Ils sont plus d'une centaine de nervis à bords des voitures pick-up aidés par les forces de l'ordre pour mater la manifestatns.
SONKO PLACÉ EN GARDE À VUE
La notification de la garde à vue a été faite à 14h45 par le Capitaine Ndiaye, commandant la Compagnie de Gendarmerie de Dakar qui a personnellement procédé à l’interpellation, l’interrogatoire du leader de Pastef, en la présence constante de ses avocats
Le député Ousmane Sonko a été placé en garde à vue dans les locaux de la Section de recherche de la Gendarmerie à Colobane. C’est Me Khourechi Ba, un de ses avocats, qui a donné l’information à Lesoleil.sn.
« La notification de la garde à vue faite à 14h45 par le Capitaine Ndiaye commandant la Compagnie de Gendarmerie de Dakar qui a personnellement procédé à l’interpellation, l’interrogatoire de M. Ousmane Sonko, en la présence constante de ses avocats à la Section des Recherches », a informé Me Ba.
Le leader de Pastef, convoqué par le juge du huitième cabinet d’instruction, Mamadou Seck, pour audition dans l’affaire de présumés viols l’opposant à une jeune employée d’un salon de massage, a été finalement cueilli par les éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie (Gign) et condit à la section de la recherche pour « troubles à l’ordre à l’ordre public et participation à une manifestation interdite ».
LE CNRA MET EN GARDE CERTAINES CHAÎNES DE TÉLÉVISION
«Depuis très tôt le matin, sur plusieurs plateaux de télévision, il a été constaté des appels au soulèvement populaire en diffusant des images d’insurrection en boucle», a déploré le gendarme de l'audiovisuel
L’Assemblée du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a fait constater, mercredi, des dérives dans certaines chaînes de télévision dans le cadre de la couverture de l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr.
«Depuis très tôt le matin, sur plusieurs plateaux de télévision, il a été constaté des appels au soulèvement populaire en diffusant des images d’insurrection en boucle», a déploré le Cnra. A travers un communiqué de presse, son président, Babacar Diagne, a estimé que le Conseil, «conformément à sa mission de veiller au respect de la réglementation applicable aux médias audiovisuels, appelle ces médias à mettre un terme à ces violations flagrantes de la réglementation».
Le gendarme de l’audiovisuel a, à ce titre, précisé que «les sanctions prévues en cas de poursuite des manquements constatés feront l’objet d’une suspension immédiate du signal pour une durée de 72 heures dans un premier temps : ces mesures seront aggravées en cas de récidive».
Dans ledit communiqué, le Cnra a rappelé que « dans l’exercice de leur mission d’informer, les médias doivent, conformément à la régulation, veiller à sauvegarder la paix. Ils doivent également veiller à ne pas diffuser des émissions, programmes, contenues ou propos faisant état explicitement ou implicitement l’apologie de la violence, incitant à la haine et à l’extrémisme, sous toutes leurs formes » et à ne pas «inciter à des comportements délictueux ou de délinquance ou à des comportements susceptibles de porter à l’ordre et à la sécurité de nature à constituer une menace sur la stabilité nationale ou la cohésion sociale».
MULTIPLE PHOTOS
ÇA CHAUFFE A DAKAR
Des échanges de jets de pierre et de gaz lacrymogènes ont éclaté dans la capitale sénégalaise.
La situation commence à dégénérer à la place de la nation de Colobane. En effet, au moment où ses lignes sont écrites, les manifestants se défoulent sur les forces de l'ordre.
Des échanges de jets de pierre et de gaz lacrymogènes ont éclaté dans cette partie de la capitale Dakar. C'est une vraie guérilla urbaine qui est en train de se passer présentement à Colobane entre des groupes de manifestants très déterminés à en découdre avec les forces de l'ordre.
L’OPPOSITION SAISIT LE CONSEIL CONSTITTUTIONNEL CONTRE LA LEVÉE DE L'IMMUNITÉ DE SONKO
L’annonce a été faite mardi par le député Moustapha Guirassy
L’opposition a décidé de saisir le Conseil constitutionnel pour inconstitutionnalité de la procédure de levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. L’annonce a été faite hier par le député Moustapha Guirassy.
Dans une note, il donne rendez-vous à ses collègues à 8h devant la juridiction pour le dépôt du recours. «Allah soit loué ! Nous avons pu boucler la saisine. Le nombre de signatures est même dépassé», a-t-il écrit. Il invite les députés à ne pas oublier leurs écharpes. «C’est l’acte final. Un petit effort et c’est bon», a-t-il indiqué.
