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23 juin 2025
MACKY A GRACIÉ 908 DÉTENUS
Le chef de l'État offre ainsi à une catégorie de citoyens, momentanément en conflit avec la loi, l'opportunité de retrouver leur famille et de profiter de cette seconde chance qui leur est accordée pour se réinsérer dans la société
Le président de la République, Macky Sall, a accordé sa traditionnelle grâce à 908 personnes condamnées pour divers délits, en cette veille de 4 avril 2021.
Ils s‘agit, selon un communiqué de presse du ministère de la Justice, de 811 remises totales de peines, 63 remises partielles de peine, 16 grands malades, 5 mineurs, 5 condamnés âgés de plus de 65 ans et de 8 commutations de peines de perpétuité, en 20 ans de réclusions criminelles.
"Le chef de l'État offre ainsi à une catégorie de citoyens, momentanément en conflit avec la loi, l'opportunité de retrouver leur famille et de profiter de cette seconde chance qui leur est accordée pour se réinsérer dans la société", relève ledit communiqué.
Le ministère de la Justice assure, par ailleurs, que "le président de la République poursuit également, à travers cette importante mesure, sa politique pénitentiaire relative à la lutte contre le surpeuplement carcéral et l'amélioration de la prise en charge des détenus".
MACKY SALL ANNONCE LE RECRUTEMENT DE 65.000 JEUNES
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé samedi qu’une enveloppe de 80 milliards de francs CFA sera dégagée dès mai prochain, pour recruter 65.000 jeunes sur l’ensemble du territoire national
Dakar, 3 avr (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, a annoncé samedi qu’une enveloppe de 80 milliards de francs CFA sera dégagée dès mai prochain, pour recruter 65.000 jeunes sur l’ensemble du territoire national, pour des activités d’éducation, de reforestation, de reboisement, d’hygiène publique, de sécurité, d’entretien routier et de pavage des villes.
"Dans l’immédiat, en soutien à l’emploi et aux ménages, j’ai décidé d’allouer, dès le mois de mai, 80 milliards de FCFA au recrutement de 65 000 jeunes, sur l’ensemble du territoire national, dans les activités d’éducation, de reforestation, de reboisement, d’hygiène publique, de sécurité, d’entretien routier et de pavage des villes, entre autres", a-t-il dit dans son message à la nation à la veille de la célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal.
Selon Macky Sall, "un quota spécial" sera mis en place pour recruter 5000 enseignants pour le préscolaire, le primaire, le moyen et le secondaire, y compris les "daaras" modernes (écoles coraniques) et l’enseignement arabe.
Il a appelé le secteur privé à se joindre à cette dynamique nationale.
"Ainsi, le gouvernement proposera l’extension de la convention Etat-employeurs à la filière de l’agriculture et de l’agro business, pour un objectif de 15.000 emplois à créer, afin de soutenir nos efforts d’autosuffisance alimentaire et de transformation des produits locaux", a poursuivi Macky Sall.
À cette fin, l’allocation de l’Etat à la convention passera d’un milliard à quinze milliards de francs CFA, a précisé le chef de l’Etat.
Il a par ailleurs assuré que les instruments de financements des jeunes seront renforcés en ressources, de même que dans leur gouvernance et leur processus décisionnel.
"Par souci d’équité territoriale et de simplification des procédures, un guichet unique sera installé dans chacun de nos 45 Départements. Dénommé Pôle-Emploi et Entreprenariat pour les Jeunes et les Femmes, ce guichet servira de cadre d’accueil, de conseil et de financement des porteurs de projets", a-t-il expliqué.
Il a ajouté que la DER/FJ, l’ANPEJ, l’ADPME et le FONGIP entre autres, seront représentés dans chaque guichet unique afin d’apporter expertise, financement ainsi que leur appui dans le suivi des projets.
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APPEL AU RENFORCEMENT DU CONTRAT SOCIAL SÉNÉGALAIS
Le chef de l'État a prôné ce samedi lors de son adresse à la nation en prélude au 4 avril, la nécessité de préserver le vivre-ensemble face aux menaces identitaires. Il a également annoncé plusieurs mesures à l'endroit de la jeunesse
Je suis heureux de m’adresser à vous, à l’occasion de la célébration, demain, 4 avril 2021, du 61e anniversaire de l’indépendance de notre pays.
A chacune et à chacun de vous, j’adresse mes chaleureuses félicitations.
En cette semaine sainte marquant la fin du Carême, je souhaite Joyeuses Pâques à nos frères et sœurs chrétiens.
Comme l’année dernière, la pandémie COVID-19 ne nous permettra pas de tenir le défilé traditionnel. Je présiderai donc au Palais de la République une cérémonie de levée des couleurs, en présence des Présidents des Institutions constitutionnelles et des membres du gouvernement.
La maladie est toujours là, en effet. La bataille n’est pas encore gagnée, même si nos résultats sont appréciables grâce à nos efforts communs. Alors, ne nous relâchons pas. Continuons à porter nos masques et à respecter toutes les recommandations sanitaires contre la propagation du virus.
Je réitère, une fois de plus, notre reconnaissance à notre corps médical et para médical, ainsi qu’aux personnels de soutien, pour leur dévouement dans la lutte contre la pandémie et le bon déroulement de la campagne de vaccination ; comme en témoigne l’adhésion massive de la population.
Le gouvernement reste activement engagé dans l’acquisition de vaccins, pour maintenir le rythme de la campagne.
Mes chers compatriotes,
Au nom de la Nation, je redis à nos anciens combattants nos sentiments de respect et d’affection. Modèles de courage et de dignité, leurs sacrifices immenses, à des heures sombres de l’humanité, nous rappellent la chance que nous avons de vivre libres, dans la paix, et le devoir qui nous incombe de préserver la coexistence pacifique qui cimente notre nation.
Cette fête est aussi celle de l’Armée et de la jeunesse.
À vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, j’exprime ma fierté et ma confiance pour votre engagement au service de la Nation et de la paix dans le monde. Je salue la mémoire de nos soldats tombés au champ d’honneur et forme des vœux de prompt rétablissement pour les blessés. À tous, je redis la gratitude de la Nation et le soutien de l’Etat à leurs familles. Ainsi, les critères d’accès à la pension mixte seront assouplis pour en faire bénéficier le plus grand nombre.
Le thème de la fête nationale de cette année porte sur Forces de défense et de sécurité et protection des frontières. Il rappelle opportunément la première tâche régalienne de l’Etat : celle d’assurer la sécurité, la sûreté et la quiétude de tous ceux qui vivent à l’intérieur de ses frontières, nationaux comme étrangers.
Si les frontières restent toujours pertinentes au sens terrestre, maritime et aérien, les menaces sont constamment changeantes. Elles sont devenues plus diffuses, plus complexes, plus difficiles à prévenir et à combattre.
En somme, c’est le monde qui est devenu plus dangereux face aux périls de toutes sortes : le terrorisme, la cybercriminalité, les crimes transfrontaliers, les défis environnementaux et sanitaires.
C’est pourquoi nous devons en permanence ajuster nos outils de veille, de prévention et de prise en charge des menaces.
En conséquence, comme je l’ai indiqué à la Journée des Forces Armées en novembre dernier, en plus des efforts importants déjà consentis, nous poursuivons la modernisation des moyens de nos Forces de défense et de sécurité dans toutes leurs composantes.
Il en est de même de la réadaptation du dispositif d’implantation des formations, par le déploiement de nouvelles unités terrestres dans le cadre du Tableau des effectifs et de dotations-horizon 2025.
Je tiens, également, à l’amélioration constante des conditions de vie et de travail des personnels, parce qu’une Armée se forge d’abord dans l’épanouissement des hommes et des femmes qui la composent.
Enfin, nos Forces de défense et de sécurité continueront de veiller sur nos frontières en restant fidèles à nos traditions de bon voisinage. Pour nous, la frontière un trait d’union et un espace de convivialité entre les peuples.
Mes chers compatriotes,
La fête nationale nous rassemble plus que toute autre. Par-delà nos diversités, elle incarne et exalte le vivre ensemble hérité de nos anciens, et que nous devons transmettre à nos enfants et aux générations futures.
Ce soir, devant vous, je réaffirme solennellement que le Sénégal est une nation unie et indivisible, et le restera ; un pays de pluralisme intégrateur ; un pays de paix et de convivialité entre toutes ses composantes ; un pays de téranga, qui accueille et protège tous ses hôtes sans exclusive.
Ensemble, préservons cet art de vivre bien sénégalais. Assurément, c’est ce Sénégal qui fait notre bonheur, notre honneur et notre fierté. C’est ce Sénégal qui est connu et apprécié à travers le monde.
Dans ce Sénégal que nous aimons, il ne saurait y avoir de place pour le particularisme, quel qu’il soit.
Les ressorts de la nation sénégalaise sont solides. Ils inspirent confiance et continuent de jouer leur rôle régulateur.
Gardons à l’esprit ce qui pourrait les affaiblir. Evitons tout propos et tout comportement qui pourraient les fragiliser.
Je vous invite à un examen de conscience et vous appelle à renforcer le contrat social qui nous lie les uns aux autres et nourrit notre commun vouloir de vie commune.
J’appelle à une revitalisation urgente des valeurs de citoyenneté, de civisme et de coexistence pacifique.
J’appelle au respect des Institutions et des principes qui gouvernent notre démocratie, l’Etat de droit et la République.
Ces valeurs nous engagent et nous protègent solidairement. Elles constituent notre soupape de sécurité individuelle et collective, le socle sur lequel repose la nation sénégalaise. Nul n’a le pouvoir, ni le droit de les mettre en péril.
Dans cet esprit, je resterai toujours ouvert au dialogue et à la concertation pour faire avancer nos causes communes.
En même temps, je poursuivrai sans relâche la mise en œuvre de ma vision d’Un Sénégal pour tous, par le développement inclusif et solidaire, l’équité territoriale et la justice sociale ; en un mot la protection sociale pour tous.
C’est cela aussi la construction de l’unité nationale, à travers les initiatives et programmes de développement communautaire, de modernisation des villes et des territoires frontaliers, de bourses de sécurité familiale, de couverture maladie universelle et de soutien à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes.
Ces initiatives et programmes continueront de faire corps et âme avec le Sénégal dans son ensemble.
Plus que jamais, je reste à l’écoute des pulsions profondes du pays ; à l’écoute du Sénégal des villes, des banlieues et des campagnes.
Je continuerai de répondre aux besoins d’accès aux infrastructures, à l’eau, à l’électricité, à l’éducation, aux soins de santé, au logement, à l’emploi et aux activités génératrices de revenus.
Nous l’avons fait à Saré-Liou, à Ngayenne Sabakh, Darou Ndiaye, Thioubalel Nabadji, Toumania, Nouma, Barocuonda, Madina Wandifa, Djinany, Diembéring et tant d’autres localités bénéficiaires des politiques d’équité territoriale et de justice sociale.
Nous le ferons à Boli Ndaw, à Fafacourou, Darou Ndiaye, Diallocounda, Diakhaling, Sinthiou Amadou Salam, Bokiladji, Brin, Bassoul et Keur Dabo, entre autres cibles de la Phase II du PUDC, dont l’important volet d’électrification de 2000 villages a démarré le 27 mars dernier.
Nous irons plus loin encore dans le développement de l’économie rurale, avec cette phase II du PUDC qui mobilisera 63 entreprises et génèrera 11 200 emplois directs et plus de 30 000 emplois indirects.
Je suis également heureux de vous annoncer que la 3e usine d’eau de Keur Momar Sarr sera mise en service en mai prochain.
Cet ouvrage de grande envergure, doté d’une conduite d’eau de 216 km et d’une capacité de 100 000 m3 par jour, pour sa première phase, sur 200 000 m3 au total, contribuera à améliorer de façon substantielle la fourniture en eau pour Dakar, Thiès et d’autres localités.
D’autres travaux sont en cours à Louga, Kaffrine, Matam, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor.
