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1 juillet 2025
PRES DE 1500 ETUDIANTS DANS LA RUE
Le porte-parole du collectif, Joachim Diatta et ses camarades révèlent que Amadou Abdoul Sow leur a clairement notifié que les universités n’ont plus de place pour les accueillir.
Les 1 489 bacheliers non orientés sont ressortis profondément déçus de la rencontre qu’ils ont eue mercredi dernier avec le directeur général de l’Enseignement Supérieur. Le porte-parole du collectif, Joachim Diatta et ses camarades révèlent que Amadou Abdoul Sow leur a clairement notifié que les universités n’ont plus de place pour les accueillir.
«Il nous a fait savoir qu’aucun parmi nous ne sera orienté, parce que les universités n’ont plus de place, elles sont toutes saturées. Une situation que nous ne pouvons pas comprendre», déclare face à la presse le porte-parole du Collectif.
Pourtant, rappelle-t-il, le Président Macky Sall avait ordonné l’orientation de tous les bacheliers, y compris ceux restants, au titre de 2019. «Malheureusement, depuis plus d’un an, nous réclamons ce qui nous revient exclusivement de droit en privilégiant le dialogue et la discussion dans la responsabilité. Force est cependant de constater que nos autorités sont prêtes à sacrifier l’avenir des milliers de jeunes soutiens de familles, parce que tout simplement nous ne sommes ni fils du président de la République, ni fils d’un ministre ou d’une quelconque autorité étatique», assène M. Diatta.
Pour faire face à cette situation, les bacheliers non orientés comptent désormais utiliser toutes les autres formes de lutte en vue de réclamer leur droit à l’éducation, «un droit garanti par la Constitution». Ils dénoncent par ailleurs les déclarations du ministre de l’Enseignement Supérieur, Cheikh Omar Hanne, lors de son passage dans l’émission «Faram Facce» du 03 février dernier, et selon lesquelles tous les bacheliers sont orientés. «Nous informons l’opinion nationale et les autorités, notamment le président de la République, que les affirmations du ministre Cheikh Oumar Hanne ne sont pas du tout vraies. Il existe bel et bien des milliers de bacheliers de 2019 et de 2020 non encore orientés jusqu’à présent», martèle le porte-parole du Collectif.
D’ailleurs au lendemain même de cette déclaration, renseigne t-il, le Collectif avait lancé une plateforme de recensement des bacheliers non encore orientés entre le samedi 06 et le dimanche 07 février. «Et en 48h, nous avons enregistré 1 489 bacheliers inscrits», déclare Joachim Diatta.
AMADOU HOTT S’ENGAGE A RENOVER LE SECTEUR DES PPP
L’Assemblée a voté lundi à huis clos le projet de loi relatif aux contrats de partenariat Public/Privé (PPP)
L’Assemblée a voté hier à huis clos le projet de loi relatif aux contrats de partenariat Public/Privé (PPP). Une occasion saisie par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, pour faire le plaidoyer du secteur et annoncer une série de mesures.
A en croire le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, l’Etat du Sénégal souhaite renforcer le recours aux sources de financement privé, face à l’importance des investissements à réaliser pour la satisfaction des besoins d’intérêt général.
Amadou Hott qui défendait hier le projet de loi relatif aux contrats de Partenariat Public-Privé (PPP) a révélé que d’importantes réformes ont été mises en œuvre pour atteindre ces objectifs. Il s’agit de l’adoption de la loi n° 2004-13 du 1er mars 2004 relative aux contrats de construction-exploitation transfert d’infrastructures, dite loi CET. Laquelle loi «s’est révélée inadaptée pour satisfaire les besoins croissants d’infrastructures nécessaires à l’exercice des missions de service public, en ce sens qu’elle ne s’appliquait qu’aux seules dépendances du domaine public artificiel », a souligné au passage le ministre de l’Economie. D’où son remplacement par la loi n° 2014-09 du 20 février 2014 relative aux contrats de partenariat, modifiée par la loi n° 2015-03 du 12 février 2015, venue l’abroger.
Poursuivant toujours, il affirme que cette réforme de 2014, qui s’appliquait uniquement aux contrats PPP à paiement public, a accentué l’éclatement du cadre juridique et institutionnel applicable aux contrats PPP entendus au sens large (conventions de délégation de service public et contrat de partenariat), notamment par une duplication des textes et des organes de contrôle a priori et de régulation.
En outre, le ministre du plan se désole du fait que ce cadre juridique relatif aux contrats de partenariat et aux délégations de service public n’a pas encore permis d’atteindre les objectifs de mobilisation d’investissement privé souhaités. Une situation qui, révèle-t-il, est principalement liée à l’absence d’un accompagnement adéquat pour faire face à la complexité caractérisant la préparation et le développement des projets PPP.
Dès lors, s’impose la nécessité d’un changement d’approche axé sur la rationalisation des organes, l’encadrement de leurs domaines d’intervention, la mise en place d’un appui technique durant tout le cycle du projet, le portage par un organe interministériel et l’harmonisation des procédures, quelle que soit la forme contractuelle, a souligné le ministre.
LES PATRIOTES PREPARENT LA RESISTANCE
Tel Barthélémy Dias dans l’affaire Ndiaga Diouf, Ousmane Sonko veut gagner la bataille d’opinion.
Ousmane Sonko sera envoyé dans les prochains jours en plénière pour la levée de son immunité parlementaire. Il s’ensuivra certainement son audition devant le juge d’instruction du 8e Cabinet. En attendant, ses partisans suivent de très près la tournure des évènements et préparent la riposte.
Tel Barthélémy Dias dans l’affaire Ndiaga Diouf, Ousmane Sonko veut gagner la bataille d’opinion. Et il se donne tous les moyens pour parvenir à ses fins. Convaincus qu’il y a une machination politique derrière cette affaire, ses partisans veulent s’ériger en boucliers pour lui éviter un quelconque emprisonnement, comme ce fut le cas avec Khalifa Sall et Karim Wade. Ils ne croient nullement à une affaire privée.
