KEEMTAAN GI - EFFET FOLKLORIQUE
Tremblez, messieurs et dames ! Le Chef ne blague pas. Il n’est pas non plus dans les dispositions de caresser son peuple dans le sens du poil. Sa pensée pourrait se résumer en peu de mots. Faites-vous vacciner ou je vous laisse crever comme des chiens en remettant les vaccins à d’autres pays africains moins nantis que le nôtre. Car oui, hélas, il y a des pays plus pauvres encore que le Sénégal ! En fait, c’est comme ça que l’on pourrait lire la dernière sortie énergique du Chef. La pédagogie, il n’a rien à en faire ! L’allure martiale, à ses concitoyens qui se défaussent sur son vaccin qui nous a coûté des milliards, il a déclaré ceci : « Si on ne prend pas les vaccins, je vais les donner à d’autres pays africains ». Vous avez entendu le « Je » ? On le sait, le Moi est haïssable. Comme si l’argent était sorti de sa caisse noire ou encore de sa poche. Les doses acquises avec les deniers publics, il en fait sa propriété personnelle, oubliant que c’est à la sueur de millions de personnes qu’il les doit. Il doit oublier qu’on vi dans une République et non dans une démocratie, ce Macky… Une déclaration pour le moins saugrenue. A moins que ce ne soit les effets secondaires du vaccin qui lui ont fait perdre sa lucidité. Et de vaccin, il ne s’agit que de 200. 000 doses sans compter celles gracieusement offertes à la Gambie et à la Guinée Bissau. Ce, pour une population de plus de 17 millions d’habitants. Bien maigre pour se dresser sur ses ergots et faire dans la menace. Et encore, avec le folklore qui prévaut, on pourrait bien passer à côtés des priorités. Le vaccin, ce n’est pas pour tout le monde. Les cibles prioritaires étant les soignants de première ligne et les personnes âgées de plus de 60 ans avec comorbidités. Il faut que l’on arrête ce folklore qui pousse les gens qui n’en n’ont pas besoin du vaccin, à se bousculer pour, disent-ils, donner l’exemple. Reconduisant ainsi les inégalités, les injustices et les privilèges même face à la maladie ! KACCOOR BI
MACKY MET SONKO SOUS SURVEILLANCE
Le leader du parti politique PASTEF affirme être sous surveillance depuis quelque temps. En effet c’est pendant le point de presse qu’il a tenu hier soir au niveau du siège de son parti que Ousmane Sonko a fait savoir qu’il était surveillé par le président de la République. D’après lui, « nous avons repéré une camionnette positionnée chez moi, à notre grande surprise, notre protocole y a découvert un matériel d’écoute et de surveillance impressionnant » indique-t-il avant d’informer que c’est ce qui est à l’origine de son retard à ce point de presse. Il a par ailleurs exprimé son désarroi face à cette situation qui, selon lui, est « déplorable » que Macky déploie les moyens de l’Etat, non pas pour la Sécurité des sénégalais, mais à « l’espionnage politique ». Concernant le matériel réquisitionné par le protocole du député, il indique qu’ils ont fait constater par huissier le dispositif d’espionnage installé depuis quelques jours devant chez lui. Point de Presse de sonko
FOULE DEVANT LES TELES COMME POUR UN BARCA-REAL !
