Sa dernière contribution a pour seul objet de légitimer les coups qui seront portés contre Ousmane Sonko. Le patron de la majorité parlementaire ose flétrir toutes nouvelles formes d’impunités. Vit-il vraiment parmi nous, depuis le 2 avril 2012 ?
L’honorable’’ député Aymérou Gningue, président du Groupe Bennoo Bokk Yaakaar du président-politicien, a publié une contribution dans différents quotidiens de la place, notamment à WalfQuotidien du samedi 20 mars 2021. Cette contribution n’a convaincu personne, du moins personne tant soit peu doté de bon sens et de culture politique. Elle s’inscrit plutôt dans une même volonté, une même dynamique affichée par le président-politicien et sa coalition de discréditer au Ousmane Sonko, faute de le faire condamner et de lui faire perdre ses droits civils. On se rappelle qu’une certaine avocate a envoyé ‘’par mégarde’’ un curieux message à l’un des avocats de Ousmane Sonko.
Dans ce message qui serait plutôt destiné au ministre de l’Intérieur, l’autrice conseille de ne pas envoyer M. Sonko en prison, mais plutôt de le placer sous un long contrôle judiciaire qui lui ôterait la parole. Pendant ce temps, une communication durable serait organisée pour charger M. Sonko et le discréditer au maximum devant ses militants et ses sympathisants. Nous sommes justement dans cette communication, dans cette campagne. Madiambal Diagne a donné le ton, annoncé la couleur et sonné la charge dans son ‘’lundi’’ du 15 mars 2021. ‘’L’ami’’ du couple présidentiel n’y a pas ménagé la cible privilégiée de Bennoo Bokk Yaakaar et l’a chargé sans ménagement. On peut lire ainsi dans ce fameux ‘’lundi’’ : « (…) Des personnes sont arrêtées et détenues pour avoir participé aux actions subversives. Il semble moralement inacceptable que les exécutants paient seuls, alors que le commanditaire, l’instigateur, le donneur d’ordres, Ousmane Sonko, clairement identifié, soit épargné par le glaive de la justice. La seule chose qui pouvait arriver à Ousmane Sonko était d’être traduit en justice pour ces faits et de lui faire application de la rigueur de la loi pénale. Mais il semble acquis que rien ne lui arrivera de ce point de vue et qu’il pourra continuer à se calfeutrer dans sa maison, avec sa famille, et donner des mots d’ordre que vont exécuter à la lettre des hordes de militants. »
Ainsi pour lui, Ousmane Sonko est manifestement coupable et le glaive de la justice devrait lui tomber lourdement dessus. Mais il craint que peut-être rien ne lui arrivera et il « pourra continuer à se calfeutrer dans sa maison, avec sa famille, et donner des mots d’ordre que vont exécuter à la lettre des hordes de militants ». Il faudrait alors envisager un autre moyen qui est tout trouvé dans le ‘’lundi’’ de l’ancien ‘’ami’’ du vieux président-politicien. Voici comment il développe le moyen : « (…) Au terme de son instruction, le juge Samba Sall pourrait décider d’un non-lieu, s’il trouvait les charges insuffisantes et une telle décision laisserait la latitude aux parties d’user de leurs droits de recours judiciaires. A l’inverse, il pourrait décider du renvoi devant le Tribunal correctionnel. La perspective d’un procès public semble être fortement redoutée par Ousmane Sonko qui manifestement ne souhaiterait pas voir étaler sur la place publique le récit de ses contacts intimes avec la dame Adji Sarr dans cette sorte de lupanar qu’est le salon’’Sweet Beauté’’. Aussi, certaines fuites dans la presse de l’audition par le juge d’instruction de la dame Adji Sarr révèlent des faits et actes sexuels qui ne manqueraient pas d’avoir un impact on ne peut plus négatif sur la moralité de Ousmane Sonko, qui a quelque part travaillé à asseoir une image immaculée de ‘’musulman modèle’’. On peut se demander si certaines révélations circonstanciées devant le public ne terniraient pas l’image de ce leader politique, plus que ne le ferait une condamnation pénale. Même s’il sortait d’un procès avec une relaxe, Ousmane Sonko n’y laisserait pas moins de grosses éclaboussures sur sa réputation ».
Madiambal Diagne est ainsi manifestement dans la logique, la dynamique du message de l’avocate : il faut « ternir l’image de ce leader politique, plus que ne le ferait une condamnation pénale » et faire de sorte qu’il laisse dans l’affaire de « grosses éclaboussures sur sa réputation ». Le coup d’envoi de la campagne de dénigrements est ainsi donné et le mercredi 17 mars 2021, la présumée victime « sort enfin de son silence », de la manière que tout le monde se rappelle. Ce théâtre avec un scénario mal assimilé a été largement commenté et je ne m’y appesantirai pas.
Dès le lendemain, le 18 mars, les femmes de Bennoo Bokk Yaakar et celles de Macky 2012 sortent, elles aussi, de leur mutisme. Aminata Mbengue Ndiaye et ses camarades souhaitent que l’affaire « soit élucidée », « que la justice fasse son travail pour l’éclatement et la manifestation de la vérité ». Leurs camarades de Macky 2012 ne sont pas en reste : elles aussi entrent en scène et demandent à Ousmane Sonko de jurer, comme l’y invite la ‘’plaignante’’, qu’il n’a jamais eu de rapports sexuels avec elle. Le lendemain 19 mars, le président-politicien et ses alliés se retrouvent au palais de la République devenu le palais de la dynastie et de son clan. Ils condamnent les violences de toutes sortes et « la volonté avérée de subversion de la République, de renversement de notre système démocratique acquis de haute lutte, legs de générations d’hommes et de femmes qui ont consenti d’énormes sacrifices pour sa réalisation ». Ils ajoutent que « ces agissements indiquent très clairement que notre pays est devenu une cible du fait de la découverte des ressources naturelles comme le pétrole et le gaz et qu’il constitue un dernier verrou du terrorisme pour accéder à l’océan ». Ils ne comprennent vraiment rien ou ils font semblant de ne rien comprendre.
En tous les cas, la campagne continue de plus belle avec la sortie du Président du Groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yaakaar, connu pour la haine sourde qu’il nourrit à l’encontre de Ousmane Sonko, avec son camarade Cheikh Seck, dont on ne sait plus s’il est du Parti socialiste (PS) ou de l’Alliance pour la République (APR). Sa contribution publiée largement par la presse et souvent dès la ‘’Une’’ en est une parfaite illustration. Avec comme titre ‘’La notion d’inviolabilité du député en question’’, cette contribution a pour seul objet de légitimer les coups qui seront portés contre Ousmane Sonko. Il enveloppe cet objectif dans des développements sur l’irresponsabilité parlementaire, l’inviolabilité, un rappel de quelques dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’état de droit, la démocratie, le respect de la loi, etc.
