L’analyse faite sur le manque d’indépendance de la justice n’est pas partagée par le secrétaire général du ministre de la Justice.
Pour Aïssé Gassama Tall, les juges ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi dans l’exercice de leur fonction. «Il faut comprendre que la mobilité fonctionnelle des magistrats répond à la fois à un besoin de justice et d’équité dans la gestion de leur carrière. Il est donc nécessaire de trouver un équilibre permettant de préserver à la fois le principe de l’inamovibilité et le besoin d’une gestion juste des ressources humaines de la justice.
S’agissant des magistrats du parquet, ils sont sous l’autorité du ministre de la Justice», avance-t-elle. Il est donc normal, ajoute-t-elle, «qu’un gouvernement qui porte une politique pénale, qui la défend devant la représentation nationale, puisse l’appliquer, sous la direction du ministre de la Justice, par l’organe des Procureurs généraux. Pour autant, l’existence d’un lien entre le ministère public et le ministère de la Justice suppos-et-elle forcément une accointance avec le pouvoir politique ? Ce serait à l’évidence faire peu de cas du professionnalisme des magistrats, notamment ceux du parquet».
Selon toujours, la représentante du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, «depuis son accession à la souveraineté internationale, le Sénégal s’est évertué à consacrer dans ses textes constitutionnels et législatifs la séparation des pouvoirs et à garantir l’indépendance du pouvoir judicaire. La Constitution du Sénégal dispose, dans son article que le pouvoir judicaire est indépendant du pouvoir législatif et exécutif».
Selon toujours le secrétaire général du ministère de la Justice, la justice contient les garanties intrinsèques de nature à permettre à tout magistrat qui le souhaite d’assumer son indépendance. Elle ajoute, par ailleurs, qu’elle est avant tout une question de responsabilité individuelle. «Il faut éviter de faire avec les lois ce qu’on peut faire avec les mœurs», peste-t-elle.
En la matière, renchérit, Aïssa Gassama Tall, le Sénégal est allé plus loin que beaucoup de vieilles démocraties en consacrant un pouvoir judiciaire. Selon elle, «ce lien, souvent présenté de façon caricaturale, mériterait d’être mieux compris eu égard notamment à l’option prise depuis un certain temps consistant pour la chancellerie à ne pas agresser des institutions individuelles du ministère public». Elle conclut en soutenant qu’il n’est pas compréhensible d’accorder aux magistrats le droit de se syndiquer et de faire une grève.
A l’en croire, la volonté du gouvernement est de consolider l’indépendance de la Justice et de renforcer la transparence dans le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.
«QUAND NOUS AVONS UNE JUSTICE FAIBLE, IL FAUT CRAINDRE POUR LES ASSISES DE NOTRE PROPRE ETAT»
Il faut une justice forte pour assoir un Etat fort. L’avis est du fondateur d’Afrikajom center, Alioune Tine. Il a pris part à l’atelier de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), sur l’indépendance de la justice.
Il faut une justice forte pour assoir un Etat fort. L’avis est du fondateur d’Afrikajom center, Alioune Tine. Il a pris part à l’atelier de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), sur l’indépendance de la justice.
«Nous venons de sortir d’une crise dont la violence est inédite dans l’histoire politique du Sénégal. Mais, quand on examine les sources profondes de cette crise, c’est pratiquement l’incapacités de nos institutions à réguler la violence et surtout la violence politique. Parmi les déclencheurs de cette crise, c’est une perception que la justice n’est pas indépendante, une perception très forte d’injustice parmi les gens. Et, aux termes de cette crise, organiser un séminaire de cette nature, c’est apporter la meilleure réponse, de mon point de vue, pour proposer un traitement de ce que nous appelons :«Les pathologies de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits humains».
Parce que c’est faire preuve d’une grande capacité de résilience et faire montre que nous pouvons rebondir. Ici, avec les propositions concrètes qui ont été faites concernant la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, avec les propositions concrètes qui ont été faites sur le statut du Procureur de la République, nous ne sommes plus dans le temps des propositions, mais dans le temps du réel, de l’invention du réel, c'est-à-dire de la possibilité d’avoir une autre justice plus indépendante. Parce que le problème que nous avons, on parle effectivement de modernisation de la justice, mais c’est la modernisation de notre Etat, de l’Etat de droit parce que nous savons que quand nous avons une justice faible (je sais parce que je travaille au Mali), c’est qu’il faut craindre pour les assises de notre propre Etat. Si la justice est défaillante, nous pouvons avoir un Etat défaillant. Si chaque segment va l’envoiler au niveau du ministère de la justice, également au niveau du président de la République parce que c’est par lui qu’on peut passer pour effectivement avoir la réalisation des propositions très concrètes qui sont faites pour avoir une justice indépendante, une justice impartiale et également pour frayer le chemin d’un véritable Etat de droit que toute le monde appelle de ses vœux. On n’a jamais parlé autant Etat de droit ces temps-ci. Il n’y a pas d’Etat de droit s’il n’y a pas une justice indépendante.»
LE PROCUREUR ALIOU NDAO SE LIVRE
Il est revenu entre autres, sur les récentes manifestations, les sorties du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Antoine Félix Diome, le troisième mandat du président Macky Sall et son limogeage de la Crei.
