Dakar, 2 mars (APS) – La convocation devant un juge de l’opposant, Ousmane Sonko, sous le coup d’une plainte pour ‘’viols répétés’’ et ‘’menaces de mort’’, est largement relayée et commentée par les quotidiens parvenus mardi à l’Agence de presse sénégalaise.
L’affaire partie d’une plainte déposée par Adji Sarr, une jeune masseuse, contre le candidat arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, a vite pris des proportions politico-judiciaires ayant débouché dans un premier temps sur la levée, vendredi, de l’immunité parlementaire de Sonko.
La perte de cette immunité parlementaire pour le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), a ouvert la voie à sa convocation par un juge d’instruction pour ce mercredi.
‘’Mercredi de vérité pour Ousmane Sonko’’, affiche en Une Le Témoin. Dans ses colonnes le journal insiste sur le fait que l’instruction de la plainte déposée contre le député sera faite en mode ‘’fast-track’’ (rapide).
‘’Après l’audition de la plaignante, une employée d’un salon de beauté et de massage, de la propriétaire dudit salon et d’une autre employée, c’est autour d’Ousmane Sonko d’être convoqué demain mercredi’’, souligne le journal.
Les journaux ne se limitent pas à annoncer la convocation de Sonko, certains spéculant sur l’éventualité d’un refus de l’opposant de répondre à une telle convocation après avoir récusé le magistrat instructeur.
‘’Partira, partira pas : le leader de Pastef est convoqué pour mercredi. Il avait averti qu’il ne déférera pas devant le juge du 8ème cabinet qui, selon lui, est réputé faible et non indépendant et qu’il allait le récuser’’, estime ainsi le Quotidien.
A sa Une, Vox populi pose la même question : ‘’Convoqué par le juge demain à 9 h, Sonko va-t-il répondre ?’’.
‘’A peine a-t-il reçu notification de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko que le juge d’instruction en charge du dossier a mis en branle la machine judiciaire. Le juge du 8e cabinet, Mamadou Seck n’a pas perdu de temps. Il a adressé une convocation en bonne et due forme au président du parti Pastef’’, fait savoir le journal.
D’autres tirent des plans sur la comète en anticipant de possibles conséquences à l’image du journal Enquête qui évoque l’odeur du souffre en illustrant sa Une d’une photo montrant des manifestants qui apostrophent un policer impassible.
‘’Après les enseignants, c’est un autre syndicat influent de fonctionnaires qui dénonce des arrestations arbitraires. Un pas de plus vers des dérives qui menacent le pays, depuis les accusations de viols et de menaces de mort à l’encontre du principal opposant au régime en place’’, alerte la publication.
Dans cette affaire, Sud Quotidien entrevoit des ‘’risques susceptibles de peser sur le pouvoir’’ et donne la parole au journaliste Momar Diongue.
‘’La situation actuelle est d’une si extrême gravité que l’on craint que le pays ne connaisse un emballement. Pour la première fois au Sénégal, il y a un gros risque surtout avec cette ambiance de colère et cette volonté de faire face à cette situation vue par certains comme une oppression contre l’Etat de droit qui commence à prendre une ampleur nationale. Le pouvoir en place joue donc gros et le régime risque d’être vacillé avec cette série de manifestations’’, soutient l’analyste dans des propos rapportés par le journal.
D’autant plus que des ‘’partis font bloc autour de Sonko’’, au moment où le pouvoir est en train d’en découdre avec les sympathisants et partisans du leader de Pastef.
‘’Ces derniers sont épiés et arrêtés pour leurs moindres faits et gestes. Certainement une manière de les affaiblir au maximum avant de convoquer ou de cueillir leur leader qui veut engager la résistance’’, analyse le journal.
Pendant ce temps, L’Obervateur s’intéresse à la situation de l’épidémie de Covid-19, un an après son début au Sénégal et titre en Une : ‘’Une année si vile’’.
Sur le front de la riposte au nouveau coronavirus, Walf Quotidien accorde la priorité à la vaccination mais pointe du doigt le fait que de ‘’gros bonnets s’accaparent des doses’’.
‘’Alors qu’il n’y a pas de vaccins pour tous, les pontes du régime s’empressent de se faire vacciner avec leurs familles, proches et potes. Ces ravis de la crèche s’accaparent ainsi de cette arme de prévention massive, faussent l’ordonnancement des cibles prioritaires et creusent les inégalités dans le pays’’, commente le journal du groupe Walfadjri.
Loin de tous ces sujets, le quotidien le Soleil met en relief la préservation de la biodiversité en annonçant le que le président Macky Sall avait classé neuf (nouveaux) forêts dans les régions de Kolda, Tambacounda, Matam, Sédhiou pour une superficie totale de 84.726 hectares.
LES ROUTES DE LA MIGRATION AFRICAINE MÈNENT RAREMENT À L'EUROPE
Les migrations africaines sont bien plus diverses qu'on ne pourrait le penser. Non seulement la proportion d'Africains qui décident de tenter l'aventure vers l'étranger est faible, mais la plupart des migrants ne cherchent pas à aller en Europe
Les migrations africaines sont bien plus diverses et complexes qu'on ne pourrait le penser. Non seulement la proportion d'Africains qui décident de tenter l'aventure vers l'étranger est relativement faible, mais la plupart des migrants ne cherchent pas à aller vers l'Europe : ils restent sur le continent. Les Presses Universitaires du Québec viennent de publier un ouvrage collectif qui s'éloigne des approches réductrices sur ce sujet. Il s'intitule Migrations et gouvernance en Afrique et ailleurs.
