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29 juin 2025
par Ibrahima Thioye
OPTIMISME (RAFET NJORT) VERSUS PESSIMISME (ÑAAW NJORT)
Est-il possible d’avoir une vision positive des vices (Rafet njort wala rafetal) ? Est-il possible d’avoir une vision négative des vertus (ñaaw njort bu andak laabiir) ?
L’optimisme est généralement défini comme une posture ou une attitude positive vis-à-vis des événements de la vie, le pessimisme étant la posture opposée.
L’optimisme béat n’est pas raisonnable. Il peut conduire à des surprises défavorables. Le pessimisme extrême met la personne dans une position de doute et de suspicion continue. La personne méfiante crée et entretient des boucles qui s’autorenforcent, amplifiant sans arrêt l’anxiété dans laquelle elle vit. Il y a un juste milieu mêlant optimisme et pessimisme. Il faudrait avoir, par compassion, une vision positive des vices et, par esprit de discernement, une vision négative des vertus. Le maître mot dans cette attitude est « comprendre ».
Le mal sécrète le bien, mais aussi le bien génère le mal. Le bien est dans le mal, tout comme le mal est dans le bien. Baltasar Gracian dit à ce propos :
« Tout a son droit et son envers. La meilleure chose blesse si on la prend en contre-sens ; au contraire, la plus incommode accommode si elle est prise par le manche. Bien des choses ont fait de la peine, qui eussent donné du plaisir si l’on en eût connu le bon. Il y a en tout du bon et du mauvais ; l’habileté est de savoir trouver le premier. Une même chose a différentes faces, selon qu’on la regarde différemment ; et de là vient que les uns prennent plaisir à tout, et les autres à rien. Le meilleur expédient contre les revers de la fortune, et pour vivre heureux en tout temps et en tous emplois, est de regarder chaque chose en son bel endroit. » (1)
J’ajouterai qu’il faut comprendre le mauvais endroit, mais bien se garder de le divulguer.
Est-il possible d’avoir une vision positive des vices (Rafet njort wala rafetal) ? Oui.
Nous allons illustrer cela à travers ces exemples : Il est ou il fait… C’est parce que…
Il est trop passionné, jusqu’à l’aveuglement. C’est parce qu’il est intéressé par ce qu’il fait. C’est un homme de conviction.
Il heurte tout le monde, il est rustique et borné. C’est parce qu’il est véridique.
Il est inconstant, versatile. C’est parce qu’il veut éviter de choquer (il a de la kersa).
Il n’est pas clair ; il utilise trop d’euphémismes. C’est parce qu’il a de la sutura.
Il est avare. C ’est parce qu’il a horreur de demander et de déranger les gens. Dans son esprit, il possède peu, il a du mal à partager.
Il est avide, ambitieux. C ’est parce qu’il veut laisser quelque chose à la communauté.
Il est paresseux. C’est parce qu’il veut toujours réaliser des choses qui ont du sens.
Il est méfiant. C’est parce qu’il fait peu confiance aux gens et il a horreur d’être blessé dans une relation ; mais une fois la confiance établie, la relation devient exceptionnelle.
Il est agressif. C’est parce qu’on a touché l’une de ses cordes sensibles et il se défend ; il a une petite voix intérieure qui lui dit qu’il ne vaut rien.
Il est arrogant, calculateur, veut réduire à néant tous ses adversaires. C’est parce qu’il a très peur et une voix intérieure ne cesse de lui présenter sans arrêt : dangers, coups sordides, échecs, débâcle, etc.
Il a un silence qui effraie. C’est parce qu’il réfléchit beaucoup avant de se prononcer ou avant d’agir.
Il est bavard. C’est parce qu’il a un fort besoin de sentir qu’il existe. Il veut également contribuer à l’ambiance fun.
Il est complexe ou compliqué. C’est parce qu’il voit beaucoup de relations entre les choses.
Il est simpliste. C’est parce qu’il a un esprit de synthèse très développé.
Il manipule tout le monde. C’est parce qu’il a un attachement viscéral au résultat et voit de très loin les relations politiques formelles et informelles.
Il a une humeur changeante et est très difficile à cerner. C’est parce que c’est une personne sensible qui ressent des choses que nous ne ressentons pas. Quand elle les sublime, le résultat est un chef-d’œuvre artistique.
Est-il possible d’avoir une vision négative des vertus (ñaaw njort bu andak laabiir) ? Oui
L’idée est surtout de détecter la face hideuse qui peut se cacher derrière des comportements a priori vertueux. Essayons d’illustrer cela à travers ces exemples : Il est… Pourtant/Non…
Il est tellement gentil. Pourtant, cette gentillesse n’est qu’un moyen de contrôler les gens à son profit. Il ressent peu de choses envers les gens.
Il est généreux, disponible, altruiste. Ne voyez-vous pas que cette générosité lui permet de bien satisfaire son orgueil ? Il est au-dessus des autres et la relation qui le lie aux autres est un rapport de dons. Quand on l’entend parler des gens, il les considère comme des enfants ; il les regarde d’en haut.
Il est compatissant. Il s’est projeté dans la situation et cela lui a fait mal. Il se défend par anticipation. C’est bien également un moyen de contrôler psychologiquement la personne.
Il est simple. Non, c’est un excellent comédien qui connaît parfaitement le cœur humain dans ses moindres replis et qui utilise la feinte de la simplicité pour gérer sa renommée (quelque part, il est très ambitieux, cupide et avide : il lâche les petits morceaux pour en acquérir de plus gros et intérieurement, il se dit qu’il va soumettre tout son monde en le mettant à genoux, à ses pieds).
Il est très modeste, prêt à se mettre au service des gens. Non, c’est un esprit assujetti. Il pense dans son for intérieur qu’il n’est rien. Les liens de soumission et d’asservissement sont dans sa tête. Il est très difficile de casser ces chaînes virtuelles.
Il est véridique. Non, il gère surtout sa réputation. Il utilise bien la mauvaise foi et l’artifice, mais dans des situations rares entraînant de gros enjeux.
Il est naturel. Non, vous n’avez pas fait attention aux occurrences. Il fait semblant d’être naturel ; ses vraies intentions, ses projets, ne sont pas divulgués. Comme un bon capitaine, il garde ses plans secrets.