Le député qui avait démissionné de la Commission ad hoc en même temps que Cheikh Bamba Dièye avait pourtant annoncé la couleur. Selon lui, ils devaient être remplacés par d’autres députés. «Si tel n’est pas le cas, tout acte pris par la commission serait attaquable devant les Tribunaux. Toutes les sensibilités devaient être présentes au sein de cette commission à partir du moment où il y a démission de quelques membres, a fortiori des membres des autres sensibilités, laissant presque seule la majorité. Toute autre décision qui serait prise par cette commission serait nulle si le droit est respecté», avait-il expliqué à l’émission «Toc toc» d’Itv.
LA CJRS S’INDIGNE ET INVITE LES JOURNALISTES A APPRENDRE A SE FAIRE RESPECTER
La Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs) condamne fermement le traitement dont les journalistes ont fait l’objet ce vendredi 26 février : privés d‘accès à l’Assemblée nationale pour un jour aussi important de levée de l’immunité d’un député
Vendredi dernier, la presse n’a pas eu accès à l’Hémicycle durant la plénière sur le vote de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko, accusé de «viols et de menaces de mort». Ce que dénonce fermement la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs).
La Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs) condamne fermement le traitement dont les journalistes ont fait l’objet ce vendredi 26 février : être privés d‘accès à l’Assemblée nationale pour un jour aussi important de levée de l’immunité d’un député. Cette décision est d’autant plus incompréhensible qu’elle survient dans un contexte où le public avait le droit de suivre tous les débats. «En interdisant à la presse d’accéder à l’Hémicycle, siège par essence du Peuple sénégalais par le biais de ses représentants, la 13ème Législature est encore tristement entrée dans l’histoire du parlementarisme sénégalais», a rappelé la Cjrs.
L’accès à l’Assemblée nationale ce jour est une obligation professionnelle. La Convention des jeunes reporters du Sénégal rappelle dans sa note que «les médias ont l’obligation et la responsabilité d’informer l’opinion juste et vraie, un droit sacro-saint». Selon le bureau national de la Cjrs, «en plus de violer sa propre législation qui dispose que les séances de l’Assemblée nationale sont publiques et encadre les exceptions, l’institution a porté un sacré coup au droit du Peuple qu’elle est censée représenter à une information de qualité ; un droit pourtant garanti par la Constitution. Comble de l’irresponsabilité, l’Assemblée a eu le scrupule de convoquer le même jour les journalistes pour une simple séance de vaccination de son Président».
Cependant, la Cjrs exhorte toutes les parties prenantes à prendre les dispositions nécessaires pour l’adoption de la loi sur l’accès à l’information du public, afin de parer à des situations cyniques de ce genre. Tout en invitant les journalistes à prendre leur responsabilité et à apprendre à se faire respecter, le secrétaire général de la Cjrs précise que «les journalistes ne sont pas des faire-valoir»
Par Yoro DIA
POLITIQUES ET TARTUFFERIES RELIGIEUSES
Macky avait promis de réduire l’opposition à sa plus simple expression, force est de constater qu’il a réussi. Mais cela ne peut être que temporaire, car la main invisible de la démocratie génère naturellement une opposition et des intellectuels critiques
La grande chroniqueuse du New York Times Maureen Dowd avait résumé l’affaire Clinton-Lewinsky, devenue une affaire d’Etat, par une formule féroce, mais pleine de bon sens, en disant que c’était devenu une affaire d’Etat qui a tenu en haleine le monde alors qu’il aurait dû se régler simplement par une «demande de divorce». Ainsi, elle rappelait que l’affaire montée en épingle par les Républicains, qui avaient lancé la procédure d’impeachment contre Clinton sous le regard des médias du monde, ne concernait que Mme Clinton. Je ne suis pas loin de penser la même chose de l’affaire Sonko, s’il n’y avait pas de plainte pour viol. Sans la plainte pour viol, l’affaire aurait concerné les deux femmes du leader de Pastef et surtout Sonko et sa conscience, qui est le meilleur tribunal de l’homme. L’affaire Tarik Ramadan a montré que, quand on utilise la religion comme une rente sociale ou politique, on se doit d’être irréprochable.
Il est évident que si c’était un autre homme politique, quelle que soit son envergure, l’opinion se serait étonnée qu’un homme public de cette importance fréquente ce genre d’endroits. Mais pour Sonko, c’est devenu évènement parce que le leader des Patriotes a bâti toute sa stratégie, tout son projet, autour de sa morale et son intégrité personnelle qui le différencient des autres. Cette stratégie de la différenciation, qui a si bien fonctionné au point de faire de Sonko le chef de l’opposition et l’alter ego de Macky Sall, vient de montrer ses limites.