La chercheuse Sylvie Bredeloup est l'un de ses auteurs. Elle est notre invitée.
CAN U20, L’AFFICHE DE LA FINALE
La finale de la CAN U20 opposera samedi le Ghana victorieux de la Gambie 1-0 à celle de l’Ouganda qui a étrillé la Tunisie 4-1
– La finale de la CAN U20 opposera samedi le Ghana victorieux de la Gambie 1-0 à celle de l’Ouganda qui a étrillé la Tunisie 4-1.
L’équipe ougandaise n’a pas donné de répit à la Tunisie qui a réussi à réduire le score 2-1 à la fin de la première période. A la fin de la deuxième période, il n’y avait que l’équipe ougandaise qui a inscrit par l’intermédiaire de son attaquant Derrick Kazooka deux buts supplémentaires.
Auteur d’un triplé ce lundi, le jeune Ougandais qui avait marqué deux autres buts à la phase de groupe, est le meilleur buteur de la compétition avec cinq réalisations.
Le Ghanéen Percious Boah auteur de l’unique but de la victoire de son équipe compte trois buts au compteur. L’attaquant ghanéen avait marqué deux buts lors de la large victoire 4-0 de son équipe aux dépens de la Tanzanie.
Le match de classement qui opposera les deux vaincus des demi-finales verra la Gambie jouer contre la Tunisie.
LES ENJEUX D'UNE ÉLECTION INDÉCISE À LA PRÉSIDENCE DE LA CAF
Le 12 mars prochain à Rabat va se tenir l’élection pour désigner le président la Confédération africaine de football (CAF). Depuis sa création en 1957, jamais le scrutin à la CAF n’avait été entouré d’autant de passions et de suspense
La Confédération africaine de football est à un tournant. L’élection du 12 mars prochain à Rabat, au Maroc, sera forcément historique, même si elle n’aura pas la portée du ‘’tremblement de terre’’ de 2017 qui avait vu la défaite surprise du Camerounais Issa Hayatou après 29 ans de règne sans partage sur le foot du continent. Son successeur, le Malgache Ahmad Ahmad ne pourra probablement pas se représenter (voir le cas Ahmad), laissant quatre prétendants se lancer dans une élection qui s’annonce plus ouverte que jamais. Les quatre candidats sont tous d'accord sur un point le développement économique du football africain et la nécessité d’endiguer la fuite des jeunes talents vers les clubs étrangers. L’autre enjeu, et non des moindres, reste le maintien tous les deux ans de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
Qui sont les quatre candidats ?
Le Mauritanien Ahmed Yahya est le plus jeune des candidats (44 ans). Homme d'affaires, il est président de la Fédération mauritanienne. Avec lui, la sélection des Mourabitounes a gagné plus de 100 places au classement FIFA et participé à sa première CAN (2019). Ces réussites constituent ses atouts, mais il pourrait pâtir du faible poids de sa fédération au sein de la CAF. A l’opposé, l’Ivoirien Jacques Anouma fait figure de candidat du sérail. Ancien président de la Fédération ivoirienne (2002-2011), il a été également membre du comité exécutif de la FIFA. Déjà candidat mais recalé en 2013, cette élection reste sa dernière chance d’accéder à la présidence de la CAF. A 69 ans en effet, il est à un an de la limite d’âge.
Beaucoup voient en Augustin Senghor (55 ans), un profil idéal. Ce président de la Fédération sénégalaise depuis 2009 est maire (Gorée), gère un club (US Gorée), et siège au comité exécutif de la CAF. On le présente comme l’héritier officieux d'Ahmad et sa parfaite maîtrise de l’anglais est un atout pour séduire les fédérations anglophones. A moins que ces dernières optent pour le seul anglophone en lice : le Sud-Africain Patrice Motsepe (58 ans). Ce milliardaire, propriétaire du club des Mamelodi Sundowns serait un des favoris de la FIFA Fifa. Quand on se rappelle que l’instance mondiale du foot avait joué un rôle crucial dans l’élection d’Ahmad (ou la chute de Hayatou), il serait réducteur de penser que la relative inexpérience dans les instances de la CAF de Motsepe pourrait être un handicap.
Qui vote et comment ?
Le président de la CAF est élu par les présidents des 54 fédérations qui la composent. Chaque fédération dispose d’une voix, ce qui annonce un scrutin disputé et qui devrait se jouer au second tour. Le temps des alliances bat donc son plein pendant la campagne et les associations de fédérations pourraient être un avantage pour certains, comme Patrice Motsepe qui aurait acquis le soutien des quatorze fédérations d’Afrique australe. A contrario, Senghor, Anouma, et Yahya, tous originaires de l’Afrique de l’Ouest, pourraient être obligés de se partager les 16 voix des fédérations de l’Union des fédérations ouest-africaines (Ufoa).
Le cas Ahmad
L’actuel président Ahmad Ahmad était candidat à sa propre succession jusqu’à ce qu’il soit suspendu pour 5 ans "de toute activité en relation avec le football" par la Commission d'éthique de la FIFA, le 23 novembre 2020. Seulement, le Malgache a fait appel de cette décision devant le Tribunal arbitral du sport (Tas) à Lausanne. Celui-ci a décidé de lever la suspension depuis le 29 janvier 2021 dans l’attente de d’examiner le dossier le 2 mars, à 10 jours du scutin. Ahmad pourrait donc finalement se présenter à l’élection en cas de victoire au TAS ? Pas si sûr, puisque la CAF attendra l’approbation de la FIFA pour valider la candidature d’Ahmad et il n’est pas certain qu’il l’aura. Entre Ahmad et la FIFA, ce n'est plus le temps des amours.
