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30 juin 2025
MACKY SALL PRÔNE UN ’’PLAIDOYER SOUTENU’’ ET UNE ’’MOBILISATION COMMUNAUTAIRE’’
Le chef de l’Etat a prôné, mercredi en Conseil des ministres, un ’’plaidoyer soutenu’’’et une ’’mobilisation communautaire’’ permettant d’assurer un ’’déroulement adéquat’’ de la campagne de vaccination contre la Covid-19.
Dakar, 24 fev (APS) – Le chef de l’Etat a prôné, mercredi en Conseil des ministres, un ’’plaidoyer soutenu’’’et une ’’mobilisation communautaire’’ permettant d’assurer un ’’déroulement adéquat’’ de la campagne de vaccination contre la Covid-19.
Macky Sall qui s’est félicité du lancement effectif, mardi, de la campagne nationale de vaccination anti- Covid-19, ’’exhorte, à ce propos, le ministre de la Santé et de l’Action sociale et les personnels de santé concernés, à accentuer le plaidoyer soutenu et la mobilisation communautaire, afin d’assurer le déroulement adéquat de cette opération nationale, inédite et de grande envergure’’’.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, ’’le chef de l’Etat a rappelé l’impératif du strict respect des critères de sélection des cibles prioritaires, tout en indiquant que ce tournant majeur dans notre riposte contre la pandémie, vise à renforcer, outre les mesures barrières qui sont toujours en vigueur, la mise en œuvre d’une stratégie préventive de lutte contre la Covid-19’’.
Il dit attacher, dès lors, ’’du prix à l’implication des Autorités administratives, des élus territoriaux (maires et présidents de Conseil départemental), des notabilités religieuses et coutumières, des jeunes, des femmes, ainsi que des forces de défense et de sécurité, dans le déploiement réussi de la campagne vaccinale’’.
MÉTÉO : ALERTE POUSSIÈRE !
A vos masques ! Le bulletin de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce une nouvelle couche dense de poussière, qui pourrait progressivement intéresser l’ensemble du territoire sénégalais.
A vos masques ! Le bulletin de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce une nouvelle couche dense de poussière, qui pourrait progressivement intéresser l’ensemble du territoire sénégalais. Ce, à partir de demain jeudi, 25 février à 09 heures jusqu’au samedi, 26 février 2021 à 09 heures.
Les visibilités seront par conséquent "réduites" sur le pays, notamment dans les zones Est et Nord-est du territoire, ajoute l’avis. Qui précise que la réduction des visibilités est étroitement liée à la densité de la poussière qui dégrade à son tour la qualité de l’air.
Déjà, indique la note, la qualité de l’air à Dakar est mauvaise pour la journée du 24 février. Les concentrations de particules (PM10) ont atteint plus de 200 microgrammes par m3 à 13 heures. Un indice orange (mauvais) est prévu le 25 février et rouge (très mauvais) le 26 février.
Les sujets souffrant de maladies respiratoires chroniques telles que l’asthme, les jeunes enfants et personnes âgées, sont prévenus. Il existe un risque sanitaire « élevé » pour les personnes particulièrement sensibles. Au vu du degré d’exposition aux concentrations élevées de particules, il est conseillé de ne pas trop s’exposer à l’air ambiant et d’éviter les activités sportives intenses à l’extérieur.
JEUX DE CARTES - Médiation apaisante...
L’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko bientôt levée ? On devrait pouvoir répondre par l’affirmative si l’on sait qu’un tel acte est une suite logique de tous les autres posés par l’Assemblée nationale depuis le début de cette affaire. En dépit des protestations des députés de l’opposition, notamment de la démission retentissante de Cheikh Bamba Dièye et de Moustapha Guirassy du comité ad hoc, la majorité semble être déterminée à aller jusqu’au bout. En séance plénière ce vendredi, les parlementaires devraient “livrer” leur collègue à la Justice. Positivons. Une piste sérieuse, lueur d’espoir au cœur de ce sale temps : l’entrée en action de médiateurs qui doivent donner plus de précisions à leur initiative demain, comme nous l’annoncions dans notre édition d’hier. Comment procéder en pareilles circonstances ? Le retrait de la plainte de la présumée victime pourrait être envisagée. Une forte possibilité si l’on se fie à ceux qui pensent qu’Adji Raby Sarr est, avant tout, victime de sa vulnérabilité. Le cas échéant, la poursuite ou non de l’action dépendra ainsi des autorités judiciaires, sous tutelle de l’Exécutif. Le président de la République, qui a martelé qu’il n’est en rien lié à cette “affaire si basse”, ne devrait avoir aucune influence négative sur une initiative qui a pour objectif de faire baisser la tension si vive dans un contexte lourd de tous les drames sanitaires, économiques et sociaux. En soutenant froidement, le 31 décembre dernier, que l’arrestation de certaines personnalités de grande envergure pourrait engendrer de fortes perturbations, Macky Sall ne pensait certainement pas à Sonko accusé de viol avec violences dans un banal salon de massage. Les accusations de viol peu ordinaires, la personnalité de la victime présumée, certains faits intrigants, des coïncidences troublantes, ont participé à semer le doute dans une grande frange de l’opinion qui partage avec le présumé bourreau l’idée d’un complot mal ficelé. Si une bonne partie de la Société civile, des universitaires, des “identités remarquables”, s’érigent en boucliers d’un Etat de droit qu’ils pensent affaibli, c’est à cause d’une perception fort partagée selon laquelle Sall est dans sa logique de “réduire l’opposition à sa plus simple expression”. Et les perceptions sont tenaces. Même si elles peuvent ne pas refléter la réalité, elles sont inhérentes à des précédents. Ce dossier qui alimente la chronique depuis plusieurs jours dans notre pays et ailleurs renferme des complexités profondes et dépasse donc “une simple affaire privée”. Jamra, Abbé Jacques Seck, Imam Youssoufa Sarr et tous les autres pourraient jouer une partition d’apaisement. En ces temps si durs, en ce moment si explosif, tous les moyens sont bons pour la paix et la stabilité. Oui la paix...justifie les moyens. Aujourd’hui plus que jamais. Mim Reew
Enfin 2 décrets d’application du Code de la presse
Les décrets tant attendus par les professionnels de l’information et de la communication sont désormais disponibles. Il s’agit de deux décrets d’application du Code de la presse signés par le président de la République le 27 janvier 2021. Le ministère de la Communication a transmis les textes au Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal(CEDEPS).D’ailleurs, il est demandé aux patrons de presse de désigner un représentant du CDEPS au Conseil du Fonds d’Appui.
