L’opposition compte introduire dans les prochaines heures un recours devant le Conseil constitutionnel pour demander l’annulation du nouveau Code électoral. En effet, elle dénonce un code liberticide et anticonstitutionnel qui n’a pour finalité que d’écarter de potentiels adversaires au Président Macky Sall.
Bien qu’ayant perdu la première manche, l’opposition ne compte pas abdiquer. Après l’adoption en procédure d’urgence du projet portant Code électoral à 96 voix pour, 5 contre et 0 abstention, les opposants ont décidé de passer à la vitesse supérieure. En effet, Cheikh Bamba Dièye, Serigne Cheikh Mbacké et leurs camarades comptent introduire un recours le plus rapidement possible devant le Conseil constitutionnel pour demander l’annulation pure et simple de ce nouveau code électoral.
Selon nos sources, les opposants vont déposer leur recours au plus tard jeudi prochain devant le Conseil constitutionnel qui est, en dernière instance, le garant du bon fonctionnement de l’état de droit et des libertés. En effet, l’opposition joue le tout pour le tout afin de gagner son combat contre le pouvoir qui, par ailleurs, préfère mettre l’accent sur les 27 points d’accords trouvés dans le cadre du dialogue politique. Mais pour Cheikh Bamba Dièye, Serigne Cheikh Mbacké et leurs camarades, l’actuel Code électoral est anticonstitutionnel. Donc, en déphasage avec les conventions internationales signées par le Sénégal qui a l’obligation de respecter ses engagements. Ils dénoncent un code électoral liberticide qui n’est pas conforme au code pénal.
La principale pomme de discorde entre l’opposition et la majorité réside dans les articles L29 et L30 du Code électoral. Ceux-ci sont relatifs aux conditions d’inscription sur les listes électorales notamment pour les individus condamnés pour crime, ceux condamnés à une peine d’emprisonnement pour les délits de vol, d’escroquerie et autres. Mais pour l’opposition, ces dispositions du code électoral ne visent qu’à écarter de potentiels adversaires politiques. Par conséquent, elle dénonce une tentative de mise à mort politique de Karim Wade et Khalifa Sall qui ont eu à connaître des démêlés avec la justice.
En outre, il existe d’autres points du dialogue politique qui n’ont pas fait l’objet de consensus entre les deux camps. Il s’agit du montant de la caution, du bulletin unique et du maintien du parrainage pour les Législatives et la Présidentielle. Mais il faut dire que ce recours de l’opposition a de minces chances d’aboutir à une annulation. En tout cas, le pouvoir se plaît à marteler que le code électoral est consensuel et que les articles en question n’ont pas connu d’évolution depuis 1992.
Défendant le projet de loi devant les députés, le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome avait préféré mettre l’accent sur les points consensuels. Aussi, indiquait-il que sur les 356 articles du présent code électoral devant remplacer celui de 2017, 65 ont fait l’objet d’un consensus aussi bien dans la rédaction que dans le contenu. Il s’agit entre autres de l’élection au suffrage universel direct des communes, des villes et des Présidents de conseil départemental et de l’harmonisation des pourcentages de la répartition des sièges des élections départementales avec les élections municipales.
LE SAMES DEMANDE A L’ETAT D’INTERDIRE LES RASSEMBLEMENTS
Le Bureau Exécutif National (Ben) du Sames s’est réuni en session ordinaire pour se prononcer sur l’arrivée de la troisième vague de coronavirus au Sénégal.
Depuis quelques semaines, le Sénégal fait face à une augmentation fulgurante des cas de contaminations de la Covid-19. Une situation qui inquiète le Syndicat des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens Dentistes du Sénégal (Sames) qui, à l’issue d’une session ordinaire, demande à l’Etat d’interdire les rassemblements politiques, religieux et culturels.
Le Bureau Exécutif National (Ben) du Sames s’est réuni en session ordinaire pour se prononcer sur l’arrivée de la troisième vague de coronavirus au Sénégal. Après analyse des données épidémiologiques et des informations reçues des différents responsables des Centres de Traitement des Epidémies (Cte), les membres du Sames considèrent que cette vague a atteint un niveau sans précédent et inquiétant.
«Les services de réanimation sont au bord de l’implosion, surtout à Dakar. Et bientôt, ce sera quasi impossible de trouver une place pour les malades graves qui sont de plus en plus jeunes. Au même moment, aucune mesure déterminante n’est prise et des rassemblements se font en toute inconscience. Si rien n’est fait, d’ici la fête de Tabaski, la situation de Dakar se retrouvera sur l’ensemble du territoire», alertent les syndicalistes.
Face à cette situation alarmante, le Sames demande à l’Etat d’interdire tous les rassemblements religieux, culturels et politiques et de faire respecter le port du masque dans les services et sur la voie publique. «Ces rassemblements favorisent la propagation de la maladie. Ce péril doit nous faire dépasser nos clivages et l’argument sanitaire doit prévaloir pour éviter de se retrouver devant une situation incontrôlable», préviennent Amadou Yéri Camara et ses amis.
