Apporter des réponses collectives au changement climatique, à la pauvreté et aux inégalités ! voila les objectifs que s’est fixé le Groupe de la Banque Mondiale (BM) dans son nouveau Plan d’action. Présentant le document, le président de l’institution financière internationale, David Malpass, estime que la BM doit impérativement aider les pays à intégrer pleinement le climat et le développement.
Le Groupe de la Banque Mondiale a l’impérieux devoir d’aider impérativement les pays à intégrer pleinement le climat et le développement. Destinée à réduire la pauvreté et à faire la promotion d’une prospérité partagée, cette thèse est défendue par David Malpass, président du Groupe de la BM. «Il est également important de les aider à optimiser l’impact des financements climatiques, en réalisant des progrès mesurables sur les moyens d’existence grâce à l’adaptation, et des réductions mesurables des émissions de gaz à effet de serre grâce à l’atténuation», ajoute le patron l’institution de Breton Woods, dans une déclaration rendue publique.
Pour y parvenir, le président du Groupe de la Banque mondiale trouve important d’accroître leurs financements climatiques. Il estime en effet que 35% des financements du Groupe de la Banque mondiale auront des Retombées positives pour le climat en moyenne, au cours des cinq prochaines années ; et 50% des financements climatiques de la Banque mondiale. «BIRD et IDA soutiendront l’adaptation et la résilience. Ces cibles représentent une grande avancée en comparaison aux 26% réalisés en moyenne au cours des exercices 2016 à 2020 et une bien plus grande progression en valeur nominale dans la mesure où le montant total des financements du Groupe de la Banque a également augmenté», indique David Malpass.
A l’en croire, l’institution compte aussi privilégier les résultats et l’impact sur le plan du climat. «Nous nous emploierons à mesurer les résultats et à avoir un véritable impact, en mettant davantage l’accent sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’adaptation et de résilience, avec à l’appui de nouveaux paramètres de mesure», souligne-t-il.
Dans le même sillage, il est prévu aussi d’améliorer les diagnostics climatiques et d’en élargir le champ. David Malpass et son équipe envisagent ainsi de créer une base analytique solide au niveau mondial et à l’échelon des pays, notamment en introduisant de nouveaux rapports nationaux sur le climat et le développement, qui étayeront la préparation et la mise en œuvre des Contributions Déterminées au Niveau National(CDN) et des stratégies à long terme, et qui contribueront aux cadres de partenariat-pays du Groupe de la Banque mondiale. «Nous augmenterons considérablement notre soutien à une transition visant à se départir du charbon dans les pays clients qui sollicitent une assistance en la matière. Surtout, nous chercherons à mobiliser des ressources supplémentaires à grande échelle en appui à cette démarche. Un exemple en est la transition des emplois et des compétences pour les personnes travaillant dans le secteur du charbon. Un autre est l’aide apportée aux pays pour remplacer le charbon par des solutions de substitution abordables, fiables et plus propres dans leurs efforts d’élargissement de l’accès à l’électricité», indique David Malpass.
«ALIGNER NOS FLUX DE FINANCEMENTS SUR LES OBJECTIFS DE L’ACCORD DE PARIS»
A en croire toujours David Malpass, le Groupe de la BM s’est engagé à aligner les flux de financements sur les objectifs de l’Accord de Paris. «Au niveau de la Banque Mondiale, nous comptons aligner toutes nos nouvelles opérations d’ici le 1er juillet 2023. Pour ce qui est d’IFC et de la MIGA, 85 % des nouvelles opérations seront alignées d’ici le 1er juillet 2023 et 100% d’ici le 1er juillet 2025», informe-t-il. La Banque mondiale, de l’avis de son président, a joué un rôle déterminant en aidant les pays à faire face au changement climatique. «Le Groupe a notamment fourni plus de 83 milliards de dollars de financements climatiques au cours des cinq dernières années et atteint le niveau le plus élevé en une seule année en 2020, à savoir 21,4 milliards de dollars. Ce plan nous permettra d’en faire plus, tant du point de vue des financements que de l’impact», affirme le président du Groupe de la BM.
LES PRESTATAIRES AGRÉÉS DE LA SENELEC ÉTALENT LEURS CRAINTES
La modification des procédures de marchés à la Senelec dans le circuit de distribution inquiète les prestataires agréés par ladite société
La modification des procédures de marchés à la Senelec dans le circuit de distribution inquiète les prestataires agréés par ladite société. Ces prestataires, qui ont créé un syndicat, l’ont fait au savoir au Directeur général Pape Demba Bitèye qui s’est montré rassurant.
Depuis quelques semaines, des informations selon lesquelles toute entreprise devant soumissionner un marché au niveau de la Société nationale d’électricité (Senelec) est tenue d’abord d’avoir un chiffre d’affaires de 500 millions Fcfa et une procédure d’appels. Une situation qui risque d’impacter négativement le circuit de distribution, selon le Collectif national des prestataires agréés par la Senelec (Cnpas). Ces derniers, en assemblée générale constitutive de leur syndicat, ont lancé une alerte à l’endroit des autorités étatiques plus particulièrement du Directeur général de la Senelec.
Selon le coordonnateur du Cnpas, Birima Fall, il y a des choses incompréhensibles dans cette affaire de passation des marchés. «Sur les 10 directions qui existent à la Senelec, il y a la Direction de la Distribution (DD) qui nous intéresse le plus. Cette direction travaille dans l’exploitation où on ne peut faire des marchés. Ce qui fait que la DD est obligée de faire appel au prestataire. Lorsqu’un client est dans le noir, va-t-on le laisser dans le noir et attendre que les marchés soient réglés? Je dirais non. On ne peut pas laisser le client et attendre les résultats des appels d’offres. Donc, que les organes de contrôle laissent la Senelec faire travailler ses 8.000 prestataires sur les engagements qu’ils ont pris. Car, au niveau de l’exploitation, les chefs de service ne peuvent pas attendre les appels d’offres. L’urgence ne peut attendre, car c’est le réseau qui dicte sa loi».
