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29 juin 2025
POUR LE CNRA, AU NOM DU SENS DE LA RESPONSABILITÉ
Est-il interdit de donner l’information au peuple sénégalais ? Est-il interdit de diffuser avec responsabilité des images sur le terrain ? COMMUNIQUÉ DE LA DIRECTION DE LA SEN TV
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la Sen Tv, daté du 3 mars 2021, relatif à la mise en garde du CNRA envers certaines chaînes de télévision dans le cadre de la couverture des événements ayant conduit à l'arrestation d'Ousmane Sonko.
"«Notre liberté dépend de la liberté de la presse, et elle ne saurait être limitée sans être perdue.» Il y a plus de deux siècles quand Thomas Jefferson, président des Etats-Unis d’Amérique tenait de tels propos. Depuis lors, que de chemins parcourus.
Depuis notre accession à la souveraineté internationale des sacrifices ont été consentis par des hommes et des femmes qui ont activement participé à la consolidation des acquis démocratiques en s’appuyant sur le rôle joué par les médias.
Un rôle d'information d'éducation d'éveil de conscience qu'ils ne cessent de jouer. De ce point de vue, il apparait clairement que les média sénégalais sont conscientsde leur mission.
En ce qui concerne la chaine de télévision privée SEN TV, au nom de la responsabilité et de lamesure, au nom du respect strict de l’éthique et de la déontologie, elle ne fait que donner la bonne information et uniquement la bonne information. Aussi, c’est au nom de cette information juste et vérifiée, que la chaine de télévision privée SEN TV, compte tenu des évènements, comme c’est le cas ce 3 mars 2021, a organisé une édition spéciale consacrée à la convocation de M. Ousmane Sonko par le juge.
Alors, est-il interdit de donner l’information au peuple sénégalais ? Est-il interdit de diffuser avec responsabilité des images sur le terrain ? Est-il également interdit d'inviter des personnalités politiques àprendre la parole aux côtés de professionnels de l’information et de la communication ?
Les questions sont pertinentes et légitimes dans la mesure où, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) ne saurait verser dans l’intimidation par rapport au travail constant que mène une chaine de télévision au nom de la liberté d’information. Pire, lorsquel’organe de régulation parle «d’appel àl’insurrection». A quel moment ? Surtoutque la personne pointée du doigt, a lancé un appel à la résistance citoyenne et républicaine.Les mots ont leur sens, mais les véritables maux émanent d’un organe qui donne l’impression de chercher la petite bêtedans un organe fortement ancré dans la responsabilité de ses actions professionnelles, purement professionnelles. Et, seulement au nom de la responsabilité."
LE JUGE SALL DÉCERNE MANDAT D’AMENER CONTRE SONKO
À peine saisi du dossier, le doyen des juges Samba Sall a pris une décision majeure dans le cadre de l’instruction de l’affaire de la plainte pour viols répétés et menaces de mort concernant le député
À peine saisi du dossier, le doyen des juges Samba Sall a pris une décision majeure dans le cadre de l’instruction de l’affaire de la plainte pour viols répétés et menaces de mort concernant le député Ousmane Sonko.
Las d’attendre l’opposant, qu’il avait invité à comparaitre aujourd’hui à 17 heures, il a, selon nos informations, décerné un mandat d’amener contre Sonko. En d’autres termes, la gendarmerie a l’obligation de le transporter, de gré ou de force, vers le tribunal, à 10 heures.
En réalité, Sonko et ses avocats ont refusé de déférer à la convocation d’aujourd’hui, en fixant la condition de la levée de sa garde à vue pour les faits de trouble à l’ordre public et participation à une manifestation interdite. Ce qui aurait pour conséquence la fin de l’enquête en cours pour cette affaire ouverte hier, alors qu’il se rendait au tribunal pour répondre au juge du 8e cabinet, Mamadou Seck. Entre-temps, ce dernier s’est dessaisi pour convenances personnelles du dossier de la plainte de la masseuse Adji Sarr.
Entre les avocats de la défense et le juge, on assistera à une véritable bataille de procédure. Car, selon nos informations, Sonko compte maintenir son refus de déférer à toute convocation sans la levée de la garde à vue. Et, même s’il est convoyé de force devant le juge, la pirouette sera trouvée par sa dizaine d’avocats très expérimentés, qui refuseront de l’assister, afin d’empêcher au juge de pouvoir l’inculper pour les crimes qui pèsent sur son dos.