Jetant une pierre dans le jardin du ministère de la Santé, les dirigeants du Sames accusent Abdoulaye Diouf Sarr et ses services de désorganiser le secteur. En guise de preuve, les syndicalistes citent la mutation «clientéliste» du néphrologue de l’hôpital Mathlaboul Fawzaïni à celui de Ndioum dont le service d’hémodialyse n’est même pas fonctionnel, «la nomination à des postes stratégiques du ministère de la Santé de novices comme au Sneips et à Dakar en bafouant les règles préétablies». Pour eux, cela illustre à suffisance la communication inefficace, peu convaincante ou quasi-absente pour lutter contre la Covid-19, laissant un boulevard aux personnes s’opposant à la vaccination.
«Nous dénonçons cette politisation à outrance des postes de responsabilité au ministère de la Santé et le non-respect des critères de la mobilité. Le Sames se réserve le droit de mettre en place un plan d’action pour lutter contre les dérives constatées», avertissent Dr Amadou Yéri Camara et ses camarades du Sames.
LE COURROUX DES PRODUCTEURS DE KEUR MOUSSEU-DIENDER
La mévente de l’oignon inquiète au plus haut point la fédération des producteurs de la zone Keur Mousseu-Diender, dans le département de Thiès.
Aune semaine de la tabaski, les producteurs d’oignons de la zone Keur Mousseu-Diender, dans le département de Thiès, ne savent toujours pas à quel commerçant se fier. En effet, les stocks d’oignons sont en train de pourrir entre leurs mains faute d’acquéreurs et c’est pourquoi les populations ont sonné hier la mobilisation, pour exprimer leur grosse colère et leur inquiétude.
La mévente de l’oignon inquiète au plus haut point la fédération des producteurs de la zone Keur Mousseu-Diender, dans le département de Thiès. Et c’est pourquoi les populations de Touba Ngomène se sont mobilisées hier, tout de rouge vêtues, pour laisser éclater leur grosse colère et leur inquiétude à quelques jours de la tabaski, 60 000 tonnes d’oignons étant stockées dans la maison faute d’acquéreurs. Elles soulignent en chœur que les terres léguées par leurs aïeux sont en train d’être accaparées par des multinationaux qui les exploitent avec les mêmes spéculations, pour ensuite leur opposer une concurrence déloyale.
Pour survivre, les populations sont obligés de recourir aux prêts bancaires afin d’avoir les moyens de production requis pouvant leur permettre de s’en sortir et prendre en charge leur progéniture. Et cette approche est toujours marquée par des dettes individuelles pouvant aller jusqu’à 15 millions de Fcfa.
Pire encore, note la dame Tabara Dieng, la mévente des produits horticoles, notamment de l’oignon, est venue corser la dose. C’est pourquoi des dizaines de milliers de tonnes d’oignons s’amoncellent dans les cours des maisons de Touba-Ngomène, sous les yeux impuissants des producteurs. Et à presque une semaine de la tabaski, aucune bonne perspective ne se dresse à l’horizon et les produits commencent à pourrir.
Actuellement, au-delà de la pression bancaire, les ouvriers agricoles, qui viennent souvent d’autres localités pour travailler dans les périmètres maraîchers, sont en train de servir des convocations à la gendarmerie, pour entrer dans leurs fonds en cette veille de fête de tabaski. Ce qui se traduit par une ambiance délétère dans le village et une charge émotionnelle supplémentaire et difficile à supporter.
Les populations mettent tout leur malheur sur le dos des multinationales qui ont inondé le marché et c’est pourquoi elles ont interpellé l’Etat sur la nécessité de prendre ses responsabilités et régler définitivement cette problématique qui porte un sacré coup à la volonté du président de la République de mettre tout le pays sur les rails de l’émergence.
Ousmane Ndiaye fait partie des premières recrues de la cimenterie Dangote, mais il a finalement rendu le tablier pour s’investir dans l’agriculture. Mais au lieu de favoriser les producteurs locaux, dit-il, l’Etat ne trouve rien de mieux à faire que d’être aux côtés des étrangers qui, au-delà de l’agriculture, mettent en péril tous les autres secteurs comme la santé, à travers les produits chimiques qu’ils utilisent.
Daour Guèye Président de la fédération des maraîchers Keur Mousseu-Diender, estime que le ministre du Commerce a atteint ses limites, car plusieurs réunions ont été tenues autour de ce problème, mais sans aucun résultat probant. La conséquence est que des milliers de tonnes sont dans le village et personne n’aperçoit l’ombre d’un commerçant.
Pourtant, dit-il, tout le monde sait que la raison principale, c’est l’agro-business, mais les autorités compétentes ne font rien pour endiguer le mal. Ainsi, dit-il, l’Etat du Sénégal a laissé les producteurs locaux à eux-mêmes. Et pourtant c’est une jeunesse disciplinée, travailleuse dont le nom n’est jamais collé à des activités liées à l’incivisme, qui est derrière toute cette production locale.
C’est dire à ses yeux que cette jeunesse a déjà pris en charge la problématique de l’emploi, mais l’impression est que l’Etat, à travers son comportement, est en train de dresser des obstacles pour la bloquer. « Notre avenir est hypothéqué par l’Etat du Sénégal, mais nous ne comptons pas laisser faire. Il n’est pas exclu d’aller barrer la route, pour ne pas mourir de faim », laisse-t-il entendre, avant de poursuivre : « Il faut que le président de la République nous écoute, pour aller carrément vers la réorganisation des circuits de commerce des produits d’autant plus que les producteurs sont très bien organisés, à travers des fédérations.
