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29 juin 2025
«FORCE RESTERA A LA LOI»
Joint au téléphone par la RTS, Antoine Félix Abdoulaye Diome, répondant à une interpellation relative au maintien de l’ordre public, s’est voulu formel
«(…) Tout citoyen, qu’il s’agisse d’un Sénégalais, ou (d’un hôte) vivant parmi nous, se doit de respecter les lois et règlements de notre pays, en application de tout ce qui se rapportera à la règlementation, relative à cet État de catastrophe sanitaire, devra faire l’application stricte et rigoureuse des textes de lois.» C’est le ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité publique, Antoine Félix Abdoulaye Diome, qui réagit ainsi sur l’affaire Ousmane Sonko.
Joint au téléphone par la RTS, M. Diome, répondant à une interpellation relative au maintien de l’ordre public, s’est voulu formel. Selon lui, «force restera à la loi, et que toutes les dispositions seront prises par la République du Sénégal, pour qu’il n’y ait pas de débordement, dans le cadre des méthodes classiques et techniques de rétablissement de l’ordre», a-t-il déclaré.
Avant de relever que «nous sommes dans une période où, par décret présidentiel, il est interdit de procéder à des rassemblements. En exécuter de ces décrets, moi-même, j’ai pris des arrêtés sur la base desquelles il est interdit de procéder à des processions, d’organiser des rassemblements ou des attroupements. Bien naturellement, vous avez suivi toute cette affaire qui concerne la justice et qui a fait l’objet d’une instruction en cours», a-t-il expliqué.
Ousmane Sonko, le leader de Pastef/Les Patriotes a été arrêté hier, mercredi 3 mars, par les éléments du GIGN, et placé en garde à vue pour trouble à l’ordre public et participation à une manifestation interdite. Ce suite à un blocage de son cortège, ayant engendré des échauffourées entre ces inconditionnels et les Forces de l’ordre, alors qu’il était en route pour déférer à une convocation du juge dans une affaire de mœurs dans laquelle il est cité.
LE GOUVERNEUR DE DAKAR FAIT APPEL A L’ARMEE
L’arrestation suivie de la garde à vue du leader de Pastef, Ousmane Sonko a plongé hier, la région de Dakar dans une situation sécuritaire particulière.
L’arrestation suivie de la garde à vue du leader de Pastef, Ousmane Sonko a plongé hier, la région de Dakar dans une situation sécuritaire particulière.
En effet, dénonçant cette mesure des autorités prise à l’encore de leur leader qui était en partance au Palais de justice de Dakar pour y répondre la convocation du juge d’instruction du 8ème cabinet, les partisans de celui qui est désormais considéré comme le patron de l’opposition politique ont envahi plusieurs artères de la capitales. Une situation qui a obligé le gouverneur de la région de Dakar à faire appel à l’armée nationale pour venir prêter main forte aux éléments de la Police et de la Gendarmerie dont l’intervention n’a pas permis le rétablissement de l’ordre.
Dans une note transmise au commandant de la zone militaire numéro 1 intitulé «réquisition particulière au nom du peuple sénégalais conformément à la Loi», le gouverneur Al Hassan Sall écrit : «nous requérons le colonel El Hadji Malick Diagne, commandant de la zone militaire N°1 de prêterle concours des troupes nécessaires pour le maintien et le rétablissement de l’ordre sur toute l’étendue du territoire de la région de Dakar, particulièrement la ville de Dakar le 03 mars 2021». Par ailleurs, selon toujours le chef de l’exécutif au niveau régional, «l’emploi de la force pour l’exécution de la présente réquisition ne comporte pas l’usage des armes».
Déthié Fall appelle la Nation à “se mobiliser contre les dérives de ce régime”
Le député Déthié Fall condamne vigoureusement l’arrestation du leader de Pastef Ousmane Sonko parla gendarmerie alors qu’il se rendait au bureau du juge du 8e cabinet qui l’avait convoqué dans la matinée. “Je condamne avec la dernière énergie cette arrestation de l’honorable député Ousmane Sonko qui, malgré les violations du règlement intérieur de l’Assemblée nationale constatées lors de la levée de son immunité parlementaire, a accepté de répondre au juge”, écrit Déthié Fall dans une note reçue. “Aussi, on ne peut priver un citoyen Sénégalais la liberté de choix de son itinéraire pour se rendre là où il veut sur les 196 000 km2 de superficie que compte le pays. Ce délit qui vient encore de lui être collé « Le trouble à l’ordre public » ne saurait se justifier et constitue une menace grave surles libertés fondamentales des citoyens que nous sommes”, charge le parlementaire de Rewmi. Qui affiche son soutien ouvert à Ousmane Sonko. “Nous lui apportons encore une fois notre soutien et demandons à toutes les forces de la Nation de se mobiliser contre les dérives de ce régime”, appelle Déthié Fall.
MOUSSA SARR DÉPLORE LE TRAITEMENT INFLIGÉ À GUY MARIUS SAGNA
«Depuis hier (mardi, Ndlr), Guy Marius Sagna a entamé une grève de la faim suite à sa mise en isolement, tout nu, pour avoir relevé la situation dégradante à la chambre 1 de la prison où sont entassés avec 150 prisonniers»
«En guise de représailles, Guy Marius Sagna a été placé en isolement totalement nu. Ils l’ont entièrement déshabillé», a regretté son avocat Maitre Moussa Sarr. Le Font pour un Révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricain (FRAPP) a confirmé l’isolement de Guy Maris Sagna et lui a apporté son soutien dans un communiqué de presse.
Arrêté le 22 février 2021, l’activiste est depuis le 26 février à la prison du Cap Manuel. M. Sagna a alors décidé d’initier une grève de la faim. Avant-hier, il a été conduit à l’infirmerie, mais il refuse tout diagnostic ou soin. «Depuis hier (mardi, Ndlr), Guy Marius Sagna a entamé une grève de la faim suite à sa mise en isolement, tout nu, pour avoir relevé la situation dégradante à la chambre 1 de la prison où sont entassés avec 150 prisonniers», informe l’édit.