LA CNTS DEMANDE A LA DIRECTION DE SURSEOIR A SA DECISION ET D’OUVRIR DES CONCERTATIONS
La direction du King Fahd Palace hôtel a licencié 79 travailleurs de ses travailleurs pour «motif économique».
La Cnts recommande à la direction de l’hôtel King Fahd Palace d’ajourner sa décision de licenciement de 79 de ses travailleurs et d’ouvrir des concertations. La centrale syndicale invite à la sérénité dans l’affaire Sweet beauté et exhorte les sénégalais à aller se faire vacciner.
La direction du King Fahd Palace hôtel a licencié 79 travailleurs de ses travailleurs pour «motif économique». «Cette décision surprenante et pour le moins radicale, intervient malgré tous les sacrifices demandés aux travailleurs pour sauvegarder les emplois, à savoir chômage technique, réduction des salaires de 50%, rotation de personnel pendant plusieurs mois», rapporte un communiqué de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts). Cette centrale majoritaire au sein du King Fahd Palace ne peut accepter une telle décision et demande à la direction de l’établissement hôtelier d’y surseoir et d’ouvrir des concertations avec les syndicats et les représentants des travailleurs. Pour rappel, cette confédération avait organisé une journée de réflexion sur l’emploi et la résilience dans l’industrie touristique durant la période post Covid-19 pour trouver des solutions de sauvegarde des emplois. Cette journée, qui avait réuni les partenaires sociaux (Etat, travailleurs, employeurs) ainsi que d’autres acteurs de l’industrie touristique, avait conclu ses travaux par l’élaboration d’une déclaration avec plusieurs recommandations allant dans le sens de la sauvegarde des emplois, d’après la Cnts.
Selon la même source, Cette déclaration avait trouvé un écho favorable auprès des autorités de tutelle qui ont reçu instructions pour la signature d’un pacte national de stabilité sociale et de relance du secteur du tourisme et des transports aériens. «Autant d’initiatives qui, avec le soutien du gouvernement au secteur, notamment la remise et la suspension d’impôts, le différé de paiement d’impôts et de cotisations sociales, l’appui direct, le remboursement de crédits Tva dans des délais raccourcis ainsi que la mise à disposition d’une enveloppe financière de près de 50 milliards, devaient nous éviter une pareille situation, au moins jusqu’à l’épuisement de toutes les stratégies de relance», rapporte le document de la Cnts.
Par ailleurs, analysant la situation nationale très tendue, marquée par «l’affaire Sweet beauté», la Cnts invite à la sérénité et à la retenue. Elle demande à la justice, dernier rempart de la démocratie, de traiter cette affaire en toute indépendance, avec impartialité et dans la transparence, en ne s’appuyant que sur les dispositions de la loi. «La liberté d’expression et de manifestation est un acquis démocratique obtenu de haute lutte», rappelle la Cnts.
Forte de ce constat, la confédération demande l’arrêt de toutes les arrestations liées à des manifestations pacifiques, pour apaiser la tension qui est très vive en ce moment. Elle estime qu’il ne faut pas dévoyer la priorité de la lutte contre la pandémie et de la relance de l’économie, «par une distraction qui peut troubler le calme et la sérénité de notre pays qui s’est engagé dans une voie de redressement économique et financier en vue de garantir aux populations un mieux-être dans cette période difficile marquée par la récession des plus grandes économies mondiales». La Cnts se félicite de l’arrivée d’un premier lot de vaccins en vue de permettre, d’abord, au personnel de santé, qui est le plus exposé, à s’immuniser contre le Covid-19.
