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29 juin 2025
SONKO PRÊT À RÉPONDRE AU JUGE APRÈS LA MÉDIATION DE SERIGNE ABDOU MBACKÉ
Mais L’opposant semble désormais dans les dispositions de revenir sur sa décision radicale. C’est du moins ce qu’a révélé le marabout Serigne Abdou Mbacké ibn Serigne Cheikh Khady.
Lors de sa dernière déclaration de presse tenue au lendemain de la levée de son immunité parlementaire, Ousmane Sonko avait déclaré qu’il ne comptait pas déférer à la convocation du juge d’instruction du 8e cabinet, Mamadou Seck. Ce dernier doit l’audition au fond dans l’affaire l’opposant avec Adji Sarr, la masseuse qui l’accuse de viols répétitifs et de menaces de mort.
Mais l’opposant semble désormais dans les dispositions de revenir sur sa décision radicale. C’est du moins ce qu’a révélé le marabout Serigne Abdou Mbacké ibn Serigne Cheikh Khady. Ce dernier, connu pour être très proche de Sonko qui lui voue un profond respect, a annoncé à travers une note parvenue à Emedia.sn, que le député ira répondre au juge d’instruction du 8et Cabinet qui l’a convoqué ce mercredi à 9 heures.
« Au nom de la paix et de la stabilité du pays et après en avoir longuement discuté avec plusieurs personnalités politiques, de la société civile, mais aussi de différentes obédiences religieuses du pays, j’ai demandé à M. Ousmane Sonko de bien vouloir déférer à la convocation du juge qui souhaite l’entendre ce mercredi 3 mars 2021 », a déclaré le marabout, très influent auprès de Sonko. Il ajoute : « Une demande qu’il a acceptée au nom de l’immense respect qu’il me voue en tant que son guide et ami, mais aussi au nom de son profond attachement à la paix. A mon nom propre et à celui de toutes les autorités religieuses du pays, de la société civile mais également des acteurs politiques impliqués dans cette médiation, je saisis cette occasion pour remercier vivement M. Ousmane Sonko. Je lui renouvelle tout mon attachement et mon soutien. Je salue également son sens du sacrifice pour le seul intérêt de la patrie ».
DISCUSSIONS ENCORE EN COURS AU SEIN DE PASTEF
Le marabout en a profité pour renouveler son amitié à tout le peuple sénégalais. Il a prié pour la paix et la stabilité du pays tout en espérant que « le Sénégal va très bientôt dépasser ces moments douloureux que nous vivons depuis quelques semaines ».
Toutefois, selon nos informations, la décision n’est pas encore entérinée par les instances de Pastef. Les cadres dudit parti n’ont pas encore accordé leurs violons face à cette nouvelle donne. Même si certaines voix sont favorables à cette issue, d’autres veulent que le parti y mette les formes jusqu’au bout avant que Sonko ne valide cette option. Les discussions sont encore en cours et en cas d’accord définitif, le candidat arrivé 3e à la dernière Présidentielle pourrait faire une sortie dans les heures qui viennent pour annoncer sa décision d’aller finalement répondre au juge Seck qu’il avait recusé.
par Seydou Ka
LA PLACE DE L'INTELLECTUEL DANS LES PARTIS POLITIQUES
En s’accommodant de la contradiction entre ses opinions et la politique de son gouvernement, il "s’associe à la trahison des clercs qui adhèrent à un programme, pertinent certes à leurs yeux, mais se gardent d’en dénoncer les applications aberrantes"
Dans la clameur de l’actualité des derniers jours, je retiens le manifeste publié, le 23 février, par 102 universitaires pour dénoncer la « déliquescence de l’État de droit au Sénégal ». J’ignore l’appartenance politique des signataires – ils ont simplement mentionné leurs différents titres et grades universitaires – mais j’ai noté, entre autres réactions, la réplique du Réseau des universitaires républicains qui, dans un communiqué, a dénoncé la « légèreté » des signataires de ce texte. Chacun des deux camps se revendique donc de la posture de l’intellectuel. Cet épisode a, au moins, le mérite de remettre sur la table la question du rôle de celui-ci dans la société. Un vieux débat, mais toujours actuel. Déjà dans un article publié dans le « Paris-Dakar » (ancêtre du Soleil) du 13 février 1937 intitulé « Fidélité des intellectuels », le jeune Senghor analysait l’attitude des intellectuels en face des partis politiques et de la vérité. Quelle place pour l’intellectuel dans un parti politique ? N’y est-il pas à l’étroit ? Y a-t-il même sa place ? Voilà, grosso modo, les questions que soulevait le jeune Senghor, un brin plus idéaliste et soucieux de la vérité (au sens moral).
Dans ce texte peu connu (il ne figure pas dans « Libertés »), il soutenait que la place de l’intellectuel n’est pas préférablement dans un parti politique. Mais à l’extérieur, « en marge » de ceux-ci. Si un intellectuel descend dans la vallée (le champ politique), écrit Senghor, il est pris dans les conflits d’intérêts, et il ne sait plus distinguer les uns des autres ; il est « sujet à des partis-pris ». Bref, l’intellectuel qui prend le risque de descendre dans la vallée, courait en même temps celui de perdre cet esprit de discernement sans lequel il n’est pas d’intellectuel.
