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28 juin 2025
TIVAOUANE EN COLERE CONTRE MACKY SALL
S’il y a une famille religieuse qui n’est pas d’humeur à commenter la balade du Président Macky Sall dans les rues de Dakar, c’est bien celle d’El Hadji Malick Sy de Tivaouane.
Le dernier remaniement ministériel et l’éviction de Serigne Cheikh Tidiane Sy Dabakh, fils de El Hadji Abdou Aziz Sy Dabakh, de l’ambassade du Sénégal à Ryad, commencent à détériorer les relations entre le chef de l’Etat et la famille Sy. D’après une source de «L’AS», la colère contre le Président Macky Sall est très vive du côté de Tivaouane.
S’il y a une famille religieuse qui n’est pas d’humeur à commenter la balade du Président Macky Sall dans les rues de Dakar, c’est bien celle d’El Hadji Malick Sy de Tivaouane.
Selon des sources de «L’AS», les héritiers du saint-homme installés dans la capitale de la Tijaniyya au Sénégal bouillonnent de colère contre le chef de l’Etat. Et pour cause, souffle-t-on, ces derniers n’arrivent plus depuis quelque temps à reconnaître le locataire du Palais, à tel point qu’ils se posent la question de savoir si c’est le même Macky Sall qu’avait soutenu le khalife général de la famille lors de la dernière présidentielle qui est toujours au pouvoir.
D’après un membre de la famille Sy qui s’est confié à votre quotidien, le premier affront a été l’éviction des proches du khalife du gouvernement. «Au lendemain de la formation du dernier gouvernement qui a enregistré le départ de Mouhamadou Makhtar Cissé, par ailleurs coordonnateur du Comité de pilotage des travaux de la Grande Mosquée de Tivaouane, lorsque des rumeurs du malaise entre la famille Sy et le président de la République ont commencé à circuler, le quotidien national «Le Soleil» s’est empressé de ressusciter, en gros titre, une information sur l’apport d’un milliard FCFA, versé dans le compte de la Grande Mosquée de Tivaouane par Macky Sall, en guise de contribution aux travaux d’achèvement. Comme pour signifier à la famille Tidiane une certaine ingratitude», dénonce-t-il.
Selon lui, «la famille Sy a été très surprise par ce changement de stratégie, alors qu’il aurait pu faire l’annonce lui-même, vu les nombreuses occasions qui lui étaient offertes pour le faire. Après tout, c’est une pilule amère que les membres de la famille n’arrivent pas à avaler à ce jour». Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et mis en colère la cour du Khalife prête à se faire entendre est celle de la défénestration, lors du dernier conseil des ministres, de Serigne Cheikh Tidiane Sy Dabakh, fils de El Hadji Abdou Aziz Sy Dabakh, de l’ambassade du Sénégal à Ryad (Arabie Saoudite). «Après tout, ce dernier affront infligé à la famille de Serigne Babacar Sy Mansour pourrait être la suite logique, depuis la formation du dernier gouvernement où beaucoup de proches du Khalife Général des Tidjanes ont été écartés.
Pour rappel, le compagnonnage du Président avec les Tidjanes ne date pas d’aujourd’hui. Tout le monde a souvenance de l’engagement de la famille Sy auprès du Président pour toutes les autres batailles (Locales 2014, référendum 2016 puis Législatives 2017). La dernière élection du Président, en 2019 a vu l’implication de toute la famille de Mame Maodo pour accorder un deuxième mandat au Président. Que s’est-il passé entre temps pour que les choses changent autant ?» s’interroge-t-il, affirmant au passage qu’une réplique de leur part ne va pas tarder.
Poursuivant, il affirme que des rencontres se sont multipliées, toute la journée du jeudi 24, jusque tard dans la nuit du vendredi 25 décembre 2020, pour voir la suite à donner à cette affaire. Il précise que lors de ces réunions, des disciples n’ont pas manqué d’apporter leur grain de sel à l’indignation. Notre interlocuteur pense que Macky Sall est en train de faire payer au khalife général ses positions dans la gestion du coronavirus.
«NOO LANK» ACCUSE MACKY SALL DE RESTREINDRE LES LIBERTES REGULIERES
La coïncidence entre la modification de la loi relative à l’état d’urgence et à l’état de siège et la disponibilité prochaine du vaccin contre la Covid-19 au Sénégal n’est pas fortuite.
