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29 juin 2025
COMPTES ET MECOMPTES D’UNE ANNEE «COVIDEE»
Les acteurs de premier plan de la riposte ont refait surface après une longue période de silence. Jugeant inopportune de continuer à tenir des points mensuels,
Les autorités sanitaires sénégalaises ont effectué hier le bilan annuel de la gestion de la Covid-19. Elles sont ainsi revenues largement sur l’évolution du virus dans le pays, de son apparition le 2 mars 2020 à nos jours. Non sans relever les différentes mesures prises pour stopper la propagation de l’épidémie.
Les acteurs de premier plan de la riposte ont refait surface après une longue période de silence. Jugeant inopportune de continuer à tenir des points mensuels, ils s’étaient faits rares dans l’espace public avant de réapparaître hier pour effectuer le bilan annuel de la gestion de la pandémie de Covid-19. Abdoulaye Diouf Sarr et son équipe ont ainsi retracé les comptes et les mécomptes d’une année «covidée » qui restera gravée dans l’histoire.
Prenant la parole, le Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) a ouvert le bal en soutenant que cette épidémie est passée par tous les stades : cas importés, cas secondaires, transmissions localisées et transmissions communautaires. Dr Abdoulaye Bousso de marteler dans la foulée que la stratégie adoptée pour contenir le virus a été dynamique en tenant compte du contexte local et des avancées scientifiques. Avant de se réjouir des résultats qui, dit-il, ont été salués par la communauté́ internationale.
A l’en croire, la stratégie a reposé́ sur 2 piliers : la résilience et la transparence dans la communication. Ceci, souligne-t-il, a été facilité par la bonne prise en charge des malades et les mesures prises telles que la fermeture des écoles et universités, l’interdiction du transport inter régions, le port de masque obligatoire, l’état d’urgence et le couvre-feu. Pour autant, Dr Bousso informe qu’un an après le premier cas au Sénégal, le personnel de Santé est presque proche du burn-out. Même si, précise-t-il, cela ne les empêche pas de travailler.
Avant d’appeler les Sénégalais à la responsabilité́ collective face à cette épidémie de COVID-19. Toujours, selon le Directeur du Cous, les défis aujourd’hui, c’est essentiellement la prise en charge des cas graves et des cas sévères. «Nous avons dans cette deuxième vague plus de cas graves, plus de décès. Notre stratégie, c’est de limiter ces cas et de pouvoir mieux les gérer. D’ailleurs nous voulons présenter nos excuses aux populations. Je pense que des difficultés continuent à exister mais n’empêche, l’ensemble du secteur est en train de faire un travail énorme pour pouvoir limiter ces désagréments », a expliqué Monsieur Bousso qui recommande à toutes ces personnes âgées et à toutes les personnes qui ont des comorbidités d’aller se faire vacciner. Il informe que dans la première vague, les personnes de la tranche d’âge de 25 à 34 ans étaient les plus touchées. Et durant cette deuxième vague, se désole-t-il, c’est la tranche d’âge des plus de 60 ans qui est par contre la plus touchée. Ce qui explique, précise-t-il, le nombre important de cas sévères mais également le nombre important de décès. Non sans rassurer que depuis trois semaines maintenant, il y a une descente de la courbe épidémiologique. Il soutient également que le taux d’attaque également a baissé, passant dans la semaine précédente à 9,7 pour 100 mille habitants.
CHIFFRES CLES DE LA COVID-19 AU SENEGAL
Revenant par ailleurs sur les statistiques, Dr Abdoulaye Bousso a d’abord indiqué qu’à ce jour, les cas contacts représentent 51%, les cas communautaires 47% et les cas importés 2%. Il souligne également que 453 personnels de santé sont touchés à ce jour par cette épidémie dont 2 décès. A l’en croire toujours, «depuis le premier cas le 2 mars 2020, à ce jour (Ndlr : hier), nous sommes à 34 832 cas confirmés ; 29 402 guéris soit un taux de 84% ; et 888 décès soit un taux de létalité́ 2,5%. » Il a été également noté que 54% des personnes touchées sont des hommes contre 46% de femmes. A ce jour, toutes les régions ont eu des cas et les 79 districts du pays ont eu à gérer des cas. Les cinq régions les plus touchées sont les suivantes : Dakar : 21824 (62%) ; Thiès : 4336 (12%), Diourbel : 1666 (4,7%) ; Kaolack : 1540 (4,4%) ; SaintLouis : 1250 (3,5%). Et les régions les moins touchées (-200 cas) sont Kaffrine : 150 (0,4%) et Sédhiou 175 (0,5%).
