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30 juin 2025
Par Yakhya DIOUF
ETHIQUE ET DEONTOLOGIE DE L’ENSEIGNEMENT
La question de l’éthique et de la déontologie n’a jamais cessé d’être liée au métier d’enseignant.la raison en est peut-être que contrairement à d’autres professions
La question de l’éthique et de la déontologie n’a jamais cessé d’être liée au métier d’enseignant.la raison en est peut-être que contrairement à d’autres professions, celui-ci n’a pas été d’abord caractérisé par des compétences précises susceptibles de la définir, précisément comme un métier.
On le sait, pendant longtemps, la détention d’un savoir de type académique a semblé suffisante pour attester la capacité de l’enseignant. Mais en un cas, rien ne pouvait distinguer l’enseignant du savant ou de l’homme simple cultivé. Le recours à l’éthique apparaîtra comme la solution à ce phénomène.
L’enseignant se distingue par des exigences morales, par une attitude existentielle qui a essentiellement trait, non pas à la détention ou à l’acquisition de connaissances- comme c’est le cas du chercheur ou de l’ingénieur – mais au rapport à autrui. La déontologie a ainsi pendant longtemps supplée l’absence de compétences strictement « professionnelles » ; elle a constitué pour ainsi dire une « professionnalisation par défaut » de la pratique enseignante. Mais qu’est-ce que l’éthique ? Qu’est-ce que la déontologie ? L’élucidation de ces deux concepts nous permettra de mieux cerner le profil requis pour être enseignant. Selon le Larousse, l’éthique concerne les principes de la morale. C’est la partie de la philosophie qui étudie les fondements de la morale, l’ensemble des règles de conduite. Et quant à la déontologie, elle regroupe l’ensemble des règles et des devoirs qui régissent une profession, la conduite de ceux qui l’exercent, Exemple : déontologie éducative ; déontologie médicale ; déontologie journalistique etc. Aussi l’ouvrage de pédagogie intitulé DENIR ENSEIGNANT, sous titré : «A la conquête de l’identité professionnelle » qui fut depuis le début des années 2000, le livre de référence de bon nombre d’instituteurs mais surtout d’élèves-maitres en formation initiale dans les CRFPE, marque bien cette place privilégiée de l’exigence éthique dans le statut de l’enseignant.
De même que l’école vise moins l’inculcation de connaissances que la réalisation d’une éducation à la fois morale et civique, de même que le maitre enseigne moins, en fin de compte, par sa culture et les savoirs qu’il a acquis par sa personne. La première exigence de l’éducateur est bien la maitrise de soi, car « on ne règne sur les âmes que par le calme ».
L’instituteur doit « s’imposer à lui-même les disciplines dont il doit être le protagoniste » : ponctualité, patience, sens de l’effort et du travail toujours bien fait, goût de l’ordre, de l’épargne, sont ainsi des nécessités déontologiques, parce qu’on ne peut enseigner aux autres des vertus que l’on ne pratiquerait pas soi-même.
L’enseignant est d’abord un « modèle » ; et à ce titre il enseigne moins parce qu’il dit que par ce qu’il fait, et en dernier ressort parce qu’il est. C’est pourquoi la seconde exigence déontologique est de manifester un dynamisme, « une sorte de chaleur communicative, un reflet d’âme qui pénètre la classe toute entière.
Si l’acte d’enseigner n’est pas, comme dans les autres métiers, une pratique transformatrice fondée sur la possession d’un certain nombre de techniques et de savoir-faire, mais plutôt une relation étique d’imprégnation, de pénétration et de séduction, alors le « rayonnement » n’est plus pour l’enseignant une caractéristique personnelle contingente, un tempérament parmi d’autres possibles, mais pour ainsi dire une obligation professionnelle dont l’absence est rédhibitoire, autrement dit qui constitue un obstacle radical.
En dernier ressort, il est impossible de distinguer, dans le cas de l’enseignant, ce qui revenait à une déontologie professionnelle et ce qui relève de la morale tout court. Car l’enseignement est peut-être le seul « métier » où activité publique, vie privée, existence professionnelle et personnelle ne saurait être dissociées.
Contrairement aux autres travailleurs, l’instituteur est enseignant partout et toujours, même et surtout hors de la classe. « L’éducateur doit être irréprochable dans sa tenue et sa conduite privée… celui qui a accepté la mission d’éducateur doit mettre sa tenue en harmonie avec son enseignement » nous dit Jean Andrews dans Devenir enseignant.
Aussi bien, les termes employés à son propos n’appartiennent pas, comme c’est le cas aujourd’hui, au vocabulaire des métiers (compétences, savoir-faire, technique etc.), mais à celui du sacerdoce ecclésiastique : « vocation », « mission », « service », « apostolat », « disciple » signifient clairement le caractère religieux sacerdotal, de l’activité enseignante. Comme on le voit, donc, on entre dans ce métier comme on entre dans une religion. Si on est essentiellement grisé par des considérations tout à fait pécuniaires, il vaut mieux aller voir ailleurs, car on risque de porter un grand tort à l’éducation nationale.
En somme, si la notion de déontologie évoque l’idée de devoirs spécifiques à une pratique déterminée, celle-ci est habituellement toujours liée à celle de droits corrélatifs de ces devoirs. Or, dans le cas de l’enseignant, on a l’exemple d’un état où ce couple classique ne joue pas. Ma modeste expérience de dix années de pratique pédagogique dans les classes, du CI au CM2 et de vingt-huit ans dans le corps de contrôle, m’autorise à adresser ce conseil aux jeunes enseignants : ne pensez pas trop à vos droits : souvenez-vous que l’exercice inconsidéré d’un droit équivaut à une faute et que l’on a parfois tort d’avoir raison. C’est donc une éthique « sacrificielle » qui régit l’enseignant, invité à un sacrifice total et sans contrepartie de sa personne à sa tâche, à un dévouement sans retour, à un complet oubli de soi-même. Un métier ingrat mais noble !