Plus loin, le FRAPP a dénonce qu’il qualifie de «torture, de traitement dégradant et inhumain infligé à Guy Marius Sagna» et dit prendre à témoin «les organisations de défense des droits de l’homme, les organismes de lutte contre la torture, la société civile, l’opinion nationale et internationale, et tient Macky Sall, Malick Sall, le doyen des juges Samba Sall et Bassirou Gueye pour responsables de tout ce qui lui arrivera».
Pour sa part Seydi Gassama d’Amnesty International s’est dit indigné du cas du militant de Frapp/France Dégage ! «Le traitement qu’on est en train d’infliger à Guy Marius Sagna est dégradant, inhumain et indigne pour l’image de notre administration pénitentiaire. Il faut que ça cesse immédiatement !», tonne Seydi Gassama.
MOUSSA TINE ET MAMOUR SY ÉTALENT LEUR DIVERGENCE
S’exprimant sur l’impact de cet acte sur la procédure en cours relative à l’affaire «Sweet Beauty», les spécialistes du Droit constitutionnel, Moussa Tine et le Dr Mamour Sy ont étalé leur divergence sur cette question
Les députés de l’opposition ont saisi hier, mercredi 3 mars le Conseil constitutionnel d’un recours en « annulation contre certaines dispositions de forme législative contenues dans le projet de résolution proposé par la Commission des Lois, de la décentralisation, du Travail et des Droits humains le 15 février 2021 et le projet de résolution adopté par l’Assemblée Nationale le 26 février dernier». S’exprimant sur l’impact de cet acte sur la procédure en cours relative à l’affaire «Sweet Beauty», les spécialistes du Droit constitutionnel, Moussa Tine et le Dr Mamour Sy ont étalé leur divergence sur cette question.
L’opposition parlementaire refuse de lâcher du lest dans le cadre de l’affaire «Sweet Beauty» opposant leur collègue, Ousmane Sonko et Adji Sarr qui l’a accusé de «viols répétés» et «menaces de mort». Après avoir perdu la bataille contre la levée de l’immunité parlementaire du président de Pastef devant leurs collègues de la majorité, Aïda Mbodj désignée par Ousmane Sonko pour être son avocate dans le cadre de cette procédure de levée de l’immunité parlementaire, ont déplacé leur combat du côté du Conseil constitutionnel.
Regroupés au sein d’un collectif de 19 députés, membres de l’Opposition et Non Alignés, ils ont déposé hier, au moment où le convoi du leader de Pastef se dirigeait vers le Palais de Justice un recours en «annulation contre certaines dispositions de forme législative contenues dans le projet de résolution proposé par la Commission des Lois, de la décentralisation, du Travail et des Droits humains le 15 février 2021 et le projet de résolution adopté par l’Assemblée Nationale le 26 février dernier» au niveau du Greffe du Conseil constitutionnel. Dans ce recours, les 19 députés indiquent que «c’est pour la première fois, depuis l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, qu’une demande de levée d’immunité parlementaire fut introduite sans que le dossier judiciaire ne vise nommément un Député concerné».
Sous ce rapport, soulignant que «cette procédure contre X constitue aux yeux d’une bonne partie des spécialistes et de l’opinion nationale comme une violation manifeste des droits de l’Assemblée Nationale et des droits fondamentaux des députés», ces parlementaires informent également le Conseil «que certains actes et dispositions de forme législative ainsi que les conditions de vote de la résolution sont contraires à la Constitution et la Loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale». Toujours dans ce recours, Aïda Mbodj et compagnie dénoncent également “la violation des procédures établies par la loi organique portant règlement Intérieur de l’Assemble Nationale» en faisant état des vices de forme dans la composition irrégulière de la Commission Ad Hoc” et sur la violation du respect des droits de la défense.
Se prononçant sur ce recours déposé par des députés de l’opposition sur les ondes de la radio futur média (Rfm privée), Moussa Tine, constitutionnaliste et président de l’Alliance démocratique / Pencoo a affirmé que la réception de cet acte par le greffe du Conseil constitutionnel suspend automatiquement la convocation du juge d’instruction jusqu’à la décision du Conseil constitutionnel. «Le juge du 8e cabinet doit immédiatement suspendre la convocation du député jusqu’à décision des sages. La loi ne laisse aucune alternative», a-t-il assuré. Toutefois, interpellé également lui-aussi sur cette question par la rédaction de Sud quotidien, l’enseignant chercheur en Droit constitutionnel, Dr Mamour Sy semble prendre le contre-pied de son collègue.
Selon lui, « à l’état actuel de la législation positive au Sénégal, la juridiction constitutionnelle n’est pas compétente en matière d’appréciation de la constitutionnalité ou non de la levée de l’immunité parlementaire d’un député». Le législateur sénégalais pour définir les compétences du Conseil constitutionnel a procédé par énumération «limitative». Autrement dit, toute attribution non expressément formulée par le législateur n’entre pas dans les compétences du Conseil constitutionnel.
A la lecture de cette Loi organique relative au Conseil constitutionnel, il n’est nullement mentionné quelque part que le Conseil constitutionnel est compétent en matière de contrôle de constitutionnalité d’un acte relatif à la levée ou non de l’immunité parlementaire d’un député», a encore accentué Dr Mamour Sy qui précise également au sujet des nouvelles charges retenues contre Ousmane Sonko que la justice n’aura pas besoin d’une nouvelle demande de levée de l’immunité parlementaire pour le faire juger.
DU DELIT DE «VIOL REPETE» ET «MENACES DE MORT» A CELUI «TROUBLE A L’ORDRE PUBLIC ET PARTICIPATION A UNE MANIFESTATION NON AUTORISEE»
Le président du parti Pastef, Ousmane Sonko a été placé hier, mercredi 3 mars en garde à vue dans les locaux de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale de Colobane. Ousmane Sonko a été arrêté alors qu’il se rendait au tribunal pour y répondre à la convocation du juge d’instruction du 8ème Cabinet près le Tribunal hors classe de Dakar dans le cadre de l’affaire de «viol répété» et «menaces de mort» dans le cadre de l’affaire «Sweet Beauty» l’opposant à Adji Sarr.
