Dakar, 5 juil (APS) - Les inquiétudes de Macky Sall face à une troisième vague de coronavirus et d’autres préoccupations soulevées par le chef de l’Etat aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence sont en exergue dans les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
’’Spectre de la troisième vague de Covid-19, Macky Sall sonne l’alerte’’, selon Sud Quotidien. ’’Le président de la République est formel : Cette dernière poussée épidémique qui correspond à ce qu’on appelle la troisième vague risque d’être un peu difficile pour le continent’’, rapporte Sud.
La troisième vague de la pandémie du nouveau coronavirus qui touche l’Afrique depuis quelques semaines risque d’être ’’un peu difficile’’ pour le continent, a alerté, dimanche, le président sénégalais.
’’Cette dernière poussée épidémique qui correspond à ce qu’on appelle la troisième vague risque d’être un peu difficile pour le continent à cause du variant delta et compte tenu aussi du relâchement’’, a dit Macky Sall qui s’exprimait par visio-conférence aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France) organisées par le Cercle des économistes.
Dans son intervention, Macky Sall a évoqué la problématique de la vaccination, soulignant que malgré les efforts de l’initiative Covax, le programme qui vise à garantir une distribution équitable des sérums à travers le monde, ’’les grands pays ont pratiqué un nationalisme vaccinal’’.
Le chef de l’Etat a aussi indiqué que la juste rémunération des ressources naturelles, la justice fiscale, le changement de la gouvernance mondiale et des règles financières, etc, seront au cœur du ’’mandat’’ du chef de l’Etat sénégalais à la tête de l’Union africaine, à partir de janvier.
A propos de ce rebond de contaminations, le quotidien Kritik note que ’’Macky Sall maudit le variant Delta’’.
Vox Populi se fait écho de cette alerte de Macky Sall : ’’La troisième vague risque d’être un peu difficile’’.
’’Alors que le variant Delta alimente une nouvelle vague africaine du coronavirus, les cas ont explosé au Sénégal ces dernières heures. Entre samedi et dimanche, le Sénégal a détecté 341 cas positifs’’, écrit Libération.
Tribune note un niveau de contaminations ’’très élevé ces dernières semaines’’ et affiche à sa Une : ‘’Une troisième vague de Covid-19 menace le Sénégal’’. ‘’341 contaminations en deux jours, 4 décès (…)’’, signale la publication.
Enquête s’intéresse au ‘’pass vaccinal européen’’ et parle de ‘’la grande discrimination’’.
’’Entré en vigueur, le 1er juillet dernier, le pass sanitaire européen soulève des vagues de contestations dans certains pays producteurs ou consommateurs des vaccins comme Astrazeneca/Inde ou Sinopharm. Reconnus par l’OMS, ces vaccins ne sont pas homologués par l’Agence européenne du médicament (EMA)’’, explique le journal.
Abordant l’intervention du chef de l’Etat aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, Le Quotidien affiche à sa Une : ‘’Le coup de sang de Macky Sall’’.
’’Les pays développés ne sont pas solidaires des pays pauvres dans la lutte contre la Covid-19. C’est le sentiment de Macky Sall (…). Le président de la République a dénoncé le +nationalisme vaccinal+ des grandes puissances’’, écrit le journal.
Selon L’As, ’’Macky Sall assène ses vérités aux occidentaux’’.
’’Taxé de préfet de la France par ses détracteurs qui se réclament panafricanistes, Macky Sall a profité des Rencontres économiques d’Aix-en –Provence (…) pour montrer sans doute à la face du monde qu’il a le panafricanisme dans le sang’’, souligne la publication.
Dans des propos rapportés par Le Soleil, le chef de l’Etat déclare : ’’Si l’impôt est payé là où la richesse est produite, l’Afrique n’aura pas besoin d’aide’’.
’’Covid-19, droits de tirages spéciaux, emploi des jeunes, l’Afrique dans la gouvernance mondiale….Invité aux 21emes rencontres d’Aix…., le président sénégalais est revenu sur les grandes questions du moment, réitérant son plaidoyer en faveur d’une prise en compte des intérêts de l’Afrique dans la relance économique post-Covid-19’’, écrit le journal.