Yakhya DIOUF
L’inspecteur de l’enseignement Elémentaire à la retraite.
Ancien formateur en Législation et Déontologie CRFPE /THIES
Y EN A MARRE DE MACKY SALL
L’affrontement entre l’opposition et le régime semble de plus en plus inéluctable. Selon le mouvement citoyen, la bataille de la rue est inévitable pour barrer la route au chef de l'Etat
L’affrontement entre l’opposition et le régime du Président Macky Sall semble de plus en plus inéluctable. En tout cas pour le mouvement citoyen Y en a marre, la bataille de la rue est inévitable pour barrer la route au régime du Président Macky Sall. En effet, Aliou Sané et ses camarades ont appelé, hier face à la presse, à une forte mobilisation le 5 mars prochain, à l’image du peuple malien.
Les multiples manifestations de l’opposition malienne regroupée au tour du G5 ont abouti, il y a quelques mois, à la chute du Président Ibrahima Boubacar Keita et à la prise de pouvoir par les militaires. Cette situation guette-t-elle le Sénégal ? En tout cas, la référence à la résistance du peuple malien est revenue à maintes reprises hier dans les discours des activistes du mouvement Y en a marre. Manifestement déterminés à en découdre avec le Président Macky Sall et son régime, Malal Talla, Thiat, Kilifeu et Aliou Sané ont annoncé leur décision de croiser le fer avec le régime, le vendredi 5 mars prochain. Sur un ton va-t-en-guerre, le coordonnateur du mouvement, Aliou Sané, soutient : «Nous appelons tous les Sénégalais, que ça soit à Dakar et dans les autres parties du pays, le vendredi 5 mars, à se mobiliser partout. Nous partirons de la place Washington à la Place Soweto». Et pour l’activiste, ce rassemblement va être le début d’une lutte, d’un long processus de mobilisation à l’image des manifestations qui se sont déroulées au Mali. A l’en croire, le Président Macky Sall devra se rappeler les raisons pour lesquelles il a été élu à la tête du pays. Tirant à boulets rouges sur le chef de l’Etat, l’ancien journaliste indique que la démocratie est à terre sous le régime du N°1 des apéristes.
Très meurtri, Aliou Sané se désole du fait que la procédure a été viciée dès le départ dans l’affaire de viol opposant le député Ousmane Sonko à Adji Sarr. «Nous ne pouvons pas accepter que le gouvernement parte de ce problème de mœurs pour liquider un opposant politique. Il y a une volonté du Président Macky Sall de décapiter Ousmane Sonko et sa formation politique», tranche le coordonnateur de Y en a marre qui, par ailleurs, s’insurge contre la traque des membres de Pastef et de la société civile comme Guy Marius Sagna. «La coupe est pleine. Tout le monde connaît le contexte très grave que l’on vit actuellement avec la pandémie mondiale. Au moment où nous assistons à une deuxième vague qui est beaucoup plus pernicieuse, au moment où les pays sérieux qui respectent leurs citoyens travaillent à mettre en place des mécanismes efficaces contre cette Covid-19 , au Sénégal on assiste à une crise qui s’intensifie et qui peut nous mener vers des situations que personne ne souhaite», alerte Aliou Sané.
«MACKY SALL S’EST TRANSFORMÉ EN UN MONSTRE»
Dans tous ses états, le leader de Y en a marre considère que Macky Sall a oublié tous les principes pour lesquels il s’est battu comme l’Etat de droit, la liberté d’expression depuis qu’il est au pouvoir. «Il s’est transformé en un monstre, en un dictateur qui ne dit pas son nom», s’émeut l’activiste. Son camarade Thiat (du groupe de rap ‘’Keur Gui‘’) embouche la même trompette et estime que la résistance s’impose. «Les Maliens ne sont pas plus courageux que nous», fulmine-t-il. A l’en croire, le Président Macky Sall pense qu’en mettant des leaders comme Guy Marius Sagna en prison, il va les intimider. «Mais on va lui barrer la route», a déclaré Thiat lors de la conférence de presse tenue au Quartier général du mouvement «Y en a marre» situé aux Parcelles Assainies.
«LES POPULATIONS DISPOSERONT D’UN OUTIL MODERNE DE GESTION ET DE CONNAISSANCE DES VILLES»
Doter le Sénégal d’un outil moderne de gestion et de connaissance des villes. C’est la mission que s’est assigné Yankhoba Diattara, ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications, à travers le projet d’adressage numérique
Les travaux devant déboucher sur l’installation du comité de pilotage du projet d’adressage numérique sur l’ensemble du pays ont été lancés hier par le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications. Selon Yankhoba Diattara, ce projet permettra aux populations de disposer d’une plateforme numérique, d’une base de données d’adresses et d’outils de géolocalisation de dernière génération. En somme, d’un outil moderne de gestion et de connaissance des villes
Doter le Sénégal d’un outil moderne de gestion et de connaissance des villes. C’est la mission que s’est assigné le ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications, à travers le projet d’adressage numérique. «Nous constatons depuis plusieurs années que la population manifeste un intérêt considérable et accru pour les services et prestations à domicile, basé de plus en plus sur la disponibilité de technologie plus sophistiquée. Ce qui suppose la nécessité de disposer d’une adresse facilement localisable, via les smartphones et les outils de géolocalisation très sécurisés», a soutenu hier Yankhoba Diattara qui installait le Comité de pilotage chargé de conduire le projet.