Ils seront suivis de la construction et de la remise en état d’ouvrages à Thiès, Tivaouane, Diourbel, Mbacké, Kaffrine, Fatick et Kaolack, en plus du programme national de 80 000 branchements sociaux entièrement subventionnés par l’Etat.
Mes chers compatriotes,
La fête de l’indépendance, c’est aussi et surtout celle de la jeunesse, dont l’ambition, la force et la vitalité portent nos espoirs de lendemains meilleurs.
Cette fête, jeunes du Sénégal, vous est spécialement dédiée.
Je veux qu’elle soit le point de départ de nouvelles réponses à vos besoins en éducation, formation, emplois, financement de projets et soutien à l’entreprenariat.
Ces dernières années, en investissant massivement dans la réalisation d’infrastructures lourdes, l’Etat a aussi consacré beaucoup d’efforts et de ressources à la création d’emplois et au soutien à la formation, à l’entreprenariat et aux activités génératrices de revenus pour les jeunes.
Mais la lutte contre le chômage des jeunes nécessite aujourd’hui un nouvel élan, en raison de la crise économique sans précédent qui affecte tous les pays, développés et en développement.
C’est pourquoi, chers jeunes, comme je vous l’avais annoncé dans mon message du 8 mars, j’ai décidé d’une réorientation des allocations budgétaires à hauteur de 450 milliards de FCFA au moins, sur trois ans, dont 150 milliards pour cette année.
Ces ressources serviront à financer le Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes qui sera issu du Conseil Présidentiel que je présiderai le jeudi 22 avril.
J’ai voulu que les travaux de ce Conseil s’appuient sur les réalités de nos terroirs, dans un format inclusif associant la jeunesse ouvrière, artisanale, paysanne, entrepreneuriale, sportive, artistique, du secteur informel, des cultures urbaines et des loisirs.
C’est l’objet des consultations préparatoires menées dans nos 14 régions, grâce au soutien de l’administration territoriale et locale, pour établir l’état actualisé de leurs potentialités et contraintes.
Je remercie les autorités administratives et locales, ainsi que tous les acteurs ayant participé aux consultations.
J’exprime également ma gratitude aux nombreuses bonnes volontés qui m’ont fait parvenir leurs contributions dans un bel élan citoyen.
Le gouvernement tiendra compte de toutes ces contributions dans le cadre de la formulation d’une stratégie cohérente de territorialisation des politiques et de mutualisation des instruments de promotion de l’emploi, de l’entreprenariat et d’insertion des jeunes.
Ces instruments seront renforcées en ressources, de même que dans leur gouvernance et leur processus décisionnel.
Par souci d’équité territoriale et de simplification des procédures, un guichet unique sera installé dans chacun de nos 45 Départements.
Dénommé Pôle-Emploi et Entreprenariat pour les Jeunes et les Femmes, il servira de cadre d’accueil, de conseil et de financement des porteurs de projets.
La DER/FJ, l’ANPEJ, l’ADPME et le FONGIP entre autres, seront représentés dans chaque guichet unique afin d’apporter aux projets l’expertise, le financement et le suivi nécessaires.
Dans l’immédiat, en soutien à l’emploi et aux ménages, j’ai décidé d’allouer, dès le mois de mai, 80 milliards de FCFA au recrutement de 65 000 jeunes, sur l’ensemble du territoire national, dans les activités d’éducation, de reforestation, de reboisement, d’hygiène publique, de sécurité, d’entretien routier et de pavage des villes, entre autres.
Un quota spécial sera réservé au recrutement de 5000 enseignants pour le préscolaire, le primaire, le moyen et le secondaire, y compris les Daaras modernes et l’enseignement arabe.
Je lance un appel au secteur privé à se joindre à cette dynamique nationale. Ainsi, le gouvernement proposera l’extension de la Convention Etat-Employeurs à la filière de l’agriculture et de l’agro business, pour un objectif de 15 000 emplois à créer, afin de soutenir nos efforts d’autosuffisance alimentaire et de transformation des produits locaux.
À cette fin, l’allocation de l’Etat à la Convention passera d’un milliard à quinze milliards de FCFA.
Je me réjouis, également, d’annoncer que je procéderai au mois de mai, à l’inauguration du Data Center de Diamniadio.
C’est une grande révolution pour la souveraineté digitale de notre pays, qui disposera pour la première fois de sa propre structure de stockage de données numériques.
Entre autres fonctionnalités, le Data Center permettra de :
généraliser le très haut débit sur l’étendue du territoire national ;
satisfaire, à des coûts abordables, les demandes de l’administration et du secteur privé en hébergement et exploitation de plateformes et données informatiques ;
et faciliter la dématérialisation des procédures, pour la délivrance rapide et transparente de services et documents administratifs, y compris des actes d’état civil.
En outre, le Centre favorisera l’éclosion dans l’économie numérique de plus de 4.600 entreprises, et la génération de plus de 15 700 emplois, dont 720 directs.
Cette écosystème sera renforcé par le Parc des Technologies numériques de Diamnadio dont les travaux s’achèvent cette année.
En outre, la Zone économique spéciale intégrée de Diass accueillera, en octobre, une plateforme logistique et de transport comprenant :
un Centre de services logistiques et de transport de marchandises ;
une Académie de formation aux métiers du transport ;
et un port sec, pour desservir l’Aéroport international Blaise Diagne, les Zones industrielles environnantes et les ports maritimes de Bargny et Sendou.
Mes chers compatriotes,
Le 4 avril fait l’éloge de notre liberté retrouvée. Il nous rappelle aussi notre responsabilité de peuple libre : celle de conforter notre indépendance en réalisant notre souveraineté économique par nos propres forces et nos intelligences conjuguées.
Seuls face à notre destin, nous réussirons à rester libres en travaillant, ensemble, unis et solidaires, comme nous y invite notre hymne national : « épaule contre épaule » debout, solides et soudés comme un seul bloc.
Vive le Sénégal !
Vive la République !