Prenant la parole hier, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a estimé que depuis le 02 mars 2020, la prévention et la lutte contre la covid-19 est menée, sans relâche, sous le leadership du président de la République, Macky Sall qui a pris les mesures appropriées et mis à la disposition du gouvernement les moyens nécessaires pour préserver nos populations contre ce virus. Ainsi, dit-il, conformément aux orientations du Chef de l’Etat, toutes les forces vives de la nation se sont mobilisées pour vaincre l’épidémie. Nos efforts conjugués ont hissé le Sénégal aux rangs des références mondiales en matière de lutte contre la Covid-19, s’est-il réjoui.
PR MOUSSA SEYDI : «EN TOUT ETAT DE CAUSE, LE VACCIN NE TUE PAS, ALORS QUE LA COVID-19 TUE»
A sa suite, le Chef du Service maladies infectieuses de Fann, Pr Moussa Seydi, a fait constater que 12 mois après l’apparition du coronavirus, la pandémie sévit toujours, bouleversant nos vies, emportant des vies, assombrissant notre avenir et perturbant notre économie. Mais il dit garder espoir que cette maladie n’est pas invincible parce qu’il y a en plus des armes classiques de prévention, notamment la vaccination qui estincontournable pour venir à bout de cette affection. «Je voudrais lancer un appel à tous nos concitoyens pour qu’ils s’engagent dans cette vaccination. Le vaccin est efficace et bien toléré. En tout état de cause, le vaccin ne tue pas, alors que la Covid-19 tue », laisse-t-il entendre.
27 LIGNEES DU VIRUS DE LA COVID-19 CIRCULENT AU SENEGAL
Le Directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Amadou Alpha Sall renseigne qu’il a été effectué à ce jour 309 721 tests dans toutes les régions du Sénégal. Conformément à la politique de décentralisation de la riposte, ajoute-t-il, l’Institut Pasteur de Dakar a, sur instruction du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, ouvert des laboratoires de diagnostic de la COVID-19 à Touba, Kolda, Tambacounda, Kédougou, Matam, Ziguinchor, Richard Toll, Kaolack et Louga et mis en œuvre un plan de renforcement des capacités et de transfert progressif de compétences aux structures du Ministère de la Santé. Dans le domaine de la surveillance et l’évaluation de la circulation du virus, trois activités importantes ont été menées. Tout d’abord, note-t-il, la surveillance des infections respiratoires en général et de la COVID-19 en particulier a pu être menée par l’Institut Pasteur de Dakar avec le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS), grâce au système de surveillance sentinelle 4S, à travers 20 sites communautaires et hospitaliers répartis dans les 14 régions du Sénégal. Il a permis de suivre l’évolution des tendances de la première et deuxième vague de COVID-19 à l’échelle locale mais aussi celle de la grippe saisonnière pour assurer un diagnostic différentiel. Ensuite, souligne-t-il, une enquête nationale de séroprévalence et dans des populations cibles a été effectuée au mois d’octobre et novembre avec le MSAS et a permis de montrer qu’en moyenne, 19% de la population a été exposée au virus SARS-CoV2 au Sénégal.
Enfin, le Directeur de l’Institut Pasteur déclare que l’analyse génétique du virus, aussi appelée surveillance génomique, qui a commencé à l’Institut Pasteur de Dakar depuis le 5 mars 2020 et qui s’est poursuivie jusqu’à ce jour avec près de 800 souches analysées dans les différentes régions du Sénégal, a permis de voir qu’il circule près de 27 lignées du virus de la COVID-19 qui, pour l’essentiel ont été introduite depuis l’Europe, l’Amérique et l’Afrique à partir de Dakar et se sont progressivement diffusées dans le reste de notre pays. Tout cela a permis de suivre l’évolution des tendances de la première et deuxième vague de COVID-19 à l’échelle locale mais aussi celle de la grippe saisonnière, pour assurer un diagnostic différentiel, a conclu Dr Amadou Alpha Sall.