Guy et son appel à la résistance
La garde à vue de Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Clédor Sène a été prolongée de 24 heures. Les trois activistes seront présentés au procureur aujourd’hui, dans le cadre de l’enquête sur les menaces de trouble à l’ordre public qui pèsent sur eux. Si le premier jour, Clédor Sène avait avoué alors que les autres avaient opté pour le silence, hier, Guy Marius Sagna a tenté de répondre aux interrogations des limiers qui les interpellent surtout sur l’appel à l’insurrection qui leur est imputé. D’après lui, son appel ne consiste pas à la violence mais un appel à la résistance. Visiblement, le gouvernement ne veut prendre aucun risque de les libérer et veut anéantir toute velléité de résistance à l’audition d’Ousmane Sonko qui sera bientôt convoqué par le juge d’instruction Mamadou Seck.
Benno lâche ses ouailles
Finie l’omerta décrétée par le chef de l’Etat sur l’affaire Sonko. Hier, les plateaux de télévision ont été inondés par les membres de la mouvance présidentielle pour débattre de la question. Si à la Tfm, c’est l’honorable député Yéya Diallo et Pape Malick Ndour qui défendaient la position du gouvernement face à un Amadou Bâ très actif sur les réseaux sociaux, il y avait également Sira Ndiaye et Amina Guèye sur d’autres plateaux. A la télévision du groupe de Youssou Ndour, des internautes ont décerné une note positive à la jeune parlementaire socialiste.
Nuage de poussière sur le Sénégal
La météo annonce une atmosphère poussiéreuse sur l’ensemble du territoire national du jeudi au samedi. Dans un bulletin, la météo alerte qu’une couche dense de poussière pourrait progressivement envelopper le pays à partir d’aujourd’hui. Conséquence : les visibilités seront réduites sur le pays, notamment dans les zones Est et Nord-Est. Ainsi, la densité de la poussière dégrade la qualité de l’air. Cette atmosphère demeure un risque sanitaire élevé pour les personnes souffrant de maladies respiratoires.
Vaccination
C’est dans une salle exiguë et pleine à craquer, en violation totale des gestes barrières, que la campagne de vaccination contre la Covid-19 dans la région de Dakar a été lancée hier, au Centre de santé Nabil Choucair. La distanciation physique n’était pas respectée, alors que les autorités crient partout qu’il faut respecter les gestes barrières. La salle était un terreau pour la propagation du sale virus venu de la Chine.
Nouveaux bacheliers
La polémique autour de l’orientation des nouveaux bacheliers continue d’enfler. A la suite des accusations de nouveaux bacheliers qui attendent toujours leur orientation, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation précise que tous les bacheliers qui avaient fait la demande et respecté toute la procédure ont été orientés. Selon Cheikh Oumar Hanne, plus de 62 000 sont accueillis dans les universités et instituts d’enseignement professionnel (ISEP). Il défie ses accusateurs d’entrer dans la plateforme «Campusen» qui sera rouverte le vendredi 26 février pour vérifier l’état de toutes les demandes d’orientation. Par ailleurs, Cheikh Oumar Hanne a rappelé qu’il n’y aura pas d’orientations dans les établissements privés. Pour ce qui est des masters, il a demandé aux universités de lui faire le point sur la situation. Le Sudes/Esr tacle Cheikh Oumar Hann Restons avec le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche… dont la sortie sur le niveau des étudiants en master a choqué les enseignants. Cheikh Oumar Hanne a soutenu sur les ondes de la «Rfm» que «tous les étudiants en master 2 redoublent au moins une fois». Dans un communiqué, Dr Mouhamadou ElHady Ba, secrétaire général du Campus de Dakar du Sudes/Esr, soutient que cette affirmation est fausse et dénuée de tout fondement. Il souligne que de nombreux étudiants qui sont orientés dans les universités publiques accomplissent un cursus sans faute et font la fierté de leurs enseignants et de leurs parents dans tous les secteurs d’activité du pays. Ainsi le Syndicat se désole que le ministre de l’Enseignement Supérieur profère dans la presse des contrevérités qui confinent à la diffamation envers la communauté universitaire. Le Sudes /Esr défie le ministre en mettant à sa disposition ses propres études publiées notamment dans la prestigieuse revue Liens et qui montrent qu’il y a une corrélation entre le taux d’encadrement et le succès des étudiants dans les Universités sénégalaises. Par ailleurs, le Syndicat est disposé à travailler au règlement des vrais problèmes de l’enseignement supérieur.
La peur bleue de Thimbo
S’il y a un maire qui a une peur bleue du vaccin, c’est bien celui de la Ville de Pikine, Abdoulaye Thimbo. Ce dernier se dit soulagé après avoir reçu une dose de vaccin lors de la cérémonie de lancement de la campagne de vaccination au Centre de santé Dominique. Abdoulaye Thimbo a appelé ses administrés à suivre ses pas pour se prémunir contre la maladie. «J’avais une phobie de la piqûre. Mais là, je me suis fait piquer sans rien sentir. Je me sens rassuré, parce qu’on avait une pression et une psychose par rapport à la Covid-19. Je me sens libéré», confesse l’édile de Pikine.