Et son chargé de communication Baba Sy d’ajouter : «Nous ne sommes pas d’accord avec les 500 millions Fcfa que l’on agite pour la soumission des marchés. Cela risque de se répercuter dans le circuit de distribution pour la satisfaction des clients.» Les prestataires réclament également des sessions de formation et l’octroi de financements.
A ce propos, Birima Fall invite l’Etat à les assister dans leur travail à travers ses structures de financement comme laDer. «Nous avons entendu le Chef de l’Etat dire qu’il va financer des projets. Nous attendons notre part de ces financements», dit le sieur Fall. Revenant sur les raisons de la création de leur syndicat, ces prestataires agréés de la Senelec indiquent qu’ils veulent regrouper tous les acteurs du secteur autour de l’essentiel. «Avant, on travaillait en rangs dispersés. Et aujourd’hui, nous avons décidé de nous regrouper pour une meilleure prise en charge de nos conditions de travail par la Direction, à travers un partenariat gagnant-gagnant. Nous avons vu les actes posés par le Directeur général Pape Demba Bitèye qui nous rassure. C’est pourquoi, nous comptons travailler en étroite collaboration avec la Direction de la Senelec pour relever le défi.»
PAPE DEMBA BITEYE RASSURE LES PRESTATAIRES
Le Directeur général de la Senelec, interrogé sur les doléances des prestataires, a tenu à les rassurer. Parlant des marchés, Pape Demba Bitèye déclare : «Senelec est une société publique régie par le Code des marchés publics. Ces prestataires sont d’accord sur le principe que l’on ne doit pas faillir à la réglementation en vigueur. Après notre première rencontre avec les prestataires qui m’ont exposé le problème, j’ai tout de suite adressé une correspondance écrite à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Armp) pour leur expliquer les conséquences de cette éventuelle décision. Parce que par exemple, lorsqu’une panne survint la nuit, nous ne pouvons pas faire un appel d’offres pour sélectionner celui qui doit réparer.Nous avons trouvé une alternative. Nous avons un catalogue de prix homologués. Et s’il y a panne, on fait un appel à un prestataire qui est payé sur la base de ce catalogue. Nous avons écrit à l’Armp qui accepté ce catalogue. Et d’ici quelques jours, la Senelec, les prestataires et l’Armp vont s’asseoir autour d’une table pour la matérialisation de cette offre de service et de marché. » S’agissant des doléances relatives aux financements et à la formation, Bitèye s’est montré optimiste. «Il est de notre devoir, si nous voulons faire de Senelec une grande société, de créer autour de l’écosystème des milliers d’emplois. Nous allons créer une base de données pour voir comment les accompagner par la formation mais aussi la remise d’habilitation pour les prestataires, et par le biais des structures de financements comme la Der. Ce qui leur permettra d’acquérir des équipements. D’ailleurs, le centre de formation de la Senelec de Cap des Biches est prêt», a promis Pape Demba Bitèye
Par Daro KANE
PERE NOËL AU PALAIS
En ce 4 avril 2021, célébrant les 61 ans d’indépendance du Sénégal, le président Macky Sall a surtout célébré la jeunesse
«Je vous ai entendu» a trouvé un écho. Mais, plus tôt dans la semaine, avant de s’adresser à ses compatriotes, le Président Macky Sall a été l’invité d’honneur du nouveau Président du Niger, lors de son investiture. Les présidents Alpha Condé et Alassane Ouattara n’ont pas été conviés. Souffriraient-ils du syndrome du 3ème mandat ? Eux qui sollicitent un triplé. Le Mali non plus n’a pas été invité, un coup d’Etat est passé par là. De quoi faire méditer le Président du Sénégal qui a reçu une décoration des mains de son homologue nigérien. Et dans son discours, le Président sortant a rappelé que la Constitution n’a pas été changée depuis son accession au pouvoir et durant les deux mandats consécutifs effectués. Le président sortant laisse donc une Constitution à laquelle il n’aura pas retouchée, à son successeur qui est un ancien alumni de l’UCAD et compte, parmi ses promotionnaires, le ministre Conseiller du Président de la République, El Hadj Kassé.
En ce 4 avril 2021, célébrant les 61 ans d’indépendance du Sénégal, le Président Macky Sall a surtout célébré la jeunesse. L’annonce d’une série de mesures prises par le chef de l’Etat, en faveur de la création d’emplois, de soutien à l’éducation, à la formation, à l’entreprenariat et au financement de projets augure de «lendemains meilleurs».
S’inscrivant dans la continuité du message du 8 mars dernier, suite aux manifestations, le Président de la République annonce également la tenue d’un Conseil présidentiel consacré à la jeunesse. Le recrutement de 5000 enseignants et de 65 000 jeunes donne le tournis des chiffres, auxquels s’ajoutent les 15 000 postes que le secteur privé est invité à créer dans le l’agrobusiness. La démarche reste louable mais essuie déjà des levées de boucliers au regard du nombre de jeunes sur le marché de l’emploi. Le leader de la République des Valeurs, Thierno Alassane SALL, se saisit de la coïncidence de la célébration de l’indépendance du Sénégal avec celle de Pâques pour ironiser et déclarer : «Macky Sall se trompe de saison et confond Pâques et Noël. Plus personne ne croit encore au Père Noël du Palais.» Guy Marius Sagna, pour sa part, déclare : «Le plus grand poisson d’avril n’est pas dit le 1er avril mais le 04 avril au Sénégal.
Le plus grand mensonge qui fait le plus grand mal au Sénégal et aux Sénégalais est celui qui est répété tous les 04 avril depuis 61 ans : le Sénégal est indépendant !» a posté le Coordonnateur de FRAPP-France-Dégage sur sa page Facebook. «Il n’y a surtout pas d’indépendance à fêter. Le Sénégal est un territoire d’outre-mer (TOM) français», soutient l’activiste. Pendant que son ami aspirant Président auquel il a apporté du «ngalax», Ousmane Sonko, a aussi délivré son discours à la nation sur twitter. (À chacun sa tribune ! L’essentiel étant d’être entendu. Aussi !) «4 Avril 2021, occasion nous est encore offerte, par la Grâce de Dieu, de renouveler nos vœux à la Nation entière ainsi que nos prières pour un Sénégal de Paix, de Justice, de Cohésion, de Progrès, mais surtout, de SOUVERAINETÉ.», peut-on lire sur le compte twitter officiel du leader du Pastef. Deux postures opposées, chez deux alliés qui ne se sont peut-être pas concertés.