D’emblée, il évoque « la qualité d’élus parlementaires dépositaires au même titre que le Président de la République du pouvoir, au nom du peuple, de faire la loi ». Est-il vraiment convaincu que le député sénégalais est dépositaire, au même titre que le Président de la République, du pouvoir au nom du peuple ? Je laisse le soin aux Sénégalaises et aux Sénégalais d’apprécier, en comparant son affirmation avec le comportement des députés de la majorité à l’Assemblée nationale. Je signalerai simplement que, même si le député dispose du pouvoir par les textes, il ne l’exerce pas : il le laisse au Président de la République qui l’exerce à sa convenance. Combien de fois des députés sénégalais ont-t-ils publiquement déclaré qu’ils ne sont pas des députés du peuple, mais bien ceux du président Macky Sall, exprimant ainsi tout haut ce que la majorité de ses collègues pense tout bas ? Je précise aussi que, contrairement à ce qu’affirme l’honorable’’ président du Groupe parlementaire de BBY, les députés ne font pas la loi. Ils votent, pour l’essentiel, les projets de lois qui leur viennent de l’Exécutif. Combien de lois ont-ils voté, qui viennent de leurs propres initiatives, de propositions de lois ? Elles ne doivent pas dépasser trois ou quatre, peut-être même moins, depuis qu’ils sont à l’Assemblée nationale. Contrôlent-ils l’action gouvernementale ? Évaluent-ils les politiques publiques ? Combien de commissions parlementaires ont-ils initiées et organisées, excepté celle contre Ousmane Sonko ? Nous attendons que l’honorable’’ nous donne des réponses précises à ces questions.
Notre ‘’honorable’’ Président du Groupe parlementaire de BBY s’évertue à démontrer, en se fondant sur le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qu’il n’est pas interdit à un juge ou à un officier de police judiciaire d’entendre un député pour les besoins d’une enquête dans le cadre de plainte introduite par un citoyen. Nous le savions déjà tout cela. Il continue quand même sa démonstration et ajoute : « Une société comme le nôtre, dépositaire d’une longue tradition républicaine, qui a toujours forcé l’admiration par son attachement à l’état de droit, ne saurait accepter une quelconque complaisance dans ce domaine. » Notre ‘’honorable représentant’’ du peuple ne vit vraiment pas son temps, aveuglé qu’il est par les privilèges exorbitants dont il bénéficie largement depuis de longues années : quatre millions de francs CFA de salaire, un million d’indemnités de logement, sans compter les avantages occultes, aussi exorbitants que les premiers. Il ose ainsi affirmer ceci : « Il serait inacceptable que les dossiers politico-judiciaires aujourd’hui en jeu donnent lieu à de nouvelles formes d’impunité qui ne seraient ni à l’honneur de notre pays ni à l’honneur de notre démocratie. » C’est terrible tout cela. Il ose flétrir toutes nouvelles formes d’impunités ! Vit-il vraiment parmi nous, depuis le 2 avril 2012 ? Le pouvoir et ses ‘’délices’’ aveuglent vraiment. L’impunité n’a jamais été aussi criarde qu’avec la gouvernance du président-politicien. Le seul cas de Khalifa Sall suffit pour le ramener à la raison. Si le président-politicien avait levé le coude sur les nombreux dossiers qui gisent dessous et les avait confiés à une justice indépendante, beaucoup de responsables de sa coalition iraient en prison bien avant Khalifa Sall, et pour des délits infiniment plus graves.
De même si, à la place du Procureur de la République il y avait, par exemple, un Parc national financier (comme celui de la France) qui traite les plus de vingt dossiers de l’OFNAC qui dorment sur sa table, de nombreux autres ne seraient sûrement pas aujourd’hui là où ils sont, continuant impunément de piller nos maigres deniers publics. Dans une belle, vraiment belle contribution publiée par WalfQuotidien dans son édition du 17 mars 2021 et qui a pour titre ‘’Honneur au magistrat Amadou Baal’’, M. Makhtar Diouf, professeur à la retraite affirme fortement ceci : « Si la justice était indépendante dans le pays, bien des rombières qui tournent autour du pouvoir seraient actuellement en prison. Sous le régime de Macky Sall, les lois de la République sont comme ces toiles d’araignées dont parlait Honoré de Balzac : elles n’arrêtent que les petites mouches pendant que les grosses mouches les traversent allègrement. Ici, les petites mouches sont les opposants à Macky Sall. Les grosses mouches sont certains de ses partisans, délinquants avérés en cravate qui se vautrent dans l’impunité. » Bravo M. Makhatar Diouf ! Que notre seigneur vous gratifie d’une longue vie et d’une bonne santé ! En ces quelques mots, vous avez campé toute la gouvernance meurtrie du président-politicien et démenti de façon cinglante cet ‘’honorable’’ député qui raconte des histoires.
Dans sa contribution, ce même ‘’honorable’’ député ose aussi évoquer leur attachement, eux ‘’honorables’’ députés, au « principe sacro-saint de la stricte égalité des citoyens devant la loi ». Je ne m’attarde pas ici ; M. Diouf m’en dispense.
L’honorable’’ député ne s’arrête pas en si bon chemin. Il cite Saint-Just qui disait, à juste titre selon lui, qu’ « un patriote est celui qui soutient la République en masse (et que) quiconque le combat en détail est un traître ». Le Président du Groupe parlementaire de BBY et ses collègues sont des traîtres, eux qui tournent le dos à la République pour travailler pour eux-mêmes et pour le président-politicien, qui est lui-même traître à la République. Nous l’illustrerons plus bas.
Dans sa croisade contre Ousmane Sonko – il ne s’agit que de cela –, l’’honorable’’ député veut nous faire croire à son indignation devant « les graves accusations dont font l’objet nos institutions judiciaires tant de l’intérieur que de l’extérieur ». Et il demande qu’il lui « soit permis de rappeler que dans un état de droit, la justice doit rester, quoi qu’il arrive, le dernier rempart qui garantit nos libertés individuelles et collectives, nos investissements et nos initiatives créatrices ». Nous sommes tout à fait d’accord avec lui. Malheureusement, nous ne sommes pas dans un État de droit, donc pas dans une démocratie.