Ainsi, elle invite la population à se faire vacciner pour freiner la propagation de la pandémie et suggère d’élargir les séances de vaccination dans les entreprises et services pour accélérer le processus et permettre la reprise rapide des activités économiques, «seule stratégie capable de remettre notre pays sur la voie de l’émergence». La Cnts demande aux populations de continuer d’observer les mesures barrières pour que cette pandémie ne soit plus qu’un mauvais souvenir au Sénégal.
par Bado Ndoye
UN PAYS PRIS EN OTAGE
EXCLUSIF SENEPLUS - Il faut se rende à l’évidence : le mythe du « Sénégal vitrine de la démocratie en Afrique » était une construction destinée à flatter l’amour-propre des Sénégalais et à donner l’image du bon élève qui a su retenir les leçons du maître
Notre justice n’a jamais été indépendante et nous l’avons toujours su. Elle a toujours servi les ambitions des puissants du moment pour traquer et embastiller les opposants. Mais depuis 2012, elle a pris un dangereux virage, interdisant manifestations et rassemblements, légitimant toutes les dérives et les coups foireux de l’Etat et protégeant les partisans du président de la République épinglés par les instances de contrôle de l’Etat. C’est dans ce contexte de confiscation des libertés et de dévoiement des acquis démocratiques qu’il faudrait situer ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr » et que l’on aurait pu classer sans suite puisque le rapport médical dans le PV de la gendarmerie qui a fuité, a définitivement écarté la thèse du viol. C’est que de fait Sonko était depuis sa radiation de la fonction publique et la création de son parti dans le viseur de ceux qui dirigent ce pays. Mais n’ayant pas occupé de fonctions politiques comme Karim Wade er Khalifa Sall, et ne s’étant donc pas enrichi aux dépens du contribuable, il était difficile de l’écarter du jeu politique pour « mauvaise gestion », « corruption » ou « enrichissement illicite ». La seule option qui restait était donc de le discréditer aux yeux de l’opinion publique avec une prétendue affaire de mœurs pour pouvoir, le cas échéant, le radier des listes électorales et l’empêcher de participer à la présidentielle de 2024. Parce que les Sénégalais ont en mémoire la façon honteuse dont Karim Wade et Khalifa Sall ont été écartés de la dernière élection, ils ont de bonnes raisons de penser que tout ceci est une cabale conçue, planifiée et exécutée par les faucons du pouvoir pour se débarrasser du seul opposant de Macky Sall encore debout depuis que la gauche – ou ce qui en reste – est allée à Canossa. Comment se convaincre du contraire quand le président de la République lui-même affirme sans sourciller qu’il va « réduire l’opposition à sa plus simple expression » ? Comment un homme politique conscient des enjeux du développement, dans un pays pauvre ou tout est prioritaire, peut-il se donner un tel projet sans éveiller les soupçons – légitimes - de tous ceux qui pensent qu’il veut changer la Constitution et briguer un troisième mandant auquel il n’a pas droit, d’autant plus que tous ceux qui ont osé dans son propre camp aborder la question en public ont été immédiatement virés de leur poste ?
Le fait est que nous ne sommes plus dans un Etat de droit, si tant que nous l’ayons jamais été. Dans un Etat de droit, quand des prisonniers politiques ou de simples détenus de droit commun affirment avoir été torturés, le procureur ouvre une enquête, et quand un député est pris en flagrant délit de possession de faux billets, fut-il membre du parti présidentiel, on le met en prison. Guy Marius Sagna aujourd’hui en isolement et soumis à des traitements dégradants ainsi que plusieurs partisans de Sonko arrêtés par la police ont donné de nombreux détails sur les conditions inhumaines de leur détention, et personne ne fait rien. Si la pression populaire ne fait pas reculer l’Etat on peut craindre qu’ils resteront longtemps en prison. Il faut se rende à l’évidence : le mythe du « Sénégal vitrine de la démocratie en Afrique » était une construction destinée à flatter l’amour-propre des Sénégalais et à donner l’image du bon élève qui a su retenir les leçons de « bonne conduire démocratique » du maître. Parce que notre démocratie n’a jamais réellement gêné les intérêts économiques et géostratégiques de la France, elle pouvait être tolérée, soutenue et même montrée en exemple, précisément parce que jusque-là nous n’avions aucune ressource naturelle stratégique qui aurait pu pousser l’ancienne puissance coloniale - qui n’est jamais partie - à imposer à la tête du pays un « homme fort » qui en assurerait l’exploitation au seul profit de ses maîtres, comme c’est le cas dans la plupart des pays africains. Nous devons comprendre que la donne a changé depuis que l’on a commencé à compter le Sénégal parmi les pays producteurs de gaz et de pétrole, parce qu’au regard de la géopolitique mondiale actuelle, il n’y a rien de plus subversif qu’un pouvoir démocratique. Rien n’est plus scandaleux, en effet, pour ceux qui se croient les maîtres du monde, qu’un peuple qui décide de se gouverner par lui-même et pour lui-même, et qui entend disposer de ses ressources naturelles selon ses seuls intérêts.