Pour eux, c’est une manipulation politique orchestrée par des personnes proches du pouvoir pour liquider le leader de Pastef. Et pour faire échouer une «telle entreprise », les partisans de Sonko préparent activement la résistance. D’après nos informations, en plus de réunions secrètes, les patriotes se parlent sur des réseaux cryptés afin de peaufiner leur stratégie de défense. Même la diaspora sera au cœur de cette stratégie pour ne pas tomber facilement sous le coup de la loi sénégalaise. Autrement dit, Pastef ne compte pas se laisser faire et s’opposera à toute tentative d’emprisonnement de son leader. D’ailleurs, très suspicieux et craignant des infiltrations, ils ont limité les accès dans de nombreux groupes WhatsApp des cellules du parti.
D’après nos informations, ils n’acceptent plus depuis quelques temps de nouveaux membres dans les groupes. Mieux, toutes les personnes actuellement en détention ont été retirée des groupes WhatsApp. Une manière de maitriser et d’encadrer la communication. Le mot d’ordre public : c’est qu’ils vont se mobiliser pour faire face au camp adverse. Comment ?
La task-force du Pastef s’active pour voir la stratégie la plus efficace pour faire reculer le pouvoir. En attendant, Pastef continue de recevoir le soutien des autres formations politiques comme «Dooleel Pit-Senegal Ngir defaraat reewmi» qui exige l’arrêt des persécutions contre l formation patriote. Dans un communiqué parvenu à «L’As», l’organisation a salué tous les compatriotes qui se sont soulevés pour défendre les libertés, notamment les jeunes et appelle à la résistance toutes les forces sociales soucieuses de la préservation de la justice.
Après l’exil forcé de Karim Wade et la détention arbitraire de Khalifa Sall, poursuivent les membres de «Dooleel Pit-Senegal Ngir defaraat reewmi», la majorité s’emploie à faire emprisonner le député Ousmane Sonko, un des derniers obstacles à son «projet totalitaire». «Ils (Ndlr : les tenants du régime) auraient, ensuite, comme la volonté d’organiser, à leur guise, la transmission du pouvoir, à travers des élections tronquées, afin d’assurer la pérennité de leur régime honni, au-delà de 2035. Dooleel PIT-Senegal Ngir Defaraat Reewmi exige du Président de la République la prise de toutes les dispositions utiles pour : «- mettre fin à cette tragicomédie et assurer les conditions d’un exercice serein, crédible et égalitaire de l’action judiciaire, - arrêter immédiatement les persécutions dirigées contre les membres du parti Pastef libérer tous les jeunes sénégalais arbitrairement détenus, dont le seul crime est d’avoir résisté à l’injustice». Ils dénoncent également les manœuvres politico-judiciaires dirigées contre un homme politique qui, ces dernières années, est devenu le symbole vivant du refus de la domination néocoloniale par la jeunesse patriotique du pays.
PLAN INTERNATIONAL DOTE LES FILLES DE 22 COLLEGES ET 02 LYCEES DE KITS HYGIENIQUES
L’objectif est de réduire constamment les absences d’élèves lors des périodes de menstrues dans les écoles.
Le bureau régional de l’ONG Plan International de Saint-Louis a doté hier, lundi, l’Académie de la région de serviettes hygiéniques destinées aux filles de 22 collèges et 02 lycées de sa zone d’intervention. Il s’agit d’un lot de 14 538 serviettes hygiéniques sur les 56 000 reçues par l’ONG de son partenaire Proctor and Gambie d’un montant de 34 650 000 FCFA. L’objectif est de réduire constamment les absences d’élèves lors des périodes de menstrues dans les écoles.
C’est un important lot de kits hygiéniques que les responsables du bureau régional de l’ONG Plan International ont reçu de leur partenaire Proctor and Gambie pour une valeur de 34 650 000 FCFA. Il y a en tout 56 000 serviettes hygiéniques dont 14 538 attribuées au bureau de Saint-Louis pour 4846 filles. En effet, il s’agit des élèves issues des 22 collèges et 02 lycées de la zone d’intervention de Plan International Sénégal.
Sur ces 14 538 serviettes hygiéniques, l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF) de Dagana se taille la plus grande part avec 4848 kits, suivie de l’IEF de Saint-Louis Département (3885), de l’IEF de Saint-Louis Commune (3627) et des deux lycées de l’Académie de Saint-Louis qui auront 2178 kits hygiéniques. “Nous voulons à travers ce geste contribuer à la réduction du taux d’absence des jeunes filles lorsqu’elles sont en période de menstrues dans les écoles. Ces serviettes hygiéniques leur permettront de se protéger afin de les maintenir à l’école. Cela est en phase avec la politique de l’ONG Plan International qui promeut l’égalité du genre dans les écoles”, a dit Fatou Kiné Ndiaye, Directrice par intérim du bureau régional de Plan International de Saint-Louis.
Un geste vivement magnifié par les représentants de l’Académie de Saint-Louis et des différentes IEF concernées, lors de la cérémonie de réception de ces kits hygiéniques tenue dans les locaux de Plan Saint-Louis. Il s’agit de Ndeye Fatou Dieng, de Oumou Kaltome Seye et de Idrissa Gaye, représentant respectivement les IEF de Saint-Louis Commune, de Saint-Louis Département et de Dagana. Quant à l’Académie de Saint-Louis, elle y a été représentée par Diariétou Guèye, responsable du bureau Genre de l’Inspection d’Académie de Saint-Louis.
La Directrice de Plan Saint-Louis leur a fait part de la seule condition de leur partenaire donateur à savoir Proctor and Gambie et qui est d’œuvrer à ce que les serviettes hygiéniques puissent arriver à bonne destination.
«IL EST DIFFICILE D’EVALUER EXACTEMENT LES PERTES MAIS, A COUP SUR, ELLES PEUVENT ETRE EVALUEES A DES MILLIARDS»
Les opérateurs économiques ont aussi subi de lourdes pertes, informe le président du Groupe organisé des hommes d’affaires de la Guinée Conakry (Goha), Mouhamed Abdallah Cherif Haïdara.