Guy Marius voudrait-il supprimer la fête de l’Indépendance célébrée le 4 avril accompagné du slogan «Indépendance dégage ?». Retour sur le défilé du 4 avril qui a été annulé, cette année, comme pour l’année dernière, pour cause de pandémie de Covid-19 et mentionné officiellement dans le discours présidentiel. Les manifestations sportives en ce jour de fête ont été tenues.
La traditionnelle course de «mbame» du 4 avril, tenue à Thiès a vu «Adji Sarr» remporter la victoire sur un non moins adversaire célèbre «Ousmane Sonko». Dans le même temps, un combat de lutte a été autorisé également et a réuni des milliers de supporters à l’arène nationale, laissée en souffrance pendant de longs mois. Fort heureusement, les lutteurs, durant les 2 fois 15 minutes et les 10 minutes de prolongation du combat, ont respecté les mesures barrières et surtout la distanciation physique !
Par Alpha THIAM
INSTAURATION DU SERVICE MILITAIRE OBLIGATOIRE
Aujourd’hui, nous devons faire évoluer notre pensée et envisager le service militaire obligatoire comme le ferment de la citoyenneté et le ciment du sentiment d’appartenance à la Grande Nation Sénégalaise.
Excellence, Monsieur le Président de la République,
Le contexte dans lequel vous lisez cette lettre est difficile pour le Sénégal et les Sénégalais, et risque de durer encore plusieurs mois. Dans vos récents discours, vous avez appelé à l’unité de la Nation et à l’apaisement en réponse aux épreuves que nous venons de traverser. Nous pensons que cette unité doit se faire en préservant et en préparant un avenir d’espoir commun, au centre duquel les attentes de la jeunesse doivent être mieux écoutées, prises en compte et valorisées en réponses pertinentes.
Les forces Nouvelles saluent votre réactivité pour la réorientation des priorités autour de la Jeunesse et les ressources exceptionnelles destinées au financement de la première phase de la mise en œuvre du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes.
Excellence, Monsieur le Président de la République, vous le savez comme nous, cette crise sanitaire en cours sans précédent a bouleversé notre société, exacerbé la précarité, renforcé la vulnérabilité des jeunes et creusé les inégalités en laissant apparaitre une réelle fracture sociale. Nos jeunes, sont d’ores et déjà parmi les plus affectés par les conséquences sociales de cette pandémie et de sa fracture sociale : beaucoup d’entre eux ont été concernés par des fermetures d’établissement, d’universités, d’écoles, de non orientation ou n’ont pas pu bénéficier de la continuité éducative ; des milliers d’autres n’ont plus d’accès à la scolarité, à la santé, parfois à l’alimentation ou encore aux loisirs, condition sine qua non de leur épanouissement.
La crise va continuer d’affecter les jeunes dans les temps à venir et encore plus qu’hier, les maux comme « mbeukk mi » immigration clandestine, la délinquance, la drogue, la violence ou le terrorisme risquent de gagner du terrain en raison des conséquences économiques de la pandémie de la COVID-19 etla perte progressive de notre souveraineté et de notre identité culturelle. Cette crise a fini de révéler certaines faiblesses préexistantes et les échecs de beaucoup de responsables en charge des différentes politiques publiques en faveur de la jeunesse.
Paradoxalement, cette crise est aussi une opportunité pour nous transformer, pour nous améliorer. A quelque chose, malheur est bon. A cet égard, après avoir écouté la jeunesse à travers un sondage sur leur sentiment par rapport au service militaire obligatoire (SMO) débouchant sur une formation ou un financement, 92 % des jeunes sondés ont répondu favorablement. Face aux dérives observés ces derniers temps, lors des émeutes, lors des bagarres à l’université Cheikh Anta Diop, face aux dérapages verbaux insistants sur la base de propos ethnicites, d’appels à la violence etc, nous vous demandons de reconsidérer l’adoption d’un service militaire obligatoire (SMO) comme le socle fédérateur de la République du Sénégal. Ces derniers temps, plusieurs voix autorisées au sein des Armées, de la Police, de la Gendarmerie, de la société civile, des quartiers et de nos villages reprennent l’idée du service militaire obligatoire pour la jeunesse sénégalaise et saluent ce dispositif de citoyenneté qui serait une réponse pertinente à plusieurs égards aux problèmes de la jeunesse. Aujourd’hui, nous devons faire évoluer notre pensée et envisager le service militaire obligatoire comme le ferment de la citoyenneté et le ciment du sentiment d’appartenance à la Grande Nation Sénégalaise.
Nous l’étudierons de manière innovante et ajustée à nos besoins sous trois (3) challenges :
1. Le service militaire envisagé comme réponse aux besoins des armées et aux impératifs de cohésion nationale, de citoyenneté et du sentiment d’appartenance à la Grande Nation Sénégalaise.
2. Le service militaire au cœur de la formation et du développement des compétences produisant « 1 jeune, une solution FEP » (Formation, Emploi ou projet financé).
3. Le service militaire comme un dispositif stratégique pour l’émergence et le leadership du Sénégal
1. Le service militaire envisagé comme réponse aux besoins des armées et aux impératifs de cohésion nationale, de citoyenneté et du sentiment d’appartenance à la Grande Nation Sénégalaise. Avec la recrudescence des actes de terrorisme dans la sous-région et dans les pays limitrophes en particulier, nos armées ont un soudain et réel besoin de renforcement en hommes et en équipements. Ces dernières années, nous avons tous noté avec horreur et stupéfaction une forte montée de la violence, des tensions politiques et des velléités séparatistes ou sécessionnistes non encore éteintes au Sénégal.