Le leader de Pastef/Les patriotes, Ousmane Sonko a passé sa première nuit dans les liens de la détention à la Section de recherches de Colobane. Arrêté en début d’après-midi hier, mercredi 3 mars aux abords du rond-point Stèle Mermoz où son véhicule était bloqué pendant plusieurs heures par des éléments du Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale (Gign) suite à un différend sur l’itinéraire qu’il devait prendre pour aller répondre à la convocation du juge d’instruction du 8e Cabinet près le Tribunal hors classe de Dakar dans le cadre de l’affaire de «viols répétés» et «menaces de mort» dans le cadre de l’affaire «Sweet Beauty» l’opposant à Adji Sarr, Ousmane Sonko a été conduit a bord d’une 4x4 de marque Mitsubishi Pajero Sport de couleur blanc par des éléments de la GIN devant ses avocats dont Me Bamba Cissé.
Alors que certains pensaient que ce changement de véhicule fait suite à d’un commun accord entre le leader de Pastef et la Gendarmerie dans le but de facilité son déplacement vers le tribunal vu le grand retard qu’il a déjà accusé pour répondre au juge d’instruction, Me Bamba Cissé, interpellé par nos confrères de la Rfm a informé que son client a plutôt fait l’objet d’une mesure d’arrestation sur instruction du procureur de la République pour «trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée». Il faut dire également que cette arrestation d’Ousmane Sonko à hauteur de Mermoz n’est que l’aboutissement d’un bras de fer entre la Gendarmerie Nationale et Ousmane Sonko qui a commencé depuis son départ de sa résidence sis à la Cité Keur Gorgui pour se rendre au Palais de Justice Lat Dior de Dakar.
En effet, après son départ, le convoi du leader de Pastef qui voulait rallier le Palais de Justice de Dakar par les avenues Bourguiba et Cheikh Anta Diop a dû modifier cet itinéraire du fait du refus catégorique des éléments de la Gendarmerie nationale qui ont installé des barrages sur l’axe menant vers l’avenue Bourguiba. Mais une fois arrivée sur le rond-point Stèle Mermoz après un détour, l’ancien candidat arrivé troisième à la présidentielle du 26 février 2019 dernier, refusant de se laisser choisir l’itinéraire, a décidé de continuer le reste de son chemin selon l’itinéraire de départ qu’il avait choisi. Seulement, là aussi les Gendarmes disent niet. Pas question de laisser le convoi prendre la route de Ouakam jusqu’à l’avenue Cheikh Anta Diop.
Sur le terrain pour superviser ce déplacement du leader de Pastef, le Préfet de Dakar a dû intervenir pour demander au chef de protocole du leader de Pastef de faire passer le convoi par la corniche, une voie beaucoup plus dégagée selon lui. Une proposition qui a été naturellement refusée installant un nouveau statuquo de plusieurs heures que le leader de Pastef n’a pas manqué d’ailleurs de dénoncer. «Ma voiture est bloquée depuis plus d’une heure par la gendarmerie commandée par le préfet de Dakar. Ce préfet a été surpris en train de dire qu’ils vont décerner un mandat d’amener pour me cueillir de force. Personne n’a le droit de me choisir un itinéraire. J’ai fait constater par un huissier en conséquences. Je suis un citoyen libre de ses mouvements. Je prends à témoin l’opinion nationale et internationale sur ces graves violations de nos droits», a-t-il lancé dans un message posté sur sa page Facebook. Dans les abords ce rond-point barricadé par la Gendarmerie, les partisans de Sonko fortement mobilisés commencent à perdre patience de ce statuquo et engagent des hostilités près du restaurant «Le Relais», devant le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop. Du coté, des éléments de la GIGN, on n’est pas restés spectateurs non plus puisque un après un, les membres de la garde rapprochée du leader de Pastef vont être arrêtés et embarqués dans différents véhicules de la Gendarmerie laissant ainsi Ousmane Sonko seul dans le véhicule avec son chauffeur.
LE PIEGE
Lors de sa déclaration de presse la veille de sa convocation, le leader de Pastef a justifié sa décision de répondre à la convocation du juge du 8e cabinet qu’il a d’ailleurs récusé dans le cadre de la procédure concernant l’affaire «Sweet Beauty» par un souci d’éviter de donner au régime en place qu’il accuse de complot dans cette affaire une occasion de lui coller un autre motif d’accusation.
C’est donc dire qu’avec cette arrestation suivie de garde à vue, Ousmane Sonko n’a pas pu échapper à ce piège qu’il s’était pourtant engagé à contourner en allant répondre à la convocation du juge du 8e cabinet. «Quand on a un dossier comme ça, il ne faut pas permettre à l’adversaire de créer un dossier dans le dossier. C’est cela qui est recherché. Si je ne déférais pas à la convocation, la conséquence c’est un mandat d’amener, l’armée qui sera envoyée ici peut trouver une résistance même si moi je ne résiste pas», avait-il indiqué. Seulement avec la tournure qu’a pris les événements d’hier, notamment son arrestation pour «trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée» sur instruction du procureur de la République, c’est dire que le leader de Pastef n’a pas pu échapper au piège quoiqu’il avait annoncé lors de sa dernière sortie de presse d’un «dossier dans le dossier».
Ndèye Khady Ndiaye, première victime de l’affaire «Sweet Beauty» Convoquée hier, mercredi 3 mars devant le juge d’instruction du 8e Cabinet, Mamadou Seck dans le cadre de l’affaire de «viols répétés» et «menaces de mort» opposant le président de Pastef, Ousmane Sonko et son employée, Adji Raby Sarr, Ndeye Khady Ndiaye, propriétaire de Sweet Beauty Spa est la première personne à faire les frais de cette affaire qui ébranle le Sénégal depuis plusieurs jours maintenant. Poursuivie pour «incitation à la débauche», «complicité de viol et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs», elle a été en effet, inculpée et placé sous le régime du contrôle judiciaire par le juge d’instruction du 8e Cabinet qui n’a pas suivi le réquisitoire du Procureur de la République qui avait demandé à son encore un mandat de dépôt tout bonnement. Il faut dire que cette décision est certainement motivée par l’état de santé de son nourrisson, né prématuré le 31 décembre 2020.