Arrestation d’une exciseuse à Keur Massar
Cinq personnes, toutes de nationalité guinéenne dont une exciseuse, sont actuellement en détention dans les locaux de la Brigade de Gendarmerie de Keur Massar pour les besoins d’une enquête. Selon nos sources, il s’agit des femmes qui ont excisé leurs fillettes âgées entre 02 et 06 ans. L’on a appris que ces filles au nombre de 06 sont en train d’être prises en charge au plan sanitaire par les services de l’action éducative en milieu ouvert (Aemo) de Pikine.
Amadou Tidiane Fall, directeur de la DMTA
Après son départ de la direction de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) du ministère des Infrastructures, Amadou Tidiane Fall atterrit à la Direction du Matériel et du Transit administratif. Il a été nommé hier, en conseil des ministres, Directeur du Matériel et du Transit administratif à la Direction générale du Budget du ministère des Finances et du Budget. Il succède à Maguette Sène qui est muté depuis quelques mois au centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Le chef de l’Etat a procédé à la nomination à d’autres postes. L’ingénieur Informaticien Ibrahima Faye est nommé Directeur du Traitement Automatique de l’Information au Ministère des Finances et du Budget. Il remplace Mme Koura Kane Wane appelée à faire valoir ses droits à une pension de retraite. L’administrateur Civil Younoussa Ba est également promu Directeur du Contrôle interne à la Direction générale du Budget en remplacement de Abdoulaye Dieng. Quant à l’ingénieur Statisticien Economiste, Amar Seck, il est nommé Directeur de la Réglementation et de la Supervision des Systèmes financiers décentralisés à la Direction générale du Secteur financier et de la Compétitivité
KEEMTAAN GI - KËR DOF
Le Sénégal ressemble à une cour d’aliénés. Tout semble déréglé et on assiste à des crises de démence incontrôlables. Le psychiatre qui devrait mettre de l’ordre dans l’asile semble également atteint de folie. Tout autant que ses assistants qui sont dans leurs délires obsessionnels de folie des grandeurs, insensibles au réel. Ils ne sentent pas la turbulence qui prévaut dans le centre d’asile, trop agités dans leur crise. Tout est sens dessus dessous avec des illuminés qui se réclament prophètes. Envoyés par Dieu pour nous changer le pays. Dans leurs troubles, ils ont la fâcheuse habitude d’entrainer d’autres élucubrés qui déclarent avec sérieux venir d’une autre planète. Ils développent une dangereuse névrose qui pourrait tout foutre en l’air. Hélas, ils ne sont pas si atteints que le psychiatre et ses assistants qui se croient envoyés par Dieu pour nous mettre au pas en changeant les règles du jeu et en internant tous ceux qui présenteraient des signes de lucidité. Ou qui jugent que la terre est ronde, alors qu’eux (le psychiatre et ses assistants) pensent qu’elle est plate et que nul n’a le droit d’émettre un autre jugement. Un monde de fous, on vous dit ! Il y a également des délurés qui se livrent à une exagérée « sextape ». Les autres sont présents dans l’espace audiovisuel. Ils sont les plus audacieux. De véritables névrosés qui se recrutent dans tous les segments de la société. Ils sont avocats, journalistes, enseignants, médecins, faux monnayeurs etc., Même le temple du savoir a perdu de sa lucidité de sorte que ses pensionnaires se promènent avec des armes blanches, les yeux rouges de sang et prêts à charcuter d’autres fous en errance. Vous doutez de l’agitation psychiatrique de ce charmant pays ? KACCOOR BI
COVID-19 MACKY SALL SE FAIT VACCINER CE JEUDI
Le chef de l’Etat, Macky Sall, va se faire vacciner contre la covid-19, ce jeudi, renseigne la RTS. C’est la télévision nationale qui a donné l’information ce soir. Le président de la République, Macky Sall, va prendre sa dose contre la covid-19, ce jeudi, dans l’après-midi, à la salle des banquets, au Palais de la République. Pour rappel, à la place du chef de l’Etat, que beaucoup voyaient prendre la première dose, c’est finalement le ministre de la Santé, Diouf Sarr, qui s’est fait vacciner en premier. Ceux qui attendent toujours de voir le Président Macky Sall se faire vacciner devraient être rassurés demain. Il était temps ! Et pourtant, le président disait il y a quelques jours que son tour n’était pas arrivé. Qu’est-ce qui s’est donc passé entretemps pour qu’il change d’avis et accepte enfin de se faire vacciner ? On attend à présent que Moustapha Niasse aille se faire piquer sa première dose de Sinopharm !
MODERNISATION DU PLATEAU MEDICAL NATIONAL
Le président de la République a informé hier que, dans le cadre de la modernisation du plateau médical national, il a initié le processus de construction d’une Polyclinique de dernière génération au sein de l’hôpital Principal de Dakar. C’est une manière, selon lui, de relever la qualité du plateau médical national qui doit répondre aux meilleurs standards internationaux, dans le but de réduire au minimum les évacuations sanitaires coûteuses et d’asseoir la souveraineté sanitaire durable au Sénégal. Le président de la République, revenant sur la réunion d’évaluation et de cadrage du Projet, qu’il a présidée le 18 février 2021, a demandé au ministre des Forces Armées de faire prendre toutes les dispositions nécessaires, en relation avec les ministres en charge de la Santé, des Finances et de l’Economie, en vue de finaliser les études techniques, financières et organisationnelles requises, pour engager la réalisation de la nouvelle Polyclinique qui doit intégrer la Télémédecine. Le chef de l’Etat a rappelé, à ce titre, que l’infrastructure sanitaire, qui s’érige en Grand Projet Prioritaire de l’Etat, sera entièrement financée sur des crédits budgétaires inscrits à partir de la loi de finances 2021.