Hier, Ousmane Sonko, le leader de Pastef, a tenu un point de presse relayé en direct par plusieurs chaines de télévision et sites d’informations. Ousmane Sonko est-il un ange ou un démon ? En tout cas, ils étaient nombreux, très nombreux dans la rue à se masser devant les téléviseurs pour suivre la déclaration de Sonko. Aux marchés Sandaga comme aux Hlm, Tilène, Grand-Yoff, à Niary Tally en passant par Pikine, Guédiawaye, les Parcelles-Assainies, à Thiaroye-Gare etc., partout il y avait foule devant les boutiques et magasins comme une finale Barcelone-Real. Par grands ou petits groupes, militants et sympathisants de Pastef commentaient avec enthousiasme les plaidoiries d’Ousmane Sonko qui a réussi à incarner les espoirs d’une jeunesse… désespérée. Heureusement qu’il n’y avait pas de mot d’ordre à l’endroit des « black blocks » de Pastef. Par contre, « Le Témoin » quotidien est convaincu qu’Ousmane Sonko est un opposant très populaire ! Mais pour combien de temps…
MACKY SALL SUR LES VACCINS LES ANCIENS DEPUTES MOUSTAPHA DIAKHATE ET CHEIKHOU OUMAR SY PARLENT D’UNE «SORTIE INELEGANTE DE PISTE»
«La menace n’est pas une bonne forme de communication. Avons-nous donc réellement acheté ces 200.000 doses ? Les vaccins nous ont coûté 2.2 milliards et le Président a la facilité de les offrir à nos voisins comme si on avait une usine de production pour répondre à la demande locale. J’avais pris la décision de me vacciner en toute conscience tout en respectant le choix des autres de ne pas le faire parce qu’ils ne sont pas encore rassurés par le processus. J’ai décidé de surseoir à me faire vacciner, je considère que la menace est irrévérencieuse et inélégante. Ce soir j’ai réellement constaté les effets secondaires, on devient extrêmement généreux avec l’argent des contribuables qui tirent le diable par la queue» a posté l’ancien député Cheikhou Oumar Sy. Un autre ancien député a embouché la même trompette que lui. Pour Moustapha Diakhaté, cette pédagogie de la menace constitue encore une sortie de piste du président de la République. «Un président de la République ne doit pas dire ceci: «si les Sénégalais refusent de se faire vacciner, je vais donner les vaccins aux autres pays africains.»» Cette phrase résume plus que cent discours, le mépris de Monsieur Macky Sall à l’égard du peuple sénégalais. Là où le rôle d’un dirigeant est d’éclairer les débats, expliquer, sensibiliser les populations sur l’importance du vaccin dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus, le président Macky Sall vient, au contraire, obscurcir nos pensées, nos esprits avec des menaces que rien n’explique ni ne justifie. Les vaccins appartiennent au peuple sénégalais, pas à son Président. Pour le moment, l’urgence est de fournir suffisamment de vaccins aux Sénégalais et les convaincre de la nécessité de se faire vacciner pour se protéger et éradiquer la pandémie de la Covid-19.»
IMPOTS ET DOMAINES DE THIES ABDOU MBOW AURAIT OBTENU LA TETE DE DJIBY SY AFFECTE A DAKAR 2
Le départ de l’inspecteur des impôts et domaines, chef dues services fiscaux de la région de Thiès, Djiby Sy, pour le Centre des moyennes entreprises Dakar 2 a été l’un des faits marquants du vaste mouvement opéré par le ministre Abdoulaye Daouda Diallo le 17 février dernier au niveau des impôts et domaines. Seulement dans le lot, le départ du très protégé Djiby Sy du juteux Centre des services fiscaux de Thiès pour le garage de Dakar 2 fait bruit dans les couloirs de la DGID. Des sources non confirmées informent que l’inspecteur des Impôts et des domaines a été « chassé » de Thiès par le vice-président de l’Assemblée nationale Abdou Mbow. Ce dernier aurait eu des bisbilles avec Djiby Sy et a dû certainement actionner son ami de toujours Abdoulaye Daouda Diallo qui n’a pas hésité à couper la tête de l’enfant d’Oré Fondé. Toujours est-il que quitter Thiès — qui, après la région de Dakar contient les plus importantes réserves foncières notamment dans la zone de Saly-Mbour-Joal en passant par AIBD — pour Dakar 2, ce n’est guère de la promotion, mais un garage. On se demande si Farba Ngom, le tout puissant protecteur de Djiby Sy, a perdu de ses forces en ces temps qui courent ou bien.
IMPOT ET DOMAINES GUEDIAWAYE ET PIKINE SEPARES
Jusqu’ici malgré la taille de leur population, Guédiawaye et Pikine n’avaient eu droit qu’à un seul centre des services fiscaux. Désormais, chaque département de cette grande banlieue de Dakar aura son centre des services fiscaux autonomes. Sur proposition du DG des Impôts et des domaines Bassirou Samba Niasse, le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo a décidé que Pikine ait son Centre des services fiscaux qui aura compétence sur l’aire géographique du département Pikine. Guédiawaye aura désormais aussi son service compétent sur l’aire géographique du département. Et quand la promesse du président d’ériger Keur Massar en département sera matérialisée, Keur Massar aussi aura-t-il son propre centre des services fiscaux ?
ADJA AÏSSATOU NIANG, UN DEPART SALUE PAR LES USAGERS DE GUEDIAWAYE
Restons au niveau du Centre des services fiscaux de Guédiawaye où le départ d’Adja Aissatou Niang est très salué par les usagers. Cette dame qui dirigeait jusqu’ici le bureau des Domaines de Guédiawaye a réussi en peu de temps à faire l’unanimité… contre sa personne. Non seulement elle n’était pas d’un commerce facile, mais encore elle prenait le plaisir de bloquer tous les dossiers de usagers. Elle n’en faisait qu’à sa tête. La complainte de usagers de Guédiawaye était connue des hautes autorités qui ont fini par profiter de ce vaste mouvement du 17 février pour amener Adja Aïssatou Niang au frigo comme conseiller technique du directeur général des impôts et des domaines.
