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28 juin 2025
LE STATUT DES VILLES EST DEVENU CADUQUE
Le projet de suppression des villes n’obéit à aucune logique politique. C’est la conviction du président de la République. Macky Sall est largement revenu sur ce projet qui fait grincer des dents dans le camp de l’opposition.
Le projet de suppression des villes n’obéit à aucune logique politique. C’est la conviction du président de la République. Face aux journalistes, ce 31 décembre, Macky Sall est largement revenu sur ce projet qui fait grincer des dents dans le camp de l’opposition. Pour le chef de l’État, ce sont les réformes qu’il a initiées, dans le cadre de l’acte 3 de la décentralisation, depuis 2013, qui ont fait que les villes n’ont plus de sens. Parce ce que, d’après lui, les villes sont dépouillées de leur pouvoir par les communes qui sont en pleine exercice. « On a amené des réformes qui ont entraîné la caducité du statut de la ville », a-t-il déclaré.
Après s’être largement revenu sur l’historicité des villes, avec Gorée et Saint Louis comme les premières communes du Sénégal, Macky Sall reconnaît que la ville n’a plus sa place dans l’architecture actuelle de la décentralisation.
En réponse à ceux qui estiment qu’il voudrait supprimer les villes, parce qu’il n’arrive pas à contrôler Dakar sur le plan politique, le Président Sall rappelle que sur les 7 élections qui sont organisées, il a gagné les 6. « Je n’ai perdu que les élections locales de 2014 », a-t-il signalé.
Concernant le report des élections locales, Macky Sall note que c’est à cause du dialogue national. Mais, son souhait est qu’elles soient organisées en 2021. « Si ce n’était pas le dialogue, les locales allaient être tenues depuis longtemps. Mais, tant que le processus n’est pas parachevé, on ne pourrait les tenir », a déclaré le président Sall.
VERS LA MISE EN PLACE D’UN PARQUET FINANCIER
L’assurance est donnée par le président de la République, Macky Sall, renseignant avoir donné des instructions au ministre de la Justice afin qu’il fasse des propositions relatives à la question.
Un parquet financier sera mis en place lors de la prochaine réforme de la Justice. L’assurance est donnée par le président de la République, Macky Sall, renseignant avoir donné des instructions au ministre de la Justice afin qu’il fasse des propositions relatives à la question. Ce parquet financier pourra ainsi poursuivre ceux qui détournent les deniers publics et ceux qui sont accusés de détournement de deniers publics. « C’est une réforme qui peut aboutir », a déclaré le chef de l’Etat lors de son grand entretien avec des journalistes suite à son message adressé à la Nation.
Le chef de l’Etat s’est également prononcé sur les rapports d’enquête qui sont annuellement publiés par les corps de contrôle et qui, souvent, ne connaissent aucune suite judiciaire. D’emblée, il a rappelé que ces contrôleurs qui sont dans ces organes sont bien formés, très qualifiés et maîtrisent la mission qui leur est confiée. Mais, précise-t-il, l’Etat a son mode de fonctionnement. S’agissant des rapports de l’Inspection générale d’Etat, Macky Sall a fait savoir que seul le président de la République peut les déclassifier pour les besoins d’une poursuite. « Seul le président de la République peut donner une suite à ses rapports qui, il faut le dire, sont secrets. Ce n’est pas parce qu’on ne dit que telle personne a volé que c’est vrai. Il faut toujours faire la part des choses », a déclaré Macky Sall.
Contrairement à l’Inspection générale d’Etat, Macky Sall a indiqué que la Cour des comptes est une juridiction autonome qui ne dépend pas du président de la République. Cette juridiction, informe-t-il, sanctionne ceux qui sont épinglés. « Il y a des personnes qui sont épinglées et sanctionnées qui remboursent jusqu’à leur retraite les sous qu’elles ont détournés. Mais, ce sont des faits qui ne sont pas divulgués », a révélé le président de la République. Qui rappelle que l’OFNAC ne poursuit pas.
COVID-19, UN NOUVEAU RECORD
Dr El Hadji Mamadou Ndiaye fait état de 224 nouveaux cas positifs, contre 195 hier, sur 1718 tests réalisés, soit un taux de positivité de 13,04%.
Pas plus tard qu’hier jeudi, 31 décembre, à l’occasion du grand entretien avec la presse nationale, le chef de l’État, Macky Sall, a menacé de tout fermer si la situation de l’évolution du coronavirus l’exige. Franchira-t-il le rubicond ? Dans tous les cas le constat est fait que la courbe maintient sa vertigineuse pente ascendante. En effet, même si aucun décès, contre 8 avant-hier, n’a été recensé hier, la redoutée transmission communautaire continue son maillage du territoire nationale.
Ainsi, le premier communiqué de l’année 2021 et numéro 306 du ministère de la Santé, lu par Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention, et portant sur l’évolution du coronavirus, fait état de 224 nouveaux cas positifs, contre 195 hier, sur 1718 tests réalisés, soit un taux de positivité de 13,04%.
Dans les détails des nouvelles contaminations, il s’agit de 88 cas contacts suivis, zéro cas importé mais 136 cas issus de la transmission communautaire. Ces cas ont été répertoriés entre Thiès, 8, Kaolack, 7, Dakar-Plateau, Maristes, Tivaouane, Touba et Zone de Captage, 6, Koki, Matam, Ouakam et Parcelles Assainies, 5, Diourbel, Liberté 6, Mbacké, Médina, Point E et Yoff, 4, Guédiawaye, Sacré Cœur et Saint-Louis, 3, Dahra, Fatick, Guinguinéo, HLM, Keur Massar, Mbao, Mbour, Podor, Rifisque, Sicap Karack, Tamba et Yeumbeul, 2, Colobane, Dieuppeul, Grand-Dakar, Grand-Yoff, Kaffrine, Liberté 5, Mermoz, Ngor, Ouest-Foire, Nioro, Ourossogui, Pikine, Scat Urbam et Sicap Baobab.
Par contre, 121 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, contre 53 hier. Mais 45 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation, contre 142 hier.
A ce jour, 19 364 cas ont été déclarés positifs au Sénégal, dont 17 375 guéris, 410 décédés et donc, 1578 patients sous traitement, contre 1475 hier.
ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA ZLECAF
Ce 1er janvier 2021, les 34 pays ayant déjà ratifié le traité instaurant la zone de libre-échange (Zlecaf) commencent à commercer selon de nouvelles règles
La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) entre officiellement en vigueur ce 1er janvier 2021. Ratifié jusqu'à présent par 34 pays, le traité est censé instaurer la plus vaste zone de libre-échange au monde, avec 1,2 milliard de personnes potentiellement concernées. L'idée étant d'accroître le commerce intra-africain et d'y développer les richesses. La Zlecaf prévoit d'ici 15 ans au maximum la suppression de 90% des taxes douanières sur les biens et les services. Et, d'ici là, le chemin est encore long.
C'est une date symbolique et qui restera gravée dans l'histoire de l'intégration africaine. Ce 1er janvier 2021, les 34 pays ayant déjà ratifié le traité instaurant la zone de libre-échange (Zlecaf) commencent à commercer selon de nouvelles règles.
En pratique, rien ne change dans l'immédiat. Car la Zlecaf est en cours de construction, et de nombreux points restent à négocier. Mais on connaît au moins l'horizon : d'ici 15 ans au maximum, les pays devront avoir aboli entre 85% et 90% des tarifs douaniers sur les biens et les services qu'ils échangent.
Le commerce africain reste tourné vers l'extérieur du continent
Entre-temps, il faudra avoir déterminé ce que l'on appelle les offres tarifaires, c'est-à-dire les calendriers de baisses des droits de douane et les catégories de produits concernés. Il faudra aussi avoir fixé la règle d'origine, à savoir le niveau de la part africaine contenue dans un produit manufacturé.
A partir du 1er janvier 2021, on ne pourra plus tranquillement envoyer les déchets plastiques de mauvaise qualité, difficilement recyclables, dans d’autres pays. Les membres de l’Union européenne auront même interdiction d’exporter leurs déchets plastiques non triés ou dangereux vers des pays non-membres de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques, qui rassemble essentiellement des pays développés). Les mélanges de plastique ne sont en effet pas propices au recyclage de qualité. Chaque famille de cette matière doit normalement être triée à part. «Ces nouvelles règles indiquent clairement que l’UE assume la responsabilité des déchets qu’elle produit», s’est félicité dans un communiqué Virginijus Sinkevicius, le commissaire européen chargé de l’environnement, des océans et de la pêche.
Le nouveau règlement, plus contraignant, a été établi par la Commission européenne et publié le 22 décembre. Les déchets plastiques «propres» pourront, eux, atterrir chez les pays non-membres de l’OCDE, mais à certaines conditions : le pays destinataire doit être notifié de la demande d’envoi et a le choix d’accepter ou de refuser. Les pays pauvres, qui réceptionnent souvent les déchets de pays riches, sont ainsi davantage protégés. Bonne nouvelle pour les Etats qui ne souhaitent plus être les poubelles du monde, à l’instar de la Chine mais aussi de la Malaisie et d’autres pays d’Asie.
Mouvement planétaire
La nouvelle règle de l’UE découle, et même va au-delà, de la modification de la convention de Bâle, destinée à limiter la circulation des déchets dangereux entre les pays. Jusque-là, les déchets plastiques figuraient sur la liste verte et étaient donc soumis à une simple déclaration. Ils sont désormais sur la liste orange : ils nécessitent un accord préalable avant envoi. Davantage contrôlés, les exportateurs doivent donc obtenir l’autorisation de l’Etat destinataire avant de refourguer leurs plastiques impropres, mélangés ou contaminés. Si un pays estime que son industrie n’est pas suffisamment à la pointe pour recycler les déchets envoyés, il peut leur fermer la porte au nez. Cerise sur le gâteau : même les pays exportateurs qui n’ont pas ratifié la Convention, comme les Etats-Unis, seront soumis à cette règle. Selon le réseau d’ONG Ipen, le pays a exporté l’an dernier 157 000 conteneurs de déchets plastiques mélangés vers des pays en développement. Premier exportateur de plastiques à recycler au monde, il cherche d’ailleurs de nouveaux débouchés, notamment au Kenya, faute de développer l’industrie du recyclage sur son propre territoire.
Adosser la concrétisation de tout projet à la volonté divine apparaît plus que naturel aux Sénégalais, qui n’y voient là aucun fatalisme. Pour les étrangers avec qui ils interagissent, en revanche, c’est souvent une autre histoire
« S’il plaît à Dieu ». Inch’Allah, donc. Dans le texte. Les Sénégalais, tous autant qu’ils sont, les musulmans (naturellement), les chrétiens, et même les animistes au nombre anecdotique sont toujours prompts à utiliser cette locution presque machinalement. Pour commencer ou clore toutes leurs phrases exprimant des décisions, des projets, des souhaits ou des intentions. Ceci n’est-il pas normal dans un pays qui se définit comme d’abord « croyant » ?
Adosser la concrétisation de tout projet à la volonté divine apparaît plus que naturel aux Sénégalais, qui n’y voient là aucun fatalisme. Mais uniquement l’expression de leur foi, en ce que même si la foi peut déplacer des montagnes, c’est toujours Dieu, en fin de compte, qui dispose sur ce que l’homme propose. On ne passera donc pas une journée à Dakar ou ailleurs dans le pays sans entendre quatre ou cinq fois « Inch’ Allah » dans la bouche des locaux.
Mais dans leurs relations avec les non-Sénégalais, notamment non-musulmans, c’est une autre paire de manches : cet « Inch’ Allah » apparaît aux visiteurs du pays et « hôtes étrangers vivant parmi nous » (phrase consacrée des discours présidentiels à la nation), comme une épée de Damoclès concernant les accords passés avec les natifs. Inch’Allah ? Y compris pour les intentions les plus simples ? Inch’Allah, même si la survenance de la chose est prévue dans l’heure qui suit ?
Effet Larsen
Le doute a vite fait de naître devant cette expression peu cartésienne. Les étrangers prennent cette habitude des Sénégalais à tout remettre (nonchalamment ou avec enthousiasme) à la volonté divine comme une manière pour eux de se délier par avance de leurs promesses et engagements sans encourir de conséquences, au cas où celles-ci ne seraient pas tenues. Et même pire, comme une antiphrase signifiant exactement le contraire de ce qu’on vient de leur affirmer. Effet Larsen garanti.