Du moins, nous y sommes de moins en moins, en tout cas depuis le 2 avril 2012. Je ne suis pas particulièrement compétent en sciences politiques et juridiques. Je n’en suis même pas compétent d’ailleurs, pour être honnête. Cependant, je lis, j’écoute et note. Un État de droit, donc une démocratie, c’est d’abord, de mon humble point de vue, l’équilibre des pouvoirs, avec les différentes institutions qui fonctionnent sans pression d’aucune sorte. Ce qui n’est point le cas chez nous, où le Président de la République règne pratiquement en maître sur le pouvoir législatif comme sur le pouvoir judiciaire. Je n’ai vraiment pas besoin de m’attarder ici. L’Assemblée nationale comme la justice sont aux ordres du président-politicien. Pour l’Assemblée nationale, c’est incontestable. La justice le devient de plus en plus. L’Union des magistrats du Sénégal (UMS) en est consciente, elle qui organise le 25 mars prochain, un séminaire de deux jours avec pour thème : « État de droit et indépendance de la justice : enjeux et perspectives de réformes ».
Dans un État de droit, une démocratie, le président de la République ne peut pas se fixer comme objectif déclaré publiquement, de « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». Emmanuel Macron, Angela Markel, Boris Johnson, ni aucun autre Président de la République ou Premier ministre Chef de gouvernement n’osent se fixer un tel objectif scélérat, encore moins le déclarer publiquement. Dans un État de droit, une démocratie, la ’’Première Dame’’, si elle existe, ne nomme pas à des emplois importants, ne nomme pas à quelque emploi que ce soit et ne traite pas des dossiers jugés trop lourds pour son époux de président. Dans un État de droit, une démocratie, le Président de la République ne peut pas se permettre de convoquer une conférence de presse, y inviter des journalistes triés sur le volet, et qui posent sagement une seule question et ne peuvent pas relancer, si la réponse n’est pas satisfaisante.
Dans un État de droit, le Président de la République ne peut pas pousser le mépris jusqu’à déclarer, en réponse à une question d’un journaliste, qu’il ne voit pas la couleur rouge, celle des brassards que brandissent des manifestants mécontents. Emmanuel Macron n’ose pas déclarer qu’il ne voit pas la couleur jaune. S’il s’y aventurait, il se créerait tous les problèmes du monde. Dans un État de droit, le Président de la République ne peut pas se taper des fonds politiques annuels de cinquante à soixante milliards de francs CFA qu’il dépense da façon discrétionnaire, sans rendre compte à personne, qu’il peut même brûler, comme l’affirme un familier du palais présidentiel du Sénégal.
Dans un État de droit, les organes de contrôle sont autonomes, et ne sont donc pas à la merci du Président de la République qui les utilise à sa convenance. Dans un État de droit, le président de la République n’est pas buur etbummi comme c’est le cas chez nous.
‘’Honorable’’ député, un État de droit, une démocratie, ce sont des faits, ce ne sont pas seulement des déclarations de principes. Dans votre croisade contre Ousmane Sonko, vous vous êtes lancé dans des développements qui ne doivent pas avoir convaincu beaucoup de monde, en tout cas qui ne m’ont pas convaincu. En matière de droits de l’homme, de démocratie tout court, notre pays perd de plus en plus de terrain. Nous le constatons tous les jours, avec la gouvernance du président-politicien.
D’autres, notamment des organisations indépendantes comme le Think tank américain Freedom House, le Democracy Index du Bureau d’Études londonien The Economist Intelligence Unit (EIUT) le constatent avec nous, dans leurs rapports sur la Liberté et la Démocratie, 2017-2020. Donc, trêve de balivernes ‘’honorable’’ ! Notre pays ne peut plus être donné en exemple – s’il l’a jamais été – en matière de libertés, de droits de l’homme, donc de démocratie.
L’UNIVERSITE DE THIES SUR LES TRACES DE L’UCAD ET DE L’UGB DE SAINT-LOUIS
L’Université de Thiès est sur les traces de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) et de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, en portant un projet de mise en place à court terme, d’une équipe de basket-ball
L’Université de Thiès est sur les traces de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) et de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, en portant un projet de mise en place à court terme, d’une équipe de basket-ball avec l’ambition de la hisser au niveau de l’élite dans les 3 prochaines années. C’est dans ce cadre que Me Babacar Ndiaye Président de la Fédération Sénégalaise de basket-ball était à l’université, pour voir comment accompagner le projet et aider à sa réalisation.
Le sport qui permet d’extérioriser le trop-plein d’énergie est aussi une soupape importante de la santé et la résultante de la réussite. C’est l’avis de Cheikh Sall, Directeur du Centre des Œuvres Universitaires et Sociales de Thiès (CROUS-T) qui recevait Me Babacar Ndiaye président de la Fédération Sénégalaise de basket-ball et son équipe, venus voir comment accompagner le projet de mise en place d’une équipe de basket à l’université de Thiès, à l’image de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) et l’Université Gaston Berger (UGB) et comment aider à sa réalisation.
Selon lui, c’est inadmissible que les étudiants restent cloîtrés dans les chambres après les études. C’est dans ce cadre que la décision de mettre le focus sur les activités sportives, les infrastructures sportives, a été un appel lancé à toutes les bonnes volontés, tous les thiessois pour ensemble mettre les étudiants dans de bonnes conditions. Le choix prioritaire a été porté sur le basket-ball et selon le Directeur du CROUS-T, l’objectif est de faire en sorte que Thiès soit le vivier naturel, le grenier par excellence des meilleurs basketteurs du Sénégal et de l’équipe nationale du Sénégal. Il a par ailleurs demandé au Directeur des Constructions universitaires et entretiens de faire le devis de la construction d’un terrain de basket au niveau du site de l’hôtel du rail et de la Voie de Contournement Nord (VCN), et la réfection du terrain de l’Ecole Polytechnique de Thiès (EPT) afin que l’appel d’offres puisse être lancé. Et pour lui, tout sera fait pour réunir les conditions permettant d’avoir des joueurs et des joueuses de qualité capables de propulser rapidement l’équipe vers la première division. Pour accompagner les premières initiatives, Me Babacar Ndiaye Président de la Fédération Sénégalaise de basket-ball a mis à disposition des ballons et une enveloppe de 200 000 Fcfa pour l’achat des premiers maillots.