191 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET 1 DÉCÈS DÉCLARÉS
Le document parvenu à l’APS indique que 87 parmi les nouvelles infections étaient des cas contacts suivis par les services sanitaires, les 104 autres étant issus de la transmission communautaire
Dakar, 5 juil (APS) – La tendance haussière des nouvelles infections de Covid-19 s’est confirmée lundi avec l’annonce par les autorités sanitaires de 191 cas supplémentaires de contamination et un nouveau décès enregistrés au cours des dernières 24 heures.
Ces nouvelles contaminations ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur un échantillon de 1.817 individus correspondant à un taux de positivité de 10, 51 %, rapporte notamment le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans son bulletin épidémiologique quotidien.
Le document parvenu à l’APS indique que 87 parmi les nouvelles infections étaient des cas contacts suivis par les services sanitaires, les 104 autres étant issus de la transmission communautaire.
Parmi les infections de source méconnue des autorités sanitaires, 100 ont été localisés dans la région de Dakar et 4 dans d’autres localités du pays, précisément à Matam (2), Mbirkilane (1) et Ziguinchor (1), souligne le document.
Dans le même temps, 90 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, alors que 16 autres dans un état grave ont été placés en réanimation dans les structures dédiées à la prise en charge de cette forme grave.
Le Sénégal a officiellement déclaré 43.959 cas positifs de Covid-19 depuis l’apparition de la maladie sur son territoire. Parmi les personnes ayant contracté le virus, 41.773 ont depuis recouvré la santé et 1.175 en sont mortes.
A ce jour, 1.010 patients sont encore suivis à domicile ou pris en charge dans les différents centres de traitement épidémiologique du pays, d’après les données officielles du ministère de la Santé.
Sur le front de la vaccination, 549.768 personnes ont au moins reçu une dose de vaccin plus de quatre mois après le lancement de la campagne nationale.
Logiquement, le passeport le plus puissant devrait être le plus cher... Mais pas en Afrique où les passeports les moins puissants valent parfois trois fois le smig du pays
Logiquement, le passeport le plus puissant devrait être le plus cher... Mais pas en Afrique où les passeports les moins puissants valent parfois trois fois le smig du pays
Christian Ungruhe et Sine Agergaard
LE SORT PRECAIRE DES FOOTBALLEURS AFRICAINS EN EUROPE APRES LEUR ULTIME MATCH
Pensez à votre ancien joueur de football préféré en Europe. Vous vous souvenez probablement de ses buts magnifiques, de ses arrêts incroyables, de son esprit de combativité. Que fait-il maintenant? Qu’est-ce qu’il est devenu?
Christian Ungruhe et Sine Agergaard |
Publication 05/07/2021
Pensez à votre ancien joueur de football préféré en Europe. Vous vous souvenez probablement de ses buts magnifiques, de ses arrêts incroyables, de son esprit de combativité. Que fait-il maintenant? Qu’est-ce qu’il est devenu? Il est entraîneur ou agent de joueurs? Peut-être commentateur sportif? Pensez maintenant à votre ancien joueur de football préféré qui a émigré d’un pays africain pour jouer en Europe. Le fait de l’évoquer vous renvoie probablement à ces mêmes images de jeu fantastique. Mais que fait-il à présent? Vous l’ignorez? N’essayez pas de tricher en disant qu’il s’agit de George Weah, lauréat du Ballon d’Or en 1995 et aujourd’hui président du Liberia. En fait, à l’exception de quelques parcours post-professionnels remarquables, nous savons rarement où se trouvent aujourd’hui les anciens footballeurs africains qui ont joué en Europe –- que ce soit à l’issue d’une carrière complète sur le terrain ou qu’ils aient dû cesser de jouer en tant que professionnels prématurément. Pourquoi est-ce le cas ? Nous avons mené différentes études pour tenter d’y voir plus clair.
EXCLUSION STRUCTURELLE
Tout d’abord, seuls quelques joueurs migrants africains restent dans le milieu du football européen en tant qu’entraîneurs ou à des postes administratifs. Parmi les plus connus, citons Mário Wilson, originaire du Mozambique, qui a passé la majeure partie de sa carrière au Portugal puis a entraîné le SL Benfica, qui a remporté le championnat portugais en 1976. Il y a également Michael Emenalo du Nigeria, qui a été directeur technique du FC Chelsea et de l’AS Monaco après avoir joué pour diverses équipes aux États-Unis, en Europe et en Israël. Plus récemment, l’ancien international nigérian devenu entraîneur, Ndubuisi Egbo, a permis au FK Tirana de remporter le titre de champion d’Albanie lors de la saison 2019/20, tandis que Mbaye Leye, un ancien international sénégalais, a été nommé nouvel entraîneur principal du Standard Liège en décembre 2020.