Bonsoir et bonne fête de l’indépendance
par Siré Sy
POUR L’EMPLOI DES JEUNES ET DES FEMMES, UN DÉBUT DE SOLUTION
Excellence monsieur le président, dans la mise en œuvre du financement de votre politique économique envers les cibles que sont les ‘’Jeunes et les Femmes’’, il n’y a ni articulation, ni harmonisation et ni efficacité
Il reste indéniable que de tous les régimes et de tous les présidents que le Sénégal a connus, le régime actuel aura été celui qui a le plus mobilisé des ressources financières longues (plus de mille milliards de FCFA en 8 ans) et celui qui aura mis en place le plus grand nombre de structures et de programmes (37 pour la cible jeunes et femmes en 2020). Même les Sénégalais.e.s de la Diaspora sont pris.e.s en compte dans les programmes du président Macky Sall. Ce qui atteste de sa volonté au plus haut niveau à faire du Sénégal, un pays de tous ; un Sénégal par tous et un Sénégal pour tous. Le Yoonu Yokkuté, quoi…...
Seulement, les plus de mille milliards dépensés de 2012 à 2021 dans le cadre du financement de la cible ‘’jeunes et femmes’’, n’ont pas eu les effets escomptés en termes de réduction de la pauvreté, des inégalités, de l’inemployabilité et le chômage, le sous-emploi et la pauvreté sont restés chroniques auprès d’une très grande partie des couches ‘’jeunes’’ et ‘’femmes’’ au Sénégal.
Excellence monsieur le président, tout le cœur du problème que vous et votre gouvernement avez dans le cadre de votre politique d’emploi des jeunes et des femmes, est un problème de mise en œuvre. Le talon d’Achille d’une bonne partie de vos collaborateurs et le vôtre depuis 2012.
Notre Think Tank, Africa WorldWide Group (www.africaworldwidegroup.org), orienté ‘’Politiques publiques et Communication’’, a pu déceler dans le PTIP (Plan Triennal d’Investissement Prioritaires, révisé et actualisé tous les 3 ans) pour les 3 prochaines années (2020-2022), une trentaines de Programmes dédiés aux Jeunes et aux Femmes, lesquels sont éparpillés entre tous les ministères, sans coordination, sans évaluation, avec cette logique qu'il faut consommer les crédits dotés. Tous les crédits.
Excellence monsieur le président, rien que pour l’année 2020, le volume financier de ces Programmes éparpillés dans tous les ministères, s'élèvent à presque 250 milliards FCFA en budgétisation (dont les 200 milliards FCFA ont été déjà dépensés). Et c’est là que réside toute la catastrophe, car on ne peut pas mobiliser et financer 200 milliards FCFA pour la cible ‘’Jeunes et Femmes’’, sans impact presque ou alors avec un impact trop marginal.
Excellence monsieur le président, dans la mise en œuvre du financement de votre politique économique envers les cibles que sont les ‘’Jeunes et les Femmes’’, il n’y a ni articulation, ni harmonisation et ni efficacité. Et c’est d’autant plus poignant que quand le Think Tank Africa WorldWide Group a exploité les bases de données des bénéficiaires de financement auprès de la DER et du FONGIP, pour y voir on ne peut plus clair, nous nous sommes rendus compte que ce sont presque les mêmes bénéficiaires qui ont été financés deux à trois fois par divers Programmes, pour le (leur) même projet, dont la majorité sont des députés de la mouvance, des hauts conseillers (HCCT) et des Conseillers économique et social (CESE). Voilà la réalité, excellence monsieur le président, et le plus gros des financements a été capté par la clientèle politique de votre coalition Benno Bokk Yaakar qui ne représenterait que 1% des sénégalais. Et les 99% restants ? Ce sont eux qui vous ont rappelé à leurs bons souvenirs, excellence monsieur le président, lors de la crise sociopolitique du 3 mars 2021.
Maintenant, que faire en termes de correction ? C’est à cet exercice que nous voulons nous entraîner, en vous suggérant une piste de réflexion et un début de solution.
Piste de réflexion et début de solution
Excellence monsieur le président, le financement conventionnel (la finance conventionnelle), parce que de style bancaire, n’est pas la meilleure approche en ce cas d’espèce pour la cible ‘’Jeunes et Femmes’’. Car le financement conventionnel n’a aucun outil pour empêcher le détournement d’objectif des financements octroyés, comme ce fut le cas depuis 2012. C’est ainsi que nous pensons excellence monsieur le président, pour plus de cohérence, pour plus d’harmonisation, pour plus d’articulation - donc plus d'efficacité - dans la mise en œuvre du financement de votre politique d’emploi pour la cible ‘’Jeunes et Femmes’’, qu’il urge de changer de cap, en vous orientant vers la microfinance islamique. Parce que la finance islamique fait exactement dans le contre-pied de la finance conventionnelle de type bancaire, et avec la finance islamique - surtout la microfinance islamique -, impossible de connaître des détournements d’objectifs qui ont plombé vos généreuses initiatives. Parce que la finance islamique ne donne pas de la liquidité comme le fait la finance conventionnelle de type bancaire, mais investit dans des actifs réels et investit dans des outils de production. Et en cas de risque majeur, les pertes sont supportées de part et d’autre au taux de fifty-fifty.
Ensuite, excellence monsieur le président, il est temps de créer un seul véhicule pour tous les Programmes éparpillés dans tous les ministères et dont leurs cibles sont la couche ‘’Jeunes et Femmes’’. Lequel désormais unique véhicule, va centraliser, porter en amont et en aval et coordonner tous les Programmes ainsi que leurs budgets respectifs, en s'appuyant sur le mécanisme de la microfinance islamique.
Siré Sy est Économiste-planificateur : option Finances et Gestion publiques, président du Think Tank Africa WorldWide Group
par Hamidou Sall
POUR UN PEUPLE SANS COUTURE, MAIS TOURNÉ VERS TOUS LES VENTS DU MONDE
Fragile et à toujours consolider, la paix et l’unité nationale sont précieuses. Cette conviction est profonde en nous surtout après ce que nous avons vécu dans notre pays aux premiers jours du mois de mars
Pour en faire, de l'est à l'ouest, du nord au sud,
Dressé, un même peuple, un peuple sans couture
Mais un peuple tourné vers tous les vents du monde.