Selon lui, quand une institution comme l’Université de Thiès décide de mettre en place une équipe de basket-ball, la fédération ne peut qu’applaudir et prendre les dispositions pour accompagner le projet et aider ainsi à sa réalisation. Il est clair que si l’équipe est effectivement mise en place, dans 3 ou 4 ans au maximum, elle devrait pouvoir jouer les grands rôles dans le basket sénégalais. Il faut d’ores et déjà faire en sorte que le terrain soit fonctionnel dans les mois à venir et créer les conditions d’un accès à l’élite dans deux ans. « En tout cas, nous ferons en sorte que le basket soit le sport numéro 1 à l’Université de Thiès », note le Président de la fédé. El Hadji Abdoul Aziz Sy Ndiaye Président de la conférence des amicales d’étudiants de l’Université de Thiès, étudiant à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) en gestion logistique et transports, estime que Thiès est une terre de culture, où les gens aiment le sport.
Revenant sur la pertinence du projet, il révèle qu’il y a de cela deux ans, un étudiant de l’Université de Thiès a quitté pour aller en Chine, non seulement pour poursuivre ses études, mais aussi pratiquer le basket-ball professionnel. Il souligne que dans cette institution universitaire, il y a des très bons joueurs de basket-ball et il suffit de mettre en place les infrastructures adéquates pour réveiller tous les talents qui sont parfois cachés.
D’où l’importance de cette initiative du Directeur du Centres des Œuvres Universitaires de Thiès dont la concrétisation à moyen terme permettra le démarrage à court terme des compétitions avec une équipe universitaire forte de basket-ball. Ce qui va contribuer au rayonnement de l’université à travers ce sport, à l’image du Dakar Université Club (DUC) et montrer qu’à Thiès, les étudiants sont excellents dans les études, mais aussi dans la pratique sportive selon le principe de vie qui a été d’ailleurs montré lors des dernières manifestations notées dans le pays.
Selon lui, les étudiants de l’université de Thiès ont enterré l’arme des pillages et des saccages et à la place, ils utilisent les canaux du dialogue, avec des autorités qui ont prouvé toutes leurs compétences, notamment le Directeur du CROUS-T dont l’ambition première est l’amélioration des conditions de vie et d’études de l’étudiant.
LES PREMICES D’UN REWMI BIS EN GESTATION
Le parti d’Idrissa Seck est la formation politique qui a subi le plus de départs ces dernières années. L’on est même tenté de dire que le président du CESE paye le prix de ses choix politiques
L’ancien n° 2 de Rewmi qui a rendu le tablier récemment, suite au rapprochement d’Idrissa Seck et Macky Sall, va faire une importante déclaration le 28 mars prochain. Selon des informations, Déthié Fall qui envisage de mettre en place sa propre entité politique est déjà en discussion avec ses anciens camarades de la formation «orange» pour rassembler les frustrés autour de son projet.
Sans doute le parti d’Idrissa Seck est la formation politique qui a subi le plus de départs ces dernières années. Déthié Fall, Thierno Bocoum, Abdourahmane Diouf, Badara Gadiaye etc. La liste est non exhaustive. Tous sont issus d’une seule formation politique : Rewmi. L’on est même tenté de dire qu’Idrissa Seck est en train de payer le prix de ses choix politiques. Car après avoir perdu quelques plumes au lendemain de son départ de la coalition Benno Bokk Yaakaar dans laquelle il s’est battu pour porter Macky Sall au pouvoir, le parti Rewmi a récemment perdu un autre grand poids en la personne de Déthié Fall. Il avait marqué toute son opposition à l’entrée de son patron dans le gouvernement.
La réponse de ce dernier est tombée comme un couperet. Il fut rétrogradé. « Après ma destitution du poste de vice-président de Rewmi suite à ma dernière sortie à l’Assemblée nationale, lors du passage du ministre de l’Agriculture, j’ai pris connaissance ce jour de ma nomination de secrétaire national chargé du développement industriel. Je remercie le président Idrissa Seck et décline en même temps ce poste. Je vous donne rendez-vous très prochainement pour mon engagement politique exclusivement orienté au service du peuple sénégalais », avait alors déclaré Déthié Fall.
C’est la fin d’un compagnonnage de plus d’une décennie entre Idy et son poulain que les caciques de Rewmi vouaient aux gémonies. Appelé à faire amende honorable, le polytechnicien de Nma Sanders engage le bras de fer et se montre de plus en plus critique. En attestent ses sorties dans l’épisode Sonko-Adji Sarr dans l’affaire Sweet-Beauty.Depuis lors, rien de formel. Le député à l’Assemblée nationale annonce «une importante déclaration», le dimanche 28 mars 2021. Va-t-il rendre son poste de député à Rewmi ? Ou vat-il lancer un autre mouvement politique ? En tout ce qui est sûr, c’est qu’il a rompu définitivement les amarres avec son ex-mentor Idrissa Seck.
D’ailleurs, des sources nous informent que l’ingénieur polytechnicien est en train de mener des tractations afin de réunir la famille de la formation « Orange » dispersée un peu partout, notamment dans l’opposition. Il se serait rapproché du leader de l’Alternative Générationnelle pour les Intérêts de la République, Thierno Bocoum, de l’ancien porte-parole de Rewmi, Abdourahmane Diouf et de Badara Gadiaga, le dernier à quitter la barque d’Idrissa Seck.
Encore, tel un messie, le député veut également rallier ses camarades sceptiques restés dans le parti Rewmi à sa cause pour former un solide appareil capable de jouer les premiers rôles dans le landerneau politique. Mais est-ce que Déthié Fall a cette carrure et cette étoffe de fédérer toutes ces forces autour de sa personne ? Il convient de noter qu’en dépit de ses seize ans de compagnonnage avec « Ndaamal Kadior » dans le parti où il a gravi les échelons pour en être le numéro 2, il ne lui est pas connu une solide base politique. Originaire de Saint-Louis, Déthié Fall n’est pas un foudre de guerre politiquement parlant. Ce que lui reprochaient d’ailleurs beaucoup de Rewmistes.
Cadre bien formé, il est quand même une valeur sûre. S’il lui arrive de rassembler toutes les identités remarquables de Rewmi dans un mouvement, il sera une force politique redoutable. Mais il faudra bien compter avec Thierno Bocoum et Cie qui ont quitté le navire plus tôt. Même s’il peut se prévaloir de son titre d’ancienN°2 du parti devant ses autres camarades dont Abdourahmane Diouf et Badara Gadiaga, il risque de se heurter à un problème de leadership d’autant qu’il se dit qu’il n’est pas étranger au départ de Thierno Bocoum et Cie. Autre atour, Déthié a fait carrière dans le privé et est crédité d’une manne financière qui peut lui permettre de tenir les rênes de ce qu’on pourrait appeler « le nouveau Rewmi ».