Dès lors, il devient nécessaire de reconstruire notre commun vouloir de vivre-ensemble et de renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté nationale. Ainsi, le service militaire appelé aussi conscription peut contribuer à rapprocher un peu plus toutes les ethnies du Sénégal, les sénégalais d’ici, de la diaspora et de tous ceux qui aspirent à devenir sénégalais. C’est la solution pertinente pour retrouver et partager ensemble un ADN d’appartenance et de reconnaissance mutuelle dans une seule et même communauté nationale et de frères et de sœurs d’armes. Nous devons envisager le service militaire obligatoire comme un socle fédérateur, gage de mixité sociale et dénominateur commun de tous les jeunes sénégalais quelles que soient leur ethnie, religion, tarikha, croyances, etc. Il est une réponse ferme aux enjeux de la cohésion nationale à laquelle appellent de tous leurs vœux, nos guides religieux de tous bords. Nous sommes convaincus que le service militaire pourrait renforcer notre identité culturelle et rendre insignifiant la perte des valeurs, le rejet de l’unité et rendre inopérants tous les discours ethnicisés aux relents séparatistes ou destructeurs de la Nation Sénégalaise. Nous avons également constaté qu’un peu partout dans les différents continents, le sujet du service militaire obligatoire est redevenu d’actualité. Les pays qui l’avaient abandonné travaillent à sa réintroduction et l’ont remis à l’ordre du jour pour des raisons militaires (politique étrangère) et pour des considérations d’ordre politique et social (politique intérieure). Aujourd’hui pour le Sénégal, nous devons apporter une réponse structurelle à ce qui doit être le creuset de notre identité nationale. Le service militaire serait le point de convergence autour de la République, de ses valeurs et de la citoyenneté.
Ainsi, cette décision audacieuse et pragmatique réduirait le risque terroriste, djihadiste, casserait toute dynamique séparatiste ou communautariste et ressouderait la jeunesse de notre pays. Excellence, Monsieur le Président de la République, il est temps de redonner au Sénégal ses lettres de noblesse, de trouver la grandeur de notre pays en remettant de l’autorité, le goût du travail, le don de soi, l’ordre mais surtout, les valeurs républicaines et souverainistes au sein de notre projet de société. Définitivement, l’adoption du service militaire serait le nouveau ferment de la citoyenneté et le ciment du sentiment d’appartenance à la Nation.
Ainsi, grâce au service militaire, tous les sénégalais disposeraient d’une instruction militaire, sortiraient de l’Armée avec un enseignement de la défense, de la sécurité, de la Patrie, de notre Histoire et constitueraient une réserve renouvelée. Cette convergence d’enjeux et de finalités autour du service fait sens pour le renforcement du sentiment d’appartenance à la Grande Nation Sénégalaise.
2. Le service militaire au cœur de la formation et du développement des compétences produisant « 1 jeune, une solution fEP » (formation, Emploi ou projet financé).
Le service militaire obligatoire s’adapterait à des finalités innovantes et disruptives propres au génie sénégalais et se positionnerait en réponse aux besoins de formation et de développement des compétences de nos compatriotes sur les métiers utiles d’aujourd’hui et les métiers utiles de demain pour le Sénégal. Parmi les initiatives emblématiques adoptées par les Forces nouvelles, figure l’« Infrastructure de la matière grise » (Grey Matter Infrastructure). Elle consiste à privilégier le développement des compétences des acteurs et le renforcement des capacités de la jeunesse pour combler les lacunes en matière institutionnelle, organisationnelle et en ressources humaines. La formation reçue lors du service militaire serait l’école de la 2ième chance tant attendue par bon nombre de nos jeunes pour retrouver espoir dans l’avenir. C’est également une chance inouïe pour l’égalité des chances. « Si vous trouvez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance ! » aurait dit Abraham Lincoln.
Tout comme lui, nous croyons à l’égalité des hommes et à la nécessité de leur offrir une éducation de qualité à tous pour le bonheur de tous en société. En addition à une solide formation militaire structurante, les recrues sortiraient avec un préalable à l’emploi, une formation à un métier et une riche expérience, levant d’office deux contraintes majeures auxquels se heurtent fréquemment les jeunes lors des demandes d’emploi.
Par ce biais, le service militaire doté d’un rôle social, serait un puissant levier de formation et d’insertion pour favoriser l’employabilité des jeunes. En plus, chaque recrue sortirait de l’armée en sachant lire, écrire, compter, utiliser internet et les réseaux sociaux, ce qui permettrait de mieux lutter contre la fracture numérique. D’un autre côté, le service national peut permettre l’acquisition de compétences certifiantes, diplomantes ou qualifiantes, immédiatement valorisables sur le marché du travail. Le service militaire obligatoire produirait grâce au plan « 1 jeune, une solution FEP » (FEP étant l’acronyme de Formation, Emploi ou projet financé) des impacts forts sur les parcours ultérieurs des jeunes sur le marché du travail. Dès lors, il est aisé de comprendre la nécessité d’adopter un véritable « Plan Marshal » pour la jeunesse sur la base du concept « 1 jeune, 1 solution FEP ».
Par ce biais, le service militaire favoriserait l’insertion professionnelle des jeunes grâce à une mesure de discrimination positive. Les jeunes porteurs de projets pourront être accompagnés par des structures d’orientation, de gestion de projet, d’incubateurs de startups pour les coacher et les soutenir grâce à une politique active de RSE pour maximiser leurs chances de réussite. Sur la base de nos prévisions, ce plan « 1 jeune, 1 solution FEP » sera doté d’au moins 1 000 milliards de FCFA en réponse aux préoccupations de formation et de financement de projet de nos jeunes. Ces fonds remboursables s’étaleront sur la période de trois ans pour accompagner 100 000 jeunes par an pour un effectif en service permanent de 300 000 recrues en année pleine affectés au niveau de l’Armée, de la police, de la gendarmerie, des sapeurs militaires, des collectivités territoriales, des entreprises, des coopératives agricoles, des travaux routiers et de de voiries etc.
