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29 juin 2025
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
LE ROI EST NU
EXCLUSIF SENEPLUS - Parti pris. Intime conviction. On ne sortira pas de là. Dans cette affaire Sonko, il faut choisir de quel côté du ring on s’assoit. Qu’aucune épée de Damoclès de délits risibles n’altère notre devoir (et droit) d’indignation
Ainsi donc, les masques qui cachaient depuis un mois l’un des plus gros et abjects mensonges d’État sont tombés mercredi 3 mars 2021. Le « délit de massage » cachait un vulgaire mensonge d’État. Cette ridicule affaire de fesses n’était que le masque hideux de la République emballé, embaumé et vulgairement recouvert d’un mensonge d’État sous le couvert du corps nubile d’une adolescente qui, massacrée par la vie, mettait ses charmes au service ...de dos malades.
Ce mercredi des cendres, la République a baissé son masque de prédateur politique et s’est mise à nue dans une danse frénétique aux sons et au rythme de fusils lance-grenades.
Dès la mise en scène de ce scénario érotico-politique, il n’y avait qu’une position possible : le parti pris. Parti pris pour le viol ou à l’inverse pour l’innocence de Sonko. Aucun des procureurs et juges que nous sommes n’était dans ce salon. Dès lors, il ne fait aucun doute que toutes les positions ne pouvaient être que des partis pris basés sur des intimes convictions. Évidemment, l'être humain est profondément pêcheur. Et le sexe quel qu’il soit, masculin ou féminin, est prédateur parce que dépositaire de notre double humanité : le plaisir et la violence, actes et gestes d’amour, ou actes et gestes violents, la force, les viols. Oui, partis pris donc.
La fille a été violée puisqu’elle le dit. Sonko n’a pas violé, puisqu’il le dit. C’est un vulgaire complot politique, puisqu’ils sont capables de tout. Et ils l’ont montré. Simple affaire privée et l’État n’y est pour rien ! Tu parles ! Leur kidnapping de la fille est strictement privé. Sa protection quasi présidentielle est strictement dictée par sa sécurité. Le lâchage ce mercredi de tous les moyens de répression de l’État dans les rues de la capitale avait pour seul objectif de flécher l’itinéraire de Sonko jusqu’au cabinet du juge. À force de mentir, de vernir ces mensonges d’épaisses couches de fumées fumeuses, ils ont fini par se dénuder, non pas dans un salon de massage, mais publiquement, en pleine rue, sous le regard...libidineux de millions de personnes.
En vérité, ils viennent d’inventer de nouveaux délits : délit de l’irresponsabilité et délit de marcher assis. Car, comment peut-il être responsable des foules qui veulent l’applaudir ou même l’accompagner ? Auraient-ils souhaité qu’il se rende au cabinet du juge après la prière du Fadjri en catimini, comme un voleur. Ils lui voulaient tellement de bien qu’ils ont décidé de lui offrir la belle vue de la mer en lui intimant l’ordre de passer par la corniche. Sachant qu’il ne verra pas de sitôt la mer après sa visite de courtoisie chez son pote préféré : le juge du 8e cabinet. La corniche, ses falaises et ses pics ! Des embardées sont si vite arrivées ; des plongeons accidentels si probables ; des carambolages si ...fortuits…
Ah oui, l’autre délit : celui de manifester assis ! Sonko était assis dans son véhicule qui « roulait » de chez lui à la stèle Mermoz, bien encadré par les forces de...l’ordre. Il était assis pendant presque deux heures dans son véhicule immobilisé ! Quand est-ce qu’il a marché le pauvre. Il avait même les jambes si ankylosées qu’il est sorti se dégourdir. C’est une marche ça ? La seule fois où il a peut-être marché, c’est quand il a accepté, à la demande de ses avocats et l’accord du préfet, de quitter sa voiture pour aller dans celle des flics. Et voilà le délit qui lui vaut un kidnapping, il est vrai, rondement mené.
Ah ces nouveaux délits !
