KEEMTAAN Gi – COMEDIE
C’est un petit pays où il fait bon vivre. Et qui doit cette douceur de vivre à la beauté voluptueuse de ces dames. Une démocratie exemplaire avec une majorité qui gouvernait et une minorité qui s’opposait pendant qu’en d’autres endroits du continent, c’était l’ère du parti unique. Bien entendu, dans ce pays, même si les libertés étaient souvent étouffées, on avait le droit de dire ce qu’on pense. Une vieille terre de démocratie où Il y avait certes de petits « crimes ». Pas trop car ce qu’il y avait surtout, c’étaient des intrigues pour éliminer des adversaires. Ceux qui étaient aux affaires étant assez racés pour ne pas commettre des « crimes » en dessous de la ceinture. Un terrain glissant… Et voilà que dans ce pays, on se réveille avec l’histoire d’une belle donzelle aux formes très généreuses. Elle accuse un leader politique de vilenies. Vous avez vu sa dernière vidéo canaille dans laquelle elle se trémousse comme une catin, dévoilant une croupe à faire saliver un barbu ? Tiens, tiens !!Et si le présumé violeur s’était fait prendre par les provocations de la gonzesse ? Car enfin, un homme est un homme, voyons ! Et en toute franchise, devant les « kathiapaneries » de Adji Sarr, Kàccoor Bi aurait succombé. Barké Seugne bi ! En tout cas, depuis le viol loufoque dont aurait été victime notre sainte nitouche, la police est sur les dents, traquant des opposants, pendant que des juges obséquieux délivrent, en veux-tu en voilà, des mandats de dépôt. Le plus marrant, c’est que les faits reprochés à ces politiciens et activistes sont criminalisés sans qu’on ait trouvé ne serait-ce qu’un briquet chez eux. Ce sont sans doute des criminels verbaux ! Ce qui nous ramène cinquante ans en arrière lorsqu’on accusait en Afrique des opposants de fomenter des coups d’Etat imaginaires avant de les éliminer proprement. L’affaire Adji Sarr, pour revenir à elle, est une absurde histoire de mœurs qui sent mauvais et dégage les miasmes de pratiques dégueulasses de comploteurs qui se fichent de la paix sociale comme de leur « thiaya ». Mais rassurez vous, quelques heures après l’audition du présumé violeur parc le juge, le ballon fera pschitt !!! Croyez-nous ! On ne retiendra de cette histoire minable qu’une mauvaise comédie avec des metteurs en scène peu inspirés. KACCOOR BI
AUDITION D’ADJ SARR DEVANT LE JUGE DES DECLARATIONS EXPLOSIVES QUI « ENFONCENT » SONKO
L’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko n’a pas encore livré tous ses secrets. En tout cas, les quelques extraits de l’audition de la plaignante Adji Sarr que « Le Témoin » quotidien a furtivement survolés, peuvent heurter les âmes sensibles à la morale et à l’éthique. D’abord, Adji Sarr n’a changé aucune virgule à sa plainte devant le juge d’instruction. Au contraire, elle a chargé dans les moindres détails Ousmane Sonko. « Il m’a déviergée à deux reprises avant de me violer plusieurs fois » a soutenu Adji Sarr. Ah bon, on peut déflorer deux fois l’hymen d’une fille ? Au fait, elle en avait combien, la vierge Adji ! Qui était l’avocat qui l’a accompagnée le soir de sa plainte à la gendarmerie ? « Aucun avocat m’a accompagné. D’ailleurs, je n’ai jamais vu ou rencontré un avocat » a persisté et signé Adji Sarr, déchargeant sans doute Me Dior Diagne citée dans cette affaire. « Avant la rédaction de ma plainte jusqu’au dépôt à la gendarmerie, je n’ai jamais vu un avocat à plus forte raison être conseillée par un avocat ou une avocate » a précisé Adji Sarr devant le juge du 8e cabinet. Vrai ou faux ? En tout cas demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit le « Tribunal », tout sera clair !
LE SOUTIEN DU FRONT DE RESISTANCE NATIONALE A SONKO
Le Front de résistance nationale apporte son soutien à Ousmane Sonko, convoqué, ce mercredi, par le juge d’instruction du 8e cabinet du Tgi de Dakar. Lequel doit recueillir sa version relative aux faits de viols et menaces de mort qui lui sont accusés. Le Front, qui a rendu visite au leader de Pastef Les Patriotes, lui a demandé d’envisager d’affiner sa stratégie pour faire face au régime sur tous les plans : politique comme judiciaire. Le Front de résistance nationale demande à tous les membres et sympathisants du PASTEF et à l’Opposition tout entière de rester mobilisés pour une instruction équitable et transparente de l’affaire dans le respect des droits des parties. Il en appelle à toutes les parties afin de créer les conditions d’une décrispation de l’espace politique et de ramener un climat serein pour ne pas donner d’autres prétextes de violences dirigées contre les populations par le régime. Le FRN dit avoir constaté « une exaspération populaire et la peur du lendemain ». « Le pays, le Sénégal va mal ! La justice, la sécurité et la cohésion sociale sont au plus mal », a indiqué le Front dénonçant une crise politique nationale qui serait le résultat direct de « la politique autocratique de Macky Sall et de son Gouvernement ». De même, cette coalition de l’opposition dont les figure de proue sont Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall et Mamadou Lamine Diallo exige de Macky Sall qu’il fasse cesser les rafles et intimidations, et qu’il « libère immédiatement les personnes arrêtées sous de fallacieux prétextes et à titre préventif. Le Front saisit l’occasion pour dénoncer cette énième précipitation de la Justice qui refuse d’observer, tel que le stipule la Constitution, les 6 jours francs entre le vote de la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko et sa convocation ».
CONVOCATION DE OUSMANE SONKO ALIOUNE TINE CONFIRME LE MARABOUT SERIGNE ABDOU MBACKE
« J’ai demandé à Ousmane Sonko de bien vouloir déférer à la convocation du juge qui souhaite l’entendre ce mercredi 3 mars 2021. Une demande qu’il a acceptée au nom de l’immense respect qu’il me voue en tant que son guide et ami, mais aussi au nom de son profond attachement à la paix ». C’est en ces mots que Serigne Abdou Mbacké, guide religieux de Ousmane Sonko, a annoncé que le leader de Pastef va répondre à la convocation de la Section des recherches. Après avoir rencontré Ousmane Sonko ce mardi, le droit-de-l’hommiste, Alioune Tine, déclare que le leader de Pastef lui a également donné l’assurance qu’il répondra. «J’ai rencontré un leader confiant et très en forme, un homme d’une grande humilité et d’une grande lucidité avec une grande capacité d’écoute. Il se rendra demain dignement devant le juge . Qu’il comparaisse libre serait simplement reconnaître qu’il est présumé innocent», note Alioune Tine sur son compte Twitter.