Le président de la République s’apprête à aller à Ndiobène Gandiol, mais cela ne réglera rien car les présidents de l’interprofession qui s’y trouvent sont des politiciens, des maires. Donc c’est un déplacement purement politique et non pour régler les problèmes des jeunes producteurs qui n’ont d’ailleurs plus que leurs yeux pour pleurer. Actuellement, nous ne parlons plus de bénéfice, mais de survie d’autant plus que nous sommes également persécutés par la Senelec avec des factures de 2 millions de Fcfa, alors que les banques sont également à l’affût.»
VISITE DU CHEF DE L’ETAT EN MAURITANIE
Caps accueille Macky Sall et se félicite des accords de pêche signés
Le Collectif des acteurs de la pêche au Sénégal (CAPS) a réservé un accueil chaleureux au président de la République qui effectue une visite d’amitié en Mauritanie. Aliou Thiam et ses amis ont profité de l’occasion pour magnifier les accords signés entre les deux pays.
Le Collectif des acteurs de la pêche au Sénégal (CAPS) a des démembrements un peu partout. Et le déplacement du chef de l’Etat en Mauritanie a été une belle opportunité pour le CAPS de se signaler.
Profitant de cette visite d’amitié du Président Macky Sall chez son homologue Mohammed Ould El-Ghazouani, des membres de la structure dirigée par Aliou Thiam ont tenu à accueillir le chef de l’Etat à leur manière. Ils ont eu à rallier l’aéroport international Oumtounsy de Nouakchott, pour ne rien rater de ce moment. Avec des banderoles et autres chants et danses, ils ont donné une autre dimension à cette cérémonie.
Satisfait des échanges entre les deux dirigeants, le Collectif des acteurs de la pêche au Sénégal (CAPS) s’est félicité des accords signés entre la Mauritanie et le Sénégal, notamment dans le domaine de la pêche. Lors de cette visite, le chef de l’Etat avait à ses côtés plusieurs ministres dont celui des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye.
LA MODERNISATION DES ACTEURS PRONEE
La région ouest africaine fait face souvent à une insécurité alimentaire qui cause d’énormes dégâts.
Un atelier de formation a réuni, hier à Dakar, des organisations socioprofessionnelles et des acteurs privés des pays d’intervention du Programme de Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle au Sahel (P2rs), sur l’utilisation des outils de commerce en ligne (bourse virtuelle, E-commerce et M-commerce). Cette rencontre permettra aux acteurs d’être plus modernes et de pouvoir travailler enligne.
La région ouest africaine fait face souvent à une insécurité alimentaire qui cause d’énormes dégâts. Cette situation résulte de plusieurs facteurs comme l’excédent ou le déficit de production dus parfois à un manque d’informations des acteurs. Face à cette situation, le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (Cilss) a organisé un atelier sur l’utilisation des outils de commerce en ligne. La pandémie du Covid19 a montré que les entreprises, de même que les acteurs intervenant dans la sécheresse au Sahel, doivent s’adapter au travail en ligne.
Selon le secrétaire permanent du Cilss, Aliou Diouf, les acteurs bénéficient des informations collectées par les experts du Cilss dès l’instant qu’ils sont en ligne. «L’objectif est de contribuer à une croissance inclusive et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et d’accroître, sur une base durable, la productivité et les productions agro-sylvopastorales et halieutiques au Sahel.
L’intégration commerciale est un puissant levier de croissance, de développement et de réduction de la pauvreté. C’est pourquoi les pays africains se sont engagés à Malabo, en 2014, à tripler d’ici 2025 le niveau des échanges intra-africaines de produits et services agricoles», affirme monsieur Diouf. Il ajoute par ailleurs que des actions ont été menées à divers niveaux, «mais les défis à relever pour venir a bout des besoins en matière d’intégration du commerce régional interpellent les différents acteurs, notamment les puissances publiques et les acteurs privés. Pour venir à bout de l’insécurité alimentaire, il faut des programmes à long terme». Précisant que l‘insécurité alimentaire n’est pas seulement de produire, Aliou Diouf trouve qu’on peut produire et se retrouver en excédent ou en déficit. «Il faut des stratégies innovantes comme travailler en ligne. C’est beaucoup plus avantageux et moins compliqué. Avant, on le faisait sur papier, donc il est temps de se moderniser», déclare-t-il.
LA BNDE ET LA SID SIGNENT UN ACCORD DE FINANCEMENT DE 8 MILLIARDS
La crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19 a entraîné de grandes conséquences économiques partout dans le monde.
La Covid-19 a mis à terre beaucoup d’entreprises du secteur privé. C’est pour remédier à cette situation que la Banque Nationale de Développement Economique (Bnde) et la Société Islamique pour le Développement (Sid) ont signé un accord de financement d’un montant de près de 8 milliards FCFA pour accompagner les Pme-Pmi.
La crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19 a entraîné de grandes conséquences économiques partout dans le monde. Le virus, par sa rapidité et sa violence, a mis l’économie sénégalaise en confinement depuis le mois de mars 2020. Beaucoup d’entreprises évoluant dans le transport aérien, le tourisme entre autres, ont vu leurs recettes partir en chute libre.
