisième vague ». Une chose est sûre : le personnel de santé, en première ligne dans la riposte, a payé un lourd tribut à la pandémie. Médecins, infirmiers, sages-femmes et aides-soignants sont nombreux à être infectés par le virus SarsCov2. Dr Bakary Thior, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital de Ourossogui, dans la région de Matam, fait partie des agents de santé qui ont chopé le virus. «On a été infecté. Je m’étais auto-confiné à la maison. Mais après c’est passé, et je suis revenu à l’hôpital plus que déterminé. Je n’ai pas eu d’arrière-pensée, aucun souci quand j’ai été contaminé. Je sais que c’est mon devoir de soigner, et je ne dois pas regarder les malades à ne rien faire. Depuis lors, je fais mon travail correctement», nous confie-t-il. Il n’est pas le seul professionnel de santé à avoir été touché par la terrible pandémie. A Sédhiou, selon le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas), «les responsables parlent de 50 % du personnel infectés». Mballo Dia Thiam va plus loin et déclare que « 25 % du personnel de santé est touché par cette épidémie de Covid-19 au Sénégal». Encore que, dit-il, «les chiffres peuvent évoluer car ceux que je viens de donner, c’était il y a environ deux semaines. On nous a annoncé entretemps quatre autre décès. Il s’agit du médecin-chef du district de Saint Louis, Dr Kabou, de la sage-femme Fatmata Bâ, d’une biologiste de l’hôpital de Pikine...».
Les professionnels de la santé durement frappés
Que ce soit les médicaux ou paramédicaux, au centre, à la périphérie ou dans les centres de traitement de l’épidémie (Cte), beaucoup de professionnels de la santé ont contracté la maladie. Le covid-19 a durement frappé le monde des professionnels de la santé en première ligne face à la pandémie. En avril dernier, la représentante de l’Organisation mondiale de la Santé dans notre pays déclarait que plus de 400 agents de santé étaient «affectés» en termes d’infection et de décès. Ce qui fait dire à M. Thiam que «Covid a mangé tous les hôpitaux». Il poursuit son raisonnement pour dire que, «en dehors des décès et des agents hospitalisés, l’effectif est réduit et les travailleurs sont épuisés. Si le variant Delta continue de sévir, le système va se rompre pour créer une situation intenable. Ce sera un razde-marée de malades sans personnels soignants. On risque l’implosion», a-t-il alerté. Ce n’est donc plus un secret. Tout comme la population en général, le personnel de santé est fortement touché. Mais notre consultant en santé, Dr El Hadj Ndiaye Diop, considère que ce sont les décès qui l’ont un peu surpris. «Depuis le début de la pandémie, on a eu des cas mais jamais autant de décès. Je me dis que s’il n’y avait pas la vaccination qu’est- ce que serait la situation ? Je n’ai jamais imaginé qu’on serait autant touché en tant que personnel de santé parce qu’aussi, comme souvent, les chiffres, les gens les sortent comme ça. Que le personnel est touché, on le savait depuis le début. Même avec la vaccination, je savais que le personnel serait touché, mais qu’il y aurait moins de décès. Malheureusement, il y a le fait que, même vaccinés, cela ne nous empêche pas d’être malades. Peut-être moins gravement. Mais l’autre aspect aussi à prendre en compte, c’est que les vaccins utilisés ici sont efficaces à 70 % à environ. Ce qui sous-entend qu’il y a 30 % de risques. C’est pourquoi il faut encourager les mesures barrières. C’est un sujet qui me surprend un peu. Je n’ai pas suivi l’évolution des cas au niveau des structures, je n’ai pas suivi les statistiques, mais si on compare les statistiques que vous donnez à la totalité du personnel médical, c’est énorme. Plus de 400 personnes affectées (malades et décès) dans le rang des agents de santé, c’est énorme ! D’autant plus que nous ne faisons pas 10 % de la population. C’est difficile à cerner du point de vue individuel. Personne ne pensait qu’on était si menacé «, s’inquiète notre consultant en santé.
Crainte d’épuisement chez le personnel médical
Dr Diop pense que c’est le lieu de redoubler de vigilance et de continuer de surprotéger les personnes vulnérables surtout au niveau de la santé, de recourir à la recherche d’anticorps. Il explique qu’il s’agit là d’»une forme de surprotection qu’on doit faire au personnel de santé vu les dégâts». Développant sa pensée, il confie que «le personnel médical a été au-devant de la lutte depuis le début de la pandémie. Avec un personnel majoritairement jeune, la première et la deuxième vague n’ont pas autant éprouvé les agents de santé. Mais cette troisième vague, avec son variant Delta, a touché de plein fouet les acteurs de la santé. Pourtant la vaccination de ce personnel était un objectif prioritaire et les taux atteints étaient satisfaisants. On pouvait s’attendre désormais à moins d’impact sur le personnel. Seulement, il n’y a pas 100 % d’efficacité vaccinale. Les vaccins que nous utilisons ont entre 60 et 70 % d’efficacité dans le meilleur des cas. Il reste environ 20 % d’infortunés qui sont vaccinés sans être protégés. C’est ce qu’on appelle l’échappement vaccinal. Il est impératif de proposer des solutions pour ne pas exposer cette catégorie. Les personnes vulnérables qui travaillent dans la santé ne doivent pas être surexposées (éviter les Cte, les urgences...). En plus, elles doivent faire une sérologie post vaccinale pour vérifier leur taux d’anticorps et bénéficier d’une revaccination au besoin. Une vaccination efficace est la seule protection pour ces personnes vulnérables. Les mesures barrières sont indispensables pour éviter la propagation du virus mais elles ont des limites au sein des familles. La contamination est désormais familiale «. En tous les cas, et vu l’effectif réduit, le psychiatre Dr Souleymane Loucar dit craindre un épuisement professionnel et des traumatisés qui pourraient développer des troubles de stress post traumatiques. Toutes ces choses font que le secrétaire général du Sutsas, Mballo Dia Thiam, propose un recrutement en nombre suffisant mais aussi, et surtout, la formation d’agents de santé. Au-delà des malades et des morts, il considère que les soignants sont épuisés, en nombre réduit, et que la demande de soins est plus forte que l’offre. « On doit recruter. On a même posé la problématique de l’Endss (Ecole nationale de développement sanitaire et social) qui forme les infirmiers et sages-femmes d’Etat ainsi que les techniciens supérieurs de santé. Depuis deux ou trois ans, l’Endss ne forme pas. En parallèle, il y a les Cfrs (Centres de formation en santé) qui font un glissement en formant des sages-femmes. Or, ce n’est pas leur vocation. C’est la vocation de l’Endss», s’indigne le président de l’Alliance And Gueusseum qui plaide pour la régularisation de la situation des techniciens supérieurs, l’ouverture des masters et des quotas pour l’Ecole nationale de développement sanitaire et sociale (Endss).