Il est tellement doux. Il faut s’en méfier. C’est un filou en puissance qui se dit intérieurement : « Qu’est-ce que les gens sont stupides ; j’espère qu’ils ne croient pas un mot de ce que je leur raconte ! ».
Il est désintéressé. Oui, il est désintéressé par X (la richesse par exemple), mais pas par Y (la renommée) ou vice versa ; vouloir être reconnu comme quelqu’un de désintéressé, c’est déjà cesser d’être désintéressé.
Il est honnête. Tant que l’occasion ne s’est pas présentée avec un gros enjeu (oui) ; mais le cas échéant, il en profite.
Il a fait preuve de fermeté d’âme en restant zen devant une situation difficile. àCela relève plutôt d’une feinte ; il avait bien peur ; il était troublé, mais il a tenu à n’extérioriser que le calme, car il y va de sa renommée.
Il est spontané. Oui, mais des fois, l’humour se transforme en ironie qui blesse et choque les autres.
Il est très clair, concis, précis, intègre. En exposant cette qualité, il s’adresse à nous, mais aussi à lui-même. C’est un moyen d’étouffer ses pulsions puissantes contre lesquelles il mène une guerre implacable.
Il est calme, posé, modéré, pondéré. C’est surtout une image qu’il veut exposer. Il est capable des plus viles actions en agissant à distance. C’est une personne mue par une mentalité de pénurie, contrairement à la mentalité d’abondance, qu’on ne trouve que chez les esprits magnanimes.
Il est magnanime. Derrière cette magnanimité se cache un esprit orgueilleux.
Dans tous ces exemples cités ci-dessus, l’implication immédiate. Il faut la comprendre comme une possibilité (un élément qui se potentialise). Dans la vision positive des vices (rafet njiort), on met en avant la compassion et l’indulgence. Il y a une apparence de mal, mais je choisis de regarder exclusivement le bien. Dans la vision négative de la vertu (ñaaw njort), il s’agit de ne pas être dupe des prétentions des hommes. La personne joue à l’homme vertueux, vous vous dites : « Derrière ce jeu se cache peut-être un subtil défaut ». Mais ce ñaaw njort doit juste s’arrêter au niveau de la pensée. Kersa et mandute exigent de nous qu’on ne divulgue pas ces pensées.
Nous avons tous un défaut dominant qui nourrit et entretient notre qualité dominante. Gracian l’exprime comme suit :
« Chacun en a un, qui fait un contrepoids à sa perfection dominante ; et si l’inclination le seconde, il domine en tyran. Que l’on commence donc à lui faire la guerre en la lui déclarant ; et que ce soit par un manifeste. Car s’il est connu, il sera vaincu ; et particulièrement si celui qui l’a le juge aussi grand qu’il paraît aux autres. Pour être maître de soi, il est besoin de réfléchir sur soi. Si une fois cette racine des imperfections est arrachée, l’on viendra bien à bout de toutes les autres. » (2)
Il faut certainement laisser aux saints et aux sages cette capacité d’être absolument vertueux. Nous autres devons certainement faire des efforts en étant suffisamment lucides sur nos limites et en nous armant de compassion bienveillante et d’humilité active et non feinte
(1) (2) Baltasar Gracian, L’Homme de cour (1601,1658)
21 641 PERSONNES DÉJÀ VACCINÉES
Le Sénégal a officiellement entamé mardi sa campagne de vaccination contre le Covid-19, après la réception de 200.000 doses de vaccin de la firme chinoise Sinopharm.
Dakar, 27 fév (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale, par la voix de son porte-parole, annonce que 21.641 personnes ont été vaccinées contre le Covid-19 dans le cadre de la campagne de vaccination officiellement démarrée mardi dernier.
Intervenant samedi lors du point quotidien consacré à l’évolution de la maladie à coronavirus au Sénégal, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye, par ailleurs directeur de la Prévention, a fait savoir qu’au total, 21 641 personnes ont été déjà vaccinées sur tout le territoire national.
Le nombre de personnes vaccinées était de 11.749 personnes, selon le dernier décompte établi vendredi par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Les autorités dudit ministère ont par ailleurs signalé qu’à la même date, 76.365 personnes s’étaient inscrites sur la plateforme dédiée à la campagne de vaccination contre le Covid-19.
Le Sénégal a officiellement entamé mardi sa campagne de vaccination contre le Covid-19, après la réception de 200.000 doses de vaccin de la firme chinoise Sinopharm.
La première phase de cette campagne cible les membres du personnel de santé, les personnes âgées de 60 ans et celles atteintes de maladies chroniques, comme le diabète ou l’hypertension.
1,2 MILLIARD CFA POUR DES SUBVENTIONS ET MESURES DE GRATUITÉ À FATICK EN 2020
L’appui de l’Etat à travers ces fonds a permis à la région de Fatick par exemple d’obtenir "d’importants résultats" dans le cadre de la couverture maladie universelle a dit Bocar Mamadou Daff directeur général de la CMU
Fatick, 27 fév (APS) - L’Etat du Sénégal, à travers l’Agence pour la couverture maladie universelle (ACMU), a mobilisé 1. 244.306.000 francs CFA en 2020 pour subventionner les mutuelles de santé et financer les remboursements dus aux structures de santé au titre des mesures de gratuité relatives à certains services sanitaires, a appris l’APS.
Les ressources ainsi mobilisées ont permis de financer les mesures de gratuité pour 407 millions de francs CFA, 230 millions ont été utilisés pour les subventions générales et 606 millions pour les subventions ciblées, a précisé le directeur général de l’Agence pour la couverture maladie universelle (ACMU), Bocar Mamadou Daff.
Il s’entretenait avec des journalistes, vendredi, en marge d’une réunion technique d’évaluation de la mise en œuvre de la CMU dans la région de Fatick.
L’appui de l’Etat à travers ces fonds a permis à la région de Fatick par exemple d’obtenir "d’importants résultats" dans le cadre de la couverture maladie universelle, a-t-il noté.