Dans le cadre du Programme de résilience Economique et Sociale (Pres), la Bnde a injecté plus de 6,8 milliards Fcfa dans les secteurs de l’industrie, du transport entre autres. Compte tenu de tous ces moyens déployés, la Société Islamique pour le Développement (Sid) du secteur privé réitère sa confiance à la Bnde en lui octroyant une nouvelle ligne de crédit de 12 millions d’euros.
La Bnde pourra donc intervenir plus efficacement dans les secteurs prioritaires identifiés par la PAP2A du Pse, notamment sur la santé et la transformation industrielle. Elle poursuivra également sa mission dans la lutte contre les effets néfastes de la pandémie. Cette convention de financement permettra donc à la Bnde de mieux accompagner son cœur de cible Pme-Pmi en renforçant considérablement leurs activités, en plus des 1.800 Petites et Moyennes Entreprises (Pme) impactées par cette dynamique.
Le Pca de la Bnde Mamoudou Dème rappelle qu’en juillet 2019, une première ligne de financement de 8 millions d’Euros, d’une durée de 5 ans, au taux de profit de 5%, avait été mise à leur disposition. «Cette ligne a permis de financer les projets d’investissements d’entreprises dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture et de la santé avec des marges de profit qui tournent autour de 8% et 9%», indique Mamoudou Dème.
A l’en croire, la deuxième ligne de financement viendra en renforcement des capacités de résilience des entreprises et secteurs impactés par la pandémie de COVID 19, notamment les secteurs du transport aérien, de l’industrie de transformation. «Ses conditions de 12 millions d’Euros, d’une maturité de 3 ans, avec une marge de profit de 4,25%, nous permettront d’être compétitifs et de venir en appoint aux Entreprises, à travers des financements Mourabaha», affirme le Pca de la Bnde.
LA DGID RECADRE BOUGANE GUEYE DANY
Accusée par le patron de D-Média d’être instrumentalisée par le Président Macky Sall et son pouvoir pour lui chercher noise et le faire péricliter, l’administration fiscale botte en touche.
La Direction Générale des Impôts et Domaines (Dgid) a réagi aux accusations dont elle fait l’objet de la part de Bougane Guèye Dany. Accusée par le patron de D-Média d’être instrumentalisée par le Président Macky Sall et son pouvoir pour lui chercher noise et le faire péricliter, l’administration fiscale botte en touche.
Se gardant de donner des chiffres, le fisc sénégalais a tenu à rétablir les faits après la sortie de Bougane Guèye qui l’accuse de représailles politiques en qualifiant d’incohérent l’envoi d’un redressement fiscal et la délivrance d’un quitus fiscal. Dans un communiqué rendu public, la Direction Générale des Impôts et Domaines précise qu’elle déroule, chaque année, elle un programme de contrôle fiscal qui concerne plusieurs milliers d’entreprises et de particuliers et opère un ciblage sur la base de critères de risques objectifs.
Afin d’éclairer la lanterne de l’opinion publique au sujet du redressement fiscal que dit subir le patron du Holding Bouygues Corporation S.A, l’administration fiscale explique que la loi est de portée générale et impersonnelle. «L’appartenance ou non à une catégorie professionnelle, politique ou communautaire ne prédispose pas à un contrôle fiscal. Mieux, elle ne donne pas non plus droit à une forme de traitement de faveur», soulignent Bassirou Samba Niasse et ses collaborateurs.
Assurant que les procédures de contrôle fiscal sont toujours menées en conformité avec la loi, la Dgid explique que la délivrance d’un quitus fiscal à un contribuable qui en fait la demande relève de sa mission de service public dès lors que les conditions y afférentes sont remplies.
Toutefois, ajoute l’administration fiscale, la délivrance d’un quitus fiscal ne signifie, en aucune façon, que le contribuable ne peut faire l’objet de contrôle fiscal et ne préjudicie pas aux résultats de ce contrôle. Elle rappelle que dans le cadre de ce contrôle, la loi accorde au contribuable des droits et garanties qu’elle est tenue d’observer scrupuleusement, sous peine de nullité de la procédure. «Ainsi, il est accordé à tout contribuable ayant fait l’objet d’un redressement fiscal la possibilité de présenter, lui-même ou par l’intermédiaire de conseils de son choix, ses arguments contre les griefs qui lui sont faits et de faire respecter ses droits.
Dans le même sillage, il est aménagé, en cas de désaccord au terme du contrôle fiscal, des procédures de recours administratif et juridictionnel pour tout contribuable qui a fait l’objet d’un contrôle », expliquent les services de Bassirou Samba Niasse qui, pour éviter tout amalgame pernicieux, indiquent que le quitus fiscal est un document administratif qui atteste de la régularité formelle du contribuable, en se basant sur les éléments que le contribuable a lui-même fournis à travers notamment ses déclarations.
Rappelant que le système fiscal sénégalais est déclaratif et accorde une présomption de régularité et d’exactitude aux déclarations souscrites par le contribuable, la Dgid soutient que dans l’exercice de sa mission de contrôle de l’impôt, elle «observe une attitude de neutralité absolue, seule gage d’un traitement équitable de tous les contribuables face à leur devoir de contribuer à la couverture des charges publiques». Toutefois, cette présomption simple peut être remise en cause postérieurement, s’il est établi par l’administration fiscale, sur la foi d’éléments en sa possession, que des erreurs, inexactitudes ou des minorations sont contenues dans les déclarations fournies par le contribuable, indique le fisc sénégalais qui reste attaché au respect du principe d’équité fiscale et au caractère secret du dossier fiscal de chaque contribuable.