Les modifications apportées sur les dispositions de la loi relative à l’état d’urgence et à l’état de siège ont fait sortir le collectif «Noo Lank» de ses gonds. Aphone depuis un certain temps, l’organisation membre de la société civile a, dans un communiqué reçu à la Rédaction, accusé le Président Sall et son régime de vouloir se baser sur cette nouvelle législation pour mater éventuellement les individus ou groupes qui s’opposeront par leurs paroles et actions à son plan sanitaire, notamment contre le vaccin contre la Covid-19.
La coïncidence entre la modification de la loi relative à l’état d’urgence et à l’état de siège et la disponibilité prochaine du vaccin contre la Covid-19 au Sénégal n’est pas fortuite.
A en croire le collectif «Noo Lank», Macky Sall et son régime visent à travers ces nouveaux changements à préparer le terrain contre toute opposition au vaccin contre le Coronavirus annoncé au Sénégal d’ici mars 2021, selon les autorités sanitaires. «Ajouter à cette loi un chapitre sur l’urgence sanitaire ou catastrophe naturelle ne change rien à la nature de cette loi qui n’existe que pour prendre des pouvoirs exceptionnels afin de pouvoir restreindre les droits des individus et libertés publiques. C’est cela le but de cette loi ; assumer des pouvoirs exceptionnels pour restreindre les libertés régulières», dénoncent le nouveau Coordonnateur du collectif «Noo Lank», Papa Abdoulaye Touré et cie qui ajoutent, par ailleurs, que c’est précisément la volonté d’imposer aux citoyens sénégalais la vaccination qui explique l’introduction de deux nouveaux articles dans la loi sur l’état d’urgence et de siège.
D’après les activistes, les nouveaux articles 24 et 25 sur ladite loi vont donner le plein pouvoir au Chef de l’Etat et qu’il pourra ensuite déléguer. Par exemple, expliquent-ils, il pourra prendre toute mesure de répression contre les individus ou groupes qui s’opposent par leurs paroles et actions à son plan sanitaire. «Et puisque le gouvernement est conscient qu’il fera face à une opposition s’il veut introduire ce vaccin au Sénégal dès l‘année prochaine, le Président Macky Sall prend d’avance les changements requis à la loi sur l’Etat d’urgence», se rebellent-ils. C’est pourquoi ils comptent sonner la mobilisation avec toutes les forces vives du pays pour s’opposer à cette modification. Par ailleurs, l’organisation va organiser aujourd’hui un séminaire restreint pour définir les voies à adopter pour contrecarrer cette loi avant qu’elle ne soit déposée devant le bureau de l’Assemblée nationale.
A cet effet, l’organisation de la société civile veut mobiliser toutes les organisations de la société civile, les avocats, l’UMS bref tous les Sénégalais sur les dangers de cette loi qui risque, à ses yeux, d’être une catastrophe nationale. Car, juge notre interlocuteur, cette loi va porter un sérieux coup aux droits de l’Homme et aux libertés consacrés par la Constitution du Sénégal.
Mieux, dit-il, il n’y a rien qui puisse justifier cette loi. Sous ce rapport, Papa Abdoulaye Touré et ses collaborateurs estiment que le projet soumis à l’Assemblée a un exposé trompeur en prétendant que l’objet du changement est de permettre à l’Exécutif de décréter une urgence sanitaire sans déclarer l’état d’urgence. «Si c’était cela, il aurait suffi d’une loi d’urgence sanitaire ou de gestion des catastrophes naturelles séparée de la loi sur l’état d’urgence et de siège L 69-9. La loi L 69-9 n’est invoquée qu’en vertu de l’article 69 de la constitution, qui vise l’état d’urgence et de siège, point barre», martèlent-ils.
Par ailleurs, ils assimilent cette modification à «une insulte» en ce qu’elle permet au Président de se passer de l’Assemblée pour recourir à l’état d’urgence ou à l’état de siège. «Il pourra le décréter seul et l’appliquer autant de fois qu’il voudra le faire durer à sa guise. Dans le contexte actuel de la covid-19, il pourrait imposer une situation d’urgence sanitaire sur 3 ans en le décrétant successivement si nécessaire», font-ils souligner.