Les transporteurs ne sont pas les seuls impactés par ce blocus. Les opérateurs économiques ont aussi subi de lourdes pertes, informe le président du Groupe organisé des hommes d’affaires de la Guinée Conakry (Goha), Mouhamed Abdallah Cherif Haïdara.
«Il y’a non seulement des camions sénégalais, mais aussi guinéens, gambiens des sierra-léonais, libériens et ivoiriens. Il y’a la Côte d’Ivoire qui produit beaucoup de choses qu’on consomme au Sénégal. La plupart de ces produits transite par la Guinée, un peu par le Mali. Ensuite, il y’a les produits qui quittent la Sierra Leone pour le Sénégal ou la Gambie et puis il y a les produits qui quittent la Guinée pour le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau. Quatre pays étaient bloqués, mais la frontière avec la Sierra Leone a été ouverte suite à la négociation du président de ce pays. Ce que nous déplorons dans sa négociation, c’est qu’au lieu de faire une synergie d’actions entre les chefs d’Etats de la Cedeao, il est parti négocier seul. Comme le commerce est une chaine, si c’est la frontière avec la Sierra Leone qui est la seule à être ouverte, il n’y aura pas d’effets considérables parce des camions de la Sierra Léone sont actuellement bloqués à Koundara et ils devaient venir au Sénégal et en Gambie. Beaucoup de produits se sont détériorés. Même les matériaux de construction sont gâtés. Les camions lourds qui sont chargés de 40 à 45 tonnes, garés sur place avec leur chargement, ont commencé à avoir des problèmes.
Les produits cométiques, par exemple, ont explosé et ont attiré les abeilles qui attaquent les camionneurs. Nous avons visité le terrain et avons fait constater tout cela par un huissier de justice. Ceux qui convoyaient de l’huile, du beurre ou de la mayonnaise ont tous perdu leurs chargements. Il y’a un manque à gagner énorme. Les commerçants pouvaient faire jusqu’à 3 rotations par mois et on les a bloqués ; malgré tout, les dépenses continuent. Il est difficile d’évaluer exactement les pertes parce que les commerçants se sont dispersés. Mais, à coup sûr, elles peuvent être évaluées à des milliards. Il y’a beaucoup de produits qui ont quitté Dakar et la Gambie pour la Guinée, mais il y’a aussi des produits en provenance de la Guinée pour le marché sénégalais. Les femmes qui venaient au marché de Dioabé pour vendre des légumes, elles ont toutes perdu leurs produits. Des camions devaient simplement traverser la Guinée pour venir au Sénégal. Ce sont des matières que certaines entreprises utilisent. Nous avons adressé un courrier, il y a quelques jours, à tous les chefs d’Etats de la Cedeao pour leur demander de se lever. Ils doivent agir parce que les frontières sont fermées pour rien. Beaucoup de produits peuvent manquer sur le marché sénégalais comme aussi en Guinée. Il y a aussi des industries sénégalaises qui vendent leurs produits en Guinée. Donc, le marché est complément perturbé ; ce qui a fait que nous avons écrit aux industries pour attaquer la mesure au niveau du Tribunaux de la Cedeao.»
LE CLUB RUFISQUOIS A LA RELANCE DANS LE GROUPE C
Après avoir perdu à Tunis son premier match de LDC contre l’Espérance de Tunis (1-2), l’équipe de Teungueth FC va enchaîner, ce mardi, sa deuxième sortie en Ligue africaine des champions
Après avoir perdu à Tunis son premier match de LDC contre l’Espérance de Tunis (1-2), l’équipe de Teungueth FC va enchaîner, ce mardi, sa deuxième sortie en Ligue africaine des champions. Les Rufisquois accueilleront au stade Lat Dior de Thiès, le club cairote de Zamalek pour le compte du groupe C.
Le représentant du Sénégal sera à la relance après sa courte défaite essuyée il y a quelques jours, lors de son déplacement à Tunis. Les protégés de l’entraîneur qui faisaient leur grand début dans la compétition africaine, pouvaient nourrir des regrets lors de leur baptême du feu.
Après à une bonne entame de match, Teungueth FC avait réussi à faire sensation en menant au score. Distancés au score suite à un penalty, les hommes du coach Youssou Dabo avaient sans doute laissé une bonne impression.
Sur la pelouse du stade Lat Dior de Thiés, le club rufisquois aura besoin d’un résultat positif pour rester en contact de ses adversaires de poule. Dans cette optique, il doit donc sortir le grand jeu devant des adversaires de taille. Sur le papier, le Zamalek n’est pas n’importe qui avec ses 73 trophées qui ornent son tableau de chasse aussi bien au niveau du football égyptien que le continent.
Finaliste malheureuse de la dernière édition de la Ligue africaine des champions face à Al Ahly d’Egypte, l’équipe du Caire a remporté le trophée des champions à cinq reprises ainsi que d’une coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe, une coupe CAF et de 4 Super coupes de la CAF. Les Egyptiens de Zamalek laissent cependant un mauvais souvenir lors de leur dernière confrontation avec un club sénégalais. C’était au cours des préliminaires de la Ligue africaine des champions en 2020. Avec à la clé une défaite face à Génération Foot (2-1).
Pour avoir épinglé le Raja de Casablanca, un des cadors et habitué en Ligue des champions mais aussi mis fin à dix-sept ans d'absence d'une formation sénégalaise en phase de poules dans la compétition, le club du président Babacar Ndiaye aura à cœur de rééditer le coup des Grenats. Avec leur dernière performance, ils ont en tout cas de réels atouts pour bousculer leurs adversaires et décrocher la qualification. A l’issue des matchs de poule, les deux premiers de chaque groupe obtiendront leur billet pour les quarts de finale de la Ligue africaine des champions.