L’ancien procureur auprès de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Aliou Ndao, a accordé un entretien à la presse hier, jeudi 25 mars, lors de l’atelier de réflexion de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) sur l’indépendance de la justice. Il est revenu entre autres, sur les récentes manifestations, les sorties du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Antoine Félix Diome, le troisième mandat du président Macky Sall et son limogeage de la Crei.
«IL Y A UN REEL PROBLEME DE CONFIANCE ENTRE LA JUSTICE ET LES JUSTICIABLES»
«Nous traversons une des pires crises de notre histoire. De mémoire, cette justice n’en est jamais aussi attaquée, vilipendée et discréditée que lors de ces évènements malheureux. C’est la première fois que des attaques physiques portant sur des juridictions ont lieu au Sénégal. Quand j’ai vu l’image de la salle d’audience du Tribunal de grande instance (Tgi) de Diourbel brûlée, ça m’a fait beaucoup mal mais, comme on le dit, «il n’y a jamais de fumée sans feu» et comme l’ont dit certains, «il y a un réel problème de confiance entre la justice et les justiciables». C’est faire preuve de cécité que d’essayer de nier ça ! Lors du dernier symposium, on parlait de malaise au sein de la magistrature malheureusement, certains hauts magistrats qui étaient présents, avaient essayé de nier l’existence de ce malaise. Maintenant, on n’est plus au stade du malaise, on est au stade de la crise. A force de se bander les yeux, de refuser de regarder la réalité, la situation s’enfonce davantage. Donc, il est temps que les acteurs de la justice eux-mêmes ouvrent les yeux pour se rendre compte de la situation dans laquelle est la justice actuellement. La crise de confiance qui existait déjà entre la justice et les justiciables s’est davantage aggravée. Et le reproche récurrent qui est fait à la justice, est que dans le traitement de certains dossiers importants intéressant le pouvoir exécutif. La justice n’a pas su jouer pleinement son devoir d’indépendance à l’endroit de ce dernier. A vrai dire, ce reproche est le plus souvent fondé. Il arrive que la justice manque à son devoir d’indépendance, mais pas toute. Au quotidien, il y a au moins une centaine de dossiers qui sont traités dans les juridictions en toute indépendance, sérénité et en toute impartialité. Mais comme l’avait dit la dernière fois lors du symposium Assane Dioma Ndiaye, «ce sont les 5% de dossiers qui font sortir les policiers, les chars de combat et qui voient les grenades lacrymogènes lancées». Donc, ce sont les 5% là qui constituent qu’on le veuille ou non, la figure de la justice parce que c’est dans ces dossiers qu’on attend de la justice une attitude digne par rapport à l’attente du justiciable. A mon humble avis, certes le pouvoir exécutif s’obstine dans son refus d’apporter les réformes nécessaires pour consolider de manière définitive une indépendance réelle de la justice, certes ce pouvoir exécutif en la personne du président de la République et de son ministre de la justice usent et abusent de leur pouvoir de nomination sur des magistrats pour faire toute velléité d’indépendance de la part de ces derniers mais, il faut reconnaitre que la faute incombe également à certains magistrats qui soit, pour obtenir une promotion, soit pour faire conserver un «bon poste», jouent le jeu de l’exécutif et contribuent ainsi à ternir l’image de cette justice. L’Ums se doit de les identifier et de les dénoncer ouvertement».
RETIRER AU GARDE DES SCEAUX SON POUVOIR DE PROPOSITION DE NOMINATION
«Il me semble impérieux de retirer au Garde des Sceaux ce pouvoir de proposition de nomination pour le confier à un organe indépendant qui sera chargé de recevoir les appels à candidature des magistrats et de les soumettre au Conseil supérieur de la magistrature. On voit régulièrement des ministres donner des instructions de non poursuites à des magistrats du parquet qui les exécutent. Ce qui est tout à fait illégal. Restituer les magistrats du parquet leur indépendance dans le cadre de la mise en mouvement et de l’exercice de l’action publique».
LES PREALABLES D’UNE JUSTICE INDEPENDANTE
«A mon humble avis, pour arriver à une indépendance réelle de la justice, il faut obligatoirement atteindre les quatre objectifs suivants : premièrement l’indépendance de l’autonomie budgétaire de la justice à l’image du pouvoir législatif. On ne peut pas comprendre que le juge, un pouvoir indépendant ; et que ces moyens soient déterminés par le pouvoir exécutif. Autrement, c’est le pouvoir exécutif qui donne aux juges les moyens. Donc, il y a une dépendance budgétaire de la justice à l’égard du pouvoir exécutif. C’est vraiment inadmissible à mon avis. Deuxième objectif : il me semble nécessaire de retirer au ministre de la justice son pouvoir dans la gestion de la carrière des magistrats parce que tous les problèmes viennent de là. Tous les problèmes viennent du pouvoir de proposition de nomination des magistrats à cause du ministre de la justice. Troisièmement : accorder aux magistrats le droit de se syndiquer. On ne peut pas comprendre que toutes les corporations de cette justice puissent se syndiquer et que les magistrats soient face à une interdiction d’aller vers une syndicalisation. Au Mali, les magistrats sont syndiqués, au Burkina Faso les magistrats sont syndiqués, pourquoi pas le Sénégal ? Enfin : réformer en profondeur le conseil supérieur de la magistrature».