LES DEPUTES DONNENT LE FEU VERT AUX COLLECTIVITES TERRITORIALES
Désormais, les présidents des Conseils départementaux, les maires des communes et des Villes peuvent, sans inquiétude, délibérer sur les mesures budgétaires ou réduire les délais d’approbation des représentants de l’Etat
L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi portant ratification et aménagement des mesures dérogatoires au fonctionnement des Conseils départementaux, municipaux et des Villes, prises en application de la loi d’habilitation. Venu défendre le texte, le ministre des Collectivités Territoriales Oumar Guèye explique que cette loi autorise les collectivités territoriales à délibérer sur les mesures budgétaires ou à réduire les délais d’approbation des représentants de l’Etat.
Désormais, les présidents des Conseils départementaux, les maires des communes et des Villes peuvent, sans inquiétude, délibérer sur les mesures budgétaires ou réduire les délais d’approbation des représentants de l’Etat. Cela fait suite à l’adoption par les députés de la loi portant ratification des mesures dérogatoires au fonctionnement des conseils départementaux, municipaux et des Villes.
Défendant le projet à l’Assemblée Nationale, le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye, se veut formel. Il estime qu’avec la lutte contre la pandémie de Covid-19, il est nécessaire pour l’Etat et ses démembrements de prendre des mesures et dispositions qui permettraient de respecter la santé publique ainsi que la sécurité nationale. «Cette loi est une opportunité pour les collectivités territoriales de prendre dans les meilleurs délais des mesures pour contribuer au dispositif de lutte contre la crise sanitaire, et aussi assister chacune dans son territoire les populations défavorisées parmi celles impactées par la covid-19».
Pour ce faire, indique Oumar Guèye, il serait nécessaire de réaménager les articles 27, 81, 168, 243, 244, et 245 du Code général des collectivités territoriales. D’ailleurs, il rappelle que l’ordonnance prise par le chef de l’Etat durant la pandémie portant sur l’aménagement des mesures dérogatoires au fonctionnement des conseils départementaux, municipaux et des villes a permis aux collectivités territoriales de participer à la solidarité nationale.
A l’en croire, les autorités déconcentrées ont fait un état de plus de 7 milliards Fcfa dépensés par les démembrements de l’Etat sur la base de cette ordonnance. «Il s’agit d’une enveloppe financière assez conséquente qui a été dégagée par les collectivités pour participer d’une manière significative à la stratégie de riposte du gouvernement», informe le porte-parole du gouvernement qui signale que cette ordonnance n’a plus d’effet depuis la fin de la durée impartie à la loi d’habilitation. «Néanmoins, les communes et les départements qui doivent faire des réunions pour voter leur budget peuvent convenir de manière consensuelle de délibérer à huis clos, compte tenu du contexte sanitaire actuel jugé préoccupant», insiste Oumar Guèye.
Les différents députés, qui sont intervenus, ont invité les exécutifs locaux à s’investir pour accompagner davantage le gouvernement dans la lutte contre la pandémie. En outre, ils ont salué la mise à disposition à temps des Fonds de Dotations de la Décentralisation (FDD) et du Fonds d’Equipements des Collectivités Territoriales (FECT) qui, d’après eux, ont permis aux collectivités de mener des actions rapides pour renforcer la résilience des populations.
«LA VILLE EST JUSTE UNE FORME D’INTERCOMMUNALITE FORCEE»
Quand Oumar Guèye disait que la Ville n’a pas sa raison d’être, il ne faisait pas que baratiner. Mais, c’était une volonté affichée du gouvernement à se passer de cette entité territoriale dans la gouvernance locale.
Le Ministre des Collectivités des Territoriales, du Développement et l’Aménagement des Terres n’a pas reculé malgré le concert de désapprobations ayant suivi sa sortie. Hier, à l’occasion du vote de projet de loi portant sur la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement durable des Territoires (LOADT) Oumar Guèye a enfoncé le clou déclarant que la ville est une forme d’intercommunalité forcée et attentatoire au principe de la libre administration des collectivités territoriales.
Quand Oumar Guèye disait que la Ville n’a pas sa raison d’être, il ne faisait pas que baratiner. Mais, c’était une volonté affichée du gouvernement à se passer de cette entité territoriale dans la gouvernance locale.
Interpellé par les députés sur le débat autour de la suppression des Villes lors de son passage à l’hémicycle pour défendre le projet de loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement durable des Territoires (LOADT), le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Porte-parole du Gouvernement s’est basé sur des dispositions du Code général des Collectivités Territoriales pour se justifier.