35 299 PERSONNES ONT ETE VACCINEES A CE JOUR
En définitive, le Professeur immunologiste Tandakha Ndiaye Dièye a axé son discours sur le vaccin. Selon lui, depuis l’administration de la première dose, 35 299 personnes ont été vaccinées. « Ce qui nous donne environ 0,2% de notre population », renchérit-il. Il soutient que ces vaccins constituent un immense espoir pour l’humanité et qu’ils sont fortement recommandés et utilisés dans 107 pays. «Nous n’oserons jamais recommander à nos parents, nos frères et sœurs ce qui pourrait leur nuire. Au contraire, nous serons très peinés de regarder le virus vous dominer. De grâce, ne vous privez surtout pas de cet outil que tout le monde veut avoir et que tous les pays sont en train de s’arracher », a-t-il conclu.
«UNE PLUS GRANDE PREVALENCE OBSERVEE A ZIGUINCHOR»
L’Iressef a mené des recherches pour déterminer la proportion de la population qui a été exposée au virus Sars Cov 2.
L’Iressef a mené des recherches pour déterminer la proportion de la population qui a été exposée au virus Sars Cov 2.
Selon le professeur Souleymane Mboup, ces activités de recherche concernent la détermination de la prévalence des anticorps anti-Sars Cov 2 dans la population générale, mais aussi chez le personnel soignant
. «Des activités de recherche ont été menées, en particulier avec le Dr Moustapha Mbow sur la prévalence des anticorps anti-Sars Cov, les résultats montrent qu'au niveau de la population générale, nous avons déterminé une prévalence de 28% avec une plus grande prévalence observée à Ziguinchor», a révélé le Professeur Mboup.
Dans cette région du Sud du Sénégal, il a renseigné que la proportion de la population exposée au virus est évaluée à 50%, même s'il n'y a pas eu de différence significative du nombre de cas selon les tranches d'âge et le sexe malgré une légère prédominance chez les hommes. «L'étude a été élargie au personnel soignant. Ce qui a permis de mettre en lumière un taux de prévalence de 34% qui est légèrement plus élevé que celui de la population générale. Chez ce segment de la population, Ziguinchor occupe toujours la tête».
Et de conclure : « parmi les régions testées selon la structure, les hôpitaux de Dakar et de Ziguinchor ont une plus grande prévalence par rapport aux autres structures du Sénégal. Les CTE présentent une plus forte prévalence suivis des hôpitaux publics et des structures privées. Enfin, selon la fonction du personnel de santé, les médecins sont plus touchés, les agents administratifs quant à eux restent moins touchés », renseigne le Professeur Souleymane Mboup.
L’autre activité phare de l'institut dont il est le fondateur consistait à évaluer des kits de tests sérologiques. «Nous avons évalué une dizaine de kits avec une sensibilité variant de 96.4% et une spécificité pour un des tests», renchérit le virologue selon qui, son équipe est en train de jauger 5 tests antigéniques ainsi que le séquençage qui leur a permis de découvrir un variant.
AN I DU CORONAVIRUS AU SENEGAL : Les acteurs de la riposte dressent un tableau morose
453 agents du personnel de santé touchés par cette épidémie et 2 décès, plus de 34000 de personnes touchées, 880 décès. Le bilan a été lourd pour cette première année de la pandémie du coronavirus au Sénégal. Les autorités sanitaires en charge d’exécuter la politique de riposte contre le coronavirus ont fait face à la presse hier, mardi 2 mars. Bilan marqué par une recrudescence des cas au moment où la stratégie de lutte du Sénégal a été approuvée au niveau mondial.
«SEPT LIGNEES DE VIRUS DE COVID CIRCULENT DANS LE PAYS»
Depuis le 02 mars 2020 jusqu’hier, mardi 2 mars 2021, marquant l’An I du coronavirus au Sénégal 309. 721 tests ont été effectués par l’Institut Pasteur de Dakar qui a confirmé 27. 119 cas dans toutes les régions, selon Dr Amadou Alpha Sall
Le directeur de l’institut Pasteur de Dakar a dressé le bilan d’une année de Covid au Sénégal sur la surveillance, le dépistage, depuis le 2 mars de l’année dernière, jusqu’à nos jours. Selon lui plus de 800 souches ont été analysées dans les régions et ont permis de voir qu’il circulait 7 lignées du virus de la Covid 19 qui, pour l’essentiel, ont été introduites depuis l’Europe, l’Amérique et l’Afrique à partir de Dakar et qui se sont progressivement diffusées dans le reste de notre pays.
