AU SÉNÉGAL, CERTAINS PRÉFÉRERAIENT MOURIR QUE D'ÊTRE VACCINÉS CONTRE LE COVID
Au moment où le pays est confronté à une deuxième vague épidémique plus sévère que la première, les Sénégalais semblent dubitatifs, voire pour certains franchement défiants, vis-à-vis du vaccin anti-Covid
Le MondeAfrique |
Salma Niasse-Ba |
Publication 26/02/2021
La campagne vaccinale a commencé le 23 février dans le pays, qui a reçu 200 000 doses du laboratoire chinois Sinopharm.
« C’est fait ! », titrait le journal télévisé de 20 heures, jeudi 25 février. La chaîne nationale sénégalaise, la RTS, ouvrait son édition sur le chef de l’Etat, Macky Sall, vacciné quelques heures plus tôt contre le Covid-19, au palais présidentiel. Un geste scruté depuis le démarrage de la campagne vaccinale, mardi, après la réception par le Sénégal de 200 000 doses provenant du laboratoire chinois Sinopharm. Tout l’après-midi, la salle du banquet a été transformée en hôpital de jour, accueillant un défilé des membres du gouvernement venus recevoir leur première injection.
Le président et ses ministres espèrent ainsi montrer l’exemple et inciter la population à faire comme eux. Car, au moment où le pays est confronté à une deuxième vague épidémique plus sévère que la première, les Sénégalais semblent dubitatifs, voire pour certains franchement défiants, vis-à-vis du vaccin. Selon une enquête réalisée au début de février par le Bureau de prospective économique, un groupe de réflexion affilié à l’Etat, seulement 15,1 % des sondés pensent que la vaccination est la meilleure solution pour venir à bout du Covid-19 et à peine un sur deux se disait prêt à se faire vacciner.
Le professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, à Dakar, l’assure pourtant, « même les personnes qui ne sont pas à risque doivent éviter d’être un tremplin et ce n’est qu’en se vaccinant qu’on pourra avoir une immunité collective et retrouver une vie normale », estime le médecin chercheur, pour qui il s’agit aussi de faire acte de solidarité.
Canulars d’humoristes
Mais telle ne semble pas encore être la perception dans le pays, qui déplore 852 morts dues au Covid-19. Dans plusieurs vidéos, des Sénégalais ciblés par des canulars d’humoristes refusent catégoriquement de recevoir le vaccin et vont parfois jusqu’à prendre la fuite. « Certains préféreraient mourir plutôt que d’être vaccinés, témoigne Makhfouss, un des youtubeurs les plus célèbres du pays. Et parmi les passants que nous avons piégés, quelques-uns ont accepté le vaccin, mais on n’a pu diffuser leur témoignage car ils ne voulaient pas apparaître face caméra. »
D’après une autre étude portant sur quatre pays africains (Sénégal, Burkina Faso, Bénin et Cameroun), réalisée dans le cadre du projet de recherche Coronavirus anthropologie Afrique, et toujours en cours, les causes de cette défiance sont multiples. Chez certains, c’est la crainte d’effets secondaires ou la préférence pour d’autres stratégies thérapeutiques qui sont en jeu. D’autres, en revanche, vont jusqu’à associer le vaccin à un complot occidental, visant à tuer les Africains ou à les rendre stériles. La thèse d’un contrôle de la population au moyen de l’injection de puces ou de nanoparticules est aussi avancée.
Le milliardaire pensait échapper à un procès pour corruption au Togo en reconnaissant sa culpabilité et en payant 375.000 euros d'amende. Une juge a refusé vendredi de valider cet accord, estimant "nécessaire" qu'il soit jugé en correctionnelle
Échec et coup de théâtre pour Vincent Bolloré: le milliardaire pensait échapper à un procès pour corruption au Togo en reconnaissant sa culpabilité et en payant 375.000 euros d'amende. Une juge a refusé vendredi de valider cet accord, estimant "nécessaire" qu'il soit jugé en correctionnelle.