LES 4 CANDIDATS ONT SIGNE LE PROTOCOLE D’ACCORD
Sud Quotidien publie in extenso pour ses lecteurs l’intégralité du protocole.
Les quatre (4) candidats déclarés pour le poste de président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) que sont Me Augustin Senghor, Saer Seck, Mbaye Diouf Dia et Mady Touré (représenté par Tala Fall), ont tous signé le «Protocole d’accord actant le cadre du consensus relatif à la Gouvernance du football» qui leur a été proposé en réunion hier, mardi 13 juillet, au siège des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ Dakar2026). C’était en présence du président du CNOSS, Mamadou Diagna Ndiaye, qui a ouvert la séance, du directeur du cabinet du ministre des Sports, Ibrahima Ndaw, du ministre de l’Urbanisme, Abdoulaye Saydou Sow et d’Ibrahima Wade, vice-président du CNOSS. Les différents acteurs se sont ensuite donnés rendez-vous, lundi prochain pour la désignation de celui qui doit porter le projet. Sud Quotidien publie in extenso pour ses lecteurs l’intégralité du protocole.
Protocole d’accord actant le cadre du consensus relatif à la Gouvernance du football
CONTEXTE ET JUSTIFICATIONS
Le prochain mandat de quatre (4) ans du Comité exécutif de la Fédération sénégalaise nous offre l’opportunité rare de jouer deux CAN et une Coupe du Monde. Il s’y ajoute que de plus en plus, l’opinion attend la consécration de notre football à travers des titres continentaux. Cette attente a atteint son paroxysme après la dernière édition de la CAN qui a vu le Sénégal sacré Vice- Champion d’Afrique. L’opportunité de jouer ces trois (3) compétions majeures est également un double défi à la fois sportif et économique. Pour se donner toutes les chances de relever ces défis, des hommes et des femmes mus exclusivement par l’intérêt majeur du football sénégalais, se sont mobilisés, après la résolution historique des Présidents de ligues régionales lors de l’AG de Guéréo appelant à l’union des cœurs et des esprits en vue de la consécration, pour donner corps à ce commun vouloir de réussite nationale sur lequel repose le Consensus. Le consensus porte sur des programmes prioritaires assignés au prochain Comité Exécutif issu des élections du 07 août 2021 ainsi que sur une charte de Gouvernance destinée à accroitre l’efficacité de l’action fédérale. Telle est la quintessence du document soumis à l’approbation des acteurs du Football sénégalais.
DISPOSITIONS 1 : DU PROGRAMME COMMUN SOCLE DU CONSENSUS
Les acteurs du football sénégalais s’accordent pour ériger en programme de gouvernance prioritaire :
1.1 La conquête du titre africain lors de la prochaine édition de la CAN au Cameroun
Cet objectif qui traduit l’attente de tous les Sénégalais est compris et pris en charge par l’équipe fédérale à venir qui ne ménagera aucun effort pour y parvenir, dans un esprit inclusif qui impliquera tous ceux dont l’action, les conseils ou l’influence peuvent aider à le réaliser. Il est entendu que dans cette optique, tous les aspects administratifs, financiers, logistiques et techniques seront revisités pour maximiser les chances de succès.
1.2 La qualification à la prochaine édition de la Coupe du Monde : QATAR 2022
Conscients des opportunités que présente une 2ème qualification consécutive à la Coupe du monde, les acteurs conviennent de tout entreprendre dans la cohésion et la solidarité de tous les instants pour qualifier le Sénégal à l’issue des tours de qualification qui démarrent en septembre, soit un mois après l’installation du prochain Comité exécutif.
1.3 Mobilisation exceptionnelle des ressources que génèrent la CAN et la Coupe du Monde
Il s’agit de tout entreprendre par des a c t i o n s combinées de Markéting, Sponsoring, Evénementiels, produits de matchs officiels ou amicaux, Marchandising etc., pour réaliser un objectif plancher de 06 milliards de Francs de recettes nettes au profit du football local.
1.4 L’affectation prioritaire de ces ressources aux clubs pour renforcer leur viabilité économique ainsi qu’aux infrastructures de proximité pour la formation des talents.
DISPOSITION 2 : DES MESURES EXCEPTIONNELLES DE GOUVERNANCE CONSENSUELLE
2.1 L’élargissement du Comité Exécutif
Références : résolution 18 de l’AG du 12 juin 2021 ; article 34 Statuts de la FSF. La recherche d’un consensus fort et dynamique entre les acteurs et membres de la famille du football, dans une démarche participative et i n c l u s i v e dicte : - L’inclusion au Comité exécutif de personnes r e s - sources et celle d’acteurs importants du football pour un total de 08 membres supplément a i r e s . Elle concerne principalement les candidats déclarés aux élections ainsi que des personnalités soutiens du processus consensuel dont la compétence est avérée.
2.2 : Limitation des mandats du Président de la Fédération
Les parties signataires engagent le Comité exécutif à convoquer, dès sa mise en place, l’Assemblée générale extraordinaire pour se pencher sur la révision des textes de la fédération mis en place depuis 2009. A ce titre, la limitation des mandats du Président de la fédération à 3consécutifs au maximum est retenue.