Aussi, les Sénégalais éduqués à l’école occidentale ou ceux habitués à voyager ont appris à éviter l’emploi trop fréquent de cet « Inch’Allah » avec des personnes dont ils savent qu’elles ne sont pas de leur sphère culturelle ou cultuelle, mais aussi dans le cadre de transactions formelles.
Les Sénégalais ont été marqués en 2020 par les conséquences du Covid, l’économie a souffert et les hommes politiques en ont profité pour nouer des alliances inattendues. Si beaucoup espèrent que 2021 sera meilleur, ce n’est pas le cas des experts
Depuis le 2 mars 2020 et l’annonce du premier cas positif de Covid-19 au Sénégal, la vie est rythmée par la pandémie.
Le bilan des Sénégalais de l’année 2020
"Cette année, on ne peut pas l’oublier. C’est une année de mensonge et de tristesse", confie Pape. El Hadji lui estime que sur le plan politique: "on doit apprendre que la parole donnée est sacrée. C’est une pique que j’adresse aux politiciens. Sur le plan économique, la pandémie a tout bouleversé donc les gens doivent se mettre au travail. Sur le plan social, nous sommes dans une crise et les plus riches doivent penser aux plus pauvres parce que ça va aller de mal en pis".
Pour Adja, c’était "une année un peu difficile qui a complètement freiné l’économie et avec la pandémie au début il y avait beaucoup de cas et les gens avaient du mal à croire en la maladie et finalement les gens y ont cru et on a été obligé de se confiner et après il y a eu une baisse des cas. Politiquement aussi c’était mouvementé avec les transhumances et autres mais espérons que 2021 soit meilleure".
L'économie gravement touchée
L’économie a été l’un des secteurs les plus touchés par la pandémie et si les Sénégalais espèrent que 2021 sera meilleur, ce n’est pas le cas des experts.
L’année qui commence sera au mieux une période de transition, d’après El Hadj Ibrahima Thiam, chef du desk économie du quotidien national Le Soleil.
"La relance de l’économie ne sera pas facile d’autant plus qu’après une chute des contaminations on est en face d’une seconde vague, on parle déjà de 3e vague et je ne suis pas sûr que le début des vaccinations permettra de relancer les économies", analyse-t-il.
Pour lui, les économies sont tellement à terre que les gens pensent que s’il y a "une relance ce sera vers 2022-2023 donc même s’il y a une accalmie ce sera par exemple une année de convalescence de l’économie mondiale", conclut-il.
Idrissa Seck, l'événement politique de l'année
En 2020, le Covid-19 a aussi été le prétexte de certaines alliances politiques. Ainsi Idrissa Seck, jusqu'ici principale figure de l’opposition sénégalaise, a rejoint la mouvance présidentielle, bouleversant au passage le paysage politique.
Pour l’analyste politique Hamidou Hanne, cette alliance a une source autre que le Covid-19. "Les deux hommes politiques (Idrissa Seck et Macky Sall) négociaient depuis un moment et finalement pour des intérêts qui leurs sont propres, pour des considérations qu’eux-mêmes expliqueront un jour ou que l’histoire nous permettra de connaître avec un peu plus de précision, ils ont décidés de se mettre ensemble, de gouverner ensemble", constate-t-il.
Idrissa Seck a donc quitté le champ de l’opposition pour rejoindre la majorité et l’analyste politique Hamidou Anne ne pense pas que ce "revirement est imputable au Covid-19, c’est juste un prétexte qui a été trouvé pour justifier le changement de perspective d’Idrissa Seck et d’autres ténors de l’opposition".
2020 a donc été une année globalement marquée par la pandémie qui a provoqué une instabilité socio-économique avant d’être utilisée comme prétexte dans des alliances politiques inattendues. Si les citoyens disent qu’ils ne vont pas regretter 2020, L’année 2021 qui s’annonce polarise tous les espoirs.
LE SALUT DÉPENDRA DU RESPECT PAR TOUS DES RÈGLES DE PRÉVENTION
le président de la République Macky Sall a assuré que ‘’l’Etat continuera de veiller sur l’application stricte des mesures d’ordre public.
Dakar, 31 déc (APS) - Le chef de l’Etat a souligné, jeudi soir, avec ‘’insistance’’ que le combat contre la Covid-19 n’est pas encore gagné et que le salut ‘’dépendra du respect par tous des règles de prévention’’.
’’Devant la recrudescence des cas positifs, des cas graves et des décès, je dois vous redire avec insistance, mes chers compatriotes, que notre combat n’est pas encore gagné ; et que notre salut dépendra du respect par tous des règles de prévention’’, a dit Macky Sall dans son message à l’occasion du nouvel An.
‘’La responsabilité de chacun est engagée dans la lutte pour la préservation de nos vies et de notre santé’’, selon le président de la République, assurant que ‘’l’Etat continuera de veiller sur l’application stricte des mesures d’ordre public’’.
Le chef de l’Etat s’est dit ‘’heureux’’ au seuil du nouvel d’adresser à ses compatriotes son message de vœux, soulignant que ‘’l’année 2020 a été particulièrement éprouvante, en raison des impacts sévères de la pandémie Covid-19’’.
Il a prié pour le repos de l’âme de nos morts et souhaité ‘’prompt rétablissement aux malades’’.
Le président de la République a renouvelé ‘’nos remerciements et notre gratitude à notre vaillant personnel de santé et à tous les services de l’Etat engagés sur le front risqué de la lutte anti Covid-19’’.
Il a salué et encouragé ‘’la communauté scolaire et universitaire qui assure avec dévouement la continuité des enseignements dans un contexte si difficile’’.
Le chef de l’Etat a rappelé que dés l’apparition de la pandémie en mars, le gouvernement a déployé en urgence un important Programme de résilience économique et sociale de 1000 milliards de fcfa, financé par le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19, FORCE COVID-19.
Macky Sall a remercié ‘’toutes les bonnes volontés et les partenaires qui y ont contribué’’.