Depuis le 02 mars 2020 jusqu’hier, mardi 2 mars 2021, marquant l’An I du coronavirus au Sénégal 309. 721 tests ont été effectués par l’Institut Pasteur de Dakar qui a confirmé 27. 119 cas dans toutes les régions. Ce bilan est du Dr Amadou Alpha Sall. «Conformément à la politique de décentralisation de la riposte, l’institut Pasteur a mis un laboratoire de diagnostic à Touba, Kolda, Tambacounda, Kédougou, Matam, Ziguinchor, Ricard Toll, Kaolack et plus récemment Louga. Nous avons aussi mis en place un système de renforcement de capacités pour des transferts de compétences au ministère de la santé», a-t-il renseigné.
Et de poursuivre : «c’est ainsi qu’aujourd’hui, les laboratoires de Kolda, de Tambacounda, de Ricard-Toll et de Louga sont autonomes. C’est dans le même esprit que le laboratoire national de santé publique a été formé à Thiès pour assurer sa mission de diagnostic de la Covid-19». Dans le domaine de la surveillance de la circulation du virus, Dr Sall a avancé que des activités importantes ont été menées. Il s’agit de la surveillance des infections respiratoires en général et de la Covid en particulier à travers 20 sites sentinelles répartis dans 14 régions du Sénégal et a permis de suivre les tendances de la première et deuxième vague à l’échelle locale. Mais aussi celle de la grippe saisonnière pour effectuer un diagnostic. Ensuite, il y a eu selon lui, une enquête de séroprévalence dans les populations cible. «On a effectué au mois d’octobre et de novembre qui a permis de montrer en moyenne que 19% de la population sénégalaise a été exposée au virus Sars Cov 2 au Sénégal» a-t-il renseigné.
Enfin, il y a eu l’analyse analytique du virus appelé surveillance du génome. Selon Dr Sall, cette activité a commencé à l’institut Pasteur depuis le 5 mars de l’année dernière et se poursuit jusqu’à nos jours avec plus de 800 souches analysées dans les régions et ont permis de voir qu’il circulait 7 lignées du virus de la Covid-19 qui pour l’essentiel ont été introduit depuis l’Europe, l’Amérique et l’Afrique à partir de Dakar et qui se sont progressivement diffusées dans le reste de notre pays. «Avec la circulation de nouveaux variants dans le monde, cette activité n’a seulement pas été renforcée au Sénégal mais étendue au reste de la sous-région africaine», a-t-il renseigné.
LE COMITE D’URGENCE DE LA FSF VALIDE LE «PROTOCOLE DE RABAT»
Le Sénégal accélère la cadence ! Le Comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football (FSF) qui s’est réunie hier, mardi 2 mars, a validé la proposition de la Fifa
Le Comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football (FSF) composé de sept (7) membres a validé, au cours d’une réunion tenue hier, le «protocole de Rabat» dans lequel la Fifa propose à Me Augustin Senghor le poste de 1er vice-président de la CAF. Les Fédéraux prévoient d’ailleurs, une séance d’explications devant la presse pour justifier ce choix du Sénégal.
Le Sénégal accélère la cadence ! Le Comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football (FSF) qui s’est réunie hier, mardi 2 mars, a validé la proposition de la Fifa. «Nous avons demandé à Augustin (Senghor) d’accepter la proposition», a confié à Sud Quotidien, un vice-président de l’instance fédérale sénégalaise qui a pris part à cette rencontre.
Pour rappel, deux émissaires du président de la Fifa, Gianni Infantino, le directeur de la division des Associations membres de la Fifa, le Congolais Véron Mosengo Omba et le principal assistant du Président de la Fifa, le Suédois Mattias Grafström avaient rencontré le week-end dernier à Rabat, au Maroc, les quatre candidats à la présidence de la CAF pour trouver un consensus. Le compromis qui avait été présenté aux protagonistes, consistait à faire du candidat sud-africain, Patrice Motsepe, le futur président de la CAF.