EQUITE SOCIALE
Le président de la République a d’autre part rappelé au Gouvernement l’impératif de consolider, d’une part, les acquis des projets d’équité territoriale et, d’autre part, d’intensifier, sur le terrain, les réalisations prévues dans le cadre, notamment, de Promovilles, du Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA) et de la phase II du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC). Macky Sall a demandé, ainsi, au ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, d’accentuer la coordination des programmes et projets exécutés dans les régions, en veillant à la mutualisation des ressources et à l’optimisation des actions prévues dans les localités ciblées. Il a invité, à ce sujet, les ministres concernés à engager, sans délai, l’exécution du nouveau projet d’électrification de 2000 villages prioritaires répertoriés.
MARCHE D’INTERET NATIONAL ET GARE DES GROS PORTEURS
Le privé ayant longtemps réclamé leur gestion, le marché d’intérêt national et la Gare des gros porteurs logés à Diamnadio connaîtront la nature de leur gestion dans quelques semaines. En effet sur l’exploitation optimale du Marché d’intérêt national (MIN) et de la gare des gros porteurs, le chef de l’Etat a demandé, au ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, de finaliser, avant le 15 mars 2021, avec le ministre en charge des Finances et des Partenariats Public-Privés (PPP), l’instruction du dossier de ces deux infrastructures majeures réalisées par l’Etat.
MESURES INDIVIDUELLES
Monsieur Amadou Tidiane FALL, Administrateur Civil, matricule de solde n°624 547/Z, est nommé Directeur du Matériel et du Transit administratif à la Direction générale du Budget du Ministère des Finances et du Budget, poste vacant ; Monsieur Ibrahima FAYE, Ingénieur Informaticien, Expert en gouvernance des systèmes d’information, est nommé Directeur du Traitement Automatique de l’Information au Ministère des Finances et du Budget en remplacement de Madame Koura Kane WANE, admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite ; Monsieur Younoussa BA, Administrateur Civil, matricule de solde n°624 559/A est nommé Directeur du Contrôle interne à la Direction générale du Budget du Ministère des Finances et du Budget en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIENG, admis à valoir ses droits à une pension de retraite ; Monsieur Amar SECK, Ingénieur Statisticien Economiste, est nommé Directeur de la Réglementation et de la Supervision des Systèmes financiers décentralisés à la Direction générale du Secteur financier et de la Compétitivité du Ministère des Finances et du Budget, poste vacant ; Monsieur Serigne Tidiane NDIAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde n° 517 936/A, précédemment Contrôleur régional des Finances de Matam, est nommé Contrôleur régional des Finances de la région de Saint-Louis, en remplacement de Monsieur Maguette MBENGUE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ; Monsieur Alioune GAYE, Secrétaire d’administration, matricule de solde n° 514 573/G, est nommé Contrôleur régional des Finances de la région de Matam, en remplacement de Monsieur Serigne Tidiane NDIAYE appelé à d’autres fonctions ; Monsieur Omar COULIBALY, Economiste, matricule de solde no 665 940/Z, est nommé Directeur des Ressources humaines et des Finances à la Direction générale des Elections, en remplacement de Madame Maïmouna SOW appelée à d’autres fonctions.
DIC GARDE A VUE PROLONGEE POUR CLEDOR SENE, GUY MARIUS ET ASSANE DIOUF
Guy Marius Sagna, Clédor Sène et Assane Diouf n’ont finalement pas été présentés au procureur hier mercredi. Joint au téléphone par Libération online, leur avocat, Me Khoureichi Ba, renseigne que leur garde à vue a été prolongée de 24 heures. Ils ont finalement fait l’objet d’un retour de parquet.
RENFORCEMENT DES CONTROLES AUX ENTREES DU CAMPUS SOCIAL DEL’UCAD APRES LE PASSAGE DE SONKO…
Comme l’a constaté notre collaborateur Silèye Mbodj, les contrôles ont été renforcés aux différentes entrées du campus social de l’Université Cheikh Anta Diop. Contrôles d’identité, fouille des sacs voire fouilles au corps : il faut montrer patte blanche désormais pour pénétrer au niveau des résidences universitaires. En réalité, ces mesures procèdent du médecin après la mort. Elles ont été prises suite à la promenade populaire qu’a réalisée la semaine dernière Ousmane Sonko au campus social de l’Ucad. Interpelés et tancés pour avoir laissé passer le leader de Pastef, les vigiles avaient alors expliqué qu’il s’était caché dans sa voiture pour n’apparaître qu’une fois à l’intérieur du campus. C’était donc trop tard pour entreprendre quoi que ce soit vu la marée humaine qui l’entourait. Les autorités du Coud ont donc décrété, mais un peu tard, des mesures de contrôle renforcées aux entrées du campus de l’Ucad. Hélas, l’ennemi public numéro 1 Ousmane Sonko avait déjà fait son show…
TRAFIC DE DROGUE LES FRERES THIOMBANE ECOPENT UN AN DE PRISON
Les frères Thiombane, Matar et Cheikh, ont comparu, hier, devant la barre du tribunal de grande instance de Dakar où ils étaient poursuivis pour trafic de drogue. Devant la barre, les deux frères ont catégoriquement nié les faits qui leur sont reprochés. Et ce même si Matar a reconnu être un consommateur. « Je confirme que je fume, mais je ne vends pas de drogue », s’est-il défendu. Quant à Cheikh, il a catégoriquement nié les faits, soutenant devant la barre qu’il est intervenu lors de l’arrestation de son frère car ne pouvant le voir maltraité par les policiers. « J’étais sous la douche et j’ai entendu du bruit. Quand je suis sorti, j’ai vu les policiers en train de le maltraiter. Et là, mon instinct de frère a pris le dessus » raconte Cheikh. C’est ainsi que les deux frères ont été embarqués et jugés pour trafic de drogue. Le maitre des poursuites, après rappel des faits, a demandé au tribunal de condamner les deux frères à 2 ans de prison ferme. La défense, quant à elle, a sollicité la clémence du juge. Au terme des plaidoiries, le tribunal a condamné les deux frères à un an de prison ferme.