ANTOINE FELIX DIOME ET MOI
«C’est quelqu’un avec qui j’ai travaillé avant la Crei. Il était sous ma direction quand j’étais au parquet général. Il venait me voir quand il avait des difficultés. Il me prenait comme son propre grand frère. Il me disait des choses qu’il ne disait pas à son père. On avait des liens très proches. Je lui souhaite bon vent en lui demandant de faire beaucoup d’attention aux politiques. Qu’il évite que ces derniers ne le mettent dans le gouffre parce qu’il a sa carrière de magistrat devant lui. Donc, il a intérêt à faire beaucoup d’attention. Je lui demande d’améliorer sa communication. Depuis qu’il est à ce poste de ministre de l’intérieur, sa communication est calamiteuse. Il s’adresse mal aux Sénégalais. Or, un ministre de l’intérieur est au-devant de la scène et quand quelqu’un est mis audevant la scène, il doit savoir parler. Il doit faire attention parce que le régime de Macky Sall va bientôt finir. Tout le monde sait que Macky Sall n’a pas droit à un troisième mandat. Lui-même le sait. La constitution est claire. Nul n’a le droit d’avoir deux mandats consécutifs. Donc, que Antoine (Félix Diome, Ndlr) fasse attention. Macky Sall n’a que trois ans qui lui reste au pouvoir. Qu’il ne le mette pas dans des situations difficiles. Il est un politicien et il peut sortir facilement de cette situation. Ceux qui soutiennent le contraire sont avec lui et ils ne lui disent que ce qui lui plait. Ils sont de mauvais conseillers. Un bon conseiller, c’est celui qui va dire à Macky Sall qu’il n’est pas meilleur que les 16 millions de Sénégalais, c’est le bon Dieu qui a voulu qu’il soit Président et la constitution prévoit deux mandats. Je lui conseille de respecter ces deux mandats et de partir».
L’AFFAIRE SONKO
«A la justice de faire sereinement de manière impartiale son travail ! Si ce qu’on reproche à Ousmane Sonko est établi, qu’on le traduise en justice. S’il y a des preuves qui sont apportées, que les juges prennent la décision qui convient. S’il n’y a rien qu’on le laisse partir. Mais si le juge est convaincu qu’il y a des éléments qu’on le renvoie en jugement en toute impartialité sans subir de pression ni d’un bord ni de l’autre».
SOUPÇONS D’ECARTER UN ADVERSAIRE POLITIQUE
«Il y a des risques. On a vu l’affaire Khalifa Sall, celle de Karim Wade. Toujours c’est avec l’actuel régime et ce n’est pas normal qu’il ait des soupçons d’intention d’écarter un adversaire politique. On l’a vu, il y a des risques mais, est ce que c’était ça, je ne peux pas m’avancer sur ce terrain».
LE DROIT N’A PAS ETE DIT DANS CES DEUX AFFAIRES ?
Pas que le droit n’a pas été dit. Le droit et la morale ne sont pas la même chose. Le droit et l’équité ce ne sont pas la même chose. Le droit c’est ce qui est dans le code pénal et le code de procédure pénale.
Le juge apprécie en fonction ce qui est contenue dans les dispositions pénales et applique la loi. Donc, le droit a été dit parce le droit est contenu dans la loi. Maintenant, la décision rendue est fondée légalement et basée sur des textes. On ne peut pas faire un reproche à ces décisions en se basant sur le plan légal. Sur le plan du droit, on a absolument rien à reprocher parce que c’est fondé sur des textes. Maintenant, on peut discuter sur le plan politique, dénigrer la décision sur le plan politique et épiloguer sur l’opportunité». LA CREI ? «On aurait dû laisser la Crei de faire son travail. C’est une institution qui est bonne dans nos pays sous-développés parce que l’infraction de l’enrichissement illicite n’est pas mauvaise. Parce que dans nos pays, les tenants du pouvoir ont l’habitude de faire des actes de prévarications sur les ressources publiques. Et de moins en moins on voit des actes de détournement de deniers publics mais on crée des stratagèmes pour piller les caisses en laissant une apparence de légalité. Donc, la meilleure manière de savoir que les tenants des deniers publics sont en train de dilapider ces deniers c’est de voir leur patrimoine».
LA MANIERE DONT VOUS AVEZ QUITTE LA CREI, DEMIS EN PLEIN AUDIENCE, DEPUIS LORS VOUS NE VOUS ETES PAS PRONONCE SUR LA QUESTION. AVEC LE RECUL, QUELLE LECTURE VOUS EN FAITES ?
Je peux revenir sur cette parenthèse pour dire simplement qu’elle est la preuve du mépris que le pouvoir exécutif à l’endroit du pouvoir judiciaire. Je n’en ai jamais parlé et je n’en parle pas avec rancœur. Ce n’est pas pour régler des comptes mais cela révèle du mépris que le pouvoir exécutif à l’endroit du pouvoir judiciaire. Comment peut-on relever un procureur en pleine audience ? Parce que simplement le procureur était en train de faire son travail correctement. Donc, cela est révélateur d’un manque d’indépendance et du peu de respect que le pouvoir exécutif a, à l’endroit du pouvoir judiciaire. Le pouvoir exécutif n’a aucun respect pour le pouvoir judicaire. Le pouvoir exécutif ne veut pas d’une justice indépendante. Les tenants du pouvoir ont peur d’une justice indépendante».