ADJI SARR ENTENDUE PAR LE JUGE D’INSTRUCTION DU 8EME CABINET
La dame Adji Sarr, accusatrice du député Ousmane Sonko, leader du parti « Pastef-Les Patriotes », de faits de « viols répétitifs et de menace de mort avec arme à feu » a été entendue, hier, en mode fast-track par le juge d’instruction du 8ème cabinet du tribunal de Dakar. L’audition s’est déroulée dans le plus grand secret. Le bureau du juge et les alentours du palais de justice ont été quadrillés par des forces de l’ordre. Assistée par ses deux avocats, Mes El Hadj Diouf et Me Abdoul Dialy Kane, elle a fait face au juge d’instruction. Après son audition, Adji Sarr a été ramenée dans un véhicule « V8 » noir vitrée sous surveillance policière, sorti du sous-sol du tribunal. Son avocat, Me El Hadj Diouf, a rappelé aux journalistes que l’instruction est sécrète. « Le bâtonnier a interdit aux avocats de parler du dossier. Ma cliente a le moral, elle est sûre d’elle et elle a répondu à toutes les questions du juge. Sur la demande de conseils d’Adji Sarr, l’Etat a mis à la disposition de la dame des éléments pour assurer sa sécurité. Elle est sous haute protection policière parce qu’elle fait objet de menace persistante », a déclaré Me Diouf. Apparemment, l’Etat a aussi mis à sa disposition un véhicule « V8 », un privilège auquel les pauvres filles violées de la banlieue n’ont évidemment pas droit !
JEUX DE CARTES - Va-t-en- guerre...
Ousmane Sonko s’est déjà fait une religion depuis l’éclatement de cette sale affaire de viol. Il a mis en exergue la thèse du complot et accuse le président de la République. Macky Sall a pourtant clairement indiqué qu’il ne s’est pas mêlé à “cette bassesse” mais Sonko persiste et suit sa logique. Sa longue déclaration d’hier est un appel du pied à toutes les “forces vives” de la nation pour “faire face”. Le leader de Pastef va en guerre. Un discours va-t-en-guerre qui tente de mobiliser au-delà de son cercle de militants. Il dit toute son opposition à une quelconque convocation qui ne respecterait pas les procédures normales, comme il l’avait fait lors de sa première convocation par la Gendarmerie. On va vers une confrontation entre Ousmane Sonko et les forces de l’ordre. Car la logique voudrait qu’il réponde à la justice après la levée de son immunité parlementaire. Difficile de prévoir ce qui va se passer dans les prochaines heures. On redoute une escalade de violences qui pourraient engendrer des drames, un lourd passif. Déjà, les manifestations qui ont suivi la convocation avortée de la Section de Recherche ont été particulièrement éprouvantes pour beaucoup de Sénégalais et même pour ceux qui étaient chargés de veiller à notre sécurité. Beaucoup de dégâts collatéraux et de multiples arrestations qui se poursuivent. Ça risque d’être plus grave. Le ton de Sonko est assez grave. Le champ lexical de la guerre, de la confrontation, de la résistance. Le dossier casamançais a été évoqué avec gravité. Des dits, des non-dits et des sous-entendus. Un clin d’œil à cette partie du pays d’où le député est originaire. Une démarche purement politique qui épouse une ligne de défense assumée. Face à l’État qui détient le “monopole de la violence légitime”, Sonko, sabre au clair,tient à résister. Il compte utiliser toutes les armes à sa disposition. Y compris celles non conventionnelles ? Jusqu’où ira-t-il ? Jusqu’où ira le pouvoir ? En attendant de chercher des réponses à ces questions, nous ne pouvons que souhaiter un retour au calme. L’heure est grave. La Covid-19 est encore là. Le Président s’est fait vacciner. Il demande à ses compatriotes d’en faire autant sinon, il menace de donner les vaccins à d’autres pays africains. Un peuple averti en vaut mille. Miim Reew
Retour de parquet pour Clédor Sène, Guy Marius et Assane Diouf
Après une prolongation de 24h de leur garde à vue, Clédor Sène, Assane Diouf et Guy Marius Sagna ont été déférés hier au parquet par les éléments de la Division des Investigations Criminelles (DIC). Mais ils ont bénéficié d’un retour de parquet. Ils seront à nouveau présentés au procureur de la République. Tout laisse croire que leur dossier sera transmis à un juge d’instruction. Tous les trois ont été cueillis chez eux par les policiers. Si Clédor Sène a été arrêté calmement, Assane Diouf, lui, a vu sa porte défoncée par les flics venus l’interpeller. L’activiste exigeait des policiers une convocation en bonne et due forme. C’est un élément audio de Clédor Sène qui est à l’origine de leur arrestation pour tentative de trouble à l’ordre public.
