SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
29 juin 2025
«QUE FORCE RESTE A LA LOI»
Le coordonnateur de la communication de la présidence et porte-parole de l’APR s’est offusqué du fait qu’Ousmane Sonko ait défié la Justice, prétextant un complot du président Macky Sall
Ousmane Sonko remet en cause la procédure judicaire enclenchée contre sa personne et la levée de son immunité parlementaire. Il refuse ainsi de déférer à toute convocation et opte pour la résistance. Ce qui est incompréhensible pour le coordonnateur de la communication de la Présidence et porte-parole de l’Alliance Pour la République (APR). Selon Seydou Guèye, force doit rester à la loi.
La parole des gens du pouvoir commence à se libérer. Jusque-là, l’ordre était donné de ne pas commenter l’affaire «Sonko-Adji Sarr». Mais face aux accusations répétitives de machinations politiques proférées par le leader des patriotes, une équipe de communicants a été dépêchée par le régime pour démentir toute implication dans ce dossier. Invité de l’émission JDD sur «iTV», le coordonnateur de la communication de la Présidence et porte-parole de l’Alliance Pour la République (APR) s’est offusqué du fait qu’Ousmane Sonko ait défié la Justice en refusant une éventuelle convocation prétextant un complot du Président Macky Sall. «C’est lui-même Ousmane Sonko, marié à deux femmes, rigoureux sur les questions morales, se positionnant sur ses référentielles dans le champ politique jusqu’à créer une identité distinctive, qui s’est rendu volontairement dans un salon pour livrer son corps à une jeune fille de 20 ans. Ce qui s’est passé dans ce salon de message, suite aux accusations de la jeune fille, personne ne le sait. C’est pour cette raison que, quand il y a un conflit entre deux citoyens sénégalais de portée pénale, il appartient à la justice de tirer cela au clair pour que la vérité éclate», a soutenu Seydou Guèye. Il estime ne pas comprendre que le député du Pastef s’attaque à la procédure enclenchée contre lui. «Il est libre de ne pas déférer à la convocation du juge, mais l’argument du complot est insoutenable. Aucun d’entre nous n’est mêlé à cela. Il n’y a aucun complot, l’Etat n’a rien à voir avec ça.
L’Alliance pour la République (APR) et la coalition Benno Bokk Yakar (BBY) encore moins», affirme Seydou Guèye. Il ajoute que l’Etat de droit, ce sont des procédures et force doit rester à la loi. «Il faut que cette affaire soit tranchée par la justice, de façon impartiale, hors pression de quel que bord que ce soit. Tous les citoyens sont soumis au droit. Il ne peut pas y avoir, dans notre pays, un citoyen sénégalais qui soit hors de portée de la loi parce qu’il a un statut différent de celui des autres.
Ousmane Sonko est un justiciable comme tous les Sénégalais», soutient de la porte-parole de l’Apr qui ajoute que ce dossier est une affaire privée de mœurs qui n’a aucun relent de complot politique. «Le juge peut s’appuyer sur les forces publiques pour exécuter des décisions», a-til soutenu. D’après Seydou Guèye, Ousmane Sonko est allé se faire masser délicieusement par une jeune fille. «Qu’il assume ses responsabilités. On ne l’y a pas amené de force », charge-t-il.
Revenant par ailleurs sur les arrestations de Guy Marius Sagna, Assane Diouf et de Clédor Sène, Seydou Guèye martèle que l’Etat doit garantir aux citoyens la sécurité et la tranquillité ; de la même manière qu’il doit garantir le fonctionnement des services publics. «Et quand l’Etat, sur la base des informations qu’il a, des déclarations qu’on entend, pense qu’il y a trouble à l’ordre public, ou que des actes sont posés dans cette direction, sa responsabilité c’est de prendre toutes les mesures pour que les citoyens soient en paix et en sécurité», affirme-t-il.
LE DOMICILE DE SONKO NE DESEMPLIT PAS
Quelques heures après la levée controversée de son immunité parlementaire, Ousmane Sonko a reçu de nombreuses des personnalités de l’opposition ainsi que des leaders d’opinions parmi lesquels figure Bougane Guèye Dany.
Après la levée contestée de son immunité parlementaire, le leader du Pastef continue de recevoir des visites de ses amis et sympathisants. Ousmane Sonko a reçu le leader de Gueum Sa bopp, Bougane Guèye Dany qui s’est réjoui de la sérénité qu’il affiche. Le patron de D-Médias a invité son hôte à utiliser tous les moyens légaux et réglementaires prévus par la loi pour répondre oune pas répondre à la justice.