2.3 : Processus opérationnel
- Parapher le présent protocole qui constitue un engagement moral pour toutes les parties- prenantes ; - Inscrire au menu de l’AG du 07 août le vote d’une résolution à lire par le nouveau Président, pour valider les principes et le contenu du Projet consensuel ; - Convoquer une Assemblée générale extraordinaire par le nouveau Comité exécutif (cf. article 30) pour parachever le processus de révision des statuts.
Fait à Dakar, le 13 juillet 2021 ONT SIGNÉ :
LES CANDIDATS : (Me Senghor, Saer Seck, Mbaye Diouf Dia et Tala Fall représentant Mady Touré)
LE COLLÈGE DES PRÉSIDENTS DE LIGUES RÉGIONALES : (Mame Adama Ndour)
LE COORDONNATEUR : (Louis Lamotte)
LES PARTIES GARANTES
Le CNOSS (représenté par son vice-président, Ibrahima Wade)
Le Ministère des Sports (représenté par le Directeur de Cabinet, Ibrahima Ndaw).
MICMAC AUTOUR DE LA PHASE D’URGENCE
En septembre 2020, le président Macky Sall a décidé d’injecter 15 milliards de francs Cfa pour un programme d’urgence à Keur Massar. Ce projet qui fait partie du Progep est confié à l’Agence de développement municipal (Adm).
FATOU NDIAYE ET MOUSSA THIAM ET SIDY BADJI (PHOTOS) |
Publication 14/07/2021
Plusieurs quartiers de Keur Massar étaient sous les eaux l’année dernière, conséquence d’un bon hivernage. Lors d’une visite sur les zones inondées de cette commune de la banlieue de Dakar, en septembre 2020, le président Macky Sall, avait décidé du lancement du plan d’urgence de 15 milliards. Des infrastructures devraient être construites dans les quartiers impactés et qui souffrent d’un manque de systèmes d’assainissement. A l’heure où Dakar attend ses premières fortes pluies, certaines zones à Keur Massar se réjouissent des installations réalisées dans le cadre de la phase d’urgence du Progep 2 ; alors que d’autres qui n’ont pas été touchées, vivent sous la hantise d’inondations dès les premières pluies.
Le jeudi 8 juillet 2021, le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Gueye, en visite à Keur Massar, s’est réjoui du dispositif de pompage «opérationnel» mais aussi, du fait que tous les points critiques ont été pris en compte. «Nous avons visité tous les sites, sans exception. Nous pouvons dire, sans risque de nous tromper, que tous les points critiques sont à l’heure actuelle tous équipés et quasiment opérationnels. Il y a quelques coffrets à installer et ça va l’être dans les trois, quatre jours à venir», avait-il indiqué.
A Keur Massar, ces installations réalisées dans la phase d’urgence de la deuxième phase du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep 2), a suscité un espoir dans des quartiers impactés. Une situation qui n’est pas partagée ailleurs car, surtout aux Parcelles Assainies de Keur Massar, où aucun dispositif donnant un signe d’un plan de riposte contre les inondations n’a été installé pour le moment. Au grand dam des populations. Lundi 12 décembre, le soleil hivernal dicte sa loi et darde ses rayons ardant sur terre. Keur Massar, le nouveau département très peuplé, étale ses habitants, juste à son entrée. Ses routes encombrées par les installations anarchiques, comme partout dans la capitale sénégalaise, sont exigües pour les incessants va-et-vient des piétons qui disputent avec les moutons de tabaski les petites parties «des trottoirs» laissées embourbées dans les embouteillages. La poussière se soulève à la moindre secousse sur les routes, goudronnées ou non couvertes. L’ensablement de toutes les chaussées est passé par là.
Sur les deux voies qui mènent au Plan Jaxaay et traversant la cité Camille Basse et l’Unité 3 des Parcelles Assainies, des ouvriers s’activent au curage des canaux d’évacuation des eaux de pluie. A côté d’un grand supermarché, des tuyaux ensevelis, d’autres en attente de l’être, témoignent de la continuité des travaux initiés dans le cadre de la phase d’urgence du Progep 2. La situation est identique à quelques mètres de là. Les travaux sur le réseau d’interconnexions derrière la cité municipale continuent toujours. De vagues creux de sable forment les sillons dans lesquels passeront les eaux à évacuer. Un bassin de rétention, réceptacle des eaux, sert de zone de baignade à d’insouciants bambins qui y pataugent, torses nus, loin du regard parental.
A l'Unité 3, le décor qui laisse apercevoir l'humidité des lieux est assez évocateur. L’épicentre des inondations de septembre de l’année dernière à Keur Massar garde encore les séquelles des eaux. Les typhas grandissent, les herbes sauvages aussi. Les animaux y trouvent leur compte. Ils broutent aisément sur «la prairie verte». Le dispositif de pompage, fait de tuyaux de grande dimension, communément appelés «anaconda», est visible juste derrière la demeure du chef de quartier, El Hadji Daouda Mbaye. L’humidité de Keur Massar se note aussi derrière l’un de ses lycées dont le terrain de sport et de foot est complément occupé par les eaux.