QUALITE DE L’AIR : Retour de la poussière
Certainement au moment où vous sortirez pour acheter votre journal, vous serez pris dans l’inconfort de la poussière et une visibilité nulle. En effet, si l’on en croit les prévisions météorologiques, la poussière va s’installer chez nous du jeudi 25 au samedi 27 février. Selon un bulletin de la météo, « une couche dense de poussière pourrait progressivement intéresser l’ensemble du territoire sénégalais à partir du jeudi 25 février au samedi 27 février à 09h. Les visibilités seront par conséquent réduites sur le pays, notamment dans les zones Est et Nord-Est du territoire ».
MANIFESTE DES UNIVERSITAIRES, UNE FALSIFICATION DE SENS
EXCLUSIF SENEPLUS - Il a été relevé dans le texte, une propension à réduire l’Etat de droit sous des idées lapidaires à une seule dimension : l’indépendance de la Justice. Le manifeste se situe hors contexte et rate son envol intellectuel
L'État de droit, je précise d’emblée, découle d’une dynamique continue de construction, se renforçant et se consolidant chaque jour davantage dans notre pays, suivant un processus ne décrivant pas systématiquement dans la perception de tout le monde, un linéaire simplifié. Cette concession préliminaire n’est toutefois que la reconnaissance de l’imperfection de l’homme et de ce qu’il crée, outre celui d’un environnement parfois complexe sur lequel son emprise est objectivement limitée.
Ainsi, il est unanimement partagé que la construction d'un État de droit est un processus, un questionnement perpétuel en quête de renforcement, d’ajustement et d’adaptation, à partir des variations des aspirations du mieux-être humain. Tout comme, l’État de droit se raffermit à l'épreuve de la lumière de la critique rationnelle qu’imprime l’évolution des philosophies politiques ambiantes.
Dans le contexte de notre pays, l’instauration d’un État de droit est le fruit de l’évolution du Sénégal lui-même et du sénégalais, réputé épris de liberté individuelle et collective. À ce titre, force est d’admettre qu’il ne peut être aucunement question d’un recul ou d’un affaissement quelconque, surtout pas par l’effet d’une simple proclamation du groupe dit des 102. On ne pourra jamais y arriver par le biais d’un manifeste s’inspirant dans son approche des méthodes et du langage d’un certain syndicalisme actif en milieu universitaire.
Je ne perds pas de vue le nombre qui a proclamé (102) ni leur qualité d’universitaires éprouvés. Je ne perds pas non plus de vue le souci de légitimation du manifeste, avec la laborieuse tentative de le placer dans l’esprit et le sens de la trajectoire historique du texte publié le 18 novembre 1979, dans le journal Taxaaw, animé à l’époque par le groupe politique dirigé par le Professeur Cheikh Anta Diop. Je constate tout cela, en m’interrogeant si nous ne sommes pas en face d’une falsification de la réalité historique. En rappel, à l’époque du manifeste de l’illustre Cheikh Anta Diop, la Chambre administrative de la Cour suprême avait un an auparavant, décidé du rejet du recours en excès de pouvoir dirigé contre la décision de non-reconnaissance comme parti politique du Rassemblement national démocratique (RND). La tournure de l’affaire était la conséquence juridique de la limitation des courants dans lesquels les partis politiques devaient s’identifier pour être reconnus, suite à une loi que le chef de l’État de l’époque, le président Léopold Sédar Senghor, avait fait voter. Le manifeste des 102 se situe ainsi hors contexte et rate complètement son envol intellectuel. Le constat n’est pas chose ordinaire et semble étonnant pour des scientifiques du rang des auteurs du manifeste de l’année 2021 des 102. Je trouve osées la démarche de questionnement et la grille d’examen critique ayant abouti à leurs conclusions.
Je rappelle que la base de la science est entre autres, le doute ou la circonspection raisonnable. Finalement, la démarche comporte un énorme dysfonctionnement méthodologique qui vicie la substance des énoncés et disqualifie les conclusions. Sous ce rapport, et retenant la fausse référence au contexte de 1979, je comprends mal qu’ils puissent écrire de façon aussi péremptoire que l’État de droit au Sénégal est en déliquescence. Dès lors, gardons-nous de considérer les titres et grades portés en bas de signature, comme garantie de rigueur scientifique, en considération de l’ampleur des généralités évasives sur les points essentiels de la réflexion.
En effet, la lecture de ce texte douteux par son contenu ne laisse entrevoir que des divagations d’inspiration émotive et autres suppositions ou inductions, qui ne se rapportent à aucun constat objectif. Le manifeste contient tout au plus que de la rhétorique, d’un rappel de certains principes relatifs à la nature et au contenu théorique d’un État de droit. En cela, le manifeste prend l’allure d’une synthèse de travaux de recherche destinés à faire comprendre certains critères d’appréhension d’un sujet de laboratoire. Toutes choses bien assimilées par les étudiants, en direction de la préparation des mémoires de fin d'études.