Dans un long commentaire qu’il consacre à cet article dans le tome 4 de « L’heur de philosopher la nuit et le jour », le philosophe Djibril Samb, en phase avec le Senghor de 1937, conclut que la place de l’intellectuel est non pas sur le creux de la vallée mais sur le faîte de la colline, c’est-à-dire « à l’écart, en marge des partis ». C’est à partir de ce poste d’observation qu’il doit envisager son rôle dans la société. Car l’action (politique) et la recherche de la vérité (la demeure de l’intellectuel, son environnement et sa nourriture intellectuelle et spirituelle) obéissent à des logiques très différentes. Et très souvent, c’est l’action qui dicte ses lois à la vérité. « Lorsque le parti convertit sa doctrine (dont la prétention est d’être fondée sur la vérité) en programme politique, il y a une corruption de la doctrine qui devient alors marginale », écrit Djibril Samb. Autrement dit, pour reprendre le vocabulaire ecclésiastique utilisé par Senghor, il se produit une sorte de « translation » du but.
Ces développements soulèvent trois questions fondamentales que nous n’avons pas la prétention d’épuiser dans cette chronique : Qu’est-ce que la vérité ? Qu’est-ce qu’un intellectuel ? Celui-ci doit-il se contenter d’être un homme de réflexion, un sage détaché de tout, consacré à la poursuite et à la défense d’une vie de la raison sous ses formes les plus pures et les plus abstraites ou être un homme d’action, décidé à participer aux luttes politiques et sociales de la société à laquelle il appartient ? Dans son excellent ouvrage posthume, « Penser l’Afrique noire » (L’Harmattan Sénégal, 2019), le philosophe Alassane Ndaw souligne que le travail de l’intellectuel, qui est de produire des connaissances, de mettre en forme les idées, le met « nécessairement en contact avec le pouvoir ».
Face aux injonctions du pouvoir et de la société, dit-il, l’intellectuel a deux possibilités : l’engagement de type sartrien, jusqu’à l’aveuglement, ou adopter la position du clerc plein de détachement à l’égard de la « réalité rugueuse », n’ayant d’autre souci que d’échapper à la fureur de l’histoire, mais s’arrogeant la mission de critiquer ce qu’on n’a pas la capacité de redresser. Bref, l’intellectuel est condamné à un dilemme.
Pour l’intellectuel engagé dans l’action, nous dit Alassane Ndaw, la difficulté réside dans le fait que les choix politiques n’ont pas souvent la pureté des choix moraux. Dans un domaine (la politique) où les combats sont souvent ambigus, douteux, l’intellectuel est « condamné à rechercher le préférable, qui n’est que l’autre nom de la compromission ». En participant aveuglément, l’intellectuel se transforme en chien de garde, « il se fait complice de l’oppression ». En s’accommodant de la contradiction entre ses propres opinions et la politique menée par son gouvernement (même si celui-ci est démocratique), il « s’associe à la trahison des clercs qui adhèrent à un programme, pertinent certes à leurs yeux, mais se gardent bien d’en dénoncer les applications aberrantes et mensongères ». Autrement dit, l’intellectuel qui excuse l’injustice au nom du réalisme politique « manque à ses obligations et contribue à l’asservissement des couches les plus défavorisées. » Il ne peut, non plus, se payer le « luxe » de rester sur son piédestal, au risque d’être déconnecté de la réalité. C’est pourquoi, réaliste, Senghor proposait à l’intellectuel partisan de s’efforcer à restreindre au sein des partis politiques, « l’écart entre la doctrine et la vérité, entre la politique et la doctrine ». In fine, la vérité légitime la doctrine et celle-ci, la politique !
PAR Ngel Njuuf
L'AVENTURE VACCINALE DU SÉNÉGAL
Les nouveaux variants du SrasCov2 invitent plutôt à se focaliser sur le renforcement des défenses immunitaires et la diffusion des poly thérapies conventionnelles et traditionnelles qui font leur preuve à travers le monde
L’Afrique a été invitée par l’OMS à intensifier ses préparatifs pour réceptionner les lots de vaccins contre Covid19. Mais, tous les Etats n’ont pas accepté de participer à « Covax Facility », l’initiative facilitant l’accès auxdits vaccins. Nous savons qu’en matière de vaccin, le mauvais choix est pire que le virus pathogène ciblé. Outre le fait qu’il ne doit point être toxique, un vaccin doit remplir à la limite, deux conditions essentielles : il est censé vous protéger et il ne doit pas vous rendre contagieux non plus. Or, selon les firmes Pfizer, Moderna BioNTech, AstraZeneca qui sont les fabricants priorisés en Afrique, aucun de leurs vaccins ne remplit ces deux conditions. C’est pourquoi, ces firmes ont pris les devants au plan juridique, en obtenant le droit de ne pas rembourser les effets secondaires causés par leurs vaccins dont le type sera pour la première fois expérimenté pendant 2 ans sur des humains transformés pour ainsi dire en cobayes. Quant au vaccin chinois, il contient de l’aluminium, un adjuvant toxique qui le pénalise au vu des graves effets iatrogènes encourus.
Si depuis une quinzaine d’années on n’est pas parvenu à stabiliser et rendre fiable le vaccin contre la grippe H1N1, comment peut-on en moins de temps garantir à 90%, l’efficacité de nouveaux types de vaccins pour Covid 19, une maladie virale respiratoire que l’on connaît à peine et dont le virus (SrasCov2) virevolte dans un arc en ciel de variants. Vu la mutation plurielle de SrasCov2, tout vaccin ARNm ou non, standardisé et destiné à une vaccination de masse, s’ingurgite à risque et présage entre autres, une série de handicaps voire de pertes en vies humaines. La vaccination en masse, sans véritable prise en compte des différences individuelles, entraîne des accidents, des effets secondaires importants voire des décès. Chaque personne étant unique, il est impossible de garantir que tous les individus vaccinés vont produire le fragment du virus dans la quantité nécessaire pour obtenir une réponse immunitaire normale et immunisante. Une vraie folie que de vacciner contre un virus qui a des mutants à n’en plus finir !