A partir du moment où l’on découvre des failles dans la carapace morale de Sonko, le projet politique qui repose presque exclusivement sur la personne de Sonko s’effrite. On l’apprend en communication : le message c’est avant tout l’émetteur. Au-delà de la polémique et des combats politiques, l’affaire de Sweet Beauté porte une atteinte sérieuse à la parole de l’émetteur principal des Patriotes, perçu à la limite par l’opinion comme un «islamiste». Les hommes politiques doivent en tirer les leçons et arrêter leurs tartufferies religieuses. On ne cherche pas à élire un imam ou un évêque, mais un homme pour trouver des solutions à nos problèmes terrestres. Comme à notre habitude, on est vite tombé dans les excès en renouant avec la démocratie des furies (manifestions, arrestations, chars de combat, comme un pays en guerre). Une banale histoire de mœurs, au plus un fait divers politique, a montré comment notre vieille démocratie fait du Dem dikk entre les standards des démocraties scandinaves et ceux des deux Congo.
Notre démocratie en revient tout le temps à la démocratie des furies, à cause de la suspicion légitime qui frappe la justice. Cette suspicion qui fait qu’on est convaincu qu’au-delà de la bataille de l’opinion, on se croit obligé d’adopter la tactique de la terre brûlée pour créer un rapport de force politique auquel les juges vont donner emballage légal. En France, François Fillon a été mis en examen à quelques mois de la Présidentielle sans que personne ne puisse dire que les juges ont écrit sous la dictée de l’Exécutif. Il est en de même pour les condamnations de Sarkozy et de Chirac, parce que dans ce pays, selon que vous soyez homme politique ou pas, la justice vous rendra blanc ou noir.
Ce n’est pas parce que Sonko est homme politique qu’on doit lui appliquer une présomption de culpabilité en fast track, mais ce n’est pas non plus parce qu’il est homme politique qu’on doit sacrifier les droits de Adji Sarr. Etre homme politique ne doit pas être une zone de non-droit. Macky Sall avait promis de réduire l’opposition à sa plus simple expression, force est de constater qu’il a réussi, mais ce succès ne peut être que temporaire, car la main invisible (pour parler comme Adam Smith) de la démocratie génère naturellement une opposition et des intellectuels critiques. La nature ayant horreur du vide, je préfère l’entrée par effraction des 102 signataires du Manifeste, à l’incrustation de Clédor Sène qui, moralement, n’a pas sa place dans notre débat public.
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DES MANIFESTANTS REPOUSSÉS À COLOBANE
Ils se sont rués à la Section de recherches, où est détenu actuellement Ousmane Sonko. Le leader de Pastef a été arrêté pour trouble à l’ordre public, violence et voie de faits
Des manifestants se sont rués à la Section de recherches où est détenu actuellement Ousmane Sonko. Le leader de Pastef a été arrêté pour trouble à l’ordre public, violence et voie de faits.
Les manifestants qui ont assailli la section de recherches ont été repoussé à Colobane par les éléments du GIGN.
ANOUMA FAIT CAVALIER SEUL, LA FIFA VEUT FOUILLER SES FINANCES
Nouveau rebondissement dans l’élection pour la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) qui se tiendra le 12 mars prochain à Rabat au Maroc.
Malgré sa rencontre avec les autres candidats ce week-end à Rabat, l’Ivoirien Jacques Anouma compte bien maintenir sa candidature pour la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), contrariant ainsi les plans de la FIFA. Comme par hasard, la commission de gouvernance de l’instance dirigeante du football mondial a servi une demande d’explications sur les sources de financement de la campagne du candidat ivoirien.
Nouveau rebondissement dans l’élection pour la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) qui se tiendra le 12 mars prochain à Rabat au Maroc. Alors que les 4 candidats en lice s’étaient mis d’accord le week-end dernier sur une répartition des postes en se rangeant tous derrière le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, L’Equipe révèle ce mardi que Jacques Anouma n’a pas renoncé à se présenter ! Jacques Anouma, 70 ans, barbichette de vieux sage, a finalement décidé de continuer la bataille.