DES CAMIONNEURS EN DETRESSE, DES PRODUITS DETRUITS ET DES MILLIARDS PERDUS
Six mois après la décision du président Alpha Condé de fermer les frontières de la Guinée à des pays de la sous-région dont le Sénégal, des camionneurs sénégalais restent toujours bloqués aux frontières avec ce pays
Six mois après la décision du président Alpha Condé de fermer les frontières de la Guinée à des pays de la sous-région dont le Sénégal, des camionneurs sénégalais restent toujours bloqués aux frontières avec ce pays. Ils ne peuvent pas sortir de la Guinée, même si les produits transportés ont été détruits du fait des longs mois d’attente. Près de 90 camions sont concernés. Une situation qui a occasionné aussi un manque à gagner considérable pour les opérateurs économiques, propriétaires de la marchandise perdue.
Le 27 septembre, trois semaines avant la présidentielle du 18 octobre 2020, le chef de l’État guinéen, Alpha Condé, avait ordonné la fermeture des frontières avec trois des six voisins de la Guinée : le Sénégal, la Guinée-Bissau et la Sierra Leone. Depuis lors, les promesses de réouverture se sont multipliées, sans qu’elles ne soient effectives. Une situation qui n’est pas sans conséquences pour le Sénégal. Des chauffeurs de camions sont bloqués en Guinée avec ou sans leurs chargements. «Pour se déplacer, on se cache pour ne pas être vu par les policiers guinéens. Sinon on paye 5000 F CFA ou bien la moto utilisée pour la traversée (de la frontière) est confisquée ; pour la retrouver, on doit payer 500.000 F d’amende», soutient Pape Diakhoumpa, un de ces chauffeurs bloqués en Guinée.
Pis, ajoute-t-il, «nous souffrons en Guinée. Nous y avons fait presque 6 mois, avec nos dépenses, sans que nous pussions décharger notre marchandise».
Pape Diakhoumpa est arrivée en Guinée le 26 septembre, une journée avant la fermeture officielle des frontières. Même s’il est dans la ville de destination de son chargement, les Forces de sécurité guinéennes lui ont refusé l’accès à son point de débarquement, distant seulement de quelques kilomètres. «Les Forces de sécurité m’ont signifié que le débarquement ne peut se faire jusqu’à nouvel ordre». «Nous avions pensé qu’après les élections, la situation évoluerait. Mais, il n’y a pas une avancée. Là où nous sommes positionnés, la vie est très difficile. On peine même à trouver de quoi manger», s’indigne Mamadou un autre transporteur contacté par la Rédaction de Sud Quotidien.
Si l’on en croit Pape Diakhoumpa, des camionneurs sénégalais y sont tombés malades et leur évacuation vers le Sénégal n’a été que pures difficultés. Il faut recourir aux motocyclistes et jouer à cache-cache avec les Forces de sécurité, explique-t-il. En cas d’interpellation, c’est une amende de 500.000 F CFA qui est infligée au mis en cause. Pis, le moyen de convoyage peut être saisi. Et Mamadou d’ajouter, quant à lui, que le coût de cette traversée de la frontière est de 280.000 francs guinéens, pour une seule personne. Les longs mois de stationnement ne sont pas sans conséquences. «Les produits périssables se sont décomposés, les pneus des véhicules commencent à s’user et les pertes se sont multipliés», signale Pape Diakhoumpa.
PRES DE 90 CAMIONS SENEGALAIS BLOQUES EN GUINEE
Mbargou Badiane est le président de la Coopérative nationale de transport de marchandises. Pour lui, des discussions ont été entreprises avec les autorités guinéennes, sans qu’une solution ne soit trouvée. «Depuis le début du problème, j’ai saisi le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et son directeur des Transports terrestres ; l’affaire a été évoquée en Conseil du ministre au mois de novembre. Le président avait instruit le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall de résoudre le problème au plus vite. Le dossier a trainé pendant deux mois, sans un résultat conséquent. Finalement, elle s’est rendue à Conakry pour rencontrer le président Alpha Condé ; mais, jusqu’à présent, le problème reste entier», a-t-il déclaré.
Vu que la concertation avec la partie guinéenne n’a pas encore abouti à des résultats conséquents, le Sénégal se déploie pour rapatrier les marchandises qui peuvent l’être. «Jeudi dernier, le directeur des Douanes m’a mis en rapport avec son directeur des opérations. Une rencontre a été tenue avec les propriétaires de la marchandise convoyée. Nous sommes en concertation sur les conditions pour libérer les voitures. Il y’a une différence dans les charges. Maintenant, ce qui a été retenu est que les produits fabriqués au Sénégal seront retournés au pays», explique-t-il. Avant d’ajouter que «ceux importés, qui sont donc en transit, ne peuvent pas être dédouanés ni démarqués au Sénégal.
Par conséquent, ils resteront sur place, en Guinée, au grand dam de leurs propriétaires». Près de 90 camions sénégalais sont bloqués en Guinée ; ce qui constitue un manque à gagner considérable pour les transporteurs. «Les véhicules sénégalais sont estimés entre 85 et 90 camions. Au niveau de notre coopérative, les véhicules acquis grâce au Programme de renouvellement du parc des gros porteurs, par le biais de la Banque nationale pour le développement économique (Bnde), nous devons payer 1.350.000 F/mois. Nous devons faire du transport, avoir des bénéfices et payer la banque. Depuis 5 mois, nos activités sont à l’arrêt», déplore Mbargou Badiane.
A signaler qu’il y’a aussi des camionneurs venus d’autres pays comme la Gambie, Sierra Leone et la Guinée. Ils sont évalués à plus de 200 en tout, le nombre de camions bloqués aux frontières avec la Guinée, selon Mbargou Badiane
Texte Collectif
LA CRISE DE L’ETAT DE DROIT AU SENEGAL
La dispersion du pouvoir dans des lobbies, le renoncement à incarner une autorité univoque, la toute-puissance du spirituel sur le temporel et la crise du Droit sur l’autel des compromissions de chapelles, questionnent la subsistance même de notre Etat
« La plus grande injustice peut être habillée d’une forme juridique parfaite (…). Tous les intellectuels, tous les patriotes doivent comprendre que le combat que nous menons en ce moment est le leur ; c’est le combat qu’il importe de mener avec ténacité pour que l’ère des menaces grotesques, de la crainte, de la peur sous ses formes variées, économique, physique, soit révolue. C’est le combat pour la vraie liberté individuelle, pour la dignité. Si des Bokassa et des Idi Amin Dada ont pu exister en Afrique, c’est parce que des intellectuels et des cadres africains ont abdiqué leur responsabilité, ont préféré ronger des os, au lieu de s’occuper de l’essentiel, c’est-à-dire de la sauvegarde des droits imprescriptibles du citoyen, pensant que cela présentait moins de risques. Les intellectuels, tous les citoyens lucides, doivent opposer une résistance morale à l’arbitraire. Ils doivent être disposés à payer de leur personne pour que les lois de circonstance cèdent la place à des lois justes». Cheikh Anta Diop, publié dans Taxaw n° 18, novembre-décembre, 1979.