Déplorant une évolution timide du système d’adressage numérique sur le continent y compris le Sénégal, le ministre estime que ce projet, financé à hauteur de 4.238.105.257 Fcfa, vise également à faciliter le repérage des villes sénégalaises par les touristes, mais aussi les résidents, les automobilistes et l’ensemble des populations. Ce qui permettra de leur offrir la possibilité de disposer d’une fourniture internet de qualité via les connexions à fibre optique et à Adsl.
En plus de ces avantages, souligne le ministre, il y a l’identification des investissements nécessaires, la planification des dates clés du projet et la production d’analyse des options proposées pour présenter la décision sur les orientations stratégiques. Aussi, cette option permet-elle d’optimiser et de faciliter les services de secours, des interventions des forces de sécurité, et de faire la promotion du e-commerce et de faciliter le travail des services des impôts et domaines. «Avec mon collègue du Commerce, nous envisageons de réaliser conjointement un important projet dans ce sens, pour contribuer à l’efficacité et à l’efficience des services des impôts et domaines. Et le projet aidera grandement les communes à mieux suivre les questions foncières», renseigne Yankhoba Diattara.
Pour la réussite de ce projet, il juge nécessaire d’adopter une démarche inclusive qui requiert la mise en place d’un comité de pilotage afin de constituer une équipe transversale. Lequel Comité devra capitaliser toutes les expertises autour de ce projet qui, selon lui, est indispensable au développement du pays. «Nous souhaitons, avec toutes les expertises, présenter les mesures qui sont prises pour participer à ce Comité de Pilotage (COPIL), de mutualiser nos intelligences, nos expertises pour que ce projet puisse être un succès réel, un succès éclatant pour le Sénégal», indique Yankhoba Diattara.
Le responsable rewmiste invite les populations à s’approprier ce projet qui, dit-il, se fera en parfaite intelligence avec les communes. A l’en croire, une vaste campagne de sensibilisation et de communication sera déployée pour que toutes les populations se sentent concernées et s’impliquent pour la réussite du projet. «C’est un projet auquel nous accordons beaucoup d’importance», insiste Yankhoba Diattara.
A noter que cette rencontre a été tenue par visioconférence en présence des experts en adressage, officiels, élus territoriaux, et autres représentants du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), de la Société civile et du Secteur privé.
DEFECTION DANS LES RANGS DE L’OPPOSITION POUR LA LEVEE DE L’IMMUNITE DE SONKO
La députée du Pds Sokhna Fatma Diop soutient Adji Sarr
Le patron du Parti démocratique sénégalais (PDS) ne devrait pas perdre de temps pour se prononcer sur le cas de la députée de sa formation politique, Sokhna Fatma Diop. Elle a tout simplement décidé de fouler aux pieds la volonté du Pape du Sopi de voter contre la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko.
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) est-il devenu une armée mexicaine au point de perdre tout contrôle sur ses députés qui siègent en son nom à l’Assemblée nationale ? Tout porte à le croire. Car, une députée du département de Mbacké, élue avec la liste dirigée par Me Abdoulaye Wade lors des dernières élections législatives va voter aujourd’hui pour la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko, malgré la demande du Pape du Sopi qui a donné l’ordre à son camp de voter contre.
Il s’agit de Sokhna Fatma Diop qui a déclaré sur un site local : « On nous a demandés de lever l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko et on va le faire. Ousmane lui-même l’a demandé lors de son point de presse. Il avait déclaré que si on ne lève pas son immunité parlementaire, il ne va pas répondre. Il avait aussi dit que si les députés lèvent son immunité parlementaire, il va répondre à la justice. Donc, il n’y a aucun problème sur cela. L’affaire est simple. Je soutiens Adji Sarr. Je suis une femme, j’ai des filles, des sœurs et de petites-filles. Et je ne veux pas que cela leur arrive. Adji Sarr a très top perdu sa maman ».
Elle pense que les organisations féminines doivent soutenir Adji Sarr, jusqu’à ce que la justice termine son travail. Selon elle, il ne sert à rien pour les femmes de se battre pour la criminalisation du viol et de rester les bras croisés face à cette histoire qui concerne une orpheline, sans défense.
La députée qui aurait un pied à l’Alliance Pour la République (APR) affirme également que les organisations féminines n’ont pas fait leur travail dans ce dossier. Pour rappel, la masseuse Adji Sarr a porté plainte contre l’opposant Ousmane Sonko, l’accusant de l’avoir violée à plusieurs reprises en plus des menaces de mort.
Pour mener l’enquête jusqu’au bout, les autorités judiciaires ont demandé la levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef qui siège actuellement à l’Assemblée nationale. Il sera édifié sur son sort aujourd’hui.
DEVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
Le Sénégal vise une production locale de médicaments de 50% d’ici 2035
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a présidé hier, avec son collègue en charge du Suivi du PSE, la cérémonie d’ouverture du forum d’investissement UK-Sénégal sur le développement de l’industrie pharmaceutique au Sénégal. Partageant la stratégie du Sénégal, Amadou Hott a indiqué que le Sénégal veut atteindre, d’ici 2035, une production locale de médicaments de 50%.
Produire 50% de son stock en médicaments, c’est l’objectif du Sénégal dans moins de 15 ans. C’est pourquoi, après avoir tiré les enseignements de la pandémie de la covid-19, le gouvernement s’est fixé un objectif de souveraineté pharmaceutique, conformément aux orientations définies dans le Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP 2A) du PSE.