3. Le service militaire comme un dispositif stratégique pour l’émergence et le Leadership du Sénégal Le service militaire et le challenge de la révolution verte. Excellence, Monsieur le Président de la république, nous pensons que la révolution verte est non seulement possible, mais urgente pour le Sénégal car nous avons les moyens de créer encore plus de valeur ajoutée en transformant directement les productions agricoles et favorisant ainsi, les créations d’emplois pour la jeunesse. Au Sénégal, l’agriculture est considérée comme un secteur moteur de l’économie dans le Plan Sénégal Emergent(PSE) qui sert de cadre de référence des politiques publiques sur la période 2014- 2035. Le Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS) opérationnalise le volet agricole du PSE. Elle constitue la source de revenu de la plupart des ménages ruraux.
Toutefois, il a été principalement caractérisé par forte incertitude liée à une pluviométrie. Ce secteur reste dans une bonne dynamique de performance. Les résultats encourageants obtenus sont en grande partie imputables aux efforts fournis par les autorités à travers le PRACAS qui reste le programme de référence de l’agriculture au Sénégal.
Dès lors, force est de constater que le service militaire serait un accélérateur sur la base d’une stratégie plus ambitieuse avec des objectifs et KPI à réaliser en mode obligation de résultats suivant les spécificités régionales pour atteindre l’autosuffisance alimentaire dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture pour les principaux produits de base et de sécurité alimentaire (sécurité alimentaire riz, mil, mais, sorgo, fonio, arachide, blé, poisson, huile de palme, produits horticoles, manioc, volaille, bétail) les produits au sommet des chaînes de valeur (coton, noix de cajou, fruits à exporter).
La transformation de cette série initiale de chaînes de valeur des produits de base sur toute l’étendue du territoire pourrait ouvrir des marchés d’une valeur de plus de 1 000 milliards cfa par an à l’horizon 2025, en plus d’avoir un impact substantiel sur la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) concernant la réduction de la pauvreté et l’élimination de la famine. Elle nécessiterait avant tout une forte volonté politique et de vrais managers pour piloter la mise en œuvre.
En termes de compétitivités territoriales, le Sénégal prendrait de suite un avantage concurrentiel énorme sur ses voisins avec des champions nationaux dans l’agro business capables de maitriser les prix au consommateur, la quantité et la qualité souhaités. Cette vision commune du service militaire pour la réinvention du Sénégal placerait les jeunes au cœur du projet de développement et favoriserait l’émergence d’un secteur agro-industriel compétitif et pluriel. A terme, une telle démarche devrait contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’amélioration de la croissance économique du Sénégal. Par conséquent, comme moteur de la croissance et de la stabilité économiques au Sénégal, le service militaire constitue un instrument de libération du plein potentiel de notre agriculture et pourra favoriser la transformation des petites exploitations agricoles en entreprises productives et rentables.
Excellence, Monsieur le Président de la République, les benchmarks étudiés nous conforte dans l’idée pour vous dire que c’est de l’ordre du possible. L’Inde y est parvenue sur une période relativement courte. Toutefois, si nous voulons suivre les traces de l’Inde, le Sénégal devrait surmonter un nombre de contraintes bien connues : la faiblesse du réseau routier, le manque d’installation d’entreposage, de capacités d’extension, la problématique de l’eau, des engrais et de financement convenable, pour n’en citer que quelques-unes.
En revanche, lorsque les gouvernements et les entreprises investissent dans l’agriculture, des gains spectaculaires sont possibles. Les expériences vécues, entre autres, en Éthiopie (floriculture), au Kenya (horticulture), au Nigeria (système de wallet mobile ou de portefeuille électronique (orange money – wave – free money sont là pour le Sénégal entre autres alternatives) et de distribution efficace des intrants) et au Rwanda (diverses récoltes) le démontrent amplement.
Pour que la révolution verte devienne une réalité au Sénégal, il est impératif d’accroître la productivité et d’apporter de la valeur ajoutée à travers la transformation sur place de la production agricole. Le Sénégal ne va pas se nourrir lui-même en n’exploitant qu’une petite partie de ses terres arables sur une petite partie de l’année et en ne transformant pas sa production agricole.
Le service militaire et le challenge de la grande muraille verte
Aujourd’hui, on a l’impression que le désert avance encore plus vite, et inexorablement. Les sécheresses qui se succèdent depuis les années 1960 dans la zone sahélienne, la déforestation et le surpâturage en sont les principales causes.
En 2008, l’Union africaine avait décidé de stopper cette avancée grâce à la Grande Muraille verte, un projet qui a pour objectif de restaurer les écosystèmes sahéliens menacés par la désertification. Cette bande de reboisement, large de 15 km et longue de 7 800 km, traverse le continent d’est en ouest, passant par onze pays. Le Sénégal fait partie des pays concernés. Et le service militaire serait le meilleur moyen d’engager la prise en charge de nos objectifs mensuels, de les suivre et de corriger au mois le mois sachant que nous disposerons des effectifs nécessaires pour réaliser cet engagement majeur et servir d’exemple et d’effet d’entrainement aux autres pays concernés. Au Sénégal, ce projet de lutte contre la désertification est loin des ambitions annoncées.