Le Sénégal a validé un plan d’acquisition de 6 798 000 doses de vaccins. Or, la vaccination de masse ne relève pas d’une science fiction dont le scénario a trait à un vaccin dont on ne sait rien des effets secondaires potentiels, ni à court, ni encore moins à moyen ou à long terme. Déjà, les formes graves et mortelles des premiers essais ont poussé des pays à travers le monde à suspendre l’utilisation des vaccins COVID-19 à base d’ANRm. Le vaccin à ARNm dénombre déjà 2,8% d’effets secondaires graves aux USA où 500 décès ont été comptabilisés au 29 janvier 2021.
Ne perdons pas de vue que l’usage d’un vaccin à ARN messager n’a pas encore été approuvé pour l’espèce humaine. Qui plus est, une étude d’Alexandra Henrion-Caude et de Dolores Cahill publiée en 2012 dans la revue PlosOne à propos de la vaccination sur les coronavirus des souris, a conclu que « la vaccination n’est pas le traitement adéquat pour ce type de virus, et ne devrait pas être administrée chez les humains ». Cette alerte devrait être prise en compte car, dans l’histoire de la biologie, on n’a encore jamais vu pour un vaccin, une fréquence aussi élevée d’effets indésirables suivis de décès.
En Europe et aux Usa par exemple, la vaccination de masse a été courageusement suspendue par endroits comme en Australie où les vaccinés ont été par la suite testés positifs au SIDA. Pourquoi l’Afrique devrait-elle se ruer, au mépris du principe de précaution, sur des vaccins OGM anti-Covid-19, expérimentaux, à acide nucléique, ou associés à des adjuvants toxiques comme l’aluminium ?
De par le monde, les biologistes, virologues, infectiologues et autres généticiens indépendants mettent en avant le discours scientifique et appellent au recul et à la prudence vis-à-vis des vaccins à ARNm ou contenant des adjuvants toxiques. Ces scientifiques sans conflits d’intérêts avec les fabricants des vaccins, sont au chevet des patients avec des poly thérapies efficaces qui rendent caduque l’administration ou l’imposition d’une vaccination de masse énigmatique.
Dès son lancement à travers le monde, le vaccin ARNm a causé beaucoup de préjudice dans la mesure où l’ARN peut devenir de l’ADN qui s’intègre au génome de l’hôte et cela est grave au regard des interactions nucléiques imprévisibles ! Quelque soit le vaccin choisi par le Sénégal, ARNm ou contenant de l’aluminium, parce que homologué par l’OMS, les fondamentaux de la santé qui exigent de « ne pas nuire en premier » se voient trahis par une politique sanitaire.
Vu qu’il va être difficile de convaincre la population afin d’obtenir son « consentement éclairé » pour adhérer au discours de la politique sanitaire Covid 19 et se faire vacciner, la conscience citoyenne doit s’apprêter à résister à toute forme d’arbitraire vaccinal qui risque de grossir les déconvenues des aventures vaccinales auxquelles l’Afrique tarde à mettre fin et qui hypothèquent le devenir sanitaire de ses populations encore victimes de la faiblesse de la prospective géopolitique de tout un continent.
Les nouveaux variants du SrasCov2 invitent plutôt à se focaliser sur le renforcement des défenses immunitaires et la diffusion des poly thérapies conventionnelles et traditionnelles qui font leur preuve à travers le monde notamment dans les pays africains qui ont homologué des solutions naturelles locales.
SONKO PEUT COMPTER SUR LE SOUTIEN DU FRN
Le Front demande au leader de Pastef d’envisager d’affiner sa stratégie pour faire face au régime sur tous les plans : politique comme judiciaire - DÉCLARATION
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du Front de Résistance Nationale (FRN), daté du 2 mars 2021, sur la situation aociopolitique nationale.
« Ce lundi 1er mars 2021 une délégation du Front de Résistance Nationale (FRN) a rendu visite au camarade Ousmane Sonko, président du parti Pastef pour lui témoigner toute sa solidarité devant l’épreuve que lui impose injustement le régime anti-démocratique de Macky Sall.
Au cours de larges échanges de vues, le président Ousmane Sonko a exprimé ses remerciements et sentiments de gratitude et de fraternité à la délégation du FRN et, au-delà, à toute la classe politique nationale et internationale ainsi qu’à la société civile qui, éprises de justice, le soutiennent dans ce combat contre la forfaiture et la dictature.
La délégation du FRN, pour sa part, a tenu à décliner les recommandations ci-après :
Le FRN relève que le constat général qui prévaut actuellement dans le pays est une exaspération populaire et la peur du lendemain ! Le pays, le Sénégal , va mal ! La justice, La sécurité et la cohésion sociale sont au plus mal. Le Front dénonce vivement cette crise politique nationale qui est le résultat direct de la politique autocratique de Macky Sall et de son gouvernement.