Visite de Malick Gakou à Guy Marius Sagna et Cie
Restons avec Assane Diouf, Clédor Sène et Guy Marius Sagna pour souligner que le président du Grand Parti, El hadji Malick Gakou, a profité de leur défèrement pour leur rendre visite. Le leader du Grand Parti s’est rendu à la cave du tribunal de Dakar pour manifester son soutien au trio. El hadji Malick Gakou continue d’afficher son engagement dans l’opposition et son soutien au leader de Pastef, Ousmane Sonko.
Découverte macabre à Djidah Thiaroye Kaw
Le corps sans vie du nommé D. K. a été retrouvé hier, aux alentours du bassin de rétention de Nietty Mbar, en début d’après-midi. Aussitôt saisis, les limiers du Commissariat de Thiaroye se sont déployés sur les lieux pour faire le constat. Ils seront suivis, selon nos sources, par les agents du service d’hygiène qui ont procédé à la désinfection des lieux où le défunt se trouvait à savoir un petit bâtiment constitué d’une pièce. Aucune trace de blessure n’a été retrouvée sur le corps du défunt. Nos sources signalent d’ailleurs que les sapeurs-pompiers ont évacué le corps sans vie de la victime dont l’adresse et la filiation exactes restent pour le moment inconnues. La dépouille a été déposée à l’hôpital Aristide le Dantec pour les besoins de l’autopsie, suite à une réquisition de la police de Thiaroye. Pour le moment, les causes exactes du décès restent inconnues. Toutefois, d’aucuns soutiennent que la personne, de son vivant, se tordait souvent de douleurs. En attendant les résultats de l’autopsie, le Commissariat de Thiaroye a ouvert une enquête.
La réplique du Pr Moussa Baldé
Le manifeste d’une centaine d’universitaires dénonçant le recul démocratique au Sénégal a suscité des réactions du côté du pouvoir. Après le secrétaire général du Gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, c’est au tour du coordinateur du Réseau des universitaires républicains (RUR), Pr Moussa Baldé, de monter au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme un abus. Pour le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, le fameux manifeste des 102 universitaires est un faux. Selon lui, beaucoup de ses collègues disent avoir été abusés par les initiateurs du manifeste. Il demande ainsi «au commanditaire» de sortir la liste des signataires avec leurs signatures. Pr Moussa Baldé déplore l’attitude des initiateurs qui, à ses yeux, ternissent l’image des universités à des fins politiques.
Unacois Yeesàl en guerre contre les «anti-vaccin»
L’Union nationale des associations de commerçants, opérateurs et investisseurs du Sénégal (Unacois) n’apprécie guère les sorties au vitriol appelant les Sénégalais à refuser de se faire vacciner. C’est pourquoi, dans un communiqué, l’organisation condamne avec la dernière énergie les appels irresponsables incitant les gens à se détourner de la vaccination anti-Covid-19. Sur un autre registre, Cheikh Cissé et Cie recommandent particulièrement à tous leurs camarades, sympathisants, et d’une manière générale tous les opérateurs économiques à s’inscrire sur la liste pour être vaccinés selon le programme établi par les autorités sanitaires. En outre, l’Unacois Yeesàl a demandé de continuer de respecter les mesures barrières.
Le Khalife de Médina Baye s’est fait vacciner
Le Khalife de Médina Baye a montré l’exemple hier. En effet, Cheikh Mouhamadoul Mahi Niasse s’est fait vacciner à son domicile. Par ailleurs, le chef religieux a invité les Sénégalais à faire confiance aux autorités sanitaires. A l’en croire, il ne pense pas que le gouvernement sénégalais ose sciemment sacrifier son peuple. D’après lui, chacun a la liberté de ne pas se faire vacciner. Mais, insiste le guide religieux, la seule alternative crédible qui existe pour le moment, c’est le vaccin.