3ème couplet Hymne national du Sénégal (L.S. Senghor)
Demain, 4 avril 2021, ce sera le jour de la fête de l’unité nationale mais aussi, au terme du carême chrétien clos par la semaine sainte, Pâques, fête de la réconciliation et du pardon. Deux
fêtes qui ouvrent la voie vers le carême musulman qui débutera dans quelques jours. Union des coeurs, communion de pensées de prières. Le Sénégal est là, tout le Sénégal est là !
Bonne fête à nos parents, à tous nos frères et soeurs qui, en ce dimanche deux fois fête, ont leurs pensées tournées vers Jésus de la Vierge Marie, notre Issa, fils de Mariame, au sujet
duquel le Saint Coran dit : Nous ferons de cet enfant une Révélation pour les hommes et une Miséricorde émanant de nous.
Or donc, nous voici autour du Ngalax communiel, cette savoureuse bouillie de mil à la pâte d’arachide qui, avec le Gigot de l’Aïd, constitue un des beaux piliers de notre exemplaire art de
vivre sénégalais, mais aussi le symbole tonique et admirable du précieux dialogue islamochrétien auquel, parce qu’instruits de nos religions, nous accordons une importance toute
particulière.
Léopold Sédar Senghor, le poète-président, issu de deux minorités, ethnique et religieuse, sérère et catholique, avait été choisi et soutenu par la majorité musulmane pour présider, vingt
ans durant, aux destinées de notre cher Sénégal. Homme d’État visionnaire et intellectuel profondément civilisé, Senghor avait beaucoup médité sur les vertus de l’unité et de la concorde. L’aura et le bonheur de vie dont reste baignée son oeuvre respire encore l’oxygène d’une riche et puissante réflexion sur le « compromis dynamique » et « l’accord conciliant », deux concepts qui résument l’essence du « vivre ensemble sénégalais » basé sur la culture d’un merveilleux lien social tout tourné vers la recherche et la consolidation de ce qui unit et qui permet d’aller à l’essentiel pour asseoir le commun vouloir de vie commune. Et tout le génie du peuple sénégalais est là, dans cette composition qui fait de la différence une complémentarité et de la particularité une synergie.
Aussi, pouvons-nous être fiers de notre unité nationale, fruit d’une diversité convergente et structurante. Par la recherche constante du compromis dynamique, qui n’est pas compromission, et par la mystique de l’accord conciliant nous n’avons cessé de consolider, au quotidien, et en toutes circonstances, notre « vivre ensemble », gage de paix, de stabilité et de cohésion nationale.
Fragile et à toujours consolider, la paix et l’unité nationale sont précieuses. Cette conviction est profonde en nous surtout après ce que nous avons vécu dans notre pays aux premiers jours du mois de mars dernier. Le développement est certes le garant de la paix et la paix est à coup sûr la « condition sine qua non » du développement.
En cette période de renouvellement douloureux des assises d’un monde qui vacille parce que constamment malmené par l’intolérance, l’égoïsme, l’arrogance, le repli sur soi et l’ignorance
de l’autre, il est urgent de revenir sur les fondamentaux. Or la paix, pour être durable dans la Cité doit d’abord germer dans le coeur des citoyens. La Paix ! Ainsi que la santé, seul qui te perd connaît ton prix et ta beauté !
Hier soir, j’ai relu un passage de L’Anthologie palatine qui date du 1er siècle avant J.-C. Aujourd’hui, en cette veille de fête de Pâques et de célébration de notre souveraineté retrouvée, je voudrais partager ma lecture avec tous, avec vous mes chers compatriotes et avec vous hôtes étrangers qui vivez parmi nous dans ce beau pays de teranga légendaire.
« Corinthe, où sont tes murs, où sont tes forteresses, tes palais, tes jardins et ton orgueil ? Où sont les époux et les tendres maitresses ? Ton peuple, par milliers, où dort-il aujourd’hui ? La guerre a tout brisé en son obscène rage ; Rien ne subsiste plus du luxe dispersé
Et seule, nymphe grise errante sur la plage,
La mouette semble pleurer sur son passé »
Oui, elle est précieuse la paix, la paix civile, la paix des coeurs et des esprits.
En ces temps troubles où des hordes de malfaiteurs ont versé le sang des humanités et déchiré nombre de pays autour de nous, puissions-nous méditer ce vieil adage latin qui dit : Concordia civium murus urbium qui veut dire « la concorde entre citoyens, voilà la muraille( protectrice) des villes.
Bonne fête de Pâques et bonne fête pour les 61 ans d’indépendance de notre cher Sénégal où vit un vaillant peuple un et sans couture.
Par Abdou SANé
NOUVEAUX RISQUES DE CONFRONTATION ENTRE OPPOSITION ET POUVOIR
L’absence de confiance entre les acteurs politiques expliquerait pour l’essentiel le manque de consensus sur la date des élections locales
Le Sénégal sort à peine d’une crise sociopolitique ayant causé la mort de 12 personnes, des centaines de blessés, d’importants dégâts matériels et la fermeture pendant une semaine des structures scolaires et universitaires. Aujourd’hui, face à l’impasse au niveau de la commission politique du dialogue national, il y a à craindre de nouvelles confrontations. Pour nous éviter cette éventualité, chacun de nous est invité à formuler des voies de sortie de crise. C’est le sens de notre texte.
L’absence de confiance entre les acteurs politiques expliquerait pour l’essentiel le manque de consensus sur la date des élections locales. Pour l’opposition et une partie de l’opinion, leur organisation en 2022 relève de la ruse du pouvoir et pourrait négativement impacter l’agenda des élections législatives et présidentielle.
Par conséquent, l’opposition campe sur décembre 2021. Pour la mouvance présidentielle, la seule date possible est le mois de février 2022, le temps nécessaire pour auditer le fichier électoral (une demande de l’opposition), selon une séquence temporelle préalablement définie.