Le présupposé d’une « nation mortelle » ne se limite pas à une vue de l’esprit philosophique qui ne s’appliquerait pas dans l’espace politique sénégalais. L’Etat de droit structure institutionnellement la fabrique d’une nation en ce qu’il renferme une ambition sociologique. Le discours sur l’Etat de droit n’est pas la propriété exclusive des juristes. En effet, la crise postulée, systémique par nature, a diverses expressions : l’incapacité de la normativité institutionnelle à essentialiser la démocratie, la remise en cause de la fondation unitaire de l’Etat par l’atomisation du pouvoir, la justice sélective, l’organisation judiciaire de la compétition politique, l’urgence de la conservation et de la patrimonialisation du pouvoir, etc. Aussi, l’Etat de droit vise-t-il la réalisation du contrat social. En ce sens, la crise du droit se prolonge en une crise de société. La soumission de l’Etat au droit organise le vivre-ensemble indispensable pour faire société.
En somme, l’Etat de droit ne se résume pas à l’existence d’institutions. Les lois et les institutions, comme seuls outils de mesure de la démocratie, créent un Etat de droit abstrait, peu enclin à réconcilier le Peuple avec le Droit. Une architecture institutionnelle, puisse-t-elle être formellement séduisante, doit être questionnée à l’aune de sa pratique et de son degré d’intériorisation politique par les acteurs. L’Etat de droit abouti transcende les standards institutionnels. La séparation des pouvoirs est un poncif qui satisfait les contemplateurs fétichistes de la grammaire des textes. Les politiciens surtout ! Les consommateurs (particulièrement les juristes positivistes) repus de choses entendues aussi ! Bien souvent, par naïveté intellectuelle, la démocratie au Sénégal est exaltée, chantée et célébrée. Quelle démocratie ? Celle procédurale, matérialisée par des modes populaires globalement transparents de dévolution du pouvoir, ne satisfait pas pleinement les citoyens. Au contraire, la démocratie substantielle (réelle) porte l’idée d’une constitution sociale qui est construite sur le fondement des droits fondamentaux subjectifs. Il est vrai que le pacte républicain nécessite l’existence d’une démocratie procédurale et d’une séparation des pouvoirs. Cependant il ne s’y réduit pas, sauf à exalter le formalisme d’un Etat de droit incantatoire qui neutraliserait les exigences d’une démocratie libérale.
La gouvernance politique au Sénégal est oublieuse de l’Etat de droit.
Au demeurant, l’antique théorie de la séparation des pouvoirs, déclamée dans les discours officiels, ne s’inscrit dans le temps long qu’à travers la rationalisation de l’interdépendance fonctionnelle des pouvoirs, caractéristique du fonctionnement des démocraties modernes. Cet idéal ne pourrait naturellement prospérer que si le serment d’allégeance des acteurs institutionnels (juges, parlementaires, autorités investies de l’ordre public – police, gendarmerie, armée –, dépositaires provisoires de l’autorité politique etc.) est désincarné. Incarné, il se transforme en féodalité. Le Sénégal n’échappe pas à cette personnalisation exacerbée du pouvoir. La construction de l’imaginaire du pouvoir, cristallisé par une autorité légitime, est un pré-requis de l’Etat surtout lorsqu’il promeut un paradigme unitaire comme au Sénégal.
La dispersion du pouvoir dans des lobbies (politique, économique, colonialiste, confrérique, régionaliste, ethnique etc.), le renoncement de l’autorité légitime à incarner une autorité univoque, la toute-puissance du spirituel sur le temporel et la crise du Droit sur l’autel des compromissions de chapelles, questionnent la subsistance même de notre Etat. Qu’en restet-il qui puisse encore se soumettre au droit ? Les contestations populaires récurrentes et multiformes, sont des manifestations de la crise de l’Etat de droit. En atteste l’actualité socio-politique ! La légalité formelle est contredite par la légitimité. Quel Etat de droit lorsque les contre-pouvoirs institutionnels (parlement et pouvoir judiciaire) se dépossèdent, par devoir de gratitude et de corruption intellectuelle, de leurs attributions ?
La consolidation de l’Etat de droit suppose, à l’évidence, une justice plus indépendante. De fait, la transformation de l’Etat de justice en Etat politique donne libre cours à certaines pratiques : la docilité des juges, le suivisme alimentaire des sbires, l’entrisme et le clientélisme politique, le culte du chef etc. La paraphrase de Jean de la Fontaine raconte l’état de l’institution judiciaire au Sénégal : « selon que vous soyez « opposant » ou « avec le pouvoir », les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Or, l’Etat de droit ne s’accommode pas de la création de catégories de justiciables. Les instructions, non pas seulement générales mais individuelles, adressées aux chefs de parquet qui sont autant d’injonctions de faire, participent à l’établissement d’une doctrine politique des poursuites pénales. La domestication de la justice renforce la perspective marxiste d’un droit instrument de domination d’une classe sur une autre et valide le constat d’un Etat de droit purement déclaratoire.
Parallèlement, l’Etat de droit ajourne autant le « gouvernement des juges » que la figure fourvoyée de juges du gouvernement ! Le principe même d’une démocratie libérale tient dans l’impartialité de ce tiers investi d’une charge sacerdotale et vertueuse.