Suite à cette décision, elle est donc retournée librement chez elle, en attendant une autre convocation dans les jours à venir. L’information de l’inculpation de ce témoin à décharge du leader de Pastef a été rendu publique en début d’après-midi au moment même où les partisans de Sonko s’affrontaient dans certaines artères de la capitale suite à son arrestation «pour trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée»..
CORONAVIRUS : 210 CAS SUPPLÉMENTAIRES ET 2 DÉCÈS OFFICIALISÉS
Le docteur Ndiaye a également fait état de la guérison supplémentaire de 269 patients, 29.889 depuis le début de l’épidémie au Sénégal.
Dakar, 4 mars (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a recensé 210 nouveaux cas de contamination de Covid-19 et deux décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures.
Ces nouvelles infections ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur un échantillon de 2.070 individus, ce qui représente un taux de positivité de 10, 14 %, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye, le porte-parole du ministère de la Santé.
Faisant le point quotidien sur la situation de l’épidémie dans le pays, il a indiqué parmi les nouvelles contaminations, 72 étaient des cas contacts suivis par les services sanitaires, les 138 autres étant issues de la transmission communautaire.
Ces cas d’infection de source inconnue ont été localisés à Dakar (64) et dans d’autres localités du Sénégal (74), a fait savoir le Directeur de la Prévention.
Il a dans le même temps déploré deux nouveaux décès portant à 898 le nombre personnes ayant succombé après avoir contracté le nouveau coronavirus au Sénégal, alors que 48 patients dans un état grave sont encore pris en charge dans les structures dédiées.
Le docteur Ndiaye a également fait état de la guérison supplémentaire de 269 patients, 29.889 depuis le début de l’épidémie au Sénégal.
A ce jour, 35.037 cas de Covid-19 ont été officiellement déclarés dans le pays, d’après les données du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
LES VIOLENCES AYANT SUIVI L’ARRESTATION D’OUSMANE SONKO AU MENU
Dakar, 4 mars (APS) – Les journaux du jeudi relatent et décrivent les scènes de violence ayant suivi l’arrestation, la veille, de l’opposant Ousmane Sonko et son placement en garde à vue à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, à Dakar, pour ’’trouble à l’ordre public’’ et ’’participation à une manifestation non-autorisée’’.
Le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a été arrêté par des éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) au moment où il se rendait au Palais de justice de Dakar pour déférer à une convocation d’un juge d’instruction dans le cadre d’une affaire de ‘’viols répétés’’ et de ‘’menaces de mort’’ dans laquelle le responsable politique de l’opposition est cité.
Cette arrestation faisait suite à un blocage du convoi de l’opposant à la suite de désaccords avec les forces de l’ordre sur son itinéraire. Cela a été à l’origine de heurts de certains de ses partisans avec les gendarmes.
L’annonce de cette arrestation a été suivie de manifestations violentes et des pillages à Dakar et dans d’autres localités du pays.
Dans leur écrasante majorité, les journaux décrivent, photos à l’appui des ‘’scènes de chaos’’.
Le Quotidien n’hésite pas à évoquer un ‘’mercredi de fumée et cendres’’ pour imager la situation ayant résulté de l’arrestation du candit arrivé troisième à la l’élection présidentielle de février 2019 au Sénégal.
‘’L’annonce de l’arrestation d’Ousmane Sonko a mis le feu aux poudres dans plusieurs endroits à Dakar. L’air de l’avenue Blaise Diagne était devenu irrespirable dans la journée. Gazés par les forces de l’ordre, les jeunes ont engagé une course-poursuite dans les ruelles de la Médina avec des nervis armés de gourdin. Mais déterminés à mener la vie dure aux policiers, les manifestants revenaient toujours à la charge’’, raconte le journal dans ses colonnes.
Allant encore plus loin des manifestations, L’AS parle ‘’d’émeutes’’ et présente à ses lecteurs le ‘’récit hideux d’une journée sombre pour la démocratie sénégalaise’’.
Pour la publication, ce qui devrait être une simple navette pour répondre à la convocation d’un juge s’est transformé en une journée cauchemardesque que les populations n’oublieront pas de sitôt.
‘’La capitale sénégalaise subit la furie des manifestants : affrontements, destructions, pillages, incendies, arrestations rythment un mercredi noir’’, résume Vox-Populi dans sa ’’chronique folle d’une journée’’ à Dakar marquée des ‘’scènes de chaos’’ après l’arrestation de Sonko.
Evoquant également des ‘’scènes de chaos’’ à Dakar, Enquête souligne par exemple que la Place de la Nation et ses alentours ont connu de violents affrontements opposant des partisans de Sonko à des forces de l’ordre. Selon le journal, le feu attisé un peu partout, tandis que les saccages et les blessés enregistrés témoignent de l’atrocité de cet évènement.
‘’Chaos debout’’, s’exclame en Une L’Observateur en guise de présentation du récit d’une ‘’journée de guérilla urbaine à Dakar’’.
‘’On ne l’imaginait pas simple, mais, non plus aussi, compliqué. Le premier rendez-vous d’Ousmane Sonko au Tribunal de Dakar, devant le juge a été particulièrement tendu. Entre profonds désaccords sur l’itinéraire, jets de lacrymogène et l’arrestation du leader de Pastef, la capitale sénégalaise a connu hier un mercredi de cendres signé de manifestants en furie. Un chaos débout dont ne se relèveront pas de sitôt certains commerces et enseignes de la grande distribution’’, ironise ainsi le journal du Groupe futurs médias (GFM).
Une situation qui a mis la capitale sénégalaise ‘’sens dessus dessous’’, estime Sud Quotidien, tandis que Wakf Quotidien pointe un ‘’Chaos !’’ en relatant des manifestations à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchior, ayant nécessité le renfort de l’armée dans le maintien de l’ordre.
D’autres publications s’intéressent particulièrement au sort du député de l’opposition. C’est le cas du journal Les Echos qui estime que Sonko a été ‘’victime d’un lâche kidnapping’’.
’’Il se fait enlever par le GIGN qui le conduit à la section de recherches où il refuse de parler aux enquêteurs’’, fait savoir le journal.