Pour ma part, c’est dans cette perspective que je comprends le démantèlement de nos acquis démocratiques auquel nous assistons depuis 2012, et la marche au pas forcé de notre pays vers un autoritarisme qui ne dit pas son nom. C’est pourquoi le fameux « il faut laisser la justice faire son travail » que l’on ânonne comme un mantra sur les plateaux de télé, soit disant pour faire preuve de « neutralité » et de « vertus républicaines » ne convainc personne. Bien entendu, ce n’est pas tant l’intégrité des magistrats en tant qu’individus qui est en cause que l’absence d’un solide régime de séparation des pouvoirs qui eût pu les protéger et les mettre à l’abri d’éventuelles mesures disciplinaires du pouvoir exécutif. On ne compte pas les magistrats compétents, dignes et honnêtes qui font consciencieusement leur travail, même si leur marge de manœuvre est bien réduite. Au lieu d’exiger d’eux qu’ils se sacrifient en jouant aux kamikazes, les Sénégalais seraient donc mieux inspirés de se battre pour que désormais l’indépendance de la justice soit effective dans ce pays.
Le mal est le même partout en Afrique : si à chaque fois que nous avons cru avoir élu un président nous nous nous sommes retrouvés de fait à la tête de l’Etat avec un despote qui n’en a cure des aspirations des gens, au point que certains n’hésitent plus à penser qu’il y aurait comme une sorte d’impuissance congénitale de nos sociétés à inculturer la démocratie, c’est parce que la condition première d’une vie démocratique saine, à savoir l’indépendance de la justice, n’est réalisée dans aucun de nos pays. Là git le mal africain. Point besoin d’aller chercher dans les profondeurs de « l’âme africaine » on ne sait « quel refusdu développement », ainsi que nous y invitait naguère Axelle Kabou. Or, on le sait, il est de la nature de pouvoir, de tout pouvoir, d’être totalitaire s’il n’est arrêté par un autre pouvoir qui le limite et le contrôle au besoin. C’est à cette exigence que répond la thèse apparemment banale de l’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Thèse banale certes, mais que l’on peine à traduire dans les faits, parce que tout se passe comme si nos hommes politiques – pouvoir comme opposition - s’étaient tacitement entendus sur le dos du peuple pour éviter soigneusement cette question, de sorte qu’ils peuvent s’en donner à cœur joie une fois qu’ils accèdent au pouvoir. C’est pourquoi l’on peut raisonnablement penser que le sentiment aujourd’hui largement répandu selon lequel ce pays serait devenu l’otage de cette caste de politiciens qui se relaient au pouvoir depuis notre indépendance, sans rien changer à la vie des gens, traduit malheureusement une bien triste vérité.
CHANGEMENT À LA GENDARMERIE NATIONALE
Martin Faye prend les commandes. Le Général de Brigade, précédemment en mission des Nations Unies en République Centrafricaine, est nommé Commandant de la Gendarmerie territoriale à compter du 02 mars 2021
Changement à la gendarmerie nationale. Martin Faye prend les commandes. Le Général de Brigade , précédemment en mission des Nations Unies en République Centrafricaine, est nommé Commandant de la Gendarmerie territoriale à compter du 02 mars 2021, informe un communiqué reçu à emedia. Il remplace à ce poste le Général de Brigade Moussa Fall, appelé à d’autres fonctions.
LE PRÉFET ANNONCE L’OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE
Les manifestations intervenues à Bignona suite à l’arrestation de Ousmane Sonko virent au drame. Un jeune homme, âgé entre 18 et 20 ans est décédé lors des échauffourées selon le préfet de Bignona, Babacar Ndiaye.
Les manifestations intervenues à Bignona suite à l’arrestation de Ousmane Sonko, placé en garde à vue pour trouble à l’ordre public et participation à une manifestation interdite, virent au drame. Un jeune homme, âgé entre 18 et 20 ans est décédé lors des échauffourées. L’information a été confirmée par le préfet de Bignona, Babacar Ndiaye.