Délit de massage et...d’érection ; délit « d’intention » de marcher reproché à Guy Marius Sagna et compagnie ; délit « d’appel à la résistance ». En réalité, il s’agit du délit du respect de la Constitution. Parce que celle-ci le reconnait à tout citoyen. Dans une République citoyenne, s’entend ! Délit de choisir son chemin pour aller tailler bavette avec son pote juge ; délit de s’assoir dans sa voiture qu’elle roule ou pas en regardant des gens qui vous veulent du bien, vous acclamer ; délit « de non-responsabilité » de troubles à l’ordre public, puisque vous étiez immobilisé de force dans votre voiture par les forces de l’ordre aux ordres d’un préfet très vitaminé. Délit de « marcher assis » dans une voiture. C’est vrai que c’est ridicule comme façon de marcher ! Et Sonko, pourquoi tu n’as pas carrément marché pour t’éviter un délit si ridicule ? Pas joli ça dans ton futur casier judiciaire. Et notre inutile machin chose de Cnra veut nous en rajouter d’autres : délit de diffusion en direct des manifestations ; délit d’inviter des personnes ressources (de tous bords, il faut le préciser) pour commenter et analyser ce qui se passait dans nos villes et nos rues.
Il y a certaines maladies dont on ne guérit pas. Le droit à l’information crédible est de celle-là. Et en la matière, notre machin chose inutile est entre de bonnes mains.
Parti pris. Intime conviction. On ne sortira pas de là. Il faut choisir de quel côté du ring on s’assoit, quel boxeur on soutient.
Parti pris pour la refondation de notre République gravement abimée (souillée, comme l’écrit mon ancien prof à de Gaulle. Salut à toi.
Parti pris pour la crédibilisation de nos institutions, dont la Justice.
Parti pris pour dire non aux violences et aux menaces policières.
Parti pris pour dire que la prison est simplement un lieu privatif de liberté, mais pas un lieu où l’on torture, humilie. Salut Guy. Courage Marius. Avec toi Sagna. Résistance Ousmane.
Je suis Sonko. N’en déplaise aux hypocrites qui se cachent derrière des « objectivités » inexistantes. Des objectivités hypocrites qui masquent les privilèges immérités. Les républicains n’ont pas, n’ont plus, le choix : ils doivent défendre la République et tous ses attributs et non ces balafres qu’on lui inflige. Et qu’aucune épée de Damoclès de délits farfelus n’altère notre devoir et droit d’indignation. Droit de résistance.
L’OPPOSITION ET LA SOCIETE CIVILE ACTENT LA RESISTANCE
Des lendemains incertains guettent le pays ! L’arrestation d’Ousmane Sonko a entraîné dans l’après-midi d’hier une réunion de leaders de partis de l’opposition, de mouvements politiques ainsi que de la société civile
C’est sous haute tension que s’est tenue hier la rencontre d’urgence convoquée par l’opposition et la société civile. Une rencontre qui intervenait quelques heures après l’arrestation du leader de Pastef et à laquelle ont assisté Bougane Guèye Dani, Cheikh Bamba Dièye, le professeur Babacar Diop, Cheikh Tidiane Dièye, Aminata Lo Dieng et le mouvement Y en a marre. Annonçant des marches de protestation dans tout le pays à partir de vendredi demain vendredi, ces membres de l’opposition et de la société civile ont dénoncé une « démocratie minée, pervertie jusqu’à la caricature par Macky Sall et son régime ».
Des lendemains incertains guettent le pays ! L’arrestation d’Ousmane Sonko a entraîné dans l’après-midi d’hier une réunion de leaders de partis de l’opposition, de mouvements politiques ainsi que de la société civile. Une réunion à l’issue de laquelle le branle-bas de combat a été sonné. C’est en tout cas le message que l’on peut décrypter de la déclaration faite par la voix de Cheikh Tidiane Dièye du mouvement « Sénégal bi ñu beugg ».