Fatick "a obtenu un taux de pénétration de 76,51% et un taux de couverture maladie universelle de 30,76%, soit un total de 277 035 bénéficiaires", a détaillé le DG de l’ACMU, avant de saluer l’engagement des autorités admonitives et locales de la région dans l’atteinte de ces résultats.
La tournée du DG de l’ACMU, portant sur la mise en œuvre de la couverture maladie universelle, l’avait conduit dans les régions de Kaolack et Kaffrine, avant l’étape de Fatick.
LA SONATEL DIT AVOIR DÉPASSÉ LA BARRE SYMBOLIQUE DES 10 MILLIONS D’ABONNÉS SUR LE MOBILE
Selon l’opérateur historique des télécommunications au Sénégal, ce résultat est notamment dû à la bonne tenue de son parc d’utilisateurs de données mobiles
Dakar, 26 fév (APS) - L’opérateur Sonatel se prévaut de 10 millions d’abonnés sur son réseau mobile et affirme avoir engrangé plus d’un million de nouveaux clients dans ce domaine en 2020.
Selon l’opérateur historique des télécommunications au Sénégal, ce résultat est notamment dû à la bonne tenue de son parc d’utilisateurs de données mobiles, surtout au Sénégal, avec un total de 12,7 millions de clients, soit une hausse de 12,5%.
Les résultats consolidés du groupe Sonatel pour 2020, présentés vendredi en visio-conférence, font ressortir que le parc de clients Orange Money est également en hausse, à 8,8 millions (+29,1%).
La Sonatel signale par ailleurs la poursuite de la croissance du parc très haut débit autour des offres Fibre, LTE/FDD et TDD (lignes Internet), de l’ordre de (81,6%), avec 309 749 clients, perspective contribuant à conforter la politique d’investissements de la société ces dernières années sur le très haut débit, affirme l’opérateur.
Il évoque en outre le "renforcement des investissements pour l’amélioration de la pénétration et de la couverture 3G, 4G et 4G+ et Très Haut Débit fixe".
Le groupe Sonatel évalue ainsi son chiffre d’affaires 2020 au Sénégal à 496 milliards de francs CFA, correspondant à une décroissance de 2,9%.
Une situation qui s’explique principalement par "la contre-performance" du marché mobile grand public dans un contexte de crise sanitaire liée au Covid-19, ajoutée à une baisse globale du marché estimée à - 4,6%, laquelle se justifie par "l’agressivité du cadre concurrentiel".
Globalement, la Sonatel affirme avoir amélioré ses performances dans les pays de la sous-région où elle est présente (Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Sierra-Leona, en plus du Sénégal), avec un chiffre d’affaires estimé à 1 206 milliards de francs CFA, en hausse de 2,3% (+28 milliards) par rapport à 2019.
"Cette croissance est tirée par tous les pays du groupe sauf le Sénégal impacté par la baisse de valeur du marché induite par l’environnement concurrentiel agressif combiné aux effets de la pandémie à Covid-19 et la Guinée Bissau où la morosité de l’économie se poursuit", fait valoir le groupe Sonatel.
L’opérateur insiste sur la croissance du chiffre d’affaires de ses filiales, évaluée à 6% sur l’année 2020, "du fait des performances commerciales remarquables en Guinée, en Sierra Leone et au Mali grâce aux apports de la data mobile, d’Orange Money et la montée du Broadband fixe", c’est-à-dire le haut débit.
WASIS DIOP RÉAFFIRME LA VISION HUMANISANTE DE SON ART
Le musicien sénégalais soutient que le seul projet qui vaut, c’est la vie, vivre ! vivre ! vivre ! Mourir au Sénégal un jour
Dakar, 27 fév (APS) - Le musicien sénégalais Wasis Diop dont le génie musical et l’éclectisme lui confèrent une place à part dans la musique africaine, dit encore chercher sa voie plus de 40 ans après le début de sa carrière sur laquelle il revient par la force d’une vision humaniste de son art empreinte d’une profonde spiritualité, faisant valoir que vivre est le seul projet qui vaille en attendant la mort un jour au Sénégal.
"En réalité, j’ai toujours pensé que je n’étais pas un chanteur, je suis né dans un pays où le chant appartient au griot ; je préfère dire que j’utilise ma voix, dire que je respecte les lois intrinsèques de mon environnement d’origine", déclare le musicien, guitariste et compositeur, dans un entretien publié dans Le Soleil week-end.
"Ce qui me passionne est tissé dans l’ensemble de la musique. Ce sont les harmonies. Le cycle qui s’articule autour des musiques hindoues, les étendues harmoniques du classique, les rythmes lancinantes de Doudou Ndiaye Rose (...)", explique-t-il.
Wasis Diop ajoute : "Je travaille, je ne suis toujours pas un chateur. En réalité, je cherche encore ma voie, peut-être que ce n’est pas sur cette terre que je vais la trouver".
Il considère que la musique "est une vibration qui se propage dans l’espace et il se peut que d’autres entités que nous-mêmes puissent avoir accès à nos chants et à nos mélodies".
"Ce n’est pas pour rien que le muezzin chante l’appel à la prière, de la même manière que dans une cathédrale, on est accueilli par le chant d’un prêtre. En fait, fait-il valoir, le chant appartient au monde du vivant, même les plantes y sont sensibles".
Wasis Diop fait observer que dans la thérapie musicale au Sénégal et partout ailleurs en Afrique, c’est par le chant qu’on libère le malade de ses démons, c’est par la musique qu’il retrouve son esprit".
"Une société a besoin même de ses voleurs, ses empêcheurs de tourner en rond. Voilà pourquoi je n’aime pas qu’on frappe le petit voleur parce que sans lui il manque une pièce dans le puzzle", reprend le guitariste, considéré par beaucoup comme un explorateur musical.
Il est également réputé pour les bandes origines de films qu’il a composées, dont deux pour des réalisations de son frère, le cinéaste Djibril Diop Mambéty, à savoir "Hyènes" (1992) et "La Petite Vendeuse de soleil" (1999).