Depuis 2008, dans le nord du Sénégal, moins de 15 000 hectares ont été reboisés sur les 850 000 que le Sénégal s’était fixé de restaurer. Il est temps et il est possible de redonner vie et de recréer nos forêts en faisant du Sénégal le pays le plus vert de l’Afrique de l’Ouest telle doit être notre mission pour les générations futures et lutter contre les déforestations abusives pour du charbon de bois. Ainsi, il est aisé de comprendre, qu’à travers l’élaboration d’un programme visant à autonomiser les jeunes diplômés à chaque stade des chaînes de valeur, cette initiative entend favoriser la création d’emplois pour les jeunes dans le secteur agro-industriel. Ce programme crée des « agripreneurs » en dotant les jeunes de nouvelles compétences, de moyens technologiques et de financement afin de leur permettre de lancer des entreprises agricoles viables et rentables ; celles qui créent des emplois et génèrent des revenus pour eux-mêmes et pour leurs familles. . Notre vision dépasse l’autosuffisance alimentaire car nous devons être plus ambitieux en nous positionnant comme un grenier de l’Afrique avec une posture d’exportateur de denrées alimentaires. Il s’agit très clairement de mettre le Sénégal au sommet des chaînes mondiales de valeur, d’orienter nos produits agricoles vers l’exportation lorsqu’ils ont un avantage comparatif. Le service militaire et le challenge des trois (3) « téméres (500 fcfa)»
Cette politique sur la révolution verte pourrait permettre de réduire le cout de la vie chère et renforcer le pouvoir d’achat des sénégalais, produire du riz pour avoir un sac de 50 kilos à 10 000 fcfa au maximum, produire suffisamment d’arachide pour obtenir le prix du litre d’huile à 500 fcfa maximum et le kilo de sucre à 500 cfa maximum avec du lait de qualité à moindre cout, et l’essence à 500 cfa maximum.
Le service militaire pour le rayonnement de l’Armée sénégalaise dans la sous-région et sur le plan international
Le service militaire obligatoire revêt un fort caractère symbolique. Il permettra au Sénégal de démontrer sa volonté de défense et de s’en assurer lui-même, de défendre les pays de la sous-région également et de participer aux opérations dans la sous-région et à l’international confortant ainsi l’aguerrissement de nos militaires et leur professionnalisme. Des considérations militaires et d’ordre politique et social sont sous-jacents à la nouvelle popularité du service militaire obligatoire. Une introduction semble réaliste vue le niveau d’alerte ou de menaces terroristes au niveau de la sous-région et en particulier pour notre pays. Les récentes émeutes constituent de nouvelles missions dépassant le cadre du maintien de l’ordre et élargissent le champ de compétence et d’intervention des militaires (comme avec le plan de sécurité renforcé sur toute l’étendue du territoire en France Plan Vigipirate, aux USA Homeland security Advisory system).
Le Service militaire aiderait à professionnaliser davantage l’armée sénégalaise en recrutant les meilleurs à l’issue de la période du service. Excellence, Monsieur le Président de la République, nous vous invitons à échanger à nouveau sur la pertinence du service militaire au vu des arguments soulevés. Nous vous invitons à co-construire de manière inclusive, avec vous, l'élaboration d'un ambitieux plan global pour ramener nos jeunes dans le giron de la République, de l’Etat de droit et de nos valeurs ancestrales. Cette vision réinventée d’un Sénégal nouveau, permettrait de ne plus laisser aucun jeune au bord de la route et ferait des jeunes, des citoyens engagés et utiles pour la Nation. Les politiques en faveur de de la jeunesse doivent donner du sens, gagner efficacité et en cohérence via l’approche par les devoirs et les droits. Enfin, l’ambition pour la jeunesse doit s’accompagner d’une action forte sur l’amélioration de la participation des jeunes aux décisions et politiques publiques qui les concernent.
Ainsi, le Sénégal doit engager des mesures innovantes pour que notre société incarne l’égalité des chances et devenir une société plus juste. L’heure est grave et on sent confusément la nécessité de retrouver un socle commun. C’est au Sénégal redevenir une cause, un espoir. Avant que ça ne dégénère pour de bon et que des pyromanes réussissent à nous monter les uns contre les autres. Nous devons adopter une idée directrice au service de l’engagement de la jeunesse et au service de la Nation, faire de nos hommes et de nos femmes, le véritable facteur clé de réussite pour le développement et l’émergence du Sénégal.
Excellence, Monsieur le Président de la République, dans cette période difficile, nous pensons qu’investir pour la jeunesse et l’effectivité de leurs droits et devoirs et affirmer une ambition souveraine et républicaine est un cap qui participerait au renforcement de la cohésion nationale et à l’unité que vous appelez de vos vœux. Nous vous appelons donc, à impulser une véritable politique transversale pour les Droits et obligations de la jeunesse et de la restauration de l’autorité. Il est encore temps de graver des actes forts pour la jeunesse et pour l’avenir du Sénégal, mais il faut agir maintenant pour éviter le pire demain. Il en va de votre Leadership et de celui du Sénégal pour les générations futures. Nous sommes convaincus, comme vous, que notre pays a plus que jamais besoin de réapprendre le « vivre ensemble » et de donner un nouvel élan à la mobilisation de ses citoyens. Comme vous, nous sommes convaincus que le service militaire est une magnifique idée, et qu’il faut le rendre obligatoire pour tous les jeunes sénégalais. Ce service est aujourd’hui plébiscité par les jeunes, les parents, les entreprises, les associations et les collectivités qui pourraient mieux assurer la sécurité des biens et des personnes, pour le reboisement, la reforestation, la surveillance du territoire national, le développement de l’agriculture, de l’élevage, et de nouvelles missions à inventer collectivement au service du Sénégal, au service de la citoyenneté. Comme vous, nous sommes convaincus qu’il faut valoriser ce « Sénégal qui s’engage » et qui innove au service de l’intérêt général. Mais nous sommes également convaincus que vous ne devez pas, que vous ne pouvez pas, à l’aune de cette volonté tout à fait louable, dégrader, voire ne pas considérer cette demande de votre jeunesse en faveur du Service Militaire Obligatoire qui permettrait à des milliers de jeunes sénégalais chaque année de rebondir, de regagner confiance en eux et en la société, d’avoir une seconde chance …