Entouré du coordonnateur de Y en a marre, Aliou Sané, du leader des Forces démocratiques du Sénégal, Pr Babacar Diop et de l’ancienne ministre Fatou Blondin Ndiaye, Dr Dièye a lu une déclaration intitulée « Debout pour la démocratie et l’Etat de droit ». Dans une salle pleine à craquer où on, apercevait entre autres personnalités, Bougane Gueye Dani, chef de file du mouvement ‘Geum Sa Bopp’, et l’ancienne ministre sous Wade, Aminata Lo Dieng, c’est avec un ton solennel que M. Dièye a d’emblée fait savoir que le Sénégal traverse les moments les plus sombres de son histoire politique.
A l’en croire, notre démocratie serait minée, pervertie jusqu’à la caricature par Macky Sall et son régime. « Au lieu de construire et consolider l’état de droit, Macky Sall s’est arrogé tous les droits, notamment celui de choisir qui doit ou non s’opposer à lui et à son gouvernement ; décider qui parmi les électeurs peut voter ; décider qui pourra participer aux compétitions électorales », a soutenu Cheikh Tidiane Dièye au nom du collectif hétéroclite qui s’est réuni hier.
Accusant le président Macky Sall de vouloir atomiser l’opposition pour se maintenir éternellement au pouvoir en imposant un unanimisme de façade, les partis signataires de la déclaration évoquent, entre autres maux qui gangrèneraient notre pays, la corruption, le népotisme et l’incurie du régime qui auraient fini de saper les ressources publiques.
A en croire ces opposants et membres de la société civile, l’affaire Ousmane Sonko serait une illustration manifeste et tenace de ce qu’ils dénoncent. « Le complot grossier ourdi contre ce député élu par le peuple sénégalais, sorti troisième à la dernière élection présidentielle, est une preuve de plus de la volonté de Macky Sall de tuer toute opposition politique au Sénégal », ont soutenu Cheikh Tidiane Dièye et ses amis. Ils parlent d’une attaque préparée dans les officines les plus élevées de la coalition Benno Bokk Yaakar, « avec une complicité coupable de certains démembrements de l’Etat aux ordres ».
Un pacte d’engagement scellé sous haute tension
« Conscients de la nécessité absolue de déjouer le complot politique grossier et l’agression sordide fomentée contre un des leaders », les membres du collectif disent voir décidé de mettre sur pied un cadre d’unité d’action. Et à en croire le porte-parole du jour de ces acteurs de la scène politique mais aussi de la société civile nationale, il est devenu impérieux de sceller un pacte d’engagement, une alliance des citoyens, patriotes, démocrates et républicains pour constituer un bouclier autour de la démocratie et l’Etat de droit.
Prenant la parole à son tour, Aliou Sané du mouvement Y en a marre a estimé que l’heure est à la résistance. « Les choses ont démarré. Et ce n’est que le début de la résistance. Le premier cap sera donné dès ce vendredi à travers une grande mobilisation à Dakar, dans les régions du pays ainsi que dans la diaspora. Nous allons manifester pour l’état de droit, la démocratie et contre le régime de Macky Sall qui vient d’entrer dans l’ère de la dictature. Et ce sera aussi pour la libération d’Ousmane Sonko en plus des autres hommes et femmes arbitrairement arrêtés dans cette affaire », annonce-t-il avant d’être brusquement coupé par un jeune aux nerfs tendus qui demande aux acteurs sur place d’envahir la rue au lieu des discours d’annonce. Il s’en est suivi des empoignades avec le rappeur et activiste Kilifeu de Y en a marre. «Je comprends l’amertume des uns et des autres face à cette situation de crise inédite. Dans tout le pays, les cœurs s’enflamment ! Mais je vous assure que les choses ont commencé aujourd’hui et elles vont se poursuivre à travers la marche prévue ce vendredi. Et ce sera une longue marche en vue de préserver nos acquis démocratiques », a commenté avec verve Aliou Sané, le coordonnateur du mouvement Y en a marre.
LES ÉTUDIANTS REPRENNENT LA RUE
Les manifestations continuent, à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Les étudiants, qui se sont violemment heurtés aux forces de sécurité hier, ont repris la rue, brûlant des pneus et bloquant la route nationale.