Pour un dossier privé censé mettre en scelle deux citoyens en conflit, la procédure enfle et c’est désormais des charges criminelles et contraignantes qui pèsent sur la tête du lieader de Pastef, déplore Kritik non sans insister sur le fait que Sonko avait vu venir en alertant, après le blocage de son convoi, sur les visées politiques du dossier.
Sonko a gardé le silence même sur son identité, croit savoir Libération, qui raconte que face aux enquêteurs, le leader de Pastef a opposé le silence total, en présence de ses avocats. ‘’Prié de décliner son identité, Ousmane Sonko a refusé de répondre à la question’’, ajoute la publication.
‘’Sonko en garde à vue, et de trois pour Macky’’, écrit en Une Le Témoin.
Selon le journal, ‘’en neuf ans de pouvoir et sous les motifs les plus fallacieux, l’actuel président de la République a jeté en prison ses plus sérieux opposants. Actuel chef de l’opposition, Ousmane Sonko est privé de liberté depuis hier occasionnant de violentes manifestations à Dakar et sa banlieue avec des pillages’’.
KEEMTAAN GI - C’est du joli, messieurs !
S’il y a un énergumène qu’il fallait arrêter hier pour trouble à l’ordre public et mettre hors d’état de nuire, c’est bien le préfet de Dakar. L’homme par qui tout est arrivé. Il est de cette race de fonctionnaires obtus, zélés, carriéristes et « gueum service ». L’acte qu’il a posé hier et consistant à interdire à un citoyen convoqué par la justice d’emprunter le chemin qu’il veut pour s’y rendre, est d’une grande stupidité en plus d’être suspect. L’homme était en mission commandée pour une opération bien déterminée. Faire tout pour détourner Sonko de son chemin initial. Dans les desseins des gens du pouvoir, il n’était point question de faire entendre le présumé violeur par le juge dans un dossier vide, mais lui coller un autre motif. Et ils ont réussi. L’on peut bien se demander de quelles prérogatives se prévaut un préfet pour prendre l’acte d’arrêter Sonko pour trouble à l’ordre public. Mais bon, n’accablons pas le pauvre préfet. En réalité, cette arrestation de la figure de proue de l’opposition a été commanditée en haut-lieu et préméditée. Il faut chercher les concepteurs de ce plan « mackyavélique » au niveau du président de la République luimême et de son ministre de l’Intérieur par substitution — le premier flic du pays étant Macky Sall lui-même — Antoine Félix Diome. Le pouvoir s’était bien préparé pour détourner Sonko de son chemin. Rien ne s’opposait à ce qu’on le laisse emprunter l’avenue Blaise Diagne. Mais voilà, on a voulu coûte que coûte le faire passer par la Corniche où l’attendaient les « tontons Macoutes » de Macky pour lui réserver certainement un accueil bien particulier et musclé… Ces images de jeunes, pillant des magasins appartenant à la France, résument également la pauvreté qui sévit dans ce pays. Il est temps pour le pouvoir de se ressaisir. Ces jeunes n’ont rien à perdre et ils l’ont montré hier face à des forces de l’ordre débordées et renforcées par des…nervis. Ce pays va mal ! KACCOOR BI
ARRESTATION DE OUSMANE SONKO LA PREMIERE NUIT DES BARRICADES !
Résistance citoyenne ou révolte populaire ? Toujours est-il qu’hier, jusque tard dans la soirée, Dakar a connu sa première nuit des barricades. Comme à Paris en 1968, les premières pavés ont volé sur le boulevard du Centenaire à Dakar vers lequel des milliers de manifestants avaient convergé, à côté des locaux de la tristement célèbre désormais Section de Recherches de Colobane. Ce, pour réclamer la libération de l’opposant Ousmane Sonko arrêté et placé en garde à vue pour troubles à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée. De Grand-Dakar à Niary-Tally en passant par le Point E, l’Université Cheikh Anta Diop, la Médina, Grand-Yoff, les Parcelles Assainies, Thiaroye etc., les manifestants sont descendus dans les rues pour déverser leur colère. Des véhicules ont été incendiés, des vitrines cassées, des magasins vandalisés et des stations de service saccagées. Plusieurs personnes ont été arrêtées et blessées. Sans oublier d’honnêtes citoyens dépouillés de leurs biens et objets de valeur. Les quartiers de banlieue dakaroise n’ont pas été en reste ! De Pikine à Diamaguène en passant par Guédiawaye, Thiaroye, Mbao, Rufisque et autres, partout on a assisté à une incroyable flambée de violences urbaines. Jusqu’après minuit, des barricades fumaient encore tandis que des grenades tonnaient. Des manifestations nocturnes qui ont pris une dimension insurrectionnelle au point de pousser le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, à réquisitionner les unités d’élite de l’Armée aux cotés des policiers et gendarmes débordés et dépassés. Un renfort qui n’a pas servi grandchose…
ADJI SARR, LA MOHAMED BOUAZIZI SENEGALAISE ?
Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, un jeune marchand de fruits tunisien, s’était immolé par le feu à Sidi Bouzid, en Tunisie, marquant le début de la révolution tunisienne qui allait emporter quelques jours plus tard le dictateur Ben Ali. C’était début 2011. Un dictateur qui disposait d’une police plus féroce et d’un Etat plus solide que les nôtres. Malgré tout, il avait fallu de peu pour que son pouvoir s’écroulât comme un château de cartes. De la même façon que le geste désespéré de Bouazizi avait déclenché la révolution du jasmin en Tunisie, pourra-t-on dire que les accusations de viols portées par une jeune affabulatrice contre un leader de l’opposition, auront fait chanceler le régime du président Macky Sall ? Attention la Dic, attention la Section de Recherches, attention Monsieur le procureur Bassirou Guèye, nous n’avons rien dit dé !