Mis à part ces exceptions, d’anciens footballeurs africains sont, par contre, devenus entraîneurs ou agents de joueurs, ou alors se sont mis à travailler dans le secteur du football après leur retour en Afrique, même si leur plan initial était de rester en Europe et d’y gagner leur vie après leur carrière de footballeur. Compte tenu de l’impact des joueurs africains dans le football européen, non seulement c’est étonnant, mais c’est assurément un gâchis de talents dans le domaine de l’encadrement pour ce secteur.
Le joueur, Raheem Sterling, et l’universitaire, Paul Campbell, ont récemment mis en évidence les inégalités structurelles qui empêchent les anciens joueurs noirs d’accéder à des postes d’entraîneur ou d’administrateur dans le football européen. En effet, si les footballeurs noirs représentent 30% des joueurs de la Premier League anglaise, mais seulement 1% des managers, l’exclusion structurelle des joueurs noirs est manifeste. Les postes d’entraîneurs dans le football professionnel européen sont évidemment limités et la concurrence est rude. Qu’advient-il, cependant, de la majorité des joueurs africains et comment évoluent-ils après une carrière sur le terrain ? Les réponses à ces questions sont décevantes. Hormis la poignée de célébrités du football, nos recherches démontrent que la majorité des joueurs professionnels africains évoluant en Europe sont vraiment mal préparés à leur nouveau parcours professionnel; ils font donc face à des défis sociaux et économiques dès que leur carrière de joueur prend fin pour un motif ou un autre. Ces obstacles ne sont pas le fait du hasard. Ils sont le prolongement des divers risques pris par de nombreux joueurs africains, au cours de leur carrière internationale, sans oublier les périodes d’incertitude et de privations traversées.
UNE ETUDE DE CAS
Interrogé dans le cadre de notre étude, Ibrahim (un pseudonyme) est l’illustration parfaite de la réalité concernant les épreuves endurées par les joueurs africains à tous les niveaux de jeu en Europe. Il est parti pour le Danemark en tant que jeune talent prometteur nigérian de 18 ans et a signé un contrat avec un club en devenir. Malgré son talent, il n’a jamais réussi à percer. Au cours de sa carrière, Ibrahim a souffert d’une maladie récurrente et d’une grave blessure. La plupart de ses contrats n’ont pas été renouvelés et il a souvent changé de club, passant la majeure partie de sa carrière dans les divisions inférieures du pays avec des salaires minimes à la clé, environ 2 000 dollars bruts par mois.
À la suite d’une deuxième blessure au genou et à la résiliation de son contrat, il n’a pas pu trouver de nouveau club. Après huit ans passés dans ce pays, il lui a fallu entamer une réflexion sur sa vie après le football. Bien qu’ayant à peine plus de 25 ans et même s’il ne comptait pas abandonner son rêve de devenir un footballeur professionnel, il ne pouvait pas se permettre de s’entraîner exclusivement pour se remettre à niveau, tout en cherchant un nouveau club. Il avait peu d’alternatives. Il se souvient : «Je voulais juste travailler. Je voulais juste gagner de l’argent, mais je n’avais pas fait d’études. Comment survivre alors ?» Puisqu’il avait droit aux prestations sociales, les autorités municipales danoises ont requis d’autres qualifications et ont, néanmoins, parrainé sa formation pour devenir aide-soignant. Il a obtenu son diplôme au terme d’une formation de 14 mois ; il travaille aujourd’hui à plein temps comme infirmier auxiliaire dans le secteur des soins aux personnes âgées, un emploi plutôt mal rémunéré, qui présente des difficultés spécifiques à surmonter, en raison des blessures qu’il a subies. L’histoire d’Ibrahim n’est pas unique. En général, les footballeurs africains évoluant en Europe forment un groupe particulièrement vulnérable d’athlètes professionnels. Plus que d’autres, ils sont affectés par des rémunérations insuffisantes et des contrats de courte durée et font fréquemment face à des contraintes économiques.