Pour en revenir à l’objet du manifeste, il a été relevé dans le texte, une propension à réduire l’État de droit sous des idées lapidaires à une seule dimension : l’indépendance de la Justice. Cette indépendance du 3e pouvoir de la République est elle-même réduite à la seule question des procédures pénales engagées contre des personnalités politiques, notamment celles relevant de l’opposition démocratique. Examinant de façon spécifique les cinq derniers paragraphes du manifeste, je note avec surprise ce qui a été consacré à la crise du droit et la menace pesant sur l’État de droit. Les énonciations sommaires semblent suffire au bonheur de formuler des accusations. Je voudrais bien faire accepter, à ces professeurs et autres assimilés, que nul parmi eux n’ignore ce qui constitue et identifie les marques d’un Etat de droit. Seulement, les rédacteurs se gardent volontairement d’évoquer d’autres critères et marques importantes, préférant s’en tenir strictement à ce qui constitue leur unique préoccupation : l’indépendance de la Justice, la seule question débattue dans le vaste débat suscité. Là, aussi, je rappelle qu’il s’agit des seules procédures pénales engagées contre des politiques en délicatesse avec la loi et des activistes tout aussi en délicatesse avec celle-ci. Pour faire court, le critère d’identification d’un État de droit intègre certes la question de la justice pénale qui constitue le centre d’intérêt du groupe des 102, toutefois, il la déborde largement et la transcende par sa globalité plus significative. Un État de droit, par opposition à l’État de police, « est celui dans lequel les organes de l'État ne peuvent agir que sur la base et dans les limites des règles qui s'imposent à tous, tandis que dans l'État de police, malgré l'existence de règles les organes de l'État agissent selon leur bon vouloir sans être tenu au respect des règles qu'ils ont pourtant édictées ». Une importante précision à faire, en ajoutant, pour encore donner davantage de sens au propos, l’idée que « l’État de droit ne peut s’imposer que dans un pays dont les habitants se sentent collectivement responsables de faire en sorte qu’il le soit, et intègrent cette responsabilité dans leur propre culture juridique, politique et sociale ».
Ainsi, il est postulé l’idée que la primauté du droit soit une réalité vécue, la soumission au droit une donnée fondatrice de la conduite des autorités et de celle de tous les citoyens. La question de la légalité essentielle dans un État de droit réfère à la primauté du droit tantôt évoquée, sans parler du respect du droit, tout aussi décisif dans la détermination des marques d'un État de droit. Que dire de la sécurité juridique ? Elle suppose une accessibilité de la loi et celle des décisions de justice. La mise à disposition de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires, ainsi que celle de tout support de droit est organisée et surveillée avec une attention toute particulière.
On exige aussi dans un État de droit la prévisibilité de la loi, la stabilité et la cohérence du droit. Il faut ajouter à cette exigence un autre impératif : celui de la non-rétroactivité des lois et la force de la chose jugée. On aurait pu continuer sur cette énumération, si on a voulu mettre en exergue quelques autres critères et marques, c'est uniquement pour mettre en évidence le caractère trop restreint du choix d’universitaires qui se contentent des seuls éléments tirés du cinquième bloc des critères habituellement cités pour identifier un État de droit. Cette manière exclusive et réductrice de procéder est aux antipodes d'une démarche et de la rigueur scientifiques.
Pour finir, il convient de rappeler que la procédure pénale ne vise qu’un seul but : la manifestation de la vérité afin de faire appliquer ce qui est prévu par la loi et uniquement par la loi, suivant des procédés préétablis qui accordent une attention particulière au principe constitutionnel du respect des droits de la défense.
DES TÉNORS DU BARREAU POUR DÉFENDRE ADJI SARR
Elle fera face au juge d’instruction du 8e cabinet et sera assistée par ses deux avocats, l’occurrence Mes El Hadji Diouf et Abdou Dialy Kane.
Adji Sarr est devenue la masseuse la plus célèbre au Sénégal. Sa plainte pour viols et menaces de mort contre le leader de Pastef, Ousmane Sonko l’a mis sous les feux des projecteurs. Coite et introuvable depuis l’ébruitement de cette affaire, Adji Sarr va sortir de sa cachette, ce jeudi 25 février 2021. Elle fera face au juge d’instruction du 8e cabinet et sera assistée par ses deux avocats, l’occurrence Mes El Hadji Diouf et Abdou Dialy Kane. Zoom sur ces deux défenseurs de la masseuse.
Me EL HADJI DIOUF, MAÎTRE BUZZ !
Me El Hadji Diouf a prêté serment le 9 mars 1990. Il n’a jamais fait l’Ecole nationale d’administration (Ena) et n’a jamais voulu être administrateur ou juge. « Dans la vie, je n’ai jamais voulu être fonctionnaire puisque les fonctionnaires ont des supérieurs et ils sont tenus de respecter la hiérarchie. Et moi, comme je suis de nature rebelle, je ne peux pas accepter l’injustice. Je suis un homme libre et je n’ai qu’un seul chef, Dieu. Je voulais être avocat et Dieu m’a aidé à être avocat. J’ai toujours dit avocat ou rien », témoigne Me Diouf.
Sa réputation d’avocat international, il le doit à l’affaire Mame Madior Boye dont il a réussi à la levée des mandats d’arrêt dans le cadre du naufrage du bateau « Le Joola » à et bien d’autres affaires. Au Sénégal, il a plaidé dans de grands dossiers notamment l’affaire Diombasse, affaire Karim Wade contre l’Etat du Sénégal. Celui qui se proclame avocat du peuple est connu pour ses shows devant le prétoire lors de ses plaidoiries. Certains lui ont même offert le sobriquet de « Me Buzz ».
Né le 21 mai 1959 à Kaolack, Me El Hadji Diouf est certes avocat, mais aussi homme politique. Secrétaire général du Parti des travailleurs et du Peuple (Ptp), il a été également député. Ministre sous le régime de Wade, son parcours politique reste marqué par sa candidature avortée à l’élection présidentielle du 26 février 2012. Il a fait ses études primaires à l’école Ndorong 1 de Kaolack et ses études secondaires au Lycée Gaston Berger de Kaolack où il a été le président du foyer. Il fait ensuite ses études supérieures à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il s’est marié depuis 1992. Polygame, il a aujourd’hui trois épouses.