Vincent Bolloré, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, et Jean-Philippe Dorent, directeur international de l'agence de communication Havas (filiale de Bolloré), étaient venus confiants au tribunal judiciaire de Paris.
Au terme d'une enquête confiée en 2013 à des juges d'instruction et de deux mois de négociations avec le Parquet national financier (PNF), les trois hommes avaient accepté une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) et le paiement d'une amende de 375.000 euros, a révélé vendredi l'hebdomadaire l'Obs.
Une culpabilité reconnue
La CRPC - sorte de "plaider-coupable" à la française - repose sur un accord entre le Parquet et l'auteur d'une infraction, qui reconnaît sa culpabilité et paie une amende. Mais un juge doit ensuite donner son feu vert lors d'une audience en présence du ministère public, des mis en cause et de leurs avocats.
Lors de l'audience vendredi, la holding et MM. Bolloré, Alix et Dorente ont reconnu avoir utilisé les activités de conseil politique de la filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé au Togo et de Conakry en Guinée au bénéfice d'une autre filiale, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
SDV avait obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l'élection à la présidence guinéenne d'Alpha Condé fin 2010 et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé. Ces deux personnalités politiques étaient alors toutes deux conseillées par Havas pour leur campagne électorale
375 000 € pour clore les poursuites
Les protagonistes de l'affaire avaient obtenu en juin 2019 l'annulation par la cour d'appel de Paris de leur mise en examen pour une partie des infractions concernant la Guinée, pour cause de prescription.
Vendredi, le procureur du PNF a souligné que l'amende de 375.000 euros acceptée par les trois hommes d'affaires correspondait à la peine d'amende maximale encourue. "Cette peine prend en compte la gravité des faits à travers le quantum maximal, leur ancienneté" et la clôture des poursuites pour le groupe Bolloré, a-t-il ajouté, écartant la possibilité d'une peine de prison, alors qu'ils risquaient jusqu'à cinq ans.
"Cette CRPC a été acceptée dans le cadre d'un règlement global, M. Bolloré est soucieux de préserver l'avenir du groupe et de ses salariés", avait de son côté assuré Me Olivier Baratelli, avocat de l'industriel, du groupe et de M. Alix.
LE SÉNÉGAL DÉFAILLANT DANS LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT D'ARGENT
Le pays se retrouve ainsi sous surveillance du Groupe d'action financière (Gafi) en compagnie du Maroc, du Burkina Faso et des îles Caïmans, pour ses manquements dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme
Le Maroc, le Sénégal, le Burkina Faso et les îles Caïmans ont été placés jeudi sous surveillance par le Groupe d'action financière (Gafi) pour leurs manquements dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
A l'issue d'une réunion plénière, cet organisme intergouvernemental a ajouté ces quatre pays à la "liste grise" des pays présentant des "déficiences stratégiques", mais qui ont pris l'engagement de mettre en oeuvre des plans d'action dans des délais impartis pour améliorer leur situation.
Depuis sa précédente réunion plénière en octobre, le Gafi a identifié des progrès réalisés par la plupart des autres pays sur cette liste grise, à savoir l'Albanie, la Birmanie, le Botswana, le Cambodge, le Ghana, l'Ile Maurice, le Nicaragua, le Pakistan, le Panama, l'Ouganda et le Zimbabwe.
Deux autres pays sur la liste grise, la Barbade et la Jamaïque, n'ont pas fourni de nouvelles informations au Gafi depuis octobre en raison de la pandémie de Covid-19.
Enfin, l'Iran et la Corée du Nord restent sur la liste noire des pays non coopératifs en matière de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et de prolifération d'armes de destruction massive.
GUY MARIUS, CLÉDOR SÈNE ET ASSANE DIOUF PLACÉS SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Le ministère public a demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et actes de nature à troubler l’ordre public
L'info vient de tomber. Guy Marius Sagna Clédor Sène et Assane Diouf ont été placés sous mandat de dépôt. Le ministère public a demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et actes de nature à troubler l’ordre public, informe la Rfm. A Touba aussi, les éléments du commissariat spécial ont arrêté Mame Dame Lô et Baba Ndiaye, tous membres de Pastef.