INVESTIR DANS L’AVENIR
Même si tous les footballeurs professionnels doivent constamment livrer de bonnes performances, les joueurs africains sont soumis à une pression particulière. Pour eux, obtenir un contrat mieux payé ou plus durable est souvent un besoin existentiel pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille en Afrique. Pour éviter l’échec en Europe et la honte de rentrer au pays les mains vides, les joueurs africains ont tendance à se consacrer exclusivement à leur carrière de joueur professionnel. Rares sont ceux qui ont le temps, les moyens, les connaissances et les relations indispensables à la préparation d’une carrière en dehors du football.
Au Danemark comme dans d’autres pays scandinaves, les joueurs locaux, au contraire, bénéficient souvent d’un soutien leur permettant d’envisager une autre carrière professionnelle, par exemple, grâce à la possibilité de mener à bien deux carrières en combinant le football professionnel avec des études ou une formation professionnelle. Les joueurs africains en sont souvent exclus en raison d’un manque généralisé de qualifications requises ou des compétences linguistiques nécessaires pour intégrer les programmes éducatifs en Europe. Par ailleurs, les clubs européens se montrent peu disposés à offrir des cours ou une formation professionnelle adéquate. Cela serait, sans doute, à l’encontre de leur approche coût-bénéfice visant à recruter de grands talents africains à des prix relativement bas.
Plusieurs personnes ayant participé à nos recherches travaillent en tant qu’aides-soignants, tout comme Ibrahim, dans le secteur des soins aux personnes âgées ou alors comme préposés au l’entretien ou livreurs. Bien que ces emplois leur garantissent des moyens de subsistance immédiats, ils s’accompagnent de conditions de travail difficiles. Plusieurs personnes ayant participé à nos recherches travaillent comme aides-soignants, tout comme Ibrahim, dans le secteur des soins aux personnes âgées ou alors comme préposés au l’entretien ou livreurs. Bien que ces emplois leur garantissent des moyens de subsistance immédiats, ils s’accompagnent de conditions de travail difficiles.
Ainsi, compte tenu des contraintes structurelles liées au football européen, de l’accès limité à l’instruction, des salaires plutôt bas, des contrats de courte durée et de la nécessité de se concentrer presque exclusivement sur leurs performances sportives, bon nombre d’entre eux finissent dans la précarité. Après une carrière de footballeur, les possibilités d’ascension sociale sont rares – peu importe que l’on soit connu pour ses beaux buts, ses arrêts incroyables ou son formidable esprit de combativité.
(theconversation.com)
AUTEURS Christian Ungruhe (Research fellow, Erasmus University Rotterdam)
Sine Agergaard (Professor, Aalborg University
MACKY SALL SONNE L’ALERTE SUR LE SPECTRE D'UNE TROISIÈME VAGUE DU COVID
Le président estime qu'une nouvelle vague de la pandémie risque d’être «un peu difficile» pour le continent
Le spectre de troisième vague du nouveau coronavirus qui guette l’Afrique avec la résurgence exponentielle des cas de contaminations et de décès inquiète au plus haut point le président Macky Sall. En visio-conférence hier, dimanche 04 juillet 2021, dans le cadre des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France) organisées par le Cercle des économistes, le chef de l’Etat sénégalais a tiré la sonnette d’alarme en faisant savoir que le 3ème reflux de Covid-19 risque d’être «un peu difficile» pour le continent. Non sans manquer d’indexer le relâchement général dans les attitudes de prévention comme le nationalisme vaccinal des pays développés entre autres.
Le président Macky Sall est formel : la troisième vague de la pandémie du nouveau coronavirus qui touche l’Afrique depuis quelques semaines risque d’être « un peu difficile » pour le continent. S’exprimant en visio-conférence hier, dimanche, dans le cadre des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France) organisées par le Cercle des économistes, il a ainsi affirmé : « Concernant la riposte à la Covid… nous avons essayé de contenir la propagation, et globalement au Sénégal et un peu en Afrique, si la contamination n’a pas été très grande, ainsi que les conséquences en terme de nombre de décès, il, n’en reste pas moins que cette dernière poussée épidémique, qui correspond à ce que l’on appelle la troisième vague, risque d’être difficile pour l’Afrique à cause du variant Delta et compte tenu aussi du relâchement ».
Et d’arguer : « Cela fait pratiquement deux ans que les populations vivent sous restrictions. Les gens sont un peu fatigués et c’est ça le risque alors que l’Afrique ne s’est pas fait vacciner». Le chef de l’Etat sénégalais qui a rappelé les efforts de son gouvernement pour contenir les première et deuxième vagues de l’épidémie a évoqué également la problématique de la vaccination, soulignant que, malgré les efforts de l’initiative Covax, le programme qui vise à garantir une distribution équitable des sérums à travers le monde, « les grands pays ont pratiqué un nationalisme vaccinal ».