Le domicile du leader de Pastef, sis à la cité Keur Gorgui, ne désemplit pas ces derniers temps. Quelques heures après la levée controversée de son immunité parlementaire, Ousmane Sonko a reçu de nombreuses des personnalités de l’opposition ainsi que des leaders d’opinions parmi lesquels figure Bougane Guèye Dany. Le leader du mouvement Guem Sa bopp a tenu à lui manifester tout son soutien. «J'ai tenu à lui manifester toute ma sympathie et lui dire que je me tenais prêt à ses côtés, face à cette entreprise machiavélique et par ma voix, lui manifester le soutien des hommes et femmes du mouvement Gueum Sa Bopp, dans cette épreuve», a indiqué Bougane Guèye Dany. Il ajoute avoir demandé à Ousmane Sonko d’ «utiliser tous les moyens légaux et réglementaires prévus par la loi pour répondre ou ne pas répondre à la justice». Une justice à laquelle Ousmane Sonko refuse d’aller répondre, parce qu’étant convaincu qu’elle est «à la solde de l’Exécutif». Au cours de cette rencontre,Bougane G. Dany souligne qu’il a trouvé «un homme serein, convaincu que le Sénégal estface à son destin, après la levée illégale de son immunité du fait d'une majorité mécanique aux ordres de Macky Sall(Ndlr) malgré la séparation des pouvoirs».
Aussi, le fondateur du groupe DMédia se désole-t-il du fait que depuis l'éclatement de cette affaire, on assiste à une traque des membres de Pastef. Citant nommément Abass Fall, Birame Soulèye Diop, Assane Diouf, Guy Marius, Clédor Sène, Dame Mbodj et Karim Xrum Xax, il interpelle directement le président de la République pour leur libération immédiate. Bougane Guèye Dany dénonce par la même occasion «ces confiscations de libertés qui témoignent d'une régression démocratique flagrante».
Pour lui, les «embastillements d'esprits libres doivent cesser et personne ne pourra contraindre Macky Sall si ce n'est nous, les jeunes et patriotes de ce pays». Quant aux acquis démocratiques que le pays a obtenus à la suite de longs combats, il est d’avis qu’il faut les préserver.
S’émouvant du silence de certains intellectuels et hommes religieux qui, selon lui, devrait interpeller notre intelligence, il invite les Sénégalais à refuser le délitement de l'État républicain. «Car on peut détenir un pouvoir sans que cela soit un pouvoir d'Etat. Le statut de chef de l’opposition fait d’Ousmane Sonko l’homme à abattre après Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall. C'est regrettable ce qui se passe au Sénégal depuis 2012. Aujourd’hui, c'est au tour d’Ousmane Sonko, alors qui sera le prochain sur sa liste ?» se demande Bougane Guèye Dany qui demande au chef de l’Etat de prendre conscience que « le pouvoir d’Etat est au-dessus de lui-même et est au-dessus des hommes».
SARKOZY CONDAMNÉ À DE LA PRISON FERME POUR CORRUPTION
Une décision sans précédent: Nicolas Sarkozy est devenu lundi le premier ancien président de la Ve République condamné pour corruption, à trois ans de prison dont un ferme, dans l'affaire dite des "écoutes"
Une décision sans précédent: Nicolas Sarkozy est devenu lundi le premier ancien président de la Ve République condamné pour corruption, à trois ans de prison dont un ferme, dans l'affaire dite des "écoutes".
Il est également le deuxième ex-chef de l'Etat à être sanctionné par la justice, après son ancien mentor Jacques Chirac, condamné en décembre 2011 à deux ans de prison dans le dossier des emplois fictifs de la ville de Paris.
Nicolas Sarkozy, qui a toujours affirmé n'avoir jamais commis "le moindre acte de corruption", a écouté le prononcé de sa peine debout face au tribunal, semblant impassible. L'ancien président et ses avocats n'ont fait aucune déclaration à la sortie de la salle.
Les juges ont également condamné à la même peine l'ancien haut-magistrat Gilbert Azibert et l'avocat historique de l'ex-président, Thierry Herzog, avec 5 ans d'interdiction professionnelle pour ce dernier. Ils ont également été reconnus coupables de violation du secret professionnel.
Nicolas Sarkozy, qui a été "garant de l'indépendance de la justice, s'est servi de son statut d'ancien président pour gratifier un magistrat ayant servi son intérêt personnel", a déclaré la présidente de la 32e chambre correctionnelle de Paris, Christine Mée, estimant que le "pacte de corruption" était bien constitué.
Le tribunal est resté en-deçà des réquisitions du parquet national financier (PNF), qui avait demandé les mêmes peines de quatre ans d'emprisonnement dont deux ferme à l'encontre des trois prévenus. Le patron de ce parquet financier, Jean-François Bohnert, était présent en personne pour le jugement.
Cette première condamnation pour Nicolas Sarkozy intervient alors qu'il doit faire face à nouveau à des juges, dès le 17 mars, au procès de l'affaire "Bygmalion", portant sur les frais de sa campagne présidentielle de 2012.
Retiré de la politique depuis 2016 mais toujours très populaire à droite, un an avant le prochain scrutin présidentiel, Nicolas Sarkozy est sous forte pression judiciaire. Il est mis en cause dans plusieurs dossiers, dont celui des soupçons de financement libyen de sa campagne victorieuse de 2007.