Face à ces deux positions apparemment inconciliables et des conséquences dramatiques qui pourraient en découler, nous préconisons la prise en compte de la date des élections aussi bien législatives que présidentielle dans toutes les négociations relatives à la date de leur organisation. Cette prise en compte devra garantir le respect scrupuleux de chacune des dates des différentes élections (aucun report ni couplage des élections qui suivront les Locales). Ainsi, beaucoup d’équivoques et de suspicions seraient levés.
Le garant du respect futur de ce consensus pourrait être le regroupement de ces vaillants chefs religieux à l’origine de la relative accalmie retrouvée après les regrettables événements qui ont ensanglanté une belle page de notre histoire.
Par Mamadou Youry SALL
ETAT DE DROIT, SOCIETE DE DEVOIR ET STABILITE SOCIALE
Le Sénégal traverse encore une violente crise. Comme les précédentes, le pays est en train de négocier pour s’en sortir et retrouver sa stabilité. Il est ainsi en passe de montrer au monde son exceptionnelle résilience
Le Sénégal traverse encore une violente crise. Comme les précédentes, le pays est en train de négocier pour s’en sortir et retrouver sa stabilité. Il est ainsi en passe de montrer au monde son exceptionnelle résilience. Toutefois, celle-ci n’est pas sans susciter interrogations et questions. Qu’est-ce qui fait que ce pays s’en sort mieux que les autres qui ont basculé dans l’instabilité en de pareilles situations ? Cela serait-il dû au niveau de perfection de son état de droit ? Y aurait-il d’autres facteurs particuliers de régulation sociale ? Quel serait l’effet de la discipline religieuse (respect du ndigël) sur la sécurité et la stabilité sociales qui y règnent ? Rechercher des réponses à ces interrogations n’est pas sans intérêt.
L’Etat de droit Onusien
La Déclaration universelle des droits de l’Homme est proclamée en 1848 par l’Organisation des nations unies (Onu) à l’issue de la deuxième Guerre mondiale, du fait des atrocités commises par l’Etat nazi. Le droit y est conceptualisé pour être au centre des normes d’organisation sociale et politique. Sur les 58 Etats qui ont participé à l’Assemblée générale de l’Onu, réunie le 10 décembre 1948 à Paris, 8 s’étaient abstenus après avoir émis des réserves sur l’article premier qui stipule : «Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.»
Parmi ces derniers, l’Afrique du Sud de l’apartheid et l’Arabie Saoudite qui n’ont pas admis l’égalité préconisée entre les «races» et les sexes, tandis que l’Union soviétique remettait en question l’universalité de l’acception du droit proposée. Il n’empêche que cette Déclaration a prévalu et est devenue une référence constitutionnelle pour beaucoup d’Etats.
Dans sa forme comme dans son fond, elle devrait restée telle quelle, non modifiable dans sa version initiale en français. Cependant, on note l’évolution de cette conception dans d’autres normes conventionnelles. Elle s’étend à d’autres types de droits liés au sexe (genre), à l’écologie, à l’économie, à la culture ou aux nouvelles technologies. Elle tend à être englobée dans la notion vaste des «Droits humains».
Il faut dire que cette Déclaration a engendré beaucoup de questions. Quel sens donné au terme «droit» en dehors de son champ juridique ? La persistance du colonialisme, de l’esclavage et de la peine de mort dans les pays déclarants n’autorise-telle pas à croire que seul «l’homme» des sociétés bourgeoises occidentales y est considéré ? Les pays africains n’étaient pas en reste dans les critiques. Et ils avaient décidé en juin 1981 de proclamer leur propre charte : «Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples». Celle-ci, dans son approche au moins, est bien différente de la norme onusienne. Au lieu de se limiter aux droits, les Africains réservent tout un chapitre aux «devoirs de l’homme».
Ils annoncent dès le préambule : «La jouissance des droits et libertés implique l’accomplissement des devoirs de chacun.» Notons que le terme devoir n’est utilisé qu’une seule fois dans la Déclaration universelle, à son article 29.1 : «L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible.» Ce qui voudrait dire que la responsabilité de l’homme, ses devoirs et obligations envers ses semblables et dans sa société sont aussi à considérer pour un meilleur vivre ensemble.
Société de devoirs de l’homme
Il est vrai que la préoccupation majeure des promoteurs du texte onusien était de protéger l’être humain contre les exactions de ses semblables ou des pouvoirs organisés après ce qui s’est passé en Allemagne. L’homme, en tant que membre d’une société, devant veiller sur sa bonne marche, les intéressait moins. Ce qui ne peut pas être le cas des Africains qui n’arrivent pas à isoler l’homme de sa communauté et à le débarrasser de ses obligations. La Charte du mandé du 13ème siècle est une norme de comportement social. Elle consacre des obligations et interdits de la communauté. On y trouve les articles suivants : Article 9. «L’éducation des enfants incombe à l’ensemble de la société. La puissance paternelle appartient par conséquent à tous.» Article 14. «N’offensez jamais les femmes, nos m ères . » Article 18. «Respectons le droit d’aînesse.» Le contenu de cette Charte montre à suffisance que dans les pays où les valeurs religieuses ont de l’importance, l’obligation et la responsabilité priment sut le droit et la liberté. La société sénégalaise, fortement croyante, n’échappe pas à la règle. Les principaux piliers de sa stabilité ou de sa résilience sont en dehors du cadre de justice officiel. Les porteurs de ses valeurs ne savent que s’acquitter de leurs devoirs, concilier et rendre justice sur des bases religieuses.