Interrogé sur les projets qui lui tiennent à cœur au Sénégal ou en France, celui considère que "tous les phénomènes de l’univers se réunissent pour constituer une société", assène : "Le seul projet qui vaut, c’est la vie, vivre ! vivre ! vivre ! Mourir au Sénégal un jour, n’est-ce pas un beau projet", interroge-t-il ensuite.
Wasis Diop, familier des milieux du cinéma - il est le frère du célèbre cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambety et le père de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop -, mélange les traditions africaines avec tout ce qui touche à la musique celte et arabe, en passant par la pop sophistiquée et les supports électroniques.
Il mélange notamment cornemuse et kora, un instrument à cordes mandingue, guitare électrique et voix traditionnelles du Sénégal.
Depuis les années 1970, Wasis Diop vit en France où il était arrivé à l’âge de vingt ans pour des études d’ingénieur.
Se trouvant passionné par la musique, il crée, avec le musicien sénégalais originaire de Guinée-Bissau Umban Ukset, de son vrai nom Emmanuel Gomez de Kset, un duo qui va devenir une véritable formation, portant le nom de West African Cosmos et considérée comme le premier groupe de rock africain.
En 1991, il collabore avec la chanteuse Amina Annabi, et leur chanson "C’est le dernier qui a raison", est numéro un à l’Eurovision. Il a aussi travaillé avec la légende du reggae, Lee Scratch Perry en Jamaïque et le saxophoniste Yasuaki Shimizu au Japon.
Il sort "No Sant" en 1995 et puis en 1998 "Toxu", deux albums considérés comme des chefs-d’œuvre acclamés par la critique et très bien reçus par le public.
Wasis Diop a pris l’habitude, pour mieux réussir ses albums, de travailler toujours avec une grande variété d’artistes aux origines très diverses (Lokua Kanza, Nayanka Bell, Amadou et Mariam, Yasuaki Shimizu, Alain Ehrlich, Lena Fiagbe).
"De la glace dans la gazelle", son prochain album dont la sortie est programmée en avril, est conçue en français, une première pour le musicien, qui parle à propos d’une "expérience différente", la création devant selon lui "se renouveler à chaque fois qu’on le peut".
«LE MINISTERE ET LA SODAV NE RESPECTENT PAS LA CULTURE»
HORIZON… Papa Amadou Fall du groupe «Pape et Cheikh»
L’artiste Demba Ba a quitté ce bas monde il y a quelques jours après avoir multiplié ces dernières années les appels au soutien. Avant lui, ils ont été nombreux, les artistes, à avoir cherché en vain à se faire soigner. Une situation qui interpelle les artistes en activité. Pape Amadou Fall, du duo «Pape et Cheikh», ne mâche pas ses mots en évoquant cette situation. Convaincu que «la mauvaise gestion» de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) est à la base de ces problèmes, il estime que seul un audit de la structure permettrait d’y voir plus clair.
Il y a quelques jours l’artiste Demba Ba, connu sous le nom de Demba Kouss, est décédé. Il n’avait cessé d’appeler au secours durant sa maladie. En vain. En tant qu’artiste, comment réagissez-vous à cette situation ?
Tout d’abord nous présentons nos très sincères condoléances à sa famille. Certes on ne s’est pas connu lui et moi, mais je l’ai découvert à travers le rap, le théâtre et surtout, ces derniers temps, je le voyais fréquemment dans les scènes de télévision et dans certains clips avec des chanteurs. Je suis profondément attristé, car avant son décès il avait demandé du soutien. Et il y a quelques jours, c’était El Hadji Faye qui appelait au secours. Ce n’est pas nouveau dans notre métier qu’un artiste demande une aide ou bien finisse sa vie de façon misérable. Je crois que les gens à qui on a confié la culture, je parle du ministère de la Culture et de la Sodav, ne la respectent pas au fond. Je fais partie de ceux qui estiment que si la Sodav faisait bien son travail, il est clair qu’aujourd’hui le cas de El Hadji Faye, celui de Demba Ba, qui nous a récemment quitté, auraient été gérés d’une autre façon. Tout cela montre la gestion de la Sodav que nous déplorons depuis cinq ans… On nous avait dit que sa mise en place allait beaucoup améliorer nos conditions de vie, nous artistes. Mais malheureusement, tel n’est pas le cas. On souffre beaucoup plus. Ce n’est pas le seul en plus. Il y a beaucoup d’artistes qui sont aujourd’hui dans cette situation très précaire et c’est dommage. Il y a un groupe de personnes qui contrôlent la Sodav, qui fait ce qu’elle veut de l’argent des artistes. Ils organisent des séminaires, des formations, ils recrutent des gens, louent des appartements. Tout cela, avec les fonds destinés aux acteurs culturels qui ne peuvent en bénéficier. Si c’est comme ça la gestion, tout le monde peut faire ça. On te confie 1 000 F, tu prends les 700 F pour en faire ce que tu veux. Le 14 octobre dernier, Macky Sall a demandé l’audit de la Sodav. Tous les artistes attendent ça. En avril prochain, il y a l’Assemblée générale qui doit se tenir. Si l’audit n’est pas réalisé, ils peuvent rempiler en usant du même lobbying.
De quel lobby parlez-vous exactement ?
Quand on a élu le premier bureau de la Sodav, on était réuni au Méridien Président. Mais quand il a fallu renouveler, ils ont envoyé des cartons d’invitation. Et ils ont attendu que l’Equipe de football du Sénégal joue en Coupe du monde pour convoquer l’Ag et reconduire les mêmes personnes. Ce sont les mêmes qui dirigent la Sodav. Et le ministre en personne a dit que la façon dont on gère la Sodav n’est pas normale. Toute la presse a repris ça. Maintenant, ça fait cinq ans et nous n’avons même pas de carte de membre. On était 6 000 membres. Maintenant on parle de 11 mille. Sur quels critères ont-ils été recrutés ? Les équipes de navétane ont des cartes, les organisations féminines, les journalistes. Comment peut-on justifier cela ? En plus, l’argent destiné au fonds social est utilisé pour financer certains membres du Conseil d’administration au prétexte qu’ils sont des artistes.