ANNULATION DE LA LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE SONKO
Le ConseiL ConstitutionneL saisi par des députés L’opposition parlementaire a saisi, mercredi, le Conseil constitutionnel pour voir déclarer inconstitutionnelle la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko. D’ailleurs, la lettre déposée par son «avocate», Aïssatou Mbodj, dite Aida, a été reçue par le bureau du greffe de la haute juridiction. « Le greffier en chef du Conseil constitutionnel, par la présente, donne récépissé à Madame Aïssatou Mbodj, députée à l’Assemblée nationale du Sénégal, agissant à son nom propre et au nom et pour le compte de 18 autres députés, dont la liste est jointe au dossier, du dépôt ce jour, 3 mars 2021, à 9h 5 minutes, au greffe du Conseil constitutionnel, d’un recours en annulation dirigé contre certaines dispositions de forme législative contenues dans le projet de la résolution proposé par la Commission des Lois, de la décentralisation, du Travail et des Droits humains, le 15 février 2021 et adopté par l’Assemblée nationale de la République du Sénégal, le 26 février 2021, mais aussi portant sur la recevabilité de la résolution portant la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko, voté par les députés de la majorité présidentielle l’occasion du vote de la séance plénière du 26 février 2021 », lit-on dans une note du greffier en chef, Me Ousmane Ba. S.G. A notre avis, ces députés de Sonko ont vraiment du temps à perdre car la réponse du Conseil constitutionnel est déjà connue : elle va se déclarer incompétente comme à son habitude !
FACE A LA SITUATION INSURRECTIONNELLE LE GOUVERNEUR DE DAKAR REQUISITIONNE L’ARMEE
Jusqu’au moment où nous bouclions cette édition, Dakar et sa banlieue continue d’être sous le diktat des manifestants infiltrés par des malfrats à certains endroits de la capitale. Plusieurs foyers de tensions étaient notés à travers la capitale et la banlieue. Cette situation insurrectionnelle dépassant les forces de sécurité (Police et gendarmerie) a poussé le gouverneur de Dakar — en réalité le président Macky Sall — à réquisitionner l’Armée. « Au nom du peuple sénégalais, Conformément à la loi, Nous, Al Hassan Sall, Gouverneur de la Région de Dakar, Requérons le Colonel El Hadji Malick Diagne, Commandant la Zone militaire Numéro 1, de prêter le concours des troupes nécessaires pour le maintien et le rétablissement de l’ordre sur toute l’étendue du territoire de la région de Dakar, particulièrement dans la ville de Dakar le 03 mars 2021. L’emploi de la force pour l’exécution de la présente réquisition ne comporte pas l’usage des armes » écrit le Gouverneur de Dakar.
ANTOINE DIOME RÉAGIT À L’ARRESTATION DE SONKO «FORCE RESTERA À LA LOI !»
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome, réagit sur l’affaire Ousmane Sonko. Le leader du parti Pastef / Les Patriotes a été arrêté, ce mercredi 3 mars, par les éléments du GIGN, pour trouble à l’ordre public et participation à une manifestation interdite. «Nous sommes dans une période où, par décret présidentiel, il est interdit de procéder à des rassemblements. En exécution de ces décrets, moi-même (tu parles, Antoine !), j’ai pris des arrêtés sur la base desquels il est interdit de procéder à des processions, d’organiser des rassemblements ou des attroupements. Bien naturellement, vous avez suivi toute cette affaire qui concerne la justice et qui a fait l’objet d’une instruction en cours», a-t-il expliqué au téléphone, joint par la RTS. Poursuivant, il a rappelé «que tout citoyen, qu’il s’agisse d’un Sénégalais, ou (d’un hôte) vivant parmi nous, se doit de respecter les lois et règlements de notre pays. En application de tout ce qui se rapportera à la règlementation, relative à cet État de catastrophe sanitaire, devra faire l’application stricte et rigoureuse des textes de lois.» Concernant le maintien de l’ordre public, il s’est voulu clair, indiquant que «force restera à la loi, et que toutes les dispositions seront prises par la République du Sénégal, pour qu’il n’y ait pas de débordement, dans le cadre des méthodes classiques et techniques de rétablissement de l’ordre».
LE DEPUTE DETHIE FALL APPELLE À UNE MOBILISATION CONTRE LE REGIME DE MACKY
« Je condamne avec la dernière énergie cette arrestation de l’honorable député Ousmane Sonko qui, malgré les violations du règlement intérieur de l’Assemblée nationale constatées lors de la levée de son immunité parlementaire, a accepté de répondre au juge » telle est la position du député Déthié Fall. Ce dernier ajoute qu’ « aussi, on ne peut priver un citoyen sénégalais de la liberté de choix de son itinéraire pour se rendre là où il veut sur les 196000km2 de superficie que compte le pays. Ce délit qui vient encore de lui être collé « Le trouble à l’ordre public » ne saurait se justifier et constitue une menace grave sur les libertés fondamentales des citoyens que nous sommes. Nous lui (Ndlr, Sonko) apportons encore une fois notre soutien et demandons à toutes les forces de la Nation de se mobiliser contre les dérives de ce régime ».
DES NERVIS ONT ETE BEL ET BIEN RECRUTES PAR LE CAMP DU POUVOIR
Quand le pouvoir se défend d’avoir recruté des nervis, il fait dans le mensonge et ment effrontément. Hier, partout dans les rues, à moins que l’on soit aveugle, ces éléments payés à 15 mille la journée pour faire la sale besogne étaient visibles dans les quartiers, reconnaissables par leur masse musculaire. De gros bras recrutés pour casser du manifestant. Dans une vidéo, on voit ces « tontons Macoutes » s’en prendre à des élèves. Des pickups ont été mis à leur disposition avec l’objectif de venir en renfort aux policiers débordés. Des prémices d’une guerre civile ? Seul Dieu sait où tout cela mènera. En attendant qu’il y ait peut-être mort d’homme dans les rangs de ces malabars.
JEAN -LUC MELENCHON DEPLORE L’ARRESTATION D’OUSMANE SONKO
« L’arrestation pour trouble à l’ordre public de la figure de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko est préoccupante. Je souhaite qu’à Dakar et à Paris les peuples décident de leur avenir dans les urnes et non dans les tribunaux », a tweeté Jean – Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise.
ENFIN UNE VOIX RELIGIEUSE S’EXPRIME !