PRISE DE FONCTION POUR DEUX AFRICAINS À LA TÊTE DE PRESTIGIEUSES INSTITUTIONS INTERNATIONALES
La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala prend les rênes de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce à Genève en Suisse. Tandis que le Sénégalais Makhtar Diop prend les fonctions de directeur général de l'IFC, la branche de la Banque mondiale
La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala prend les rênes de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce à Genève en Suisse. Tandis que le Sénégalais Makhtar Diop prend les fonctions de directeur général de l'IFC, la société financière internationale, la branche de la Banque mondiale. Portraits croisés de deux brillantes figures.
Si leur origine continentale les rapproche, bien des choses en revanche séparent la NigérianeNgozi Okonjo-Iweala et le Sénégalais Makhtar Diop. Issue d'une famille de chefs traditionnels et de parents professeurs, la première a fait ses études aux États-Unis, et notamment dans les prestigieuses universités de Harvard et du MIT. Tandis que le second, fils d'avocat, apprend le commerce en France, en Normandie, avant de poursuivre ses études au Royaume-Uni.
Sa vie est le fil rouge des années les plus exaltantes de notre histoire contemporaine. Nous ne nous pardonnerons jamais de n’avoir pas alors saisi l’occasion de l’interruption brutale de son combat pour faire plus souvent appel à son expertise
Combien de gens savent que l’homme qui est devenu le premier africain à diriger une institution du système des Nations Unies, aurait pu être condamné à mener une banale carrière de bureaucrate si, après une scolarité brutalement interrompue, il n’avait pas gardé cette rage d’apprendre qui ne l’a jamais quitté et s’il ne s’était pas trouvé pour le soutenir une bonne volonté impressionnée par sa passion pour la lecture pour lui apporter le coup de pouce qui allait le remettre sur les rails de la connaissance ?
Combien de gens savent que, même après ce saut qualitatif, il aurait pu n’aspirer qu’à un destin d’agent de maitrise dans une société aéronautique, si la guerre, celle de 39-45, en déréglant le monde, n’avait pas bouleversé le cours de sa vie et, surtout, s’il n’avait pas eu alors l’intelligence de faire dévier celle-ci vers une voie plus prometteuse d’avenir ? Mais il n’en avait pas fini avec les aléas de l’existence, car après la guerre il lui fallut encore lever d’autres obstacles, dont le moindre n’était pas ce plafond de verre que longtemps le colonisateur avait suspendu sur la tête des jeunes africains, leur interdisant de subir l’épreuve du baccalauréat, leur fermant la porte de ses universités !
Non, les premières années d’Amadou Mahtar Mbow n’ont pas été un long fleuve tranquille, mais leurs leçons ont nourri sa vie et sa vie est le fil rouge des années les plus exaltantes de notre histoire contemporaine. Il avait treize ans à la mort de Blaise Diagne et, adolescent déjà rebelle à l’oppression, il n’a pas oublié le discours pour l’égalité et contre les discriminations que tenait le successeur du premier député noir du Sénégal, le si injustement méconnu Galandou Diouf, premier africain à accéder à un mandat électoral sous la colonisation française. Il avait un peu plus de vingt ans, lors de l’écrasement, à Thiaroye, de la rébellion des Tirailleurs Sénégalais, ses compagnons d’armes puisqu’il avait été appelé à participer à la guerre à deux reprises.
Par solidarité de corps comme par inclinaison personnelle et parce que c’était son métier d’historien, il avait compris que cette répression, dont on sait maintenant qu’elle avait été un crime de masse, allait devenir le point de départ d’un irrésistible mouvement de libération et de révolte contre la domination coloniale. Il fut parmi les tout premiers africains à occuper un poste de professeur dans l’enseignement secondaire et sa prise de fonction au Collège de Rosso, en Mauritanie, est en soi une épopée. Il saura séparer la graine de l’ivraie coloniales et gardera en mémoire cette tradition, aujourd’hui perdue, qui consistait alors à faire bénéficier à tout enseignant frais émoulu de l’université de ce que nous appelons aujourd’hui un briefing, dispensé par l’ensemble des chefs de service pour lui permettre de s’imprégner des réalités du terrain avant de prendre ses fonctions.
Mais professeur d’histoire et de géographie, il savait que les disciplines qu’il enseignait pouvaient être des armes, qu’il lui fallait aussi être un éveilleur de conscience, se battre pour installer une solidarité de destin entre des élèves venus de tous les horizons et défaire dans leur esprit les poncifs véhiculés par les manuels scolaires. Il s’était fait la main en suscitant la première mobilisation d’étudiants africains en France, en y militant pour en appeler aux idées d’égalité et de démocratie, et c’est donc tout naturellement qu’il sera l’un des grands acteurs de notre marche vers l’indépendance.