COVID-19 8 NOUVEAUX DECES, 49 CAS GRAVES ET 100 NOUVELLES INFECTIONS
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé ce mardi, 100 nouvelles infections sur les 1273 tests réalisés, soit un taux de positivité de 7,90 %. Il s’agit de 42 contacts suivis et 58 cas issus de la transmission communautaire. Parmi ces 58 cas communautaires, 29 cas sont issus dans la région de Dakar et 29 dans les autres régions. 241 patients ont été testés négatifs et déclarés guéris. 49 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. 8 nouveaux décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés. A ce jour, le Sénégal compte 34 832 cas positifs dont 29 402 guéris, 888 décès et 4541 encore sous traitement.
FIÈVRE JAUNE LE DISTRICT SANITAIRE DE TAMBACOUNDA A VACCINE 94 % DE SA CIBLE
Quelque 270.746 personnes ont été vaccinées contre la fièvre jaune dans le district sanitaire de Tambacounda (est), soit 94 % de la cible visée, a déclaré mardi son médecin-chef, Tidiane Gadiaga à l’Aps. ‘’Nous avions pour objectif de vacciner 95 % de la cible. Sur 286.000 personnes âgées de plus de neuf mois, le district sanitaire a vacciné 270.746’’, a-t-il indiqué lors d’une réunion d’évaluation de la campagne de vaccination. Le 15 février, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a lancé une campagne de vaccination concernant quelque 800.000 personnes dans les régions de Tambacounda et Kédougou (sud-est). La fièvre jaune est réapparue dans le district sanitaire de Kidira, dans la région de Tambacounda. Quatre cas ont été recensés, dont deux décès. Dans toute la région de Tambacounda, constituée de plusieurs districts sanitaires, 642.459 personnes âgées de plus de neuf mois doivent être vaccinées, selon les autorités médicales. ‘’Une évaluation nationale de la campagne est prévue. Avant qu’elle ait lieu, nous allons atteindre entièrement notre objectif, qui est de vacciner 95 % des personnes concernées’’, a assuré Tidiane Gadiaga. ‘’Nous allons procéder à un ratissage pour vacciner le restant de la cible’’, a-t-il promis, précisant que 42 % des personnes à vacciner vivent dans la commune de Tambacounda.
CAMP MILITAIRE DE LOUGA UN DETRAQUE MENTAL TENTE D’INCENDIER UN VEHICULE DE L’ARMEE
« Le Témoin » quotidien vous révèle une affaire qui pose le problème de la situation des malades mentaux laissés à eux-mêmes dans des conditions lamentables. Les faits se sont produits au camp militaire « Général Coumba Diouf Niang » de Louga où se trouve le 22 ème Bra (Bataillon de reconnaissance et d’appui). C’était dans la nuit du13 au 14 février 2021 où un détraqué mental du nom de Khalifa Koné a tenté d’incendier un véhicule de l’Armée après avoir escaladé le mur de la caserne. Ayant aperçu un feu sous l’engin, la sentinelle s’est précipitée pour l’éteindre. Pendant ce temps, le pyromane avait réussi à prendre la fuite laissant sur place des allumettes, un livre du Coran, une veste militaire et des chaussures « Geox ». Justement, ce sont les traces de ces chaussures qui ont permis à la Brigade brigade prévôtale de la gendarmerie de localiser et d’identifier l’auteur de cet incendie avorté qui n’est autre que Khalifa Koné. Un malade mental errant et ex-enfant du village Sos de Louga. « Dès sa naissance, Koné a été jeté par sa mère avant d’être ramassé et confié au village Sos de Louga. Il est sans parents connus. Atteint d’une maladie mentale, il a été expulsé du village à l’âge adulte. Car le village n’a pas pour vocation de garder des jeunes majeurs bien qu’il les aide à réussir leur entrée dans la vie d’adulte. Vraiment le cas de Khalifa Koné est triste ! » confie un encadreur du village Sos au « Témoin » quotidien. Arrêté par la gendarmerie, le pyromane du 22e Bra a été transféré et déféré au parquet de Dakar où il a été immédiatement placé sous mandat de dépôt. Le mandat de dépôt pour un malade mental…C’est à l’asile psychiatrique qu’il aurait dû être interné !
KING FAHD LA DIRECTION S’EXPLIQUE SUR LE LICENCIEMENT DE 76 TRAVAILLEURS
Hier au cours de la rencontre avec la presse, Mamadou Racine Sy a été interpellé sur le licenciement de 76 — la CNTS parle de 79 — travailleurs de son hôtel King Fahd. Le président de la Fédération des organisations patronales de l’industrie touristique (FOPITS) a souligné que la situation de quasi sinistre du secteur fait que ce n’est pas le King Fahd seulement qui a licencié du personnel. Tous les réceptifs hôteliers et touristiques du pays ont fait des allègements d’effectifs. Seulement Mamadou Racine Sy indiqué que le licenciement de 76 personnes sur un effectif de 500 personnes a été fait dans les règles de l’art avec le respect scrupuleux de toutes les procédures en vigueur. Mieux, dit-il, ce n’est jamais de gaîté de cœur qu’il y ait une seule perte d’emploi. Le patron de King Fahd a promis la réintégration des 76 licenciés dès que la situation actuelle de la pandémie mondiale connaîtra une meilleure tournure. Affichant une colère sur cette question, Mamadou Racine Sy a déploré la campagne de désinformation et d’intox sur ce dossier. « Je me défendrai contre toute campagne de désinformation et d’intox parce que licencier 76 personnes sur un effectif de 500 personnes, cela veut dire que le 2/3 du personnel ont été gardés. Je me défendrai contre toute atteinte mettant en cause mon honneur et ma probité. Ceux qui pensent qu’on a enfreint la loi peuvent saisir les voies légales et autorisées » dira-t-il sur cette affaire.
JEUX DE CARTES - Le choix de Sonko...