ALIOU CISSE «PARTAGE» ENTRE UNE REVUE D’EFFECTIF ET UNE REVUE DES FONDAMENTAUX
Dans un mois, jour pour jour, le Sénégal va attaquer la dernière ligne droite des éliminatoires de la Can 2021.
Quand une équipe est qualifiée à une Can avant la limite, une question revient au rebond : faut-il opter pour une revue d’effectif ou huiler les automatismes ? Et là où il est, Aliou Cissé doit être partagé entre la montée en puissance des jeunes pousses qui frappent à la porte de la Tanière et le jeu des Lions qui reste à parfaire.
Dans un mois, jour pour jour, le Sénégal va attaquer la dernière ligne droite des éliminatoires de la Can 2021. C’est ainsi que la bande à Sadio Mané va se déplacer au Congo Brazzaville le 26 mars, avant de terminer à la maison par l’Eswatini, le 30 mars.
Déjà qualifiés pour «Cameroun 2021», les Lions vont jouer deux matchs sans enjeu, même s’il faut relativiser par rapport au classement Fifa. Evidemment, quand une équipe est qualifiée avant la limite, chaque fois une question revient au rebond : faut-il opter pour une revue d’effectif ou huiler les automatismes ?
Mais là où il est, Aliou Cissé doit sûrement être partagé entre la montée en puissance des jeunes pousses qui frappent à la porte de la Tanière et le jeu des Lions qui reste à parfaire.
Justement, arrêtons-nous sur le jeu des Lions pour constater comme tout le monde que Aliou Cissé a du boulot à ce niveau. Si certains aiment parler «d’absence de fond de jeu», le vrai débat se situe au niveau du respect des fondamentaux par rapport à une discipline comme le foot qui évolue chaque jour et qui est devenu une vraie science pour les coaches à même de savoir transmettre leurs consignes sur le terrain.
Mais les joueurs ont aussi leur responsabilité. Surtout ceux qui ont un vécu dans le milieu du professionnalisme et qui doivent «accompagner» leur coach dans sa volonté de donner une identité de jeu à l’Equipe nationale.
Sinon comment comprendre l’absence d’un «circuit préférentiel» quand le Sénégal attaque ? Il y a aussi les déchets notés dans les transitions rapides et l’absence de jeu de couloir à même de mettre en valeur nos latéraux devenus inexistants sur les centres ou les dédoublements. Et pour huiler tout cela, les Lions ont encore besoin de beaucoup jouer ensemble. Les deux derniers matchs des éliminatoires s’offrent ainsi comme une opportunité ; même si d’ici à la prochaine Can d’autres matchs de préparation sont prévus.
Mais Aliou Cissé, qui forcément devrait penser à une politique de rajeunissement, devra aussi se pencher sur le cas de ces jeunes qui font «toc toc» à la porte de la Tanière. Ils sont nombreux ; on ne va pas tous les citer. Mais retenons un nom : il s’agit de Sofiane Diop.
La priorité Sofiane, la menace Deschamps
Inconnu il y a quelques années, le jeune milieu offensif de Monaco a crevé l’écran récemment en domptant les champions de France dans leur jardin à travers une prestation XXL, avec à l’arrivée un superbe but. Au-delà de son talent, si nous nous intéressons à ce jeune franco-sénégalais de 20 ans, de père sénégalais et de mère marocaine, c’est parce qu’il a un profil qui manque à l’entrejeu des Lions.
En effet, depuis «Coach Cissé» cherche cet oiseau rare, à savoir un milieu offensif à même de donner de la fluidité au jeu avec cette capacité à servir de bonnes balles aux «flèches» Sadio Mané et Ismaïla Sarr.
Evidemment, convaincre Sofiane Diop de rejoindre la Tanière ne sera pas une mince affaire. Même si on sait que ce genre de dossier se traite dans la discrétion entre les Fédéraux, sa famille et le concerné.