Me Augustin Senghor du Sénégal et Ahmed Yahya de la Mauritanie vont hériter respectivement des postes de 1er et 2ème vice-présidents de la CAF. Quant à Jacques Anouma, il s’est vu proposer le poste du Conseiller Spécial du président de la CAF. Mais au préalable, il a aussi été convenu de fondre les différents programmes des quatre candidats dans un seul document devant prendre en compte les points saillants avec comme objectif de remettre le football africain sur les rails.
Par ailleurs, il faut noter que pour justifier le choix du Sénégal qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, les Fédéraux envisagent de tenir une séance d’explications face à la presse.
L’ETAT ENTRETIENT LE FLOU SUR L'ACQUISITION DU VACCIN CHINOIS
Le député Mamadou Lamine Diallo du Mouvement Tekki, a demandé la publication du «contrat d’acquisition du vaccin chinois comme le veut le Code de transparence des finances publiques»
«A travers un don de 200.000 doses du vaccin Sinopharm fait au #Sénégal le Président Xi Jiping réaffirme son amitié à Son Excellence @Macky Sall et son attachement à la coopération sino-sénégalaise. Un engagement commun résolu à vaincre la #COVID19sn. Ensemble nous vaincrons ! ».
Ce tweet posté sur la page du ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, avant d’être retiré, parce qu’il s’agirait d’une erreur de la part de l’administrateur, alors que le Sénégal les aurait acquis sur fonds propres à hauteur de 2 milliards de francs CFA, jette un doute dans la conscience collective des Sénégalais.
Le comble, c’est que le département des Finances ne fait absolument rien pour mettre un terme à cette polémique qui devient de plus en plus virale. La confusion est devenue totale avec les différents articles publiés par la presse étrangère. Là où d’aucuns parlent de don de la Chine, d’autres soutiennent que le Sénégal les aurait payé.
Selon slate.fr «Le Sénégal, la Guinée équatoriale et l'Égypte ont été les premiers à recevoir chacun, et gratuitement, 200.000 doses de vaccins chinois». Et de préciser qu’à la «mi-février, un avion d'Air Sénégal est allé à Pékin pour ramener des boîtes de vaccins. Le président sénégalais, Macky Sall, était présent à l'aéroport de Diass au retour de l'appareil, et a demandé à Xiao Han, l'ambassadeur de Chine au Sénégal qui était à ses côtés: «Monsieur l'ambassadeur, soyez mon interprète auprès de mon ami Xi Jinping pour lui transmettre mes sincères remerciements.»
Pendant ce temps, lepoint.fr/Afrique titre «Les vaccins acquis 3,3 millions d'euros… ». «Présent pour sa réception à l'aéroport international Blaise Diagne, à une cinquantaine de kilomètres de Dakar, le président Macky Sall a promis le démarrage rapide de la vaccination. «Je lance un appel à toutes les populations pour une adhésion totale à notre stratégie », a-t-il dit, en précisant que les vaccins avaient été acquis «sur le budget propre» de l'État.
Le montant de la transaction n'a pas été officiellement annoncé, mais le journal gouvernemental Le Soleil a indiqué qu'il s'agissait de 2,2 milliards de francs CFA (3,3 millions d'euros), selon l'AFP. Au Sénégal, des députés s’engouffrent dans la brèche.
Le député Mamadou Lamine Diallo du Mouvement Tekki, a demandé la publication du «contrat d’acquisition du vaccin chinois comme le veut le Code de transparence des finances publiques». Quant au député de Bok Gis Gis, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, il a annoncé avoir déposé une question orale afin que la lumière soit faite sur l’acquisition de ce vaccin.
OUSMANE SONKO FACE AU JUGE
La confrontation ouverte entre Sonkoïstes et forces de l’ordre, tant redoutée par la grande majorité des Sénégalais, suite au refus d’Ousmane Sonko de déférer à la convocation de la justice, pourrait ne pas avoir lieu
La confrontation ouverte entre Sonkoïstes et forces de l’ordre, tant redoutée par la grande majorité des Sénégalais, suite au refus d’Ousmane Sonko de déférer à la convocation de la justice, pourrait ne pas avoir lieu. Pour cause, le leader du parti Pastef/Les Patriotes qui est sous le coup d’une plainte pour «viols répétés » et «menaces de mort » a décidé de répondre au juge d’instruction du 8ème cabinet, Mamadou Seck. Un juge qui a convoqué le député ce jour, mercredi, pour audition. Le « rétropédalage » d’Ousmane Sonko est la résultante d’une action menée par son pool d’avocats, la société civile, les mouvements religieux, son guide spirituel, des acteurs politiques. Pour des raisons de divers ordres !