Pour autant, a-t-il poursuivi : « J’ai été surpris d’apprendre hier que dans un zoo aux Etats-Unis, on est en train de vacciner des animaux contre la Covid-19 pendant que l’humanité, pour l’essentiel, des pays en développement, on est à moins de 1% de taux de vaccination ». Dans la foulée, il a pointé un doigt accusateur vers ce national vaccinal : « Nous nous battons pour la résilience, pour la reprise économique.
Les conséquences risquent d’être dramatiques pour nos pays, il faudra une solidarité internationale, une solidarité plus active (…) ». Cette sortie par visioconférence a été aussi l’occasion pour le président Sall de revenir sur le Plan Sénégal émergent, le nouvel référentiel en matière de politique économique qui vise l’émergence du pays à l’- horizon 2035, les programmes d’urgence en matière d’emplois avec des outils comme la Der, l’Anpej, le 3Fpt, le renforcement de la formation professionnelle, le recrutement de 65 000 jeunes, entre autres. Il y a été également question pour Macky Sall d’exposer les grandes lignes de son mandat à la présidence de l’Union africaine.
M. DIENG
VIDEO
MACKY SALL A UNE AVANCE SUR L’OPPOSITION
Le président Macky Sall serait en avance sur l’opposition par rapport aux prochaines élections municipales et départementales. La déclaration est du docteur Cheikh Tidiane Sow, coach en communication politique.
Selon le docteur Cheikh Tidiane Sow, coach en communication politique, le président Macky Sall serait en avance sur l’opposition par rapport aux prochaines élections municipales et départementales. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm, Il est également revenu sur les violences dans la scène politique avec la présence de nervis mais aussi sur le lexique assez particulier de la classe politique, ces temps-ci.
Le président Macky Sall serait en avance sur l’opposition par rapport aux prochaines élections municipales et départementales. La déclaration est du docteur Cheikh Tidiane Sow, coach en communication politique. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud Fm, Dr Cheikh Tidiane Sow qui répondait à une interpellation de notre confrère Baye Oumar Guèye au sujet des enjeux de ces prochaines élections qui doivent consacrer le renouvellement des mandats des élus locaux a laissé entendre, concernant les chances de l’actuel chef de l’Etat, qu’« Il a une grosse coalition, c’est lui qui choisit les dates et il a des éléments que nous n’avons pas, notamment des sondages ». Poursuivant son propos, il a cependant tenu à faire remarquer que cet avantage du président Macky Sall sur l’opposition n’est pas éternel puisque soumis au risque de perturbation par des événements qui se passent et qui peuvent changer la donne.
Citant ainsi la dernière modification du Code pénal et du Code de procédure pénale dans le cadre de la Loi sur le terrorisme, le spécialiste en communication politique souligne que si l’opposition parvient à se regrouper, elle pourrait poser des difficultés au camp du pouvoir. Et le cas échéant, c’est l’histoire des locales de 2009 avec le régime libéral du président Abdoulaye Wade qui risque tout simplement de se répéter. « Tout comme les locales de 2009 où le président Wade avait perdu les grandes villes (Dakar, Saint louis, Louga) ce scrutin est un signe avant-coureur pour le régime actuel », a-t-il d’emblée fait remarquer avant de poursuivre. «Si la majorité actuelle perd ces prochaines élections, ce sera pour elle le début de la fin comme ce fut le cas pour le régime Wade en 2009. Sans une victoire en 2022, le régime en place ne pourra pas gagner en 2024 et le président pourrait même être empêché d’être candidat comme certains lui prêtent l’ambition.» Poursuivant son analyse, Dr Cheikh Tidiane Sow fait remarquer par ailleurs que ces locales de 2022 présentent une logique un peu différente. Car selon lui, « si le régime gagne, ce n’est pas non plus un quitus pour le président Macky Sall d’être candidat pour un 3ème mandat en 2024. Mais si sa coalition perd, c’est sûr qu’il (président) et la majorité actuelle vont quitter le pouvoir en 2024. C’est un peu ça, les enjeux de ces prochaines élections pour l’actuel président de la République. Ces élections lui permettent de jauger comment sa majorité se comporte par rapport à l’échiquier national, qui est fort et/ou parce que s’il ne peut pas se présenter, il faudrait bien que sa majorité présente un candidat », a-t-il conclu sur ce point.