Bien sûr, s’il réussit le coup de génie de faire taire les querelles d’ego et qu’il parvienne à mettre en place une formation politique qui regroupe tous ces leaders et les frustrés du « mburok Sow » de Idrissa Seck qui cherchent là où donner de la tête dans un espace politique en pleine ébullition, il faudra faire avec lui en 2024.
LES ACTEURS POLITIQUES EN DESACCORD, LE GOUVERNEMENT VA TRANCHER
« L’As » a appris que le Gouvernement opte pour février 2022.
La commission restreinte du dialogue politique a organisé hier une rencontre avec des agents de la Direction générale des élections (DGE) afin d’être édifiée sur les différentes étapes du processus devant mener aux élections locales et de décider ensemble de la date du scrutin. Malheureusement, faute d’accord entre les différents acteurs, il appartiendra désormais au gouvernement de trancher la question. D’ailleurs « L’As » a appris que le Gouvernement opte pour février 2022.
A l’issue de la réunion du conseil des ministres hier, au titre des textes législatifs et règlementaires, le gouvernement a examiné et adopté le projet de loi portant report des élections territoriales et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux. Auparavant, les membres de la commission restreinte du dialogue politique avaient acté le report du scrutin ainsi que le démarrage de l’évaluation du processus électoral pour le début du mois d’avril. Cependant, les différents acteurs présents à la table du dialogue ont buté sur la fixation de la date des élections locales. Si le pôle de la majorité a tablé sur février voire mars 2022, il était hors de question pour l’opposition de tenir les locales au-delà de l’année 2021.
Joint au téléphone, un des membres du pôle de la majorité en l’occurrence Cheikh Sarr a pointé du doigt l’opposition indiquant qu’elle est responsable de la non tenue des locales en 2021. «C’est l’opposition qui est à la base de tout ce retard, parce qu’elle a exigé l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral. Dans le document de référence qui a permis de démarrer l’audit et l’évaluation, on a indiqué qu’on a besoin de 90 à 120 jours pour ces deux opérations. C’est quatre mois pratiquement», soutient Cheikh Sarr. Ensuite, il estime qu’il faudra que la commission politique se réunisse après les conclusions de l’évaluation pour discuter des points laissés en suspens lors de la première phase du dialogue. Il s’agit du parrainage à la présidentielle, du bulletin unique, de l’autorité indépendante en charge des élections, etc. Il précise qu’il faudra au moins un mois pour discuter et envoyer les points d’accord au gouvernement qui devra traduire cela en projet de loi avant d’être intégrés dans le Code électoral et le code des collectivités territoriales.
Cheikh Sarr a rappelé aussi la nécessité de faire une révision exceptionnelle des listes électorales pour permettre aux jeunes Sénégalais en âge de voter de pouvoir s’inscrire. Et il y a un tout un processus autour de cela, sans compter la période contentieuse, ajoute-t-il. Cheikh Sarr relève aussi l’obligation de déposer les listes électorales entre 80 et 85 jours avant la date du scrutin. «Si on faitle cumul, on a besoin de 11 mois pour aller vers les élections. Ce qui fait qu’il n’est pas possible, si on respecte les délais édictés et ceux du code électoral, de tenir le scrutin en 2021», a expliqué le représentant du pôle de la majorité au dialogue. Et de poursuivre que les arguments de la majorité sont plus techniques que politiques. Au même moment, dit-il, l’opposition semble vouloir saboter le processus.
LE POLE DE L’OPPOSITION RÉCLAME UNE COMPRESSION DES DÉLAIS POUR TENIR LE SCRUTIN EN 2021
Joint en outre au téléphone, le représentant du pôle de l’opposition a battu en brèche l’argumentaire de Cheikh Sarr. Selon Saliou Sarr, il a été démontré que si on compresse les délais pour ramener tout le processus à huit mois, il est possible de tenir les élections en fin 2021. A l’en croire, les techniciens ont démontré que les quatre mois prévus pour l’évaluation du processus électoral peuvent être ramenés à deux. Ensuite, ajoute-til, il est possible de grignoter des jours dans d’autres étapes ou actions telles que la revue du Code électoral. et de déplorer le fait que le pôle de la majorité s’arc-boute sur les quatre mois prévus dans les Termes de référence pour effectuer l’évaluation du processus électoral. Alors que, précise-t-il, c’est possible de le réduire considérablement. Ce qui fait dire à Saliou Sarr et Cie que la majorité présidentielle cherche à faire un blocage afin que les élections locales soient reportées en 2022.
«Excepté le pôle de la majorité, tous les acteurs présents autour de la table du dialogue étaient pratiquement d’accord pour qu’on revoie les délais que cela soit la société civile, le pôle des non-alignés et le CNRA», affirme-t-il. La CENA, dit-il, a préféré garder une position neutre tandis que les techniciens de l’Etat ont démontré que techniquement c’était possible d’organiser le scrutin en 2021. «C’est une demande sociale aujourd’hui d’organiser ces élections cette année. Il est hors de question d’aller en 2022. Cela peut perturber la tenue des élections législatives de 2022. On a beau essayer de convaincre la majorité ; mais on avait l’impression que leurs représentants avaient reçu un mot d’ordre pour rester dans 2022», se désole le représentant du pôle de l’opposition.
LE GOUVERNEMENT DEVRA TRANCHER, L’OPPOSITION LE MET EN GARDE
Il appartiendra désormais au gouvernement de trancher la question. Mais pour Saliou Sarr, le régime ayant l’habitude d’user de son pouvoir risque de faire du forcing et d’annoncer la date des élections en 2022 sans concertations. Et dans un communiqué parvenu hier à «L’As», le Front Démocratique et Social de Résistance Nationale (FRN) a accusé le gouvernement d’être le seul responsable de cette situation. Il a pointé du doigt les lenteurs administratives faisant allusion au gap entre le démarrage de l’audit du fichier (mi-février) et celui de l’évaluation du processus électoral (1er avril 2021). Le FRN dit maintenir sa position déjà exprimée de respecter le calendrier électoral et d’organiser les locales en cette année 2021, les élections législatives en 2022 et le scrutin présidentiel en 2024. En conséquence, le FRN, tout en dégageant ses responsabilités de toute nouvelle forfaiture en la matière, met en garde le Gouvernement face à toutes les conséquences que de nouveaux reports pourront engendrer.