LES FEMMES UN PEU MOINS SUSCEPTIBLES DE MOURIR DU COVID QUE LES HOMMES
Les cas d’infections et de décès liés au virus qui concernent les femmes représentent une proportion légèrement inférieure en comparaison de ceux se rapportant aux hommes, apprend-on de l'OMS
Les cas d’infections et de décès liés au Covid-19 qui concernent les femmes représentent une proportion légèrement inférieure en comparaison de ceux se rapportant aux hommes, apprend-on de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui vient de publier à ce sujet une ’’analyse préliminaire’’ de la situation de 28 pays africains dont le Sénégal.
Cette analyse révèle que bien que la gent féminine représente environ 41 % des cas de Covid-19 dans les pays concernés, un taux variant de 31 % au Niger à plus de 57 % en Afrique du Sud, "les femmes sont un peu moins susceptibles de mourir de la Covid-19 que les hommes". L’analyse publiée sur le site de l’OMS se base sur des données épidémiologiques spécifiques fournies par les pays concernés et qui sont relatives au sexe des patients Covid.
Le rapport souligne qu’en Côte d’Ivoire, par exemple, le taux de létalité est de 0,4% pour les femmes contre 0,5 % pour les hommes, tandis qu’en République démocratique du Congo, il est de 2,2 % contre 2,7 %, et de 0,1 % contre 0,5 % aux Seychelles.
Les femmes représentent 54% des infections des agents de santé, contre 71 % aux Seychelles, 64 % en Eswantini et 55% en Côte d’Ivoire, indique ce rapport, selon lequel plus de 95.000 agents de santé au total ont été infectés par le Covid-19 en Afrique. Des statistiques à mettre en rapport avec le fait que les femmes représentent une grande partie du personnel de santé, ce qui les expose à un risque plus élevé d’infection, soulignent les auteurs de l’étude.
Concernant la région Afrique de l’OMS, des analyses supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les facteurs à l’origine de la disparité des infections entre les hommes et les femmes, relèvent-ils. Cependant, certaines études ont suggéré que des facteurs biologiques, comportementaux ou sociaux pourraient être responsables de cette situation.
D’autres études rapportent que les hommes sont beaucoup plus susceptibles de souffrir des effets graves de la Covid-19 et plus susceptibles d’avoir des conditions préexistantes, ce qui explique le taux de mortalité légèrement inférieur observé chez les femmes.
Cependant, la pandémie et les mesures de confinement strictes initiales telles que les verrouillages, les restrictions de mouvement et les fermetures d’écoles ont accentué les vulnérabilités auxquelles sont confrontées les femmes et les filles, selon le texte.
"Les répliques de la pandémie de Covid-19 sur les femmes et les filles ont été profondes, laissant de nombreuses personnes aux prises avec des risques accrus pour leur santé et leur sécurité", a déclaré le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique docteur Matshidiso Moeti.
"Notre réponse doit aller au-delà des aspects cliniques de la pandémie et s’attaquer aux crises cachées qui risquent d’avoir des effets à long terme sur les vies et les moyens de subsistance", ajoute-t-elle dans des propos cités dans cette étude.
"La pandémie accentuant les difficultés d’accès aux services de santé essentiels, une analyse préliminaire de l’OMS dans 22 pays a révélé que 10 pays faisaient état d’une augmentation des décès maternels, les plus fortes augmentations étant signalées aux Comores, au Mali, au Sénégal et en Afrique du Sud entre février et juillet 2020, par rapport à la même période en 2019", révèle-t-elle.
Neuf des 22 pays ont signalé une baisse des naissances dans les établissements de santé et une augmentation des complications liées aux avortements, ajoute-t-on de même source.
L’UMS FAIT LE PROCES DU SYSTEME JUDICIAIRE
Suite aux récentes manifestations qui, selon beaucoup d’observateurs, ont eu comme facteurs déclencheurs, entre autres, un manque de confiance à la justice, l’Union des magistrats sénégalais (Ums), a tenu hier, jeudi 25 mars, un atelier de réflexion
L’Union des magistrats sénégalais (Ums) a tenu hier, jeudi 25 mars, un atelier de réflexion sur l’indépendance de la justice. Son président, Souleymane Téliko, en a profité pour revenir sur les faits qui constituent un blocage à la bonne marche de l’institution judiciaire.
Suite aux récentes manifestations qui, selon beaucoup d’observateurs, ont eu comme facteurs déclencheurs, entre autres, un manque de confiance à la justice, l’Union des magistrats sénégalais (Ums), a tenu hier, jeudi 25 mars, un atelier de réflexion sur le thème : «Etat de droit et indépendance de la justice, enjeux et perspectives de réformes». Une occasion pour les magistrats, entre autres participants au séminaire, de passer au peigne fin, les maux qui entravent la bonne marche de l’institution judiciaire. Pour le président de l’Ums, Souleymane Téliko, «le service public de la justice peut, certes, souffrir de dysfonctionnements liés au manque d'équipements, de locaux ou de personnel ; il n'en perdra pas pour autant, nécessairement, sa crédibilité. Mais, dès lors que, aux yeux du public, elle donne l'impression de manquer d’impartialité ou d'indépendance, la Justice perd une bonne partie de ce qui fait sa force : la confiance des justiciables».