NERVISET VIOLENCE DANS LA SCENE POLITIQUE
Auparavant, se prononçant sur les violences notées dans la sphère politique qui se sont accentuées ces derniers temps, du fait de la présence des gros bras ou «nervis » lors des dernières tournées économiques du chef de l’Etat, Dr Cheikh Tidiane Sow tout en déplorant d’emblée cette « culture de violence liée à l’intolérance d’une minorité » et qui indispose une grande majorité des Sénégalais précise que ce phénomène n’est pas une première au Sénégal. «La culture politique du Sénégal est violente. Très souvent, nos processus électoraux se terminent par mort d’homme. Déjà sous le régime socialiste, on avait des « tontons macoutes », le président Wade est venu avec ses « Calots bleus » qui le protégeaient quand il était dans l’opposition au point qu’il n’a jamais été arrêté dans la rue mais chez lui ou dans son bureau du fait du bouclier que lui assuraient ces gens-là. Sous Macky Sall, cette culture de violence s’est malheureusement poursuivie de manière injustifiée avec des proportions inquiétantes », a-t-il regretté. Car, selon lui, « on ne pas comprendre qu’un président de la République qui dispose de tout un arsenal sécuritaire composé des éléments de la police et de la Gendarmerie nationale puisse permettre la présence des marrons de feu aux côtés de ces forces républicaines pour assurer sa sécurité ».
«LE VOCABULAIRE POLITIQUE ESTTOUJOURSEMPREINT D’UN CERTAIN CYNISME»
Par ailleurs, se prononçant sur le nouveau langage des politiques marqué par des concepts comme «Mburu ak soow», «Wax waxeet» ou encore «Poñsé bi nekh na lool», Dr Cheikh Tidiane Sow souligne que ce langage n’est pas un fait nouveau. «Le vocabulaire politique, d’une manière générale, est toujours empreint d’un certain cynisme. Donc, ce n’est pas quelque chose de nouveau. Bien avant le «Mburu ak soow», il y a eu le fameux «Wax waxeet» du président Abdoulaye Wade. Et bien avant cela, il avait également sous l’ère de Senghor qui parlait de Me Wade en disant «Laye Ndiombor ». Et le président Abdou Diouf lui-même parlait de Wade, faisant allusion à son crâne qui était comme un œuf en disant «Neen doufi bondé».
MADIAMBAL DIAGNE EXIGE UN PROCES PUBLIC CONTRE SOULEYMANE TELIKO
Le bras de fer qui oppose le journaliste et le président de l’Union des Magistrats du Sénégal a été au centre de l’émission « Jury du dimanche » d’Iradio, dimanche 4 juillet 2021
Le bras de fer qui oppose le journaliste Madiambal Diagne et le président de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) a été au centre de l’émission « Jury du dimanche » d’Iradio hier, dimanche 4 juillet 2021. Là, le patron de Avenir Communication qui a reçu du ministre de la Justice une réponse favorable à sa demande de poursuivre le juge Souleymane Teliko pour diffamation, s’est montré très acerbe vis-à-vis de son…..
Invité à l’émission Jury Du Dimanche (JDD) ce 04 juillet 2021, le journaliste a affirmé que lors du procès en première instance de diffamation qui l’opposait à Téliko, le magistrat avait insinué à la barre que Madiambal Diagne était trempé dans une histoire de viol et d’escroquerie. Le journaliste affirme avoir alors demandé au président du tribunal que cette déclaration de Téliko soit mentionnée sur le primitif d’audience. « Pendant le procès…j’ai dit au tribunal que je demande solennellement que cette déclaration soit consignée sur le primitif d’audience, parce que je voudrais lui donner une suite judiciaire.
C’était aussi la dernière requête de mon avocat. Qu’est ce qui s’est passé ? J’ai demandé l’extrait du primitif, je l’ai reçu avant-hier (vendredi), et cette déclaration n’y figure pas. Donc, cela montre une collusion manifeste du tribunal qui a voulu protéger et sauver Souleymane Téliko. Mais, ils n’y arriveront pas », a-t-il déclaré sur les ondes de i-Radio. Madiambal Diagne, qui ne compte pas lâcher du lest, a fait savoir qu’il va user d’autres voies pour faire comparaitre Souleymane Téliko à la barre.