Monsieur le Président, nous savons vos intentions louables et nous savons votre écoute attentive et empathique. Car l’objectif du service militaire est de permettre à tous les jeunes sénégalais, à une étape de leur vie, à servir la collectivité et à réapprendre le « bien vivre ensemble » dans le respect des différences, des territoires, des ethnies, des croyances et des origines. Que ce service soit l’un des éléments fondateurs de ce Nouveau « Sénégal bou bess » que nous avons à co-construire ensemble. Le dispositif du service militaire serait une extraordinaire réponse pour la jeunesse. Le Sénégal en a besoin et nous savons compter sur vous. Veuillez recevoir, Excellence, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
KEEMTAAN GI - «Ay dóor la ! !»*
Dire que l’on sort d’un état de catastrophe sanitaire sans qu’on ait réussi à mettre l’ennemi invisible hors d’état de nuire ! Ce alors pourtant qu’on nous promet des lendemains difficiles face à une hypothétique troisième vague. En tout cas, notre indépendance a été célébrée dans la sobriété. Mais bien avant, des verrous avaient sauté dans les villes de Matam, Podor et Kaolack avec l’onction d’inconscients ministres de la République. Ceux-là mêmes qui viendront nous causer d’une situation catastrophique quand les médecins seront à la peine. Une arène nationale pleine à craquer où l’on se fiche du respect des gestes barrières. Personne ne s’en émeut. Pas en tout cas le Chef, pas le premier flic du pays encore moins le ministre de la Santé qui auraient dû tirer la sonnette d’alarme. Mais rien ! Nous n’avons pas à nous affoler. 1054 morts, ce n’est pas beaucoup. Et pendant que l’on pensait en avoir fini avec les rassemblements, les femmes de l’armée mexicaine occupaient hier l’Arène nationale pour une cérémonie de… remobilisation. Depuis les derniers évènements qui ont fait vaciller le pouvoir, ils sont sortis de leurs trous avec le mot « remobilisation » à la bouche. Pour faire quoi et contre qui ? Et puis, qu’est-ce que ça va changer le pays ? Face à une crise sanitaire qui a rendu notre économie moribonde, surtout pour un pays qui vit de l’aide internationale et où tout est urgence, la seule remobilisation qui vaille serait de se retrousser les manches. Travailler, encore travailler. C’est mieux que cette comédie insipide que l’on nous joue depuis quelques semaines et où l’on jette des millions à des miséreux. Objectif, leurrer le Chef, le mettre dans l’illusion que son peuple le porte dans le cœur. Nous sommes tentés de lui dire que tout est supercherie. Ces messieurs et dames sont en train de le berner. «Ay dóor la ! !» *Supercherie ! KACCOOR BI
MOBILISATION REPUBLICAINE LES FEMMES DERRIÈRE NDEYE SALLY DIOP DIENG
L’arène nationale a accueilli un grand combat politique. Avec comme arme la mobilisation, le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants Ndèye Sally Diop Dieng, en compagnie de ses collègues ministres ainsi que des ténors de la coalition Benno Book Yaakaar ont reçu le soutien de leurs partisans venus d’horizons différents. Dans l’objectif de renouveler leur confiance au président Macky Sall, Abdoulaye Timbo, premier magistrat de la ville de Pikine, Aminata Lô du Haut Conseil des collectivités territoriales, Awa Niang, deuxième questeur à l’Assemblée nationale ont à l’unanimité axé leurs discours sur les différentes réalisations du Président et assuré à leur leader leur fidélité ainsi que celle de leurs militants. Avec à ses côtés les ministres Mbaye Ndiaye, Matar Ba, Abdou Karim Sall, ainsi que quelques directeurs généraux notamment Aboubacar Sadikh Bèye du Port autonome de Dakar, l’ancien ministre de l’Economie Amadou Bâ disparu des radars depuis un certain temps a reçu l’honneur de s’exprimer à la place du ministre de la Famille hôte de cet événement. Se disant satisfait de la mobilisation des femmes de Benno, le ténor des Parcelles Assainies a profité de l’occasion pour faire le plaidoyer des jeunes auprès du Président Macky Sall. Selon lui la jeunesse est un des piliers les plus importants du P.S.E. Donc, il est indispensable de se tourner vers une meilleure politique économique touchant cette couche de la population importante à plus d’un titre.
RECEMENT LIBERE DE PRISON, ABASS FALL DE PASTEF REÇOIT LE MARABOUT DE SONKO
Libéré récemment de prison, Abass Fall, le coordonnateur à Dakar du parti Pastef, a reçu hier une visite de courtoisie de la part de Serigne Abdou Mbacké, marabout de son mentor politique, Ousmane Sonko. Selon le patron des Patriotes à Dakar, ce déplacement effectué par le guide religieux de Darou Mouhty jusque dans la capitale, était motivé par la cause humanitaire et sociale empruntée par ce dernier. « C’est dans cet élan de compassion et de solidarité à mon égard et à celui de tous les patriotes ayant subi des arrestations, a-t-il informé, que le saint homme est venu me rendre visite. Et il n’a cessé d’œuvrer dans le bon sens depuis que cette affaire a commencé à prendre de l’ampleur. Car avant même notre arrestation, Serigne Abdou Mbacké fut le premier à informer le Khalife général des mouride de ce qui se tramait à Dakar. C’est ainsi que ce dernier a jugé nécessaire d’initier une médiation pour apaiser la situation », a indiqué Abass Fall, avant de témoigner son affection au guide religieux.
SEDHIOU - LES BANANIERS DU VILLAGE DE SIBANA RESPIRENT ENFIN
Les populations du village de Sibana, dans le département de Goudomp, région de Sédhiou, viennent de pousser un ouf de soulagement agricole. A travers une action sociale, les producteurs de bananes de cette localité ont bénéficié d’une unité de production d’engrais et de gaz bio. Un appui inédit présenté comme le fruit d’un partenariat entre Acess- SBG et la fédération des bananeraies de la commune de Simbandi Balante, au cœur du Pakao. Au cours de l’inauguration de ce joyau, les populations de cette contrée meurtrie par le conflit casamançais n’ont pas manqué de réaffirmer leurs problèmes chroniques d’accès à l’eau et à l’électricité. Venu assister à la cérémonie, Almamy Sagna, le DG de l’Upeb a fait savoir que cette action sociale est le fruit d’un long processus. « Il y a de cela un peu plus d’un an, avant la Covid-19, l’USAID Access avait un projet porté sur l’eau et l’assainissement. Le changement de comportement nous avait poussés à venir apporter des solutions au niveau d’une fédération de producteurs de bananes qui compte 500 membres dans la zone sud, dans la région de Sédhiou. C’est pour cela que nous sommes venus rencontrer la population pour mieux comprendre ses besoins et voir quelle solution, nous pouvons lui apporter », a expliqué M Sagna, chef de l’Unité de production d’engrais bio.