Selon ce dernier, il y a eu des manifestations depuis ce mercredi dans le département. Des pneus sont brûlés et des édifices publics et privés attaqués. « Même ma maison a été attaquée ce mercredi vers 21h. Elle a été caillassée et mon véhicule de fonction a été endommagé », a déclaré l’autorité préfectorale qui indique que le défunt a été blessé lors des échauffourées. Il a été acheminé au centre de santé de Bignona où il a finalement rendu l’âme.
Le préfet informe, cependant, qu’une enquête a été ouverte pour connaître les circonstances dans lesquelles il a été blessé ainsi que celles de sa mort. Il a appelé au calme et à la sérénité. Il invite les manifestants à de meilleurs sentiments. Non sans indiquer que les forces de défense et de sécurité sont là pour préserver la paix et la stabilité du pays.
«ALLER EN FINALE ET GAGNER LE TROPHEE !»
L’équipe nationale cadette du Sénégal va prendre part à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se tiendra au Maroc du 13 au 31 mars. Une occasion pour le président de la FSF de rendre visite aux « Lionceaux » pour les gonfler à bloc avant leur départ
L’équipe nationale cadette du Sénégal va prendre part à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se tiendra au Maroc du 13 au 31 mars. Une occasion pour le président de la FSF de rendre visite aux « Lionceaux » pour les gonfler à bloc avant leur départ pour le royaume chérifien.
A dix jours du début de la CAN U17, les poulains de Malick Daf vont rejoindre le Maroc ce jeudi avec l’ambition de représenter dignement le Sénégal. Vainqueur du tournoi qualificatif de l’Ufoa-A, la bande à Ousmane Diop tentera de maintenir cette bonne dynamique avec comme objectif d’être sur la plus haute marche du podium.
A la veille de leur départ, le président de la Fsf, Me Augustin Senghor, a tenu à booster les « Lionceaux » au centre Youssoupha Ndiaye de Guéréo où ils sont en regroupement. « Le discours c’est juste leur rappeler les valeurs qu’ils doivent porter au Maroc parce que je pense que tout le monde, l’Afrique particulièrement, aura un regard sur ce tournoi. Il est important qu’ils partent avec les valeurs de «joom », de discipline, de combativité mais aussi avec le talent qu’on leur connait pour essayer d’atteindre l’objectif. Aujourd’hui le Sénégal s’est mis, surtout dans la petite catégorie, dans une logique de performances et de résultats et aujourd’hui notre vœu le plus cher et c’est ce qu’on leur a transmis comme message. Au-delà de la victoire ici à Dakar c’est de pouvoir rester sur cette lancée pour aller jusqu’au bout de cette compétition et ils en ont les moyens c’est-à-dire aller en finale et gagner le trophée (…).
Cette équipe a brillamment participé au tournoi qualificatif de la zone Ufoa-A en la gagnant de haute lutte et en n’ayant que des victoires. Je pense qu’ils doivent rester dans ce sillage et nous avons tenu à les motiver » indique Me Augustin Senghor » a souligné le candidat à la succession d’Ahmad Ahmad à la tête de la CAF. Ce dernier en a profité pour détailler sur les primes qu’auront droit les « Lionceaux » lors de cette CAN U17. Cela après avoir chacun reçu un million cinq cent mille francs (1 500 000 F CFA) comme prime de qualification, soit un montant total de cinquante et un millions de francs (51 000 000 F CFA). « Nous avons aussi profité de cette occasion pour leur transmettre les primes de motivation dont le versement a commencé aujourd’hui (Ndlr hier) avec la prime de participation de 300 mille FCFA. Au fur et à mesure de la compétition, les primes vont évoluer de 500 mille FCFA en quarts de finale jusqu’à 1 million FCFA en cas de qualification en finale.
Pour la prime de victoire nous n’avons pas encore fixé de montant mais je pense que s’ils gagnent nous donneront avec l’aide des autorités une motivation à la hauteur des espoirs qu’ils auront satisfaits » assure Me Augustin Senghor. Logé dans le groupe C considéré comme celui de la « mort », le Sénégal y sera en compagnie du Cameroun, tenant du titre, du Mali, vainqueur en 2015 et 2017, et de l’Afrique du Sud, finaliste en 2015. Le Sénégal devra tirer son épingle du jeu afin de marquer l’histoire.