Hier sur la chaine Walf Tv, le fils du regretté et vénéré sage de Tivaouane, Serigne Habib Sy Ibn Abdoul Aziz Sy Dabakh, a dit à haute et intelligible voix ce que l’on attend, depuis le début de cette affaire, des religieux. Sans faux-fuyant, il a appelé à la raison le Chef de l’Etat.
LA PROPRIETAIRE DU SALON SWEET BEAUTE PLACEE SOUS CONTRÔLE JUDICIAIRE
La propriétaire du salon de massage Sweet Beauté Spa Ndèye Khady Ndiaye a finalement été placée sous contrôle judiciaire. Elle a été auditionnée par le juge du 8e Cabinet, Mamadou Seck. Elle est poursuivie pour incitation à la débauche, complicité de viol et diffusion d’images contraires aux bonnes moeurs, dans l’affaire opposant la masseuse Adji Sarr au député Ousmane Sonko. Le procureur avait requis le mandat de dépôt contre Ndèye Khady Ndiaye. Le juge a été clément en raison de l’état de santé précaire du nourrisson de la dame, né prématuré le 31 décembre 2020. La propriétaire du salon s’est présentée à son audition accompagnée de son bébé et de son mari. Ndèye Khady Ndiaye est donc libre mais reste à la disposition de la justice. Et doit se présenter à nouveau mercredi prochain, 10 mars, au cabinet du juge. Ousmane Sonko qui devait être entendu, ce mercredi, en même temps que la propriétaire du Salon a été arrêté et conduit à la Section de recherches pour troubles à l’ordre public, violence et voie de faits.
JEUX DE CARTES - Des prévus et de tristes imprévus...
Ousmane Sonko n’a donc pas fait face au juge du huitième cabinet, comme prévu. Il a été stoppé net par la Gendarmerie qui l’a gardé à vue. Scénario imprévu. Il est accusé de troubles à l’ordre public. C’était presque prévu si l’on sait que ces temps-ci, il était beaucoup question “d’appels à l’insurrection” au point que des activistes comme Guy Marius Sagna ont été arrêtés et emprisonnés. 17 femmes ont été quatre jours durant “ ballottées” avant d’être libérées après plusieurs “retours de parquet” sans pour autant qu’elles “voient” le Procureur. Les grabuges, les violences inouïes d’hier étaient prévisibles. Les casses et les masses en colère. Les forces de l’ordre d’attaque, les pleurs, les cris de guerre. Pas de joie. De la tristesse. De la désolation. Des inquiétudes. Oui, ces nervis qui font partie du sinistre décor inquiètent. De gros bras avec de gros gourdins. Pour des petitesses. La presse a été aussi rudement malmenée. C’était prévu. Les médias ont été indésirables l’autre jour à l’Assemblée nationale lors de la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Les Sénégalais n’ont pu voir les images que par la magie des réseaux sociaux. La presse est menacée. Elle a travaillé dans des conditions difficiles. Elle a été isolée, blessée. Le préfet de Dakar a bien mis ses graves menaces à exécution. Propos indignes d’une autorité administrative. Grand dommage. Le communiqué du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) est tout aussi dommageable. Il qualifie les manifestations d’hier d’insurrection. Le mot est sorti. Il est trop chargé même si tous dénoncent le vandalisme, le banditisme de jeunes sans loi. Le document du Cnra porte la signature de Babacar Diagne. L’homme aux vies multiples de propagandiste : serveur de Diouf, serveur de Wade, aujourd’hui au service de Macky. Quelle leçon pour les jeunes journalistes et les moins jeunes ? Bon, on a oublié le viol ? La Covid-19 ? Ce pays est un paradis...de paradoxes. Miim Reew
L’armée réquisitionnée hier
Ne quittons pas les manifestations pour dire que l’armée a été réquisitionnée pour la journée d’hier pour aider la police et la gendarmerie. Le gouverneur de Dakar avait adressé une réquisition particulière au colonel El hadji Malick Diagne, commandant de la zone militaire n°1, pour soutien au maintien de l’ordre. Toutefois, le gouverneur Al Hassan Sall précise que les soldats déployés n’useront pas d’armes. Il faut dire que les manifestants ont saccagé des symboles de la France Tatal et Auchan.
Affrontements entre étudiants et forces de l’ordre à l’UGB
Ce n’est pas dans la capitale sénégalaise seulement que les soutiens d’Ousmane Sonko ont affronté les forces de l’ordre pour manifester leur opposition à l’arrestation du leader de Pastef. A Saint-Louis également, la situation était tendue entre étudiants du Pastef et de Frapp d’un côté, et les hommes en tenue, de l’autre. Pendant plusieurs heures, les deux parties se sont violemment affrontées. Les échauffourées ont démarré dès l’annonce de la garde à vue de l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines. Les étudiants ont déversé leur bile sur la RN2, en brûlant des pneus, lançant des pierres et barrant la route, au grand désarroi des usagers qui empruntent cet axe. Au début, les manifestants n’étaient qu’une cinquantaine mais progressivement, d’autres ont rejoint la foule en colère. Aux jets de gaz lacrymogènes, les étudiants ont riposté par des lancers de pierres.
Les vérités de Birahime Seck du Forum civil
L’arrestation du leader de Pastef que beaucoup considèrent comme un enlèvement a suscité de vives réactions et des dénonciations de la part des acteurs de la société civile. Le coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck, crache ses vérités au pouvoir. «Vous ne pouvez pas empêcher quelqu’un d’aller à son lieu de rendez-vous et vouloir lui coller le motif de trouble à l’ordre public pour l’interpeller», fulmine M. Seck. Dans le même sens, le coordonnateur du Forum civil fustige avec véhémence l’isolement de la presse par les forces de l’ordre et le Préfet deDakar. A l’en croire, il s’agit d’une grosse entrave au droit à l’information.