Ousmane Sonko aura été déjà certainement au rendez-vous au moment où vous tenez ce journal. Il fait face au juge du huitième cabinet, Mamadou Seck. Contrairement à ce qu’il avait affirmé lors de ses précédentes déclarations, il répond à une justice sénégalaise qu’il continue pourtant de vitupérer avec force. Même s’il explique ce changement d’attitude par un concours de circonstances et les conseils avisés de ses avocats, il est clair que le rôle de son guide religieux a beaucoup pesé sur la balance. S’il se garde de le citer, c’est peut-être pour ne pas donner du grain à moudre à ceux qui sont convaincus que le leader de Pastef n’est en rien différent des hommes politiques sénégalais qui utilisent les forces religieuses à des fins politiques voire politiciennes. Serigne Cheikh Abdou Mbacké qui a publié un communiqué largement relayé, a annoncé la volonté de Sonko d’aller répondre au juge. Bien avant Alioune Tine et les avocats qui ont tenu une conférence de presse. Tout compte fait, il est clair que la palette de choix de Sonko a été réduite. Entre la pression du pouvoir qui ne saurait reculer pour ne pas se ridiculiser et celle de la société civile, de son guide religieux surtout qui s’est beaucoup donné dès les premiers jours pour le soutenir, il a pris la voie de la raison qui peut être en contradiction avec sa posture jusqu’au-boutiste. Allier le temps politique et le temps de la justice est un exercice assez difficile. Marcher de chez lui au tribunal de Dakar, c’est aussi mobiliser subtilement les populations autour d’une cause. Comme appeler à la résistance tout en ayant une claire conscience que les choses peuvent aller en sa défaveur. Sonko, sous les feux de la rampe, se réjouit d’avoir gagné une manche. Un combat rapproché, Fast-Track, lui serait certainement fatal. Le pouvoir reculera-t-il pour mieux le maîtriser et l’anéantir ? A-t-il assez d’éléments d’appréciations pour mesurer les dégâts inhérents à une confrontation dans un contexte lourd en dangers et en frustrations ? Sonko a un allié...de taille. Il s’agit de Khalifa Sall qui a parlé. Il l’appelle khalé bi (le jeune). Une manière de montrer au leader de Pastef que l’expérience compte beaucoup en politique ? Miim Reew
Dix avocats pour «laver»
Sonko Jour fatidique pour Ousmane Sonko. Le leader de Pastef accusé de viol par une jeune fille de 20 ans fera face ce matin au juge d’instruction Mamadou Seck qu’il avait pourtant récusé. Les conseils de ses avocats et le Ndigel d’un de ses marabouts Serigne Abdou Mbacké khalife de la famille de Serigne Cheikh Khady Mbacké l’ont fait entendre raison dans sa décision radicale de refuser de déférer à la convocation du juge du huitième cabinet. Il va ainsi clôturer la série d’audition dans cette affaire de viol. Au terme, le juge a le loisir de l’entendre, l’inculper le placer sous mandat de dépôt ou au mieux des cas l’inculper et le placer sous contrôle judiciaire. Le cas échéant, Mamadou Seck poursuivra alors son instruction pour déboucher sur une ordonnance de renvoi devant une juridiction ou de non-lieu. Quoi qu’il en soit, Ousmane Sonko a recruté dix ténors du barreau pour le défendre. Il s’agit entre autres de Me Massokhna Kane, Me Ciré Clédor Ly, Me Cheikh Khoureyssi Bâ, Me Demba Ciré Bathily, Me Youssoupha Camara, Me Joseph Etienne Ndione, Me Mouhamadou Bamba Cissé, Me Ousseynou Ngom, Me Ndoumbé Wane et de Me Djiby Diagne.
2e retour de parquet pour les femmes du Pastef
Ce n’est pas encore la fin du calvaire pour les 17 femmes du Pastef arrêtées à Sacré Cœur depuis vendredi dernier. Elles ont bénéficié hier d’un deuxième retour de parquet. Déférées pour la seconde fois, les 17 «Linguères» du Pastef ont passé la journée d’hier dans la cave du tribunal de Dakar. C’est en début d’après-midi que leur avocat, Me Babacar Ndiaye, a été informé du second retour de parquet de ses clientes. La présidente nationale des femmes du Pastef, Maïmouna Dièye, et ses camarades ont passé encore la nuit au commissariat de Rebeuss en attendant que le procureur de la République scelle leur sort.
Birahime Seck dénonce le «kidnapping» des dames du Pastef
La longue garde à vue des femmes du Pastef a fini de susciter la colère des organisations de la société civile. Le coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck, dénonce le kidnapping des femmes du Pastef. Selon Birahime Seck, les femmes retenues dans les locaux du Commissariat de Reubeuss doivent être libérées. Elles n’ont rien à y faire, dénonce-t-il. A l’en croire, c’est une situation inacceptable dans une démocratie respectable. Le secrétaire général de la section sénégalaise d’Amnesty International, Seydi Gassama, va dans le même sens que Birahime Seck. A l’en croire, certaines militantes sont des diabétiques qui doivent prendre des médicaments et suivre un régime alimentaire strict. Il exige la libération des femmes qui ont tenu une manifestation pacifique.
Alioune Tine chez Ousmane Sonko
Le président du Think Thank Afrikajom, Alioune Tine a rencontré hier, le leader du Pastef. Il a eu une discussion très fructueuse avec Ousmane Sonko pour le conjurer au nom des organisations de la société civile d’aller répondre à la convocation du juge ce matin. Ce que l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines a accepté pour la paix civile et la stabilité, de l’avis de Alioune Tine. L’ancien coordonnateur du M23 dit avoir rencontré un leader confiant et très en forme, un homme d’une grande humilité et d’une grande lucidité avec une grande capacité d’écoute. Pour Alioune Tine, Ousmane Sonko se rendra aujourd’hui dignement devant le juge. «Qu’il comparaisse libre serait simplement reconnaître qu’il est présumé innocent», déclare Alioune Tine.
Khalifa Sall appelle à la résistance
Coïncidence bizarre entre l’affaire Khalifa Sall et le dossier Ousmane Sonko ! L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall a été convoqué le 03 mars 2017. Le leader de Pastef est convoqué le 03 mars 2021 par le juge du 8e cabinet. Est-ce qu’ils auront le même sort ? L’avenir nous le dira. En attendant, il faut souligner que Khalifa Sall qui était l’invité de «Sen Tv» a appelé également à la résister dans l’affaire Ousmane Sonko. Il plaide pour une opposition forte et soudée afin de porter le combat.