PAR Jean-Pierre Bekolo
ACHILLE MBEMBÉ, J'AI BIEN PEUR QUE TU AIES ACCEPTÉ DE FAIRE LE SALE BOULOT
Tu viens parler aux Africains au nom de Macron quand la jeunesse africaine en est à l’action comme récemment au Sénégal. C’est Macron qui doit assumer la France-Afrique, parler à ses pairs Africains et laisser le peuple Africain tranquille
En acceptant cette mission du président Macron sur l’Afrique j’imagine que tu acceptes aussi d’être son bouclier face à cette colère d’une jeunesse africaine à bout et qui ne demande plus qu’une chose, c’est d’en finir avec la parole. Rien qu’à l’annonce de cette initiative, des voix de cette jeunesse ont immédiatement posé la question essentielle, après cette histoire commune de plusieurs décennies, en sommes nous encore à parler ? Qui parle à qui et qui écoute qui ?
Toi, Achille, tu viens parler aux Africains au nom de Macron quand la jeunesse africaine en est à l’action comme récemment au Sénégal. Le temps de la parole semble bien épuisé, il est tellement loin derrière nous que le constat est là, la langue française est devenue en Afrique la langue de la dictature. La situation politique de cette Afrique qui parle français est tellement dégradée en 2021 sous Macron que certains en sont à regretter le discours de la Baule François Mitterand de 1990 qui a mis en branle ce que nous avons aujourd’hui en Afrique francophone comme soupçon de démocratie.
Si quelqu’un doit parler à quelqu’un, c’est Macron qui doit comme Mitterrand assumer la France-Afrique et parler à ses pairs Africains et laisser le peuple Africain tranquille. Macron t’envoie parler aux Africains n’est-ce pas l’inverse qu’il aurait du faire? T’inviter à parler aux français ?
Cher Achille au vu de l’ambiance anti-française actuelle chez les jeunes en Afrique francophone, j’ai bien peur que tu aies accepté de faire le sale boulot, excuse l’expression, un boulot de Nègre !
LA DECRISPATION EN MARCHE
Après un mois de détention préventive, Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Clédor Sène ont bénéficié d’une liberté provisoire.
Bineta DIOUF et El Hadji Fallilou FALL |
Publication 25/03/2021
Après un mois de détention préventive, Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Clédor Sène ont bénéficié d’une liberté provisoire. Cet acte vient consolider le vent de décrispation qui souffle sur les rapports entre les opposants et la mouvance présidentielle.
Après la pluie, le beau temps. La médiation entreprise par les autorités religieuses, coutumières et des organisations de la société civile commence visiblement à porter ses fruits pour un retour définitif de la paix entre l’opposition et le pouvoir, suite aux dernières manifestations violentes qui ont secoué le pays. Malgré l’escalade verbale entre les opposants d’un côté avec à leur tête Ousmane Sonko, et les membres de la coalition présidentielle d’autre part, à travers les médias, le Président Macky Sall semble être dans les dispositions de matérialiser la volonté etle désir du khalife général des Mourides. Serigne Mountakha Mbacké avait annoncé par le biais de son porte-parole qu’il avait saisi le chef de l’Etat pour lui faire part des revendications du Mouvement de Défense de la Démocratie (M2D), qui a suspendu ses manifestations après une intervention du patriarche de Darou Miname.
Ainsi, au regard des derniers développements, il est aisé de constater que la satisfaction des doléances des opposants, surtout le volet concernant la libération des détenus arrêtés dans le cadre des manifestations pour la libération de l’opposant Ousmane Sonko, commence à prendre forme. Hier, Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Clédor Sène ont humé l’air de la liberté. Suite à la demande de leurs avocats, ils ont bénéficié d’une liberté provisoire après un mois de détention préventive. Tous les trois avaient été placés sous mandat de dépôt en fin février pour « association de malfaiteurs, provocation aux crimes et délits mais aussi organisation d’un mouvement insurrectionnel ». Joint au téléphone, Me Moussa Sarr, avocat de Guy Marius Sagna, soutient qu’il a un sentiment de satisfaction. La robe noire « salue la consolidation » de la paix au Sénégal. Mieux, il pense que c’est une excellente nouvelle pour la famille et les camarades de son client. «Mon client, Guy Marius Sagna n’avait commis aucune infraction qui justifiait son arrestation », dit Me Moussa Sarr. Il faut le rappeler, ce n’est pas la première fois que le coordonnateur de Frapp France Dégage bénéficie d’une liberté provisoire. C’est pourquoi son avocat demande ainsi à l’Etat de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire respecter la liberté d’expression et la liberté de manifester au Sénégal.
Même si l’information sur leur libération a déjà fait le tour du Sénégal du fait de leur célébrité, Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Clédor Sène ne sont pas les seules personnes arrêtées dans le cadre du dossier Sonko-Adji Sarr qui ont recouvré la liberté. Les militants de Pastef à Bignona interpellés lors des manifestations de soutien au leader du Pastef ont été libérés hier. Il s’agit du professeur d’anglais, Lamine Badji, interpellé dans sa classe, de Atab Sonko, Ousmane Bodian, Bacary Richard Diémé, Ismaïla Badiane, Madicone Sané, Amadou Badji et Djiby Camara. Avant eux, les membres de la plate-forme « Samm Sunu Démocratie » du mouvement Y en a Marre, arrêtés à Kaolack, ont été tous relâchés, il y a quelques jours.
Pour le cas de l’administrateur général de Pastef Biram Soulèye Diop et celui de Abass Fall, coordonnateur de Pastef à Dakar, leurs avocats ont introduit avant-hier une demande de liberté provisoire. Ils espèrent que le juge va se prononcer aujourd’hui en faveur de la libération de leurs clients.
PLUS DE 1 200 SALARIÉS LICENCIÉS À CAUSE DU VIRUS
Le ministère du Travail a indiqué dans un rapport que plus de 1 200 travailleurs ont perdu leurs emplois du fait de la covid-19. Selon le document, 16 517 autres ont été envoyés au chômage technique
Le ministère du Travail a indiqué dans un rapport que plus de 1 200 travailleurs ont perdu leurs emplois du fait de la covid-19. Selon le document, 16 517 autres ont été envoyés au chômage technique.