LUEUR D’ESPOIR DANS LES PARTIES TOUCHÉES
A l’Unité 3 des Parcelles Assainies, quartier fortement impacté l’année dernière, l’espoir de passer un hivernage sans inondation renait. El Hadji Daouda Mbaye, le délégué de quartier, par ailleurs président de la Commission de développement stratégique des délégués de quartier de Keur Massar explique. «Le système de pompage de l’Unité 3 est raccordé aux ouvrages de Camille Basse. Ce travail va complétement changer la donne. Depuis qu’on est là, la SnHlm s’était déclarée incompétente pour créer ce canal. Comme c’est en phase test, il reste à prier pour que tout le dispositif fonctionne», prie-t-il. Son bonheur, c’est aussi le fait que son quartier soit pris en compte dans la phase d’urgence du Progep 2. «La première phase du Progep a duré de 2013 à 2017.
La phase 2 devait concerner les Parcelles Assainies de Malika (Keur Massar). Imaginez, si on prenait le même temps, la phase 2 ne serait pas achevée en ce moment. Et nous, c’est la phase 3 qui nous concernait. C’est pourquoi, quand il a été décidé du jumelage des phases 2 et 3, on s’est est réjoui.» Tout de même, il s’inquiète. «Après l’autoroute à péage, vers Mbao, dans la forêt, il y’a une accumulation d’eau verte. L’eau ne s’évapore pas et c’est là-bas le point de chute du système de pompage», alerte El Hadji Daouda Mbaye. Angoissé, le délégué de quartier se demande si l’eau de pluie pourrait être contenue par les bassins ? Des installations sont notées à Aladji Pathé (autre quartier de Keur Massar) où les raccordements sont effectués.
FRUSTRATION ET DÉSESPOIR AUX PARCELLES ASSAINIES DE MALIKA
Un peu plus loin de l’Unité 3, l’Unité 14 qui se trouve derrière le terminus de plusieurs lignes des minibus Tata, vit sous la hantise des inondations. Son délégué de quartier est dans le désarroi. «Nous sommes très inquiets. Nous sommes tous dans la même situation. La situation est plus que compliquée. Il y avait partout de l’eau. Beaucoup de maisons ont été désertées. Les habitants ne pouvaient pas cohabiter avec les grenouilles et les eaux stagnantes. La première école des Parcelles Assainies de Malika a été complètement envahie par les eaux et cela risque de se produire», se désole Diagily Diallo. Il est aussi le président des délégués de quartiers de Keur Massar-Malika.
Pour Diagily Diallo, aucune réalisation n’a été faite dans son quartier et ses environs, des zones qui sont pourtant ciblées par la deuxième phase du Progep. «Au départ, on avait dit qu’il va commencer vers l’Unité 5. Après, ils avaient dit la deuxième phase, c’était de l’Unité 11 à Boune. Ils ne l’ont pas respecté. L’année passée, avec les inondations de Camille Basse, Unité 3, c’était la zone la plus médiatisée. On avait vu même des barques, alors que la situation était partout identique. Par la suite, on nous a dit qu’il n’y aura pas de deuxième ou de troisième, il y aura des phases cumulées. Mais, je ne sais pas ce qui a détourné ce truc-là maintenant. Si j’entends le ministre (en charges des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, ndlr) dire qu’il n’y aura pas d’inondations à Keur Massar, je me demande où est-ce qu’il s’est basé pour faire cette déclaration. Nous étions dans le planning de la seconde phase du Progep» Bénéficier d’infrastructures dans cette phase d’urgence est un mirage. «Les travaux du Progep, je n’y crois plus. Actuellement, nous sommes au mois de juillet. Il n’y a rien, que des paroles», se désole-t-il.
A défaut d’installations, le souhait est, signale-t-il, «d’avoir au moins des machines (motopompes, ndlr), des tuyaux et un personnel affecté dans le quartier, surtout les Sapeurs-pompiers». Et de poursuive : «rien qu’avec la pluie de ces semaines derrières, le quartier était inondé». Le manque d’infrastructures, c’est un constat partagé par les Unités 13, 14, 15, 16, 12, 11 et 16 de Parcelles Assainies de Keur Massar. Le délégué de quartier de la dernière unité nommée, est lui aussi dans une grosse angoisse. Gora Ndao, puisque c’est de lui qu’il s’agit, dresse une situation peu reluisante de l’Unité 16. «Le Progep 2 devrait commencer dans ces Parcelles Assainies de Malika, notamment de l’Unité à 11 jusqu’à Boune. Et ça englobait les Unités 11, 17, 16, 15, 14, 13 et 12 ; mais, à un moment, on nous a expliqué que le plaidoyer a été fait pour que la seconde et la troisième phase soient cumulées. Or, il n’a jamais été question de phase 3».
A part des promesses, rien n’a été fait pour le moment. «On nous a convoqués (les délégués de quartiers) il y’a de cela quelques jours pour nous annoncer qu’étant donné que les travaux sont concentrés vers l’Unité 3, on mettra à notre disposition des tuyaux appelés «anaconda». Ce dispositif permettra d’évacuer les eaux rapidement, en cas de pluie. Mais, jusqu’à présent, on n’a rien vu», fustige Gora Ndao. L’Unité 16 n’est pas moins impactée que les autres quartiers. «L’année dernière, dès la première pluie, l’école, en plus de 6 maisons environnantes, avait été prise par les eaux. L’école était même une zone de pêche. La situation va se reproduire, s’il y a une pluie aussi importante que celle de l’année dernière, à l’origine des inondations. La situation sera aussi catastrophique», prévient-t-il.