Un Français assassiné à Nianing
La nuit du dimanche 1er au lundi 2 mars a été macabre à Nianing. En effet, dans ce village touristique et paisible où beaucoup d’étrangers viennent pour y passer le restant de leur vie, un Français du nom de Pierre a été sauvagement agressé. Finalement, il a succombé à ses blessures. Pierre habitait à la villa 81 des «Résidences de Nianing». Pour tirer l’affaire au clair, la section de recherches de la Gendarmerie a ouvert une enquête afin de retrouver les auteurs de ce crime odieux. En un an, c’est le deuxième Français qui a succombé à ses blessures après une agression. Le premier, Alain Raïs, a été sauvagement agressé au village de Warang.
Le Directeur de l’école Saly Carrefour perd la vie
C’est une information qui a failli échapper à nos radars. Dans l’après-midi du samedi, un grave accident s’est produit sur la route de Guéréo (village situé dans la commune de Sindia-Mbour Ndlr). Selon nos sources, le nommé Souleymane Djiméra, Directeur de l’école élémentaire Saly Carrefour Extension, qui était à bord de son véhicule, a fait un accident mortel. D’après nos sources, il n’y a eu que deux rescapés lors de ce tragique accident dont un bébé.
Les médiateurs butent sur Adji Sarr
Fin de la médiation des religieux ? C’est tout comme, surtout avec l’audition d’Ousmane Sonko d’aujourd’hui par le juge du 8e cabinet. Abbé Jacques Seck et compagnie ont buté sur Adji Sarr. D’où le coup de gueule de Mame Mactar Guèye. Il pense que ceux qui cachent Adji Sarr rendent un mauvais service à cette dernière. A en croire le responsable de Jamra, leurs craintes sont en passe de se réaliser puisque Ousmane Sonko a reçu une convocation.
L’armée détruit des champs de drogue
L’armée est plus que jamais déterminée à mettre fin aux trafics de drogue en Casamance. Lors d’une opération menée hier, les soldats de la zone militaire n°5 ont détruit des champs de chanvre indien découverts à Koulobori (Nord Diouloulou) lors de reconnaissances aériennes. Les militaires ont trouvé sur le site des sacs de chanvre, un groupe électrogène et une moto. Trois individus ont été interpellés sur les lieux et remis à la Gendarmerie.
Perpétuité contre le tueur de l’imam de Darou Salam
Le juge de la chambre criminelle de Dakar a tranché hier l’affaire de l’imam Mbaye Sy Diop tué par son fils. L’accusé, Mansour Diop, qui avait égorgé son père a été condamné à la perpétuité. La victime n’est personne d’autre que l’imam de la mosquée du quartier Darou Salam de Diamaguène Sicap-Mbao, Mbaye Sy Diop, âgé de 79 ans. A rappeler que les faits se sont produits le 24 novembre 2017. L’imam Mbaye Sy Diop a été retrouvé égorgé dans sa chambre. L’auteur de cet acte ignoble n’est personne que son propre fils, Mansour alias Sora. Après son forfait, ce dernier a pris la fuite et s’est réfugié dans la forêt de Bargny. Après un mois de cabale, il est revenu chez lui pour récupérer sa carte d’identité. C’est ainsi qu’il a été tenu en respect par ses frères qui l’ont remis à la police. Il avait reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a égorgé son père parce que ce dernier avait refusé de lui donner de l’argent pour son petit déjeuner.
Détention et trafic de chanvre indien
Dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants, la Police des Parcelles Assainies a interpellé deux individus pour détention et trafic de chanvre indien et usage de chanvre indien. Le tailleur C. Sarr habitant l’Unité 08 des Parcelles Assainies a été pris avec 73 cornets de chanvre indien. Tout serait partie d’une information anonyme faisant état de trafic de chanvre indien à l’Unité 08. Les hommes du Commissaire Thierno Diop exploitent l’information, se sont rendus sur les lieux où ils ont interpellé C. Sarr avec un cornet de chanvre indien. Une perquisition au domicile de C. Sarr a permis aux éléments de la brigade de recherches de découvrir 72 cornets de chanvre indien. Le présumé dealer dit avoir acquis la drogue auprès d’un inconnu habitant à la Cité Imbécile. Il a été déféré au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
El H. D. Fall arrêté avec 03 cornets
Restons avec les limiers des Parcelles Assainies qui ont alpagué El H. D. Fall avec 03 cornets de chanvre indien. Lors de l’interrogatoire, le quidam a nié être le propriétaire de la drogue. Mais, il a été trahi par son passé. Récidiviste, il a été condamné à deux reprises pour vol à Kédougou et une fois à Dakar pour détention et usage de drogue. Il a été déféré au parquet pour détention et usage de chanvre indien.
Reforme Djidah Thiaroye Kaw
Des militants de l’Alliance pour la république (Apr) de la Commune de Djidah Thiaroye Kaw proches du coordonnateur du mouvement «Jidah action développement (Jad)», Samba Ndongo apprécient à sa juste valeur le projet du découpage administratif de leur localité. Ils réclament, toutefois, des concertations à la base pour une meilleure prise en charge des préoccupations des populations. Samba Ndongo et ses proches qui multiplient depuis quelques jours des actions de sensibilisation communautaire contre la Covid-19 et de distribution de matériels hygiéniques et phytosanitaires et des masques aux écoles, en ont profité pour appeler les populations au respect des mesures barrières et à se faire vacciner.
ABDOU LATIF COULIBALY, LE SÉNÉGAL N’EST EFFECTIVEMENT PLUS UN ÉTAT DE DROIT
EXCLUSIF SENEPLUS - Ayant délibérément pris le parti de l’arbitraire plutôt que du droit, monsieur le ministre ne pouvait pas se poser la seule question qui vaille : le diagnostic des 102 universitaires est-il ou non corroboré par des faits ?
Le mardi 23 février 2021, cent deux (102) universitaires de plusieurs universités publiques faisaient paraître dans différents organes de la presse un manifeste portant sur ce qu’ils ont ensemble identifié comme étant une crise profonde de l’État de droit au Sénégal. Après avoir rappelé formellement ce qu’est un État de droit, nous avons tenu à ajouter que celui-ci n’est toutefois tel que si les pratiques qui y ont cours sont conformes aux principes généraux qui le définissent. Étant donné que parmi les principes généraux qui définissent l’État de droit, celui relatif à l’égalité de tous les citoyens devant la loi est le plus essentiel, ces signataires ont tout simplement confronté ce dernier - qui du reste ne peut être effectif que si la justice est indépendante - à la pratique qui a cours dans notre pays depuis l’arrivée de M. Macky Sall au pouvoir en 2012. De la confrontation de ce principe formel essentiel de l’État de droit à l’usage qui en est fait concrètement depuis 2012 est sorti un verdict sans appel que les universitaires ayant signé la tribune ont tenu à assumer publiquement : l’État de droit au Sénégal est en déliquescence principalement du fait de l’asservissement du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif et particulièrement à la personne du président de la République M. Macky Sall.