Dans ce cadre, le pays a mis en place une stratégie visant le développement de son industrie pharmaceutique. Partageant cette stratégie avec les partenaires britanniques lors du forum UK-Africa Investment Summit, une initiative conjointe des gouvernements britannique et sénégalais, qui entre dans le cadre d’une feuille de route dont l’objectif est d’amorcer le développement de l’industrie pharmaceutique, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a indiqué que le Sénégal vise une production locale de médicaments de 50% d’ici 2035. « Ce forum nous offre une réelle occasion de partager notre stratégie de développement de l’industrie pharmaceutique qui vise à relever le défi d’une production locale de médicaments de 30% d’ici 2030 et 50% d’ici 2035 », a déclaré Amadou Hott qui estime que ce forum est également une tribune appropriée pour échanger avec les investisseurs étrangers et nationaux sur les opportunités de l’industrie pharmaceutique au Sénégal et dans la sous-région.
Sous ce registre, le ministre a rappelé que la part importante des projets privés et en Partenariat Public Privé (PPP) du secteur de la santé dans le PAP 2A traduit cette volonté du gouvernement d’attirer plus d’investissements privés dans ce secteur afin de conforter les efforts de l’Etat. Et à en croire le ministre, l’adoption par l’Assemblée nationale, le lundi 22 février dernier, du projet de loi relatif aux partenariats public-privé prouve à suffisance cette volonté du gouvernement d’accélérer les réformes afin de réaliser plus de projets privés et en PPP.
Dans cette perspective, un accent particulier sera mis sur les réformes envisagées pour accompagner la mise en œuvre du plan d’investissement du secteur de la Santé. « Ce plan d’investissement pour lequel un important travail a été abattu par le ministère en charge de la Santé, traduit l’ambition du chef de l’Etat de renforcer, de manière significative, le système de santé dans notre pays en accélérant en mode «fast-track» les investissements rendus urgents par la covid-19 », a fait savoir Amadou Hott qui estime qu’avec plus d’innovation, de volontarisme et d’accompagnement des partenaires au développement, le Sénégal arrivera à mettre en œuvre tous les investissements projetés pour la réalisation d’une industrie pharmaceutique florissante.
Pour rappel, lors de la première édition de ce forum qui s’est déroulée l’année dernière, plus de 27 accords commerciaux et d’investissements d’une valeur de 8 milliards d’euros ont été annoncés.
RELANCE ECONOMIQUE, LE PAP2A PRESQUE HYPOTHEQUE
Tirant les enseignements de la crise et des nouveaux défis, pour assurer la relance de notre économie, une réorganisation des priorités a été définie à travers le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a).
Pour faire face à la pandémie de la Covid-19, l’Etat du Sénégal a mis en place des mesures d’urgence à travers le Programme de résilience économique et sociale (Pres) doté de 1000 milliards de francs. Tirant les enseignements de la crise et des nouveaux défis, pour assurer la relance de notre économie, une réorganisation des priorités a été définie à travers le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a). Mais, à ce jour, les difficultés persistantes, sont notées dans les secteurs du tourisme, de la culture, de l’agriculture, de la pêche, du transport, de la santé et surtout l’économie informelle qui génère 80% des emplois et dont la contribution au Pib est estimée à 3%. Toutes ces pesanteurs semblent plus que jamais compromettre la relance économique projetée à 5,2% en 2021, 7,2% en 2022 et à deux chiffres en 2023 avec l’apport des dividendes des ressources pétrolières et gazières.
Conçu pour rétablir la trajectoire initiale de croissance du Plan Sénégal Emergent (Pse), en s’appuyant sur l’objectif de la phase II et les nouveaux défis nés de la crise sanitaire pour un véritable développement endogène porté par un secteur privé fort, avec l’implication de tous les acteurs, le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a) semble esseulé par la seconde vague de la Covid-19, avec son corollaire de dégâts collatéraux dans bien des secteurs comme l’économie informelle, officieusement formelle particulièrement les activités nocturnes, le tourisme, la culture, la pêche, l’agriculture, le transport, la santé pour ne citer que ceux-là, durement impactés. Face à ce constat, il urge que les concepteurs de cet ambitieux Pap2a prennent des mesures afin de contrecarrer la pandémie qui continue de saper les fondamentaux de notre économie et surtout à tuer dangereusement. Ces répercussions se font sentir dans de nombreux foyers qui n’ont plus la possibilité d’assurer leur quotidien, se faire soigner, voire espérer pouvoir payer leur loyer. Dans les quartiers populaires, l’activité tourne au ralenti, les revenus sont en baisse, certains sont contraints d’emprunter pour nourrir ou tendre la main. D’où la pertinence d’évaluer objectivement la portée de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu renouvelé respectivement dans les régions de Dakar et Thiès qui, à elles seules concentrent l’essentiel de l’activité économique du Sénégal.
LE TOURISME SE MEURT
Dans l’industrie du tourisme, même si l’Etat a injecté au compte de l’hôtellerie, de la restauration et des transports quelque 82 milliards de FCFA dans le cadre du Programme de résilience économique (Pres), tout porte à croire que ces secteurs peinent à voir le bout du tunnel. Pis, tout semble basculer depuis les tout premiers jours du déclenchement de la crise sanitaire dans une morosité indescriptible, causant d’importantes pertes d’emplois et une baisse considérable des chiffres d’affaires de l’industrie du tourisme. Aujourd’hui, la seule alternative qui prévaut, c’est la promotion de l’écotourisme. Mais, celui-ci pose encore problème pour diverses raisons comme l’inculture de la culture, la promotion politique de l’inculture… A noter que ledit secteur a contribué à hauteur de 500 milliards de francs CFA, soit 7 % du Produit intérieur brut (Pib) en 2019. Malheureusement, ce secteur est aujourd’hui à terre. Ou presque ! Des milliers de personnes sont dans le dénouement et le désarroi total.