Me ABDOU DIALY KANE, L’AVOCAT DES CÉLÉBRITÉS
Admis au barreau le 16 avril 1994, Me Abdou Dialy Kane a eu la chance de participer à beaucoup de grands procès. Mademba Sock dans l’affaire Sutelec, Cheikh Diop dans le dossier de la Cnts Fc, dossier Dangotte. Il a défendu feu Salif Ba dans l’affaire des chantiers de Thiès. Il enregistre une victoire judiciaire au profit de Momar Ndiaye de la JA qui a bénéficié d’une liberté provisoire. En sa qualité de membre du Jef-Jel, il a défendu Talla Sylla suite à son arrestation par le président Diouf pour « incitation à la révolte » sur la base de l’article 80.
Plus important : il a participé dans le dossier Habré quand il fut au cabinet de Me Madické Niang. D’ailleurs, « c’est lui qui a traité le dossier Habré de bout en bout jusqu’en cassation », confie un ténor du barreau témoin de tous les grands évènements judiciaires du Sénégal. Dans l’affaire Karim Wade, il défend le Béninois Pierre Agboba.
S’il est un avocat très respecté au sein du barreau et de toute la famille judiciaire, Me Abdou Dialy Kane en fait partie. La victoire dans le dossier de Dangotte lui a conféré un statut privilégié au sein de ses pairs. Avocat des célébrités souvent constitués dans des affaires dites signalées, il l’est bien.
La taille élancée et très imbu de son accoutrement, il est toujours impeccable dans son costume bien ajusté. Un avertissement : Me Kane est très apprécié au tribunal par les dames charmées par son impeccable port vestimentaire qui suscite très souvent l’appréciation de la junte féminine. « Pas de discussions inutiles, il plaide ses dossiers et retourne à son cabinet », témoigne une travailleuse du palais de justice de Dakar.
par Elgas
UNIVERSITÉS, LE CREUSET ET LA TOMBE
Il paraît probable que l’université sénégalaise soit depuis longtemps devenue un cadavre. Pourquoi les voix des chercheurs, si brillantes en dehors de l’université, dans les revues, paraissent si impuissantes à porter dans le débat national ?
Les chercheurs sénégalais produisent. De la qualité et de la quantité. Et parfois des ratés. Tout ça, c’est commun. Mais gardons en tête que si l’université nationale paraît mourir de sa belle mort, engluée dans des problèmes qui semblent incurables, il reste une flamme vive chez les universitaires. Il suffit de se rendre sur les grands portails de sciences sociales, pour être aussitôt envahi de sentiments de joie, de bonheur et parfois de fierté, de voir les signatures sénégalaises dans toutes les disciplines. L’on se désole presque, après, que ces travaux qui font le bonheur d’autres chercheurs, ne soient pas très accessibles, pas très mobilisables, pour servir de matière au débat et à l’action politique à échelle nationale. Comme tous les domaines qui requièrent une expertise, les productions universitaires sont frappées de confidentialité. Elles ne naviguent qu’entre initiés et finissent par devenir des objets marginaux qui ne profitent pas au plus grand nombre, dans la tâche d’élévation constante des esprits qui doit être la leur. A force, et sans s’en rendre compte, il naît une défiance des populations, qui considèrent ce savoir lointain, comme une forme de substance condescendante, avec laquelle elles prennent leur distance. Ce divorce entre un laboratoire des idées et les populations, a récemment atteint des phases critiques. L’université est devenue le lieu même où s’agitent, de manière très alarmante, les querelles sociales et vitales. L’on se demande même si elle génère les conflits, ou en est seulement le réceptacle tant la confusion est aveuglante. En tout état de cause, il y a quelque urgence à raviver l’université, non pas uniquement par une injection de "moyens", mais par la capacité à la sortir littéralement hors des murs en direction des populations mais aussi, sans doute est-ce le plus important, à en faire l’avant-garde de la pensée, de l’intuition, de la réforme et de la défense des valeurs républicaines.
Je reste convaincu - sans doute cet avis est-il impopulaire - que la majeure partie des sénégalais est dotée de capacité d’analyse et qu’il faut toujours, sans jamais renoncer, essayer de s’adresser à cette aptitude au discernement. Ne pas prendre pour perdues et hors d’atteinte, des populations qui seraient figées dans des convictions moyenâgeuses et peu réceptives. Les faits tragiques, qui ont récemment endeuillé l’université, ont suscité, et à juste titre, une indignation. D’un lieu de savoir on a fait un lieu de survie. Avec des batailles rangées où le levier des bourses devient un élément de corruption active et passive. Pour réguler à postériori le flux démographique, l’Etat a, dans sa panoplie de chantage et de répression, un arsenal, qui passe par le retard dans le paiement des bourses, jusqu’au paiement tardif, requalifié en acte généreux. Cette ruse s’accompagne de services publics complices et peu coopératifs, comme quelques forces de l’ordre, ou même quelques hôpitaux, où la misère reste un moyen de couvrir l’incompétence dans la maigreur de l'offre publique. C’est un mélange de plusieurs défaillances qui crée ce climat pas franchement insurrectionnel, puisque quelques jours après, comme dans toute mécanique de corruption chronique, on résout les problèmes à l’étouffée et à l’amiable. Sevrer et ensuite abreuver, cette gouvernance alimentaire est une technique huilée qui éloigne des enjeux véritablement universitaires mais qui occupe l’actualité. Comme dans les Etats patrimonialistes, le gouvernant tente de faire passer les droits légitimes des citoyens (ici les étudiants) en dons qui témoignent de sa bienfaisance. Avec la grande précarité qui frappe la société, dont l’université est le reflet, la violence des confrontations, symbolique ou physique, entraîne la mort. C’est ce qui est arrivé avec Fallou Sène qui vient allonger la longue liste des condamnés précoces au cimetière.