Piqué au vif par ce verdict dont les signataires estimaient que leur responsabilité d’universitaires les obligeait à rendre public ; mais peut-être davantage préoccupé par les ravages que celui-ci est susceptible de produire sur l’image du pouvoir et du président qu’il sert depuis 2012, M. Abdou Latif Coulibaly s’est précipitamment hasardé à répondre jeudi 25 février 2021 en niant contre l’évidence la réalité de la crise sans précédent de l’État de droit au Sénégal. Dans sa vertueuse jeunesse, M. le ministre Coulibaly a sans doute fréquenté les marxistes. Sacrifions donc à un rituel propre à cette mouvance. D’où parlons-nous ? Nous sommes deux universitaires dont l’un avait émis des réserves sur le manifeste de ses collègues et ne l’avait pas signé alors que l’autre l’avait signé. Nous sommes tous deux philosophes travaillant sur les questions d’État de droit et impliqués dans les affaires de la Cité et nous estimons tous deux que l’État de droit est effectivement en déliquescence au Sénégal depuis 2012 et nous proposons de l’illustrer factuellement en guise de réponse à M. le ministre Coulibaly.
Avant de revenir sur la fautive et hasardeuse réponse de monsieur le ministre au manifeste, nous tenons d’abord à rappeler à son intention ce que recouvre une bonne définition du concept d’État de droit.
Là où monsieur le ministre Abdou Latif Coulibaly le définit à travers cinq (5) blocs qu’il n’a même pas la rigueur d’énumérer ; n’importe quel cours introductif destiné à des étudiants de Licence 1, définirait l’État de droit comme un État qui n’est pas fondé - même en partie - sur l’arbitraire d’un individu ou d’un groupe, mais uniquement sur le droit. Ce cours citerait sans doute la célèbre formule du juriste Duguit selon laquelle dans un État de droit, « l'État est subordonné à une règle de droit supérieure à lui-même qu'il ne crée pas et qu'il ne peut pas violer ».
Ainsi la puissance publique qui l’incarne n’est-elle, en principe, soumise qu’au seul droit, mais y est bel et bien soumise. Ainsi défini, l’État de droit exige trois conditions essentielles pour son effectivité : la première est la hiérarchie des règles de droit, la deuxième l’égalité de tous sans exception devant la loi et la troisième la séparation des pouvoirs.
La hiérarchie des règles de droit signifie que chaque norme juridique donnée découle d’un droit qui lui est supérieur. Dans cette articulation des règles de droit, la constitution se présente comme la norme ultime parce que c’est d’elle que découlent les traités internationaux d’abord et ensuite les lois et règlements en vigueur dans le pays. Que nous apprend cette hiérarchie des règles de droit - constitution, traités internationaux et lois et règlements - dans le cas précis du Sénégal ? D’abord que les nombreuses interdictions de manifestations de citoyens depuis 2012 sont illégales et constituent des atteintes graves à la constitution du pays et à l’État de droit et ensuite que la condamnation en appel de Khalifa Sall dans le cadre de l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar après la décision de la cour de justice de la CEDEAO annulant le jugement rendu en première instance sur cette affaire est un cas parmi tant d’autres où des magistrats payés par les Sénégalais pour rendre la justice en leur nom ont choisi de s’écarter de ce que monsieur le ministre Coulibaly appelle lui-même dans sa réponse au manifeste la prévisibilité de la loi.
La deuxième condition essentielle de l’État de droit est celle relative à l’égalité de tous sans exception devant la loi. Cette condition elle-même ne peut être effective que si la justice est indépendante. L’égalité de tous devant la loi implique que les personnes et les organisations sont dépositaires de la personnalité juridique comme personnes physiques pour les premières et comme personnes morales pour les secondes ; l’État étant lui-même considéré dans un État de droit comme une personne morale susceptible d’être jugée et condamnée. Quant à la troisième et dernière condition essentielle de l’État de droit, elle renvoie à la séparation des pouvoirs. Un État de droit est nécessairement un État où est effectivement réalisée la séparation et l’indépendance des pouvoirs entre eux.
L’État de droit s’oppose donc à un système politique dans lequel tous les pouvoirs seraient concentrés entre les mains d’un despote. L’État de droit est un État au sein duquel le pouvoir est distribué de façon équilibrée entre des organes indépendants et spécialisés. Dans l’État de droit, le pouvoir de voter les lois est dévolu au législatif, celui de leur exécution à l’exécutif et enfin celui de rendre la justice au judiciaire.
Ce petit rappel introductif à l’intention de monsieur le ministre Coulibaly, qui est loin d’avoir un niveau de maîtrise du concept d’État de droit équivalent à celui de nos étudiants de première année de droit ou de philosophie, atteste que l’indépendance de la justice constitue la colonne vertébrale de l’État de droit. Sans indépendance de la justice, ni la hiérarchie des règles de droit, ni l’égalité des personnes physiques et des personnes morales devant la loi, encore moins la séparation des pouvoirs ne peut être effective. En reprochant donc au manifeste des universitaires d’avoir restreint son diagnostic de la crise de l’État de droit au Sénégal à la seule dimension de l’indépendance de la justice, monsieur le ministre verse dans une forme d’arrogance que ne justifie nullement une quelconque maîtrise de sa part du problème dont on a fait le diagnostic, mais qui découlerait plutôt de profils psychologiques de gens grisés par le pouvoir et naturellement prédisposés à servilement se ranger dans le camp des puissants du moment. Ayant délibérément pris le parti de l’arbitraire plutôt que du droit, du vraisemblable plutôt que de la vérité, monsieur le ministre Coulibaly ne pouvait pas se poser la seule question qui vaille dans ce genre d’exercice : le diagnostic des 102 universitaires est-il ou non corroboré par des faits ? Son esquive de cette incontournable question nous amène à rappeler à son bon souvenir quelques procès d’opposants politiques à monsieur le président Sall menés en violation flagrante de leurs droits et qui prouvent à suffisance que la justice n’est pas indépendante au Sénégal depuis 2012.