Selon lui, ‘’ce Programme nous a permis d’organiser immédiatement la riposte sanitaire et de maintenir la maladie sous contrôle sur l’ensemble du territoire national, notamment par l’aménagement et l’équipement de 52 Centres de traitement des épidémies contre un seul au début de la pandémie’’.
Il a assuré que le gouvernement travaille également à ‘’l’acquisition de vaccins dans le respect des règles d’éthique en la matière’’.
Dans son adresse, Macky Sall, a eu une pensée pour les compatriotes ‘’ayant péri sur les routes de la migration irrégulière’’.
’’Je renouvelle mes condoléances et ma compassion à leurs familles’’, a-t-il dit, assurant que ‘’l’Etat continuera de combattre fermement les réseaux mafieux qui s’enrichissent en faisant miroiter aux candidats à l’aventure les promesses d’un eldorado illusoire’’’.
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MACKY TRACE LE CHEMIN DE L'ÉMERGENCE
Relance économique, infrastructurres, accès universel à l'électricité, emploi, dialogue avec l'opposition... Le président est revenu, lors de son discours à la nation ce jeudi, sur ses réalisations, et tracé la voie à suivre en 2021 - DISCOURS INTÉGRALE
SenePlus publie ci-dessous, le discours à la nation du président à l'occasion du nouvel an, marqué par une retrospective de ses actions en 2020 et les défis à venir.
« Mes chers compatriotes,
Hôtes étrangers qui vivez parmi nous,
Au seuil du nouvel an, je suis heureux de vous adresser mon message de vœux.
L’année 2020 a été particulièrement éprouvante, en raison des impacts sévères de la pandémie COVID-19. Je prie pour le repos de l’âme de nos morts et souhaite prompt rétablissement aux malades. Je renouvelle nos remerciements et notre gratitude à notre vaillant personnel de santé et à tous les services de l’Etat engagés sur le front risqué de la lutte anti COVID-19.
Je salue et encourage la communauté scolaire et universitaire qui assure avec dévouement la continuité des enseignements dans un contexte si difficile.
Ce soir, mes pensées vont également à nos compatriotes ayant péri sur les routes de la migration irrégulière. Je renouvelle mes condoléances et ma compassion à leurs familles.
L’Etat continuera de combattre fermement les réseaux mafieux qui s’enrichissent en faisant miroiter aux candidats à l’aventure les promesses d’un eldorado illusoire.
Mes chers compatriotes,
Dès l’apparition de la pandémie en mars, le gouvernement a déployé en urgence un important Programme de résilience économique et sociale de 1000 milliards de fcfa, financé par le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19, FORCE COVID-19. Je remercie toutes les bonnes volontés et les partenaires qui y ont contribué.
Ce Programme nous a permis d’organiser immédiatement la riposte sanitaire et de maintenir la maladie sous contrôle sur l’ensemble du territoire national, notamment par l’aménagement et l’équipement de 52 Centres de traitement des épidémies contre un seul au début de la pandémie.
Le gouvernement travaille également à l’acquisition de vaccins dans le respect des règles d’éthique en la matière. Devant la recrudescence des cas positifs, des cas graves et des décès, je dois vous redire avec insistance, mes chers compatriotes, que notre combat n’est pas encore gagné ; et que notre salut dépendra du respect par tous des règles de prévention.
La responsabilité de chacun est engagée dans la lutte pour la préservation de nos vies et de notre santé. Et l’Etat continuera de veiller sur l’application stricte des mesures d’ordre public.
En outre, le gouvernement poursuit les efforts d’amélioration de notre système de santé.
Ainsi, avec ses nouveaux locaux et ses équipements de dernière génération, le Service des maladies infectieuses et tropicales de Fann a été élevé aux meilleurs standards internationaux.
En 2021, quatre nouveaux hôpitaux seront réceptionnés à Kédougou, Kaffrine, Sédhiou et Touba.
33 Unités d’Accueil d’Urgence et 7 services de réanimation seront mis aux normes à Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga, Matam et Saint Louis.
Six centres de dialyse seront ouverts à Ndioum, Kolda, Kaffrine, Sédhiou, Agnam et Kédougou, portant le nombre à 25.
La prise en charge des malades du cancer sera renforcée avec la construction du Centre national d’Oncologie de Diamniadio dont les travaux vont démarrer en mars.
Déjà, 11 de nos 14 régions sont équipées d’appareils de mammographie, et 4 accélérateurs linéaires pour radiothérapie ont été acquis, en plus de la gratuité de la chimiothérapie pour les malades souffrant de cancers féminins.
De même, 500 médecins et 1 000 paramédicaux, en priorité des spécialistes, seront recrutés et affectés en tenant compte des zones défavorisées de la carte sanitaire.
Le programme de résilience a aussi permis de soutenir les entreprises, les travailleurs et différents corps de métiers, y compris le secteur des arts et de la culture à hauteur de 5,5 milliards de FCfa.
S’agissant du secteur touristique en particulier, un des plus durement affectés par la pandémie, il a bénéficié d’un crédit hôtelier d’un niveau jamais atteint de 50 milliards de fcfa. De plus, les importants travaux de protection du littoral de Saly contre l’érosion côtière sur 7 Km, ont permis de sauver 17 hôtels, leurs emplois et d’autres activités de la zone, liées au tourisme.
Un million cent mille ménages, soit environ plus de la moitié de la population sénégalaise, ont reçu le soutien de l’Etat. Le gouvernement a également pris en charge les factures d’électricité des abonnés de la tranche sociale pour un bimestre, octroyé une aide financière à 126 724 membres de notre diaspora et facilité le rapatriement de 12 584 compatriotes.
Nous déployons tous ces efforts dans un contexte de crise économique profonde, qui continue d’affecter tous les pays, y compris les plus prospères.
Notre taux de croissance, un des plus robustes de l’Afrique depuis plusieurs années, qui était projeté à 6,8% pour 2020, a drastiquement chuté.
Mais nous rendons grâce à Dieu de nous avoir gratifié d’un hivernage pluvieux qui nous évite la récession.
Ainsi, à la faveur des prévisions météorologiques qui annonçaient une pluviométrie abondante, j’avais porté le budget de la campagne agricole 2020-2021 de 40 à 60 milliards de francs cfa, soit une hausse de 50 %, pour l’achat de matériels et intrants agricoles.