A la différence d’autres, lui et quelques compagnons avec lesquels il constituera un trio de légende, plaideront pour une indépendance qui ne soit pas seulement octroyée aux conditions de l’occupant. Cela ne les empêchera pas, une fois l’autonomie acquise, d’accepter la main tendue de ceux qui étaient au pouvoir et qui avaient eu la préférence de l’ancienne métropole. C’est, tout naturellement, avec le portefeuille de l’éducation nationale qu’il fera son entrée au gouvernement, un poste oh combien périlleux, puisqu’on était encore en période de pénurie, qu’il devait faire face à une jeunesse qui n’attendait pas moins de lui qu’il change le monde, alors que l’ancien colonisateur freinait des deux pieds pour empêcher toute émancipation culturelle dans ce qui restait son pré-carré. Son expérience ministérielle ne durera pas longtemps, parce que pour lui la politique n’était pas un métier, parce que dans son esprit la politique, c’est-à-dire le gouvernement des hommes, ne pouvait se réduire « à une invention d’expédients » et que la seule qui valait qu’on lui consacre sa vie, c’était celle qui pouvait transformer les esprits. Dès lors son choix ne devait que le diriger vers l’institution qui avait inscrit sur son fronton que « les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, (et que) c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. »
Au poste prestigieux de Directeur Général de l’Unesco il fit preuve d’une remarquable capacité d’anticipation en orientant la réflexion sur des sujets considérés alors comme fantaisistes tels que le développement durable, la révolution des TIC, l’économie de la connaissance ou la nécessité de considérer les problèmes dans une perspective globale. Aujourd’hui, alors que nous assistons, impuissants, au hold up des vaccins anti-Covid par les pays riches et à leur refus de les considérer comme un patrimoine universel, conformément aux directives de l’OMS, on ne peut qu’être frappé par le caractère prémonitoire des propos qu’il tenait au siècle dernier, il y a une éternité : « Les inventeurs de savoirs scientifiques-individus ou nations-peuvent-ils se les approprier, se les réserver de manière exclusive ? »
On lui reprochera de vouloir sauver la conscience du monde, de donner trop de place à l’éthique et à l’humanisme et son combat pour un nouvel ordre économique international et pour un nouvel ordre de l’information et de la communication lui vaudra l’inimitié des plus nantis et lui coutera son poste… Nous ne nous pardonnerons jamais de n’avoir pas alors saisi l’occasion de l’interruption brutale de son combat pour faire plus souvent appel à son expertise. Il nous revenait avec encore plus d’usage et de raison, il était l’un des ainés de notre scène politique, il était plus libre qu’aucun autre homme, il était l’homme le moins tenté de se servir de sa liberté pour limiter celle des autres. Il n’était, pour tout dire, que « nafoore meere meere », du bon et rien que du bon, comme on le disait autrefois, mais sur un autre registre, de feu Thierno Saidou Nourou Tall.
La seule occasion qui lui fut offerte de donner une démonstration de sa lucidité fut la présidence des Assises nationales du Sénégal, rare moment de communion nationale qui fut malheureusement snobé par un Président et rangé au placard par le suivant ! Quel dommage car il pouvait faire plus et donner plus ! C’est un peu indécent de le dire s’agissant d’un homme dont on commémore le centenaire, mais cet homme-là avait cette qualité rare, aujourd’hui démonétisée, devenue une délicatesse surannée dont nos hommes politiques ne veulent plus s’encombrer : de l’éducation. De l’éducation au sens étymologique, celle qui nous accompagne tout au long de notre vie, le don de guider, la qualité de s’élever et d’élever les autres, l’art d’élever les mots plutôt que la voix. C’est cette éducation, restée africaine malgré les longues années d’expatriation, qui explique l’exquise et non sélective courtoisie avec laquelle il reçoit tous ceux qui franchissent la porte de sa très accessible demeure.
C’est elle qui est à la base de cette « maitrise douce et insinuante qui n’aime à agir que par la persuasion »et qui, jadis, lui a permis de faire comprendre qu’on construit sa vie avec ceux qu’on aime plutôt qu’avec eux qu’on a aimés pour vous. C’est elle, enfin, qui fait qu’au sortir d’un entretien avec lui, on est si ébloui par sa grande culture sans fanfaronnade, si apaisé par son inépuisable optimisme qu’on se sent presque moins jeune que lui… Alors, puisque ce mois de mars lui est consacré, bon anniversaire, M. Mbow, et mieux encore : « Dewënati ! »
JEUX DE CARTES - Pression, intelligence, discrédit...
L’ activiste Karim Xrum Xax est libéré. Le syndicaliste Dame Mbodj aussi. Aux avant-postes du combat contre le pouvoir dans l’affaire de viol qui secoue le pays, M. Mbodj s’est singularisé dans la défense d’Ousmane Sonko par des sorties médiatiques fort suivies. Son arrestation samedi à la Place de l’Indépendance a donné une autre tournure à cette histoire, notamment avec le soutien de son syndicat et d’une autre plate-forme, le G20 qui a annoncé du coup une grève générale. En le libérant, l’État a sans nul doute réalisé qu’une jonction des forces syndicales pourrait être difficile à gérer dans un contexte de contestations multiples. La situation a été manifestement analysée à sa juste mesure. Dame Mbodj sort naturellement ragaillardi de cette “épreuve”. Une aubaine pour un acteur qui a pour ambition de peser dans l’espace public. Des étudiants ont aussi recouvré la liberté. Leurs camarades avaient menacé de “passer à la vitesse supérieure”. Des décisions qui montrent que l’État sait aussi faire usage d’intelligence en lieu et place de la violence. Et les autres ? Ousmane Sonko est convoqué demain mercredi aux premières heures de la matinée. Sauf retournement, il ne répondra pas au juge du deuxième cabinet, Mamadou Seck qu’il récuse avec véhémence. La suite des évènements dépendra des autorités aux premiers rangs desquels se trouve le président de la République. Car il est évident que le système est tel que c’est lui-même qui dicte sa loi à la Justice. Le Judiciaire est sous la tutelle de l’Exécutif. Un paradoxe rappelé par Macky Sall le 31 décembre dernier au cours d’une rencontre avec la presse au Palais. Une situation qui conforte Sonko et tous ceux qui sont convaincus qu’il y a, en réalité, une parodie de justice sous nos tropiques. Décidément, c’est en pareilles circonstances qu’on se rend compte qu’une justice vraiment indépendante est le pilier de la démocratie. Ce discrédit à l’encontre de ce pouvoir édenté est source de plusieurs dysfonctionnements. Il nous a mis dans ce climat invivable. Délétère Miim Reew
Menaces du bâtonnier
Le bâtonnier Me Papa Laïty Ndiaye met en garde ses confrères constitués dans l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, contre toute violation des textes régissant l’ordre. D’ailleurs, le bâtonnier avait attiré l’attention des avocats sur le respect du règlement intérieur dans cette affaire qui fait les choux gras de la presse. Il a été signalé à Me Papa Laïty Ndiaye plusieurs interventions publiques d’avocats, en violation des textes de l’ordre. Désormais, des rapporteurs sont désignés pour enquêter sur ces transgressions afin que les auteurs de ces sorties soient punis.