LA PAUVRETE ET L’INSECURITE ALIMENTAIRE DEVANT NOS PORTES
L’Agriculture, également, pilier et porteur de la croissance économique du Sénégal connait d’énormes difficultés notamment dans la filière horticole. Cette branche de l’agriculture était depuis quelques années dans une bonne dynamique de croissance avec des records de production en pomme de terre, en oignons, en carotte… A ce niveau, les mesures prises pour stopper la propagation du virus ont eu de considérables répercussions économiques. Même si l’impact sur la production est moindre, il faut noter que les mesures de restriction de déplacement et de fermeture des frontières ont entrainé des pertes économiques importantes au niveau de l’agriculture. Les systèmes de commercialisation et de consommation sont quasi impossibles à cause des mesures restrictives imposées. A côté de cela, la campagne arachidière qui bat de l’aille chez les paysans et autres industriels locaux qui peinent à trouver des graines à causes de la présence chinoise sur le marché. Cette libéralisation ‘’sauvage’’ tue le segment de la transformation d’arachide. D’ailleurs, les industriels locaux ne cessent de réclamer la démission du ministre de l’Agriculture pour avoir, disent-ils, «manipulé les chiffres et jetés les industriels locaux en pâture». Une situation qui, selon eux,risque d’appauvrir davantage ce segment de la transformation industrielle locale.
L’AVICULTURE SOUS LE POIDS DE LA GRIPPE AVIAIRE ET DE LA COVID-19
Dans le secteur avicole, l’apparition de la grippe aviaire a empêché le Sénégal de commercer avec les marchés extérieurs (Mali, Mauritanie,) et même d’approvisionner correctement son marché intérieur. A cela, s’ajoute, la difficile situation mondiale liée à Covid-19. Moteur de l’émergence du Sénégal à travers une offre suffisante et compétitive de produits avicoles et d’ovo-produits, la filière avicole contribue significativement à la compétitivité de l’économie nationale, à l’emploi des jeunes, à la lutte contre la malnutrition et au développement des exportations de produits à haute valeur ajoutée. Ledit secteur en croissance depuis novembre 2005, suite à l’interdiction par le Sénégal de tous les produits de volaille d’importation sur le territoire national est aujourd’hui contrarié par l’apparition de la grippe aviaire, les restrictions de circulation. D’ailleurs, son dynamisme est sans conteste et il ressort des dernières données de 2019 que le secteur a généré quelques «203 milliards de chiffres d’affaires, plus de 880 millions d’œufs produits, plus de 80 mille tonnes de viande».
LA PECHE ARTISANALE A L’AGONIE
Dans le secteur de la pêche, les acteurs artisanaux ne cessent de réclamer l’arrêt d’octroi des licences aux navires étrangères qui pillent les pêcheries sénégalaises. D’ailleurs, dans le courant du mois les pêcheurs artisanaux de Casamance ont protesté contre les derniers accords de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne et demandent leur résiliation. Même chose dans le secteur du transport en général avec une réduction du nombre de places, particulièrement le transport nocturne avec les taximen, les clandos, les cars rapides et autre transport jakarta à Thiès. Tout ce monde-là a perdu son dynamisme avec l’état d’urgence assorti de couvre-feu.
L’INFORMEL DANS LE GOUFFRE
D’un apport moindre dans les recettes fiscales estimées à hauteur de 3%, le secteur informel génère 80% des emplois et par ricochet concourt à la stabilité et à l’équilibre social. Dans le cadre du Programme de résilience économique et social (Pres), le gouvernement avait pris des mesures sociales sur l’électricité et l’eau, en payant les factures des abonnés de l’électricité de la tranche sociale pour deux mois, soit plus de 975 500 ménages pour environ 15,5 milliards de francs CFA. Même chose pour la facture d’eau à hauteur de 3 milliards de francs CFA, soit environ 662 000 ménages, 69 milliards, au lieu des 50 initialement prévus, pour l’achat de vivres au bénéfice d’un million de ménages éligibles et 12,5 milliards, pour aider la diaspora. Autant d’efforts qui ne peuvent prospérer. Dans tous les cas, les deux états d’urgence assortis de couvre-feu méritent une évaluation sans complaisance pour en avoir le cœur net sur leur efficience dans la lutte contre la pandémie. Le constat pour l’heure, c’est qu’ils ont complètement désorganisé les filets sociaux, ainsi que les structures de l’informel, qui représentent plus de 80% de notre économie, avec une incidence particulière sur la population jeune, dont près de 94% sont concernés.
LE RELEVEMENT DU PLATEAU MEDICAL ET L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
Dans le secteur de la santé et de l’industrie pharmaceutique, le tableau est loin d’être reluisant. Cette pandémie a fini de mettre à nu notre système sanitaire. La prise en charge des malades est devenue un véritable casse-tête. Ils sont nombreux à être amenés à suivre le traitement à leur domicile respectif, faute d’espaces et surtout de moyens logistiques à même de répondre correctement aux besoins exprimés. C’est dire qu’à ce niveau il y a fort à faire pour corriger et combler ce gap. Et le cas d’une infirmière du district de Thiès atteinte de la Covid-19 qui a fini par succomber, faute de place, après avoirfait la navette Thiès-Dakar-Diourbel en est une parfaite illustration. Même situation dans la production de médicaments. Cette pandémie a aussi relevé la nécessité de bâtir une industrie pharmaceutique nationale pour certains médicaments en attendant d’avoir les moyens de répondre correctement aux besoins.
LES TRANSFERTS D’ARGENT ET LES IDE EN BAISSE
L’apparition de la pandémie de la covid19 qui a entrainé une baisse vertigineuse de 21 % en un an des transferts d’argent vers le continent africain inquiète la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea). Pour le Sénégal, cette manne financière représente 10,5 %. En 2019, les investissements directs étrangers (Ide) vers le Sénégal avaient atteints 16%, soit le milliard de dollars, mais avec cette pandémie le risque d’une baisse considérable est probant.