Le leader du parti Pastef/ Les Patriotes, Ousmane Sonko, a finalement décidé de déférer à la convocation du juge d’instruction du 8ème cabinet, Mamadou Seck, dans le cadre de la plainte déposée contre sa personne pour «viols répétés » et «menaces de mort ». Exit donc la question récurrente que tout le monde se posait de savoir s’il répondrait ou non à la convocation des autorités judiciaires, après sa sortie musclée contre l’illégalité de la procédure enclenchée par l’Assemblée nationale, via la commission ad hoc, pour lever son immunité parlementaire.
Conséquence de cette procédure dite illégale: le leader de Pastef-Les Patriotes avait refusé de répondre à toute interpellation de Dame justice dans le cadre de cette affaire de mœurs qu’il a qualifiée de «complot» destiné à matérialiser sa liquidation politique. Cette décision de déférer à la convocation reçue du juge d’instruction du 8ème cabinet hier, lundi 01 mars 2021, par le biais de son conseil Me Khoureichi Ba, est la résultante de longs conciliabules, selon Ousmane Sonko, avec les différents segments de la société qui ont œuvré pour le faire revenir dans sa première position. Qu’ils soient de la société civile comme de son collectif d’avocats, des cercles religieux comme des partis politiques et autres mouvements citoyens, tous se sont impliqués pour inciter Ousmane Sonko, selon ses propres propos, à déférer à ladite convocation, si illégale soit-elle. Histoire d’éviter que «ses adversaires politiques ne créent un autre dossier dans un dossier» pour lui coller par exemple un délit de rébellion ou autre.
Au final, le leader de Pastef-Les Patriotes qui a dénoncé encore l’instrumentalisation des institutions de l’Etat pour liquider l’opposition a fait part de sa décision de répondre ce jour, mercredi, à la convocation du juge d’instruction du 8ème cabinet, Mamadou Seck, dans le cadre de la plainte déposée contre sa personne pour «viols répétés» et «menaces de mort ». Tout en faisant savoir que « Cela n’est pas une abdication » et que la résistance continue contre le régime qui veut l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2024.
QUAND LA DEFENSE INCITE SONKO A DEFERER !
Le pool des avocats du député Ousmane Sonko a tenu un point de presse dans l’après-midi de ce lundi pour demander à son client d’aller répondre à la justice. Face à la presse, le collectif des avocats s ‘est dit conscient de la légèreté des accusations portées contre Ousmane Sonko, et tout autant aussi soucieux d’empêcher que le refus de déférer à la convocation ne soit le prétexte à de nouvelles infractions collées au leader de Pastef-Les Patriotes. En rencontre avec les journalistes chez Me Massokhna Kane, Me Demba Ciré Bathily, Me Mouhamadou Bamba Cissé et cie ont annoncé avoir conseillé à leur client de répondre à la convocation qui lui a été servie par le juge du 8ème Cabinet, près le tribunal hors classe de Dakar pour affaire le concernant. La défense de Sonko a indiqué, pour motiver sa décision, que c’est par souci « d’empêcher que le refus de répondre à la convocation ne soit le prétexte à des provocations dont le seul but serait de lui imputer de nouvelles infractions». Les avocats n’ont pas aussi manqué de révéler qu’ils sont conscients « de la légèreté des accusations portées contre Ousmane Sonko, et de toutes les violations de la loi ainsi que les vices qui ont affecté la procédure et dont ils entendent par ailleurs tirer toutes les conséquences de droit ». A noter enfin que le pool des avocats de Sonko est composé par Me Massokhna Kane, Me Ciré Clédor Ly, Me Cheikh Khoureysi Bâ, Me Demba Ciré Bathily, Me Youssoupha Camara, Me Joseph Etienne Dione, Me Mouhamadou Bamba Cissé, Me Ousseynou Ngom, Me Ndoumbé Wane et Me Djiby Diagne.