Le Cnra met en garde Walf Tv, Sen Tv et 2Stv
Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), Babacar Diagne, menace de suspendre le signal des télévisions privées Walf Tv, Sen Tv et 2Stv.Il reproche à ces télévisions un traitement «irresponsable » de l’arrestation d’Ousmane Sonko et les manifestations des jeunes de Pastef. Dans un communiqué, le Cnra indique que très tôt le matin, sur plusieurs plateaux de télévision, notamment Walf Tv, Sen tv, et 2Stv, il a été constaté des appels au soulèvement populaire en diffusant en boucle des images d’insurrection. Il invite ces médias audiovisuels à cesser immédiatement cette «couverture irresponsable» et à mettre un terme à ces violations flagrantes de la réglementation. Babacar Diagne va plus loin en menaçant de les sanctionner. Il rappelle à cet effet que les sanctions prévues en cas de poursuite des manquements constatés feront l’objet d’une suspension immédiate du signal pour une durée de 72 heures dans un premier temps et ces mesures seront aggravées en cas de récidive.
La réplique de Sen Tv au Cnra
La réplique de la direction générale de Sen Tv à Babacar Diagne n’a pas tardé. D’emblée, le groupe de Bougane Guèye Dany rappelle : «Notre liberté dépend de la liberté de la presse, et elle ne saurait être limitée sans être perdue.» Contrairement à ce que soutient le Cnra, la direction de Sen Tv précise que les médias sénégalais sont conscients de leur mission. Sen Tv indique qu’au nom de la responsabilité et de la mesure, de l’éthique et de la déontologie, elle ne fait que donner la bonne information et uniquement la bonne information. Aussi, c’est au nom de cette information juste et vérifiée, ajoute-telle, que la chaîne a organisé une édition spéciale consacrée à la convocation de M. Ousmane Sonko. La direction générale de Sen Tv se demande s’il est interdit de donner l’information au peuple sénégalais. Elle dira à Babacar Diagne que le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) ne saurait verser dans l’intimidation par rapport au travail constant que mène une chaîne de télévision au nom de la liberté d’information.
Tirs groupés sur le Préfet de Dakar
Le Préfet de Dakar était apparemment émotif hier parce qu’il était dépassé par la situation. Devantle cortège d’Ousmane Sonko qui refusait d’emprunter l’itinéraire choisi par les forces de l’ordre, le Préfet de Dakar a demandé aux forces de l’ordre d’isoler la presse. Piqué on ne sait par quelle mouche, il a ordonné aux forces de l’ordre de gazer les journalistes avec les grenades lacrymogènes. Ce qui est déplorable pour une autorité de sa trempe dans une démocratie. La Convention des Jeunes Reporters du Sénégal(CJRS) n’a pas manqué de s’indigner «des propos irresponsables du Préfet de Dakar», appelant les forces de l’ordre à charger des journalistes pour les obliger à rentrer. Les jeunes reporters pensent que la décision du Préfet Alioune Badara Samb est une atteinte à la liberté de presse et au droit du peuple d’être informé juste et vrai. Ils tiennent «Samb Gazeur» pour responsable de toutes les conséquences qui pourraient en découler. Toutefois, l’organisation appelle les journalistes à la prudence et à porter des gilets.
Guy Marius Sagna mis en isolement, tout nu
Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste, Populaire et Panafricain (Frapp) dénonce le traitement infligé par son leader Guy Marius Sagna en prison. Dans un communiqué, l’organisation panafricaniste informe que Guy Marius Sagna a entamé une grève de la faim suite à sa mise en isolement, tout nu, pour avoir relevé la situation dégradante à la chambre 01 de la prison du Cap Manuel où sont entassés 150 détenus. Le Frapp dénonce ce traitement dégradant et inhumain infligé à Guy Marius Sagna et prend à témoin les organisations de défense des droits de l’Homme, les organismes de lutte contre la torture, la société civile, l’opinion nationale et internationale. Elle tient Macky Sall, Me Malick Sall, le doyen des juges et le procureur de la République pour responsables de tout ce qui lui arrivera. D’ailleurs, selon la même source, Guy Marius Sagna a été évacué hier à l’infirmerie de la prison.
Libération des 17 femmes de Pastef
Après plusieurs jours de valses entre le Commissariat de Dieuppeul et le Palais de Justice de Dakar, les 17 femmes de Pastef arrêtées vendredi dernier à Sacré-Cœur ont recouvré la liberté hier. D’ailleurs, Maïmouna Dièye et compagnie avaient entamé une grève de la faim. Elles avaient observé une diète pour être fixées sur leur sort.
Démenti du ministère de l’Education nationale
Le Ministère de l’Education nationale a réagi à la photo sur les réseaux sociaux faisant croire à l’opinion que le véhicule en question qui transporte des nervis pour casser du manifestant est du ministère. Mohamed Moustapha Diagne, porte-parole du ministère, dément vigoureusement cette information et dénonce avec la plus grande énergie une manipulation abjecte destinée à discréditer le ministère en associant son image aux scènes de violence qui secouent le pays. Le Directeur de la Formation et de la communication précise que le véhicule en question a été réquisitionné et mobilisé dans le cadre de la lutte contre les inondations et transporte des agents du service d’hygiène. Ainsi le ministère demande à tous les acteurs de rester vigilants face à de tels actes posés pour déstabiliser le pays en passant par l’école. Une manipulation menée sur Facebook par un certain Amadou Bâ qui fait dans cette affaire preuve de mauvaise foi. Peut-être une manière d’impliquer les enseignants dans la révolte des sonkistes.
Rébellion contre Aquatech
La révolte contre l’opérateur Aquatech mis en mouvement, dans le cadre de la réforme de l’hydraulique rurale, a été sonnée ces derniers mois dans plusieurs localités du pays. Ce qui a été également le cas à Taïba Ndiaye. Mais aujourd’hui, cette page de la rébellion est désormais tournée car à l’issue d’une rencontre qui a regroupé toutes les parties prenantes, la décision a été prise hier de signer la convention cédant la gestion du forage à la société Aquatech.
Gris Bordeaux et les nervis
Le leader de l’écurie de Fass, Gris Bordeaux, a été surpris hier d’entendre qu’il faisait partie des nervis en rescousse aux forces de l’ordre pour casser du manifestant. Il dément et renseigne qu’il se trouvait au tribunal de Pikine pour apporter son soutien à son frère, le lutteur Bébé Saloum qui a été déféré au parquet dans une affaire de faux billets. Il saisit l’occasion pour mettre en garde les lutteurs qui s’adonnent à cette activité dangereuse.Il promet de radier de l’écurie tout lutteur qui sera identifié.