Retour de parquet des 17 femmes du Pastef
Les 17 femmes du Pastef vont passer une nouvelle nuit au commissariat central. Elles ont bénéficié d’un retour de parquet. Arrêtées en se rendant chez Ousmane Sonko, ces militantes de Pastef sont gardées à vue au commissariat de Dieuppeul depuis vendredi. Les enquêteurs visent pour les chefs : «violation de l’interdiction de rassemblement et menace de trouble à l’ordre public». Interpellé sur le retour de parquet de ses clientes, Me Babacar Ndiaye estime que c’est une tentative d’intimidation. « C’est la première fois que je vois ça dans l’histoire du Sénégal. Et ce sont des dérives autoritaires sans précédent dans l’histoire du Sénégal. Au pire, elles devaient payer une contravention. Ce n’est même pas une affaire qui devait aller au juge d’instruction. Le retour de parquet n’est pas explicable. C’est tout simplement une entreprise d’intimidation vis-à-vis de braves femmes dont le seul tort a été de vouloir rendre visite à Ousmane Sonko», tonne Me Ndiaye.
Respect des mesures barrières
Apparemment, la circulaire du ministre de la justice est déchirée depuis le début de la rafle des pro-Ousmane Sonko. Le garde des Sceaux Me Malick Sall avait demandé aux parquets de faire moins de placements sous mandat de dépôt pendant cette période de pandémie, pour éviter que le coronavirus n’entre dans les prisons. Mais depuis l’avènement de cette affaire de mœurs, les commissariats de police sont devenus des lieux de regroupement de militants de Pastef et autres activistes. La police arrête à tout va et les militants de Pastef s’entachent derrière les grilles des commissariats. C’est le cas des 17 femmes de Pastef qui sont en garde à vue au commissariat de Dieuppeul et des 18 manifestants de la coalition du peuple au commissariat centrale. Toutes ces femmes de Pastef se sont retrouvées également dans la cave du tribunal. Espérons qu’il n’y ait pas de malades de covid-19 parmi ces dames et ces hommes.
L’ancien député Abdou Sané n’y croit pas
L’ancien député et sympathisant du leader de Pastef ne croit pas à l’arrestation de taupe dans les rangs des forces de défense et de sécurité pour être des informateurs d’Ousmane Sonko. Pour Abdou Sané, il s’agit d’une manipulation du gouvernement. Selon lui, la position de neutralité affichée jusque-là par la gendarmerie a fini de frustrer un gouvernement qui pense pouvoir soumettre et aliéner tous les segments de l’Etat à ses caprices. S’il a réussi à le faire dans la justice, accuse-t-il, tel n’est pas le cas dans certains corps d’élite telle la gendarmerie nationale. A travers cette manœuvre, Abdou Sané est d’avis que c’est une forme de pression et de chantage sur tous ceux qui font preuve de neutralité. Le conseiller départemental de Ziguinchor appelle à la résistance qui est un acte civique car contribuant à construire durablement la paix et la stabilité de notre société au passé glorieux.
L’élève amputé du bras est sorti de l’hôpital
Le jeune Boubacar Ba blessé lors des manifestations de soutien à Ousmane Sonko à Bignona, dont le bras a été amputé, est sorti de l’hôpital. La photo qui montre son handicap est devenue virale sur la toile. Dans un communiqué parvenu à «L’As», la coordination départementale de Pastef de Bignona promet une assistance sociale à ce jeune élève de 14 ans en classe de 4e à l’école Franco-Arabe Cheikh Amda Ben Rachid de Bignona. On renseigne également que sur le plan judiciaire, des avocats sont commis et un dispositif social de soutien mis en place pour que les détenus et leurs familles supportent moins péniblement cette épreuve. D’ailleurs, c’est le Directeur Départemental de l’école du Parti, Ousmane Jean Biaye, qui est chargé du volet rééducation et cours de renforcement de Boubacar Ba, comme convenu avec ses parents.
Bilan de l’an 1 de la covid-19 au Sénégal
Cela fait un an jour pour jour que le coronavirus est entré au Sénégal. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale fera d’ailleurs aujourd’hui le bilan de la gestion de l’épidémie de coronavirus, un an après l’apparition de la maladie. Les principaux acteurs de la riposte feront face à la presse comme d’habitude. A la suite du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, le chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann de Dakar, Pr Moussa Seydi, fera une communication ainsi que le Directeur du Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire, Dr Abdoulaye Bousso, l’Administrateur de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Amadou Alpha SALL, le président de l’IRESSEF, Pr Souleymane MBOUP, Pr Tandakha Ndiaye Dièye du Comité Consultatif pour la vaccination, Dr Annette Seck Ndiaye, Directrice de la Pharmacie Nationale d’approvisionnement et Pr Mamadou Diarra Bèye, Directeur du Service d’Assistance médicale d’urgence (SAMU).