C'est dans le cadre de cette dernière affaire qu'il avait été placé sur écoute en 2013.
Les juges découvrent alors que Nicolas Sarkozy utilise une ligne téléphonique secrète, ouverte sous l'alias de "Paul Bismuth", pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog.
Une dizaine de leurs conversations ont été retranscrites. Pour le tribunal, elles prouvent bien qu'un "pacte de corruption" a été conclu entre Nicolas Sarkozy, son avocat et Gilbert Azibert.
- Informations privilégiées -
Les juges ont estimé que l'ex-président s'était rendu coupable de corruption, en promettant d'appuyer la candidature de M. Azibert pour un poste de prestige à Monaco, en échange d'informations privilégiées, voire d'une influence sur un pourvoi en cassation qu'il a formé.
L'ancien locataire de l'Elysée voulait alors faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels après avoir obtenu un non-lieu dans l'affaire Bettencourt. Gilbert Azibert, avocat général dans une chambre civile, n'intervenait pas directement dans ce dossier mais il a selon le tribunal joué de ses relations.
Lors du procès qui s'est achevé le 10 décembre, la défense s'était insurgée contre un dossier basé sur des "fantasmes" et des "hypothèses" et avait plaidé à l'unisson la relaxe des prévenus.
Elle avait fait valoir qu'in fine, Nicolas Sarkozy n'a pas eu gain de cause devant la haute juridiction et que Gilbert Azibert n'a jamais eu de poste à Monaco. Selon la loi, il n'est cependant pas nécessaire que la contrepartie ait été obtenue, ni que l'influence soit réelle, pour caractériser les délits de corruption et de trafic d'influence.
Tout au long du procès, dans une ambiance houleuse, la défense avait pilonné un dossier "poubelle", réclamant l'annulation de la totalité de la procédure, basée selon elle sur des écoutes "illégales" car violant le secret des échanges entre un avocat et son client.
Les avocats des prévenus avaient aussi torpillé une enquête préliminaire parallèle menée par le PNF. Visant à identifier une éventuelle taupe ayant pu informer en 2014 Thierry Herzog que la ligne Bismuth était "branchée", elle a conduit à faire éplucher leurs factures téléphoniques détaillées ("fadettes").
Elle a été classée sans suite près de six ans après son ouverture. Trois magistrats du parquet financier, notamment son ancienne cheffe Eliane Houlette, sont visés depuis septembre par une enquête administrative, dont les conclusions sont imminentes.
Dans ce contexte tendu, M. Bohnert était venu en personne le jour du réquisitoire pour défendre l'institution tout juste créée quand l'affaire des "écoutes" a éclaté, et assurer: "Personne ici ne cherche à se venger d'un ancien président de la République".
LE COUP DE GUEULE DE MAME MAKHTAR
"Y en a marre ! Que ceux qui bunkérisent toujours Adji Sarr veuillent bien permettre aux médiateurs religieux de la rencontrer',' s'est offusqué le porte-parole du collectif des religieux pour la paix civile
Mame Makhtar Gueye, porte-parole du collectif des religieux pour la paix civile, s'est offusqué des difficultés qu'ils éprouvent pour rencontrer la plaignante Adji Sarr. Ce, dans le cadre de la médiation qu'ils ont entreprise dans l'affaire du viol présumé. Ci-dessous sa tribune.
"Y en a marre ! Que ceux qui bunkérisent toujours Adji Sarr veuillent bien permettre aux Médiateurs religieux de la rencontrer, (comme ils l'ont fait sans problème samedi 27/02 dernier avec Ousmane Sonko). Sous peine d'accréditer la thèse du complot politicien!
La Justice doit certes poursuivre sereinement son travail, en toute impartialité, mais que l'on laisse également aux médiateurs le soin de faire le leur. Qui n'est autre que d'œuvrer à la préservation de la stabilité sociale et de la paix civile.
Lesquelles auront rarement été autant mises à rude épreuve, du fait de cette affaire privée que certains semblent s'évertuer vaille que vaille à faire sortir de son cadre.
Cette crise aura déjà suffisamment généré de violences et semé la désolation dans la société sénégalaise. Avec son lot d'affrontements sporadiques dans les quartiers populaires, elle continue de favoriser des saccages et incendies de biens publics et privés; de provoquer des dizaines de blessés. Dont le cas grave du jeune manifestant Boubacar Bâ, finalement amputé de l'avant-bras droit. Il est agé de 16 ans seulement !
Faudrait-il que nous restions les bras croisés jusqu'à ce que cette situation délétère dérape dramatiquement, en se soldant par des pertes en vies humaines (qu'à Dieu ne plaise) ? Pour qu'ensuite nous nous mettions à jouer le rôle (hypocrite) du médecin après la mort ?
Alors, laissez-nous terminer notre boulot ! Ce pays nous appartient à tous et nous devons le construire ensemble ! La médiation continue !"