Le FRN en appelle à toutes les parties afin de créer les conditions d’une décrispation de l’espace politique et de ramener un climat serein pour ne pas donner d’autres prétextes de violences dirigées contre les populations par le régime. En conséquence, le FRN demande solennellement au président Sonko d’envisager d’affiner sa stratégie pour faire face au régime sur tous les plans : politique comme judiciaire. Les leaders du Front lui rappelle le challenge remporté par les grands leaders de l’Histoire qui ont su transformer les menaces judiciaires en victoires.
Le FRN demande instamment à tous les membres et sympathisants du Pastef et à l’opposition toute entière de rester mobilisés pour une instruction équitable et transparente de l’affaire dans le respect des droits des parties.
Le FRN exige de Macky Sall qu’il fasse cesser les rafles et intimidations, et qu’il libère immédiatement les personnes arrêtées sous de fallacieux prétextes et à titre préventif. Le Front saisit l’occasion pour dénoncer cette nieme précipitation de la Justice qui refuse d’observer, tel que le stipule la constitution, les 6 jours francs entre le vote de la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko et sa convocation.
Unis, déterminés et mobilisés, les partis membres du FRN :
prennent à témoin tant l’opinion publique nationale que l’opinion publique internationale de son ouverture pour une solution juste et démocratique de la crise politique nationale qui prévaut actuellement au Sénégal ;
réitèrent leur solidarité agissante et leur soutien au président Ousmane Sonko ainsi qu’à l’ensemble des citoyens qui ont fait l’objet de persécutions et d’arrestations arbitraires. »
par Mamadou Diop
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT SONKO
On ne règle pas les problèmes politiques par des mesures administratives (radiation) ou judiciaires (emprisonnement). C’est d’autant plus vrai que, trop souvent, les textes semblent soumis, dans leur application, à la loi du deux poids-deux mesures
Depuis plusieurs semaines, le Sénégal ne bruit que de ce qu’on appelle « l’affaire Sonko ». Cette affaire de mœurs qui domine l’actualité et provoque des remous pouvant déboucher sur une crise ingérable, est, depuis le début, un évènement politique du fait de la dimension et de la popularité d’un ancien fonctionnaire de l’administration fiscale entré en politique presque par effraction.
Le lot d’un homme qui n’a pas cédé
On constatera que c’est un peu cela la marque déposée de cet inspecteur des Impôts touché par l’activité syndicale et qui, frappé par le glaive du pouvoir de Macky Sall qui l’avait révoqué de l’administration publique pour « violation de l’obligation de réserve », s’est retrouvé à l’Assemblée nationale muni d’un mandat en bonne et due forme du peuple sénégalais.
Accusé de connivence avec des groupes radicaux, et même de détournement de deniers publics (94 milliards CFA), il est classé troisième à la dernière élection présidentielle, derrière le président sortant et celui qui tenait à tout prix à être désigné leader de l’opposition, Idrissa Seck. Ce dernier lui a cédé cette position depuis son ralliement à Macky pour « constituer 85% de l’électorat ». Ainsi, personne ne peut contester à Sonko son titre acquis de haute lutte de leader « naturel de l’opposition ».
Voici donc que surgit cette affaire sordide de mœurs dans laquelle le président du parti Pastef est accusé par une fille de vingt ans de viols répétitifs, dans un salon de massage, sous la menace d’une arme à feu.
Contradictions flagrantes
Je ne m’attarderai pas sur la présumée victime dont un célèbre chroniqueur dit qu’elle « n’a pas l’air d’une sainte vierge ». D’autres commentateurs sont d’ailleurs allés plus loin sur le profil sulfureux de celle par qui le scandale est arrivé. Je crois quand même qu’il faut se garder d’un jugement hâtif et s’en tenir aux faits qu’une enquête approfondie menée jusqu’au bout par les services compétents pourrait seule éclaircir. Pourvu ces derniers puissent travailler librement.
Au demeurant, l’enquête diligentée par la gendarmerie dans les premiers jours qui ont suivi le déclenchement de cette affaire, semblait dévoiler des dessous qui sentaient le complot à mille lieues. La Section de Recherches de la gendarmerie avait relevé de lourdes contradictions entre les déclarations de la victime présumée et certains faits constatés, notamment dans le certificat délivré par un médecin attitré. On semblait ainsi s’acheminer vers un désaveu et peut-être vers le cas burlesque où seraient pris ceux qui voulaient prendre. C’est tout à l’honneur des enquêteurs de la gendarmerie qui n’en étaient pas à leur coup d’essai puisqu’on se rappelle avec quelle diligence l’enquête sur l’agression de Talla Sylla avait orienté les regards vers le palais présidentiel. Puisque la procédure est en cours, laissons la Justice éclaircir les tenants et les aboutissants de cette sordide affaire. C’est le moins que l’on puisse attendre d’elle.
Mesures extrêmes et approche dangereuse
C’est quand même ahurissant de voir la vitesse à laquelle l’Assemblée nationale a créé une commission ad hoc pour décider la levée de l’immunité du député Ousmane Sonko. La démission de deux membres de cette commission en dit long sur leur perception de la logique qui a guidé la création de cette commission. « L’Assemblée nationale est en train de renforcer et de consacrer son inféodation au Pouvoir exécutif, par le biais du parquet qui lui dicte la conduite à tenir …», ont-ils écrit dans leur lettre de démission. Sur de nombreux aspects, le dossier de Sonko rappelle ceux d’Idrissa Seck et de Khalifa Sall.