Parlant toujours des manquements notés dans le fonctionnement de la justice, le président de l’Ums estime que «le diagnostic, fait par les acteurs de la justice et qui est régulièrement conforté par la pratique judiciaire, révèle que la subordination à l'autorité politique, sans distinction entre attributions administratives et judiciaires, fait peser sur cette entité et, par ricochet, sur la justice toute entière ; un soupçon permanent de collusion et d'instrumentalisation, préjudiciable à l’image et à l'autorité du Pouvoir judiciaire».
Revenant sur le Conseil supérieur de la magistrature (Csm), il trouve que sa réforme semble plus que jamais nécessaire, au regard de l’inadéquation entre la mission qui lui est assignée et ses règles d’organisation, de composition et de fonctionnement. «Le paradoxe du Csm, qui est aussi son principal handicap, c’est qu'il est chapeauté et piloté par celui-là même dont il est censé limiter l'influence», tonne-t-il. L’heure est donc venue, poursuit-il, «de procéder à un changement de paradigme, à travers, entre autres mesures, l’autonomisation du Csm et l’instauration de la procédure d’Appel à candidatures, qui permettront à cet organe d’assumer sa mission, au mieux des intérêts de la justice et des justiciables».
Mieux, ajoute Souleymane Téliko, «sans une indépendance garantie et assumée, la justice perd en crédibilité et en autorité». Le président de l’Ums est d’avis que ce n’est pas la force qui fait la justice mais, plutôt, la justice qui fait la force. Par conséquent, soutient-il, «travailler à préserver ce lien primordial de confiance constitue un devoir pour chacun de nous. Un devoir qui incombe en premier lieu aux acteurs de la justice qui doivent adopter, en toute circonstance, une posture de neutralité et incarner la figure de tiers impartial et désintéressé, aux décideurs et responsables de tous bords qui doivent tout mettre en œuvre pour préserver la respectabilité de l’institution judiciaire et, le cas échéant, l’ajuster aux standards modernes d'une justice indépendante et impartiale».
Pour Souleymane Téliko, les pouvoirs du ministre de la Justice sont exorbitants et ne cadrent pas avec l’indépendance de la justice. Pour lui, parler de l’indépendance de la justice, revient à mettre en place un système indépendant et de faire en sorte qu’aucun pouvoir ne puisse s’immiscer dans le traitement des affaires judiciaires. Le magistrat d’ajouter que le principal problème est le manque d’autonomie. Il soutient dans ce sens que c’est le Garde des Sceaux, ministre de la Justice qui décide de l’avancement des magistrats selon des critères qu’il a lui-même définis. L’exécutif quant à lui, déplace les magistrats à sa guise. Le défi majeur à la réforme de la justice est l’absence de volonté politique.
DENI DE LA JUSTICE : Le résultat d’une faillite de la culture d’Etat
Le magistrat Moustapha Fall, en assurant la modération des échanges, hier jeudi, lors de l’atelier de l’Ums, a estimé que la situation de la justice va de mal en pis et ce, depuis les deux alternances, à savoir en début des années 2000. Il y a un manque de culture d’Etat dans la gestion de l’institution judiciaire, ce qui ne fût pas le cas sous les régimes socialistes d’Abdou Diouf et du président Léopold Sédar Senghor. Et, prévient-il, si cette tendance continue, en lieu et place d’une quête d’indépendance, on assistera à la décadence complète de la justice, avec comme conséquences, des juges attaqués par les citoyens. Ce qui s’est passé dans les affaires Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade en est un exemple illustratif. Et pourtant, peste-t-il, «la situation devrait être toute autre car, la justice sénégalaise regorge de magistrats de valeurs. Les dossiers qui polluent l’image de la justice ne sont qu’une infime partie des affaires traitées par les Tribunaux». Il parle de «dossiers fast track», en référence aux affaires Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade c’est-à-dire des affaires vidées à la hâte. Moustapha Fall trouve que l’heure est venue pour que des actions soient entreprises afin que la donne soit changée. Car, «la réforme ne doit pas être laissée à l’exécutif qui n’a pas d’intérêt à ce que le changement ait lieu», dit-il. «La justice est gérée à la façon des partis politiques», fustige-t-il. Avant de poursuivre en s’opposant au fait que des décisions de justice, qui ont tout l’air d’une négociation ou d’une injonction, soient connues d’avance par le public, avant même qu’elles ne soient rendues. Il cite, en exemple, les libérations qui ont lieu ces derniers temps, avec le relâchement de citoyens qui ont été détenus dans le cadre du dossier Ousmane Sonko/Adji Sarr.
L’avis du magistrat est partagé par Me Amadou Aly Kane de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), qui confirme qu’il y a désormais un défaut de la culture d'Etat dans les affaires judiciaires, une chose imperceptible sous les l’ère socialiste. Même si une influence avait eu lieu, elle était masquée et ne pouvait être sentie facilement, contrairement à ce qui se passe présentement avec l'immixtion de l’exécutif qui se fait sentir même sur la place publique. Pour lui, le fait que les gens n'ont pas confiance en la justice ne fait que déboucher sur des crises. Pis, ajoute l'avocat, on ne sait même plus celui qui est le garant du pouvoir judiciaire actuellement.