VIDEO
ON N’EST PAS DANS UN CONTEXTE DE RUPTURE TOTALE DE DÉMOCRATIE...
Me Moussa Sarr, avocat au barreau de Dakar s’est exprimé sur cet appel à résistance du leader du Parti Pastef Les Patriotes.
Ousmane Sonko a été clair. Accusé de viols répétitifs et menaces de mort, il a soutenu qu’il ne défèrera pas à la convocation du juge du 8e cabinet d’instruction, malgré la levée de son immunité parlementaire.
Déterminé, il a appelé ses militants et sympathisants à se mobiliser pour apporter une résistance face aux agissements du régime en place. Invité de la matinale d’ITV, Me Moussa Sarr, avocat au barreau de Dakar s’est exprimé sur cet appel à résistance du leader du Parti Pastef Les Patriotes. Selon l’avocat, en principe, si Ousmane Sonko est convoqué, il doit répondre. Mais, relativise-t-il, il lui appartient d’apprécier s’il doit répondre ou pas. « Mais à partir de ce moment-là, la justice prendra les dispositions pour le faire comparaître obligatoirement », a expliqué la robe noire.
« IL FAUT TRAVAILLER À L’EXPRESSION D’UNE CULTURE DÉMOCRATIQUE »
Qui poursuivant son argumentaire rappelle que la résistance à l’oppression est une conception politique ensuite juridique. « Il estime que les conditions sont réunies et il appelle à la résistance. A mon avis, on n’est pas dans un contexte de rupture totale de démocratie pour parler d’une résistance à l’oppression. Maintenant, il y a des arrestations abusives et il doit y avoir une résistance pacifique ».
En effet, la semaine dernière, 102 universitaires ont signé un manifeste pour dénoncer la crise de l’Etat de droit au Sénégal. Un constat que les tenants du pouvoir rejettent, en dépeignant ces universitaires comme « des politiciens encagoulés ». Cependant, à l’instar de ces universitaires, Me Moussa Sarr est d’avis qu’aujourd’hui l’Etat de droit est en crise.
Etayant ses propos, il soutient : « il y a crise lorsqu’il y a une tension conflictuelle. Aujourd’hui, personne ne peut contester que nous sommes en période de tension conflictuelle. J’estime que nous sommes dans une crise qui n’est pas extrêmement grave ». Avant de renchérir : « Il faut qu’on prenne conscience de cette crise et apporter des solutions parce qu’il y a des dysfonctionnements sur l’Etat de droit et la démocratie. Par conséquent, il faut procéder à une correction ».
D’après Me Moussa Sarr, pour faire une démocratie majeure, il faut des démocrates. Il constate, pour le regretter qu’au Sénégal, pouvoir comme opposition, il y a peu de démocrates.
Donc, pense-t-il : « il faut travailler à l’instauration, à la promotion d’une culture démocratique. C’est cela qui nous permettra de stabiliser notre démocratie, de l’approfondir sinon nous serons toujours dans un éternel recommencement parce qu’une certaine frange de la classe politique de l’opposition comme de pouvoir sont peu démocratique. A partir de ce moment, nous sommes toujours dans des tensions démocratiques ».
Par Daro KANE
SILENCE, ON PIQUE !
Pendant que l’opposition perd son immunité, le gouvernement, de son côté, gagne également en immunité. Seulement, si le mot reste le même, il ne désigne pas la même chose, selon que l’on appartienne à l’un ou à l’autre camp
Au départ, une histoire de massage. À l’arrivée, une histoire d’agression sexuelle. Entre les deux, le complot politique comme ligne de défense. En ces temps de Covid-19, ce qui aurait dû rester dans les pages et autre rubriques faits-divers de la presse, a explosé dans l’espace médiatique sénégalais, voire au-delà. Impossible d’échapper à cette histoire dont l’épilogue ne sera pas pour demain, sans faire valoir des talents inexistants de voyante.
Inutile de revenir sur les faits en question dont les derniers développements font aussi matière à commentaires. La première vague de défense a été portée par des femmes du pouvoir ou faisant partie de la coalition au pouvoir : les honorables députées Yéya Diallo, Sira Ndiaye, Adji Mbergane Kanouté, l’Administratrice générale du Fongip, Thérèse Faye Diouf, pour ne citer que celles-ci. Des femmes qui montent au créneau pour débattre face aux « Patriotes» sur un fait dont la victime présumée est aussi une jeune femme.
La stratégie est déroulée et la machine est enclenchée. Pour clore cette première série, une deuxième vague de défense, uniquement des hommes, cette fois, prend le relais: les ministres Abdou Latif Coulibaly et Seydou Gueye, le Vice-Président de l’Assemblée nationale, l’honorable Abdou Mbow, pour ne citer que ceux-là. La guerre communicationnelle auprès de l’opinion n’est pas près de s’arrêter. Qui pour porter l’estocade ?