Mais une chose est sûre, le natif de Tours, qui a joué chez les Bleus en petites catégories, sera scruté lors de ses prochaines sorties avec Monaco. Et un certain Didier Deschamps ne va pas manquer de poser son regard sur ce jeune prodige. Le sélectionneur des Bleus ayant plusieurs fois «dribblé» le Sénégal concernant le dossier des binationaux.
ATTAQUES CONTRE LES JUGES MAMADOU SECK, SAMBA SALL…
Il est sous la menace du délit d’outrage à magistrat
Les attaques de Sonko contre les magistrats Serigne Bassirou Guèye et surtout Mamadou Seck et Samba Sall ont été mal accueillies. Et Le Quotidien a appris de sources judiciaires qu’«une nouvelle procédure pour outrage à magistrat est en discussion» et pourrait être jointe à «l’appel à l’insurrection» brandi après ses appels à la résistance.
Par ailleurs, le leader de Pastef a déclaré hier qu’il n’entend pas répondre à une éventuelle convocation du juge d’instruction. Il considère, en effet, que la procédure de levée de son immunité est «illégale».
Il faut redouter, par conséquent, qu’il soit cueilli manu militari parce qu’après ce dernier acte de l’Assemblée nationale, plus rien ne devrait empêcher son audition. Si l’Assemblée scelle son sort aujourd’hui, elle notifiera cette levée de l’immunité parlementaire de Sonko au juge et au procureur de la République qui l’ont sollicitée. Il pourrait alors être auditionné au plus tard lundi.
DRAME A TCHIKY, UNE ELEVE MEURT EN PLEIN COURS D’EPS
Le Cem de Tchiky, situé dans la commune de Diass, est endeuillé suite au décès hier d’une jeune élève en classe de 4ème en plein cours d‘éducation physique et sportive.
Le Cem de Tchiky, situé dans la commune de Diass, est endeuillé suite au décès hier d’une jeune élève en classe de 4ème en plein cours d‘éducation physique et sportive.
La fille est tombée durant le cours et a perdu la vie sur le coup. Son corps a été transporté à la morgue de l’hôpital du quartier Grand Mbour pour autopsie.
Ce décès plonge cet établissement scolaire dans l’émoi et la consternation.
La gendarmerie de Popenguine a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de la mort de cette jeune fille.
L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE SONKO LEVÉE
L’Assemblée nationale a voté vendredi la levée de l’immunité du député d’opposition visé par une plainte pour viols. Les députés ont donc choisi d’approuver les recommandations de la commission ad hoc chargée d’examiner la procédure
L’Assemblée nationale a voté vendredi la levée de l’immunité du député d’opposition visé par une plainte pour viols. Une procédure jugée « viciée et illégale » par Ousmane Sonko, qui a déjà annoncé qu’il ne répondra à aucune convocation de la justice.
L’issue du vote ne faisait aucun doute. Enclenchée le 9 février, la procédure de levée d’immunité de l’opposant Ousmane Sonko s’est achevée vendredi vers . Les députés étaient appelés à se prononcer lors d’un vote à main levée, au cours d’une session plénière mouvementée, organisée à huis clos mais filmée par une député présente, à laquelle tous les députés n’ont cependant pas pu assister, en raison, officiellement, de la pandémie de Covid-19.
Tandis qu’un important dispositif sécuritaire avait été mis en place autour du bâtiment, auquel les journalistes n’avaient pas accès, plusieurs députés de l’opposition ont déclaré ne pas se rendre à l’Assemblée, qualifiant le vote de « mascarade ».
L’affaire Sweet Beauté
Les députés ont donc choisi d’approuver les recommandations de la commission ad hoc chargée d’examiner la procédure. Dans le rapport de la commission consulté par Jeune Afrique, les députés établissent que « le député Ousmane Sonko doit aller se défendre devant la justice et l’accusatrice doit avoir la possibilité de se défendre devant la justice, seule compétente pour dire le droit et faire triompher la vérité ».