Un apprenti poignarde un passager à Vélingara
Une bagarre entre un apprenti chauffeur de bus et son passager a failli virer au drame hier au village Saré Bassy, localité située à 3 km de Vélingara. Selon le chef du village, Alioune Badara Baldé, toutes les tentatives pour arrondir les angles entre les belligérants sont restées vaines. Lorsque l’apprenti a brandi son couteau, le passager qui a eu peur a pris la tangente pour échapper à son bourreau. Il s’en est suivi une course-poursuite. Mais le passager est vite rattrapé par l’apprenti qui lui administre un coup de couteau au cou et un autre à la poitrine. Après son forfait, il a tenté de fuir. Mais il a été appréhendé rapidement par les jeunes du village qui l’ont remis aux pandores de la brigade de Vélingara. Le passager qui est grièvement blessé est acheminé au centre de santé de Vélingara. Mais il a été évacué d’urgence à l’hôpital régional de Tambacounda.
Colère du collectif des restaurateurs
Réunis en collectif dénommé «Laissez-nous livrer», les tenants de restaurants regrettent que depuis le 6 janvier 2021, date du nouveau couvre-feu, ils vivent une situation intenable. Dans un communiqué, le collectif indique que la fréquentation de leurs points de vente s’est effondrée. En outre, les livraisons à domicile sont strictement interdites au-delà de 21h, en diamétrale opposition avec la stratégie menée lors du premier couvre-feu, selon le collectif. Ce qui entraîne un manque à gagner allant jusqu’à 70% de leurs chiffres d’affaires, la fermeture de certains restaurants et le licenciement de travailleurs. Le 26 janvier dernier, le collectif a été reçu par le gouverneur et le préfet de Dakar sur demande du ministre de l’Intérieur. A l’issue de la rencontre, il a retenu de donner une liste d’agents pour livrer les commandes pendant la nuit. Des listes nominatives ont été rapidement communiquées par courriel à la préfecture. Seulement, dénonce le collectif, depuis cette réunion, rien n’a bougé malgré les multiples relances suivies d’une rencontre avec le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Depuis lors, le collectif attend l’autorisation du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome. Pourtant, ils demandent juste l’autorisation de livrer les commandes de leurs clients le soir. Le collectif rappelle que dans le monde entier, y compris dans les pays les plus affectés par la covid-19, les restaurants et sociétés de livraison ont pu continuer à travailler, même lors des confinements les plus stricts.
Imam Oumar Diène installé à la tête de la Conacoc
Les démons de la division continuent de hanter la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (Conacoc). Depuis le décès du coordonnateur, Mourchid Ahmed Iyane Thiam, c’est la guerre totale pour le contrôle de la commission. Le camp de l’imam Oumar Diène qui avait sorti un communiqué pour annoncer que l’intérim est assuré par ce dernier, pousse le bouchon plus loin. Malgré la sortie du secrétaire permanant, Dr Mouhamed Bouchra Dièye pour fustiger la démarche. Imam Oumar Diène et Cie annoncent l’installation aujourd’hui du nouveau coordonnateur de la Conacoc. Oumar Diène va prendre les rênes de la commission. La cérémonie est prévue au nouveau siège de la Commission au centre commercial de la grande mosquée. Le camp de Dr Mouhamed Bouchra Dièye ne tardera pas à réagir. Affaire à suivre.
JE N’IRAI PAS RÉPONDRE SI…
Immunité, convocation, Adj Sarr, récusation d'un juge..: Sonko annonce la couleur!
Ousmane Sonko a fini de faire face à la presse. Dans une communication très offensive, il a annoncé la couleur quant à la levée de son immunité parlementaire et le processus judiciaire qui l'attend. Nous vous proposons quelques extraits forts de sa déclaration.
«Elle ne peut pas lever mon immunité»
«La commission, pour lever une immunité parlementaire est figée par l’article 53 qui dit qu’elle est obligatoirement constituée de 11 membres. Et l’article 40 dit qu’en cas de vacances, le groupe parlementaire auquel appartient le démissionnaire doit proposer quelqu’un à son remplacement. Le président de la commission saisit le président de l’assemblée et on convoque une nouvelle plénière de validation de ces deux nouveaux commissaires. Cela n’a pas été fait.
Quand les 2 membres ont démissionné, la commission a continué à délibérer à 9, alors que la loi a dit qu’il en faut obligatoirement 11. Et la conséquence de tout cela, c’est que cette commission, durant la plénière qui va se passer demain, ne peut pas lever mon immunité parlementaire parce que sa constitution est irrégulière. Nous avions envisagé de saisir la Cour suprême. Mais la jurisprudence en matière de levée d’immunité, on l’a vu avec l’affaire Khalifa Sall, à chaque fois que vous saisissez la Cour suprême elle se déclare incompétente.»