Collectif des amicales de l’Ucad
Le collectif des amicales des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop informe, après vérification au niveau des autorités policières, que tous les étudiants qui étaient arrêtés arbitrairement par la sécurité du COUD à l’intérieur du Campus ont été effectivement libérés. Désormais, préviennent les amicales, il ne sera plus accepté qu’un étudiant ne représentant aucune menace pour la sécurité puisse être arrêté de manière arbitraire à l’intérieur du campus. Cependant, elles condamnent l’attitude de leurs camarades qui, pour des raisons politiques, ont tenté de mettre en danger la vie de leurs camarades à l’intérieur du campus. Malgré cela, le collectif demande clémence et indulgence aux autorités judiciaires pour la libération des étudiants qui, semblerait-il, dans le procès-verbal de la police, ont été pris en fragrant délit. Ainsi le collectif des amicales s’engage en toute responsabilité et en toute souveraineté à organiser une journée de la paix pour combattre la violence et l’utilisation d’armes au sein du campus.
Problématique des visites médicales
La question des visites médicales des élèves se pose à nouveau avec le décès de l’élève en classe de 4e, Amy Collé Ndour du CEM de Tchiky des suites d’une crise cardiaque survenue après un cours d’Education Physique et Sportive. Le Syndicat des Enseignants d’Education Physique et Sportive du Sénégal(SEEPSS) affilié à la CNTS/FC rappelle que lors du congrès constitutif du syndicat, l’application des textes rendant obligatoire la visite médicale avant le début des cours d’EPS a été réitérée en termes de préoccupation majeure des enseignants d’EPS. Pourtant, se désole le Secrétariat exécutif du syndicat, le ministre Serigne Mbaye Thiam avait annoncé en 2016 l’institutionnalisation de la visite médicale des élèves à l’ouverture des classes. Mais le secrétaire général du syndicat, Abdou Dia, constate pour le regretter le manque d’intérêt des autorités à cette demande qui peut être assimilé à une bombe à retardement pouvant parfois porter préjudice aux élevés et aux enseignants d’EPS qui font l’objet de stigmatisation ou de menace de mort parfois même.
Problématique des visites médicales (bis)
Restons avec ce syndicat affilié à la Cnts/Fc, qui manifeste son soutien et sa solidarité à son membre, Ndèye Yacine Dia en service au CEM de Tchiky à l’occasion du décès de l’élève en classe de 4e Amy Collé Ndour. Toutefois, Abdou Dia condamne le mutisme des autorités depuis l’éclatement de cette affaire. Le syndicat exige une assistance et une protection des enseignants dans de pareilles situations et l’installation de centres médicosociaux dans les Inspections d’Académies (AI) et les Inspections de l’Education et de la Formation (IEF). Il interpelle les parents d’élèves sur la nécessité d’informer les chefs d’établissements dès la rentrée des classes sur les éventuelles pathologies de leurs enfants pour une prise en compte de celles-ci dans les enseignements d’éducation physique et sportive.
Les artistes ont reçu la seconde tranche de 2,5 milliards
Le ministère de la Culture et de la Communication a déclaré avoir distribué aux artistes la somme de 2,5 milliards Fcfa représentant la seconde tranche des aides sociales destinées à les soulager de la suspension des activités culturelles engendrée par la pandémie de Covid-19. Le paiement s’est déroulé du jeudi 18 au mercredi 24 février, selon un communiqué du ministère reçu à l’Aps. Les opérations de paiement (…) se sont bien déroulées sur toute l’étendue du territoire national, précise-t-il. Les montants versés aux artistes proviennent d’un second fonds d’aide accordé par le président de laRépublique au secteur des arts et de la culture, dans le cadre du fonds Covid-19 octroyé aux secteurs d’activité affectés par la pandémie, ajoute la même source. Le ministère invite les personnes «lésées» ou «omises» à se rapprocher de l’organisation professionnelle dont elles sont membres, afin que celle-ci puisse lui transmettre les réclamations au plus tard mercredi 3 mars à 17 heures. Les artistes non affiliés doivent aussi se rapprocher des centres culturels régionaux, indique le communiqué. Une première subvention de 3 milliards Fcfa leur avait été allouée en juin 2020.