« Au regard du caractère sérieux de la saisine et des accusations graves contre le député Ousmane Sonko, la commission a adopté, à une très large majorité, la décision de recommander à la séance plénière de lever [son] immunité parlementaire pour permettre à la justice de poser les actes, conduire les procédures et appliquer les dispositions de la loi pour aboutir à la manifestation de la vérité », a conclu la commission.
Dans celle-ci, l’employée du salon de massage le Sweet Beauté accuse l’opposant de l’avoir violée et menacée de mort sur son lieu de travail, à plusieurs reprises. Le député a admis être un client régulier de ce salon, qu’il dit fréquenter pour des « raisons médicales », mais nie les accusations de la plaignante.
Ce dernier avait déjà annoncé, jeudi soir face à la presse, qu’il ne comptait pas répondre à une éventuelle convocation de la justice. Une posture en contradiction avec celle qu’il avait prise le 7 février dernier, lorsqu’il s’était dit prêt à répondre à la justice dès lors que son immunité serait levée. « Je ne répondrais pas si la levée d’immunité n’est pas légale », a justifié Ousmane Sonko.
Procédure « expéditive » ?
L’opposition a en effet dénoncé plusieurs vices de formes dans la procédure menée à l’Assemblée nationale. Le 20 février, deux députés de l’opposition ont même démissionné de la commission ad hoc, dénonçant le manque d’indépendance d’une Assemblée largement acquise à Benno Bokk Yakaar, (BBY, la coalition présidentielle), qui détient 125 députés sur 165. Une démission qualifiée de « fuite en avant » par le président de la commission Pape Birame Touré, membre de la majorité.
« Il y a eu obstruction, a dénoncé l’un des démissionnaires vendredi à l’Assemblée, le député Moustapha Mamba Guirassy. Nous n’avons eu aucune possibilité d’aller au fond du dossier pour statuer pour savoir si on pouvait lever l’immunité de notre collègue. »
La procédure a été « expéditive », a également dénoncé Ousmane Sonko jeudi, ironisant sur la vitesse d’exécution de sa levée d’immunité, « le seul domaine où Macky Sall fait du fast track », en référence à une expression chère au chef de l’État s’agissant des réformes qu’il initie.
Sonko a également pointé du doigt le juge d’instruction chargé de l’affaire, Mamadou Seck, « faible et non indépendant », membre « du triangle des Bermudes judiciaires » également composé du procureur de la République Bassirou Guèye et du doyen des juges Samba Sall selon le leader de Pastef.
C’est l’avis de Papa Ndary Niang, vétérinaire-hygiéniste alimentaire, qui préconise aussi, pour une meilleure campagne de vaccination, l’implication des chefs religieux dans la sensibilisation et de l’Armée pour amener les citoyens à se faire vacciner
Gagner la lutte contre le Covid-19 passe par un couvre-feu total les week-ends dans tout le pays, la vaccination obligatoire de tous les Sénégalais et l’implication des vétérinaires, des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens. C’est l’avis du Dr Papa Ndary Niang, vétérinaire-hygiéniste alimentaire, qui préconise aussi, pour une meilleure campagne de vaccination, l’implication des chefs religieux dans la sensibilisation et de l’Armée pour amener les citoyens à se faire vacciner.
Malgré le couvre-feu effectif dans les régions de Dakar et Thiès, les autorités n’ont pas encore réussi à limiter la progression de la pandémie du Covid-19 dans le pays. Pour résoudre l’équation de cette deuxième phase, le vétérinaire-hygiéniste alimentaire à la base, le Dr Papa Ndary Niang, propose le confinement les week-ends, l’implication des religieux dans l’acceptation du vaccin et l’élargissement des cibles aux vétérinaires chirurgiens-dentistes et pharmaciens. «Il est vrai que lors de la première vague les autorités sénégalaises ont pu, grâce à la sensibilisation sur le respect des mesures barrières, limiter la pandémie. Ce qui a valu au Sénégal une performance appréciable dans la lutte contre celle-ci. Par contre, depuis l’arrivée de la deuxième vague, on a constaté que les cas communautaires continuent d’augmenter en dépit des mesures restrictives prises, notamment pour les régions de Dakar et Thiès», fait-il remarquer. Pour ce consultant international en stratégie et management, si «les populations crient leur ras-le-bol, c’est parce que les efforts de respect des mesures barrières sont annihilés par la flambée des cas positifs et les mortalités».