Le ministère du Travail a indiqué que 1 236 salariés ont été licenciés à cause du coronavirus. Dans un rapport réalisé par ses services, le département ministériel dirigé Samba Sy annonce que les formes de ruptures de contrats de travail, initiées par les employeurs, ont été motivées, soit par des raisons d’ordre personnel (18,7%) soit par des raisons économiques ou de réorganisation intérieure (81,3%). « Les effectifs de travailleurs concernés par ces licenciements culminent à 1 236 salariés, répartis dans 261 entreprises relevant de diverses branches d’activités. Ces chiffres auraient pu être beaucoup plus élevés si l’Ordonnance n°01-2020 du 8 avril 2020 aménageant des mesures dérogatoires au licenciement et au chômage technique n’avait pas été prise », indique le rapport.
En outre, selon le document, la répartition sectorielle des licenciements opérés laisse apparaître des disparités entre les différentes branches d’activités concernées. Cette situation, si l’on se fie au ministère du Travail, épouse quasiment l’intensité de l’impact de la pandémie sur les activités économiques. « En effet, bien que les mesures de licenciements enregistrées ne soient pas toutes une résultante de la pandémie, celles-ci ont été essentiellement enregistrées dans les secteurs de l’hôtellerie, des transports routiers, du commerce et des domestiques et gens de maison », renseigne le rapport.
D’après le document, la répartition spatiale des licenciements est inégale entre les différentes régions et semble se dessiner en fonction du dynamisme économique des circonscriptions administratives étudiées. « Sur le plan numérique, la région de Dakar détient le plus grand nombre d’entreprises ayant procédé à des licenciements durant la période de la pandémie avec plus de 141 établissements. Elle est suivie des régions de Thiès (65) et de Saint-Louis (27). Il en est ainsi pour les emplois perdus à la suite des licenciements mais aussi du nombre de licenciements pour motif personnel.
En revanche, la région de Thiès, avec 265 mesures de licenciement pour motif économique prononcées, se hisse à des proportions plus importantes sur ce plan par rapport aux autres régions », informe le ministère du Travail. Poursuivant, Samba Sy et ses collaborateurs informent que contrairement aux régions précitées, le nombre d’entreprises concernées par les licenciements est inférieur à 9 dans chacune des autres régions considérées. Cependant, ajoutent-ils, il est particulièrement important de signaler que certaines régions, notamment Kaolack, Ziguinchor, Diourbel, Louga, Kédougou, Kolda et Sédhiou n’ont enregistré, depuis le début de la pandémie, aucune demande d’autorisation de licenciement de délégué du personnel.
16 517 TRAVAILLEURS ENVOYÉS AU CHOMAGE TECHNIQUE
Si l’on se fie toujours au rapport, les établissements ayant procédé au chômage technique sont au nombre de 428 et les travailleurs concernés sont 16 517. Il s’agit, selon le document, des établissements relevant des secteurs d’activités suivants : « industries alimentaires avec 6 établissements et 104 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 77,5% pour une durée moyenne de 3 mois ; éducation-Formation avec 104 établissements et 2 091 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 72% pour une durée moyenne de 5,4 mois ; BTP avec 23 établissements et 2 743 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% pour une durée moyenne de 2,6 mois ; industries des corps gras : 1 établissement et 14 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% pour une durée moyenne de 4 mois ; nettoiement : 1 établissement et 10 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% ; confection avec 6 établissements et 365 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% pour une durée moyenne de 1,5 mois ; finance avec 2 établissements et 21 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% pour une durée moyenne de 2,5 mois ; énergie avec 1 établissement et 2 travailleurs concernés, un niveau moyen de rémunération de 70% pour une durée moyenne de 3 mois ; autres secteurs avec un niveau moyen de rémunération de 80% pour une durée moyenne de 2,6 mois ».
Le ministère du Travail note des mises en chômage technique plus accrues au niveau des ressorts des Inspections du Travail et de la Sécurité sociale de Thiès (164 établissements et 11 399 travailleurs concernés), de Dakar (143 établissements et 3343 travailleurs concernés), de Ziguinchor (19 établissements et 795 travailleurs concernés) et de Fatick (42 établissements et 715 travailleurs concernés). « Les régions de Saint-Louis (22 établissements et 338 travailleurs concernés), de Kédougou (5 établissements et 303 travailleurs concernés), de Kaolack (23 établissements et 259 travailleurs concernés) et de Kolda (11 établissements et 127 travailleurs concernés) ont également enregistré des statistiques significatives en termes de chômage technique. Par ailleurs, de faibles parts d’établissements et de travailleurs concernés par le chômage technique sont notées dans les ressorts des Inspections du Travail et de la Sécurité Sociale de Diourbel, de Louga, de Matam, de Kaffrine et de Sédhiou », informe le rapport.
MACRON RECONNAIT LA DETTE DE LA FRANCE APRÈS L'INTERVENTION OCCIDENTALE EN LIBYE
Par une phrase laconique, longue de six secondes, Emmanuel Macron a – pour la première fois – reconnu officiellement la responsabilité de la France dans les désordres qui agitent la Libye et une partie de l'Afrique depuis dix ans
« Nous avons une dette envers la Libye, très claire : une décennie de désordre. » Ces mots d'Emmanuel Macron, adressés aux nouveaux dirigeants libyens mardi 23 mars à l'Élysée, sonnent comme l'aveu d'une erreur : l'intervention de 2011 contre Mouammar Kadhafi, encouragée à l'époque par le président français Nicolas Sarkozy, et qui a eu des répercussions dans le Sahel.
Par une phrase laconique, longue de six secondes, Emmanuel Macron a – pour la première fois – reconnu officiellement la responsabilité de la France dans les désordres qui agitent la Libye et une partie de l'Afrique depuis dix ans.
Les chefs d'État du Sahel se plaignent régulièrement des conséquences de l'intervention des Occidentaux contre Mouammar Kadhafi en 2011 : sa chute les a non seulement privés de la manne financière de Tripoli, mais a aussi dispersé des combattants en armes dans toute la région et provoqué « l'arrivée massive de mercenaires de toutes nationalités », comme le dénonçait encore Idriss Déby, le président tchadien, au micro de RFI en août 2020.
Un geste pour reprendre pied en Libye ?
Certains acteurs de la coalition de l'époque avaient déjà fait leur mea culpa. L'ex-président américain Barack Obama jugeait même que l'intervention en Libye, à l'appel de Nicolas Sarkozy, était sa plus grande erreur.