D’emblée, Oumar Guèye soutient que l’existence des Villes est très récente, « puisqu’elle ne date que de 1996, lors de la grande réforme sur la décentralisation qui devait consacrer le regroupement des communes d’arrondissement créées à la même époque».
Sous ce rapport, invoquant un certain nombre de dispositions dudit code, le Porte-parole du gouvernement soutient que la Ville est juste une forme «d’intercommunalité forcée» qui n’est pas conforme au principe de la libre administration des collectivités territoriales. Il rappelle que ce principe voudrait que les collectivités territoriales qui veulent aller ensemble puissent le faire de manière volontaire à travers une délibération votée par l’organe délibérant de chacune d’elles, sur un domaine précis. «Or, avec l’Acte 3 de la Décentralisation qui a érigé ces dernières en communes de plein exercice, les Villes n’ont plus leur raison d’être », argumente-t-il.
«Dans le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, les collectivités territoriales de la République sont le département et la commune », dit-il l’article 1er du CGCT en son alinéa 1er. Sur le même sujet, le Ministre a invoqué l’article 28 du même code qui dispose : « À titre dérogatoire, les attributions dévolues au conseil départemental par le présent code sont exercées, le cas échéant, par la ville si son périmètre correspond au territoire du département ».
Ainsi, conclut Oumar Guèye, à la lecture de toutes ces dispositions, la Ville est à la fois commune et département. « Il s’agit là, d’une des faiblesses de l’Acte 3 de la Décentralisation qu’il convient de corriger. C’est la raison pour laquelle, la Ville n’a plus, aujourd’hui, sa raison d’être car il faut respecter le principe des deux ordres de collectivité territoriale énumérés à l’article 1er du CGCT, à savoir le département et la commune », insiste le Ministre des Collectivités Territoriales.
Après avoir adopté à la majorité le projet sur la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement durable des Territoires, les députés ont recommandé au Ministre de poursuivre les échanges avec les acteurs, notamment avec ceux qui verront les limites territoriales de leurs collectivités modifiées, afin de garantir la préservation du tissu social et l’appropriation de la réforme. Non sans indiquer que le défi qu’il importe de relever tient à une bonne application de cette réforme.
IDRISSA DIALLO, UNE VIE DE COMBATS !
Il aura résisté à tout sauf à cette courte maladie qui finalement a pris le dessus lui.
Le maire de Dalifort-Foirail, Idrissa Diallo est décédé hier des suites d’une maladie. Membre de Taxawu Dakar et coordonnateur du Mouvement «Khalifa Président», l’enfant de Marsassoum a connu une vie jalonnée de combats.
Il aura résisté à tout sauf à cette courte maladie qui finalement a pris le dessus lui. Le maire de Dalifort-Foirail, Idrissa Diallo a rendu l’âme hier, selon les informations, à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff. Son enterrement est prévu aujourd’hui au cimetière musulman de Yoff.
Pour éviter les rassemblements à cause de Covid-19, la levée du corps est réservée seulement à la famille restreinte, indique sa famille. La nouvelle de sa disparition a mis la classe politique particulièrement les Khalifistes dans l’émoi et la consternation. «Nous perdons en toi un grand frère, un camarade engagé, loyal et constant qui a été à tous les combats pour le rayonnement de la démocratie sénégalaise. Tu es et resteras un modèle de droiture, de générosité, de discrétion. Un homme rigoureux et travailleur toujours au service de sa communauté», a posté le maire de Mermoz-Sacré-Cœur sur sa page Facebook. Avec Barthélémy Dias, Idrissa Diallo s’était fait remarquer dans la lutte pour la libération de Khalifa Sall. Monsieur Diallo n’a de cesse arrêter de défendre l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall durant son emprisonnement dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Contre l’injustice et fidèle à Khalifa Sall, il n’a jamais varié dans son discours et a partagé avec ce dernier les moments les plus compliqués de sa vie.
SES DEBUTS EN POLITIQUE
Entre Idrissa et la politique, c’est depuis tout jeune. Son oncle Ibou Diallo fait partie des initiateurs du MFDC (Ndlr : mouvement des forces démocratiques de la Casamance) avec Emile Badiane. Dans une interview réalisée en 2012, il confiait avoir l’habitude d’accompagner son père à chaque fois qu’il partait animer une section du parti, avant de militer plus tard, pour le Parti démocratique sénégalais. Et cela, jusqu’en 2000, année de son départ vers les Etats Unis.