La question est posée. Pendant que l’opposition perd son immunité, le gouvernement, de son côté, gagne également en immunité. Seulement, si le mot reste le même, il ne désigne pas la même chose, selon que l’on appartienne à l’un ou à l’autre camp. Selon la définition, l’immunité est « le droit de bénéficier d’une dérogation à la loi commune» et d’un point de vue médical, il s’agit d’«un ensemble de mécanismes de défense d’un organisme contre les éléments étrangers à l’organisme, en particulier les agents infectieux (virus, bactéries, parasites) ».
Pour tous, cependant, cela reste une question de privilège. Et après s’être vu retirer son immunité, justement, l’un bande les muscles, pendant que l’autre se fait piquer le muscle. Les bras dénudés des premiers vaccinés ont fait le tour de toutes les plateformes médiatiques, en photos ou en vidéos : silence, on pique ! La République se fait vacciner. Des images de sensibilisation avec un seul slogan : « vaccinons-nous contre la Covid-19 ».
Le Président a semblé avoir pris au mot cette boutade sortie des micros-trottoirs qui exigeait de lui, qu’il se fasse vacciner d’abord. Seulement, les images ne montrent pas si la Première dame en a fait de même ; la question est posée. Aussi. En attendant, les ministres, les députés et autres autorités de la République se sont prêtés bien volontiers à cet exercice « républicain». D’ailleurs, le Président menace. En cas de refus, le peuple sera privé de vaccin. Certains ont vite réagi et brandissent leur solidarité vis-à-vis de ce peuple qui n’a pas reçu sa dose car après les autorités gouvernementales et administratives, à qui le tour ?
D’ores et déjà, le corps enseignant réclame ses doses. Au risque de fâcher ce médecin qui lance un cri du cœur et appelle à l’équité pour ce droit au vaccin dont devraient bénéficier les personnes dites à risque, surtout si l’on sait que « le vaccin utilisé actuellement, ne confère une immunité solide contre les formes sévères de la maladie, que 28 jours après la deuxième dose, à 79% de ceux qui seront vaccinés. C’est à dire qu’ils ne sont protégés que 2 mois après le début de leur vaccination », dixit Dr Boubacar Signaté. Un appel entendu par l’ancien ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et actuel maire de Thiadiaye, Me Oumar Youm, qui a lui aussi refusé de prendre sa dose de vaccin contre la Covid-19.
Motif invoqué : « l’équité sociale et la clause de conscience. Un argument partagé par l’ancien député Cheikhou Oumar Sy qui déclare : « on devient extrêmement généreux avec l’argent des contribuables qui tirent le diable par la queue », parlant des effets secondaires du vaccin. Pendant ce temps, d’autres effets secondaires sont attendus, après la levée de l’immunité parlementaire du chef de file des «Patriotes».
LA CHARTE DE KILIMANDJARO DESORMAIS DANS LES POLITIQUES FONCIERES AGRICOLES DE L’UA
Les femmes africaines viennent de décrocher une avancée très significative, dans le cadre de leur combat pour leur autonomisation et notamment l’accès à la terre.
’Intégration officielle de la charte de Kilimandjaro contenant 15 demandes précises des femmes a été officiellement intégrée dans les politiques foncières, agricoles, économiques de l’Union Africaine (UA). C’est à travers une rencontre de haut niveau tenu le jeudi 25 février 2021 en visioconférence, avec les officiels de l’Union Africaine (UA). Vingt (20) femmes sénégalaises ont participé à cette rencontre virtuelle à partir de Thiès.
Les femmes africaines viennent de décrocher une avancée très significative, dans le cadre de leur combat pour leur autonomisation et notamment l’accès à la terre. En effet, l’Union Africaine (UA) a officiellement intégré leurs 15 demandes dans ce sens, dans les politiques foncières, agricoles, économiques de l’organisation continentale. L’Initiative Kilimandjaro conçue par des femmes rurales, lors d’une rencontre avec des organisations de la société civile tenue en 2012 à Dar-es-Salam en Tanzanie, est une mobilisation des femmes rurales à travers l’Afrique pour un moment symbolique au pied du mont Kilimandjaro en octobre 2016. C’était pour se faire entendre sur des questions essentielles qui constituent le socle de leur autonomisation sociale et économique. C’est à la suite de cette rencontre qui a regroupé des femmes venues de 22 pays du continent qu’est née la charte des revendications, contenant « un message qui se décline en demande et recommandations à l’endroit des décideurs à divers niveaux, et à tous ceux qui ont le pouvoir de faire aboutir ces requêtes ».
La concrétisation du processus a été réalisée jeudi dernier, avec la rencontre de haut niveau en visioconférence avec les officiels de l’Union Africaine (UA), simultanément dans 22 pays du continent. L’évènement a été marqué par la participation de 20 femmes du Sénégal, à partir de Thiès, pour des discussions qui ont duré plus de 4 tours d’horloge, avec la modération de Khady Fall Tall, Présidente régionale de l’Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAOWAWA).