Abdoulaye Mamadou Guissé, président de l’Omarts, a décidé de porter plainte contre la Sodav parce qu’il lui reproche de n’avoir pas porté secours à Demba Ba avec le fonds social de 100 millions et dont la gestion pose problème…
Dans leur rapport 2019, ce sont les dirigeants de la Sodav qui ont écrit qu’ils ont financé des membres du Conseil d’administration. Cette plainte, c’est Omarts et Say wi qui la portent et l’audit va nous permettre de savoir exactement qui est dans le vrai. On ne peut pas tenir l’Assemblée générale dans ces conditions.
Votre problème, c’est la façon dont la Sodav est dirigée ou la gestion du droit d’auteur qui pose problème ?
Comment peut-on gérer un organisme comme la Sodav et refuser d’être contrôlé ? Ça fait cinq ans que ça dure. On nous accuse de vouloir nous accaparer des revenus tirés de la copie privée. Ce n’est pas ça. Nous voulons juste être des artistes libres. Quand nous ne serons plus là, notre droit d’auteur ira à nos enfants, comme Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade l’ont fait. Même Macky Sall fera pareil. Leurs enfants bénéficient jusqu’à présent de leur droit d’auteur et nous voulons la même chose pour nos enfants. C’est uniquement pour ça que nous réclamons la transparence dans la gestion de ces fonds.
Tous ces problèmes que vivent des artistes en fin de carrière ne vous font pas peur ?
Bien sûr que j’ai peur. C’est bien pour ça que nous nous battons. Les artistes ont obtenu un fonds de 5,5 milliards au total. On remercie le président de la République pour ça. On avait eu 127 mille la première fois. Et cette fois-ci, nous aurons 100 mille. Mais il faut savoir faire la différence entre les artistes impactés par le Covid-19 et les autres. On ne peut pas mettre tous les artistes dans le même sac. On jouait 4 fois dans la semaine. On avait des contrats de plusieurs millions. Aujourd’hui, tout ça est perdu. Ce n’est pas la même chose que le musicien qui se trouve là-bas dans le village de mon grand-père. Pour la première vague, on avait chiffré ces pertes et on n’avait reçu que 127 mille. Dans chaque ville du pays, tout le monde sait qui joue, mais on ne peut pas mettre sur le même pied un Baba Maal et un Modou Diagne venu du fin fond du Sénégal. On peut donner à tout le monde, mais il faut ensuite voir qui est impacté et qui ne l’est pas. Actuellement, des musiciens sont en train de vendre leurs instruments et nous ne savons pas quand est-ce que cette pandémie va finir.
Beaucoup de gens ont décrié le fait que l’Etat ait donné 5,5 milliards aux artistes. Les médecins par exemple ont beaucoup protesté. Comment appréciez-vous cela ?
Si cela ne dépendait que de moi, je donnerais les 5,5 milliards aux médecins parce qu’ils sont en première ligne. Ou bien aux agriculteurs. Ce que nous réclamons, c’est juste de retrouver les salles de spectacle, travailler dignement et honnêtement pour gagner notre vie. Cette somme que nous avons reçue ne peut pas nous faire vivre. 6 milliards ou 100 milliards, qu’on les donne aux médecins, aux hôpitaux etc. Ce que nous voulons, c’est travailler et nous n’allons pas nous chamailler avec les médecins pour ça. Nous faisons aussi de la communication, il ne faut pas l’oublier. Nous intervenons dans la lutte contre la pandémie selon nos possibilités.
Du temps de l’ancien Président Wade, vous aviez réalisé son hymne de campagne «Goorgui doliniou». Depuis, on dirait que vous avez pris de la distance par rapport à la politique…
Côté politique, nous avons pris une distance. Nous sommes des musiciens. Il est préférable que nous prenions de la distance par rapport à la politique. Cette chanson que l’on avait dédiée au Président Wade, Goorgui doliniou, il nous avait payé nos droits d’auteur. Ce n’était pas une affaire de politique, mais une promesse qu’on lui avait faite. Et c’est comme ça que l’on procède avec tout le monde. Nous ne faisons les éloges de personne.
Mais en ce moment le champ politique est assez instable. Ne devriez-vous pas intervenir ?
Nous avons notre partition à jouer dans la musique et nous allons le faire comme il se doit. Mais ce ne sera pas d’aller à la télé ou sur les radios. Nous avons notre musique et c’est à travers elle que nous nous exprimons.
Votre prochain album ?
Nous sommes en train de travailler dessus. Et nous attendons le moment propice pour sortir non pas un album, mais des singles, un à un. Sortir un album, c’est en faire cadeau aux pirates.
Vous ne faites pas encore des prestations sur des plateformes live ou sur internet ?
Pas pour le moment. Mais bien sûr que nous aimerions en faire. C’est juste que l’on n’ait pas encore eu l’occasion.
La rafle d'opposants au président Macky Sall prend des proportions inquiétantes au Sénégal. Après les arrestations d'activistes, de militants de Pastef et autres hommes ou femmes politiques qui se sont exprimés dans les médias sur l'affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, c'est au tour de l'enseignant Dame Mbodj, responsable du Cusems authentique de se retrouver dans les liens de la prévention. Il a été arrêté ce matin au centre ville de Dakar, a-t-on appris.
«CE QUE LE PRESIDENT CONDE M’A DIT»
Candidat à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf) dont les élections auront lieu le 12 mars prochain à Rabat (Maroc), Me Augustin Senghor et sa suite ont eu des entretiens avec le chef de l’Etat et Antonio Souaré de Feguifoot
Candidat à la présidence de la Confédération africaine de football (Caf) dont les élections auront lieu le 12 mars prochain à Rabat (Maroc), Me Augustin Senghor et sa suite ont eu des entretiens avec le chef de l’Etat et le président de la Feguifoot, Antonio Souaré.
A l’issue de son audience avec le Président Alpha Condé, le patron de la Fédération sénégalaise de football a animé un point de presse au cours duquel il a réaffirmé son engagement à s’investir en faveur d’un accord avec les candidats Ahmed Yaya et Jacques Anouma pour une candidature unique au niveau de la sous-région ouest africaine. Histoire de maximiser la chance de l’Afrique de l’Ouest de briguer pour la première fois la présidence de la Caf depuis sa création.