Toutefois, un drame va l’obliger à changer de couleur politique. Ayant perdu des proches dans le bateau le Joola et furieux de voir le régime de l’époque politiser l’affaire, il s’engage du côté du parti socialiste. «Al’ époque l’Etat était en train de politiser la tragédie. Quand nous sommes allés voir Tanor Dieng, il avait tenu un discours qui se démarquait de ceux des autres leaders politiques. Au moment où ces derniers nous exhortaient de nous battre contre l’Etat, il nous appelait à une concertation nationale autour du problème, en nous certifiant que c’était une affaire nationale et non de régions comme l’estimaient d’aucuns », expliquait-il. Séduit par le comportement du leader du parti socialiste, il crée plus tard un mouvement de soutien à Tanor. Il adhère par la suite au parti socialiste pour incarner son leadership dans sa localité.
En 2009, il devient, maire de la commune d’arrondissement de Dalifort Forail, puis député lors des législatives de 2012. «Je n’affiche aucune ambition politique», laissait-il entendre en 2012 se suffisant à l’époque de la gestion de sa mairie et de son travail parlementaire. «Je n’ai jamais rien réclamé, à chaque fois on me met au-devant. Je n’ai pas une obsession pour un poste quelconque, mais quand on me nomme où on m’élit, j’accepte», disait-il.
Député jusqu’à la fin de la 12ème législature, le maire de Dalifort, se désolait de l’implication continue de l’exécutif dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Pour lui, les députés ne sont pas suffisamment formés pour faire face à certains défis liés au fonctionnement de l’Assemblée, ainsi qu’au contrôle qui leur est dévolu. Il réclamait ainsi l’organisation de séminaires afin de faire comprendre à tous les députés sans exception les procédures d’élaboration et de lecture du budget et de contrôle des lois, «comment formuler des questions, comment monter des commissions d’enquête etc.»
UNE VIE HANTEE PAR LA MER
Originaire de Marsassoum, dans le département de Sédhiou, Idrissa Diallo a vu sa vie sombrer un 23 septembre 2002.Des Etats Unis, où il se trouvait, il est informé du naufrage du bateau le « Joola », dans lequel se trouvaient ses trois garçons. L’aîné (15 ans) venait de décrocher son BFEM (brevet de fin d’études moyennes). Cet homme de défi a failli tout lâcher pour se détourner de la vie après le drame du Joola». Mais en fréquentant les familles des victimes du bateau, il décide de se battre à leurs côtés, devant un Etat qui leur manquait de considération. «J’ai commencé ainsi à retrouver goût à la vie», laissait-il entendre. Ce qui lui a valu d’être distingué comme président du collectif de coordination des familles victimes du «Joola». Entre temps, de façon inattendue, il a été recruté dans un projet du PNUD sur la prévention des risques et la gestion des catastrophes en 2007. «Je me suis retrouvé dans d’autres types de catastrophes et je me suis rendu compte que cela ne se limitait pas tout simplement au ‘’Joola ‘’», révélait-il. Très fort psychologiquement, il déclarait : «Quand je pense à mes rêves professionnels, à ce que je voulais être et ce que je suis devenu. Quand je vois la tournure de ma carrière à un certain moment, juste parce qu’un accident a eu lieu. Reprendre à zéro tout ce que j’avais planifié et revenir sur autre chose, sur des choses que je n’avais pas programmées je me dis que chaque homme a un destin tout tracé et on ne peut pas y échapper.»