Les manifestations continuent, à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Les étudiants, qui se sont violemment heurtés aux forces de sécurité hier, ont repris la rue, brûlant des pneus et bloquant la route nationale.
«Boko laalé dinala laal !» (qui s’y frotte s’y pique, Ndlr), scandent-ils, réclamant la libération immédiate du leader du Pastef Ousmane Sonko. Ce dernier a été arrêté hier pour trouble à l’ordre public, alors qu’il tentait de rallier le tribunal de Dakar où il était convoqué par le juge du 8e cabinet d’instruction, dans le cadre de l’affaire Sweet Beauté.
COMMENT SONKO A ÉVITÉ LE PIRE
Le député de Pastef a refusé d’emprunter l’itinéraire indiqué par le préfet
Le leader de Pastef-les-Patriotes, Ousmane Sonko, convoqué hier matin par le juge d’instruction du 8e cabinet du Tgi de Dakar, n’a finalement pas pu déférer à l’invite. Et pourtant, il était déterminé à s’y rendre ! Seulement voilà, le préfet de Dakar, qui coordonnait les opérations sur le terrain, a cru devoir lui imposer un itinéraire qui ne lui convenait pas. L’opposant, mis au parfum de la présence de nervis en certains endroits de la corniche, a préféré prendre un autre chemin passant par l’Université de Dakar. Après plusieurs heures d’attente, les gendarmes de la Section de recherches de Colobane sont venus lui décerner un mandat d’amener pour les motifs de délits de « trouble à l’ordre public » et « participation à une manifestation non autorisée ».
Sorti de sa maison aux environs de 8 heures 50 pour aller déférer à la convocation du juge d’instruction Mamadou Seck, Ousmane Sonko a vécu une journée mouvementée hier. Son cortège a été à plusieurs reprises arrêté. Les gendarmes, sur instruction du préfet de Dakar, Alioune Badara Samb, lui ont demandé d’emprunter la corniche pour se rendre au palais de justice. Refus du leader de Pastef qui entendait choisir son propre itinéraire. En dépit d’amples négociations, Ousmane Sonko a campé sur sa position. Surtout qu’il a été informé entretemps que des nervis armés de gourdins et d’armes blanches l’attendaient au niveau de la corniche. D’ailleurs, des vidéos postés sur les réseaux sociaux ont montré ces gros bras qui voulaient visiblement bouffer du Sonko. Ce qui l’a renforcé dans sa détermination à suivre l’itinéraire qu’il avait choisi en quittant son domicile. Autrement dit, il voulait passer par l’avenue Cheikh Anta Diop.
De nouveaux délits signifiés à l’opposant
En quittant son domicile pour répondre au juge du 8e cabinet, Ousmane Sonko ne savait pas que son périple vers le tribunal allait s’arrêter au niveau du rond-point Mermoz. En effet, après avoir été bloqué durant plusieurs heures par les forces de l’ordre, et au moment où certains de ses avocats avaient accouru pour décanter la situation, en tentant de l’amener dans une voiture banalisée pour déférer à la convocation du juge du 8e cabinet, des gendarmes de la Section de recherches de Colobane sont venus jeter de l’huile sur le feu. Ils ont signifié à Sonko d’autres charges comme les délits de « trouble à l’ordre public » et « participation à une manifestation interdite ». Ils ont arrêté l’opposant avant de le transférer dans leurs locaux à Colobane. Ce « kidnapping », c’est le mot utilisé par ses avocats, a mis hors d’eux les militants de Pastef. « Nous prenons l’opinion publique à témoin. Sonko n’a commis aucun acte dans le sens de troubler un quelconque ordre public. Il a voulu déférer à la convocation de la justice. Il n’a posé aucun acte permettant de laisser croire qu’il voulait troubler l’ordre public. Il y a eu des circonstances qui sont indépendantes de sa volonté », a soutenu l’un de ses avocats, Me Ousseynou Ngom. Selon le défenseur, on ne saurait imputer à son client les faits qu’on lui reproche. « En tant que citoyen, en tant que légaliste, il n’a opposé aucune résistance. Ses gardes du corps ont été arrêtés » a-t-il poursuivi.