LE PREFET MODOU NDIAYE DRESSE UN SATISFECIT
Le Préfet du département de Saint-Louis a visité hier, jeudi 25 février, le site de relogement des populations sinistrées de la Langue de Barbarie situé à Diougop.
Le Préfet du département de Saint-Louis a visité hier, jeudi 25 février, le site de relogement des populations sinistrées de la Langue de Barbarie situé à Diougop. Modou Ndiaye y a noté un satisfecit total par rapport à la propreté qu'offre le cadre de vie de ces populations. En plus de l'activité de pêche, ces dernières s'adonnent au micro-jardinage pour lutter contre la pauvreté et la malnutrition. Le Préfet de Saint-Louis y a aussi magnifié l'emplacement de l'école élémentaire implantée au cœur même dudit site.
Cette visite est la première que le Préfet du Département de Saint-Louis a effectuée au niveau de ce site de relogement des populations sinistrées de la Langue de Barbarie depuis son arrivée à ce poste. Au terme de cette visite, la satisfaction a été le sentiment éprouvé par l'autorité. "C'est un sentiment de satisfaction que nous avons vraiment tiré de la visite de suivi des travaux sur le site.
La première raison est que d'abord nous pouvons désormais avec beaucoup d'exactitude situer le site par rapport au territoire départemental, ce qui n'était pas évident à mon niveau. L'autre élément qu'il faut noter c'est la propreté du cadre de vie. Donc, nous pouvons noter ensemble que nous avons trouvé ici un site très propre et bien aménagé où on peut voir des infrastructures sanitaires, des blocs cuisines, des blocs d'ablutions, entre autres", a soutenu Modou Ndiaye, Préfet du Département de Saint-Louis. Il a également montré son satisfecit par rapport au micro-jardinage initié sur place par les femmes avec l'appui et l'accompagnement de la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR) de Saint-Louis, de la Délégation Générale à l'Entrepreneuriat Rapide (DER). "De la bouche de la responsable, nous pouvons vraiment constaté qu'il y a des avantages indéniables que ces femmes sont en train de tirer au niveau de ce microjardinage", a-t-il ajouté tout en magnifiant aussi l'emplacement de l'école élémentaire au cœur dudit site.
Sa visite entre en effet dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Relèvement d'urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP). Son coût global est désormais estimé à 93,33 millions USD. D’une durée de 7 ans (2018-2025), le SERRP se veut une réponse efficace pour faire face aux ondes de tempêtes maritimes intempestives et récurrentes auxquelles les populations de la Langue de Barbarie sont confrontées. Dans la perspective de sécuriser les populations exposées, il est prévu la libération d’une emprise de protection contre les effets des houles sur une bande longue de 3,6 km et large d’environ 20 mètres et la réinstallation de ces populations sur des sites aménagés. Ainsi, 15086 seront déplacées de la Langue de Barbarie. L'Agence de Développement Municipal - ADM Sénégal, agence d’exécution dudit projet, a acquis un site à Diougop dans la Commune de Gandon où 530 logements en dur seront construits en vue d’y reloger ces communautés de pêcheurs.
OUSMANE SONKO SONNE LA RESISTANCE
La justice ne verra pas l’ombre du député et leader du parti Pastef/Les Patriotes dans le cadre de l’enquête pour « viols répétés et menaces de mort » à moins qu’il ne soit pris de force.
Moins de 24 heures avant l’examen en plénière de la levée ou non de son immunité parlementaire prévue ce jour, vendredi, Ousmane Sonko a fait une sortie musclée devant la presse hier, jeudi, pour récuser la Commission ad-hoc, ses recommandations comme la résolution de la plénière dite « illégitime de Bby». Par conséquent, le patron de Pastef-Les Patriotes a fait savoir qu’il n’allait pas déférer à la convocation de la justice même si son immunité parlementaire est levée ce jour, vendredi, par une procédure qu’il a qualifiée de « viciée » et d’« illégale ». Le député de Pastef qui sonne la résistance a par ailleurs récusé le juge du 8e cabinet, Mamadou Seck, chargé du dossier d’instruction, tout en faisant savoir que si « Macky Sall veut me liquider, il devra pour une fois accepter de se salir les mains ».
La justice ne verra pas l’ombre du député et leader du parti Pastef/Les Patriotes dans le cadre de l’enquête pour « viols répétés et menaces de mort » à moins qu’il ne soit pris de force. Pour cause, Ousmane Sonko ne va pas répondre à sa convocation même si l’Assemblée nationale qui va se réunir en plénière ce jour, vendredi, lève son immunité parlementaire. Le député qui s’exprimait hier, jeudi 25 février, est d’avis que la procédure est irrégulière. « J’avais dit que si mon immunité est levée et que les règles prévues pour la levée de cette immunité sont respectées, je répondrais immédiatement pour la simple raison que je connais leurs méthodes, leurs tendances, leurs habitudes à piétiner toutes les règles établies par rapport aux procédures et je veux dire au peuple sénégalais que ces règles n’ont pas été respectées », a déclaré Ousmane Sonko.
Etayant ses propos, le candidat arrivé troisième à la dernière présidentielle indexe d’abord l’instruction du dossier menée de façon cavalière en version fast-track. « Le juge d’instruction décide que X, c’est Ousmane Sonko et saisit immédiatement le procureur pour lui dire de demander la levée de son immunité parlementaire. Cette procédure est nulle et non avenue. Elle est viciée depuis le début parce que l’instruction ne se passe pas comme ça ». Et d’indexer le doute manifeste donc sur un « procureur qui saisit un juge d’instruction pour chercher X, l’empressement injustifié de ce juge d’instruction Mamadou Seck qui, rappelé sur Dakar le même jour, le 9 février, alors que son père venait de décéder la nuit, revient sur Dakar pour décider que X, c’est l’adversaire politique de Macky Sall sans aucune forme d’enquête alors qu’il ne disposait d’aucun élément au surplus de ce dont le procureur disposait », a fait savoir le député.