«Je n’irai pas répondre si… »
«Macky Sall n’a qu’un seul but : arrêter Sonko le plus rapidement possible, décerner le mandat de dépôt. Ils sont obsédés par le mandat de dépôt. Il faut que Sonko soit rapidement isolé de ses militants, de sa base, du peuple sénégalais. Puis, ouvrir une instruction non limitée dans le temps pour me laisser pourrir en prison et me radier de la liste électorale, ternir mon image et me décrédibiliser. Voilà l’objectif de Macky Sall.
Que les sénégalais comprennent que cette affaire est une affaire entre Ousmane Sonko et Macky Sall, malheureusement en instrumentalisant une pauvre petite victime qui n’a absolument rien compris. Je dis non à la levée viciée et illégale d’une immunité que nous confère la confiance du peuple. Je réitère ce que j’avais dit. Si mon immunité est levée de façon régulière, ce qui n’est pas le cas, je répondrai à la minute qui suit. Si ce n’est pas le cas je ne répondrai pas parce que je ne serai pas logique avec moi-même.»
«Mon droit à la résistance...»
«J’ai décidé d’invoquer mon droit constitutionnel naturel et individuel à la résistance à l’oppression. Parce que la constitution inscrit le droit à résister à l’oppression. Parce que la nature humaine c’est de résister à l’oppression quand elle s’exerce. Pour éviter le piège dans lequel ils veulent nous faire tomber j’invoque ce droit à titre individuel et chaque sénégalais, qui a le droit de l’évoquer à titre individuel s’il se sent concerné.
Cette résistance, ma résistance à moi, se manifeste par mon refus de reconnaissance de la légalité de la commission ad hoc et de ses recommandations et de la plénière illégitime de Benno Bok Yakaar. La conséquence, c’est que, quel que soit ce qui se passera demain, mon immunité parlementaire reste intacte.»
Récusation du juge d'instruction
«Cette résistance se traduit également par la récusation de Mamadou Seck ce juge partial du 8ème cabinet, non indépendant du procureur de la République et de Macky Sall. Mes avocats ont déjà déposé hier la demande de récusation. Et j’invite les sénégalais à avoir un œil attentif au doyen des juges d’instruction Samba Sall pour toute participation éventuelle au traitement de ce dossier.
Car c’est connu de tous. Tous les coups foireux contre les opposants politiques passe par ce triangle des Bermudes judiciaire Bassirou Gueye, Samba Sall et Mamadou Seck. Si Macky Sall veut me liquider, il devra, pour une fois, accepter de se salir les mains au lieu de se cacher lâchement derrière ces barbouses de la justice.»
IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE : SONKO DÉNONCE UNE PROCÉDURE ‘’VICIÉE’’
Le député a rappelé avoir dit dans une première déclaration qu’il répondrait à une convocation si son immunité ‘’est levée et que les procédures sont respectées’’.
Dakar, 25 fev (APS) – Le député de l’opposition, Ousmane Sonko, sous le coup d’une plainte pour ’’viols répétés’’ et ’’menaces de mort’’ a déclaré, jeudi, qu’il ne répondrait à aucune convocation en cas de levée de son immunité parlementaire, dénonçant une procédure ‘’viciée’’.
’’La procédure est viciée en ce que l’Assemblée nationale n’a pas eu la possibilité de disposer du dossier et il a été demandé aux députés concernés de juste jeter un coup d’œil’’, a-t-il dit dans une longue déclaration.
’’Au regard de ce qui précède, je refuse de répondre à cette procédure viciée ! Je dis non à la levée viciée et illégale d’une immunité que nous confère la confiance et le suffrage de nos concitoyens’’, a-t-il ajouté.
Le député a rappelé avoir dit dans une première déclaration qu’il répondrait à une convocation si son immunité ‘’est levée et que les procédures sont respectées’’.
’’Cependant, nous savons tous que les procédures n’ont pas été respectées car cela n’est pas dans leurs habitudes’’, a-t-il soutenu.
Selon lui, ‘’la procédure n’a pas été respectée’’ et ‘’le procureur a retiré l’enquête des mains de la gendarmerie dès qu’il a constaté que la piste du complot était suivie par les enquêteurs’’.
’’Dans son réquisitoire, le procureur cite nommément la dame Ndéye Khady Ndiaye et X. Qui est X ? Cette procédure est nulle et non avenue puisqu’elle est viciée depuis le début’’, a fustigé le député.