«Le couvre-feu n’a pas une réelle incidence sur la réduction des contaminations»
Pour Dr Niang, «le Comité de gestion de crise devrait réajuster son approche», en ce sens que la bataille contre la pandémie n’est pas seulement médicale. D’après lui, il y a d’autres paramètres que «le médecin, soucieux de la santé du patient et de la santé publique, pourrait ne pas voir au regard de l’évaluation qu’il se fait de la maladie du Covid19 sous l’angle du risque sanitaire». Mieux, les aspects socioculturels «n’ont pas été suffisamment pris en compte». Ce qui l’amène à dire que «le couvre-feu, dans sa forme actuelle, ne fera qu’accentuer les contaminations, vu la condensation des populations à la descente dans les stations de transport en commun à partir de 16h».
Le vétérinaire pense que même si le couvre-feu de 21h à 5h du matin est dissuasif, il n’a pas cependant une «réelle incidence sur la réduction des contaminations». Il en veut pour preuve les nouvelles contaminations qui ne cessent d’augmenter. Cela, précise-t-il dans son analyse, «n’est pas lié au fait qu’il y ait une nouvelle variante au Sénégal», mais «c’est parce qu’avec le couvre-feu on accroît la psychose des populations de se retrouver dehors au-delà de 21h», dit-il. Une attitude qui, selon lui, «crée des bousculades, des contacts rapprochés et l’oubli des gestes barrières». Mais comme les Sénégalais n’ont pas la culture d’aller prendre un café sur une terrasse à leur descente comme les Européens et les Arabes, le vétérinaire trouve ainsi l’occasion d’opérer une amélioration. C’est surtout les weekends qu’ils sortent pour les mariages, cérémonies familiales, etc. énumère-t-il dans le document.
«Confiner le pays tous les week-ends»
Dr Pape Ndary Niang déplore le manque d’initiatives des autorités pour rompre «cette chaîne de contamination». Ainsi, il propose un confinement total obligatoire tous les week-ends pour Dakar et Thiès, en attendant que les citoyens soient vaccinés.
Dans le même sens, Dr Niang propose à ce que le couvre-feu puisse commencer à partir de 22h jusqu’à 5h du matin, avec la fermeture des bars et discothèques non sans oublier les mesures édictées pour les besoins des funérailles. «Il est important de limiter les effectifs à 10 personnes maximum et les autres au besoin useraient de leurs téléphones pour filmer les cérémonies funèbres», suggère-t-il en outre, en demandant que ces mesures soient élargies aux baptêmes avec un accès aux lieux de culte réglementé et plus de rigueur dans le nettoyage hebdomadaire des marchés. Il n’a pas omis de relever le défaut de communication sur les tests. A l’en croire, les personnes qui ne savent pas qu’elles peuvent se rendre dans les centres de traitement pour se faire tester du Covid-19 sans bourse délier sont nombreuses. Après le démarrage de la campagne de vaccination, Dr Niang est d’avis que c‘est la seule alternative pour combattre cette maladie. Mais en attendant que la majeure partie de la population soit immunisée, il faudrait «repenser les cibles», conseille-t-il.
En temps de guerre comme c’est le cas avec le Covid-19, il faut réquisitionner des bras valides comme l’Armée afin de d’imposer le vaccin à tout le monde, croit-il. Mais même s’il ne veut pas qu’on arrive à l’utilisation de la force, il pense tout de même que le vaccin doit être obligatoire pour tout le monde. Pour une réussite de la campagne de vaccination, le directeur du cabinet Afrique émergence conseil (Aec) suggère la sensibilisation en y impliquant les chefs religieux, le clergé et les pouvoirs publics, les politiques du pouvoir comme de l’opposition.