«Cette histoire, je vais la poursuivre jusqu’au bout. Je ne laisserai personne ternir mon image. Je n’ai que ma crédibilité. Et j’y tiens comme la prunelle de mes yeux », déclare le journaliste. Avant d’affirmer qu’une sommation sera envoyée au juge Téliko dès ce lundi. « J’ose espérer que Souleymane Téliko ne va pas se dévier par rapport à ces propos. De toutes les façons, le fait que sa déclaration ne figure pas sur le primitif d’audience, signifie qu’il y a une volonté manifeste du tribunal à protéger un des siens », accuse le patron d’Avenir Communication.
Par Fadel DIA
LA VÉNÉNEUSE SOLITUDE DES HOMMES DE POUVOIR
Un médecin serait, si on en croit la presse, sur le point d’être sanctionné sévèrement parce qu’il a écrit que dans la circonscription médicale où il exerce son sacerdoce, tout n’allait pas comme dans le meilleur des mondes
Le drame des hommes (et des femmes) qui exercent des responsabilités nationales au niveau le plus élevé c’est que, très vite, et quelquefois sans qu’ils s’en rendent compte, ils deviennent sourds aux bruits qui montent de leurs populations et prisonniers de leur entourage. Ils ne sont plus entourés que d’hommes et femmes ouverts à leurs caprices, prêts à faire leurs louanges, à leur répéter chaque matin qu’ils sont infaillibles et irremplaçables. Les experts et les techniciens cèdent la place aux courtisans, la diversité des avis à l’unanimisme, et c’est le début d’un aveuglement aux conséquences souvent imprévisibles.
C’est un phénomène aussi vieux que le monde et plus le pouvoir est absolu, plus la solitude est grande et plus elle est vénéneuse, jusqu’à devenir toxique pour celui qu’elle emprisonne, qui considère désormais que toute critique portée contre ses actes est un affront personnel, sans doute parce qu’il ignore ce proverbe chinois : «Les vérités qu’on aime le moins apprendre, sont celles qu’on a le plus d’intérêt à savoir.»
L’homme de pouvoir (car ce sont souvent des hommes qui accèdent à ce niveau) finit ainsi par se déconnecter de la réalité et par ne voir son pays que sous le visage avenant que sa cour lui présente pour le rassurer. Il n’est pas seulement seul, il est, dans l’hypothèse où il est de bonne foi, manipulé à force d’être aveuglé. Ce phénomène a un nom : c’est celui de « village Potemkine », du nom de ce ministre de l’impératrice de Russie, Catherine II, qui avait la réputation de construire autour des villages des façades luxueuses en carton-pâte pour cacher à la souveraine la misère de son peuple.
Cette lointaine évocation historique n’a d’autre objet que d’introduire notre vrai sujet : un médecin serait, si on en croit la presse, sur le point d’être sanctionné sévèrement parce qu’il a écrit que dans la circonscription médicale où il exerce son sacerdoce, tout n’allait pas comme dans le meilleur des mondes ! Lorsqu’un agent de l’Etat enjambe la voie hiérarchique pour s’adresser à l’opinion, c’est que généralement il est à bout de patience ,ou qu’il ne fait plus confiance à sa hierarchie. On peut le réprimander pour avoir manqué aux convenances administratives, mais on n’a pas le droit de tourner la page qu’il a écrite sans l’avoir lue…
Dans le cas qui nous concerne ici, l’important ce n’est pas, et il le revendique, que ce médecin soit de l’opposition, puisque dans le service public chacun est au service de la communauté et qu’à ce titre, pour paraphraser Mark Twain, il a un devoir de fidélité envers son pays, à toutes les occasions, mais il n’a de devoir de fidélité envers son gouvernement que quand celui-ci a raison. Mettons donc de côté les sorties hors sujet et les envolées corporatistes, inévitables dans ce type d’interpellation, pour ne nous attacher qu’aux faits exposés. Ce qui est dès lors important, c’est d’abord de savoir si ce fonctionnaire est bien ce qu’il prétend être. Est-il, non un agent sans aucune responsabilité et aux informations peu fiables, mais un syndicaliste assumé et surtout le chef d’un service essentiel à la préservation de la vie, celle de la mère comme celle de l’enfant, dans une région longtemps abandonnée à elle-même et démunie des infrastructures sanitaires les plus élémentaires ?