Ce qui est encore plus préoccupant, c’est d’entendre des rumeurs sur les risques d’une orientation ethniciste du dossier menaçant ainsi une des plus grandes forces de notre pays : l’unité nationale. Ajoutez-y les nombreuses arrestations touchant des proches du chef du Pastef et des hommes et femmes considérés comme des agitateurs professionnels ; vous comprendrez alors les craintes d’un nombre de plus en plus important de ceux qui redoutent un véritable projet de liquidation d’un mouvement contestataire grandissant.
Pour bon nombre de Sénégalais, Sonko sera envoyé à Rebeuss. Pour combien de temps ? Telle est la question. Ce qui est à craindre, c’est que son éventuel séjour carcéral, redouté par ses partisans, ne dure assez longtemps pour l’écarter de la compétition électorale de 2024, exposant ainsi le pays à des remous dangereux pour sa stabilité. On ne règle pas les problèmes politiques par des mesures administratives (radiation) ou judiciaires (emprisonnement). C’est d’autant plus vrai que, trop souvent, les textes semblent soumis, dans leur application, à la loi des deux poids-deux mesures. « La plus grande injustice peut être habillée d’une forme juridique parfaite… », nous rappelle le manifeste de cent deux membres de la Communauté universitaire publié le 23 février dernier et intitulé « La crise de l’Etat de droitau Sénégal ».
Vigilance et intransigeance
Sous un autre angle, nous ne pouvons passer sous silence l’imprudence de celui en qui nos jeunes placent un grand espoir de voir un jour leur pays leur offrir de meilleurs lendemains. Ce que Sonko leur fait espérer c’est une situation de pleine souveraineté faisant du Sénégal un Etat maître de ses politiques et de ses choix stratégiques tournés exclusivement vers les intérêts de son peuple.
Quand on est porteur d’un tel espoir, on doit s’imposer une rigueur sans faille dans tout ce qu’on fait et dit pour prévenir et déjouer les nombreux pièges qui ne manqueront jamais de jalonner le long et pénible chemin menant à la gloire finale. Ne l’oublions pas : Macky Sall avait failli être jeté en prison sur une accusation de blanchiment d’argent sale. On a vu la suite.
C’est dire que Sonko et ceux qui se réclament de son entourage immédiat doivent faire montre d’une vigilance permanente et d’une forte intransigeance pour préserver leur dignité et leur intégrité morales contre tous les risques auxquels elles peuvent être exposées notamment par la fréquentation de certains lieux n’ayant pas bonne réputation. Tenez, celui qui a connu une ascension fulgurante dans le paysage politique sénégalais, au point d’être classé troisième à sa première expérience électorale, aurait pu recourir aux services d’un masseur à domicile pour ne pas s’exposer aux caprices vicieux d’une adolescente elle-même peut être victime d’une manipulation sordide.
Au demeurant, si complot il y a eu, ses auteurs n’ont pas fait montre d’une grande intelligence dans le montage de leur scenario. Jugez-en : quatre viols successifs, sous la menace d’une arme à feu, dans un salon aussi fréquenté et où se trouvaient les maîtres du lieu ainsi que d’autres « prestataires » ? Faut-il en rire ou en pleurer ?
Penses-y Sonko, c’est par nos souffrances que nous sommes instruits. Dieu est le meilleur Juge.
CORONAVIRUS : PLUS DE 7 MILLIARDS DE FRANCS DÉPENSÉS EN MÉDICAMENTS ET PRODUITS DE PRISE EN CHARGE
‘’Les acquisitions ont été de nature différente avec des besoins spécifiques pour la prise en charge de cas graves avec notamment une forte demande en consommables pour les services de réanimation’’, a expliqué la Directrice de la PNA.
Dakar, 2 mars (APS) – La Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) a dépensé près de 7, 5 milliards de francs depuis le début de l’épidémie de Covid-19 pour faire face à la demande en médicaments, consommables pour diagnostic, et autres équipements de protection et de prise en charge des patients, a révélé mardi sa directrice, le docteur Annette Seck Ndiaye.
La PNA de ‘’plain-pied dans la riposte contre la Covid-19’’ a acquis 7 milliards 490 millions 904 mille francs pour faire face à la demande de médicaments, de consommables pour le diagnostic, d’équipements de protection individuels (EPI), de matériels et pour la prise en charge des cas simples, des cas graves et des cas sévères, a-t-elle indiqué.
Elle faisait une communication sur le rôle de la PNA dans la riposte lors du point de situation de la maladie autour du ministre de la Santé et de l’Action Sociale, un an après le premier cas enregistré par le Sénégal.
‘’Les acquisitions ont été de nature différente et au fur et à mesure de l’évolution de la maladie particulièrement dans la deuxième vague avec des besoins spécifiques pour la prise en charge de cas graves avec notamment une forte demande en consommables pour les services de réanimation’’, a expliqué la Directrice de la PNA.
Pour la directrice de la PNA ‘’toute l’acquisition des produits spécifiques à la riposte n’a pas interrompu pour autant l’approvisionnement des produits hors Covid-19 dont l’acquisition s’est élevée durant toute la période à 6 milliards 462 millions 95 mille 289 francs Cfa.
Les produits et médicaments destinés à la prise en charge de maladies chroniques comme le diabète, le cancer, les maladies cardiovasculaires et les intrants pour la dialyse entre autres ont coûté à la PNA 8 milliards 372 millions 967 mille462 francs Cfa, selon sa directrice.