L’article 28 de notre charte fondamentale stipule que c’est l’indépendance de la justice qui garantit les libertés fondamentales des citoyens. Cela veut dire que c’est elle qui garantit également les libertés académiques qui sont au fondement de l’Université et de notre travail d’universitaires. Sans indépendance de la justice donc, le droit cesse d’être la règle pour faire place à l’arbitraire. C’est ainsi qu’à la prévisibilité de la loi dans l’État de droit se substitue celle de l’arbitraire et de la loi du plus fort dans l’État despotique. Ce qui introduit une rupture d’égalité entre les citoyens devant la loi. Au Sénégal, cette rupture d’égalité entre les citoyens devant la loi est devenue particulièrement inquiétante depuis 2012 avec le traitement clairement différencié par la justice entre les citoyens appartenant à l’opposition politique démocratique et ceux appartenant aux partis de la coalition au pouvoir.
Accusé en 2013 d’enrichissement illicite, le citoyen Karim Wade, qui allait évidemment devenir un redoutable challenger du président Macky Sall à l’élection présidentielle suivante, a été attrait devant une juridiction d’exception - la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) - chargée de le mettre hors course et de faciliter la réélection du président en exercice. Si tel n’était pas la mission de la CREI, les fondamentaux de l’État de droit auraient prévalu dans son procès et la condamnation de l’État du Sénégal par la Commission des droits humains de l’Organisation des Nations Unies (ONU) aurait entrainé ce qui était légalement prévisible dans ce cas à savoir son acquittement et sa relaxe pure et simple.
Après la condamnation suivie de l’exil forcé de Karim Wade, un autre citoyen sénégalais potentiel redoutable adversaire de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2019 a été poursuivi en violation flagrante de ses droits, condamné de façon expéditive et mis hors course à la compétition électorale. Soupçonné de détournements de deniers publics dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, le député Khalifa Sall a été entendu en toute illégalité en l’absence de ses avocats par le maître des poursuites. Condamné en première instance, le citoyen Khalifa Sall a non seulement fait appel de sa condamnation, mais a également introduit un recours en annulation auprès de la cour de justice de la CEDEAO. Après examen de son recours - il est important de rappeler que la hiérarchie des règles de droit est le premier fondement de l’État de droit -, la cour de justice de la CEDEAO a tout simplement annulé sa condamnation en première instance au motif que son droit à être assisté par son avocat n’avait pas été respecté par le maître des poursuites lors de sa première audition. On s’attendait logiquement -prévisibilité de la loi oblige !- à ce que sa condamnation en première instance soit infirmée par le jugement en appel. D’ailleurs, la procédure en appel avait apparemment commencé à s’inscrire dans le sens de l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO en décidant d’emblée de l’annulation pure et simple de son procès-verbal d’audition. Mieux, le Procureur de la Cour d’appel avait même demandé dans son réquisitoire initial à ce que la cour d’appel se conforme à l’arrêt de la cour de justice de la CEDEAO et relaxe le citoyen Khalifa Sall. C’est au moment où on attendait la décision qui allait être rendue la semaine d’après qu’une autre des supposées voix et plume de M. le président Macky Sall, zélé défenseur de son maître et qui ne compétit dans ce domaine qu’avec le ministre Abdou Latif Coulibaly a osé sortir un papier à charge pour désavouer publiquement le réquisitoire du Procureur de la République. À la suite de ce désaveu public du maître des poursuites par monsieur Madiambal Diagne, le Procureur de la République a semblé avoir mystérieusement vu la lumière en changeant tout bonnement par écrit son réquisitoire la veille même de la décision de la cour d’appel. La suite est connue : la condamnation en première instance de Khalifa Sall a été confirmée par la Cour d’appel malgré l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO et l’annulation de son PV d’audition pour violation de ses droits. Les doutes légitimes sur l’indépendance de la justice dans cette affaire sont d’autant plus légitimes que dans un cas similaire, l’affaire Thione Seck, la justice avait décidé d’annuler toute la procédure au motif que le prévenu avait été entendu en l’absence de son avocat.
Avec l’affaissement de l’État de droit et le règne de l’arbitraire au Sénégal depuis 2012, les citoyens sénégalais ont de fait cessé d’être traités de la même façon par leur justice. Il est donc compréhensible que par induction, l’on en conclut que tous ceux qui sont membres de l’opposition politique et démocratique et qui sont perçus à tort ou à raison comme ayant de réelles chances de l’emporter feront nécessairement face non pas à un candidat du parti au pouvoir, mais bien à M. Macky Sall suppléé par une justice sortie de son rôle d’arbitre neutre. Il est également compréhensible que par induction, les citoyens sénégalais estiment qu’une candidature du président sortant Macky Sall à un troisième mandat serait sanctifiée par le Conseil Constitutionnel non pas parce qu’elle serait conforme à notre loi fondamentale, mais parce que la justice sénégalaise a de facto perdu son indépendance.
Parlons à présent de ce que les Américains nomment The Elephant in the room, le non dit qui sert de toile de fond aux agitations de M. le ministre et que les universitaires ont évité de mentionner dans le manifeste : l’Affaire Sonko. Les deux auteurs de cet article ont un profond désaccord sur l’analyse à faire de cette affaire, mais deux choses nous paraissent indéniables :
Quelles que soient les circonstances, une accusation de viol est une accusation sérieuse qui doit faire l’objet d’une enquête.
Il est indéniable que cette affaire a été politisée depuis le début non seulement par l’attitude de l’accusé, mais également par l’interférence d’acteurs politiques proches du pouvoir qui ont encadré l’accusatrice.
Nous nous retrouvons donc face à une impasse dont M. Macky Sall, président de la République, porte une grande responsabilité. En instrumentalisant la justice à des fins électorales, il nous a installés dans une instabilité juridique qui fait que toute décision de la justice sera interprétée non pas comme un acte légal, mais comme un acte politique. Ne nous voilons cependant pas la face, la responsabilité n’en incombe pas uniquement au chef de l’État : le pouvoir judiciaire, au Sénégal est bel et bien un pouvoir. Ce sont les magistrats qui individuellement sont appelés à prendre leurs responsabilités et à dire le droit sans se soumettre aux injonctions des politiques. Les organisations de la société civile et les citoyens ordinaires doivent quant à eux se mobiliser pour protéger non pas une personne, mais notre État de droit contre ses contempteurs, quels qu’ils soient. S’il est inadmissible que M. Sonko appelle à l’insurrection et refuse de se soumettre aux procédures légales, fussent-elles dévoyées, il est encore plus inadmissible que la justice sénégalaise serve à donner une caution judiciaire à la liquidation déjà programmée des adversaires politiques du président en exercice. C’est ce qui est arrivé à Karim Wade et à Khalifa Sall. Et conformément à la règle du précédent, les Sénégalais ont de bonnes raisons de penser que l’affaire Ousmane Sonko n’est rien d’autre qu’une machination du pouvoir destinée, grâce à la complicité de juges de service, à éliminer un adversaire politique. En est-il véritablement ainsi ? C’est à la justice de tenir son rang et d’organiser une instruction irréprochable.