L’US GOREE SURPREND JARAAF
Le Jaraaf n’a pas profité de la rencontre face à l’Us Gorée pour le compte de la septième journée, pour se rapprocher du podium.
Le Jaraaf n’a pas profité de la rencontre face à l’Us Gorée pour le compte de la septième journée, pour se rapprocher du podium.
En effet, les Vert et Blanc de la Médina ont été dominés par les Insulaires (1-0), hier au stade municipal de Mbao.
Par contre, Cneps Excellence a enchaîné une troisième victoire consécutive en battant le Casa Sport (2-0). Grâce à ce succès, l’équipe de Thiès est seulement à trois longueurs de Diambars, leader au classement avec 18 unités.
VIDEO
«NOUS SOMMES DEÇUS PAR LE PRESIDENT MACKY SALL»
Serigne Habib Sy hausse le ton pour dénoncer l’arrestation de Sonko
Tel père, tel fils. Dans les moments troubles, le Sénégal comptait toujours sur son père, l’ancien khalife général des Tidianes Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, pour apporter la parole de vérité qui tranche et qui apaise.
Aujourd’hui, c’est son fils Serigne Habib Sy qui hausse le ton pour dénoncer l’arrestation de Ousmane Sonko. Selon le religieux, à la lumière des informations relayées par la presse, le député est visiblement victime d’un complot.’’ Nous sommes vraiment déçus par ce qui se passe et par le président de la République Macky Sall ‘’, se désole le petit-fils d’El hadji Malik avant d’ajouter : ‘’ si on savait qu’il allait nous mettre dans cette situation, jamais on allait le mettre à la tête du pays ‘’.
A l’en croire face à cette situation, il ne peut plus se taire. Dans la foulée, il demande à la jeunesse, sans détruire le pays, de libérer le Sénégal.
IL FAUT LIBERER SONKO POUR EVITER LA SPIRALE DE LA VIOLENCE
Alertant sur la situation très grave que traverse le pays depuis l'éclatement de l’affaire «Sweet Beauté», Alioune Tine demande la libération immédiate et sans condition du leader du Pasteef
L’arrestation de Ousmane Sonko hier par les gendarmes de la Section de recherches de Colobane a provoqué des scènes de violence sur l’ensemble du territoire national. Suffisant pour faire sortir de sa réserve le fondateur du think tank Africa Jom Center, Alioune Tine, qui demande la libération immédiate et sans condition du leader du Pasteef pour éviter l’escalade et la spirale de la violence.
Convoqué par le juge d’instruction du 8e cabinet, Ousmane Sonko a été arrêté hier en cours de route et conduit manu militari à la Section de Recherches de Colobane. Une arrestation jugée arbitraire par les défenseurs des droits de l’homme.
À l’image du fondateur de Africa Jom Center, Alioune Tine. «Ousmane Sonko allait en leader politique accompagné de la presse et des militants répondre à la convocation du juge du 8e cabinet». Une posture qui aurait révolté les gendarmes, selon le fondateur de Africa Jom Center, qui ont décidé de l’arrêter pour trouble à l’ordre public et le mettre en garde-à-vue. Une décision qu’il juge inopportune et compare à un embrasement «qu'on a pas vu depuis le 23 juin 2011».Il considère que cette décision peut faire basculer le pays dans l’instabilité et générer des tensions et des violences politiques et sociales.