Est-il un fonctionnaire qui exerce son métier depuis six ans dans cet environnement reconnu parmi les plus hostiles du pays, qui y passe 300 nuitées par an, et reste huit mois sans quitter son lieu de travail ? Si ces affirmations s’avèrent exactes, alors cela suffit déjà pour que nous autres qui sommes nés et avons grandi dans cette région, même si le titre foncier que nous y possédons ne se mesure qu’en mètres carrés, lui tirions le chapeau bas, le célébrions comme un héros, voire comme un stakhanoviste du travail. Nous ne savons que trop que notre région a toujours été considérée comme un purgatoire, que les fonctionnaires qui y sont affectés n’y viennent que contraints et forcés, en général au début de leur carrière professionnelle, et qu’ils s’empressent de la quitter à la première occasion.
C’est une affirmation facile à vérifier, et le ministère de la fonction publique peut aisément établir que cette région n’est pas celle où ses agents se font de vieux os ! Ce qui est plus important encore, et tout aussi facile à vérifier, c’est de savoir si les propos qui ont soulevé l’ire des autorités sont conformes à la vérité. Est-il donc exact, dans cette région aussi vaste que la Belgique (ou les trois régions de Thiès, Diourbel et Kaolack réunies, soit trois fois la superficie de la république de Gambie), que l’un des trois départements qui la composent, qui ne fait pas le quart de sa superficie et rassemble moins de la moitié de ses habitants, concentre, à lui seul, les trois hôpitaux qui y sont en activité ?
Ce déséquilibre aurait été sciemment accentué par l’ouverture du dernier né de ces hôpitaux, qui se trouve à quelque 70 km des deux premiers (eux-mêmes distants de 10 km !), mais aussi à 20 km d’une autre structure comparable mais située dans la région voisine. N’est-il pas donc légitime de se poser la question de savoir si le choix du site de cette troisième infrastructure a obéi à des raisons objectives ou si au contraire, il est le reflet du favoritisme dont aurait bénéficié un élu local, connu pour son entregent, mais qui n’a aucune compétence en la matière, ni en rien d’autre d’ailleurs ? Ne serait-ce pas pour cette raison que les autorités sanitaires de la région n’auraient pas été associées au projet et se seraient trouvées devant le fait accompli, comme l’affirme le médecin protestataire ?
Est-il vrai que le personnel de ce joyau est en réalité fantomatique et que rien ne prouve que ceux qui y étaient au moment de son inauguration y seront encore, à temps plein, dans les semaines et les mois à venir ? Est-il vrai que, par contraste, un autre département de la région, qui à lui seul représente la moitié de sa superficie, dispose d’un seul médecin et ne possède que 4 ambulances, dont une seule en bon état ?
Certes ce département ne concentre que 10% de la population de la région, mais la philosophie qui a présidé à sa création n’était-elle pas précisément d’offrir à cette circonscription, peu gâtée par la nature, et à ses habitants, que leurs activités soumettent à des déplacements multiples, l’occasion de trouver les moyens de mieux vivre et de sortir de leur isolement ? Est-il vrai que le grand projet hospitalier annoncé en grande pompe et salué par les populations d’un département dont les privilèges sont ainsi définitivement consacrés, est pour le moment, un éléphant blanc, qui ne repose sur aucune étude technique sérieuse ? Est-il vrai, enfin, que le chef-lieu de la région a été lifté juste pour créer l’illusion d’une ville propre et bien gérée, comme si ses élus et ses administrateurs avaient lu et assimilé les préceptes de Grigori Potemkine ?
Si ces affirmations sont fausses, alors le devoir des autorités est de les démentir, preuves à l’appui et cas par cas, de confondre leur auteur devant l’opinion, ce qui est la plus sévère des sanctions.
Si, au contraire, elles sont fondées, alors ce médecin aura, comme il le dit, « participé à la concrétisation des politiques publiques ». Sa détresse d’être plus souvent amené à signer des certificats de décès qu’à délivrer un certificat d’accouchement devrait émouvoir les plus hautes autorités qui, plutôt que de le sanctionner, devraient saluer sa vigilance et sa bonne volonté. Mais, surtout, elles devraient s’attacher à réparer les injustices qu’il dénonce, car si la justice est, selon le Coran, un acte de piété, elle doit être le premier devoir des gouvernants…