En ce qui concerne la distribution, a-t-elle précisé, et pour garantir un accès équitable aux produits de santé sur l’ensemble du territoire, la PNA a pris toutes les dispositions logistiques nécessaires pour assurer la distribution des produits de santé au niveau des 42 centres de traitement épidémiologiques, hospitaliers et extra hospitaliers, des hôpitaux n’ayant pas de CTE et des régions médicales à travers les Pharmacies régionales d’approvisionnement.
Durant cette année, dans le cadre de la riposte, près de 5 millions de masques ont été distribuées, ainsi que des gants, des produits de protection, des thermo flashs, des combinaisons et surtout des médicaments de prise en charge, a-t-elle ajouté.
Par exemple, a relevé Dr Ndiaye, la PNA a distribué près de 50 000 doses de Hydroxychloquine et 16 000 doses d’Azythromycine.
‘’La fourniture de produits de santé aux structures bénéficiaires et aux patients a été totalement gratuite et entièrement supportée par les fonds Force Covid-19 mis en place par l’Etat et encore aujourd’hui totalement gratuite aussi bien pour les structures sanitaires bénéficiaires que pour les patients’’, a-t-elle précisé.
Ainsi, des produits de santé d’une valeur de 1 milliard 400 millions ont été mis à la disposition des bénéficiaires et répartis avec pour les structures d’aide au diagnostic 11 millions, les 14 régions médicales pour 316 millions, les 42 CTE pour 683 millions, les 14 structures non érigées en CTE à Dakar 177 millions, et les 12 Etablissements de santé publics au niveau des autres régions 209 millions.
En dehors de la distribution des produits de santé dans le cadre du Force COVID, le secteur privé et autres structures de l’Etat ont été également approvisionnés pour un montant total de 305 millions de francs Cfa, a dit Dr Ndiaye.
Dans le cadre de la vaccination, une nouvelle étape dans la lutte, l’Etat du Sénégal a acquis au mois de février 2021 auprès de la firme pharmaceutique chinoise Sinopharm 200 000 doses de vaccin, a-t-elle rappelé.
La PNA a assuré la mise en œuvre du volet logistique pour ce qui concerne les activités de réception et de stockage dans les conditions optimales de température ainsi que la distribution des vaccins sur l’ensemble du territoire national à travers les 14 régions en quatre jours pour permettre le démarrage des opérations de vaccinations.
Ainsi, 97 500 doses ont été distribuées lors du premier passage et 73562 doses seront distribuées dans le 2éme passage avec un stock de sécurité de 28938 doses pour permettre aux structures de santé d’administrer les deux doses dans un délai de 21 jours.
Le Sénégal a lancé mardi dernier sa campagne nationale de vaccination contre le nouveau coronavirus après que le gouvernement a acquis auprès de la firme chinoise, Sinopharm, 200.000 doses de vaccin.
D’après les données du ministère de la Santé et de l’Action sociale, plus de 27.000 personnes ont déjà été vaccinées après six jours d’opérations.
Le pays doit recevoir ce mercredi 300.000 autres doses de vaccin dans le cadre de l’initiative Covax.
Depuis l’officialisation du premier cas de Covid-19, le 2 mars dernier, le pays a comptabilisé en tout 34.832 cas déclarés de Covid-19 positifs dont 29.402 guéris.
Le nombre de personnes ayant succombé du fait de la maladie est de 888.
CHEIKH GUEYE TOUJOURS BLOQUÉ A CONAKRY
Annoncé depuis la semaine dernière sur le banc du Jaraaf, après le départ de Malick Daf, Cheikh Guèye est toujours attendu dans la capitale sénégalaise pour parapher son contrat
Même si rien n’est encore officiel, Cheikh Guèye sera bien le nouveau coach du Jaraaf. Ce retard dans l’officialisation étant dû au fait que le technicien sénégalais, qui vient de quitter le banc de l’As Kaloum à l’amiable, est toujours bloqué à Conakry pour des «raisons administratives».
Annoncé depuis la semaine dernière sur le banc du Jaraaf, après le départ de Malick Daf, Cheikh Guèye est toujours attendu dans la capitale sénégalaise pour parapher son contrat. Le technicien sénégalais, désormais ancien entraîneur de l’As Kaloum, dont le Sénégalais Amara Traoré est le Manager général, serait toujours bloqué en Guinée. «On est en contact. Il est juste en train de régler quelques détails administratifs à Conakry avant de venir. Mais cela ne devrait plus tarder», a confié une source proche du club de la Médina. Comme pour faire taire certaines rumeurs sur des négociations menées avec d’autres techniciens.
Sur ce chapitre, ajoute la source, «tout est réglé. On s’est entendu sur tous les aspects. En clair : on n’attend que son arrivée pour commencer le travail. Et cela, comme je viens de vous le dire, ne devrait pas tarder». Pour le moment, l’équipe de la Médina est toujours coachée par le duo Moussa Diatta-Pape Ciré Dia. Après l’exploit réalisé lors des deux matchs du tour de cadrage de la Coupe Caf, face au Fc Platinum du Zimbabwe (1-0 et 1-0), les intérimaires seront sur le banc lors du match en retard de demain mercredi contre l’Us Gorée, au stade Municipal de Mbao.
A la 6e place à 5 points du leader, Diambars (18 pts), avec un autre match en retard, le Jaraaf, qui a chuté ce week-end face à Génération Foot (0-2), aura l’occasion de recoller au peloton de tête face à un adversaire qui n’a enregistré qu’une seule victoire depuis le début de la saison. D’ailleurs, informe notre interlocuteur, «Cheikh Guèye devrait coacher l’équipe lors de la première journée de la phase de poules de la Coupe Caf».