OUMAR GUEYE SUR LE TERRAIN
La présence du ministre Oumar Guèye dans des quartiers inondables de Keur Massar est fréquente. Un des habitants de l’Unité 3, rencontré devant son domicile, soutient que l’assurance donnée par Oumar Gueye a suscité un espoir chez-eux. Mieux, a-t-il ajouté, «il a tenu à faire le tour de plusieurs quartiers pour constater les réalisations effectuées». D’ailleurs, Oumar Gueye a eu à mettre la pression sur les entreprises chargées de la réalisation des travaux pour que le délai soit revu à la baisse.
60 HA INONDÉS EN 2020
En septembre 2020, le président Macky Sall a décidé d’injecter 15 milliards de francs Cfa pour un programme d’urgence à Keur Massar. Ce projet qui fait partie du Progep est confié à l’Agence de développement municipal (Adm). Selon le maire de Keur Massar, Moustapha Mbengue, qui s’exprimait lors de la visite du président Macky Sall, les pluies de l’année dernière ont touché plus de 100 quartiers non pris en charge par le Programme décennal de lutte contre les inondations. Conséquence, 60 ha ont été engloutis par les eaux de pluie et plus de 58 quartiers impactés, 2985 familles affectées, des écoles impactées dont 19 publiques et 48 privées et 3 postes de santé ont été inondés. Le Progep constitue une des composantes du Plan Décennal de Lutte contre les Inondations (Pdli).
LE SAMES SUR LE PIED DE GUERRE
Depuis plus d’un mois, les cas de coronavirus ne cessent de s’enchainer au Sénégal. Chaque jour, un nombre important est recensé dépassant parfois la centaine.
Face à la recrudescence des cas de Covid-19 dans cette troisième vague que vit le Sénégal, le syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) demande à l’Etat d’interdire tous les rassemblements religieux, culturels et politiques qui favorisent la propagation de la maladie. Le Sames, lors de sa dernière session ordinaire a aussi dénoncé la démarche de la tutelle face à la gestion du personnel et l’occupation de poste de responsabilité. «Il y a une politisation à outrance des postes de responsabilité au Ministère de la Santé et le non-respect des critères de la mobilité». Face à cette situation le Sames se réserve le droit de mettre en place un plan d’actions pour lutter contre les «dérives constatées»
Depuis plus d’un mois, les cas de coronavirus ne cessent de s’enchainer au Sénégal. Chaque jour, un nombre important est recensé dépassant parfois la centaine. Une situation préoccupante qui a amené plusieurs spécialistes de la santé publique à sonner l’alerte après les première et deuxième vagues, le Sénégal semble basculer sur une troisième vague si les autorités continuent de faire comme si rien n’était.
Dans cette dynamique de veille, le syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentiste du Sénégal (Sames) lors de sa dernière session ordinaire a déclaré : «après analyse des données épidémiologiques et des informations reçues des différents responsables des centres de traitement, le SAMES constate que cette vague a atteint un niveau sans précédent, inquiétant, les services sont au bord de l’implosion surtout à Dakar, et bientôt ce sera quasi impossible de trouver une place pour les malades graves qui sont de plus en plus jeunes.
Au même moment aucune mesure déterminante n’est prise et des rassemblements se font en toute inconscience». Pour le Sames si rien n’est fait d’ici la fête de Tabaski, la situation de Dakar se retrouvera sur l’ensemble du territoire.
Pour parer à une telle situation, le Sames, dans leur communiqué qui nous est parvenu hier, mardi 13 juillet, a demandé à l’Etat d’interdire tous les rassemblements religieux, culturels et politiques qui favorisent la propagation de la maladie et de faire respecter le port du masque dans les services et sur la voie publique. Le Sames dira que : «le péril doit nous faire dépasser nos clivages et l’argument sanitaire doit prévaloir pour éviter de se retrouver devant une situation incontrôlable».
Et de lancer un appel aux chefs religieux, aux responsables politiques et de la société civile pour leur participation à faire respecter les gestes barrières et à se vacciner surtout dans les régions de l’intérieur du pays. «Un sursaut national est attendu de tous les acteurs de la vie publique pour préserver notre cher Sénégal» a-t-il souligné. A l’endroit de la presse, la source a souligné : «les acteurs de la presse doivent en faire leur propre affaire parce que personne ne sera à l’abri si cette flambée continue et se dissémine ».
A l’égard du ministère de la santé et de l’action sociale du Sénégal, le Sames fustige la démarche de la tutelle. Selon les camarades de Dr Yéri Camara, au moment où tous les agents de santé sont concentrés sur la lutte ledit ministère de la Santé «continue de désorganiser le secteur comme l’illustre la mutation clientéliste du néphrologue de l’hôpital Mathlaboul Fawzaïni à celui de Ndioum dont le service d’hémodialyse n’est même pas fonctionnel, la nomination à des postes stratégiques du Ministère de la Santé de novices comme au SNEIPS et à Dakar en bafouant les règles préétablies».
Et de poursuivre : «cela illustre à suffisance la communication inefficace, peu convaincante ou quasi-absente pour lutter contre la Covid-19 laissant un boulevard aux personnes s’opposant à la vaccination». Enfin, le Sames a appelé la population sénégalaise au respect des mesures barrières et à l’adhésion massive à la vaccination, en dehors de toutes considérations religieuses, politiques ou idéologiques.