Alertant sur la situation très grave que traverse le pays depuis l'éclatement de l’affaire «Sweet Beauté», Alioune Tine demande la libération immédiate et sans condition du leader du Pasteef. Ce qui permettra d’éviter l’escalade et la spirale de la violence. «La situation du pays affectée par la pandémie, l’état d’urgence et le couvre-feu, a aggravé la pauvreté, la précarité sociale, des frustrations et des ressentiments. Ce qui fait qu’on est assis sur un volcan qui n’attend qu’une occasion pour exploser», indique l’ancien secrétaire général de la Raddho qui se désole que la démocratie du Sénégal «soit à bout de souffle et que l’Etat de droit et les institutions publiques soient frappés d’un rhumatisme chronique, aucun organe démocratique ne répond à sa fonction. On a l’impression qu’on veut nous acheminer dans un nouvel âge de démocratie sans opposition et sans alternances. L’Etat instrumentalise la justice pénale pour juger les opposants crédibles de vol, de viol etc. On est dans un déclin de notre démocratie et on a l’impression d’aller vers une dictature, un usage excessif et inutile de la force et de la répression brutale». Pour le droit de l’hommiste, cela est totalement dépassé.
«LES CONSEILS CONSTITUTIONNELS SONT SOUVENT DES JURIDICTIONS INSTRUMENTALISEES»
Se prononçant sur le recours introduit par les députés de l’opposition pour annuler la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue, Alioune Tine comprend que ces derniers s’appuient sur les voies légales pour avoir raison. «Mais, qu’attendre du Conseil Constitutionnel ?», s’interroge-t-il. Et d’ajouter : «Les Cours Constitutionnelles et les Conseils Constitutionnels sont souvent des juridictions instrumentalisées pour faire sauter les verrous sur la limitation des mandats ou bloquer les candidats indésirables».
Par ailleurs, Alioune Tine, trouve qu’il est difficile de juger les opposants parce que la justice dominée par les pouvoirs du procureur n’est pas impartiale. Apropos du dispositif sécuritaire ainsi que de la logistique impressionnante déployés hier lors de la convocation de Ousmane Sonko, il estime que cela donne du Sénégal une image d’Etat policier. «Pis, cela donne de la violence d’Etat, une vision exacerbée et arrogante qui incite à la violence. Vous y ajoutez les milices, vous créez un cocktail de feu», s’insurge Alioune Tine qui en appelle à la raison, à la lucidité et à la responsabilité pour épargner le Sénégal. Pour le réussir, il exige la libération de Ousmane Sonko et de tous les autres détenus afin d’engager un bon dialogue.
En outre, il exige également la dissolution du gouvernement, la mise en place de ministres démocratiques, compétents, tolérants, ouverts et humbles.
PLACEE SOUS CONTROLE JUDICIAIRE, LA PROPRIETAIRE DE «SWEET BEAUTE» INTERDITE DE PARLER A LA PRESSE
La propriétaire du salon de massage «sweet beauty» a été auditionnée hier par le juge du 8ème Cabinet, Mamadou Seck qui l’a inculpée des chefs «d’incitation à la débauche, de complicité de viol et publication d’images contraires aux bonnes mœurs
La propriétaire du salon de massage «sweet beauty» a été auditionnée hier par le juge du 8ème Cabinet, Mamadou Seck qui l’a inculpée des chefs «d’incitation à la débauche, de complicité de viol et publication d’images contraires aux bonnes mœurs avant de la placer sous contrôle judiciaire.
C’est vers 9 heures 45 minutes que Ndèye Khady Ndiaye a franchi le seuil du palais de justice accompagné de son mari et tenant son bébé. Habillé de couleur bleue, le couple s’est dirigé vers le bureau du juge du 8e Cabinet. Suite à une audition interrogative, Mamadou Seck l’a placée sous contrôle judiciaire. Elle est poursuivie pour incitation à la débauche, complicité de viol et publication d’images contraires aux bonnes mœurs.
En sus de cela, le juge lui a demandé d’arrêter l’activité du massage, mais aussi de s’abstenir de s’épancher dans la presse. Cerise sur le gâteau, elle devra passer émarger le premier vendredi de chaque mois et est interdite de quitter le territoire national.
Ndeye Khady Ndiaye doit se présenter à nouveau le 10 mars, au cabinet du juge. A sa sortie, elle avait l’air abattue et le visage pâle. Pourtant, le procureur avait requis le mandat de dépôt contre elle. Mais le juge a été clément sans doute en raison de l’état de santé précaire de son nourrisson né prématuré le 31 décembre 2020. Pour la petite histoire, Ndèye Khady Ndiaye est mêlée dans l’affaire de plainte d’Adji Sarr contre Ousmane Sonko pour viols et menace de mort.