Une première journée prévue le 10 mars prochain en Tunisie, face à l’Etoile sportive du Sahel. Formé en Espagne, Cheikh Guèye a dirigé les équipes de Guédiawaye Fc, de la Sonacos de Diourbel et du Stade de Mbour, avant de s’envoler pour la Guinée. Un retour au bercail qui constitue un vrai challenge africain pour «l’Espagnol».
«CONTINUER LE TRAVAIL SUR LE DEVELOPPEMENT DE NOS MEILLEURES JOUEUSES LOCALES»
Un groupe de joueuses du championnat local s’est entraîné ce lundi matin au stadium Marius Ndiaye.
Un groupe de joueuses du championnat local s’est entraîné ce lundi matin au stadium Marius Ndiaye. Elles étaient douze (12) à prendre part à cette séance qui entre dans le cadre du programme d’activités de l’Equipe nationale féminine, initié par la Direction technique nationale (Dtn).
«C’est la suite de ce que nous avions entamé. Nous avions promis de revenir au mois de janvier ou février pour continuer le travail sur le développement de nos meilleures joueuses locales. Nous les avons observées pendant la phase aller du championnat, et nous avons identifié des potentiels qui peuvent nous valoir des satisfactions», a déclaré le coach des Lionnes à la fin de la séance.
Ce programme se tiendra une fois par semaine (tous les lundis) en attendant de voir les possibilités de le faire deux fois au moins. Cette initiative de la Direction technique nationale est à saluer, et cela permettra aux filles de s’améliorer au fur et à mesure, pour que dans le futur, on puisse avoir de meilleures joueuses.
LE COLLECTIF DES CLUBS INTERPELLE LE CNOSS
Tenir une AG élective avec de nouveaux textes, basés sur le vote des clubs et non des Ligues comme cela se fait dans les autres Fédérations sportives, c’est justement le «combat» que mène le Collectif des clubs de handball
Déplorant le silence du ministre des Sports, suite à leur lettre du 6 février dernier en vue de l’application des nouveaux textes pour la prochaine Ag élective, le Collectif des clubs de handball «monte» à l’étage supérieur pour solliciter l’arbitrage du Cnoss.
Tenir une Ag élective avec de nouveaux textes, basés sur le vote des clubs et non des Ligues comme cela se fait dans les autres Fédérations sportives, c’est justement le «combat» que mène le Collectif des clubs de handball. Une démarche qui entre en droite ligne avec des recommandations pour ne pas dire des «exigences» du ministère des Sports ; une manière aussi de se mettre à niveau par rapport aux normes internationales. Et curieusement, le ministre des Sports, Matar Ba, affiche un mutisme inquiétant poussant certains à en déduire qu’il roule pour le président de la Fédération sénégalaise de handball (Fshb) dont le mandat a expiré depuis…2017 et qui continue à s’accrocher aux votes des Ligues régionales. Face au silence assourdissant du patron du sport sénégalais, qui n’a pas donné de suite à leur lettre du 6 février dernier, encore moins à d’autres interpellations, le Collectif des clubs a sollicité l’arbitrage de la Fédération des Fédérations, à savoir le Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss). Dans une lettre en date du 22 février 2021, adressée au président, Mamadou Diagna Ndiaye, et dont Le Quotidien a eu copie, le collectif s’est d’abord référé «à la loi n°84- 59 du 23 mai 1984 portant Charte du Sport au Sénégal ainsi qu’aux principes fondamentaux de la Charte olympique, particulièrement au volet Bonne Gouvernance».
La Fshb doit se conformer aux principes généraux de bonne gouvernance dont le Cnoss est garant
Justement, s’appuyant sur cette loi, les dirigeants de la «petite balle» sollicitent l’instance olympique «afin que la Fédération sénégalaise de handball se conforme aux principes généraux de bonne gouvernance sportive dont vous (le Cnoss) êtes garant au niveau national. Le Sénégal s’étant librement inscrit au mouvement sportif international dès son accession à la souveraineté internationale en admettant les principes généraux de l’olympisme définis par la Charte olympique.» Poursuivant son argumentaire, le collectif convoque «l’article 39 de la charte qui précise que l’interlocuteur privilégié du monde sportif auprès des pouvoirs publics est le Comité national olympique et sportif sénégalais ;il a pour missions de sauvegarder l’idéal olympique et de faire respecter les règles régissant le sport olympique et de coordonner l’action des Fédérations sportives», écrivent-ils.
«Les Fédérations nationales doivent conduire leurs activités conformément à la Charte olympique»
Relativement à la Charte olympique, le Code d’éthique, qui en est partie intégrante, stipule que «le Code d’éthique et l’ensemble des textes d’application doivent être respectés par les différentes parties prenantes du Mouvement olympique. Au Chapitre 4 qui traite des Comités nationaux olympiques (Cno), l’alinéa 2.2 de la Règle 31 portant «Mission et rôle des Cno» et la Règle 33 précisent respectivement que «les Cno assurent le respect de la Charte olympique dans leur pays» et que «les Fédérations nationales doivent conduire leurs activités conformément à la Charte olympique». Et les responsables de clubs de se référer «à la Recommandation 27 de l’Agenda Olympique 2020 qui invite toutes les organisations appartenant au Mouvement olympique à accepter et respecter les Principes universels de base de la bonne gouvernance du Mouvement olympique et sportif». Le collectif de rappeler «avoir saisi le ministre des Sports par lettre référencée CL/001/Clubs/2021 en date du 6 février. Une correspondance qui liste les griefs reprochés à la Fshb ainsi que des préconisations de solutions pour la sauvegarde des idéaux de développement des clubs. Cette saisine, à ce jour, est restée sans suite». Pour conclure, le Collectif des clubs de handball de lancer un appel au président du Cnoss : «Nous en appelons à votre compétence pour amener les parties prenantes à la résolution des faits dommageables listés dans la saisine du ministre. La bonne compréhension des textes ci-dessus fonde la base légitime de notre requête à vous, adressée.»