Selon Julie Cissé point focal en Afrique de l’Ouest du bureau continental de l’Initiative Kilimandjaro, par ailleurs Coordonnatrice du Groupe d’initiative pour le progrès social (GIPS/WAR), c’est à cette occasion que la charte de Kilimandjaro, contenant 15 demandes précises, a été officiellement intégrée dans les politiques foncières, agricoles, économiques de l’Union Africaine (UA). Les demandes des femmes portent entre autres sur « l’autonomisation des femmes, l’accès au foncier (propriété conjointe des titres fonciers, inclusion des femmes dans la propriété communautaire, accès à la technologie, aux ressources financières, éducation aux droits et lois foncières) ; le renforcement des capacités des parties prenantes à la mise en œuvre des droits des femmes (éducation civique pour la communauté, leaders traditionnels et composantes sociales) ; la réforme des lois et législations, la participation des femmes aux organes de prise de décisions sur le foncier et de leur mise en œuvre, le changement dans les coutumes et traditions, la protection des défenseurs des droits des femmes, l’accessibilité à tous des informations sur le foncier, etc. ».
Pour Julie Cissé, c’est une véritable consécration et depuis 2016 à la rencontre d’Arusha. Beaucoup d’étapes ont été franchies et l’évènement restera gravé dans la mémoire collective du continent car il s’agit d’un grand jour pour la femme africaine de façon globale.
ACCES DES FEMMES A LA TERRE, LE SENEGAL PARMI LES MEILLEURS ELEVES EN AFRIQUE
Les statistiques partagées par les femmes montrent que le Sénégal fait partie des premiers élèves en Afrique, pour avoir accepté que 30% des terres reviennent aux femmes. Et pour en arriver là, il a fallu se battre, notamment après le sommet d’Arusha, en rencontrant notamment les chefs traditionnels, les maires, les autorités administratives, pour lever certains goulots d’étranglement. Mais pour Julie Cissé, il reste maintenant à mettre en œuvre des mesures d’accompagnement précises afin d’opérationnaliser cette mesure et de faire en sorte qu’elle impacte très largement dans le vécu quotidien des femmes.
Selon elle, le Sénégal est très en avance par rapport aux autres pays avec beaucoup de délibérations foncières en faveur des femmes, mais pour atteindre l’objectif de l’autonomisation, de gros défis restent à être relevés. Après l’acquisition foncière, il faut nécessairement un accompagnement technique et managérial, mais aussi financier, pour la mise en place de fonds de roulement. Il s’y ajoute la problématique de la pauvreté des sols qui met souvent en péril toutes les espérances de bonnes récoltes. Il reste ainsi un accompagnement actif et de l’avis de Julie Cissé, une subvention de 5 à 10 millions de FCFA accordée à chaque périmètre permettrait aux femmes sénégalaises d’être autonomes et autonomisées. Elle en veut pour preuve les résultats déjà donnés par le périmètre maraîcher. Ndiéfoune Parba, une localité située dans la commune de Touba Toul, département de Thiès. La localité a toujours été en proie à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire. Et de ce point de vue, elle était vidée de ses bras, la jeunesse préférant migrer vers les centres urbains surtout pendant la saison sèche, à la recherche d’un hypothétique travail. Mais cette tendance a connu une amélioration, grâce au périmètre maraîcher de 4 ha, initié par le Groupe d’initiative pour le progrès social (GIPS/WAR) dans le cadre de son programme « Bày Dunde », appuyé par le ministère allemand de la Coopération à travers une initiative dénommée ‘’Hilfe für Afrika’’. L’objectif de GIPS/WAR, note la coordonnatrice Julie Cissé, c’est d’en faire une unité de productions agricoles, épicentres de la création de richesses au niveau local.
LA BANQUE MONDIALE EXHORTE LES GOUVERNEMENTS A PLACER LES FEMMES AU CŒUR DE LEURS STRATEGIES
«Les femmes doivent être pleinement incluses au sein des économies afin d’obtenir de meilleurs résultats en matière de développement», déclare David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.
Placer les femmes au cœur de la relance post-COVID pour faire face aux nouveaux défis économiques liés à la crise sanitaire. Telle est la principale la recommandation faite dans le dernier rapport sur les Femmes, l’Entreprise et le Droit qui a sanctionné les études menées par la Banque Mondiale. Même si les femmes ont été frappées de plein fouet par la crise, renseigne le document, elles peuvent aussi jouer un rôle considérable dans la reprise économique, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
«Les femmes doivent être pleinement incluses au sein des économies afin d’obtenir de meilleurs résultats en matière de développement», déclare David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale, dans le rapport de l’institution financière internationale. Il est noté que les réformes visant à supprimer les obstacles à l’inclusion économique des femmes ont été lentes et inégales dans de nombreuses régions au sein de celles-ci. Il s’y ajoute que les femmes en marge de l’activité économique sont souvent invisibles pour l’État. «Elles ne possèdent pas en général de carte d’identité ni de téléphone portable, et en plus, elles ne figurent même pas dans les registres sociaux», indique la même source.