Ni juges du gouvernement, ni droit de l’Etat, l’Etat de droit exige la soumission totale de l’Etat au droit
La gouvernance politique, dans l’absolu, sanctuarise les symbolismes du pouvoir. Le raffermissement des représentations sociales légitimes est un attribut de la fonction de diriger. La parole et le serment participent de ces valeurs transcendantes qui résonnent en contemplation de la hiérarchie des normes. Dans notre espace sociétal, construit sur une civilisation de l’oralité comme le suggère Mamoussé Diagne, le culte des valeurs n’est pas inférieur à celui des « lois écrites ». La sagesse africaine millénaire ne dit pas autre chose lorsque l’article 23 de la Charte du Mandé en 1236 affirmait ceci : «Ne vous trahissez jamais entre vous. Respectez la parole d’honneur ».
Dans une telle perspective, lorsque la norme fondamentale (article 27 de la Constitution qui dispose ceci : «nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs») rencontre la valeur – la confession présidentielle de l’impossibilité d’un troisième mandat –, ce mutisme anxiogène, pourtant bruissant de calculs politiciens, réduit les derniers vestiges de l’Etat de droit à sa portion congrue. Entretenir la mystique du troisième mandat rétrograde notre avenir politique dans les abîmes de 2012. Cette histoire politique récente, à l’origine d’une alternance sans alternative, est pourtant promue à un avenir en perspective ! Le temps est suspendu à l’humeur opportuniste du Chef. L’interprétation d’un énoncé clair et sans ambages, fût-elle politique ou judiciaire, n’est pas un acte de volonté. C’est faire l’apologie de la volonté du Prince !
1. Idrissa BA, Professeur assimilé en histoire, FLSH/UCAD
2. Mame Penda BA, Professeure assimilée en sciences politiques, Agrégée des Facultés de droit, UFR SJP/UGB
3. Tapsirou BA, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB
4. Mor BAKHOUM, Maître de conférences assimilé en droit, UVS
5. Oumar BARRY, Professeur assimilé en sociologie, FLSH/UCAD
6. Jean Charles BIAGUI, Maître de conférences assimilé en sciences politiques, FSJP/UCAD
7. Marie BOUARE, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB
8. Mouhamadou BOYE, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB
9. El Hadji Alioune CAMARA, Maître de conférences assimilé en économie, UFR SES/UIDTT
10. Aminata CISSE-NIANG, Professeure assimilée en droit, Agrégée des Facultés de droit, FSJP/UCAD
11. Jean-Louis CORREA, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, UVS
12. Patrice CORREA, Maître de conférences assimilé en sciences de l’information et de la communication, UFR CRAC/UGB
13. Karamoko DEMBA, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD
14. Mamadou Hady DEME, Maître de conférences assimilé en sciences politiques, FSJP/UCAD
15. Abdoul Alpha DIA, Maître de conférences titulaire en économie, UVS
16. Amadou Hamath DIA, Professeur assimilé en sociologie, SES/UASZ
17. Hamidou DIA, socio-anthropologue, Directeur de recherche, IRD/France
18. Mouhamadou Mansour DIA, Maître de conférences titulaire en sociologie, UVS
19. Oumar DIA, Maître de conférences titulaire en philosophie, FLSH/UCAD
20. Karounga DIAWARA, Professeur titulaire de droit, Université Laval, Québec
21. Fatimata DIA-BIAYE, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD
22. Malick DIAGNE, Maître de conférences titulaire en philosophie, FLSH/UCAD
23. Sidy Nar DIAGNE, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD
24. Babacar DIAKHATE, Professeur assimilé en mathématiques/informatique, FST/UCAD
25. Abdoulaye DIALLO, Maître de conférences assimilé en droit, SES/UASZ
26. Halima DIALLO, chercheure en psychologie, IFAN/UCAD
27. Mamadou Diouma DIALLO, Maître de conférences assimilé en sciences de l’information et de la communication, UFR CRAC/UGB
28. Mamadou Aguibou DIALLO, Maitre de conférences assimilé en sociologie, SES/UASZ
29. Thomas DIATTA, Maître de conférences assimilé en droit, SES/UASZ
30. Paul DIEDHIOU, Maître de conférences titulaire en sociologie, SES/UASZ
31. Abou Adolf DIEME, Maître de conférences assimilé en droit, SES/UASZ
32. Ablaye DIEYE, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD
33. Adrien DIOH, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB
34. Ibrahima Demba DIONE, Maître de conférences assimilé en sociologie, SES/UASZ
35. Abdou Khadre DIOP, Maître de conférences assimilé en droit, UVS
36. Babacar DIOP, Maître de conférences titulaire en philosophie, FLSH/UCAD
37. Dame DIOP, Maître de conférences assimilé en lettres modernes, UFR LASHU/UASZ
38. Abdoul Aziz DIOUF, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD
39. Christian Ousmane DIOUF, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD
40. Gane DIOUF, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD
41. Ibrahima Dally DIOUF, Professeur assimilé en sciences de gestion, Agrégé des Facultés de sciences économiques et de gestion, FASEG/UCAD
42. Ismaïla DIOUF, Professeur assimilé en mathématiques et informatique, FST/UCAD
43. Ousseynou Kolly Diène DIOUF, Maître de conférences titulaire en économie et gestion, UFR SES/UASZ
44. Pape Alioune FALL, Professeur assimilé en informatique, UFR SAT/UGB
45. Saliou FAYE, Maître de conférences assimilé en sciences politiques, FSJP/UCAD
46. Souleymane GAYE, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD
47. Souleymane GOMIS, Professeure titulaire en sociologie FLSH/ UCAD
48. Jean Alain GOUDIABY, Maître de conférences titulaire en sociologie, UFR SES/UASZ
49. Ababacar GUEYE, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD
50. Cheikh Thiécoumba GUEYE, Professeur titulaire en mathématiques et informatique, FST/UCAD
51. Doudou GUEYE, Maître de conférences titulaire, UFR SES/UASZ