Et d’ajouter : « c’est ainsi qu’il a immédiatement demandé au procureur la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Le même jour, le Procureur reçoit un PV de gendarmerie, requiert le juge d’instruction qui, le même jour, lui désigne X sans faire d’enquête et le même jour, le procureur saisit l’avocat général. Le même jour, l’avocat général saisit le ministre de la Justice. Le même jour, le ministre de la Justice saisit le président de l’Assemblée nationale ». Concernant la commission ad hoc de l’Assemblée nationale, Ousmane Sonko dénote aussi des failles. Selon lui, elle n’a pas eu accès au dossier. « On dit à la commission que vous n’avez pas le droit de disposer du dossier alors que le pouvoir judiciaire et l’exécutif disposent du dossier, le pouvoir législatif qui doit apprécier la levée de l’immunité d’un de ses collègues, on lui dit que vous n’avez pas le droit de disposer du dossier et au même moment où on les retient à l’Assemblée pour discuter sur un plan de travail, on envoie un gendarme chez moi pour me remettre une convocation. Je n’ai même pas touché à la convocation », a regretté Ousmane Sonko. Mieux, dira-t-il, le plus important est la démission de deux membres de la commission ad hoc. « Deux membres de la commission constatant que les conditions minimales de travail et de jaillir la vérité n’étaient pas remplies, ont démissionné de cette commission. Quand les deux ont démissionné, la commission a continué alors que la loi dit qu’il faut 11 membres pour délibérer », a fait savoir le député.
«SIMACKY SALL VEUTME LIQUIDER, IL DEVRA SE SALIR LESMAINS…»
Estimant donc que « La plénière qui se tient demain (ce vendredi-ndlr) ne peut pas lever mon immunité parlementaire. Parce que la Constitution est irrégulière », le leader des Patriotes a tenu à faire savoir que toute « cette mascarade » vise un seul but. «C’est d’arrêter Ousmane Sonko le plus rapidement possible, de lui décerner un mandat de dépôt, d’ouvrir une instruction non limitée dans le temps pour me laisser pourrir en prison (…) Voilà cette affaire qui est une affaire entre Ousmane Sonko et Macky Sall » at-il déclaré. Et le député leader de Pastef-Les Patriotes de faire savoir enfin que si Macky Sall veut le liquider, il devra « se salir la main ». « Je vous l’avais dit, Macky Sall n’en a cure du droit et des procédures. J’ai décidé d’invoquer mon droit constitutionnel naturel à la résistance à l’oppression… Quel que soit ce qui se passera demain dans leur machin, mon immunité restera intacte » a-t-il conclu.
SONKO DEVOILELECONTENU DU SMS QUI ACCREDITE LE «COMPLOT»
Face à la presse hier, jeudi, Ousmane Sonko a dévoilé par ailleurs le contenu du «SMS complot orchestré » contre lui. « Un conseil très important dans ce dossier DSK. L’envoyer en prison n’est pas une bonne solution. Cela va entraîner le pays dans un cycle de manifestations pour sa liberté ici, comme à l’étranger. Après la levée de son immunité, il faudra jusque que les enquêteurs lui envoient sa convocation, il vient répondre, il le laisse rentrer pour revenir le lendemain jusqu’à la fin de son audition. Le juge organise le procès et les avocats vont le pousser à avouer publiquement le rapport sexuel. C ela suffit et là, il sera discrédité devant l’opinion. Aller vers la condamnation serait une grosse erreur et cela va installer le pays dans un cycle de manifestations. Mais libre, cette image de DSK va le suivre partout», a lu Ousmane Sonko, face à la presse. Selon le député, « rien que le message qui a été transféré, émanant d’une personnalité ou d’un avocat ayant des liens particuliers avec le ministre de l’Intérieur, aurait suffi à établir le complot ».
SONKO DENONCELE «TRIANGLE DES BERMUDES JUDICIAIRES»
Le leader de Pastef est en outre formel : «...de mémoire de praticiens, jamais une procédure n’a jamais été aussi expéditive». Faisant de l’humour, il ajoutera « que le seul domaine où Macky Sall fait du Fast Track, c’est dans celle-ci». D’ailleurs, après avoir récusé « Mamadou Seck, ce juge partial du 8e cabinet, non indépendant du procureur de la République et du gouvernement de Macky Sall », il dira dans sa déclaration : « J’invite les Sénégalais par la même, à prêter un œil attentif au doyen des juges d’instruction, Samba Sall, pour toute participation éventuelle au traitement de ce dossier. Car, c’est connu de tous, tous les coups foireux contre les opposants politiques ou citoyens au régime Sall passent par ce triangle des Bermudes judiciaires Bassirou Gueye Samba Sall-Mamadou Seck».
MACKY PREND SA DOSE ET MENACE
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall s’est fait vacciner contre le coronavirus hier, jeudi 25 février au Palais en compagnie de son épouse
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall s’est fait vacciner contre le coronavirus hier, jeudi 25 février au Palais en compagnie de son épouse. Une séance qui survient deux jours après le lancement officiel de la première phase de la campagne de vaccination contre le coronavirus. Saisissant cette occasion, le président Sall a appelé le peuple sénégalais à aller se faire vacciner afin de réduire les risques de propagation de la maladie. A défaut, il menace d’offrir les doses à d’autres pays. Le Chef de l’Etat souhaite tout de même qu’on n’en arrive pas là.
Même si le chef de l’Etat comme d’ailleurs plusieurs des ministres qui ont reçu la première dose, ne font pas partie de la «cible prioritaire» enrôlée pour cette campagne, ils ont tenu à baliser la voie afin d’amener certains «récalcitrants» à aller se faire vacciner contre le coronavirus.