UN MORT ET PLUSIEURS BLESSÉS À BIGNONA
Un homme âgé d’une vingtaine d’années est décédé dans la mi-journée de jeudi à Bignona, dans la région de Ziguinchor (sud), au cours de manifestations spontanées de protestation contre l’arrestation de Sonko
Un homme âgé d’une vingtaine d’années est décédé dans la mi-journée de jeudi à Bignona, dans la région de Ziguinchor (sud), au cours de manifestations spontanées de protestation contre l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, a déclaré une source sécuritaire à l’APS.
’’Effectivement, il y a eu un mort d’homme. C’est vérifié. Nous ne savons pas encore l’origine de sa mort. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’un jeune manifestant. Nous ne savons pas pour le moment ce qui est à l’origine de son décès’’, a expliqué la même source sans plus de détails, confirmant une information donnée par plusieurs médias locaux.
Le décès du jeune homme a été corroboré par une source médicale, selon laquelle il a reçu une balle qui a occasionné une hémoragie interne dans la région du cœur.
Le corps de Cheikh Coly, un conducteur de moto-taxi, a été acheminé à la morgue du centre de santé de Bignona, a indiqué une autre source contactée par l’APS.
Les manifestations contre l’arrestation du leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) ont redoublé d’intensité, jeudi, à Bignona, réputée être son fief électoral.
Des manifestants ont érigé des barricades sur les principaux axes de cette ville. Ils ont saccagé et incendié une station d’essence de ce chef-lieu de département.
Les sapeurs-pompiers, accompagnés de militaires, ont réussi à éteindre le feu qui consumait les derniers débris de la station d’essence.
L’annonce de l’arrestation de M. Sonko pour ’’trouble à l’ordre public’’ et ’’participation à une manifestation non-autorisée’’ a été suivie, mercredi, de manifestations violentes à Dakar et dans d’autres villes du pays.
L’opposant a été arrêté par des éléments du Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), au moment où il se rendait au palais de justice de Dakar pour déférer à une convocation d’un juge d’instruction.
Ousmane Sonko, député et candidat à l’élection présidentielle de 2019, était convoqué par le magistrat à la suite d’accusations de ‘’viols répétés’’ et de ‘’menaces de mort’’ portées sur lui par une employée d’un salon de beauté et de massage situé à Dakar.
Son arrestation a eu lieu à la suite du blocage de la voiture qui le conduisait au palais de justice. Il y a eu un désaccord entre M. Sonko et les forces de l’ordre sur l’itinéraire que l’opposant devant emprunter pour aller répondre au juge d’instruction. Des heurts ont ensuite éclaté entre ses militants et des éléments du GIGN.
Ousmane Sonko, un fonctionnaire des impôts et domaines, a été radié en 2016 de la fonction publique par le chef de l’Etat pour manquement au devoir de réserve professionnel. Le virulent opposant a été élu député en 2017.
LE SECTEUR INFORMEL A L’AGONIE TOUCHE LE FOND
Apparu au Sénégal le 02 mars 2020, cela fait une année que le virus résiste et poursuit sa liste macabre. A la date d’hier, plus de 35 037 personnes ont choppé le virus dont 29620 guéris, 896 décès et 4520 sous traitement.
Apparu au Sénégal le 02 mars 2020, cela fait une année que le virus résiste et poursuit sa liste macabre. A la date d’hier, plus de 35 037 personnes ont choppé le virus dont 29620 guéris, 896 décès et 4520 sous traitement. Une pandémie qui a mis à rude épreuve l’économie de l’informel. Ce, sans oublier notre système de santé qui a très tôt montré ses limites. Un an après l’apparition de la pandémie, des compatriotes évoluant dans l’informel rencontrés, laissent tout entre les mains de Dieu tout en disant leur mal vivre.
Avec l’apparition de la Covid-19, tous les systèmes de santé qui semblaient être performants, ont été secoués et mis en terre par l’allure de la pandémie du coronavirus. Au Sénégal, à la date d’hier 35 037 personnes ont été contaminées par le virus.