«Le Président Condé m’a donné sa bénédiction, son soutien…»
«Je ne regrette pas ce déplacement parce que le discours qu’il (Président Alpha Condé) m’a tenu m’a rassuré. Il m’a certes donné sa bénédiction et son soutien, mais il m’a dit aussi ce que je voulais entendre. Mon leitmotiv dans ma campagne, c’est d’aller vers un football africain uni, plus performant et plus attractif. J’ai mis en avant le mot d’unité parce que c’est important pour l’Afrique. Quand je suis rentré, il m’a parlé de panafricanisme. En ce qui concerne notre sousrégion, une démarche unitaire qui aurait pu permettre de gagner plus facilement ces élections, aussi de montrer que nous sommes dans cette voie de l’intégration africaine et çà je l’ai retenu. Au sortir de cette audience de ce matin, je vais encore m’investir pour trouver un accord avec mes frères, collègues qui sont candidats, Ahmed Yaya de la Mauritanie et Jacques Anouma», a promis le candidat sénégalais.
«Unir les compétences, éviter les divergences»
Pour une candidature unique régionale, Me Senghor propose : «Au moment où la Caf traverse des difficultés, il serait bon d’unir les compétences, d’éviter des divergences ou des positionnements politiques. Moi, en tout cas, c’est ma vision. Je l’ai d’ailleurs dit au président de la Fifa. Je n’aurai aucun souci, si on arrive à un accord, à être derrière quelqu’un. Mais à condition que ce quelqu’un incarne les valeurs que moi je partage pour nous porter de l’avant, parce que la Caf est arrivée à un niveau où on ne peut pas aller plus bas, où nous avons l’obligation de nous lever. Dans le cadre de mon programme, j’ai évoqué un aspect important qui s’appelle ‘’Initiative times Africa’’ pour le football. C’est multidimensionnel. Il touche d’autres combats. Cela veut dire que nous pouvons réaliser la Caf que nous voulons par nous-mêmes et avec l’accompagnement des autres. Nous avons des potentiels, nous avons cette capacité.» Pour ce qui est des stratégies et pistes de solution, le patron de l’instance dirigeante du football sénégalais estime qu’il faut relever certains défis. «Il y a des combats à mener, la recherche des moyens… Par exemple, la Coupe du monde en Afrique. Pourquoi doit-on attendre ? Depuis 1931, il n’y a eu qu’une seule Coupe qui a été organisée en Afrique. Et à cette époque, on disait déjà que l’Afrique ne pourra pas. Et ceux qui ont été témoins savent que ça été l’une des meilleures en 2010 en Afrique du Sud. 20 ans après, c’est mon combat. Avec mes collègues, nous devons nous battre, en faire une exigence, car c’est notre droit», a-t-il conclu.
Avec guineenews.com
COUP DE PROJECTEURS SUR LES 7 REDOUTABLES BOUCLIERS D’OUSMANE SONKO
Ils sont des ténors du barreau, habitués aux grands procès. Ils sont également réputés pour leurs qualités de grands pratiquants du droit, redoutables procéduriers, pénalistes, rhéteurs.
Ils sont des ténors du barreau, habitués aux grands procès. Ils sont également réputés pour leurs qualités de grands pratiquants du droit, redoutables procéduriers, pénalistes, rhéteurs. En place, les avocats qui ont été constitués pour assurer la défense de Ousmane Sonko, accusé de viols répétitifs et menaces de mort par la masseuse Adji Sarr, entendue au fond du dossier par le juge d’instruction du 8e cabinet à la veille de la levée de l’immunité parlementaire de son présumé bourreau. Lequel pourra être entendu, maintenant, à tout moment par le juge en charge du dossier. En attendant le développement de l’affaire, nous faisons un zoom sur les robes noires qui doivent tirer d’affaire l’opposant Ousmane Sonko.
Me Ciré Clédor Ly, seul spécialisé en droit pénitentiaire
Présenté comme l’un des meilleurs pénalistes du Sénégal, Me Ciré Clédor Ly a capitalisé plus de 35 ans de barre. Il est célèbre grâce aux grands dossiers dans lesquels il est constitué comme ceux de la Sicap, de l’Ipres, de la Caisse de Péréquation et de Stabilisation des Prix, de l’affaire des Inspecteurs du Trésor, des Impôts et Domaines, de l’affaire Adel Korban, de feus Ino et Alex, de l’affaire Luc Nicolaï, ou encore de celui de feu Cheikh Béthio Thioune...
À l’international, il fait partie du pool d’avocats de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qu’il a réussi à faire obtenir une liberté provisoire. Il figure dans le cercle restreint des avocats sénégalais admis à la Cour pénale internationale. Cette nouvelle étape, qui survient au terme de 28 ans d’expériences au Barreau du Sénégal, sonne comme un sacerdoce pour celui qui compte être à la hauteur des attentes de la CPI. C’est au cours d’un son séjour à Abuja dans la capitale nigériane qu’il en a été informé par sa secrétaire.
Titulaire d’une maîtrise en droit public à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Me Ciré Clédor Ly est l’un des rares avocats sénégalais spécialisés en droit pénitentiaire. Il est l’avocat de Thierno Ousmane Sy, Laurent Gbagbo, John Oby, De brillants jeunes avocats sont passés par son cabinet en tant que stagiaire, notamment Me Bamba Cissé... Né le 17 septembre 1957 à Guinguinéo (région de Fatick), Me Ly a signé son entrée au barreau en 1983.
Me Demba Ciré Bathily, l’éternel défenseur des droits humains
Voilà un avocat à cheval sur les principes relatifs aux droits humains. Le souci du respect des droits humains, c’est son bréviaire. Cet ancien président de la section sénégalaise d’Amnesty international était constitué dans le dossier Karim Wade dès les premières heures. Il est bien connu pour la défense et la promotion des droits de l’homme.
Dans le procès de Wade-fils, il a toujours veillé au respect des droits de la défense dont la seule violation suscite une objection de sa part. Me Bathily est avocat d’Abdoulaye Baldé, Aida Ndiongue, Tahibou Ndiaye, les victimes du régime de Habré... Bardé de diplômes et constitué dans beaucoup d’affaires signalées, il est diplômé en droit à l’Ucad, sorti de l’Ena, titulaire d’un DEA à l’Institut des droits de l’homme et de la paix (Idhp).