CURSUS ET FORMATION
Né le 5 décembre 1959, il a passé toute son enfance à Ziguinchor. Ses parents sont tous les deux originaires du Sud du Sénégal. Sa maman est issue de Koukané (Kolda), alors que son papa vient de Sédhiou. Ce dernier travaillait au port de Ziguinchor, dans l’entreprise qui affrétait le bateau. « Malgré cela, j’ai toujours craint le bateau, je ne sais pas nager, j’ai horreur de tout ce qui est mer et ça s’est empiré avec le naufrage du ‘’Joola’’», disait-il. Ziguinchor représente la ville qui l’a bercé, où il a fait ses études jusqu’en 1977, année où il a obtenu son BFEM. Il quitte son royaume d’enfance, pour mettre le cap sur Dakar, au lycée Maurice De lafosse. Il décroche un bac technique moteur et se trouve dans l’obligation de faire un choix. «Mon rêve, c’était d’être électromécanicien. J’étais orienté sur dossier à l’école nationale de formation maritime pour devenir mécanicien bateau. Ça me plaisait. Mais, mes parents n’aimaient pas la vie de marin. Je me suis finalement retrouvé à l’école supérieure polytechnique ex ENSEPT. Je faisais partie de la deuxième promotion du département informatique », expliquait-il dans une interview réalisée en 2012. Sorti avec un DUT, il a pu intégrer des cabinets, avant d’être coopté au Port autonome de Dakar, suite à un concours organisé par les ports du Havre et de Dakar. Idrissa n‘est pas un simple travailleur qui se plie devant toutes les décisions de son employeur. Au contraire c’est un fervent syndicaliste. Il a été l’initiateur du plus grand mouvement syndical du Port de Dakar avec l’UNSAS (Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal).
Suite à un départ négocié, en tant qu’informaticien de formation, il va monnayer son expérience et son talent aux USA avec le bug de l’an 2000.Un retour anticipé pour celui qui envisageait de faire partir sa famille. «Je voulais même y amener mes enfants. Je pensais que le monde de demain se fera dans la rapidité et la rigueur et j’étais fasciné par le modèle américains», confiait-il. Décrit comme quelqu’un de direct par ses proches, le maire de Dalifort avait malgré le drame qu’il avait traversé refait sa vie autour de son unique femme avec qui il éduquait ses deux filles. Ces dernières sont aujourd’hui orphelines de leur ange gardien. Celui-ci va ainsi rejoindre dans une autre vie ses garçons disparus il y a 18 ans dans le naufrage du bateau le Joola.
REACTIONS…
ABDOUL MBAYE, PRESIDENT ACT : «Khalifa perd un ami fidèle»
«Idrissa Diallo vient de nous quitter. Je l’ai revu il y a peu en compagnie de son ami Khalifa en mon domicile. C’était le 10 de ce mois. Il a tenu à rappeler nos anciennes relations professionnelles. Il n’avait pas changé: modeste, soucieux d’éthique en politique. Dalifort perd un grand maire. Khalifa un ami fidèle. Nos sincères et profondes condoléances vont à sa famille, ses amis, ses administrés, à la nation tout entière.»
MAMADOU KASSE, DG SICAP : «En toute honnêteté, reconnaissait les efforts du Président de la République Macky SALL»
«C’est la mort qui fait de la vie un destin. Je ne peux m’empêcher de rendre hommage à cet homme qui est fidèle à la vérité. A chaque fois que je suis interpellé sur les réalisations du Chef de l’État dans le domaine de la lutte contre les inondations, je cite systématiquement le maire Idrissa DIALLOqui, en toute honnêteté, reconnaissait les efforts du Président de la République Macky SALL en ce sens dans sa commune. Et la dernière fois que l’ai nommément cité, c’est aujourd’hui sur la TFM dans l’émission Infos du Matin. Il fut un excellent député lors de la législature passée. Je présente mes sincères condoléances à sa famille éplorée, aux populations de Dalifort. Qu’Allah, dans son immense miséricorde, lui accorde son pardon et l’accueille dans son paradis Firdawsi. »
ABDOULAYE BALDE, MAIRE DE ZIGUINCHOR : «Je partage la peine avec l’association des victimes du naufrage du bateau le JOOLA»
« C’est avec beaucoup de tristesse que je viens d’apprendre le rappel à Dieu de notre cher frère, mon collègue Maire de la Commune de Dalifort, M. Idrissa DIALLO. En ces douloureuses circonstances, je présente mes condoléances les plus attristées à sa famille, ses proches, ses collaborateurs et administrés de la commune de Dalifort ainsi qu’à ses parents et amis de Ziguinchor dont il est natif. Je partage également la peine et la douleur qui, j’imagine bien, habite l’association des victimes du naufrage du bateau le JOOLA avec laquelle il a mené d’énormes combats pour la satisfaction des préoccupations des familles de victimes. Idrissa a aussi été un acteur politique très engagé et déterminé aux côtés de notre ami Khalifa SALL, ex Maire de Dakar à qui je présente également mes sincères condoléances ainsi qu’à toute la classe politique du Sénégal. Qu’Allah SWT l’accueil dans son paradis céleste. Repose en paix cher collègue.».