52. Abdoulaye GUISSE, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SES/UASZ
53. Fatoumata HANE, Professeure assimilée en sociologie, UFR SES/UASZ
54. Abdou KA, Maître de conférences assimilé sociologie, UFR SES/ UASZ
55. Amadou KA, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB
56. Cheikh KASSE, Maître de conférences titulaire en lettres modernes, FASTEF/UCAD
57. Ousmane KHOUMA, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD
58. Diouma KOBOR, Professeur titulaire en physique, UFR ST/UASZ
59. Mohamed Moro KOITA, Maître de conférences titulaire en gestion, ESP/UCAD
60. Raphael LAMBAL, Maitre de conférences titulaire en lettres modernes, UFR LASHU/UASZ
61. Mouhamed Abdallah LY, Chargé de recherche en linguistique, IFAN/UCAD
62. Mohamed Lamine MANGA, Maître de conférences assimilé en histoire, UFR LASHU/ UASZ
63. Ibou NDAO, Maitre de conférences assimilé en géographie, UFR SES/ UASZ
64. Abdoul Aziz NDIAYE, Professeur assimilé en économie, Doyen de l’UFR SEG/UGB
65. Amsata NDIAYE, Maître de conférences titulaire en physique, UFR SAT/UGB
66. El Hadji Samba NDIAYE, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD
67. Ndéye Astou NDIAYE, Maître de conférences assimilé en sciences politiques, FSJP/UCAD
68. Ndéye Coumba Madeleine NDIAYE, Professeure assimilée en droit, Agrégée des Facultés de droit, FSJP/UCAD
69. Serigne NDIAYE, Docteur en littérature comparée, Emory University/USA, ancien directeur du Council of International Externe Exchange (CIEE), Bureau Afrique
70. Seydi Ababacar NDIAYE, Maître de conférences titulaire en chimie, ESP/UCAD
71. Sidy Alpha NDIAYE, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD
72. Thierno Amadou NDIOGOU, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD
73. Lucienne Kodou NDIONE, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD
74. Moussa NDIOR, Maître de conférences assimilé en sciences politiques, UFR SES/UASZ
75. Amary NDOUR, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD
76. Abdoulaye NGOM, Maître de conférences assimilé en sociologie, UFR SES/UASZ
77. Paul NGOM, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD
78. Abdoul Aziz NIANG, Directeur de recherche, entomologiste, IFAN/UCAD
79. Babacar NIANG, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD
80. Mouhamed Bachir NIANG, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD
81. Yaya NIANG, Maître de conférences assimilé en droit, UFR SJP/UGB
82. Baye Massaer PAYE, Maitre de conférences assimilé en anglais, UFR LASHU/ UASZ
83. Cheikh Sadibou SAKHO, Maitre de conférences titulaire en sociologie, UFR LSH/UGB
84. Moussa SAMB, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, FSJP/UCAD
85. Yamar SAMB, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, UFR SJP/UGB
86. Aly SAMBOU, Maître de conférences assimilé en lettres étrangères appliquées, UFR LSH/UGB
87. Mame Anna SENE-FALL, Maître de conférences titulaire en philosophie, FASTEF/UCAD
88. Marie-Pierre SARR-TRAORE, Maître de conférences titulaire en droit, FSJP/UCAD
89. Mamadou SEYE, Maître de conférences assimilé en droit, UFR ECOMIJ/UADB
90. Yankhoba SEYDI, Professeur assimilé en anglais, FSLH/UCAD
91. Youssouf SEYDI, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD
92. Adama SOUMARE, Maître de conférences titulaire en langues et civilisations romanes, FSLH/UCAD
93. Fatoumata Bernadette SONKO, Maître de conférences assimilé, CESTI/UCAD
94. Ndiémé SOW, Maître de conférences assimilé, UFR LASHU/ UASZ
95. Oumar SY, Professeur titulaire en géographie, UFR ST/UASZ
96. Ibrahima SYLLA, Maître de conférences titulaire en sciences politiques, UFR SJP/UGB
97. Mouhamadou Moustapha TALL, Maître de conférences assimilé en droit, FSJP/UCAD
98. Cheikh THIAM, Professeur d’études africaines, Doyen de la School for international training, USA
99. Mballo THIAM, Maître de conférences titulaire en droit, UFR ECOMIJ/UADB
100. Benoît TINE, Professeur assimilé en sociologie, UFR SES/UASZ
101. Sadou WANE, Maître de conférences assimilé en droit, UFR ECOMIJ/UADB
102. Moussa ZAKI, Professeur assimilé en droit, Agrégé des Facultés de droit, UFR SJP/UGB
LES ARRESTATIONS DES SOUTIENS D’OUSMANE SONKO EN EXERGUE
Dakar, 23 fév (APS) – Les arrestations des soutiens du député Ousmane Sonko et la procédure entamée en vue de la levée de son immunité parlementaire préoccupent les quotidiens parvenus mardi à l’APS.
Plusieurs journaux se sont intéressés à l’arrestation des activistes Guy Marius Sagna et Assane Diouf. Ils ont été cueillis par la Division des investigations criminelles (DIC) pour ‘’présumées menaces de troubles à l’ordre public’’, rapporte L’Observateur qui annonce, comme d’autres journaux, l’arrestation imminente d’un autre activiste, Clédor Sène.
‘’Il serait activement recherché par la DIC’’, lit-on dans L’Observateur, Libération écrivant, pour sa part : ‘’Arrestation imminente de Clédor Sène‘’.
Selon plusieurs quotidiens, M. Sène serait le destinataire d’un enregistrement dont la ‘’fuite’’ a poussé la DIC à partir à la recherche de Guy Marius et d’Assane Diouf. ‘’Vous avez oublié que le combat démarre mardi (…) On s’achemine vers la levée de l’immunité [parlementaire] et l’arrestation de Sonko’’, aurait dit Clédor Sène dans l’enregistrement qui aurait été intercepté par la DIC, selon L’Observateur.
‘’L’audio qui affole le pouvoir’’, écrit L’As, affirmant que ‘’les domiciles des activistes sont placés sous haute surveillance policière’’ en raison de ‘’leur engagement à défendre Ousmane Sonko dans l’affaire qui l’oppose à Adji Sarr’’. Cette employée d’un salon de massage et de beauté accuse le leader de Pastef/Les patriotes de ‘’viols répétés et de ‘’menaces de mort’’.