Il a dit ‘’non’’ à ‘’(son) arrestation illégale et imminente programmée par Macky Sall’’.
Ousmane Sonko a invoqué son ‘’droit constitutionnel, naturel et individuel à la résistance à l’oppression’’.
’’Cette résistance, ma résistance, se manifeste par le refus de la reconnaissance de la commission adhoc (de l’Assemblée nationale), par la demande de récusation du Magistrat Mamadou Seck (du 8e cabinet) pour partialité’’, a-t-il dit.
par Armelle Mabon
FRANCE, LA JUSTICE ADMINISTRATIVE AU SERVICE D'UN MENSONGE D'ETAT
Depuis la mise au jour du mensonge d'État sur le massacre de Thiaroye, tous les recours devant les différentes juridictions sont rejetés. Comme si l'impunité d'un crime colonial commis par l'armée française devait se perpétuer
Le Club de Mediapart |
Armelle Mabon |
Publication 25/02/2021
Depuis la mise au jour du mensonge d'État sur le massacre de Thiaroye, tous les recours devant les différentes juridictions sont rejetés. Comme si l'impunité d'un crime colonial commis par l'armée française devait se perpétuer. Le dernier jugement sur les archives en est une parfaite illustration.
Si en 2014, le président Hollande a remis les archives consultables sous forme numérisée au Président du Sénégal conformément à sa promesse de 2012, celles restées auprès des forces terrestres de l'AOF (Afrique occidentale française) devenues forces françaises au Sénégal sont toujours inaccessibles. Pourtant le ministre Le Drian a signé un arrêté de dérogation générale pour les archives de l'Affaire Thiaroye, le 24 septembre 2014.
Les archives numérisées ne semblent toujours pas consultables au Sénégal et n'ont pas été transmises aux autres pays concernés. Le secret-défense ne peut être évoqué pour justifier une telle lenteur qui paralyse la recherche et la justice en lien avec cette quête de vérité sur un crime colonial impuni.
Thiaroye 44 c'est un massacre prémédité commis par l'armée française sur d'anciens prisonniers de guerre originaires de l'AOF qui réclamaient leur solde de captivité. Les archives consultables nous offrent un récit officiel de rébellion armée mais d'autres archives peuvent révéler l'ignominie et la tromperie de l'État.
Premier jugement
J'ai déposé un premier recours devant le tribunal administratif (TA) de Paris en 2016 afin de consulter l'ensemble de ces archives qui devraient se trouver au service historique de la Défense (SHD) alors que les forces françaises au Sénégal ont été dissoutes en 2011. Plusieurs éléments permettaient d'étayer l'existence de ces documents :
Des échanges de courrier dans les années 50 entre un rescapé (Souleymane Doucouré) et l'administration alors qu'il réclamait le paiement de sa solde de captivité et sa prime de démobilisation. Il devait s'adresser auprès de l'administration militaire française à Dakar et non au ministère des Anciens Combattants à Paris ;
Le ministre des Armées via le Chef du service historique de l'Armée, déplorait, en 1973, les archives trop sommaires du 6ème RAC ;
Le discours du président Hollande en novembre 2014 annonçant que les corps des victimes n'étaient pas dans les tombes anonymes du cimetière militaire de Thiaroye ;
Le dernier commandant des forces françaises au Sénégal a mentionné que ces archives devraient être dans un coffre-fort et a révélé la présence et l'endroit des fosses communes ;
Comment peut-il savoir que ces archives sont à ce point sensibles si ce n'est parce qu'il en a eu connaissance avec sans doute la cartographie des fosses communes ?
L'armée, réputée pour sa rigueur, ne peut invoquer la perte de documents comme la liste des rapatriés, la liste des victimes, la liste des déserteurs alors qu'il y avait un appel quotidien, le calcul individuel des soldes et des primes de démobilisation, etc.
Si égarer un simple dossier peut se concevoir ce n'est pas le cas de plusieurs cartons ;
Une information émanant du Sénégal a mentionné la présence de ces archives pour le moins sensibles à l'ambassade de France à Dakar.
Au vu de ces éléments, alors que le ministère n'a cessé de prétendre à l'inexistence de ces archives et que j'aurais eu accès, dans le cadre de mes recherches, à l’ensemble des documents encore conservés par le ministère de la défense relatifs aux événements de Thiaroye, le rapporteur public m'a donné raison :
Date de l'audience : 13/09/2017 à 09:30
Sens synthétique des conclusions : Annulation totale ou partielle
Sens des conclusions et moyens ou causes retenus :
annulation du refus de communication des documents en cause, l'inexistence de ces documents n'étant pas établie par l'administration.