LE MARABOUT SERIGNE ABDOU MBACKE POUSSE SONKO A...LACHER DU LEST
C’est par l’entremise d’un communiqué que Serigne Abdou Mbacké Ibn Serigne Cheikh Khady Mbacké, le guide religieux du leader de Pastef, a fait part de la décision prise par Ousmane Sonko d’aller, finalement, répondre au juge. Le chef religieux de Darou Moukhty signale avoir demandé au leader de Pastef « de bien vouloir déférer à la convocation le mercredi 3 mars 2021 ». Une demande qu’Ousmane Sonko a acceptée au nom de « l’immense respect qu’il me voue en tant que son guide et ami, mais aussi au nom de son profond attachement à la paix et à la stabilité du pays », note le texte en question. Le chef religieux a indiqué en outre en avoir longuement discuté avec plusieurs personnalités politiques, de la société civile, mais aussi de différentes obédiences religieuses du pays impliqués dans cette médiation. Et de poursuivre : « Je saisis cette occasion pour remercier vivement Ousmane Sonko. Je lui renouvelle tout mon attachement et mon soutien. Je salue également son sens du sacrifice pour le seul intérêt de la patrie. J’en profite également pour renouveler mon amitié à tout le peuple sénégalais. Je prie également pour la paix et la stabilité du pays tout en espérant que notre cher Sénégal va très bientôt dépasser ces moments douloureux que nous vivons depuis quelques semaines... ».
205 NOUVEAUX CAS TESTÉS POSITIFS AU CORONAVIRUS
A ce jour, le Sénégal compte 35037 cas positifs dont 29620 guéris, 896 décès et 4520 encore sous traitement.
Sur 2017 tests réalisés, 205 sont revenus positifs au coronavirus soit un taux de positivité de 10,16 %. Il s’agit de 70 contacts suivis et 135 cas issus de la transmission communautaire, répartis comme suit (document ci-dessous)
218 patients ont été testés négatifs et déclarés guéris.
46 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Huit nouveaux décès liés à la Covid-19, enregistrés.
A ce jour, le Sénégal compte 35037 cas positifs dont 29620 guéris, 896 décès et 4520 encore sous traitement.
MA VOITURE EST BLOQUÉE DEPUIS PLUS D'UNE HEURE PAR LA GENDARMERIE...
MA VOITURE EST BLOQUÉE DEPUIS PLUS D'UNE HEURE PAR LA GENDARMERIE...
iGFM (Dakar) Sur sa page Facebook, Ousmane Sonko a fait savoir que sa "voiture a été bloquée depuis plus d'une heure par la gendarmerie", au moment de déférer à la convocation du juge du 8e cabinet, qui voudrait l'entendre dans une affaire de "viols".
"Ma voiture est bloquée depuis plus d'une heure par la gendarmerie commandée par le préfet de Dakar. Ce préfet a été surpris entrain de dire qu'il vont décerner un mandat d'amener pour me cueillir de force. Personne n'a le droit de me choisir un itinéraire. J'ai fait constater par un huissier en conséquence. Je suis un citoyen libre de ses mouvements.
Je prends à témoin l'opinion nationale et internationale sur ces graves violations de nos droits."
8 JEUNES DE PASTEF ARRÊTÉS À BIGNONA ET TRANSFÉRÉS À ZIGUINCHOR
Huit jeunes de Pastef ont été arrêtés par la gendarmerie à Bignona et transférés à Ziguinchor.
Huit jeunes du parti Pastef-Les Patriotes ont été interpellés hier mardi à Bignona par la gendarmerie. Des jeunes Patriotes qui manifestaient pour dénoncer avec véhémence la convocation, ce mercredi matin, par le Juge, de leur leader politique Ousmane Sonko qui est accusé de viols répétitifs et menaces de mort par Adji Sarr, une masseuse de 21 ans.
Ils ont brulé des pneus un peu partout à travers les rues de Bignona. Des rues qui ont été également occupées par les femmes du bois sacre à travers une marche pacifique encadrée par les forces de l’ordre.
Les huit jeunes Patriotes arrêtés, placés sous haute escorte par les forces de l’ordre, ont été finalement transférés à Ziguinchor.
LES JOURNAUX DISSÈQUENT LA ’’VOLTE-FACE’’ D’OUSMANE SONKO
Dakar, 3 mars (APS) – La décision d’Ousmane Sonko de répondre, ce mercredi, à la convocation du juge chargé d’instruire le dossier relatif à une affaire de ‘’viols répétés’’ et de ‘’menaces de mort’’ dans laquelle il est cité, fait le menu principal des journaux parvenus à l’Agence de presse sénégalaise.