L’école de Serigne Mountagha Bassirou Ahmadou Bamba Mbacké
On peut parier que les foyers d’enseignement de la religion et des sciences connexes ont commencé à voir le jour dès le second siècle de l’Hégire (8ème s i è - cle) dans les pays du Sud, voisins du Sahara occidental, à quelques encablures des Universités Zeitouna de la Tunisie (737 A.D.) et Qarawiyyine du Maroc (832 A.D.), qui font partie des premières institutions académiques du monde. Depuis, ces foyers d’enseignement se sont répandus en Afrique de l’Ouest. Dans ces derniers, le livre le plus étudié, après le Coran, est le résumé d’Al Akhdari qui commence par : «La première obligation d’un responsable est de raffermir sa foi, puis…»
Pour dire que seul l’apprentissage des devoirs et des responsabilités figurent dans le cursus de ces foyers qui constituent véritablement l’Ecole nationale sénégalaise. Cette institution scolaire diffuse plus la culture de l’humilité et de la discipline que celle de la revendication et de la protestation. Ses pensionnaires sont formés pour transmettre les valeurs purement religieuses, être des officiers de la société civile (réelle) et régulateurs de sa marche. Le khalife général des Mourides, Serigne Mountagha Bassirou Ahmadou Bamba Mbacké (Qu’Allah veille sur lui), est une incarnation parfaite de cette école. Comme toujours, son œuvre a apaisé les esprits et permis de retrouver la sérénité. Cette école est aussi celle du regretté Serigne Abdoul Aziz Dabbaagh (Qu’Allah agrée toute son œuvre). Enfin, disons que ce qui différencierait le Sénégal des pays qui ont basculé dans l’instabilité socio-politique en de pareilles situations serait la discipline religieuse. Celle-ci constitue son principal facteur de résilience. L’état de droit qui y est établi, même parfait, ne peut être qu’une réponse à une demande normée voire universalisée. Il ne correspond nullement à un Etat juste (état de justice) au sens de la société.
En effet, si la stabilité ou la sécurité sociale est l’ultime finalité de l‘instauration d’un état de droit, ce modèle qui ne se réfère qu’à la Déclaration universelle des droits de l’Homme, sans aucun égard pour la tradition et les normes religieuses du pays, ne convient pas à une société croyante comme celle du Sénégal. Pour être gage de paix social, l’«endogèneisation» de cet état de droit est indispensable. En ce sens, il faut plutôt promouvoir l’indépendance intellectuelle de l’élite officielle du pays que celle de la justice ou de l’économie. Il est difficile de bâtir un pays costaud sur la base du mimétisme, de le développer avec du «butin» trouvé sur les ruines de la colonisation.
LES CHERCHEURS AFRICAINS ABSENTS DES PRINCIPALES REVUES MÉDICALES
Sur plus de 2000 articles publiés entre le début de la pandémie et septembre dernier, seuls 4% ont été rédigés par des chercheurs africains, constate une étude parue dans la revue britannique British Medical Journal
Sur plus de 2000 articles publiés entre le début de la pandémie et septembre dernier, seuls 4% ont été rédigés par des chercheurs africains, constate une étude parue dans la revue britannique British Medical Journal. Une absence qui risque de fragiliser la réponse à la pandémie sur le continent.
Si l’Afrique a historiquement été à la traîne en matière de recherche scientifique à cause d’un manque de moyens, le British Medical Journal souligne que les articles sur l’évolution du virus sur le continent africain sont de façon écrasante rédigés par des chercheurs qui n’y ont jamais mis les pieds.
Une situation d'autant plus gênante, selon la revue britannique, que les chercheurs africains auraient bel et bien leur mot à dire, notamment sur la deuxième vague qui frappe actuellement le continent, touchant près de quatre millions de personnes.
Macky Sall s’était adressé à la Nation après les récentes manifestations. Il le fera encore ce samedi 3 avril, veille du 61ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Lecture d’une séance de massage à un pays malade
Le 8 mars dernier, le président Macky Sall s’était adressé à la Nation après de violentes manifestations. Il le fera encore ce samedi 3 avril, veille du 61ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Lecture d’une séance de massage à un pays convalescent.
En moins de deux mois, le chef de l’Etat va s’adresser aux Sénégalais. C’était le redoutable Covid-19 qui lui avait dicté cet agenda en 2020, lorsqu’il a décrété l’état d’urgence en fin mars et, quelques jours plus tard, un message la veille de l’anniversaire de l’indépendance. Le 8 mars 2021, Macky Sall a été emmené à faire un «massage» à la Nation forcé après des jours de fortes pressions de la rue publique, qui ont secoué la République. Ces soubresauts nés de l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr nécessitaient au moins une séance thérapeutique pour une jeunesse déchaînée. Macky Sall avait donc le devoir de mettre un peu de baume aux cœurs déjà meurtris par l’ampleur des dégâts. Un Président groggy qui, heureusement, avec une dose d’humilité, a pu trouver les mots qu’il fallait pour annoncer les remèdes contre les maux de la jeunesse. Le ton moins tonifiant que celui de ses ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères terrorisés par des «actes terroristes». Ce samedi 3 avril 2021, dans les salons de la Présidence, le Président Sall va encore faire face aux Sénégalais pour marquer le 61ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale.
Jeunesse, dialogue, cohésion
Mais que va dire le chef de l’Etat au-delà du prétexte, c’està-dire la fête de l’indépendance et les hommages aux Forces de défense et de sécurité ? Il paraît aussi évident qu’il reviendra d’une manière ou d’une autre sur les violences de début mars. Mais surtout sur les mesures qu’il a annoncées pour la jeunesse afin d’apaiser ses douleurs, lui tracer des perspectives d’avenir plus réjouissantes. Il a annoncé 350 milliards de F Cfa pour les trois prochaines années, un Conseil présidentiel sur la question et d’autres mesures en direction des jeunes. Personne ne sait ce qu’un Président peut avoir dans la tête, mais le chef de l’Etat peut-il passer sous silence la rupture de confiance entre les acteurs politiques alors que c’est lui-même qui a lancé le dialogue national, celui politique étant déjà bloqué par la suspension de la participation du Front de résistance nationale (Frn) ? Il est le seul à pouvoir sauver ces concertations devant aboutir à des consensus forts. Il serait, en revanche, moins indiqué pour une adresse à la Nation de s’épancher sur le mémorandum du Frn remis au khalife général des Mourides.