CHEIKH BAMBA DIEYE LEADER FSD/BJ : «Il a été de ces perles rares»
«Dans ma vie politique, il m’a été rarement donné l’occasion de rencontrer des hommes d’exception. Pour le peu de temps que j’ai eu à partager avec M. l’Honorable Député et Maire de Dalifort, il a été de ces perles rares. J’ai pu admirer le patriotisme, le désintéressement et la noblesse de caractère de M. IDRISSA DIALLO. Humble et rigoureux, il a été un magnifique compagnon de lutte et un des plus fidèles compagnons de Khalifa Sall. Sa disparition soudaine est une immense perte pour le Sénégal des valeurs qui a perdu un de ses plus éminents porte-étendards. A sa famille, ses amis et compagnons j’adresse mes plus sincères condoléances. Qu’Allah le Miséricordieux l’accueille dans son immense paradis auprès des vertueux et hommes de foi émérite. Repose en paix mon cher frère et ami, tu auras rempli ta part de sacrifice dans ce pays qui t’était si cher.»
KHALIFA SALL "CONSTERNÉ"
Khalifa Sall perd un de ses plus fidèles lieutenant avec le décès du maire de la commune de Dalifort-Forail, Idrissa Diallo. L’ex édile de la Ville de Dakar s’est dit consterné par la triste nouvelle
Khalifa Sall perd un de ses plus fidèles lieutenant avec le décès du maire de la commune de Dalifort-Forail, Idrissa Diallo. L’ex édile de la Ville de Dakar s’est dit consterné par la triste nouvelle de la disparition de celui qui fut au premier rang des combats pour la défense de ses droits.
« Consterné, je m’incline pieusement devant la mémoire de mon frère et camarade Idrissa DIALLO, Maire de la Commune de Dalifort, rappelé à Allah ce lundi.
Notre pays perd un de ses dignes fils, un homme remarquable de dignité, de droiture et exemplaire dans son engagement patriotique. La Commune de Dalifort perd un infatigable serviteur et un Maire attentif aux préoccupations de ses concitoyens.
Homme de valeurs autant que de convictions, fidèle aux principes, Idrissa DIALLO a mené de front avant même d’entrer en politique tous les combats pour la justice, la liberté, la démocratie et le progrès humain.
En ces moments de grande tristesse, mes pensées émues vont naturellement à sa famille, particulièrement à son épouse et à ses deux enfants à qui je présente mes sincères condoléances.
Je prie pour qu’Allah (SWT) lui ouvre les portes du Paradis. Repose en paix, mon cher frère, Idy. Amine Ya Rabbi. »
LES TRANSPORTEURS MAINTIENNENT LEUR MOT D’ORDRE DE GREVE
En mouvement d’humeur depuis le 25 décembre, les transporteurs ne comptent pas lever leur mot d’ordre de grève. Ils l’ont fait savoir hier au sortir de leur rencontre avec la tutelle.
En mouvement d’humeur depuis le 25 décembre, les transporteurs ne comptent pas lever leur mot d’ordre de grève. Ils l’ont fait savoir hier au sortir de leur rencontre avec la tutelle.
Les usagers, qui s’attendaient à une issue heureuse après la rencontre entre l’intersyndicale des transporteurs et leur ministère de tutelle, devront prendre leur mal en patience. En effet, la montagne a accouché d’une souris ! Les négociations entre les deux parties n’ont pas donné les résultats escomptés. «Allez travailler ! Levez votre mot d’ordre ! Vous verrez des résultats sous peu de temps. Ce sont ces genres de discours répétés que l’on nous sert à chaque fois qu’il y a des rencontres», a déclaré, amer, Gora Khouma face à la presse.
Le syndicaliste fustige ainsi ces propos du secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubin Jules Marcel Sagna. Non satisfaits des propositions de Monsieur Sagna, Gora Khouma et ses camarades ont décidé de maintenir leur mot d’ordre de grève jusqu’à satisfaction totale de l’ensemble de leurs revendications, après une concertation avec la base. Leurs doléances sont relatives entre autres à la réduction des postes de contrôle, au paiement à la charge à l’essieu et au contrôle de la municipalité.