Selon l'analyste Antoine Glaser, Emmanuel Macron réalise cet aveu d'une culpabilité française moins pour souligner la responsabilité de son prédécesseur que pour tenter de reprendre pied en Libye, alors que la Turquie, la Russie et l'Italie ont regagné du terrain. La Libye, outre ses richesses pétrolières, est un pays clé pour le contrôle de la Méditerranée et des flux de migrants.
Le président de la République, Macky Sall, a rappelé en Conseil des ministres, hier mercredi, l’importance que l’artisanat peut jouer dans la promotion de l’emploi des jeunes.
Le président de la République, Macky Sall, a rappelé en Conseil des ministres, hier mercredi, l’importance que l’artisanat peut jouer dans la promotion de l’emploi des jeunes.
«Le chef de l’Etat a rappelé au gouvernement, l’impératif d’asseoir l’Artisanat comme un secteur prioritaire du développement économique et social du Sénégal, d’où la création, en novembre 2020, du ministère de l’artisanat et de la transformation du secteur informel», lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
A ce titre, signale le document, le président de la République a rappelé que l’artisanat est un secteur vital intégrateur des savoirs faire dans plusieurs filières (couture, cordonnerie, bijouterie, menuiserie-ébénisterie, poterie…) et s’érige ainsi en secteur majeur, porteur de croissance forte et créateur d’emplois décents, pour les jeunes (notamment les apprentis). Il invite dés lors, selon le document, le ministre en charge de l’Artisanat, dans le cadre du renforcement des mesures de soutien à l’employabilité des jeunes, à présenter un projet spécial d’accompagnement et de promotion de l’entreprenariat des jeunes artisans recensés dans chaque filière. Le président de la République indique, à ce sujet, la nécessité d’alléger les procédures de formalisation, de formation rapide et de financement de ce secteur.
Le président Macky Sall, a aussi rappelé que «cette dynamique de réorientation devra être renforcée par un système d’encadrement spécifique des jeunes artisans, mais également par l’intensification de l’édification de sites artisanaux modernes (équipés de matériels de pointe), en vue de la promotion des productions artisanales de qualité dans les marchés nationaux et internationaux».
Le président de la République souligne, dans cet élan de refondation de la politique artisanale du Sénégal, la nécessité de réajuster la stratégie nationale de développement de l’artisanat aux nouveaux impératifs en matière de productivité, de “produire et consommer local” et de création d’emplois jeunes dans une démarche d’identification des potentiels de chaque zone en termes de ressources propres. Le chef de l’Etat demande, enfin, au ministre de l’artisanat et de la transformation du Secteur informel, en relation avec le ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle et de l’Insertion, de finaliser dans les meilleurs délais la nouvelle zone de recasement des mécaniciens.
Le chef de l’Etat demande, dès lors, au gouvernement, plus particulièrement au ministre de l’Artisanat et la Transformation du Secteur informel, en relation avec les ministres en charge des Finances, de l’Economie et de l’Economie sociale et solidaire, notamment, d’intensifier le recensement et l’identification des structures et entreprises informelles, d’accélérer la mise en œuvre des programmes et projet d’encadrement des entreprises informelles, afin d’optimiser les interventions de l’Etat destinées aux acteurs dans le cadre de la relance de l’économie nationale.
TERRITORIALISATION DE LA POLITIQUE D’INSERTION ET D’EMPLOI DES JEUNES
Sur la question liée à l’urgence de la territorialisation de la politique d’insertion et d’emploi des jeunes, le président de la République a indiqué avoir requis, lors du dernier Conseil des ministres, la tenue de Comités départementaux de développement (Cdd) et des Comités régionaux de développement (Crd), sous forme de consultation à la base, impliquant les autorités locales, mouvements associatifs, acteurs territoriaux, personnes ressources, afin de procéder de manière inclusive au recensement et à la nomenclature des besoins des jeunes et des potentialités de chaque département. Ces informations feront l’objet de synthèses régionales qui lui seront adressées
«UNE GROSSE FIERTE POUR MOI»
Abdou Diallo va honorer ses deux premières sélections avec l’équipe nationale du Sénégal le vendredi 26 mars contre le Congo à Brazzaville et le 30 mars contre l’eSwatini à Thiès.
Il est l’un des joueurs attendus pour les deux matches du Sénégal comptant pour les éliminatoires de la CAN 2022. Hier, mercredi 24 mars, sur FSF TV, Abdou Diallo a livré ses premiers mots depuis qu’il a rejoint l’équipe nationale. Selon le défenseur du PSG, le choix porté sur le Sénégal, reste «une grosse fierté» pour lui avant de dévoiler son objectif de gagner la CAN.
Abdou Diallo va honorer ses deux premières sélections avec l’équipe nationale du Sénégal le vendredi 26 mars contre le Congo à Brazzaville et le 30 mars contre l’eSwatini à Thiès. Deux matches comptant pour les deux dernières journées des éliminatoires de la CAN 2022 au Cameroun. Le tout nouveau défenseur des Lions est revenu hier mercredi 24 mars sur la FSF TV, sur ses motivations de jouer pour le Sénégal.
«Je suis très content d’avoir l’honneur de représenter le Sénégal, de porter ce maillot. C’est une grosse fierté pour moi. Le déclic, c’est qu’avant de signer au Paris Saint Germain, je suis venu pour la première fois au pays. J’ai découvert un peu dans l’anonymat personne ne me connaissait. J’ai beaucoup apprécié et depuis ça me trottait en tête. J’en ai parlé avec mes amis, la famille et puis j’ai fait mon choix», a-t-il expliqué.
Avant de justifier son choix pour le Sénégal au détriment de la France : «J’avais ces deux options. Parce que je suis Franco-Sénégalais. J’ai deux nationalités et puis au bout d’un moment je me demandais où est ma place. Et puis je me suis décidé sur le Sénégal». Et pour ce qui est de la concurrence qui est très rude au niveau de la défense, le joueur du PSG affiche sa sérénité car dit-il : «j’en ai l’habitude en club. C’est la même chose depuis le début de ma carrière.
La concurrence, ça fait progresser ; tout le monde est au service de la sélection. Donc on va donner tout le maximum et puis on donnera ce qu’on a de meilleur. Je connais les joueurs, j’ai parlé avec le coach avant de venir. Je connais un peu les compositions. Donc, maintenant je vais découvrir dans le détail et m’adapter». Enfin l’ancien de Dortmund se dit satisfait de l’accueil qui lui a été réservé et dévoile tout de suite son objectif qui est de gagner la CAN. Rendez-vous en janvier et février 2022 au Cameroun.