Me Bamba Cissé, un orfèvre du droit
Il a de la carrure et de la prestance. Jeune avocat pétri de talents et de valeurs, Me Bamba Cissé séduit de par ses plaidoiries. Orfèvre du droit, il est l’un des meilleurs avocats de sa génération et allie compétence, modestie et élégance. Ancien secrétaire de conférence et lauréat du premier prix des Barreaux Francophones d’Afrique, Maître Bamba CISSÉ est un avocat au Barreau de Dakar depuis 2003. Il dispose d’une pratique pointue à la fois en droit pénal, en procédure pénale, en droit civil et procédure civile sénégalaise.
Très polyvalent, Me Cissé intervient également dans tous les domaines du droit bancaire, social, civil et commercial. Il est aussi membre de l’Union Internationale des Avocats et d’Avocats Sans Frontière, section Sénégal. Son premier grand procès, c’est l’affaire Cheikh Diop de CNTS. A l’époque, il était un très jeune avocat. Il a également défendu de grandes personnalités de ce pays telles le chanteur Thione Seck, le promoteur de lutte Luc Nicolaï, le prêcheur Taib Socé, Mbaye Touré (dans l’affaire Khalifa Sall). Il a défendu l’Imam Alioune Ndao. Il a été aussi avocat de Tombong Oualy et du maire de Guédiawaye Aliou Sall.
Me Ndoumbé Wane, la dame de fer du groupe
Me Ndoumbé Wane se distingue des femmes du barreau grâce à son port vestimentaire (elle s’habille toujours en chemise et en pantalon), la tête toujours coiffée à ras. Elle domine le droit et la sape. Petite de taille, mais grande par l’esprit, la benjamine du pool d’avocats commis pour assurer la défense de Ousmane Sonko, s’est imposée en tissant sa toile. Amoureuse du droit, elle est élégante, éloquente et captivante.
Grâce à sa pertinence, cette jeune avocate inscrite au barreau en 2009, a créé un consensus autour d’elle. Elle fait l’unanimité. Elle est une dame très respectée dans le domaine de la justice. D’ailleurs si elle a été élue secrétaire de conférence, fonction rarement attribuée à une femme dans le barreau, c’est grâce à sa pertinence et le respect qu’elle incarne. Elle est décrite par ses confrères et consœurs du barreau comme une avocate intègre, loyale et sincère, prête à défendre l’autre face à l’injustice. Lors du procès de Imam Alioune Ndao, elle était l’avocate de l’une des épouses de Matar Diokhané en l’occurrence Amy Sall. Cette dernière s’en est sortie grâce à elle.
Me Joseph Etienne Ndione, avocat pour combattre l’injustice
Son père, fasciné par la tenue, voulait qu’il devienne commissaire de police ou un gradé dans l’armée. Hélas, Me Etienne Ndione a préféré la robe noire. Issu de la promotion de 1996, il est devenu avocat pour, dit-il, combattre l’injustice. À la suite d’une grève au lycée Limamou Laye, il avait assisté à une scène qui lui a fendu le cœur. « Des policiers tabassaient une jeune femme qui n’observait pas le mouvement. J’ai été révolté par cet acte et c’est ce jour-là que j’ai juré que je deviendrai avocat pour défendre les victimes d’injustice. Je suis prêt à mourir pour combattre une injustice », raconte Me Etienne Ndione qui, il faut le retenir, est un fervent défenseur des droits humains.
Pur produit de l’école sénégalaise, Me Joseph Etienne Ndione a démarré ses études à l’école des Sœurs Notre Dame du Cap vert de Pikine avant d’atterrir au lycée Seydina Limamou Laye pour ses études secondaires. Le bac en poche, il s’ inscrit à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Avocat très posé, Me Ndione a défendu beaucoup de personnalités de ce pays. Mais, ironie du sort, le procès qui l’a le plus marqué est une affaire de viol. Et le mis en cause était, à l’époque, un étudiant en sixième année de médecine. Ce dernier risquait la peine maximale qui était de dix ans. Sa pertinente plaidoirie, basée sur les articles du Code pénal et du code de procédure pénal, a pu sauver son client qui, aujourd’hui, est devenu un grand médecin dans un hôpital de la place. Un autre procès durant lequel, Me Ndione s’est bien illustré, c’est l’affaire Imam Ndao et Cie, accusés de terrorisme. Il assurait la défense de Saliou Ndiaye, décrit comme le numéro 3 de la bande. « C’est lui-même qui m’avait choisi pour le défendre. Cela m’avait fait plaisir. Je l’ai bien défendu et grâce à Dieu, il s’en était sorti », s’en glorifie, avec modestie, Me Etienne Ndione. Très peu présent dans les colonnes de la presse, il préfère plaider devant les juges, qui sont les seuls à convaincre dans une affaire, que devant les caméras de télévision.
Cependant, il n’hésite pas à tremper sa plume pour faire des contributions pertinentes sur des sujets d’actualité. Il a été le premier avocat à dénoncer la loi criminalisant le viol. Il avait fait une contribution sur le port des caméras piétons pour combattre les violences policières.
Me Ousseynou Ngom, un plaideur teigneux
Il s’ inscrit au barreau en 2005 et fait son stage au cabinet Sow Seck et Diagne. Il a fini son stage en 2008 et est resté collaborateur à ce cabinet une dizaine d’années avant d’ouvrir son propre cabinet. « C’est avocat loyal, confraternel et très jovial et d’une urbanité sans commune mesure », a témoigne Me Ousmane Thiam qui l’a remplacé à la tête de l’Association des Jeunes Avocats du Sénégal (AJAS).
Au-delà du statut d’avocat, Me Ngom est décrit comme un homme généreux dans le savoir et dans la vie, toujours le sourire en bandoulière. Côté professionnel aussi c’est un redoutable plaideur très teigneux, intelligent et très compétent. Il est sorti major de sa promo au concours de plaidoirie qu’on appelle conférence du stage au Sénégal et est aussi lauréat du concours de plaidoirie en Afrique qui se tient au Bénin appelé CIFAF. Bref, c’est un jeune et très bon avocat. Il fait partie des avocats qui ont fait condamner l’ancien président tchadien Hissène Habré.