A Keur Massar, les marchands ambulants qui sont des acteurs de l’économie informelle ont dû mal à évaluer les nombreuses pertes. Debout au niveau de la station Totale tout près du fameux rond-point de la commune de Keur Masssar, Gniougua Tine, la trentaine, a accroché sur ses deux épaules des foulards et autres habits. Les avant-bras sont également transformés en porte-manteaux. « Le coronavirus nous a arraché le peu que nous avions car les mesures prises par les autorités du pays ont été néfastes pour notre commerce. Surtout au début de la pandémie où les gens avaient peur. Ce qui fait que les agents de la mairie nous empêchaient de vendre au niveau du rond-point. Nous avions mal pendant des mois car nous n’arrivions pas à assurer la location et encore moins soutenir nos familles au village » raconte le jeune, la mine très triste. Quand il ressasse ses souvenirs, ceux-ci lui paraissent douloureux. Les poissonnières du marché centrale de ladite commune se souviennent également des premières heures de la pandémie.
La dame Fatou Badji assise sur un banc, entourée des tas de poissons, se souvient. « Les premières heures du couvre-feu ont été très difficiles à supporter. Ce qui a occasionné beaucoup de pertes et nous continuons de voir notre chiffre d’affaires dégringoler. La pandémie fait beaucoup de dégâts dans le secteur informel. Ce que nous vivons, les autorités n’en ont aucune perception » se désole notre interlocutrice Pour elle, les autorités ont montré leurs limites. « Nous prions Allah car l’Etat n’a pas la solution », se désole la dame.
L’instituteur Emmanuel Diatta se fait une autre lecture de la situation. « Ce qui me fait mal dans cette histoire de pandémie, c’est que nous Africains, nous sommes incapables de trouver des vaccins au moment où les autres peuples sont en train de chercher des vaccins contre la pandémie. Tout ce que nos autorités savent faire, c’est parler de politique et de tripatouiller les constitutions, mais également chercher à éliminer leurs adversaires politiques. Ceci montre que nos dirigeants n’ont pas compris les enjeux du développement » analyse l’instituteur.
A l’en croire, la pandémie est certes néfaste pour le continent, mais ça devrait être une occasion pour nos Etats de redéfinir les axes de priorités afin de résoudre l’allure dramatique du nombre de chômage. Au niveau de l’arrêt des véhicules jaune bleu plus connus sous le nom de « super », menant au rond-point Liberté 6, les gens ne se rendent même pas compte que la pandémie a fait un an.
Le vieil Abdou Khadre, masque couvrant une bonne partie du visage pour se protéger de la pandémie, le foulard légèrement tourné vers le dos, souffre des effets de la pandémie car ses deux enfants sont en chômage technique. « Seul Allah peut sauver le pays des effets de la pandémie. Avant la covid-19, mes deux fils travaillaient. Mais aujourd’hui, ils sont en chômage car leurs différentes entreprises respectives les ont mis au frigo pour des raisons économiques », se désole le vieil homme. En effet, beaucoup d’entreprises n’ont pas pu résister face au Covid- 19. Et au niveau du secteur de l’informel, ses acteurs vivent une véritable crise accentuée avec le couvre-feu qui est venu anéantir leurs efforts. Et le sentiment le plus partagé est que les gens ne vivent plus, mais survivent.
RECRUTEMENT ET TRANSPORT DE NERVIS ET DIFFUSION DE PROGRAMMES SUR LES MANIFESTATIONS D’HIER
Le ministère de l’éducation nationale se dédouane, le Dg du Coud brandit une plaine et le Cnra menace la Sen tv, 2stv et Walf tv
Les manifestions survenues hier, suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, ont provoqué beaucoup de dégâts collatéraux. Ainsi, le ministère de l’Education nationale et le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud ont été cités dans une affaire de recrutement et de transport de nervis. Des images de nervis ont en effet été diffusées sur les réseaux sociaux et au niveau des médias notamment les chaine des télévisions Sen Tv, 2Stv et Walf Tv. Des chaînes accusées par le Cnra (Conseil national de régulation de l’Audiovisuel) d’appeler à l’insurrection. Le régulateur menace d’ailleurs de leur couper le signal pour une durée de trois jours.