Date et heure de la mise en ligne : 08/09/2017 à 14:00
Mais les juges du tribunal administratif ne l'ont pas suivi et ont rejeté mes conclusions dans le jugement du 27 septembre 2017 : "qu'en l'état actuel des connaissances scientifiques et des informations disponibles, l'existence des documents dont la requérante demande communication n'est pas établie ; que toutefois, au cas où de nouvelles informations permettaient de faire présumer l'existence de ces documents, la requérante conserve la possibilité de déposer une nouvelle demande de communication". Je n'ai donc pas saisi le Conseil d'État et ai redéposé une requête avec des éléments nouveaux en octobre 2018 estimant que je bénéficiais d'une sorte de privilège avec l'espoir ténu d'une issue favorable.
En réponse à ma demande d'informations sur le volume que peuvent représenter ces archives, un ancien commandant des forces françaises au Sénégal (2002-2004) ne conteste pas l'existence de ces archives : « Je ne peux malheureusement vous donner aucune indication sur le volume d’archives dont je n’ai pas eu à traiter le temps de mon commandement des forces françaises du Cap Vert (FFCV) »
Deuxième requête
J'ai pu trouver de nouvelles informations permettant de faire présumer l'existence de ces documents mais aussi d'autres éléments. J'ai ainsi sollicité le Chef du SHD à plusieurs reprises pour :
Alléger, voire annuler la dette, comme le prône Macky Sall, ou flécher les capitaux vers les entreprises du continent, solution privilégiée par l’ancien patron franco-ivoirien de Credit Suisse ?
Alléger, voire annuler la dette, comme le prône le président sénégalais, ou flécher les capitaux vers les entreprises du continent, solution privilégiée par l’ancien patron franco-ivoirien de Credit Suisse ? Le débat sur la relance est ouvert.
« Il faut alléger notre dette », répète le président sénégalais Macky Sall. « Il faut porter les efforts sur la mobilisation interne en faveur de des entreprises africaines », lui répond en écho Tidjane Thiam, financier international. « Il faut mobiliser les recettes nationales », complète Abebe Aemro Sélassié, directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI).
Cette polyphonie financière s’est clairement fait entendre lors du 20e Forum économique international sur l’Afrique coorganisé le 22 février par le Centre de développement de l’OCDE, l’Union africaine et le Sénégal, afin de trouver les moyens d’investir « pour une relance durable en Afrique ».
Ces trois réponses – en partie contradictoires, en partie complémentaires – entendent trouver l’argent qui manque tellement pour faire face en même temps à la crise sanitaire et à la crise économique majeure que le coronavirus a provoquées sur le continent. Elles se dégagent de la quinzaine d’interventions qui ont mobilisé quelque 600 vidéo-spectateurs passionnés par cet enjeu.
Moratoire et droits de tirage spéciaux insuffisants, pour Macky Sall
Avec Macky Sall, c’est la grosse artillerie. À cause de leurs efforts pour combattre l’épidémie tout en protégeant le niveau de vie de leurs populations, les gouvernements africains n’ont plus l’argent qu’il faudrait pour relancer la machine économique de leurs pays en s’appuyant sur le numérique, l’énergie ou le tourisme, déplore-t-il.
La suspension des charges de la dette décidé par le G20 jusqu’en juin 2021, voire jusqu’à fin de 2021 ? Quelques milliards de dollars ou d’euros. La création de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI ? 18 milliards de dollars pour l’Afrique subsaharienne, c’est-à-dire un renfort à peine plus important.
Restent les 365 milliards de dollars de la dette africaine. Un fardeau colossal, mais à peine 2 % de la dette planétaire, selon le président sénégalais. « Nos pays plaident pour un allègement conséquent de cette dette », en conclut-il.
Tidjane Thiam pour des « champions domestiques »
À la différence de Macky Sall, Tidjane Thiam et Abebe Aemro Sélassié ne croient pas que les milliards nécessaires dépendent seulement de la bonne volonté internationale.
Ancien patron de Prudential et de Credit Suisse, aujourd’hui créateur d’un fonds d’investissement, Tidjane Thiam insiste sur la nécessité d’un volontarisme africain. Séduire les capitaux étrangers sans lesquels l’Afrique restera à l’écart des chaînes de création de valeur suppose qu’elle se mobilise pour ses entreprises.