Grâce à nos efforts, les récoltes de cette saison ont battu tous les records. C’est le cas notamment pour les céréales : riz, mil et maïs, avec 3 811 000 tonnes, couvrant ainsi 95% de nos besoins ; et l’arachide, avec 1 826 590 tonnes.
En soutien à nos braves paysans, le prix plancher du kilogramme d’arachides a été relevé à 250 fcfa contre 210 fcfa l’année dernière.
La campagne de commercialisation connait un franc succès. En même temps, il faudra assurer l’approvisionnement régulier de l’industrie huilière et la sécurisation des semences.
En outre, l’aménagement des Agropoles se poursuit. Les 443 fermes agricoles Naataange pour les jeunes occupent aujourd’hui plus de 30 500 acteurs ; confortant l’agriculture, ainsi que l’élevage et la pêche, comme sources nourricières et pourvoyeuses d’activités génératrices de revenus.
L’emploi et l’auto emploi des femmes et des jeunes restent une priorité élevée du gouvernement, parce que les femmes et les jeunes sont les forces motrices et le cœur battant de la nation.
C’est pourquoi je tiens particulièrement à ce que tous les programmes qui leur sont dédiés soient toujours mis en œuvre dans l’équité territoriale, suivant des modalités souples, allégées et adaptées à leurs besoins.
C’est ainsi qu’après deux années de plein exercice, la Délégation à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) a pu soutenir 105.000 jeunes et femmes porteurs de projets dans des domaines aussi divers que l’artisanat, la pêche, l’agriculture, l’élevage, la transformation de produits locaux et le numérique, entre autres.
Ces acquis probants, financés par l’Etat sur un budget initial de 30 milliards de fcfa, nous ont valu la confiance des partenaires qui nous accompagnent désormais dans le cadre du Programme d’Appui et de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales (PAVIE), d’un montant de 74 milliards sur la période 2020-2022.
Le PAVIE, logé à la DER/FJ, permettra, entre autres de :
➢ financer plus de 14 000 initiatives entrepreneuriales ;
➢ générer ou consolider environ 65 000 emplois directs et 89 000 emplois indirects ;
➢ et former plus de 27 000 entrepreneurs.
D’autres mécanismes sont aussi consacrés à l’entreprenariat, l’auto emploi et la formation ; comme le Fonds national de la Microfinance, le Programme Formation Ecole-Entreprise et les Centres de Formation professionnelle et technique, dont 15 nouveaux seront réceptionnés en 2021.
De même, pour soutenir l’employabilité des jeunes, l’intégralité des ressources tirées de la Contribution forfaitaire à la charge de l’employeur sert à financer la filière de la formation professionnelle et de l’apprentissage aux métiers.
En outre, le démarrage en 2021 des travaux de construction du 2e parc industriel de Diamniadio, sur 40 hectares, ouvre de nouvelles opportunités d’investissement et de création d’emplois directs et indirects.
Mes chers compatriotes,
En dépit de la conjoncture économique difficile, nous poursuivons nos efforts de transformation structurelle de notre pays par la réalisation de projets d’infrastructures indispensables à notre marche vers l’émergence.
Ainsi, grâce aux investissements massifs de ces dernières années, notre pays figure à présent dans le TOP 10 des meilleurs réseaux routiers et autoroutiers africains.
En 2020, 9 projets routiers ont été achevés, sur un linéaire de 425 Km de routes revêtues, avec leurs ouvrages connexes, ponts et autoponts, en plus des pistes rurales, dont le réseau sera densifié dans le cadre de la 2e phase du PUDC.
Aujourd’hui, notre pays compte 221 km d’autoroutes. En 2021, nous lancerons le chantier de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack sur 100 Km, suivi du projet Thiès-Tivaouane-Saint-Louis, sur 167 Km.
Le chantier du Bus Rapide Transit entre Guédiawaye et Dakar progresse, et la VDN sera prolongée jusqu’à Diamniadio.
S’agissant des infrastructures ferroviaires, le Train Express Régional sera mis en service en 2021 ; le deuxième tronçon sur l’axe Diamniadio-AIBD étant en phase avancée de préparation.
Avec la réhabilitation du chemin de fer Dakar-Tambacounda, qui débutera en 2021, nous ferons revivre et prospérer toutes les activités liées au transport de masse des personnes et des biens par voie ferroviaire.
Concernant les infrastructures portuaires, les travaux du port vraquier de Bargny-Sendou se poursuivent.
Je suis également heureux d’annoncer qu’après trois années de négociations, nous avons conclu avec notre partenaire stratégique les Accords relatifs à la construction du méga projet de Port du futur à Ndayane, sur 1200 hectares.
Avec plus de 840 millions de dollars, pour la première phase, c’est le plus important investissement privé de l’histoire du Sénégal, pour réaliser le plus grand port multifonctionnel de l’Afrique de l’ouest, avec un tirant d’eau de 18 mètres. L’Etat sera actionnaire dans la société concessionnaire, comme il l’est désormais pour les autoroutes à péage.
Une fois achevé, ce projet à forte intensité de main d’œuvre contribuera à décongestionner Dakar et attirera d’autres investissements au sein de la Zone économique spéciale jumelée au port.
S’y ajoute que notre pays vient d’adhérer à l’initiative dite Passeport logistique mondial, qui, en intensifiant considérablement le volume des activités de fret, le projette dans le cercle restreint des plus grandes plateformes maritimes et logistiques mondiales.
Sur le volet aéroportuaire, AIBD verra sa plateforme technique renforcée avec la construction d’un Centre de maintenance aéronautique.
Le Programme de réhabilitation des aéroports régionaux a déjà commencé à Saint-Louis et se poursuivra en janvier à l’aéroport de Ourossogui-Matam. Ces chantiers et celui de Kaolack, seront livrés en 2021, en même temps que vont démarrer les travaux pour Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou ; ainsi que les études pour les aéroports de Kolda, Sédhiou, Cap Skiring, Linguère, Podor, Bakel et Simenti.