Sur la Toile, des images montrant une trentaine de personnes supposées être des nervis sont diffusées en boucle. Sur les écrans de télévision, en tous cas, le public pouvait voir beaucoup d’individus armés de barre de fer, de gourdins et autres armes, et massés au niveau de la Corniche, entre la Cour Suprême et l’hôtel « Terrou Bi ». Des individus qui semblaient attendre de pied ferme le convoi du leader du « Pastef ». Ils sont même allés jusqu’à menacer des journalistes. Quelques heures après, une image d’un véhicule Pick Up portant le logo du ministère de l’Education nationale est publiée sur les réseaux sociaux, avec à bord des individus, casques bien vissés sur les têtes. Un véhicule qui aurait été réquisitionné pour faciliter le sale boulot des « tontons macoutes » du régime du président Macky Sall. Bien évidemment, les services du ministère de l’Education nationale ont vite pondu un communiqué de démenti.
Le véhicule serait réquisitionné pendant les inondations
Le porte-parole de ce département ministériel indique qu’il s’agit plutôt d’un véhicule qui avait été réquisitionné en pleine période hivernale pour transporter des agents du service d’hygiène. « Des individus malintentionnés font circuler cette photo sur les réseaux sociaux dans le but de faire croire à l’opinion que ce véhicule du ministère transporte des nervis pour casser du manifestant. Le ministère de l’Education nationale dément vigoureusement et dénonce avec la plus grande énergie cette manipulation abjecte destinée à le discréditer en associant son image aux scène de violence qui secouent le pays. En effet, le ministre précise que ce véhicule sur cette photo a été réquisitionné et mobilisé dans le cadre de la lutte contre les inondations et transporte des agents du service d’hygiène. Le ministre demande à tous les acteurs de rester vigilants face à de tels actes posés pour déstabiliser notre pays en passant par l’école », s’est dédouané le ministère de l’Education nationale à travers son directeur de la Formation et de la Communication, Mohamed Moustapha Diagne.
Le directeur du Coud menace de porter plainte
Alors que le MEN se lavait à grande eau, le directeur général du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (Coud), Maguette Sène, lui aussi démentait être lié à tout recrutement de nervis. Il menace d’ailleurs de porter plainte contre l’auteur de la publication de cette « fausse information ». Lequel internaute est pourtant allé jusqu’à publier la photo du Dg du Coud légendée ainsi qu’il suit : « Maguette Sène, Dg du COUD, qui a recruté et hébergé les nervis ».
Le Cnra accuse des médias d’appel et l’insurrection et menace de couper leur signal
Pendant ce temps, le Cnra menaçait de couper le signal pendant trois jours à trois chaines de télévision privée à savoir Sen TV de Bougane Guèye Dani, 2stv de El Hadj Ndiaye et Walf Tv de feu Sidy Lamine Niass pour diffusion d’images insurrectionnelles. « Depuis tôt ce matin, sur plusieurs plateaux de télévision, notamment sur la Sen Tv, Walf Tv et 2Stv, il a été constaté des appels répétés au soulèvement populaire en diffusant des images d’insurrection en boucle », a constaté Babacar Diagne qui a tenu à appeler ce trio de médias à « cesser immédiatement » ce qu’il qualifie de « couverture irresponsable » et à mettre un terme à ces violations flagrantes de réglementation. Sinon, ils risquent de voir leur signal coupé. Le Conseil national de la régulation de l’audiovisuelle (Cnra) a en effet rappelé dans son communiqué que les sanctions encourues par ces chaines qui pourraient faire l’objet d’une « suspension immédiate du signal pour une durée de 72 heures dans un premier temps ». Lesquelles mesures pourraient être corsées en cas de non soumission, « de récidive » pour reprendre les termes de l’organisme dirigé par Babacar Diagne. Cette police des médias, en plus de mettre en garde contre toutes formes de dérives sur la situation du pays, rappelle que la presse, dans sa mission d’informer, doit veiller à sauvegarder la paix. Par conséquent, estime le Cnra, les journalistes ne doivent pas diffuser des émissions, programmes, contenus ou propos « faisant explicitement ou implicitement l’apologie de la violence, inciter à des comportements délictueux ou de délinquance ou à des comportements susceptibles de porter atteinte à l’ordre et à la sécurité, ou de nature à constituer une menace sur la stabilité nationale ou la cohésion sociale ».