Pour Senguane Senghor de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho), la critique à l'encontre de la justice vient même des prisons où des détenus déplorent en fréquence une liberté accordé à un compair bénéficiaire d'un soutien de taille. Birahim Seck du Forum civil, trouve que l'absence du sentiment d'indépendance de la justice n'est que synonyme de dangers aussi bien pour les justiciables que les acteurs judiciaires eux-mêmes. La partialité de la justice fait fuir les investisseurs et augmente le chômage des jeunes, analyse-t-il. Il préconise que la pression soit maintenue afin que la donne soit changée. Seydi Gassama, de la section sénégalaise Amnesty international trouve que «réduire les dernières manifestations au chômage des jeunes, est une lecture suicidaire. Elles ne traduisent dit-il qu'une absence de confiance des sénégalais en la justice».
REFORME DE LA JUSTICE : Les exigences des magistrats
Eu égard à toutes les complaintes portées sur la justice, les magistrats exigent que des mesures soient prises. Les propositions sont contenues dans la Déclaration finale de l’atelier d’hier, jeudi 25 mars, sur l’indépendance de la justice. Ils exigent désormais une proposition de nomination par le Conseil supérieur de la magistrature (Csm). Ils souhaitent également la nomination aux grades et fonctions après avis de la Commission d’évaluation installée au sein du Csm, sur la base de critères objectifs prédéterminés et transparents. La doléance des magistrats, c’est également la nomination aux fonctions et emplois, principalement à titre de titulaire. Ils exigent le recours exceptionnel à l’intérim, strictement limité aux nécessités de service dument motivées, justifiées et constatées par le Csm. Parmi les exigences, on note aussi la demande de nomination par décret des juges d’instruction. Il y a aussi la désignation du juge d’instruction après avis conforme du Président de la Juridiction. L’interdiction des injonctions individuelles au parquet, la mise en place d’un juge des libertés et de la détention et la fixation de l’âge de la retraite à 68 ans pour tous pour mettre fin à la discrimination sont d’autres requêtes soulevées. Revenant sur le Conseil supérieur de la magistrature (Csm), il est demandé son érection en organe autonome en matière financière et en ressources humaines, chargé de la carrière des magistrats et de la garantie de leur indépendance. Mieux, sa présidence devra aussi être assurée par le Premier Président de la Cour Suprême et la Vice-présidence devra revenir au Procureur général près de la Cour Suprême. L’autre doléance c’est aussi le relèvement significatif du nombre des magistrats membres élus, l’ouverture du Csm à d’autres professions indépendantes, la restauration du pouvoir judiciaire dans la hiérarchie protocolaire institutionnelle et l’instauration d’un système d’appel à candidature pour les postes de responsabilité
Par Abdoulaye THIAM
SOUVERAINETÉ CONFISQUÉE
Les élections locales ont été encore reportées. Pour la troisième fois. Inédit ! Pis, personne ne sait quand est ce qu’elles se tiendront. La fin justifiant les moyens, l’organisation d’élections à date échue n’est plus considérée comme une priorité
Les élections locales ont été encore reportées. Pour la troisième fois. Inédit ! Pis, personne ne sait quand est ce qu’elles se tiendront. Conséquences : les 554 communes que compte le Sénégal vont continuer à être administrées par des élus jouissant de la légalité. Certes ! Mais qui n’auront aucune légitimité, parce qu’ils ne sont plus sûrs qu’ils bénéficient toujours de la confiance du peuple, seul souverain.
Faudrait-il le rappeler que la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par la voie référendaire ou par la voie de ses représentants. Hélas, depuis deux ans, la classe politique sénégalaise a décidé de confisquer cette souveraineté en arguant son incapacité à aller aux élections sous des prétextes plus que fallacieux d’audit du fichier électoral et/ou de révision du processus électoral. Une pratique devenue courante dans notre pays sans jamais démontrer sa fiabilité encore moins sa sincérité.
A l’instar de plusieurs pays africains, le Sénégal s’est juste engouffré dans un copier-coller qui coûte des centaines de millions au contribuable avec des recommandations généralistes qui finissent souvent à la corbeille. N’est ce pas c’est avec le même fichier ou presque que Macky Sall a remporté la Présidentielle de 2012 devant Abdoulaye Wade ? Ce dernier avait fait de même face à Abdou Diouf en 2000. La bataille devrait donc être ailleurs. Notamment l’inscription massive sur les listes électorales ; l’assurance du retrait des cartes. Mais aussi et surtout la suppression ou la révision du parrainage. Même s’il s’est avéré un «mal nécessaire» qui a évité au Sénégal un désordre électoral comme ce fut le cas lors des Législatives du 30 juillet 2017.
Pour la première fois, le Conseil Constitutionnel avait permis aux électeurs de «violer» le code électoral en choisissant 5 sur les 47 listes en compétition. Une pléthore de liste qui arrangeait quand même le régime en place qui a su profiter du mode scrutin (majoritaire ou raw kaddu) au niveau départemental pour remporter la mise. Toutefois, il savait pertinemment que la multiplication des candidats -qu’il avait pourtant favorisé lors des Législatives, en parrainant certains-, allait lui être fatale pour la Présidentielle. D’où, l’utilisation à fond d’un tamis pour ne retenir que cinq candidats. La suite est connue. Le résultat étant atteint, il fallait alors lancer le dialogue national et/ou politique, avec la bénédiction de l’opposition et de la société civile. Le régime ne pouvait espérer mieux. Mais depuis, on assiste à un quiproquo qui se traduit par d’interminables blocages.