Évaluant les lois et réglementations, le document renseigne que ces dernières affectent les opportunités économiques des femmes dans 190 pays, couvrant la période de septembre 2019 à octobre 2020. Le même rapport constate par ailleurs que de nombreux gouvernements ont mis en place des mesures afin d’aider les femmes qui travaillent à faire face à certains des effets de la pandémie en garantissant légalement aux parents salariés un congé pour la garde des enfants. «S’il est encourageant de constater que beaucoup de pays ont pris des mesures proactives pour aider les femmes à traverser la pandémie, il est clair qu’il reste encore beaucoup à faire, notamment du point de vue de l’amélioration du congé parental et de l’égalité salariale », a précisé la directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats, Mari Pangestu, qui invite les pays à créer un environnement juridique pour renforcer l’inclusion économique des femmes de façon à ce qu’elles puissent faire les meilleurs choix pour elles-mêmes et pour leurs familles. Le document invite les gouvernements à offrir aux filles une éducation digne de ce nom, au moins jusqu’à la fin du cycle secondaire. «Le monde connaissait déjà une crise des apprentissages avant la pandémie dans les pays à revenu faible et intermédiaire, plus de la moitié des enfants de dix ans scolarisés étaient incapables de lire et de comprendre un texte simple», rappelle la source.
D’après le rapport, la pandémie a également contribué à l’aggravation de la fréquence des violences faites aux femmes. Selon le même document, des recherches préliminaires montrent que depuis le début de l‘année 2020, des gouvernements ont introduit environ 120 nouvelles mesures, notamment l’ouverture de lignes d’assistance téléphonique, des services d’assistance psychologique et des refuges pour mettre les femmes à l’abri de la violence. «Certains gouvernements ont également pris des mesures pour assurer un accès à la justice de multiples façons, notamment en déclarant urgents les dossiers relevant du droit de la famille durant le confinement et en autorisant les audiences à distance pour les affaires familiales. Néanmoins, les pouvoirs publics peuvent encore aller plus loin pour mettre en place des mesures et des politiques visant à s’attaquer aux causes profondes qui sont à l’origine de ces violences», ajoute la source.
POLÉMIQUE EN SUISSE AUTOUR D'UN TITRE DE PRESSE RACISTE ET SEXISTE ENVERS LA DIRECTRICE DE L'OMC
Des journaux alémaniques ont qualifié la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala de “grand-mère” et s’en sont excusés après la vague de critiques. La polémique fait mal au pays de la diplomatie, qui accueille nombre d’institutions internationales
En titrant “Une grand-mère deviendra la chef de l’OMC”, des journaux régionaux alémaniques ont déclenché une polémique dont la Suisse se trouve bien “embarrassée”, note Le Temps. Le 14 février, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, 66 ans, prenait la direction générale de l’Organisation mondiale du commerce. Le titre de l’Aargauer Zeitung et de la Luzerner Zeitung, deux journaux appartenant au groupe CH Média, paru le 9 janvier en amont de sa nomination, “n’en finit pas de faire des vagues”.
“Ngozi Okonjo-Iweala a bien des petits-enfants, mais ce n’est certainement pas pour cette raison qu’elle sera la première femme, qui plus est du continent africain, à diriger l’institution chargée de réguler le commerce international”, recadre le quotidien de Lausanne.
Après la vague d’indignation qui “s’est répandue comme une traînée de poudre via les réseaux sociaux”, les journaux incriminés ont rapidement modifié le titre et se sont excusés, “mais le mal était fait”. Dernier épisode de la polémique le 19 février, lorsque “plusieurs personnalités africaines, parmi les plus haut placées dans le système des Nations unies, s’en sont émues dans une lettre ouverte de félicitations adressée à leur consœur nigériane”.
Dix-huit (18) organisations de la société civile réunies autour de la « Plateforme d’Interpellation Citoyenne contre le Rétrécissement de l’Espace Civique, (PIC-REC) », ont rendu public un mémorandum le samedi 27 février dernier, pour dénoncer les restrictions de « l’exercice des libertés fondamentales telles que les libertés d’association, de réunion, d’expression, d’opinion et d’accès à l’information » qui, selon elles, « est de plus en plus malmené dans notre pays, dans un contexte marqué par une grave crise sanitaire ».
Cette sortie de ces organisations faite suite, une semaine après, à la publication par 102 professeurs d’universités sénégalaises d’un manifeste dans lequel ils dénoncent la « crise de l’état de droit au Sénégal » marquée par la « remise en cause de la fondation unitaire de l’Etat par l’atomisation du pouvoir, la justice sélective, l’organisation judiciaire de la compétition politique, l’urgence de la conservation et de la patrimonialisation du pouvoir etc ».