Pour rappel, sont éligibles au vaccin anti-Covid de cette première phase, le personnel soignant de première ligne, les personnes âgées de plus de 60 ans vivant avec ou sans comorbidités, ainsi que toute personne qui vit avec une maladie chronique. Selon le chef de l’Etat qui s’est prêté à la séance de vaccination, «nous devons donner l’exemple et nous l’avons fait avec les membres de mon gouvernement, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Il faut que les ordres suivent maintenant, il serait dommage si on ne les prend, si c’est le cas, je vais donner les vaccins à d’autres pays africains qui en ont besoin. Nous n’en arriverons pas là, j’en suis sûr ; et, c’est pour dire qu’il y a beaucoup de gens qui attendent et je suis sûr qu’après cette journée, les inscriptions vont exploser surtout les districts vont pouvoir enclencher l’action», a déclaré le chef de l’Etat après sa séance de vaccination.
Et de poursuivre : «nous avons perdu beaucoup d’êtres chers, nous avons beaucoup de malades dans les hôpitaux, le vaccin reste aujourd’hui le seul moyen de prévention qui pourrait nous assurer de vaincre la maladie, bien entendu en plus des gestes barrières qui doivent rester de rigueur: le port de masques, le lavage fréquent des mains et la distanciation physique». Pour le chef de l’Etat, «avec le vaccin, nous pouvons à peu près, être sûr que nous ne serons pas nous même un vecteur de contamination».
A cet effet, il a tenu à rassurer les Sénégalais sur les théories développées pour ne pas se faire vacciner. «Il y a eu beaucoup de théories sur les vaccins et ses théories ne se sont pas développées seulement au Sénégal, c’est partout dans le monde. Cependant, je voudrais rassurer pour dire qu’il n’a pas été facile de trouver des vaccins, très peu de pays africains ont cette possibilité. Il a fallu beaucoup d’efforts pour en arriver là», a-t-il avancé.
Le premier des Sénégalais a aussi profité de cette tribune pour annoncer l’arrivée des autres vaccins d’ici la semaine prochaine afin d’assurer une couverture à totale à la population. «Des vaccins ont été trouvés et nous allons continuer pour leur acquisition et nous avons espoir d’ici la semaine prochaine, les jours à venir, nous pourrons avoir d’autres doses. Il faut que ces vaccins soient bien répartis entre tous nos compatriotes», a souligné le Président Macky Sall. Et de rendre hommage à «l’équipe nationale» de la santé, dirigée par le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, mais aussi le personnel médical, la communauté religieuse, civile dans les quartiers, les forces de défense et de sécurité qui, selon lui, «ont travaillé d’arrache-pied, pour que les personnes puissent être vaccinées».
YOUSSOUPH DABO RENONCE A LA SELECTION ET PROLONGE SON CONTRAT AVEC SON CLUB
C’est en réponse à la nouvelle exigence de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) qui avait décidé au début du mois novembre dernier de mettre fin au cumul de fonctions des entraîneurs nationaux.
Entre la sélection nationale U-20 et Teungueth FC, Youssouph Dabo a finalement fait une option. A l’opposé de son homologue Malick Daff qui a choisi la sélection nationale U-17, le technicien a préféré poursuivre son travail avec le club rufisquois. En sus de la prolongation de son contrat de deux ans, la direction de Teungueth Fc a annoncé hier, jeudi 25 février que Youssouph Dabo est également promu manager général.
Youssouph Dabo a décidé de rester avec Teungueth FC et de renoncer à son poste de sélectionneur de l’équipe nationale U-20. Le technicien était poussé à choisir entre le club et l’équipe nationale. C’est en réponse à la nouvelle exigence de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) qui avait décidé au début du mois novembre dernier de mettre fin au cumul de fonctions des entraîneurs nationaux.
Dans cette optique, l’instance avait donné un délai d’option de trois mois à compter de l’entrée en vigueur de la décision prise. L’option a été officialisée par la direction du club de Teungueth FC dans sa page facebook. La publication informe que Youssouph Dabo, prolonge pour deux ans son contrat qui le lie l’équipe professionnelle. Le club rufisquois et le technicien sénégalais sont désormais liés jusqu’en 2023.
En sus de cette prolongation, Youssouph Dabo est aussi promu manager général de Teungueth Fc. L’entraineur renforce par la même occasion son staff technique avec l’arrivée de Landry Lopy. L’objectif, informe le club du président Babacar Ndiaye étant de mettre en place un projet global pour favoriser une cohésion technique et faciliter les transitions entre les différentes catégories (cadette, Junior et Senior).
Ancien coach de Guédiawaye FC et du Stade de Mbour, le technicien engage sa deuxième saison avec le club, représentant sénégalais à la phase de poule de Ligue africaine des champions. Dans cette optique, il faut rappeler que le technicien rufisquois n’avait aucune échéance en vue en 2021 avec l’Equipe nationale U-20 après avoir été éliminé par la Gambie sur la route de la Coupe d’Afrique qui se joue actuellement en Mauritanie. Mais, il lui reste de poursuivre l’aventure en Ligue africaine des champions où le son équipe vient d’enregistrer son premier point face à Zamalek du Caire.
Il faut noter que contrairement à son homologue rufisquois, Malick Daff, à la fois coach du Jaraaf de Dakar et de l’Equipe nationale U17, a renoncé à son poste d’entraîneur du Jaraaf fraîchement qualifiée en phase de poules de la Coupe, au profit de la sélection des Cadets. Une sélection qu’il vient de conduire à la prochaine Can U17 en mars au Maroc, après avoir survolé le tournoi de Union des Fédérations ouest-africaines (UFOA) de la Zone A disputé le week-end dernier à Thiès.