Pour terminer, nous invitons M. le ministre Abdou Latif Coulibaly à cesser de détourner le regard et à examiner en toute honnêteté la situation actuelle de l’État de droit dans notre pays. La référence du manifeste des universitaires sénégalais au texte de Cheikh Anta Diop du 18 novembre 1979, loin d’être hors contexte, traduit plutôt un recul d’au moins quatre (4) décennies de l’État de droit sous Macky Sall. Nous n’avons cependant aucun espoir que cette invite lui serve, comme le montre le Faust du conte populaire allemand, une fois qu’on a échangé son âme contre les plaisirs sensibles, nul retour n’est possible.
Dr. Oumar Dia et Dr. Hady Ba sont Maîtres de Conférences titulaires de Philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop.
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LES DERNIÈRES RÉVÉLATIONS SUR L'AFFAIRE ADJI SARR
Dans un entretien accordé à Pape Alé Niang, Madame Tall revient sur ses dernièrs échange avec Adji Raby Sarr la masseuse qui accuse Ousmane Sonko de viol.
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FIÈVRE JAUNE : LE DISTRICT SANITAIRE DE TAMBACOUNDA A VACCINÉ 94 % DE SA CIBLE
Quelque 270.746 personnes ont été vaccinées contre la fièvre jaune dans le district sanitaire de Tambacounda (est), soit 94 % de la cible visée, a déclaré mardi son médecin-chef, Tidiane Gadiaga.
Tambacounda, 2 mars (APS) – Quelque 270.746 personnes ont été vaccinées contre la fièvre jaune dans le district sanitaire de Tambacounda (est), soit 94 % de la cible visée, a déclaré mardi son médecin-chef, Tidiane Gadiaga.
‘’Nous avions pour objectif de vacciner 95 % de la cible. Sur 286.000 personnes âgées de plus de neuf mois, le district sanitaire a vacciné 270.746’’, a-t-il indiqué lors d’une réunion d’évaluation de la campagne de vaccination.
Le 15 février, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a lancé une campagne de vaccination concernant quelque 800.000 personnes dans les régions de Tambacounda et Kédougou (sud-est).
La fièvre jaune est réapparue dans le district sanitaire de Kidira, dans la région de Tambacounda. Quatre cas ont été recensés, dont deux décès.
Dans toute la région de Tambacounda, constituée de plusieurs districts sanitaires, 642.459 personnes âgées de plus de neuf mois doivent être vaccinées, selon les autorités médicales.
‘’Une évaluation nationale de la campagne est prévue. Avant qu’elle ait lieu, nous allons atteindre entièrement notre objectif, qui est de vacciner 95 % des personnes concernées’’, a assuré Tidiane Gadiaga.
‘’Nous allons procéder à un ratissage pour vacciner le restant de la cible’’, a-t-il promis, précisant que 42 % des personnes à vacciner vivent dans la commune de Tambacounda.
par Mahmoudou Wane
ENSAUVAGEMENT
Le lexique de la classe politique tue, à l’image des mauvaises herbes, ce qui a été semé de bon dans ce pays. Le déficit d’encadrement politique produit des nouvelles élites fougueuses, mais sans génie. Il faut le dire, il y a eu recul
Un grand bond en arrière. Ainsi pourrait-on qualifier le spectacle qui se donne piteusement à contempler au Sénégal, depuis un peu plus d’un mois. Comme des gladiateurs dans une arène sans frontières, tous les coups semblent permis. Invectives, injures, insultes contre intimidations, menaces et arrestations arbitraires. Jusqu’où ira-t-on dans ce bras de fer ?
Cette situation, à la lisière de l’anarchie, se traduit par un affaissement du niveau du discours. De la bave en lieu et place de paroles calibrées et pensées. On ne s’écoute plus, ne discute plus. On a beau parcourir les plateaux de télé, mais les interlocuteurs de différents camps qui s’arrachent la parole, en bandant les biceps, ne rivalisent que sur le registre de ‘’qui a crié plus fort’’ pour noyer dans un flot infernal de décibel les ‘’arguments’’ de la partie adverse. ‘’Menteur’’, ‘’violeur’’, ‘’voleur’’, ‘’esclave’’, ‘’trouillard’’…, le lexique de la classe politique, devenu glauque, tue, à l’image des mauvaises herbes, ce qui a été semé de bon dans ce pays. Le niveau de violence constatée est encore pire dans les réseaux sociaux. L’impression qui se dégage, c’est d’être dans une sorte de jungle, proche de l’Etat que Thomas Hobbes décrit dans ‘’Le Léviathan’’. Violence, arrogance, enfantillage, cécité, dogmatisme, intolérance, tous ces symptômes renvoient à un seul et même mal : le délitement continu de l’espace politique et de la perte des repères.
Dans ce contexte, le fait que Clédor Sène se retrouve dans cette arène ne saurait étonner ; il symbolise à lui tout seul cette façon vile de faire de la politique. Comment quelqu’un, qui a participé à un assassinat politique, peut-il s’arroger la parole et retrouver une certaine virginité ? Du seul fait qu’il serait… devenu opposant, sa parole est immédiatement sanctifiée. Le curseur est réellement descendu trop bas.
Le tableau qui se donne à lire est aux antipodes de ce qui a pu être observé par exemple en juin 2008. Nous étions à 4 ans de la Présidentielle de 2012, donc relativement dans les mêmes enjeux politiques, à supposer que le président Macky Sall veuille administrer la même bise que son prédécesseur à la sacro-sainte Constitution. Or, à l’époque, l’opposition travaillait à la gestation des Assises nationales. Le débat n’était point circonscrit, lumière tamisée, dans un salon de massage, mais dans le salon de feu Amath Dansokho.