Le climat tendu qui règne actuellement sur la scène politique sénégalaise continue de susciter des réactions. Une semaine après le manifeste des 102 professeurs d’universités sénégalaises dénonçant la « crise de l’état de droit au Sénégal » marquée par la « remise en cause de la fondation unitaire de l’Etat par l’atomisation du pouvoir, la justice sélective, l’organisation judiciaire de la compétition politique, l’urgence de la conservation et de la patrimonialisation du pouvoir etc », c’est au tour de responsables d’organisations de la société civile de monter un créneau.
Réunis autour de la « Plateforme d’Interpellation Citoyenne contre le Rétrécissement de l’Espace Civique, (PIC-REC) », ils ont rendu public le samedi 27 février dernier, un mémorandum dans lequel, ils dénoncent également les restrictions de « l’exercice des libertés fondamentales telles que les libertés d’association, de réunion, d’expression, d’opinion et d’accès à l’information » qui, selon eux « est de plus en plus malmené dans notre pays, dans un contexte marqué par une grave crise sanitaire ». « Le Sénégal, terre de résistance à l’oppression, incarnée par de grandes figures religieuses et politiques, traverse des moments difficiles marqués par une tentative de remise en cause des acquis démocratiques », alertent ainsi ces 18 organisations qui précisent que « cette crise arrive dans un contexte où les piliers de l’Etat de droit sont presque fragilisés et mis à rude épreuve, à travers plusieurs épisodes politico-judiciaires et d’actes de rétrécissement de l’espace civique ».
Dans cette dynamique, le mémorandum indexe entre autres, le décret n° 2015-145 du 04 février 2015 modifiant le décret n° 96-103 du 8 février 1996 fixant les modalités d’intervention des Organisations non gouvernementales, par lequel le Gouvernement du Sénégal a tendance à exercer plus de pression sur les associations présentes sur toute l’étendue du territoire ; le décret du ministre de l’Intérieur de retirer l’autorisation d’ONG, pour des raisons de « financement supposé irrégulier » et des mises en demeure sous forme de redressements fiscaux ou d’accusation de violation des règles relatives aux financements des associations adressées aux Organisations de la Société Civile et les attaques contre l’espace civique qui se rétrécit de plus en plus avec les menaces et les poursuites systématiques contre les acteurs politiques et de la société civile, surtout les activistes et les défenseurs des droits humains et l’interdiction en règle des marches citoyennes ou politiques suivie, très souvent, de répressions et d’arrestation de manifestants qui sont, ensuite, inculpés et emprisonnés, en violation flagrante de la Constitution qui consacre les droits civils fondamentaux ainsi que la fragilisation et l’instrumentalisation de l’institution judiciaire, à travers le dénouement des procès politico-judiciaires de la Cour de Répression de l’enrichissement Illicite et des Tribunaux, l’exploitation sélective des rapports des corps de contrôle.
De même que l’élimination de candidats à l’élection présidentielle à travers des procédés contraires au respect des règles du jeu démocratique et le vote non consensuel de la loi sur le parrainage. Constatant toutes ces velléités d’affaiblissement de la société civile et de l’opposition politique, la progression de la corruption ainsi que des inégalités sociales, la faiblesse du développement humain et socioéconomique et l’immixtion de l’exécutif sur les pouvoirs législatif et judiciaire ainsi que les conflits autour de la gestion des ressources naturelles et du patrimoine national foncier, les responsables de cette nouvelle plateforme lancent ainsi un appel « au grand rassemblement des forces vives pour défendre la démocratie et l’Etat de droit dans l’optique de préserver la paix et la stabilité nationale ».
Mieux, ils invitent également « tous les acteurs de la société civile sans exclusive pour anticiper sur les crises multiformes qui pointent à l’horizon et qui peuvent, si on y prend garde, engendrer des conséquences irréversibles sur la démocratie, l’Etat de droit et les conditions de vie du peuple sénégalais ».
Les 18 organisations de la société civile signataires de ce mémorandum sont entre autres, Afrikajom Center, l’Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest (Afao), l’Association des juristes sénégalaises (Ajs) , le Cadre de Réflexion et d’Action sur les Violences Politiques (Cadre-Reavpol), le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Elections (Cosce), Collectif des victimes et familles de victimes de violences électorales (Covel). Le Conseil Sénégalais des Femmes (Cosef), le Groupe de Recherches et d’Appui Conseil pour la Démocratie Participative et la Bonne Gouvernance (Gradec), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (Lsdh), le Mouvement Y’en a marre (YEM) et l’Observatoire de Suivi des Indicateurs de Développement Economique en Afrique (Osidea).
Toujours parmi les signataires, il y a également la Démocratie, Droits Humains et Développement local (ONG3D), la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (Pplaaf), la Plateforme des Acteurs non Etatique (PFAnE) , la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho), le Réseau Africain pour le Développement Intégré (Radi), le Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace Cedeao (Repsfeco) et le Réseau Siggil Jigeen (Rsj).