De même, Macky Sall, convaincu, comme dans son discours du 8 mars dernier, que le Sénégal est une «Nation de sang mêlé», devra s’en mêler pour apaiser les cœurs pour que tous chantent en chœur la cohésion nationale. En père de la Nation, il doit trouver des notions lénifiantes pour un pays en convalescence depuis quelques semaines. Il lui manquera le public pour célébrer l’indépendance. Ce, sans défilé ni prise d’armes. Fin février, le chef d’état-major général des Armées, Birame Diop, qui a cédé la place, jeudi, au Général Cheikh Wade, avait indiqué que cette sobriété entre en droite ligne avec les «mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus».
En revanche, il y aura juste une cérémonie de levée des couleurs et l’illustration du thème «Forces de défense et de sécurité, et protection des frontières à travers des plateaux télévisés, en liaison avec la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa)». Il faudra les en remercier pour leur attitude exemplaire face à des hordes de jeunes coléreux et difficilement maîtrisables qui ont failli tout gâcher.
«LE SENEGAL FAIT PARTIE DES FAVORIS»
Devenu professionnel sur le tard, Cheikh Ndoye est retourné en 3e division française avec Red Star pour rebondir, après une grave blessure au genou, contractée en 2019. A 35 ans, le milieu de terrain tire un premier bilan de sa carrière.
Devenu professionnel sur le tard, Cheikh Ndoye est retourné en 3e division française avec Red Star pour rebondir, après une grave blessure au genou, contractée en 2019. A 35 ans, le milieu de terrain tire un premier bilan de sa carrière. L’international sénégalais égrène ses expériences avec fierté. Et ne compte pas s’arrêter là.
Quand il entre dans le club house du stade Bauer, l’atmosphère prend tout de suite de l’épaisseur. Du haut de son mètre quatre-vingt-treize qu’il ne redresse qu’après avoir passé la porte, Cheikh Ndoye sourit, décontracté. Malgré son statut d’international et son expérience en première division française (Ligue 1), il sait qu’il n’y a pas de place pour les stars à SaintOuen, club de la région parisienne. «Je viens et je me mets au boulot. Quand je dois parler je parle, sinon je me comporte comme un être humain normal.» L’humilité et le goût du travail, deux qualités qui ont forgé la carrière du Sénégalais.
Milieu défensif et buteur
Formé à Yakaar au Sénégal, Cheikh Ndoye débarque en France le 25 septembre 2009, à 23 ans, et s’engage avec Epinal, en quatrième division (Cfa) : loin d’une vie rêvée de footballeur professionnel. Cette saison-là, le milieu défensif inscrit 11 buts en Cfa et permet au petit club des Vosges de monter en troisième division (National). Douze ans plus tard, le Sénégalais a gardé tout son sens du but. Cinq unités à son compteur déjà cette saison sur les 25 marquées par le Red Star en championnat. Mais là aussi, Cheikh Ndoye évacue les louanges : «Ce n’est pas quelque chose de nouveau pour moi, mais je ne me fixe pas comme objectif de marquer chaque week-end, car ce n’est pas mon rôle.» Cette faim de victoire, couplée à son expérience du haut niveau, font du Sénégalais un des leaders du vestiaire audonien. Mais pas seulement.
L’importance du vestiaire
«Selon moi, je suis un leader naturel, lance un brin bravache Cheikh Ndoye. Quand j’arrive sur le terrain, j’ai cette habitude de parler avec tout le monde.» Son ouverture aux autres et son goût du partage ont joué un rôle déterminant dans son arrivée au Red Star… La greffe a pris rapidement avec ses coéquipiers également. «La vie d’un groupe, c’est le vestiaire, pose Cheikh Ndoye. Tous les clubs où je suis passé, Epinal, Créteil, Angers, c’est pareil.» Dans celui du Red Star, l’international diffuse sa joie, son exigence et son expérience.
«Une finale de Coupe de France, ça n’arrive qu’une fois»
Des éléments qui pèsent cette saison. Le Red Star se bat pour la montée en deuxième division (Ligue 2), mais vit surtout un beau parcours en Coupe de France. Après avoir éliminé Lens en seizièmes de finale, les Audoniens ont tiré un autre club de Ligue 1 pour les huitièmes. Et pas n’importe lequel : l’Olympique Lyonnais… Il peut en témoigner. 27 mai 2017, Stade de France. Finale de Coupe de France. 0-0 à l’orée du temps additionnel. Au courage, Angers résiste au Paris Saint-Germain pour la deuxième finale de son histoire, soixante ans après une défaite face à Toulouse. Sur un ultime corner de Di Maria, le malheureux Issa Cissokho dévie le ballon dans ses propres filets. L’occasion est manquée, mais Ndoye retient «une belle expérience».
«Le Sénégal fait partie des favoris»
Des aventures en coupe, Cheikh Ndoye en a connu d’autres. Lors de la Can 2017, le Sénégal s’arrête en quarts, défait aux tirs aux buts par le Cameroun. En 2018, au Mondial russe, l’histoire est plus courte. A égalité parfaite avec le Japon, le Sénégal est éliminé au nombre de cartons, une première. Mais «je suis fier de moi, d’avoir représenté dignement mon pays à une Coupe du monde», retientil. S’il n’a plus rejoué avec sa sélection depuis sa rupture des ligaments croisés, le milieu audonien veut encore croire à sa présence au Cameroun pour la prochaine Can, où «le Sénégal fait partie des favoris», selon lui. «Dans tous les grands clubs, il y a un Sénégalais. J’espère que le Sénégal va remporter cette Coupe d’Afrique que tout le pays attend depuis l’indépendance.» Venu au Red Star pour rebondir, Cheikh Ndoye assure ne pas penser à la retraite. Mais il peut sereinement se retourner sur sa carrière. Le «gamin qui rêve de jouer une Coupe du monde» mesure la chance qu’il a eu de vivre un tel parcours. «Je suis entré dans le monde professionnel un peu tard, vers 26-27 ans. Quelqu’un qui débute sa carrière comme ça, qui fait une Coupe d’Afrique et une Coupe du monde, qui a joué en Ligue 1 et en Ligue 2, qui a été capitaine… Je suis fier de moi-même.»