Concernant l’arrestation de Birame Souley Diop et d’autres responsables de Pastef/Les patriotes, le parti d’Ousmane Sonko, ‘’le parquet a transmis au doyen des juges (…) un réquisitoire introductif, dans le cadre de l’affaire dite des menaces de mort présumées. Si le magistrat instructeur suit le ministère public, seuls Birame Souley Diop et Dahirou Thiam iront en prison’’, révèle Libération.
Selon le même journal, Patricia Mariame Ngandoul, épouse de Birame Souley Diop, sera placée sous contrôle judiciaire en même temps que d’autres personnes impliquées dans cette affaire de menaces de mort présumées, Abass Fall, Fatima M’bengue et Bawar Dia.
Les arrestations des activistes et les poursuites judiciaires à l’encontre des opposants font croire à WalfQuotidien que ‘’le Sénégal [s’achemine] vers une démocratie sans opposition’’.
‘’Avec cette volonté de brimer les opposants, Macky Sall matérialise son pari de réduire l’opposition à ‘sa plus simple expression’. Il est toujours (…) dans cette perspective de vouloir éliminer tous ses opposants sérieux. Or, un pouvoir sans opposition est extrêmement dangereux’’, commente le même journal.
‘’Bâillonner les libertés en traquant les hommes politiques et autres activistes. La situation qui prévaut dans ce pays est indigne d’une démocratie’’, proteste Le Témoin Quotidien, qui dénonce ‘’une vraie dictature de la pensée’’.
Les arrestations des proches d’Ousmane Sonko poussent EnQuête à s’intéresser à leur ‘’trajectoire’’. ‘’Si l’Alliance pour la République a pu conquérir le pouvoir en seulement trois ans, Pastef/Les Patriotes a su s’imposer comme une véritable philosophie et un esprit, rayonnant au-delà des frontières sénégalaises en un temps record’’, analyse EnQuête en revenant sur les parcours de Birame Souley Diop, de Bassirou Diomaye Faye et d’Abass Fall, des cadres du parti de M. Sonko.
Les quotidiens commentent également la procédure menée par l’Assemblée nationale en vue de la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko.
La commission ad hoc créée pour mener la procédure a décidé de réunir les députés en séance plénière, dans les prochains jours. ‘’Sonko divise l’opposition’’, constate Le Quotidien, selon lequel la participation de Serigne Cheikh Bara Dolly Mbacké à la réunion de la commission ad hoc ‘’fait débat, puisque certains de ses collègues s’attendaient à sa démission, comme l’ont fait Moustapha Guirassy (…) et Cheikh Bamba Dièye’’.
‘’Ousmane Sonko va être mis à la disposition de la justice dans les prochains jours’’, déclare Sud Quotidien, ajoutant que ‘’le leader de Pastef est à un pas de la levée de son immunité parlementaire’’.
Il appartient maintenant aux députés, qui vont se réunir en séance plénière, de ‘’faire [leur] part du boulot qui consiste à dépouiller un de leurs collègues de toute sa voilure parlementaire’’, affirme Kritik’.
‘’Sonko, l’abattoir se précise…’’ commente Le Témoin Quotidien, estimant que ‘’la machine de guerre a été lancée (…) pour broyer un potentiel adversaire’’.
Le Soleil annonce l’implication des chefs religieux dans la vaccination contre le Covid-19. ‘’L’argumentaire religieux pour déconstruire les préjugés’’, écrit-il.
‘’Des religieux, favorables à l’instauration d’un climat de confiance, rappellent aux sceptiques que l’islam enseigne que tout malade doit se soigner’’, lit-on dans Le Soleil, selon lequel certains Sénégalais s’arc-boutent à ‘’leur conviction religieuse pour refuser le vaccin’’ anti-Covid.
Le Quotidien est d’avis que les préjugés défavorables à la vaccination contre le Covid-19 ont été déjà balayés. ‘’Tous ceux qui avaient des inquiétudes quant à l’efficacité du vaccin anti-Covid voudraient maintenant avoir leur dose. Les gens ont fini par comprendre que ne pas se faire vacciner est un risque dangereux’’, affirme-t-il.
Mais la confiance des populations reste à gagner entièrement, selon WalfQuotidien. ‘’Faisant partie de la première cible, les personnes âgées ne parlent pas le même langage quand il s’agit de se faire vacciner (…) Si les unes disent être prêtes pour prendre une dose, afin de se protéger contre ce virus, d’autres restent dubitatives si elles n’opposent pas un niet catégorique’’, explique le journal.
‘’Des Sénégalais invitent Macky Sall à se faire vacciner en premier’’, écrit Le Témoin Quotidien.
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J'AI SUFFISAMMENT À FAIRE QUE DE COMPLOTER POUR DES CHOSES AUSSI BASSES
Le président de la République, Macky Sall, a réagi pour la toute première fois, sur l’affaire Ousmane Sonko, accusé de « viols répétés et menaces de mort » par une masseuse de 21 ans
Le président de la République, Macky Sall, a réagi pour la toute première fois, sur l’affaire Ousmane Sonko, accusé de « viols répétés et menaces de mort » par une masseuse de 21 ans.
« Encore une fois, c’est une affaire regrettable. Je ne sais pas ce qu’il en est, dans le fond. Je ne peux pas souhaiter, même à mon pire adversaire une telle situation. Maintenant, il y a une accusation, il y a des procédures, il ne faut pas qu’on mêle le président de choses qui ne le regardent pas » a-t-il réagi, sur les ondes de RFI. Depuis le début de cette affaire, le mis en cause a très vite agité la thèse d’un complot d’État, citant nommément le président Sall et son ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diome, comme étant les instigateurs de cette affaire. Mais, Macky Sall s’est voulu clair: « je crois que j’ai suffisamment à faire que de comploter pour des choses aussi basses ».
Au micro d’Alain Foka, l’invité d’Afrique soir a, par ailleurs, abordé d’autres questions relatives à la campagne de vaccination contre le Coronavirus et le G5 Sahel.