Les différents protagonistes se rejettent la responsabilité. Quant aux élus, aussi bien de l’opposition que du pouvoir, ils se frottent les mains avec un bonus qui leur permet de jouir tranquillement de leurs avantages. Jusqu’à l’aliénation des terres avec la complicité de l’autorité déconcentrée. Finalement, tout le monde y trouve son compte. Sauf bien sûr le peuple qui assiste impuissant à la confiscation de sa souveraineté. Ainsi, on continue de jouer avec la loi et le droit qui ne servent plus à assainir les mœurs politiques encore à consolider les acquis démocratiques. Au contraire ! La fin justifiant les moyens, l’organisation d’élections à date échue n’est plus considérée comme une priorité absolue. On peut même se permettre d’outrepasser ses compétences. Me Abdoulaye Wade avait pris comme prétexte les dégâts causés par les pluies diluviennes ayant débouché sur son plan Jaxaay, pour proroger les mandats des députés. Macky Sall lui, n’a pas eu à recourir à un cas de force majeure, pour reporter les Locales.
La culture de la démission n’existant pas, non plus, depuis le départ de Talla Sylla de l’Hémicycle, les élus locaux peuvent rester au pouvoir jusqu’en 2024. Si on en croit aux confidences de Me El Hadji Diouf. Tout le monde est coupable. Mais personne n’est responsable.
KEEMTAAN GI - HIC ET NUNC !
Hic et nunc ! C’est devenu un impératif. Il faut sauver la Justice sénégalaise. La libérer des mains de l’Exécutif qui fait des juges des marionnettes dont il tire les ficelles pour « tuer » ceux qui dérangent. L’unanimité n’étant pas de ce monde, on peut dire sans risque d’être démenti que beaucoup — sinon la plupart — de nos compatriotes pensent que notre chère justice est ligotée. Le « Ndeup » des magistrats tenu hier est révélateur du grand mal qui ronge ce pouvoir aux ordres. Des carriéristes, prêts à vendre leur liberté pour des fonctions et des sinécures, la chahutent cette justice. Et quand l’un d’eux tente de se débarrasser de ses chaines, le Prince a toujours sa façon de le mettre au trou. C’est se taire où se démettre. Même en plein procès, quand on essaie de prendre des libertés, le Chef peut vous renvoyer sur fond d’humiliation. L’immixtion des politiques dans le travail des magistrats est flagrante et dégradante. Karim Wade et Khalifa Sall ont été condamnés parce que c’était la volonté de l’Exécutif. Sonko allait connaitre le même sort, si le peuple avait laissé les juges aux ordres du prince le mener à l’abattoir. Le réquisitoire (même tardif) de l’ancien procureur de la Cour de répression de l'enrichissement illicite constitue la preuve de l’ingérence inadmissible de l’Exécutif dans des dossiers politiques. Et après avoir actionné sa justice, ils viennent toujours insulter notre intelligence en parlant d’une séparation des pouvoirs qui n’existe que dans leur tête. Il est interdit de toucher à leurs amis ou à ceux qui ont fait serment de soutenir le Chef et se ranger derrière lui. Lui-même avoue mettre des dossiers sous le coude ou quand la stabilité du pays en dépend. Hérésie, hérésie !! Il est impératif de réconcilier le peuple avec sa Justice. Lui donner des gages qu’elle est là pour tout le monde et non pas pour éliminer ceux qui ne pensent pas comme le Chef et son clan. Tout le monde y gagnerait ! KACCOOR BI
« SWEET BEAUTE » A SACRE-CŒUR LE SALON DEVIENT UN SITE…TOURISTIQUE
Depuis l’éclatement de l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko, le salon « Sweet Beauté» est devenu aujourd’hui le site ou l’endroit le plus visité du Sénégal. Situé à Sacré-Cœur 3-Vdn à Dakar, le salon « Sweet Beauté» attire de nombreux curieux venus de toutes les localités du pays : élèves, étudiants, marchands ambulants, blogueurs, chauffeurs de taxi, activistes et autres Sénégalais lambda font discrètement des incursions devant le salon pour faire des « selfies ». Autrement dit se prendre en photo en guise de souvenirs touristiques du genre « Bilahi, j’y étais ! » et autres « J’ai vu le salon « Sweet Beauté » de Sonko et Adji Sarr » racontent ces « touristes » avec des photos. Mieux, « Le Témoin » quotidien a également constaté que mêmes des journalistes de la presse étrangère de passage à Dakar ont eu à visiter le salon pour prendre quelques images d’illustration ou photos d’archives. « Certains curieux viennent juste se faire photographier devant le salon « Sweet Beauté » ou se faire filmer devant l’enseigne. Parce qu’ils ne peuvent pas accéder à l’intérieur du célèbre salon qui a fait le tour du monde » explique un voisin du quartier. A ce rythme, « Le Témoin » quotidien jure que le salon « Sweet Beauté » risque d’être classé patrimoine mondial de la…Résistance. Et si les propriétaires en faisaient un musée avec entrée payante ? Et même devanture payante d’ailleurs car quiconque voudrait se faire photographier devant l’enseigne devrait payer une somme forfaitaire. De quoi permettre à Ndèye Khady Ndiaye, la brave propriétaire du salon, de refaire sa vie vu que la mauvaise publicité faite autour de son établissement a fait fuir tous les clients !