A terme, c’est tout le système du transport aérien national qui sera profondément révolutionné, offrant ainsi une mobilité aérienne jamais égalée sur l’étendue du territoire national.
L’électricité est une autre priorité qui catalyse la dynamique d’émergence. Nous gardons intact l’objectif d’accès universel en 2025. Chaque village, chaque foyer du pays mérite d’être éclairé. C’est cela aussi le Sénégal pour tous.
D’une puissance installée de 1249 mégawatts en 2019, nous sommes passés à 1350 mégawatts en 2020.
Le programme d’installation de 50 000 lampadaires solaires étant achevé, nous lancerons en 2021 un nouveau programme de 100 000 lampadaires solaires pour couvrir l’ensemble des communes du Sénégal, et un projet d’électrification solaire de 1000 villages, qui s’ajoutera à celui en cours pour 300 villages.
De même, le PUDC lancera un nouveau chantier d’électrification de 2000 villages qui bénéficiera à 433 144 habitants, et augmentera ainsi de 11,36% le taux d’électrification rurale.
Je me réjouis, également, de la signature en octobre dernier, du contrat de construction d’une centrale électrique à gaz de 300 mégawatts à capitaux entièrement sénégalais. Cette première de l’histoire du Sénégal dans ce domaine illustre de façon concrète l’application de la loi sur le contenu local pour l’exploitation future de nos ressources gazières et pétrolières.
Mes chers compatriotes,
Avec un budget de 4 589 milliards de fcfa contre 4 251 milliards en 2020, 2021 devra être une année de relance de l’activité économique, en dépit des aléas liés à la pandémie.
C’est l’objet du Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré, PAP2a, issu du Conseil présidentiel du 21 septembre, et du nouveau cadre juridique du Partenariat Public Privé.
Le combat pour le développement se gagne d’abord par l’état d’esprit. Plus que jamais, nous devons rester d’attaque et garder le cap sur l’objectif d’émergence à l’horizon 2035, en reprenant avec confiance et détermination notre trajectoire de croissance.
Cet objectif est à notre portée, parce qu’il prend forme dans tout ce que nous sommes en train de faire : notamment la réalisation d’infrastructures, la quête de la souveraineté alimentaire, la transformation structurelle de notre économie, la formation de nos ressources humaines, la politique d’équité territoriale et d’inclusion pour l’accès de tous aux services sociaux de base.
Voilà le chemin de l’émergence. Et sur la voie de l’émergence, il n’y a ni temps à perdre, ni forces à disperser, ni intelligences à divertir.
C’est pourquoi j’ai prescrit au gouvernement de rester dans le temps de l’action, qui signifie fast-track, travail et résultats.
Et c’est pourquoi je continuerai à dialoguer pour rassembler toutes nos forces et nos intelligences, au service du destin national, notre cause commune ; car de tout temps, c’est dans l’unité et la stabilité qu’une nation qui aspire à l’émergence trouve la force qui féconde son progrès économique et social.
Ensemble, nous serons plus forts pour dominer les contingences de l’immédiat, vaincre l’adversité, agir sur notre présent et forger un nouvel élan vers un avenir meilleur.
À chacune et chacun de vous, mes chers compatriotes, j’adresse mes vœux affectueux de bonne santé, de bien-être et de réussite.
Que la paix, la sécurité et la stabilité continuent de régner sur notre cher Sénégal, afin qu’il poursuive sa marche résolue vers plus de prospérité, dans l’unité et la fraternité. Bonsoir et déwéneti. »
L’INTÉGRALITÉ DU DISCOURS DE MACKY SALL
Covid 19, retour des vagues d’émigrés irréguliers, crise économique liée à la crise sanitaire... L’année 2020 aura été particulièrement éprouvante pour le Chef de l’Etat, Macky Sall.
Covid 19, retour des vagues d’émigrés irréguliers, crise économique liée à la crise sanitaire... L’année 2020 aura été particulièrement éprouvante pour le Chef de l’Etat, Macky Sall. Dans son traditionnel discours à la Nation, il a évoqué ces différents sujets, tout en promettant des pistes de sortie de crise. Voici l’intégralité de son adresse à la Nation du 31 décembre 2020.
« Mes chers compatriotes,
Hôtes étrangers qui vivez parmi nous,
Au seuil du nouvel an, je suis heureux de vous adresser mon message de vœux.
L’année 2020 a été particulièrement éprouvante, en raison des impacts sévères de la pandémie COVID-19. Je prie pour le repos de l’âme de nos morts et souhaite prompt rétablissement aux malades. Je renouvelle nos remerciements et notre gratitude à notre vaillant personnel de santé et à tous les services de l’Etat engagés sur le front risqué de la lutte anti COVID-19.
Je salue et encourage la communauté scolaire et universitaire qui assure avec dévouement la continuité des enseignements dans un contexte si difficile.
Ce soir, mes pensées vont également à nos compatriotes ayant péri sur les routes de la migration irrégulière. Je renouvelle mes condoléances et ma compassion à leurs familles.
L’Etat continuera de combattre fermement les réseaux mafieux qui s’enrichissent en faisant miroiter aux candidats à l’aventure les promesses d’un eldorado illusoire.
Mes chers compatriotes,
Dès l’apparition de la pandémie en mars, le gouvernement a déployé en urgence un important Programme de résilience économique et sociale de 1000 milliards de fcfa, financé par le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19, FORCE COVID-19. Je remercie toutes les bonnes volontés et les partenaires qui y ont contribué.
Ce Programme nous a permis d’organiser immédiatement la riposte sanitaire et de maintenir la maladie sous contrôle sur l’ensemble du territoire national, notamment par l’aménagement et l’équipement de 52 Centres de traitement des épidémies contre un seul au début de la pandémie.
Le gouvernement travaille également à l’acquisition de vaccins dans le respect des règles d’éthique en la matière. Devant la recrudescence des cas positifs, des cas graves et des décès, je dois vous redire avec insistance, mes chers compatriotes, que notre combat n’est pas encore gagné ; et que notre salut dépendra du respect par tous des règles de prévention.
La responsabilité de chacun est engagée dans la lutte pour la préservation de nos vies et de notre santé. Et l’Etat continuera de veiller sur l’application stricte des mesures d’ordre public.
En outre, le gouvernement poursuit les efforts d’amélioration de notre système de santé.
Ainsi, avec ses nouveaux locaux et ses équipements de dernière génération, le Service des maladies infectieuses et tropicales de Fann a été élevé aux meilleurs standards internationaux.
En 2021, quatre nouveaux hôpitaux seront réceptionnés à Kédougou, Kaffrine, Sédhiou et Touba.
33 Unités d’Accueil d’Urgence et 7 services de réanimation seront mis aux normes à Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga, Matam et Saint Louis.
Six centres de dialyse seront ouverts à Ndioum, Kolda, Kaffrine, Sédhiou, Agnam et Kédougou, portant le nombre à 25.
La prise en charge des malades du cancer sera renforcée avec la construction du Centre national d’Oncologie de Diamniadio dont les travaux vont démarrer en mars.
Déjà, 11 de nos 14 régions sont équipées d’appareils de mammographie, et 4 accélérateurs linéaires pour radiothérapie ont été acquis, en plus de la gratuité de la chimiothérapie pour les malades souffrant de cancers féminins.
De même, 500 médecins et 1 000 paramédicaux, en priorité des spécialistes, seront recrutés et affectés en tenant compte des zones défavorisées de la carte sanitaire.
Le programme de résilience a aussi permis de soutenir les entreprises, les travailleurs et différents corps de métiers, y compris le secteur des arts et de la culture à hauteur de 5,5 milliards de FCfa.
S’agissant du secteur touristique en particulier, un des plus durement affectés par la pandémie, il a bénéficié d’un crédit hôtelier d’un niveau jamais atteint de 50 milliards de fcfa. De plus, les importants travaux de protection du littoral de Saly contre l’érosion côtière sur 7 Km, ont permis de sauver 17 hôtels, leurs emplois et d’autres activités de la zone, liées au tourisme.
Un million cent mille ménages, soit environ plus de la moitié de la population sénégalaise, ont reçu le soutien de l’Etat. Le gouvernement a également pris en charge les factures d’électricité des abonnés de la tranche sociale pour un bimestre, octroyé une aide financière à 126 724 membres de notre diaspora et facilité le rapatriement de 12 584 compatriotes.
Nous déployons tous ces efforts dans un contexte de crise économique profonde, qui continue d’affecter tous les pays, y compris les plus prospères.
Notre taux de croissance, un des plus robustes de l’Afrique depuis plusieurs années, qui était projeté à 6,8% pour 2020, a drastiquement chuté.
Mais nous rendons grâce à Dieu de nous avoir gratifié d’un hivernage pluvieux qui nous évite la récession.
Ainsi, à la faveur des prévisions météorologiques qui annonçaient une pluviométrie abondante, j’avais porté le budget de la campagne agricole 2020-2021 de 40 à 60 milliards de francs cfa, soit une hausse de 50 %, pour l’achat de matériels et intrants agricoles.
Grâce à nos efforts, les récoltes de cette saison ont battu tous les records. C’est le cas notamment pour les céréales : riz, mil et maïs, avec 3 811 000 tonnes, couvrant ainsi 95% de nos besoins ; et l’arachide, avec 1 826 590 tonnes.
En soutien à nos braves paysans, le prix plancher du kilogramme d’arachides a été relevé à 250 fcfa contre 210 fcfa l’année dernière.
La campagne de commercialisation connait un franc succès. En même temps, il faudra assurer l’approvisionnement régulier de l’industrie huilière et la sécurisation des semences.
En outre, l’aménagement des Agropoles se poursuit. Les 443 fermes agricoles Naataange pour les jeunes occupent aujourd’hui plus de 30 500 acteurs ; confortant l’agriculture, ainsi que l’élevage et la pêche, comme sources nourricières et pourvoyeuses d’activités génératrices de revenus.
L’emploi et l’auto emploi des femmes et des jeunes restent une priorité élevée du gouvernement, parce que les femmes et les jeunes sont les forces motrices et le cœur battant de la nation.
C’est pourquoi je tiens particulièrement à ce que tous les programmes qui leur sont dédiés soient toujours mis en œuvre dans l’équité territoriale, suivant des modalités souples, allégées et adaptées à leurs besoins.
C’est ainsi qu’après deux années de plein exercice, la Délégation à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) a pu soutenir 105.000 jeunes et femmes porteurs de projets dans des domaines aussi divers que l’artisanat, la pêche, l’agriculture, l’élevage, la transformation de produits locaux et le numérique, entre autres.
Ces acquis probants, financés par l’Etat sur un budget initial de 30 milliards de fcfa, nous ont valu la confiance des partenaires qui nous accompagnent désormais dans le cadre du Programme d’Appui et de Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales (PAVIE), d’un montant de 74 milliards sur la période 2020-2022.
Le PAVIE, logé à la DER/FJ, permettra, entre autres de :
➢ financer plus de 14 000 initiatives entrepreneuriales ;
➢ générer ou consolider environ 65 000 emplois directs et 89 000 emplois indirects ;
➢ et former plus de 27 000 entrepreneurs.
D’autres mécanismes sont aussi consacrés à l’entreprenariat, l’auto emploi et la formation ; comme le Fonds national de la Microfinance, le Programme Formation Ecole-Entreprise et les Centres de Formation professionnelle et technique, dont 15 nouveaux seront réceptionnés en 2021.
De même, pour soutenir l’employabilité des jeunes, l’intégralité des ressources tirées de la Contribution forfaitaire à la charge de l’employeur sert à financer la filière de la formation professionnelle et de l’apprentissage aux métiers.
En outre, le démarrage en 2021 des travaux de construction du 2e parc industriel de Diamniadio, sur 40 hectares, ouvre de nouvelles opportunités d’investissement et de création d’emplois directs et indirects.
Mes chers compatriotes,
En dépit de la conjoncture économique difficile, nous poursuivons nos efforts de transformation structurelle de notre pays par la réalisation de projets d’infrastructures indispensables à notre marche vers l’émergence.
Ainsi, grâce aux investissements massifs de ces dernières années, notre pays figure à présent dans le TOP 10 des meilleurs réseaux routiers et autoroutiers africains.
En 2020, 9 projets routiers ont été achevés, sur un linéaire de 425 Km de routes revêtues, avec leurs ouvrages connexes, ponts et autoponts, en plus des pistes rurales, dont le réseau sera densifié dans le cadre de la 2e phase du PUDC.
Aujourd’hui, notre pays compte 221 km d’autoroutes. En 2021, nous lancerons le chantier de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack sur 100 Km, suivi du projet Thiès-Tivaouane-Saint-Louis, sur 167 Km.
Le chantier du Bus Rapide Transit entre Guédiawaye et Dakar progresse, et la VDN sera prolongée jusqu’à Diamniadio.
S’agissant des infrastructures ferroviaires, le Train Express Régional sera mis en service en 2021 ; le deuxième tronçon sur l’axe Diamniadio-AIBD étant en phase avancée de préparation.
Avec la réhabilitation du chemin de fer Dakar-Tambacounda, qui débutera en 2021, nous ferons revivre et prospérer toutes les activités liées au transport de masse des personnes et des biens par voie ferroviaire.
Concernant les infrastructures portuaires, les travaux du port vraquier de Bargny-Sendou se poursuivent.
Je suis également heureux d’annoncer qu’après trois années de négociations, nous avons conclu avec notre partenaire stratégique les Accords relatifs à la construction du méga projet de Port du futur à Ndayane, sur 1200 hectares.
Avec plus de 840 millions de dollars, pour la première phase, c’est le plus important investissement privé de l’histoire du Sénégal, pour réaliser le plus grand port multifonctionnel de l’Afrique de l’ouest, avec un tirant d’eau de 18 mètres. L’Etat sera actionnaire dans la société concessionnaire, comme il l’est désormais pour les autoroutes à péage.
Une fois achevé, ce projet à forte intensité de main d’œuvre contribuera à décongestionner Dakar et attirera d’autres investissements au sein de la Zone économique spéciale jumelée au port.
S’y ajoute que notre pays vient d’adhérer à l’initiative dite Passeport logistique mondial, qui, en intensifiant considérablement le volume des activités de fret, le projette dans le cercle restreint des plus grandes plateformes maritimes et logistiques mondiales.
Sur le volet aéroportuaire, AIBD verra sa plateforme technique renforcée avec la construction d’un Centre de maintenance aéronautique.
Le Programme de réhabilitation des aéroports régionaux a déjà commencé à Saint-Louis et se poursuivra en janvier à l’aéroport de Ourossogui-Matam. Ces chantiers et celui de Kaolack, seront livrés en 2021, en même temps que vont démarrer les travaux pour Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou ; ainsi que les études pour les aéroports de Kolda, Sédhiou, Cap Skiring, Linguère, Podor, Bakel et Simenti.
A terme, c’est tout le système du transport aérien national qui sera profondément révolutionné, offrant ainsi une mobilité aérienne jamais égalée sur l’étendue du territoire national.
L’électricité est une autre priorité qui catalyse la dynamique d’émergence. Nous gardons intact l’objectif d’accès universel en 2025. Chaque village, chaque foyer du pays mérite d’être éclairé. C’est cela aussi le Sénégal pour tous.
D’une puissance installée de 1249 mégawatts en 2019, nous sommes passés à 1350 mégawatts en 2020.
Le programme d’installation de 50 000 lampadaires solaires étant achevé, nous lancerons en 2021 un nouveau programme de 100 000 lampadaires solaires pour couvrir l’ensemble des communes du Sénégal, et un projet d’électrification solaire de 1000 villages, qui s’ajoutera à celui en cours pour 300 villages.
De même, le PUDC lancera un nouveau chantier d’électrification de 2000 villages qui bénéficiera à 433 144 habitants, et augmentera ainsi de 11,36% le taux d’électrification rurale.
Je me réjouis, également, de la signature en octobre dernier, du contrat de construction d’une centrale électrique à gaz de 300 mégawatts à capitaux entièrement sénégalais. Cette première de l’histoire du Sénégal dans ce domaine illustre de façon concrète l’application de la loi sur le contenu local pour l’exploitation future de nos ressources gazières et pétrolières.
Mes chers compatriotes,
Avec un budget de 4 589 milliards de fcfa contre 4 251 milliards en 2020, 2021 devra être une année de relance de l’activité économique, en dépit des aléas liés à la pandémie.
C’est l’objet du Plan d’Actions prioritaires ajusté et accéléré, PAP2a, issu du Conseil présidentiel du 21 septembre, et du nouveau cadre juridique du Partenariat Public Privé.
Le combat pour le développement se gagne d’abord par l’état d’esprit. Plus que jamais, nous devons rester d’attaque et garder le cap sur l’objectif d’émergence à l’horizon 2035, en reprenant avec confiance et détermination notre trajectoire de croissance.
Cet objectif est à notre portée, parce qu’il prend forme dans tout ce que nous sommes en train de faire : notamment la réalisation d’infrastructures, la quête de la souveraineté alimentaire, la transformation structurelle de notre économie, la formation de nos ressources humaines, la politique d’équité territoriale et d’inclusion pour l’accès de tous aux services sociaux de base.
Voilà le chemin de l’émergence. Et sur la voie de l’émergence, il n’y a ni temps à perdre, ni forces à disperser, ni intelligences à divertir.
C’est pourquoi j’ai prescrit au gouvernement de rester dans le temps de l’action, qui signifie fast-track, travail et résultats.
Et c’est pourquoi je continuerai à dialoguer pour rassembler toutes nos forces et nos intelligences, au service du destin national, notre cause commune ; car de tout temps, c’est dans l’unité et la stabilité qu’une nation qui aspire à l’émergence trouve la force qui féconde son progrès économique et social.
Ensemble, nous serons plus forts pour dominer les contingences de l’immédiat, vaincre l’adversité, agir sur notre présent et forger un nouvel élan vers un avenir meilleur.
À chacune et chacun de vous, mes chers compatriotes, j’adresse mes vœux affectueux de bonne santé, de bien-être et de réussite.
Que la paix, la sécurité et la stabilité continuent de régner sur notre cher Sénégal, afin qu’il poursuive sa marche résolue vers plus de prospérité, dans l’unité et la fraternité. Bonsoir et déwéneti. »