En tout cas quelques jours encore. Le candidat à la présidence de la CAF, qui avait participé à la réunion de Rabat avec ses opposants, a choisi cette issue avant de rencontrer Alassane Ouattara, le président de la République ivoirienne actuellement en France, qui lui donnera ses consignes définitives. « Pour lui, le texte signé à Rabat n’était qu’un PV de réunion qui ne l’engage pas à un accord définitif », souligne le quotidien sportif. A moins que le président de la République ivoirienne, Alassane Ouattara, qu’il doit prochainement rencontrer ne décide de le dissuader, l’homme de 69 ans compte bien aller jusqu’au bout. Alors qu’il s’attendait à rencontrer seulement les deux autres candidats d’Afrique de l’Ouest, le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahya, Anouma n’a pas apprécié d’apprendre au dernier moment que Motsepe serait également présent à Rabat, se sentant piégé.
La FIFA met la pression
Persuadé qu’il a ses chances et qu’il peut viser mieux que le poste de « conseiller spécial » qui lui a été promis, l’Ivoirien commence à faire peur à la FIFA, qui tente de tirer les ficelles en coulisses et qui a fait de Motsepe son candidat. Certains estiment d’ailleurs que ce n’est pas un hasard si Anouma a reçu le 26 février un courrier de l’instance dirigeante du ballon rond lui demandant des comptes sur le financement de sa campagne. La FIFA soupçonne le candidat d’avoir bénéficié d’un soutien financier de 15,3 millions d’euros (dix milliards de francs CFA) émanant des autorités ivoiriennes. « Le Comité de campagne du candidat à la présidence de la CAF, Jacques Anouma informe l’opinion publique nationale et internationale qu’en date du 26 février, le président de la Commission de gouvernance de la Fifa, Mukul Mugdal a adressé une correspondance au candidat pour objet de financement de sa campagne. Il fait référence à un article de presse publié par un site Internet et mentionnant un soutien financier reçu des autorités ivoiriennes d’un montant de 15,3 millions d’euros (dix milliards de francs) pour le financement de la campagne.
Le courriel a été reçu par Jacques Anouma alors qu’il se trouvait à Rabat au Maroc et lui a été demandé de fournir au plus tard le 2 mars par un canal identique à celui de la réception toute information sur un financement reçu des autorités ivoiriennes. Il est à noter que le candidat ne reçoit pas de financement des autorités ivoiriennes, ces dernières s’étant engagées, à travers le communiqué sanctionnant le conseil des ministres du 20 janvier 2021, à mener des actions diplomatiques et relationnelles pour la promotion de la candidature », a répondu Anouma dans un communiqué. Ce scrutin réserve peut-être encore plus d’une surprise !
Par Yatma DIEYE
L’ARROSEUR ARROSÉ
Tous ceux qui ont suivi l’émission Ndoumbélane du vendredi 19 février 2021 à la SEN TV ont ressenti une joie immense à l’issue des débats
Tous ceux qui ont suivi l’émission Ndoumbélane du vendredi 19 février 2021 à la SEN TV ont ressenti une joie immense à l’issue des débats En effet, le « maître, » grand habitué des procès perdus, et son digne « neveu », ont trouvé leur maître en la personne du syndicaliste Dame M’BODJ.
Outre que tous les deux précités dirigent deux associations du même acabit, l’un, un mouvement fantôme, l’autre, un parti tout aussi fantôme, ils partagent le même désir d’envahir les télévisions locales pour se livrer à un show de très mauvais aloi.
Nos deux champions n’oublieront pas de sitôt cette soirée du 19 février 2021 où Dame MBODJ les a proprement exécutés. Niaw ! Voilà deux mauvais débatteurs, qui avaient l’habitude d’indisposer leurs interlocuteurs, en ne leur donnant pas la moindre chance de se faire entendre comme il faut, art dans lequel Maître excelle particulièrement. Quand on est avocat, même si on n’a jamais gagné de procès, on peut tout vous dénier sauf une intarissable faconde…
Quant à « l’homme à la mallette », (ainsi nommé, parce qu’il trimbalait partout une mallette supposée de corruption du temps de Wade), qui se mêle audacieusement à tous les débats auxquels il ne comprend rien, vient de jeter le masque ; en effet, il a fallu l’affaire Sonko pour qu’il se montrât sous son vrai visage : déverser sa haine contre le leader de Pastef.
Et il n’hésite pas à toujours s’acoquiner avec le représentant du pouvoir au débat, ce qui lui a valu des applaudissements honteux Le comble de l’hypocrisie, c’est qu’à chaque début d’émission, il appelle à parler sans passion, avec sérénité. Cet homme qui contraste bien avec les autres participants au débat, ferait bien de rajuster son niveau pour y prendre part ! Son niveau transparaît à chacune de ses interventions et c’est vraiment dommage.