Face à cette détresse collective, on peut prendre plusieurs partis. Celui de s’indigner : le créneau a été vite encombré, tout le monde s’y est précipité. Bien souvent on met en sourdine ensuite les problèmes, jusqu’au prochain. Mais une chose m’a marqué, pourquoi les voix des chercheurs, si brillantes en dehors de l’université, dans les revues, les plateformes, paraissent si éteintes et si impuissantes à porter dans le débat national ? Pourquoi l’université subit-elle, et ne paraît-elle jamais en mesure d’offrir les prémices des alternatives ? Les perspectives de réponses ne sont pas très heureuses. Car il paraît bien probable que l’université sénégalaise soit depuis longtemps devenue un cadavre qui ne vit qu’à travers des spasmes sporadiques, ayant accepté son statut de défunt. Pour déjouer l’objection trop lancinante du « manque de moyens », il serait judicieux de comprendre pourquoi l’université ne produit de discours forts, précurseurs. Pourquoi n’est-elle pas, elle-même, l’épicentre du débat entre chercheurs ? Le lieu où naissent et s’entrechoquent les idées ? En un mot, le souffle qui maintient l’espoir et dessine les voies de l’avenir ? A observer de plus près, l’on sent qu’elle a plus ou moins capitulé. La grande ambition de savoir est devenue un sacerdoce, une quête qui les dépasse. La commodité de rentrer dans les rangs, de se suffire du pécule qui assure un vague privilège, de rester des mandarins de l’autorité du savoir, l’absence de challenge qui pousse au dépassement, font finalement du creuset initial une tombe.
Il faut désaccoutumer les sénégalais des reproches faciles aux seuls politiques, médias, et même religieux. Depuis quelques décennies, l’université a délaissé l’initiative. Elle vit au ralenti. Assaillie par la pléthore du supposé bénéfice démographique, elle n’a ni anticipé les moyens de dispenser le savoir, ni les ajustements qui auraient pu assurer sa survie. Cette impréparation d’amateurs, dont elle partage la responsabilité avec son référent direct, l’Etat, crée ce chaos qui ne profite ni au tissu économique, ni à la réduction du chômage, et ne sert même pas de scène première des échanges intellectuels. Si des initiatives existent au gré des agendas intérieurs, force est de constater qu’elles restent à l’écart, car une lutte des classes, pour la survie, forme cette vaste jungle où finalement survivre, c’est renoncer. Et gagner, tricher. Le savoir, trop absent, ainsi dévitalisé, doit réinvestir l’université comme une matière vivante, entretenue, et prête à enrichir tout le pays. Il suffit de faire un détour vers les sites Internet des principales entités universitaires du pays, avec leur offre bancale de pédagogie, pour voir la démission. L’enjeu dans la renaissance réelle d’une université performante et utile, réside dans la traductibilité pour les masses populaires du savoir qui y est dispensé, mais surtout, dans la capacité à créer un discours de résistance, d’espoir, porteur de solutions nouvelles afin que les chercheurs ne soient pas que des titres, ou diplômes ronflants, chantés ailleurs mais impuissants chez eux. Tout comme le journalisme sénégalais n’a pas réussi véritablement en quelques décennies à proposer un concept fondateur et exportable qui ferait son identité, l’université n’a pas créé de modèle, d’empreinte propre, de tradition qui, pourtant jadis, dans le tourbillon des idées, montraient la voie. Il y a de la résignation dans l’air. On peut admettre et même comprendre le désespoir d’un cœur. Cependant, la résignation des esprits, elle, annonce la paralysie, voire l'oraison.
DEPARDIEU MIS ENEXAMEN POUR VIOLS
Le monument du cinéma français a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" et "agressions sexuelles" sur une jeune comédienne. Des faits contestés par l'acteur, laissé libre sans contrôle judiciaire
Gérard Depardieu, monument du cinéma français de 72 ans, a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" et "agressions sexuelles" sur une jeune comédienne, a appris l'AFP mardi de source proche du dossier, confirmé par une source judiciaire Des faits contestés par l'acteur, laissé libre sans contrôle judiciaire. Son avocat, Me Hervé Témime, a "déploré que cette information soit rendue publique".
Deux viols en août 2018
La jeune actrice d'une vingtaine d'années avait initialement déposé plainte en se rendant à la gendarmerie de Lambesc (Bouches-du-Rhône) fin août 2018. Sur procès-verbal, elle accusait l'acteur de deux viols et agressions sexuelles qui se seraient déroulés au domicile parisien de la star, un hôtel particulier du VIe arrondissement, les 7 et 13 août 2018.
Selon une source proche du dossier, Gérard Depardieu est un ami de la famille de la victime. "Il n'y avait absolument rien de professionnel là-dedans", a affirmé cette source, alors que la presse avait évoqué une répétition de théâtre.
Une enquête classée, puis rouverte en 2020
La procédure judiciaire ouverte à Aix-en-Provence contre l'acteur français, également citoyen russe depuis 2013, avait été rapatriée à Paris. Le 4 juin 2019, le ministère public avait toutefois classé sans suite ses neuf mois d'enquête préliminaire en expliquant que "les nombreuses investigations réalisées" n'avaient "pas permis de caractériser les infractions dénoncées dans tous leurs éléments constitutifs".
Une confrontation entre l'acteur et la jeune comédienne, jamais ébruitée jusqu'ici, avait notamment eu lieu dans les locaux de la police judiciaire parisienne, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.
La plaignante a ensuite obtenu mi-août 2020 la reprise de l'enquête via une plainte avec constitution de partie civile, un recours qui permet la désignation quasi automatique d'un juge pour relancer les investigations. Lors d'un interrogatoire le 16 décembre, la magistrate a estimé qu'il existait des "indices graves ou concordants" que le monument du cinéma tricolore, aujourd'hui âgé de 72 ans, ait pu commettre les faits dénoncés et l'a donc mis en examen pour "viols" et "agressions sexuelles".