CESSEZ-LE-FEU BIRAME SOULEYE DIOP ET ABASS FALL LIBERES
Décidément ! L’Etat et l’opposition ne comptent pas violer le cessez-le-feu ou « cessez-la-manif » signé ou juré devant le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké Serigne Touba. Un pacte pour la paix sociale et politique dans notre pays. Après la libération de Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Clédor Sène, c’est au tour de l’administrateur du «Pastef», Birame Souleye Diop et du coordonnateur de «Pastef» Dakar, Abass Fall de bénéficier d’une liberté provisoire. Hier, ils ont été libérés et lâchés dans la nature comme des oiseaux de bon augure. Rappelons-le, ces derniers avaient été arrêtés et poursuivis pour association de malfaiteurs, complicité de diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs entre autres « crimes ». En effet, l’inénarrable procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, avait « criminalisé » les dossiers de tout ce monde dans l’intention de les retenir en prison le plus longtemps possible. Hélas pour lui, c’était oublier que telle n’était pas la volonté de Dieu. Et du peuple sénégalais, du reste.
PARIFOOT NOCTURNES
Le chiffre d’affaires de la société Bet Premier, propriétaire des boutiques et kiosques « Parifoot » s’est envolé malgré la pandémie, atteignant dans notre pays la somme astronomique de 68 milliards de francs. Un miracle alors que tous les autres secteurs de notre économie — sauf les télécoms — se sont effondrés. Eh bien, cette excellente performance s’explique en partie par le fait que le « Parifoot » n’a pas connu les rigueurs du confinement. Ou, plutôt, des petits malins — des enfants surtout — ont trouvé le moyen de le contourner ce confinement. En effet, quand le début du couvre-feu était fixé à 21 h ou 22H, ces parieurs impénitents se faisaient tout simplement enfermer dans les salles de jeux où ils s’adonnaient à leur passion jusqu’au petit matin. Conséquence, les affaires ont marché à plein régime pour les propriétaires du « Parifoot » — et le Trésor public — avec les résultats que l’on sait !
G5 SAHEL LA CONTRIBUTION FINANCIERE DE MACKY SALL SALUEE
Hier, jeudi, la Conférence des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a décidé de confier la présidence de la Commission de l’Union au candidat proposé par le Sénégal. « La nomination des membres de la Commission, sur proposition des Chefs d’Etat et de Gouvernement interviendra au plus tard le 1er mai 2021 » précise le communiqué ayant sanctionné la 22e session ordinaire des chefs d’Etat. Sous la présidence d’Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa. A l’issue des travaux, les chefs d’Etat ont rendu « un vibrant hommage » au président Ouattara, à la tête de cette instance depuis 5 ans.Ils ont, à l’unanimité, désigné le président du Faso, Rock-Marc Christian Kaboré, comme nouveau président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement. Dans le communiqué final, la Conférence déclare noter « avec satisfaction le rapport de la Commission de l’Uemoa sur la situation de la Covid19 dans l’Union et adopte les principales recommandations relatives à la facilitation de la circulation transfrontalière des personnes et des biens ». A cet égard, elle a fixé « à cinq (05) jours, à compter de la date de prélèvement de l’échantillon, la durée de validité des tests de dépistage à l’entrée et au départ des aéroports des Etats membres ».
G5 SAHEL LA CONTRIBUTION FINANCIERE DE MACKY SALL SALUEE (BIS)
La Conférence qui a décidé « de la reconnaissance mutuelle des résultats des tests COVID 19 réalisés par les structures nationales habilitées » a fixé à vingt-cinq mille (25.000) cfa, le coût du test de dépistage de la Covid19 pour les voyageurs utilisant le transport aérien à compter de Mai 2021. Elle a encouragé « la réouverture progressive des frontières terrestres dans le respect des exigences sanitaires requises ». En temps opportun, le coût du test de dépistage de la Covid-19 sera fixé cinq mille (5 000) cfa pour les voyageurs utilisant les voies terrestres. Dans le cadre du financement de la lutte contre l’insécurité du G5 Sahel, la Conférence a salué la contribution des pays membres notamment du Burkina, du Mali, du Niger, du Sénégal à hauteur de 1 milliards cfa chacun et celle de la Côte d’Ivoire à hauteur de 2 milliards cfa selon le communiqué final. «LICI rEW mI» L'émission « Lici Rew Mi » de la radio Top Fm reçoit, ce samedi 27 mars, Alassane Ba War, Responsable Apr Djiddah Thiaroye Kao. Membre de la CCR Pikine. Coordonnateur du mouvement And Defar Djiddah Thiaroye Kao. Initiateur de la Plateforme Nationale ARE- APR. Vous pouvez suivre l'émission sur la bande 97.8. Vous pouvez également participer à l'émission en composant directement le 88 628 81 81 ou Facebook top fm Dakar97.8 L’émission, animée par Seydina Alioune GUEYE, est également disponible sur www.topfmdakar.com. A ne pas rater…