Me Cheikh Khouressi Ba, le révolutionnaire du barreau
S’il fait partie des avocats les plus connus dans le landerneau judiciaire, c’est grâce à sa pugnacité dans ses plaidoiries. Révolutionnaire, Me Cheikh Khouressi Bâ est devenu, aujourd’hui, le défenseur de la cause des activistes. À chaque fois que ces derniers sont arrêtés, il donne d’abord l’information sur sa page avant de les rejoindre au lieu où ils sont retenus pour assurer leur défense. Kémi Saba, Guy Marius Sagna, Karim Xrum Xax, Assane Diouf entre autres peuvent en témoigner. Il les a tirés d’affaires à plusieurs reprises. Ce, grâce à des plaidoiries pertinentes qui ont permis à la balance de basculer du côté de ses clients.Inscrit au barreau en 1988, Cheikh Khoureyssi Ba est un brillant avocat, toujours paré à la bataille contre l’injustice. Il réclame toujours une bonne administration de la justice en respectant les droits de la défense qui, a-t-il l’habitude, sont sacrés dans un procès pénal. Fils d’un juge, Me Cheikh Khouressi Bâ, né en 1956 à Dakar, a vécu dans un environnement judiciaire. C’est la raison pour laquelle il a toujours refusé de participer à tout ce qu’il considère une parodie de justice. Il a, à plusieurs reprises, boudé des audiences parce qu’il n’était pas d’accord avec la façon dont les débats sont dirigés par le président du tribunal.
LES «FAUX TESTS» POUR DESTABILISER L’ADVERSAIRE
Le sélectionneur de la Rd Congo, Florent Ibenge, a été le premier à sonner l’alerte ; c’était à l’issue du dernier Chan organisé au Cameroun et remporté par le Maroc.
Créer de «faux tests» pour déstabiliser ou affaiblir l’adversaire, c’est la nouvelle tendance notée au niveau des compétitions africaines. Après le cas de la Rd Congo et de son coach au Chan, des tentatives ont été aussi notées en Ligue africaine des champions cette semaine. La Caf est interpellée.
Le sélectionneur de la Rd Congo, Florent Ibenge, a été le premier à sonner l’alerte ; c’était à l’issue du dernier Chan organisé au Cameroun et remporté par le Maroc.
Une des équipes favorites du tournoi et éliminée par le pays hôte, la Rdc, avait accusé le Cameroun de tricherie et de déstabilisation de son équipe grâce aux tests Covid-19. Victime principale de cette supposée tentative de déstabilisation, l’entraîneur des Léopards A’ avait lâché une bombe face aux médias.
«J’ai été obligé de prendre des médicaments alors que je n’étais pas malade. Je n’ai jamais eu de Covid-19, mais ils ont dit que j’en souffrais. Ce n’est pas bien […] Ce n’est pas normal», a révélé un Florent Ibenge très remonté.
«Quand les résultats sont sortis avec 13 joueurs positifs, nous avons contesté les résultats et choisi de faire un nouveau test […] Dans toute notre délégation, seules 3 personnes ont été testées positives. C’est une très mauvaise image pour le Cameroun», déplore l’entraîneur congolais.
«C’est à la limite criminel. Et je ne suis pas le seul. Toute notre délégation a subi cela. J’ai des joueurs qui n’ont pas joué alors qu’ils n’avaient pas le Covid-19. Et je crois que ce n’est pas beau du tout. Il fallait qu’on le dise. On est dans le football, c’est la joie, l’amitié, la fraternité ; ce n’est pas tuer les gens», a confié Ibenge à la conférence de presse d’après-match.
Les résultats jugés faux ont amené la délégation congolaise à demander une contre-expertise auprès de la Caf. Les résultats de ces nouveaux tests révèleront seulement 3 cas positifs contre 13 annoncés précédemment, semant désormais de gros doutes sur les tests Covid-19 effectués depuis le début du tournoi. Ce qui explique sûrement cette sortie musclée du coach congolais.
Lamine Ndiaye et le Horoya ont eu leur dose
En déplacement mardi dernier en Afrique du Sud pour jouer contre le Kaizer Chiefs (0-0) en phase de poules de la Ligue des champions, le Horoya Fc a aussi eu sa dose. En effet, Le Quotidien a appris que l’équipe championne de Guinée, coachée par le Sénégalais Lamine Ndiaye, a été surprise d’apprendre des organisateurs, la veille du match, que trois membres de sa délégation ont chopé le virus du coronavirus. A savoir le coach Lamine Ndiaye, le préparateur physique et un de leurs meilleurs attaquants, tous contrôlés positifs.
Evidemment, une telle nouvelle aussi grosse ne pouvait ramener la sérénité dans le camp guinéen qui avait laissé à quai le latéral gauche sénégalais, Khadim Diaw, pour les mêmes motifs. Surtout que les Guinéens avaient en mémoire leur mésaventure au Maroc où 8 joueurs, déclarés tous positifs, ont raté la demi-finale de la Coupe Caf contre le Pyramids d’Egypte (0-2), joué à Casablanca en octobre dernier.
Sentant un coup fourré qui aurait privé de banc Lamine Ndiaye dans un match aussi important, les dirigeants guinéens ont exigé dare-dare une contre-expertise (tests rapides) le matin, jour du match. Et comme par extraordinaire, les tests de Lamine Ndiaye et des deux autres sont revenus négatifs (défense de rire).
Du coup, le technicien sénégalais pouvait tranquillement s’installer sur son banc et coacher son équipe avec son préparateur physique à ses côtés et son attaquant sur la pelouse. Cerise sur la gâteau : Horoya a ramené un point précieux de Johannesburg.
Avec les nouvelles échéances qui se profilent à l’horizon, tant au niveau des compétitions de clubs que des éliminatoires de la Can 2021, la Caf est interpellée par rapport à cette nouvelle méthode de triche. Comme quoi, cette pandémie du Covid-19 donne bien des idées à ceux qui ignorent le mot fair-play.