KEEMTAAN GI – MASCARADE
Là, c’est en passe de devenir complètement burlesque et terriblement hasardeux. On soupçonnerait des éléments de la gendarmerie et de la police d’être les gros yeux et les grandes oreilles du présumé violeur. A ce point, ça craint vraiment pour la stabilité. Ça s’appelle de la paranoïa comme cette Opa opérée ce weekend end par la majorité sur les médias où des plénipotentiaires ont été envoyés en mission commando pour enfoncer un coriace adversaire qui leur promet l’enfer. Une affaire privée devient miraculeusement une affaire d’Etat. Et après l’arrestation musclée du syndicaliste Dame Mbodji et la réaction énergique de ses camarades, le pouvoir, sentant qu’il allait faire face à un autre front, a vite fait de libérer le syndicaliste et ses compagnons. Retrouvant ainsi un semblant de lucidité. Les « Linguère » de Sonko ont été également priées de rentrer chez elles. Faut bien qu’elles célèbrent le 8 mars. Et ça aurait défiguré le visage du pouvoir de compter des prisonnières politiques dans ses geôles. Pour Dame Mbodj et Cie comme pour les guerrières « driankés » de Sonko, le juge a dû recevoir des ordres d’en haut. Ça donne une justice aux ordres. Une véritable mascarade. Des chefs d’entreprise, cadres, enseignants, etc., ont été ainsi envoyés en prison pour des délits pour le moins cocasses. Pendant ce temps, un faux monnayeur et des enfants de riches, qui devraient se présenter devant une cour criminelle, sont libres comme l’air. Et encore !!! Vous vous souvenez de la fameuse déclaration du Chef lors de ce nouvel an ? Pince-sans-rire, il avouait mettre le coude sur des dossiers qui pourraient perturber la paix sociale. Pourquoi pensez-vous à l’affaire Kara ? Et voilà qu’il assiste tranquillement à une situation délétère… KACCOOR BI
DATE SUPERSTITIEUSE COMME KHALIFA SALL, LE DEPUTE OUSMANE SONKO
Convoqué un 03 MARS ! Le député Ousmane Sonko est convoqué demain mercredi 03 mars 2021 devant le juge du 8e cabinet du Tgi de Dakar dans le cadre de la plainte pour viols et menaces de mort le visant. Cette date du 03 mars nous rappelle l’affaire de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall qui avait été convoqué exactement un 03 mars… 2017 au lendemain d’une mémorable conférence de presse qu’il avait tenue en présence d’un certain…Serigne Moustapha Sy. Et quatre jours après, c’est-à-dire le 07 mars 2017, l’ancien maire de Dakar était placé sous mandat de dépôt par le doyen des juges d’instruction. Exactement comme le leader de Takhawou Dakar, le député Ousmane Sonko a rendez-vous un 03 mars 2021 avec l’histoire. Malheureuse coïncidence ou date superstitieuse ? En tout cas pour « Le Témoin », le mois de mars n’est pas un « oiseau » de mauvais augure et ne présage rien de bon. Mais enfin, on verra demain !
DAME MBODJI, KARIM XRUM XAXX ET 18 AUTRES LIBERES
Poursuivis pour participation à une manifestation interdite, attroupement sur la voie publique, participation à une manifestation interdite et violation de l’arrêté numéro 2555 en date du 19 février 2021 du ministre de l’intérieur et portant interdiction temporaire des manifestations et de rassemblements dans les régions de Dakar et Thiès, le syndicaliste Dame Mbodji, l’activiste Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xax et 18 autres manifestants ont été tout simplement remis en liberté après leur audition, hier. Il n y a pas eu de poursuites pénales à leur encontre.
…LES 17 FEMMES DE PASTEF AUSSI
Les «Linguères» de Sonko, déférées hier vers 8h30mn, et qui étaient dans la cave en attendant d’être édifiées sur leur sort, après avoir été placées en garde à vue depuis vendredi dernier au commissariat de Dieuppeul, ont finalement été libérées. Les 17 femmes de Pastef, dont la porte-parole, Maïmouna Dièye, ont été finalement été libérées. Elles devaient rencontrer le procureur. .
CLEDOR SENE ET ASSANE DIOUF PLACES SOUS MANDAT DE DEPOT
Assane Diouf et Clédor Sène ont passé leur première nuit en prison. Arrêtés par la Division des Investigations Criminelles, à la suite de l’interception d’un audio sonore de Clédor Sène, et déférés hier devant le procureur de la République du tribunal de grande instance(Tgi) de Dakar pour des faits d’association de malfaiteurs, provocation d’un mouvement insurrectionnel, provocation de crimes et de délits, Amadou Clédor Sène et l’ « insulteur public numéro 1 » Assane Diouf ont donc rejoint le coordonnateur de « Frapp France Dégage », Guy Marius Sagna, en prison. Le maître des poursuites, qui a criminalisé le dossier, avait saisi le doyen des juges Samba Sall pour l’ouverture d’une information judiciaire. Le magistrat instructeur a inculpé et placé les trois mis en cause sous mandat de dépôt.
SORTIES REPETEES DES AVOCATS LE BATONNIER HAUSSE LE TON ET MENACE
Le bâtonnier de l’Ordre des Avocats, Me Papa Laïty Ndiaye, a décidé de hausser le ton jusqu’à promettre des sanctions disciplinaires contre ses confrères. Le bâtonnier n’a pas aimé que sa sortie du 16 février sous forme de rappel à l’ordre à l’endroit de ses confrères ne soit pas respectée par ces derniers qui continuent à s’illustrer dans des communications publiques dans l’affaire Ousmane Sono/Adji Sarr. « Par un avis diffusé le 16 février 2021, je rappelais à votre attention la nécessaire observation des dispositions du Règlement intérieur et de tous les textes régissant notre Ordre. Cet avis ne semble pas avoir été entendu, tout au moins, en ce qui concerne les communications publiques des avocats » souligne le Bâtonnier à l’endroit de ses confrères. Poursuivant, il informe qu’« en effet, depuis cette date, il m’ a été signalé plusieurs interventions de confrères, renfermant des violations présumées de l’article 26 du Règlement intérieur, et probablement de quelques articles du Code de déontologie. En cet état, je désigne à compter de ce jour, des rapporteurs pour enquêter sur ces transgressions, ce, à des fins disciplinaires ».