Le leader de Pastef devait être entendu hier en même temps que la propriétaire du Salon, mais il a été arrêté et conduit à la Section de recherches pour troubles à l’ordre public, violence et voies de faits.
LE SENEGAL S’APPROCHE DE LA BARRE DES 900 MORTS DU COVID
Le ministère de la Santé a annoncé que 8 personnes ont perdu la vie ce mardi 02 mars 2021. Ce qui porte le nombre total à 896
Le ministère de la Santé a annoncé que 8 personnes ont perdu la vie ce mardi 02 mars 2021. Ce qui porte le nombre total à 896
Même si le programme de vaccination contre le coronavirus commence à susciter de jour en jour un engouement chez les populations, au point que certains crient au scandale pour dénoncer le fait que certaines célébrités ou personnalités étatiques s’accaparent du vaccin, le virus continue à faire des victimes.
Les autorités sanitaires ont annoncé le décès de 8 personnes ce mardi 02 mars 2021, portant le nombre total de morts depuis l’apparition de la covid-19 au Sénégal à 896. Si l’on se fie au ministre de la Santé et de l’Action sociale, sur 2 017 tests réalisés dans le bilan du jour d’hier, 205 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 10,16%. Les cas positifs sont composés de 70 cas contacts et de 135 cas issus de la transmission communautaire.
De nouvelles contaminations enregistrées malgré l’instauration du couvre-feu dans les régions de Dakar et Thiès. Sur les 135 cas communautaires de ce mercredi 03 mars 2021, les 76 ont été signalés dans la région de Dakar.
Il s’agit de 19 à Rufisque, 09 à Dakar-Plateau et Ouakam, 05 à Diamniadio, 03 à Ngor, Pikine et Yeumbeul, 02 à la Médina, Point E et Bambilor ; 01 à Cité Port, Centenaire, Bène Tally, Dieuppeul, Grand-Dakar, Liberté 6, Mamelles, Sicap Foire, Cité Damel, Parcelles-Assainies, Cité Mixta, Gounass, Cité Douane, Cité Fadia, Hamo 4, Grand Mbao, Thiaroye sur Mer, Diacksao et Cité Sococim.
Le reste des contaminations communautaires sont réparties dans les autres localités du pays, précisément 09 à Kédougou, 07 à Thiès, 06 à Mbour, 05 à Richard-Toll et Tivaouane ; 04 à Saly, 03 à Kaolack, Louga et Touba ; 02 à Kébémer et Tamba ; 01 à Diourbel, Fatick, Guinguinéo, Kolda, Ngaparou, Somone, Malicounda, Ndoffane, Popenguine et Ziguinchor.
Informant que 218 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, le département ministériel dirigé par Abdoulaye Diouf Sarr a indiqué que 46 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Depuis le 02 mars 2020 jusqu’à présent, le Sénégal a enregistré 35 037 cas de coronavirus, dont 29 620 guéris.
Estimant que 4 520 patients sont sous traitement, le ministère de la Santé a précisé que 39 938 ont déjà reçu leurs doses du vaccin contre la covid-19.
LE DOMICILE DU PROCUREUR ATTAQUÉ
Les partisans de Sonko à Ziguinchor ont attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi entre 1h et 2 h du matin le domicile du procureur de Ziguinchor sis au Boulevard 54 à Santhiaba.
Le domicile du procureur de Ziguinchor a été attaqué nuitamment par les manifestants pro-Sonko.
Les partisans de Sonko à Ziguinchor ont attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi entre 1h et 2 h du matin le domicile du procureur de Ziguinchor sis au Boulevard 54 à Santhiaba. Ses véhicules ont été saccagés par les manifestants. Il a commis un huissier pour faire le constat. La police de Ziguinchor a ouvert une enquête.