Dans une déclaration relayée, la veille, au soir, par plusieurs médias, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), a assuré avoir pris une telle décision en s’appuyant sur les conseils de ses avocats et sur des recommandations de religieux et de divers autres acteurs.
Le candidat arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019 fait l’objet d’une information judiciaire consécutive à des accusations de viols et de menaces de mort émanant d’une jeune employée d’un salon de beauté et de massage.
Depuis l’éclatement de cette affaire, l’opposant ne cesse de dénoncer un complot et une machination visant à l’éjecter du jeu politique.
Le député, dont l’immunité parlementaire a été levée dans le cadre de cette affaire, avait auparavant fait part de sa volonté de ne pas déférer à la convocation des enquêteurs et, plus tard, de la justice en émettant des réserves sur la partialité et l’indépendance de la justice.
A ce sujet, le journal Kritik n’hésite pas évoquer une ‘’volte-face patriotique’’.
Pour cette publication, la crainte d’une escalade a été balayée par une médiation religieuse et, Ousmane Sonko, convaincu par son guide religieux de se soumettre à l’autorité de la justice, ravale son vomi et range la confrontation agitée au lendemain de la levée de son immunité parlementaire.
Le terme ‘’volte-face’’ est également employé par Le Témoin qui tente d’en donner les raisons. Il rappelle qu’après avoir dénoncé un ‘’triangle des Bermudes judiciaires, l’opposant a finalement accepté de déférer à la convocation du juge Mamadou Seck.
Le Ndigueul (ordre) de son marabout, les conseils de ses avocats et les demandes d’une partie de l’opposition et de la société civile l’ont conduit à prendre cette décision, croit ainsi savoir ce quotidien.
‘’Il n’y a pas que Serigne Abdou Mbacké, khalife de la famille de Serigne Cheikh Khady Mbacké qui soit intervenu pour amener Sonko à aller répondre à la convocation du juge d’instruction. Les avocats du leader de Pastef ont remué ciel et terre, ces derniers jours pour convaincre leur client de lâcher prise’’, a de son côté rapporté Source A.
Le journal va même plus loin en assurant que l’acceptation du député de répondre à la justice trouve également son explication dans l’assurance faite par ses conseils de faire ‘’effondrer le dossier d’accusation comme un château de cartes’’.
‘’Ousmane Sonko face au juge !’’, une exclamation de Sud Quotidien aux allures de soulagement. Dans la mesure où la ‘’confrontation entre les partisans du jeune leader politique et des forces de l’ordre, tant redoutée par la grande majorité des Sénégalais suite à son refus de déférer à la convocation de la justice, pourrait ne pas avoir lieu’’.
Le journal du groupe Avenir Communication ajoute que le rétropédalage de Sonko est la résultante d’une action menée par son pool d’avocats, la société civile, les mouvements religieux, son guide spirituel et d’autres acteurs politiques.
D’autres publications anticipent déjà d’éventuels développements dans cette affaire, à l’image de Libération qui prédit un ‘’mercredi de tensions’’.
Outre Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye (propriétaire du salon de beauté et de massage) appelés à faire face au juge du huitième cabinet, quatre responsables de Pastef de la ville de Touba et de Frapp devant le Doyen des juges, et 17 femmes membres du parti de l’opposant seront édifiés sur leur sort aujourd’hui. Un mercredi pas comme les autres s’annonce ainsi au tribunal de Dakar, rappelle le journal.
Pour sa part, La Tribune fait savoir que Sonko va déférer à la convocation du juge mais pourrait garder le silence face au magistrat instructeur.
Pendant ce temps, Le Soleil tire le bilan de la riposte à l’épidémie de Covid-19, un an après son déclenchement au Sénégal, en mettant en avant ‘’les chiffres d’une gestion maîtrisée de la pandémie’’.
‘’Plus de 7 milliards de FCFA dépensés en médicaments et produits de prise en charge ; une prévalence de 28 % d’anticorps dans la population générale ; 309.721 tests réalisés par l’Institut Pasteur ; 14.789 malades évacués par le Samu ; 1.453 agents de santé touchés dont 2 décès ; le Sénégal a déjà un taux appréciable de couverture vaccinale en Afrique’’, résume le journal