TROIS CANDIDATS POUR LE CROISSANT LUNAIRE L’IMAM LES 3 CANDIDATS OUMAR DIÈNE BOUDE LA MÉDIATION D’ ANTOINE DIOM
Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (CUIS) rencontre, aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diom, pour la création d’un comité provisoire pour l’observation du croissant lunaire à l’approche du ramadan. Cette rencontre se fera avec les trois candidats à la présidence de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (Conacoc). En effet, depuis le décès de l’imam Mourchid Ahmed Iyane Thiam, la Conacoc n’a pas encore désigné un nouveau président. Imam Oumar Diène, qui s’est autoproclamé président, est désavoué par les membres du bureau de la Conacoc. Et sur la liste des candidats au poste figurent son actuel coordonnateur Imam Bouchra Dièye et Abdou Cissé Ndiguène. Par ailleurs, une médiation a été entamée par le CUIS dirigé par Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Amin. Les trois candidats ont rendez-vous ce mardi avec le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome pour discuter de cet objectif qui consiste à la création d’un comité provisoire pour l’observation du croissant lunaire à l’approche du ramadan. Seulement voilà, Antoine Diome ne pourra pas obtenir la présence de l’imam Oumar Diène qui a décidé d’aller plutôt à la Police pour s’enquérir de son dossier de plainte pour agression contre sa personne. MEURTRE A THIÈS Abdou Fall a été tué lors d’une bagarre dans la soirée du 4 avril au quartier Médina Fall. Son meurtrier a pris la fuite après avoir commis son acte et reste introuvable. Depuis la levée du couvre-feu et des mesures édictées par l’État, les agressions et les meurtres se multiplient, le dernier en date ayant été celui perpétré dans la soirée du 4 avril. Âgé d’une trentaine d’années, Abdou Fall a été tué à Thiès. Après une rude bagarre, L. Guèye a surpris de dos Abdou Fall, alors qu’on les avait séparés, en lui assénant deux coups de couteau. Le présumé meurtrier, qui a pris la fuite, reste introuvable et est depuis lors recherché par la police.
COURSE MBAAM A THIES 50 ÂNES POUR CINQ COMPÉTIONS
L’édition 2021 de la course des ânes a vécu ce 04 avril, à Thiès, avec cinq compétitions, à l’hippodrome Ndiaw Macodou Diop. L’évènement organisé chaque année pour la célébration de la fête d’indépendance contribue à la décrispation sociale. L’initiateur de cette célèbre course d’ânes, l’artiste Ibrahima Ngom dit Sanokho, avec la commission d’organisation, dit avoir préparé cette année la fête sur 3 semaines seulement plutôt que sur 2 à 3 mois habituellement. La course s’est tenue avec deux grands changements cette année : elle a eu lieu le dimanche 04 avril au lieu du 03 comme d’habitude, et l’entrée était gratuite sous la seule condition du respect des mesures barrières. A l’occasion, M. Sanokho a remercié toutes les autorités civiles, politiques et militaires, en particulier le Gouverneur qui, en plus de l’autorisation accordée, a offert des moyens de poser et respecter un bon protocole sanitaire. Par rapport aux sponsors habituels et bonnes volontés, il dit avoir sollicité en particulier les ministres Dr Pape Amadou Ndiaye et Yankhoba Diattara, ainsi que l’ASPAE qui défend les ânes et d’autres responsables politiques. Le sponsor leader a été Boundao Pro, la fille de feue Amy Balla Tall. Cette année, compte tenu du contexte de la crise sanitaire, 50 ânes ont été en lice au lieu de 100 habituellement. La sécurité était assurée par la police tandis que les sapeurs-pompiers et la Croix-Rouge veillaient au grain côté sanitaire. Sanokho renseigne qu’il y avait une prise en charge totale des animaux et de leurs propriétaires pour le repas.
Emmitouflé dans un grand boubou « sabador » noir assorti d’un bonnet de la même couleur, un foulard rouge-blanc négligemment jeté autour du cou, Ibra Awa Ka dégage la forme, malgré le siècle qu’il a déjà vécu
Emmitouflé dans un grand boubou « sabador » noir assorti d’un bonnet de la même couleur, un foulard rouge-blanc négligemment jeté autour du cou, Ibra Awa Ka dégage la forme, malgré le siècle qu’il a déjà vécu. Sourire aux lèvres, il reçoit ses hôtes avec toute l’hospitalité qui sied.
Cet ancien combattant, fils de cultivateur a 103 ans. Mais, officiellement, il en a 99 ans. Il a vu le jour à Dendiel, village situé dans le département de Louga. Reconnu bon pour service armé le 18 octobre 1944 par la commission mobile de recrutement du cercle de Linguère, il a été classé à la première portion de la classe 1944.
Affecté au détachement de renfort numéro 32, il a été embarqué sur Marrakech le 23 avril 1945 à destination pour Marseille. Ce fils de cultivateur a servi en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale pour aider la France. Il y a fait trois mois avant de rentrer au bercail. Depuis, il court derrière ses indemnités, vainement. En ce 4 avril, marquant le 61e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté nationale, Ibra Awa Ka rouvre son cahier souvenirs pour partager ses moments vécus dans l’armée sénégalaise.
Son engagement dans l’armée, son voyage en France, sa rencontre avec Léopold Sédar Senghor, Ibra Awa Ka se souvient de tout. Mais, aujourd’hui, s’il y a une chose qui lui tient à cœur, c’est qu’on lui paie ses indemnités pour ne pas dire sa pension. Selon lui, c’est un droit qu’on lui prive sans raison.