ARRESTATION DE BIRAME SOULEYE DIOP «UN KIDNAPPING» SELON LE SYNDICAT DES AGENTS DES IMPOTS ET DOMAINES
Le Syndicat des agents des impôts et domaines (SAID), qui regroupe les inspecteurs et contrôleurs des impôts, a vivement dénoncé l’arrestation de son membre Birame Soulèye Diop. Ce dernier, administrateur du parti Pastef / les Patriotes, fait partie des victimes collatérales de l’affaire Ousmane Sonko/Adji Sarr qui défraie la chronique. Inculpé pour menaces de mort et appel à l’insurrection, il a été placé sous mandat de dépôt. Une arrestation dénoncée par ses camarades du Syndicat Autonome des Agents des Impôts et Domaines (SAID). L’organisation syndicale, à travers un communiqué de presse, dénonce avec vigueur ce qu’elle considère comme un « kidnapping d’un valeureux haut cadre de l’administration fiscale contre qui ne pèse aucune charge notoirement connue ». Prenant fait et cause pour Birame Soulèye Diop, le SAID renseigne que ce dernier, durant ses 15 ans années de services, n’a jamais été pris en défaut notamment au regard de ses obligations professionnelles. Mieux, ajoute le syndicat, son engagement politique n’a jamais déteint sur son attitude « respectueuse » à l’égard de ses supérieurs hiérarchiques et vis-à-vis des agents placés sous son autorité. Ainsi, le bureau du SAID dénonce « cette attitude inqualifiable des autorités visant à déshonorer un grand commis de l’Etat détenu arbitrairement pour l’exercice de son droit constitutionnel et inaliénable de s’engager librement en politique dans le camp de son choix ». De ce fait, le SAID exige sa libération immédiate afin qu’il puisse regagner son travail et sa famille dès lors qu’il continue toujours de jouir de la présomption d’innocence. Le SAID en appelle à l’engagement de tous pour une mobilisation à la hauteur des menaces et se réserve le droit d’engager toute action syndicale qu’il juge nécessaire pour la restauration des droits et libertés de leur camarade. D’ici à ce qu’il adresse un redressement fiscal au contribuable Serigne Bassirou Guèye dont les citoyens aimeraient bien connaître la situation fiscale !
CRISE ECONOMIQUE A KING-FAHD PALACE ET SI MAMADOU RACINE SY AVAIT RAISON ?
2020 et 2021 n’en finissent pas d’être des années cauchemardesques pour l’hôtellerie au Sénégal. La crise sanitaire est sans précédent avec des palaces et hôtels comme le King-Fahd Palace très durement affectés par l’effondrement des taux d’occupation, faute de touristes étrangers et de voyageurs d’affaires. Donc face à cette crise touristique, le président Mamadou Racine Sy, patron de King Fahd Palace, ne pouvait faire autrement que de procéder à des licenciements massifs pour motif économique. Pourtant « Le Témoin » quotidien a appris que les licenciés de King Fahd doivent s’estimer heureux puisqu’ils continuaient toujours à toucher leurs salaires depuis un an c’est-à-dire le début de la crise. Pendant ce temps, plusieurs hôteliers d’origine française, libanaise, italienne et espagnole de Mbour, de Dakar, de Saint-Louis et Cap-Skiring ont eu à licencier dès le début de la crise covid 19 leurs personnels non essentiels. On les compte par centaines, les licenciés ! Et cela n’a jamais fait grand bruit ! Donc, il a suffi qu’un honorable employeur sénégalais comme Mamadou Racine Sy déflate son personnel pour que les groupes de pression et lobbys syndicaux se lèvent pour crier à…l’arbitraire.
FONCTION PUBLIQUE FIN DE FORMATION POUR LES 225 NOUVEAUX AGENTS
Le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Mme Mariama Sarr, a présidé, ce week-end, au Centre national de formation et d’action (Cnfa) sis Rufisque, la fin de la session de formation des 225 nouvelles recrues. A cet effet, elle a exhorté les nouveaux agents à cultiver le sens de la responsabilité dans l’exercice de leur mission. Outre la formation habituelle portant sur l’éthique, la déontologie, le civisme, la morale et l’hygiène, les nouvelles recrues ont aussi bénéficié, lors de leur séjour à la base militaire de Thiès, d’une session sur le leadership transformationnel, la prévention et le secours d’urgence. Après deux semaines de formation à Rufisque et à la base militaire de Thiès, les nouvelles recrues se disent aptes à prendre service au niveau de leurs postes d’affectation.
ECOUTES TELEPHONIQUES SARKOZY CONDAMNE À 3 ANS DE PRISON DONT 1 AN FERME
L’ancien président de la République de France, Nicolas Sarkozy, a été déclaré coupable de corruption et trafic d’influence. Il est devenu, lundi 1er mars, le deuxième ancien président de la République condamné sous la Ve République. Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison, dont un ferme, lundi 1er mars, dans l’affaire des écoutes. L’ancien chef de l’Etat a été déclaré coupable de corruption et trafic d’influence. La décision a été lue dans un très grand silence au tribunal correctionnel de Paris, que Nicolas Sarkozy a par la suite quitté sans faire aucune déclaration. Il peut encore faire appel de cette condamnation. Les faits remontent à 2014. M. Sarkozy était suspecté d’avoir tenté d’obtenir d’un magistrat à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, des informations confidentielles le concernant, voire de faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels après avoir obtenu un non-lieu dans l’affaire Bettencourt. M. Azibert, avocat général dans une chambre civile, n’intervenait pas directement dans ce dossier mais il aurait joué de ses relations. En échange, M. Sarkozy aurait promis d’intervenir en faveur du magistrat pour qu’il obtienne un poste de prestige à Monaco. Le tribunal correctionnel a estimé lundi qu’un « pacte de corruption » avait été conclu entre l’ex-président, aujourd’hui âgé de 66 ans, son avocat, Me Thierry Herzog, et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert.