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28 juin 2025
par Oumar Ba
ADIEU AIMABLE COMBATTANT
Le défunt maire de Dalifort n’a jamais compromis ni sa dignité ni les ressorts de notre aventure collective. Idrissa Diallo nous a quittés trop tôt. Au-delà de son engagement patriotique, il était un partisan infatigable de la cause de l’être humain
Le rappel à Dieu d’Idrissa Diallo, ce 28 décembre 2020, sonne comme une interpellation pour les pauvres êtres humains que nous sommes. Périssables, nous demeurons. Idrissa est parti. Nous partirons. Il était l’incarnation de la pondération, de la mesure, de l’intelligence agissante, de la discipline, de la constance, de la loyauté, et par-dessus tout, du courage. Oui, il arrive à l’univers de se tromper. La disparition de cette belle âme rappelle ces mots remplis de sens de l’écrivaine Mariama Ba dans son illustre roman «Une si longue lettre» : «On ne prend pas rendez-vous avec le destin. Le destin empoigne qui il veut, quand il veut. Dans le sens de vos désirs, il vous apporte la plénitude. Mais le plus souvent, il déséquilibre et heurte. Alors, on subit». Dans sa noble démarche qui n’a point engendré l’égoïsme, le destin s’est accompli. Nous endurons et apaisons notre souffrance dans son œuvre digne des meilleurs éloges. Les fastes de cette existence terrestre flattent notre vanité et nous détournent, très souvent, de l’essentiel. Le défunt maire de Dalifort, lui, n’a jamais compromis ni sa dignité ni les ressorts de notre aventure collective.
Idrissa Diallo nous a quittés trop tôt. Au-delà de son engagement patriotique, il était un partisan infatigable de la cause de l’être humain. Idrissa avait une approche globale des situations. Son parcours professionnel où il a tout le temps défendu l’intérêt des travailleurs au sein des organisations syndicales, ses positions dans la gestion du dossier du bateau « Le Joola », sa constance dans l’engagement politique confirment, à souhait, l’altruisme de l’homme.
À ses collaborateurs et à ses hôtes, il montrait l’égale disponibilité. Toujours serviable, avec une capacité d’écoute sans commune mesure. Idrissa était un combattant acharné, pour la bonne cause, un humaniste, un homme d’ouverture et de consensus qui avait su établir un lien personnel avec ses mandants. Il aimait ces derniers et ceux-là le lui rendaient bien par le verbe et le geste. Il apportait un soulagement à leur détresse sans grandiloquence. Ni tintamarre. C’était dans sa nature. Idrissa était foncièrement bon. Homme de parole, il respectait toujours ses engagements. Il me revient alors à l’esprit ce sourire légendaire, cette convivialité, cette joie contagieuse, malgré les dures épreuves auxquelles il a dû faire face. Oui, Idy a souvent subi les foudres du destin, mais a toujours su se relever, pour aller de l’avant.
À l'annonce de son décès, passée la sidération, je suis envahi par un sentiment de vide, le supplice de perdre un homme valeureux qui m’était cher. Une source intarissable de constance et de détermination. Je perds l’incarnation de l’humanisme, de l’humilité…Le Sénégal perd l'un de ses plus valeureux fils.
Qu'Allah le Tout-puissant, Maître de nos destins, lui rétribue sa générosité incommensurable et lui accorde la félicité des justes.
Adieu Combattant.
LE SÉNÉGAL A SAUVÉ CONDÉ D’UNE MORT CERTAINE
Il a été ambassadeur du Sénégal à Conakry à l’époque où l’actuel président guinéen alors opposant, était sous le joug de Lansana Conté. Makhily Gassama analyse l’évolution des rapports entre les deux capitales
Il a été ambassadeur du Sénégal à Conakry à l’époque où Alpha Condé, alors opposant à feu Lansana Conté, était contraint de se cacher pour se soustraire à des brimades qui auraient pu entraîner sa mort. Makhily Gassama analyse, pour Le Quotidien, l’évolution des rapports entre les deux capitales.
Vous avez un temps servi comme ambassadeur du Sénégal en Guinée. Quelle analyse faites-vous de l’évolution des relations entre les deux pays ?
J’ai servi en Guinée comme ambassadeur du Sénégal de 1989 à 1993, si ma mémoire ne me trahit pas. Pour bien camper les deux pays dans l’histoire politique récente de la sous-région, il faut tout au moins remonter jusqu’au temps des colonies. Même sous le régime colonial, les populations sénégalaises et guinéennes n’avaient jamais réellement admis ou toléré l’existence matérielle des frontières. A leurs yeux, elles constituaient le même peuple et en conséquence. L’intensité des relations commerciales au temps des colonies et depuis l’accession de leurs pays à l’indépendance n’est ni le fait de l’administration coloniale ni celui des régimes autochtones depuis le Référendum du 28 septembre 1958. C’était le fait exclusif des deux populations.
C’est ici qu’il faut évoquer nos relations avec le pays de Sékou Touré. J’ai toujours dit et écrit qu’il y a, dans l’histoire de l’indépendance de la Guinée, une zone d’ombre que nos chercheurs, nos historiens, nos politologues doivent éclairer avant la disparition des principaux témoins : les circonstances exactes dans lesquelles la rupture fut fatale entre la Guinée de Sékou Touré et la France du Général de Gaulle. Tout s’était détérioré en quelques maigres heures. Les deux parties savaient que Sékou Touré ferait voter le «Non» au Référendum du 28 septembre 1958 et qu’il était libre de le faire. Donc ce n’était pas le vote intentionnel du «Non» qui avait créé ce violent court-circuit politique qu’aucune des parties n’avait vu venir. Sékou Touré avait bien soumis son discours à Pierre Messmer pour avis, et lui avait remis une copie pour le Général de Gaulle bien avant le fameux meeting. Les amendements de Messmer étaient bien acceptés par l’auteur. Le Général de Gaulle avait-il lu le texte de Sékou Touré ? Nul ne sait. Sékou Touré était un tribun hors du commun. Et son public a toujours été délirant à chaque sortie du grand orateur. Le ton, la gestuelle l’auraient-ils emporté sur le contenu du texte ? Et l’on sait que le Général de Gaulle était un homme d’Etat très sensible à l’applaudimètre. Tous ces facteurs intimement associés en même temps constituaient un explosif difficile à maîtriser.
Pour éteindre le feu, ce feu qui fera des ravages en Guinée, car les dommages collatéraux seront nombreux et parfois catastrophiques, Sékou Touré, surpris par l’attitude courroucée du Général français, avait bien fait précipitamment appel à ses amis sénégalais du monde de la politique. N’était-ce pas là le signe d’une marque de confiance et de respect ? Des interventions intenses entre les deux parties avaient bien eu lieu. Ce qui, en aucune manière, n’avait affecté ou remis en question la volonté inébranlable de Sékou Touré de faire voter le «Non» au Référendum. Sans toujours le proclamer publiquement, on voit bien que l’homme de Conakry avait beaucoup de respect pour notre pays. De lui, notre Peuple n’avait souffert d’aucune mesure de rétorsion. Les conflits que nous avions toujours vécus ne l’opposaient pas au Peuple sénégalais, mais au Président Léopold Sédar Senghor. Senghor, incontestablement, aimait la France et sa culture et proclamait et chantait son amour pour ce pays impérialiste et il semblait heureux de proclamer publiquement cet amour, en dépit des souffrances causées en Afrique par les élites politique, intellectuelle et économique de la France. Ayant été son proche collaborateur, je sais que même son entourage immédiat avait fini par en être offusqué. Et Sékou Touré se méfiait de la France du Général de Gaulle et de ses amis inconditionnels, et ne nourrissait aucun complexe vis-à-vis de l’ancien colonisateur qui continue à nous refuser toute souveraineté véritable, plus de soixante ans après la proclamation de l’indépendance de nos pays. Il serait édifiant d’écouter les Sénégalais qui avaient eu l’opportunité de rencontrer le Président Sékou Touré : tous soutiendront que l’homme de Conakry avait une idée très noble de notre pays.
Cette noble idée a-t-elle été portée par ses successeurs ?
Je dois dire que j’entretenais, avec son successeur Lansana Conté, d’excellentes relations avant d’accorder l’asile politique à son principal opposant Alpha Condé. A distance, il y a des êtres qui sont méprisables. A proximité, les mêmes êtres deviennent étonnamment séduisants. C’était le cas du Président Lansana Conté. Soldat, Lansana Conté était d’une rigueur parfois agaçante. Soussou, il avait souvent cette gaieté qui nous rend la vie supportable et cultivait un sens aigu de l’humour, qui jurait avec son attitude apparemment austère (du reste, l’humour ne naît pas sans ce contraste). Il aimait le Sénégal, il l’aimait avec tendresse et ne s’en cachait pas. C’était un ancien du Prytanée militaire de Dakar-Bango à Saint-Louis du Sénégal. Son rêve, «le plus cher», me disait-il, c’était de marcher de Saint-Louis à Dakar-Bango alors que sa santé était devenue chancelante. Faire à pied, en soldat, cette longue distance, en dépit de son haut rang, était – hélas ! – un rêve qu’il n’avait pas pu réaliser. Les hautes autorités sénégalaises de l’époque ne m’avaient pas suivi dans ma requête. J’en souffre encore…
Vous avez dit avoir hébergé Alpha Condé, à l’époque opposant au pouvoir de son pays. Quel souvenir avez-vous gardé du personnage ?
Je ne connaissais pas Alpha Condé. Je n’avais jamais entendu parler de lui. Il paraît qu’il avait été président de la Feanf et qu’il avait été Professeur à la Sorbonne, ce que je ne crois pas du tout, pour y avoir été étudiant. Je n’avais jamais été membre de la Feanf bien que fin des années 1960 et début des années 1970, il m’était souvent arrivé de donner des conférences sur la demande de ses membres dans les villes de province. Je connaissais plutôt le camarade de parti de Alpha Condé, le talentueux dramaturge feu Ahmed Tidjani Cissé. C’était l’homme de terrain du parti qui avait osé prendre de nombreux risques pour implanter dans les régions un parti politique qui n’était pas officiellement reconnu. A tout moment, il aurait pu se faire arrêter. J’avais de l’admiration pour son courage et ses talents.
Alpha Condé avait passé environ 45 jours avec moi, à la résidence de l’ambassade du Sénégal, encerclée 24h sur 24 par des antigangs, soldats colosses connus pour leur caractère belliqueux et violent. Le bâtiment d’en face, réquisitionné, abritait des soldats postés derrière des canons braqués sur les portes d’entrée du bâtiment de la résidence durant les 45 jours. L’événement avait été vécu dans la plus grande discrétion, loin des médias, même des médias sénégalais et guinéens, pour éviter tout dérapage. Seule Rfi rassurait régulièrement ses auditeurs en diffusant : «Il (Alpha Condé) est en lieu sûr…» Et cette petite information, – salutaire – de par son caractère imprécis, avait permis de semer le doute dans l’esprit de la population guinéenne, même chez les décideurs politiques : on pensait à son transfert discret dans une grande ambassade comme celle des Etats-Unis ou de la France, dont la sécurité est assurée par ces pays eux-mêmes et non pas par le pays hôte, ce qui est le cas du Sénégal. Ainsi, toute attaque ou invasion de la résidence du Sénégal par des individus ou des groupes armés constituerait alors une aventure fort risquée. Comment savoir que c’est bien là que se trouvait l’opposant traqué ? Je reconnais que le service rendu par Rfi était énorme.
J’avoue qu’il n’y avait pas beaucoup d’échanges entre Alpha Condé et moi durant les 45 jours de son asile, surtout quand je m’étais aperçu que nous n’avions pas de valeurs à partager en politique et ses approches, dans ce domaine, me laissaient pantois. Je n’aime pas la violence, ni verbale ni gestuelle. Nous avions un ami commun, feu Pierre Mamboundou, un opposant au régime du président El Hadj Omar Bongo, un homme cultivé, tout de finesse, un homme qui savait où il allait. Je le donnais souvent en exemple aux amis, en parlant des frasques de l’autre.
On a le sentiment au Sénégal que le président Condé ne porte pas les Sénégalais dans son cœur. Y aurait-il, pour vous, des raisons qui pourraient justifier ce sentiment ?
Nous avons parlé de la tendresse et du respect que les prédécesseurs du président Alpha Condé avaient pour le Sénégal. Ce n’était pas feint. Et les Sénégalais leur ont bien rendu la monnaie. Vous connaissez la place qu’occupe la jeunesse guinéenne au Sénégal dans le commerce de détail et, d’une manière générale, dans l’informel. Et les Sénégalais, comme unanimement, ont adopté ces Guinéens et bien d’autres, œuvrant dans d’autres secteurs, comme des enfants du pays. Entre eux et les Sénégalais, c’est la fraternité sans faille. Quand on est à la tête d’un de ces Etats, il est prudent et sage de tenir compte de ces données. Ce n’est nullement le cas du Président Alpha Condé. Il semble fiévreusement agrippé à son ego, à tel point que rien d’humain ne peut trouver place en lui. Il semble agir comme si son pays doit vivre dans l’autarcie la plus complète pour son salut.
Les attaques et mesures du président Alpha Condé ne s’adressent pas au président Macky Sall, qui semble se rire de ses sautes d’humeur, mais au Sénégal, contrairement au président Sékou Touré qui s’adressait directement au président Senghor. L’opposition entre ces deux hommes était politique et idéologique, et aussi crypto-personnelle. Mais sans Dieu et le Sénégal, le Président Alpha Condé, lui, n’aurait jamais été au poste qu’il occupe présentement à la tête de son pays. Le Sénégal a tout fait pour cet homme qui nargue notre pays sans cesse. Qu’avait fait le Sénégal pour les présidents Sékou Touré et Lansana Conté dans leur effort d’ascension vers le sommet ? Rien, absolument rien ! Ils ne nous devaient rien. De Samory Touré à nos jours, en passant par Alpha Yaya Diallo, quel homme politique guinéen avait reçu une telle faveur du Sénégal ? Une faveur de cette qualité ? Personne ! Quant au Président Alpha Condé, le Sénégal l’a sauvé d’une mort certaine en lui accordant l’asile politique. Face à lui, au sommet de l’Etat, le président Lansana Conté n’était pas le seul bras armé. Ceux et celles qui n’ont pas vécu ce que mes collaborateurs et moi et nos familles avions vécu pendant 45 jours peuvent le contester, mais lui, le Président Alpha Condé, sait bien que les Sénégalais avaient risqué leur vie pour sauver la sienne. De 1958 à nos jours, une telle protection efficace et discrète d’un opposant politique par un pays étranger a-t-elle existé dans une ambassade africaine ? Et c’était encore, des années plus tard, nos robes noires qui l’avaient arraché des geôles de Lansana Conté. Et pourquoi cherche-t-il à agir avec tant de fougue, tant de haine contre ce pays ? Lui seul, au tréfonds de lui-même, en a la réponse.
Le 3ème mandat qu’il a brigué a été acquis dans la violence et le sang de beaucoup de Guinéens. Cela pourrait-il se justifier, au regard de ce que vous connaissez de l’espace politique en Guinée ?
C’est une aberration qu’aucun citoyen africain consciencieux ne peut tolérer. Comment nous, Africains, parvenons à croire, une fois au sommet des affaires politiques, que nous sommes seuls, sur toute l’étendue du pays, à mériter d’être là où nous sommes, que nous sommes indispensables ? Lorsque j’ai appris qu’il cherchait à tripatouiller la Constitution de son pays pour obtenir un troisième mandat, j’ai alerté des amis communs dont feu Babacar Touré, qui seul avait réagi. Je sais que ce dernier avait bien pris contact avec lui. Au fait, il fallait s’y attendre. Quand s’agite en nous un ego puissant et aveugle, tout devient possible, car l’ego, à ce degré extrême, étouffe toutes autres valeurs, même si elles sont au service de causes nobles, comme le développement d’un pays pauvre ou l’épanouissement de ses compatriotes.
Le Sénégal avait accordé à l’opposant guinéen l’asile politique dans des circonstances difficiles. Il fallait le faire, car c’était un devoir impérieux. Mais si je savais que cet homme, qui avait bénéficié de cette faveur exceptionnelle de mon pays, sacrifierait un jour tant de Guinéens à un simple troisième mandat, je n’aurais jamais demandé aux hautes autorités de mon pays de m’autoriser à lui accorder l’asile politique : sa vie ne vaut absolument pas celle des dizaines de Guinéens assassinés ou arbitrairement détenus dans les geôles affreuses de son régime. Je sens mon pays responsable de chaque tête qu’il a fait tomber, de chaque soupir de souffrances dans ses geôles. La responsabilité du Sénégal est énorme – hélas ! – dans ce qui est en train de se passer dans ce beau pays du Sahel.
7 NOUVEAUX DÉCÈS LIÉS AU COVID-19
Selon le bilan épidémiologique fait par le directeur de la prévention, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, il y a 43 cas contacts suivis, 1 cas importé et 95 issus de la transmission communautaire
La courbe des contaminations liées à la maladie du coronavirus est toujours ascendante. Ce mercredi, 139 nouvelles contaminations ont été enregistrées sur un échantillon de 1379 tests réalisés, soit un taux de positivité de 10,08%.
Selon le bilan épidémiologique fait par le directeur de la prévention, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, il y a 43 cas contacts suivis, 1 cas importé et 95 issus de la transmission communautaire localisés dans diverses zones du pays.
Le bilan macabre s’est alourdi. Il y a eu, ce mercredi, 7 nouveaux décès. Ainsi, le bilan provisoire des cas de décès est de 402 morts.
Cependant, le directeur de la prévention a annoncé 105 guéris là où 41 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. A ce jour, 18945 cas ont été déclarés positifs dont 17 201 cas guéris et 1341 patients sous traitement. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les sénégalais à respecter les mesures barrières individuelles et collectives.
CES ICONES DU SPORT SENEGALAIS QUI NOUS ONT QUITTEES EN 2020
Pape Diouf, ancien président de l’OM, Papa Bouba Diop premier buteur sénégalais à la Coupe du monde 2002, Abdoulaye Seye Moreau, ancien patron de la FIBA, Badara Mamaya Séne, sont entre-autres sportif sénégalais qui se sont éteints en cette année 2020
Pape Diouf, ancien président de l’OM, Papa Bouba Diop premier buteur sénégalais à la Coupe du monde 2002, Abdoulaye Seye Moreau, ancien patron de la FIBA, sans oublier l’ancien arbitre, Badara Mamaya Séne, sont entre-autres les exemples d’icônes du monde sportif sénégalais qui se sont éteints en cette année 2020. Une année pour le moins dramatique qui restera dans les mémoires.
2020 aura été une année éprouvante marqué par le « virus du siècle ». La Covid-19 aura été au centre de tous les débats modifiant drastiquement le calendrier de toutes les compétitions internationales en plus de causer énormément de dommages un peu partout dans le monde. Le monde du sport a été attristé par les décès de Kobe Bryant, Diego Maradona, Paolo Rossi, Gerard Houillier ou encore Sidy Diallo. Le Sénégal n’aura pas échappé pas à cet « an foiré ». Les douze derniers mois n’auront pas été de tout repos pour le pays de la Téranga qui a été marqué par les décès d’icônes du sport sénégalais.
Pape Diouf, premier vaincu de la Covid-19
Le mardi 31 mars en fin d’après-midi, la nouvelle de la contamination de Pape Diouf par le coronavirus, avait rapidement fait le tour des rédactions et suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Tout s’est ensuite accéléré en l’espace de quelques heures. Testé positif et hospitalisé pendant quelques joueurs, Pape Diouf, avait été placé sous assistance respiratoire, et un rapatriement vers un hôpital de Nice dans un avion affrété par l’Ambassade de France à Dakar était programmé. Hélas, son état de santé s’est rapidement détérioré, rendant ainsi ce transport impossible. L’avion n’a pas pu décoller et il est décédé sur le sol sénégalais, à l’hôpital Fann, devant du coup la première personne emportée par la Covid19 au Sénégal. L’annonce de sa mort a suscité une immense onde de choc à un moment où le virus prenait de l’ampleur. Les hommages ont afflué provenant d’acteurs du monde du football, mais également de personnalités politiques. Journaliste sportif, agent de joueurs, puis président de l’Om (2005-2009) et candidat à la mairie de Marseille, Pape Diouf, de son vrai nom Mababa Diouf, est devenu le premier – et à ce jour unique – président noir d’un club européen. Il n’aura certes remporté aucun titre avec le club olympien mais aura été l’un des acteurs du renouveau de l’OM avec un bilan sportif positif notamment plusieurs qualifications pour la Ligue des Champions. Des faits d’arme qui auront forgé le respect du monde du football.
Papa Bouba Diop, à jamais le premier
Il n’est pas mort de ce « fichu » virus mais son décès aura plongé tout un peuple dans le chagrin. Son rappel à Dieu aura réveillé les souvenirs de la fabuleuse épopée des « Lions » du football lors de la coupe du monde 2002. Papa Bouba Diop, puisque c’est de lui qu’il s’agit, nous a quitté le 29 novembre des suites d’une longue maladie, à l’âge de 42 ans. Papa Bouba est ce joueur qui a placé le Sénégal à jamais sur la carte mondiale du football à la faveur de son but contre la France lors du match d’ouverture de la coupe du monde 2002. Un but historique qui faisait de lui le premier Sénégalais buteur de la plus prestigieuse compétition de football. 18 ans après le Mondial asiatique, l’ancien milieu de terrain du RC Lens est toujours le meilleur buteur sénégalais en Coupe du monde (trois réalisations). Malgré un contexte de Covid-19 avec les rassemblements interdits, il a eu droit à des hommages dignes des plus grands. De l’arrivée de la dépouille suivie de la cérémonie d’obsèques nationales présidée par le président de la République, Macky Sall, sans oublier son inhumation au cimetière Danguou de Rufisque le samedi 5 décembre devant une foule monstre, tout un pays aura rendu un vibrant hommage à un de ses dignes fils. L’œuvre laissée par Papa Bouba Diop ne sera pas rangé aux oubliettes et sera connu par les générations futures puisque le Musée du futur stade de Diamniadio portera son nom. Il a également été élevé au rang de Chevalier de l’ordre national du mérite par Macky Sall.
Badara Mamaya Séne et Abdoulaye Seye Moreau partent en l’espace de cinq jours
Le monde sportif sénégalais sera mis à rude épreuve au mois de juin. C’est d’abord l’ancien arbitre, Badara Mamaya Séne, qui s’en est allé à l’âge de 73 ans le lundi 22 juin comme un coup de sifflet final sanctionnant la fin d’un match de football. Emérite arbitre, il a été le premier arbitre sénégalais à officier lors d’une finale de CAN (Ghana Vs Côte d’Ivoire lors de Sénégal 92). Il a également participé aux éditions 1988 et 1990 de l’événement phare continental. Il a officié au Championnat du Monde Juniors de la FIFA 1989 (aujourd’hui Coupe du Monde U-20 de la FIFA) en Arabie Saoudite et à la Coupe d’Asie AFC 1992 au Japon ainsi qu’aux Jeux Olympiques de 1988 à Séoul. Vice-président de la commission des arbitres de la CAF entre 2012 et 2017 et chargé des désignations et de la formation des arbitres, ainsi que membre de la commission des arbitres de la FIFA, il fait partie de ces hommes qui ont redressé le niveau des hommes en noir et a côtoyé les sommités de l’arbitrage mondial et a façonné la carrière de plusieurs arbitres. Homme aux multiples facettes, Mamaya n’a pas seulement servi le monde du football puisqu’il s’est voué au service de sa communauté. Il a été Maire de la ville de Rufisque entre 2009 et 2014 mais aussi membre du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct). Le samedi 27 juin 2020, ce sera autour d’Abdoulaye Seye Moreau, ancien Président de la FIBA et Président honoraire de FIBA Afrique, de rejoindre l’au-delà. Premier Africain à diriger la Fédération internationale de basket (Fiba), il a été le 8ème Président de l’instance dirigeante du basket mondial (1998-2002), après quatre années passées en tant que vice-Président de la FIBA. Avant cela, cet ancien joueur et arbitre international, qui a notamment officié lors de la Coupe du Monde Féminine FIBA 1975 en Colombie, a occupé pendant cinq ans la présidence de FIBA Afrique, jusqu’en 1998. Abdoulaye Seye Moreau a pris la succession de Lamine Diack à la présidence du comité national olympique et sportif sénégalais (2002 à 2006). Banquier de formation, il a été pendant longtemps directeur général de la BNDS (Banque nationale du développement du Sénégal). Abdoulaye Seye Moreau a été l’un des membres fondateurs du Dakar Université club (DUC), l’un des clubs phares du basket sénégalais. En 2010, il a intégré le cercle restreint du FIBA Hall of Fame, le temple de renommée créé par FIBA pour honorer les plus grandes figures et vedettes.
Ils nous ont également quittés en 2020
D’autres décès ont également marqué les esprits. Ancien champion de lutte avec frappe, Balla Gaye 1, est décédé dimanche 15 novembre 2020 à son domicile de Guédiawaye dans la banlieue dakaroise suite à une longue maladie. Il fut l’un des premiers promoteurs d’une école de lutte au Sénégal, après celle de Ndakarou. Balla Gaye 1 est le formateur de nombreux grands acteurs dont Balla Gaye 2 qui devenu roi des arènes.
Le Sénégal a également perdu l’ancien pivot de l’équipe nationale masculine de basket du Sénégal, Adramé Ndiaye, qui est décédé ce jeudi 24 décembre, en France des suites du Covid-19. L’ancien basketteur était âgé d’une soixantaine d’années. Champion d’Afrique en 1980 à Rabat (Maroc) à l’âge de 22 ans, le défunt a joué à l’ASFO (Association sportive des fonctionnaires), à Bopp avant de s’expatrier en Côte d’Ivoire, en France et plus tard à Abu Dhabi.
POUR DES PRIERES NON EXAUCÉES, ILS SEQUESTRENT LE MARABOUT ET PRENNENT SA VOITURE
Plébiscité par la gente féminine dans les coins et recoins de Mbao et même au-delà, le marabout Serigne Saliou Gueye est très sollicité pour ses prières qui trouvent satisfaction auprès de ses clients.
Serigne Saliou Gueye est un marabout populaire à Mbao. Très apprécié par les populations de cette localité surtout la gente féminine qui a fini de faire sa publicité, le marabout a comparu à la barre du tribunal de Pikine Guédiawaye. Il est poursuivi pour les délits de charlatanisme et d’escroquerie tandis que Cheikh Bamba Touré et Mamadou Ndiaye répondent du délit de séquestration. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré à huitaine.
Plébiscité par la gente féminine dans les coins et recoins de Mbao et même au-delà, le marabout Serigne Saliou Gueye est très sollicité pour ses prières qui trouvent satisfaction auprès de ses clients. Cependant, le marabout a semblé oublier que c’est Dieu seul, qui exauce les prières. C’est pourquoi il l’a appris à ses dépens.
A la barre, Cheikh Ahmadou Bamba Touré a soutenu que le marabout lui devait un (1) million FCFA. « On m’a mis en contact avec lui. Il m’a promis de faire marcher mes affaires dans 15 jours par des prières.
A la date convenue, mes affaires marchaient toujours au ralenti pour ne pas dire au plus mal. Je suis revenu pour lui faire part de ma situation avant de lui réclamer tout l’argent que j’avais dépensé. Pour sa défense, il me dit que le parfum acheté auprès de son fournisseur n’était pas l’original et qu’il allait l’appeler dans ce sens. Depuis lors rien ne s’est produit. J’attends toujours vainement des changements dans mes affaires.
Après plusieurs rendez-vous avortés pour le remboursement de la somme due, il décide de me proposer sa voiture en gage » a-t-il révélé à la barre. Son compagnon Mamadou Ndiaye enfonce le clou en soutenant que pour les parfums uniquement, une somme de 250 mille FCFA a été dépensée. « Je reconnais qu’on l’a séquestré durant trois jours pour réclamer notre argent. C’est seulement par la suite qu’il a accepté de nous donner sa voiture en gage.
Cette même voiture sera retenue par les douaniers au niveau de Diamniadio car les papiers dudit véhicule sont falsifiés. Ce qui nous a renforcé dans notre for intérieur qu’il était un escroc » a ajouté le sieur Ndiaye. Interrogé par le président du tribunal, Serigne Saliou Gueye se défend et soutient que c’est son fournisseur de parfum qui lui a joué des tours. « Je connais le chemin afin que mes prières soient exaucées pour l’avoir effectué à plusieurs reprises. Seulement il y a des parfums habilités pour ces prières et mon fournisseur n’a pas joué franc jeu avec moi pour m’avoir remis une contrefaçon car lorsque j’ai ouvert le parfum je me suis rendu compte qu’il n’était pas compatible (…) Ils m’ont séquestré avant de me rouer de coups. Ils m’ont par la suite filmé dans des conditions impensables. Ils ont pris le numéro de ma femme pour la menacer… » s’est-il défendu.
Pour l’avocat du marabout, son client a été séquestré durant trois jours. « Ils ont pu obtenir de cette séquestration la remise de son véhicule et une somme de 150 mille FCFA. Il a subi des coups physiques et psychiques. Il réclame dix millions de dommages et intérêts » a plaidé la robe noire. Pour sa part, le procureur croit en réalité qu’il y avait un deal de multiplication de faux billets qui s’est soldé par un échec. « Serigne Saliou Gueye avait promis de leur multiplier des billets de banque. Moustapha Cissé le vendeur du parfum, devait leur donner le liquide précieux pour la confection de billets de banque. Malheureusement, la marchandise remise par le fournisseur n’était pas bonne (…) au lieu d’aller porter plainte les prévenus l’ont séquestré. Ils l’ont retenu contre son gré… l’article 334 réprime les faits de pratique de charlatanisme. Il a reconnu avoir reçu la somme d’un million.
Moustapha Cissé a été un tiers certificateur dans la remise pour le délit d’escroquerie. Je requiers trois ans dont deux ans fermes pour Serigne Saliou Gueye. Quant à Bamba Touré et Mamadou Ndiaye je requiers deux ans dont deux mois fermes » a plaidé le maître des poursuites. Pour Me Makhfouz Thioye, l’escroquerie consiste à leur présenter quelqu’un et de ne pas vérifier la qualité du parfum acheté. « Mes prévenus ont violé la loi. Ils l’ont reconnu. Ils devaient contenir leur colère. Je sollicite la relaxe » a-t-il remarqué.
Selon Me Iba Mar Diop, avocat du marabout, il y a beaucoup de nondits dans ce procès. « Aucun des trois prévenus ne parle de multiplication de billets de banque. Je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui fait des prières et qui vous dit que le parfum n’était pas compatible. Il faut le changer. Mais vous préférez le séquestrer jusqu’à ce qu’il accepte de vous gager sa voiture. Mon client n’a fait aucune manœuvre (…) Il a parlé des versets qu’il utilise pour faire exaucer ses prières.
Pour des gars qui ont séquestré pendant trois jours quelqu’un, qui l’ont tabassé pour ensuite obtenir une réquisition pareille… Ils sont plus coupables que mon client. Je sollicite de ne pas suivre le procureur dans sa réquisition. Mon client se présente devant vous pour la premières fois, lui faire une application bienveillante de la loi… » a poursuivi Me Diop. Le tribunal a décidé de mettre l’affaire en délibéré pour huitaine.
«IL FAUT METTRE L’ACCENT SUR LE PREVENTIF ET NON SUR LE CURATIF»
Djibi Diakhaté se prononce sur les violences conjugales
Qu’est - ce qui explique cette violence qui s’exerce dans la vie de couple ?
« A mon avis les violences conjugales reposent sur plusieurs déterminants. Il me semble que le déterminant le plus important est celui qui renvoie à l’incompatibilité d’humeur. Lorsque les deux conjoints n’ont pas pris le temps de se connaitre suffisamment, de partager ensemble un certain nombre de valeurs et de principes, il est clair que très souvent des manifestations d’incompatibilité d’humeur peuvent être notées et peuvent conduire à une sorte de dislocation du couple. A cela, il faut ajouter une situation où les conjoints, le plus souvent, n’émargent pas toujours sur le même registre de valeur et n’ont pas reçu forcément la même éducation. Dans nos sociétés traditionnelles, le mariage n’unissait pas seulement deux individus, mais unissait plutôt deux groupes attachés à des référentiels, des principes et des valeurs qui les soudaient. Aujourd’hui, il se trouve qu’au nom de l’anonymat, le plus souvent, c’est au gré d’une rencontre ou bien au hasard d’une rencontre que les liens matrimoniaux sont noués. Et après, il y a une méconnaissance totale de l’autre qui peut conduire à une situation assez compliquée à gérer par la suite à l’intérieur du couple. Il y a d’autres facteurs qui se manifestent très souvent comme la jalousie qui est un facteur économique qui peut se présenter. Parfois l’intervention des éléments de l’extérieur, qu’il soit des éléments de la famille ou de l’entourage et même du voisinage, qui peuvent interférer dans la vie du couple et créer des situations de mal entendu pouvant conduire à la dislocation du couple. Il y a aussi la spiritualité qui reçoit un sacré coup des fois dans la vie des couples. On ne se réfère pas à la religion le plus souvent que pour sceller les mariages. Mais une fois que cela est fait, on a l’impression que dans la continuité au quotidien, dans la vie de couple, on ne respecte pas les référentiels religieux. Et cela va conduire à une situation qui n’est satisfaisante dans les couples. Pour éviter les violences dans les couples, il faut mettre l’accent sur le préventif et non sur le curatif. Le préventif, ça suppose que le couple soit préparé dès le bas âge à la gestion de la vie matrimoniale.
Cette violence pourrait-elle se répercuter sur la vie future des enfants ?
Déjà, au niveau du noyau familial, comment les parents ont pris en charge les membres de la famille. C’est-à-dire que l’exemple donné par les parents aux membres de la famille à travers la conduite du couple des parents constitue déjà un modèle pour les enfants lorsqu’ils grandiront, ils auront tendance à reproduire ce modèle. Ça veut dire que s’il y a beaucoup de violences qui traversent le couple des parents, il est clair que les enfants risquent aussi de reproduire le même modèle lorsqu’ils seront adultes. Il faut que l’éducation dès le bas âge soit bien tenue. Il faudrait également que les membres de la communauté aident les jeunes couples à grandir convenablement et ça suppose évidemment des conseils, un accompagnement intelligent et flexible qui ne signifie pas une interférence constante dans la vie du couple mais un renforcement de capacité des membres du couple de manière à faire que progressivement, la greffe puisse prendre entre les deux conjoints. Il y a aussi tout le facteur économique, les facteurs de jalousie, de manque de confiance qu’il faut prendre en charge à travers un dispositif de communication qui soit très fluide à l’intérieur du couple. Parce que dès fois, on se rend compte qu’évidemment, la communication n’est pas suffisante dans le couple ou alors que la communication se fait par personne interposée ou par évènement interposé. Et cela peut conduire à des malentendus et des difficultés. Et cela peut créer beaucoup de répercussions dans la vie des enfants. Lorsqu’un couple se disloque, c’est la scolarité des enfants qui est perturbée, c’est leur vécu et la personnalité des enfants qui sont perturbés. De ce point de vue, je crois que la stabilité des enfants dépend pour beaucoup de l’équilibre du couple.
L’ENFER D’HOMMES ET DE FEMMES
La violence conjugale peut être parfois physique ou verbale. Ils sont nombreux, hommes et femmes, qui vivent le cauchemar dans leur vie de couple
Ils sont nombreux à souffrir en silence dans leur foyer. Il ne se passe un seul jour sans qu’une femme ou un homme ne soit confronté à une violence verbale ou physique de leur compagnon. Quelques-uns d’entre eux nous racontent leurs années de galère ou comment leur amour à viré à la haine. Témoignages.
La violence conjugale peut être parfois physique ou verbale. Ils sont nombreux, hommes et femmes, qui vivent le cauchemar dans leur vie de couple. S’ils ne sont pas battus par leurs conjoints, ils sont victimes de violences verbales et même sexuelles à la fois. Une violence qui n’est pas seulement l’apanage des gens défavorisées. Celle-ci s’exerce un peu partout. Il est souvent difficile de lire sur le visage des gens pour savoir qui est violent ou ne l’est pas. Il ressemble à Monsieur tout le monde. Ça peut être votre voisin de palier, l’homme courtois qui rend service dans le quartier. Le séducteur que personne ne résiste. Le cadre dynamique que l’on trouve aimable ou quelqu’un (e) dont la fonction force le respect... Agréables en société, ils sont souvent tortionnaires avec leur conjoint.
J’ai eu le coup de foudre pour lui, mais il a gâché ma vie…
« J’ai connu A. S au lycée. J’étais très jeune et lui aussi. Je l’ai aimé comme une folle et lui également », raconte Mariama S. Jeunes, ils firent toutes les folies de leur âge. Après le lycée, ils se retrouvent à l’université où ils ont continué de filer le parfait amour. Quelques années plus tard, ils se marient. De cette union, 5 enfants sont nés. « Mon mari avait un passé triste. Une enfance malheureuse, car ayant perdu sa mère très tôt. C’était la raison pour laquelle il était trop attaché à moi » confesse Mariama S. De ce fait, dans leur foyer, la séduisante dame occupait la place d’épouse et de mère en même temps. « Nous avons galéré ensemble et avions traversé la période des vaches maigres. Aujourd’hui, nos enfants ont grandi», narre la dame, la soixantaine et toujours séduisante. Et un beau jour, voilà qu’elle découvre l’horreur. Une page qui est venue ensevelir des années de bonheur pour un homme, le seul de sa vie et qui a fait d’elle une femme. Le seul homme qu’elle a connu. « Je n’ai jamais douté de sa fidélité et de son amour pour moi. Jusqu’à ce que je découvre l’existence d’une seconde famille. Comment les hommes peuvent être des traites » confie-t-elle les larmes aux yeux. Elle découvre ainsi que son mari avait une seconde épouse avec un enfant. Quand elle découvre ce pan de la vie de son époux, c’est comme si la terre se dérobait sous ses pieds. Mis face à cette réalité, l’homme perd tout contrôle et frappe violement son épouse qui avait poussé la curiosité à lire ses messages sur son portable. « C’était la première fois qu’il a osé poser la main sur moi. Il m’a frappé violemment et a touché mon œil gauche. Et depuis ce jour, je vis avec ce handicap. Mon chagrin et ma douleur étaient tellement profonds que je ne pouvais plus rester dans cette union. Je l’ai quitté et j’ai demandé le divorce. Actuellement, je vis tranquillement avec mes enfants qui prennent soin de moi. C’est difficile, mais j’apprends à tourner cette page sombre de ma vie pour mieux vivre le présent », confie notre interlocutrice qui s’est résignée à faire son deuil des hommes.
« Mon mari est un soulard, un pervers sexuel. Ma vie est un véritable enfer… »
A 46 ans, Seynabou T avait connu un premier divorce. Une douloureuse séparation si bien qu’elle pensait qu’elle ne vivrait plus avec un homme. Le destin mit sous son chemin un homme. « Je pensais que je pourrais refaire ma vie avec lui. Mais malheureusement, tout a basculé », déroule-t-elle sur ce pan de sa vie chahutée. « Au début, quand on sortait ensemble, c’était le couple parfait. Tout allait à merveille. C’était l’homme idéal, le mari parfait. J’étais la femme la plus heureuse du monde car il m’offrait des cadeaux, m’invitait au resto, m’amenait faire des promenades etc.…. Cet homme était charmant, flatteur, attentionné, sûr de lui et prêt à rendre service. Le bon type que tout le monde adore. Mais malheureusement, il avait un double visage », raconte-t-elle. Deux ans de mariage lui permettent de découvrir le vrai visage de son homme. « Je savais certes qu’il consommait de l’alcool, mais je n’ai jamais pensé que c’était un alcoolique. Plus le temps passait, plus je découvrais ses défauts », narre-t-elle. Mais elle décide de tenir le coup et s’accroche à ce mariage pour sauver son couple. Malheureusement, ce fut l’enfer. « Quand il est ivre, il me force à des relations sexuelles alors que je ne peux supporter l’odeur de l’alcool. Pratiquement toutes les nuits nos voisins viennent nous séparer car il me bat pour coucher avec moi. Et pourtant, quand il n’est pas ivre, il est correct. Parfois, il m’insulte devant tout le monde. Ce qui fait que j’ai même honte de regarder le voisinage en face », raconte-telle. Aujourd’hui, à nouveau divorcée, elle prie de rencontrer l’homme qui lui fera oublier cette vie de misère.
« Ma femme m’a traité d’impuissant sexuel devant ma mère … »
Pour ce jeune de 32 ans, I. Diallo, sa femme l’a insulté de mère devant sa maman et ses sœurs en le traitant d’impuissant sexuel qui n’est même pas capable d’engrosser une femme. Un marqueur au front de cet homme qui peine à oublier cette phrase de son épouse. Et pourtant, il lui a donné une fille. Lasse certainement d’attendre d’être à nouveau en grossesse, elle a sorti cette monstruosité qui semait le doute dans les esprits. « Maintenant, nous nous sommes séparés à cause de son manque de respect vis-à-vis de moi et de mes parents. Je ne sais comment expliquer son comportement et son arrogance. Je ne sais pas si c’est par jalousie, si c’est par impolitesse. Mais ses propos m’ont fait mal et je ne peux plus vivre avec elle », fait savoir I. Diallo qui se remémore de cette agression verbale qui lui a pourri la vie.
Ma femme a un amant, elle ne s’occupe plus de moi, je suis comme un étranger dans ma propre maison… »
Après 6 ans de mariage, Mamadou P découvre que son épouse a un amant et mène sa vie comme elle l’entend sans se soucier de lui. « Elle ne se cache plus. Elle fait des appels vidéo avec lui sur WhatsApp et elle n’hésite pas à sortir avec lui la nuit. Je vis comme un étranger dans ma propre maison », confesse-t-il. Mamadou P a vu sa femme changer du jour au lendemain sans qu’il ne perçoive les raisons de ce changement. « Nous avions deux enfants, mais son comportement me dérangeait. Ne voulant pas que nos enfants grandissent dans un tel environnement, j’ai pris la décision de la quitter et de refaire ma vie avec une femme exemplaire qui pourrait éduquer mes enfants », fait-il savoir s’interrogeant sur l’évolution de la société sénégalaise dont les valeurs sont en passe d’être en lambeaux.
VIOLENCES CONJUGALES : 9245 cas répertoriés de janvier à octobre 2019 dont 1206 viols
Les chiffres de la violence conjugale démontrent un phénomène en constante hausse. Rien qu’entre janvier et octobre 2019, 9245 cas ont été répertoriés dont 1206 viols. Des chiffres effarants fournis par l’Association des juristes sénégalaises (AJS) posent la problématique d’un fléau qui pourtant commence à être défloré par la gente féminine surtout à travers les boutiques de droit installées un peu partout à travers le pays.
Selon l’Association des juristes sénégalais (Ajs), en deux ans (2018-2019), les statistiques n’ont fait que grimper. Pour l’année 2018, l’Association avait recensé 6289 cas de violence basée sur le genre (Vbg) enregistrés dans les boutiques de droit dont 1425 cas de viol. De janvier à octobre 2019, « 9245 cas » ont été répertoriés dans les différentes boutiques de violence basée sur le genre (Vbg) dont « 1206 cas de viols ». Et lors de la journée mondiale contre les violences faites aux femmes, célébrée partout dans le monde le 25 novembre 2020, le comité de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles avait dénombré entre le mois de mars et d’octobre, 45 cas de violences basées sur le genre. Une situation très inquiétante et qui demande de corser les mesures, notamment la loi sur la criminalisation du viol et de la pédophilie. Selon la chargée de communication de l’Association des juristes sénégalaises, Mme Amy Sakho, « l’état des lieux concernant les violences faites aux femmes et aux hommes est très difficile à faire parce que l’impact de la covid19 ne permet de réactualiser les chiffres. Les violences répertoriées étaient physiques, verbales ou morales. « Mais aujourd’hui avec la Covid 19, les violences notées sont économiques et physiques. Cette situation s’explique dans la mesure où les facteurs aggravants sont les pertes de revenus. Les femmes avaient l’habitude de faire de petits commerces et de travailler pour se prendre en charge et faire leurs dépenses quotidiennes sans même demander aux maris.
Pratiquement beaucoup de charges étaient sur le dos des femmes. Mais l’avènement de la Covid a tout fait basculer, et beaucoup de femmes sont obligées de vivre au dépend de leur mari, ce qui fait qu’elles subissent des violences économiques dans la mesure où le mari refuse parfois de donner la dépense quotidienne ou bien ne participe pas aux charges du foyer » souligne Amy Sakho. La chargée de communication de l’AJS ajoute « toute cette situation est purement une violence purement économique. Alors que le code de la famille nous dit carrément que c’est le mari qui a l’obligation d’entretenir sa femme et ses enfants. « Dans 7 régions, nous avons ouvert des centres d’assistance qu’on appelle les boutiques de droit.
A Dakar il y a ces boutiques de droit précisément à Pikine, à la Medina. Il y en aussi à Thiès, Kaolack, Ziguinchor, Kolda Sédhiou et Kébémer. La hausse des violences conjugales s’explique parce que les femmes ont maintenant le courage de dénoncer car elles savent qu’elles pourront être accompagnées par l’Association des femmes juristes du Sénégal (AJS) à travers ces boutiques de droit » informe Mme Sakho.
LA DOUANE PULVERISE LA BARRE DES 1.000 MILLIARDS DE FRANCS
Pour la première fois de toute l’histoire de la Douane, malgré le contexte du Covid 19, la Douane a franchi la barre de 1000 milliards de cfa liquidés et enregistrés dans le système Gaindé.
Ça y est ! Les troupes économiques du Colonel Abourahmane Dièye ont réalisé la prouesse de franchir la barre fatidique des 1.000 milliards Cfa de recettes douanières alors que l’objectif était fixé à 717 milliards CFA à recouvrer. Un record voire un exploit historique dans l’histoire des douanes. Sans les lauréats, nos douaniers auront sans doute un satisfecit du président de la République Macky Sall et du ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo pour avoir réalisé une telle performance. Ce qui n’est pas évident au départ de l’année 2020 marquée par la fermeture des frontières maritimes, terrestres et aériennes consécutive à la crise pandémique.
Pour la première fois de toute l’histoire de la Douane, malgré le contexte du Covid 19, la Douane a franchi la barre de 1000 milliards de cfa liquidés et enregistrés dans le système Gaindé. En effet, au 29 décembre 2020 c’est-à-dire hier mardi, un total de 1 011 030 247 726 francs cfa fait l’objet d’une liquidation effective. Comparativement à l’année 2019, où un montant de 984 038 520 231 francs CFA était liquidé, il se dégage un glissement positif de plus de 27 milliards CFA. Ce qui constitue une sacrée performance inédite au regard du contexte actuel marqué par la fermeture des frontières maritimes, terrestres et aériennes consécutive à la crise pandémique. Au constat des dégâts, le nombre de conteneurs maritimes avait baissé voire chuté de 95 % à l’importation. Bref, l’état d’urgence sanitaire inédit et imprévisible avait plombé toutes les activités commerciales au point que l’Etat a failli décréter l’année blanche…fiscale.
La survenance brutale de la pandémie du Covid 19, son évolution rapide et l’ampleur de ses conséquences ont très vite ébranlé le commerce international et suscité de vives inquiétudes dans les milieux économiques et douaniers. Tous les pays, surpris et débordés, se sont retrouvés dans une sorte de sauve-qui peut qui a dévoilé les lacunes des politiques traditionnelles mises en œuvre pour collecter les recettes de porte. Au Sénégal, dès le mois de mars, un fléchissement considérable des recettes a été noté.
Cette moins value était justifiée par le repli des échanges internationaux observé en raison des restrictions mises en place dans presque tous les États du monde (couvre-feu, fermeture des frontières), de la psychose généralisée, induite par l’épidémie, du report des décisions d’importations de la part de certains agents économiques, de la contraction de l’offre et de la demande en produits dans la plupart des différents marchés et des perturbations dans la chaine logistique internationale. Au niveau des services douaniers du Port autonome de Dakar qui collectent plus de 90% des recettes, une réduction de l’ordre de 35% a été notée pour les mises à la consommation taxables. La situation des recettes douanières a été rendue plus dramatique par la chute vertigineuse des prix des cours de pétrole passés de 85 dollars (42.500 cfa) le baril à moins de 30 dollars (15.000 cfa) en moins de 4 mois. Ce qui a considérablement affecté les recettes pétrolières, essentiellement ad valorem et qui constituent une bonne part des recettes douanières.
Par ailleurs, face à la crise, la Direction générale des Douanes a pleinement joué sa partition dans le plan de résilience économique et sociale, élaboré par le Gouvernement du Sénégal. Elle a renoncé à une partie de son potentiel fiscal pour contribuer à la sauvegarde de la stabilité macroéconomique et à l’approvisionnement régulier du pays en produits stratégiques et denrées de première nécessité.
Une stratégie payante !
C’est ainsi que sur instruction du Président de la République épaulé par le ministre des Finances et du Budget, la Douane a accompagné les entreprises impactées par le Covid-19 par l’étalement des délais de paiement de la Tva suspendue de 12 à 24 mois. Ce qui a amputé provisoirement d’importantes recettes douanières mais qui a considérablement soulagé le cash-flow des entreprises débitrices. Egalement nous explique-t-on, les renonciations de droits sur les matériels et équipements sanitaires destinés à la lutte contre la Covd-19 n’ont pas manqué d’impacter sur la mobilisation des recettes. Mais en application des directives du Président de la République Macky Sall, le ministre des Finances et du Budget a peaufiné une stratégie de mobilisation des recettes douanières dans le contexte du Covid 19 que le Directeur général des Douanes Abdourahmane Dieye, en bon chef des soldats de l’Economie, a parfaitement mise en musique. Devant la baisse des importations de l’ordre de 35%, l’approche de l’autorité douanière repose sur l’optimisation de l’outil fiscal douanier : « avec moins de marchandises, la stratégie a consisté à taxer mieux ». Ainsi, le Dg Dieye a donné des orientations claires pour la maitrise des grands produits, le gel des exonérations ad hoc, le contrôle des régimes suspensifs et l’application rigoureuse des valeurs de correction. Il a également insisté sur le partenariat avec les entreprises et encouragé la mise à la consommation des marchandises placées en régimes suspensifs. Cela a permis de résorber le gap important lié à la faiblesse des importations directes.
Un vrai plan directionnel et opérationnel…
Sur le plan directionnel et opérationnel, il s’est appuyé sur des hommes de valeur très intègres qui ont joué pleinement leur partition dans la mobilisation des recettes : le directeur des systèmes informatiques (Abdourahmane Wade), le directeur des Operations Douanières Mbaye Ndiaye et le directeur des Enquêtes Douanières Malick Mbaye ainsi que les directeurs régionaux notamment (Babacar Mbaye, Malang Diédhiou, Ibrahima Faye, Saliou Diouf, Hamidou Ndiaye et Georges Diéme) ont été d’excellents relais des autorités supérieures avec les services opérationnels, à savoir les Subdivisions, Bureaux, Postes etc… Sans compter surtout les sentinelles au niveau des postes frontaliers et axes routiers sur l’ensemble du territoire national. Pour la petite histoire, « Le Témoin » tient à rappeler qu’en 2018, les liquidations étaient de 925 milliards cfa et 895 milliards cfa en 2017 dans des contextes complètement différents. Juste pour dire que la performance de 2020 des soldats de l’économie en matière de mobilisation des recettes est maousse. Elle mérite d’être inscrite dans le marbre des performances hors du commun des Administrations républicaines. Mais tout le mérite revient au Président de la République de faire le pari osé de confier les rênes de la Douane à un jeune cadre ayant l’ambition de soulever des montagnes économiques.
UN HAUT FONCTIONNAIRE DES FINANCES ET CADRE DE L’APR FUSTIGE LA GESTION DE MACKY
Au détour du troisième anniversaire du Mouvement républicain pour la citoyenneté et le développement (Mrcs), les membres dudit mouvement dirigé par Serigne Mame Thierno Ngom ont peint un tableau sombre de la gestion de cette cité du Saloum
Alioune Badara Diallo (Correspondant permanent à Kaolack) |
Publication 30/12/2020
Une économie à genou, c’est en substance, ce que retiennent les populations de Guinguinéo affiliées au Mouvement républicain pour la citoyenneté et le développement dirigé par Serigne Mame Thierno Ngom, président dudit mouvement. En effet, l’occasion du troisième anniversaire dudit mouvement sous les couleurs de l’Alliance pour la république(Apr) a été saisie par ses membres qui ont dressé un bilan pas du tout élogieux de la gestion de leur mentor, dans cette localité du Saloum. En un mot comme en mille, ils estiment que ce mouvement coiffé par leur leader, fonctionnaire aux Finances, attendait mieux du président Macky Sall que de leur laisser des maux qui ont pour noms, manque d’infrastructures routières qui explique l’enclavement de la zone, absence de structures de santé dignes de ce nom puisque le district sanitaire qui polarise 12 communes ne dispose que d’une seule ambulance sans omettre le groupe électrogène tombé en panne depuis 8 ans.
Guinguinéo va mal. Telle est la synthèse du cri de cœur de ses populations. En effet, au détour du troisième anniversaire du Mouvement républicain pour la citoyenneté et le développement (Mrcs), les membres dudit mouvement dirigé par Serigne Mame Thierno Ngom ont peint un tableau sombre de la gestion de cette cité du Saloum qui traverse à leur avis, une crise dans bien de secteurs. Force est de constater que le Mrcs crée par ce haut fonctionnaire des Finances a simplement collé une mauvaise note au président de la République « dont la gouvernance n’a pas pris en considération certains aspects du développement du département ».
D’abord, explique le porte-parole du mouvement du parti présidentiel, l’Apr le premier choc des populations découle du fait de la disparation du chemin de fer qui nourrissait cette partie de la région de Kaolack. D’ailleurs, Mbaye Gning estime que le régime en place a la charge de relancer le chemin de fer sans quoi, déplore-t-il, la seule occupation des jeunes va demeurer les motos Jakarta. Il s’y ajoute, à l’en croire, le manque d’infrastructures routières tue la quasi-totalité des secteurs d’activité. Dans son cri du cœur, Il fait remarquer que la zone est si enclavée que toutes les potentialités de développement économiques sont étouffées.
Dés lors, le mouvement en appelle au chef de l’Etat Macky Sall afin que ce dernier puisse solutionner cette carence en infrastructures qui a fini de paralyser Guinguinéo. Dans le même ordre d’idée, les membres du mouvement de Mame Thiereno Ngom disent espérer « la réhabilitation de la route, Mboss-Guingénéo Kahone- Kaolack qui est latéritique ».
Par ailleurs, dans leur chapelet de doléances, les membres dudit mouvement expliquent que leur localité « ne compte qu’un seul centre de santé qui polarise 12 communes du département, une seule ambulance qui, chaque fois qu’elle tombe en panne, oblige les agents de santé à emprunter une autre au niveau d’autre structures de santé, il s’y ajoute que le district sanitaire de Guinguinéo ne dispose pas de groupe électrogène puisque celui dont ce district disposait est tombé en panne depuis plus de 8 ans ».
Ce n’est pas tout puisque si l’on se fie à leurs propos, « les habitants de Guinguinéo sont confrontés à une insécurité sans précédant car il n’y a qu’une seule brigade de gendarmerie, dont les agents sont insuffisants, pas de caserne de sapeurs-pompiers en cas de sinistre et, de commissariat de police, n’en parlons pas », ont assumé les populations de Guinguinéo affiliées au mouvement des marrons beige de Guinguinéo.
AVEC 90 BUTS, SADIO MANE OCCUPE LA 4EME PLACE
Avec son 6ème but de la saison face à West Brown, Sadio Mané est devenu le 4ème joueur africain pour avoir comptabilisé 90 buts dans l’élite anglaise.
En marquant son 6e but de la saison avec les Reds, Sadio Mané entre de plus en plus dans l’histoire du champion anglais pour les joueurs africains. Avec un total de 90 buts depuis son arrivée en Premier League, le natif de Bambaly est devenu le quatrième meilleur buteur des joueurs africains de l’histoire de la Premier League.
Avec son 6ème but de la saison face à West Brown, Sadio Mané est devenu le 4ème joueur africain pour avoir comptabilisé 90 buts dans l’élite anglaise. Lors de son passage à Southampton, le joueur formé à Génération Foot a inscrit 21 buts en deux saisons. Grâce à ses performances, l’attaquant des Lions débarque à Liverpool où il ne cesse de s’imposer comme l’un des leaders incontestés du club.
Aujourd’hui avec ses statistiques, le natif de Bambaly talonne le Nigérian Yakubu Aiyegbeni qui est auteur de 95 buts en 9 saisons disputées avec 5 différents clubs. Le Togolais Emmanuel Adebayor occupe la deuxième place avec 97 buts inscrits en 11 saisons disputées. Il a évolué dans 4 grands clubs d’Angleterre dont Arsenal. Il est l’auteur du premier triplé réalisé aux Emirates Stadium.
L’incontournable Didier Drogba est de loin le meilleur buteur africain en Premier League. Il est d’ailleurs le seul à atteindre et dépasser la barre des 100 buts. Puisqu’il a inscrit 104 buts ! Le double champion d’Angleterre avec Chelsea a réussi cette performance en 9 saisons et n’a eu à jouer que chez les Blues.
Âgé de 28 ans, Sadio Mané aura pour ambition de détrôner l’ancien capitaine ivoirien et de devenir le meilleur buteur africain de l’histoire de la Premier League.