Par Hamidou ANNE
LES OMBRES DE LA REPUBLIQUE
Dakar qui se veut métropole mondialisée, absorbe des âmes venues des coins reculés où vivre dans la dignité est impossible. Notre démocratie doit devenir substantielle pour intégrer tous les fils du pays au cœur des préoccupations des politiques
Le centre-ville de Dakar, ce vendredi, est à nouveau bouclé par un impressionnant dispositif du Groupement mobile d’intervention, la police antiémeute. A la radio, la voix du député Moustapha Guirassy égrène des sourates du Coran dans cette antre républicaine pour convaincre un auditoire hostile. Les cris fusent : «question préalable», «commission ad hoc», «immunité parlementaire», «honorables», «articles 61 de la Constitution» «articles 51 et 52 du règlement intérieur». Dans l’Hémicycle, on ne s’écoute pas, on se conspue, on se chahute. Le Parlement sénégalais, malgré les commentaires énervés des observateurs bienpensants, est à l’image de tous les Parlements du monde qui tiennent peu compte du sens de la mesure.
Je me gare. Le calme du parking de fortune de cette ruelle du Plateau tranche avec l’atmosphère de potache qui règne dans l’enceinte du Parlement, située à moins de 100 mètres. Je jette un regard à gauche, puis à droite sans l’apercevoir. Comme je m’en doutais, il n’est toujours pas là. Je l’appelle, et sa voix caverneuse prouve qu’il est encore en prise avec les ultimes chaînes de la capture de Morphée. Cheikh Moustapha est un laveur de voiture de ce lieu, la vingtaine consommée, il est frêle et semble tout droit sorti d’une longue diète. Sa voix traînante est devenue un compagnon de mes débuts de journée. «Waw grand Hamidou, namenala, lu bees nak ?» Le même rituel, le même échange et le contrat tacite. Il prend soin de ma voiture et je lui glisse un billet tout en me disant que j’aurais aimé voir Cheikh Moustapha avoir un vrai boulot, une couverture sociale et une dignité conférée par un travail plus décent que celui d’astiquer les véhicules des privilégiés. Tous les matins, il vient de la lointaine banlieue pour passer la journée au Plateau, laver quatre, cinq, six voitures, engranger environ 5 000 F CFA et compter sur la générosité des propriétaires. Depuis deux semaines, Cheikh Moustapha est en arrêt de travail compte tenu du bouclage de la zone par le police afin de prévenir d’éventuelles manifestations consécutives à cette sordide affaire de viol présumé.
Cheikh Moustapha ne comprend rien à ce qui arrive. Je l’interroge sur les travaux de la Commission ad hoc, puis la plénière du jour pour lever l’immunité du député : aucune réponse. Tout ce que Cheikh Moustapha sait, c’est qu’il risque de ne pas payer sa chambre à Fass Mbao ni envoyer des sous à sa famille à Touba. Il n’a jamais voté. Il ne comprend rien du rôle de l’Assemblée nationale, ne sait rien des mécanismes judiciaires qui barrent la Une des médias et nourrissent l’amour viscéral des nouveaux chroniqueurs vedettes pour le micro.
Cheikh Moustapha fait partie de cette armée des ombres laissée à elle-même par les politiques publiques qui luttent pour une cause suprême : survivre. Ces ombres que les puissants croisent dans la ville sans leur prêter la moindre attention sont le décor de Dakar. Notre ville, qui se veut métropole mondialisée, absorbe chaque jour des âmes venues des coins reculés du pays où vivre dans la dignité est devenu impossible.
Ces ombres, laveurs, cireurs de chaussures, mendiants, parqueurs, vendeurs de puces téléphoniques, de chargeurs et de journaux sont l’âme de Dakar. Elles sont ce petit peuple qui nous rappelle la distance entre les préoccupations de l’élite francophone affairée en matière de lois et de principes et celles de la masse qui ne comprend pas grand-chose au débat en cours.
C’est pour ce peuple des ombres de la République qu’il faut bâtir un projet d’émancipation avec en bannière l’équité et l’égalité. La République, c’est la rage de protéger tous les citoyens : parlementaires, masseuses, laveurs de voiture, universitaires ou journalistes. Notre démocratie demeure procédurale, nourrie de débats éternels sur le fichier électoral et la transparence des élections. Elle doit devenir substantielle pour intégrer tous les fils du pays au cœur des préoccupations des politiques.
Cette démocratie doit continuer à accorder la parole aux syndicalistes, aux activistes et aux chroniqueurs télé qui passent leur vie sur les plateaux et les studios pour crier à la dictature, à l’impossibilité de donner un avis critique sur la marche du pays. Mais elle doit également penser aux moyens de conférer une dignité à Cheikh Moustapha et à toutes les ombres de la République.