Les cerveaux n’étaient pas anesthésiés par des caresses qui auraient débordé le périmètre d’une arthrose, mais par la rédaction d’un rapport de synthèse, achevé le 24 mai 2009, qui abordait la plupart des problèmes auxquels le pays est confronté en termes de Droits de l'homme, de corruption, de boulimie foncière, etc.) et d'une charte de la gouvernance démocratique pour jeter les bases d'un développement durable et construire un nouveau paradigme d’une gouvernance plus saine et plus vertueuse de la politique. On notera, à l’époque, que les ‘’vieux’’ briscards de la politique, dont la plupart ont flirté avec le marxisme-léninisme, étaient bien de la place. Le symbole, ce fut Amadou Makhtar Mbow (il va fêter ses 100 ans dans deux semaines), intronisé au Méridien-Président dans une salle archi-comble. Une performance politique qui déroutera Me Abdoulaye Wade au point de lui faire perdre son sang-froid. Gorgui passera, en effet, le reste de son mandat à s’attaquer au Vieux Mbow, qui le distraira à souhait.
Il faut le dire, il y a eu recul. Et le véritable problème procède de la faillite d’une certaine intelligence de la politique, qui est la conséquence (ou cause ?) de l’ensauvagement de l’espace politique. Or, la matière politique est d’une grande complexité, évanescente et réfractaire à toute lecture simpliste. Toute erreur se paie cash.
Il est clair que le déficit d’encadrement politique produit des nouvelles élites fougueuses, mais sans génie, comme le déficit d’encadrement dans les rédactions a donné une génération de journalistes moins talentueux que leurs aînés.
Cette situation, en vérité, ne découle pas de la responsabilité exclusive du pouvoir en place. Bien vrai que le président Macky Sall a passé le clair de son temps à casser ses opposants. Il ne lésine pas sur les moyens qui peuvent être brutaux, comme ce fut le cas avec l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall. Il peut même être perçu comme un serial killer méthodique qui sait camoufler ses actions ; actions qui ne se révèlent à la lumière du jour que lorsqu’il a atteint ses objectifs. Nous savons que derrière ses apparences de douceur, se cache un homme qui peut être impitoyable.
Mais dans l’affaire Sonko, il est difficile d’occulter la responsabilité individuelle de ce dernier dans ce qui lui arrive. Objectivement, un homme politique qui a comme adversaire Macky Sall, qui s’attaque à longueur d’année aux intérêts d’un pays qui a trois siècles de présence au Sénégal, qui aspire à exercer la plus haute charge d’Etat, doit prévenir certains pièges et éviter les légèretés fatales. Surtout lorsqu’il a choisi d’investir ce qu’on pourrait qualifier de ‘’label puriste’’ ou la ‘’propreté morale’’. C’est cela aussi une bonne intelligence des rapports de force, en comprenant aussi que les forces cachées peuvent avoir plus de mordant que celles visibles et connues. Le rapport de force n’est jamais physique en politique. Il implique une dynamique complexe de compréhension de la situation réelle.
En se piégeant lui-même du seul fait de la fréquentation d’un salon de massage, il s’affaiblit et brûle en partie ce qui était constitutif de sa force.
Si cette crise peut être utile, ce sera, à notre avis, dans la nécessaire correction du paradigme musculaire qui structure l’arène politique. Toutes les parties en scène doivent comprendre que personne n’a intérêt à l’effritement du contrat social pour le vivre-ensemble. Les méthodes en bas de ceinture sont à bannir de l’espace public, tout comme la culture d’arrogance et de haine, les violences verbales infantiles. Bref, il faudra en revenir à une véritable éthique de la responsabilité, qui intègre une culture de la discussion, comme cela a toujours été le cas dans ce pays, même dans les moments les plus sombres. Retenir les leçons du passé, c’est un effort que les plus jeunes, loin de tout conflit de générations, doivent humblement faire. C’est le prix à payer pour grandir…
LE SÉNÉGAL S’ENRICHIT DE 9 NOUVELLES FORÊTS CLASSÉES D’UNE SUPERFICIE DE 84.726 HA
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a procédé au classement de neuf nouvelles forêts communautaires situées dans les régions de Kolda, Sédhiou (sud), Tambacounda (est) et Matam (nord-est) et d’une superficie totale de 84.726 hectares.
Dakar, 1er mars (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a procédé au classement de neuf nouvelles forêts communautaires situées dans les régions de Kolda, Sédhiou (sud), Tambacounda (est) et Matam (nord-est) et d’une superficie totale de 84.726 hectares, a indiqué, lundi, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall.
‘’Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal indépendant, des forêts sont classées pour symboliser la détermination du président de la République à lutter contre les aléas climatiques et engager la reforestation et l’amélioration des systèmes de production et du cadre de vie des populations’’, a-t-il déclaré, lors d’un point de presse.
Le ministre signale que le président Sall a ‘’procédé à la signature de neufs décrets de classement de forêts situées dans quatre régions, sept départements et treize communes’’. Ces forêts font une superficie totale de 84.726 hectares.
Dans la région de Kolda (sud), la mesure concerne quatre forêts situées à Saré-Lally (à cheval entre les départements de Kolda et Vélingara), Médina Salam Dinga (département de Médina Yoro Foulah), Boumoune-Samaye et Saré-Bandé (département Vélingara) pour respectivement 2.334, 7.073, 5.152 et 3.767 hectares.
Dans la région de Matam, ce sont deux forêts situées dans les localités de Fété Kodioly et Ndiot (département de Kanel) et ayant respectivement des superficies de 13.000 et 12.000 hectares qui sont concernées.
A Tambacounda, ‘’deux forêts à Dialacoto (département Tambacounda) et Sanding Counda (département Bakel) pour respectivement 27.000 et 2.000 hectares’’ ont été classées.
Pour la région de Sédhiou, c’est la forêt de Badimbour (département Bounkiling) d’une superficie de 12 400 hectares qui a été choisie.
‘’L’objectif poursuivi est la conservation de la biodiversité et des moyens d’existence durable des populations. Ces forêts classées contribueront à inverser la dégradation des terres et à lutter contre le changement climatique à travers l’atténuation de ses effets et la séquestration de carbone’’, estime Abdou Karim Sall.
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable relève que cette mesure ‘’est une première au Sénégal depuis 52 ans’’.
‘’En effet, le classement comme moyen de conservation de la biodiversité, n’avait plus été engagé au Sénégal depuis la fin des années 60. Pour rappel, les premières opérations de classement de forêt dans le pays remontent à 1930’’, a-t-il fait savoir.
‘’Après l’indépendance du Sénégal en 1960, les autorités d’alors ont procédé, huit années après (en 1968), au classement de cinq nouvelles forêts, portant à 168 le nombre de forêts classées. Avec cette décision du Chef de l’Etat, le nombre de forêts classées dans notre pays passe ainsi de 168 à 177, compte non tenu des réserves’’, a-t-il précisé.