Souhaitant la baisse du nombre de postes de contrôle, Gora Khouma considère que le ministère des Infrastructures prévoit le contraire. «Qui dit renforcement n’envisage pas de réduire les postes», peste le syndicaliste. L’autre point qui a tiré en longueur lors des pourparlers porte sur le contrôle à la charge de l’essieu.
En effet, tout gros-porteur qui dépasse 30 tonnes doit payer la somme de 2000 FCFA avant de passer. Mais les transporteurs ont toujours fustigé cela en accusant la société Afrique pesage d’arnaque. «Au Sénégal, tous les camions s’acquittent de la somme de 2000 FCFA même si au pesage, ils font moins de 30 tonnes alors qu’à l’époque, si on ne dépasse pas les 30 tonnes, on ne paie pas», explique Mamadou Ndiaye, secrétaire général de l’intersyndicale.
Il se désole par ailleurs de l’attitude des dirigeants du ministère des Transports qui ont décidé de maintenir cette somme que les transporteurs versent sans aucune raison à Afrique pesage. Pour lui, c’est à cause de ces tracasseries routières que l’intersyndicale était allée en grève le 25 dernier. Et malgré l’alerte, les transporteurs continuent de subir sans cesse des rackets de la part des gendarmes, policiers et douaniers. «Pis, nous n’avons pas de parking. Les maires prennent des décrets pour interdire le stationnement des gros-porteurs. Ce qui est anormal dans un Etat de droit tel que le Sénégal. Avec l’Acte 3, on pensait que les problèmes des transporteurs allaient trouver une réponse, mais le problème ne fait qu’empirer. Quand on stationne quelque part, on est victime de sabot et contraint de payer la somme de 30 000 francs à la mairie», se désole Mamadou Ndiaye. Cela dit, l’intersyndicale prévoit de tenir une conférence de presse le 31 décembre prochain.
«MON EQUIPE ET MOI SOMMES PRETS A RELEVER LE DEFI»
Elu, le dimanche 27 décembre, à la tête de la Fédération sénégalaise de volleyball, Amadou Anna Sèye a appelé au rassemblement de toute la famille du volley ball en vue de relever les défis qui attendent la discipline
Elu, le dimanche 27 décembre, à la tête de la Fédération sénégalaise de volleyball, Amadou Anna Sèye a appelé au rassemblement de toute la famille du volley ball en vue de relever les défis qui attendent la discipline. Le nouveau président dit être prêt à travailler avec l’ensemble des acteurs du volley ball sénégalais. Dans cette direction, il tend la main à Amadou Sène, vice-président de ladite fédération et entraîneur de l'équipe nationale féminine de volley et son challenger, lors de cette élection.
Directeur des Études de l’Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport (INSEPS), le successeur du président Mamadou Ndoye s’est ainsi imposé d’une courte tête en obtenant 12 voix contre 11 pour son adversaire. «Mon équipe et moi sommes prêts à relever le défi. Vous n’êtes pas sans savoir que nous avons gagné par 12 voix à 11. Cela veut dire qu’il y a une fracture dans la famille du volley ball. Il va falloir avoir un esprit fédérateur, tendre la main à ceux qui n’ont pas voté pour nous. Notre deuxième mission sera de faire l’état des lieux et mettre sur cette base notre programme », a- t-il lancé.
Homme du sérail, le nouveau président compte s’appuyer sur sa longue expérience pour bien mener sa mission de pratiquant, « Notre expérience dans le mouvement associatif remonte au moins de quarante années. Nous avons occupé de nombreuses stations. D’abord comme joueurs, comme entraineur, arbitre pour arriver à être dirigeant de club et aujourd’hui prétendre humblement à ce poste de président. Aujourd’hui, nous avons réussi à se faire élire au poste de président. C’est une grand joie et nous mettrons tout en œuvre pour mériter la confiance qui a été placée en nous », a promis le nouveau patron de la discipline.
«LE SENEGAL DETIENT 115 RESPIRATEURS»
Cette assertion est de Amath Diouf, directeur de l’équipement et des infrastructures au sein du ministère de la Santé et de l’action sociale
Depuis le mois de novembre, les cas graves de coronavirus ne cessent de flamber au Sénégal. Une situation qui a pour conséquence le nombre élevé de décès journaliers. Si des observateurs assimilent cette situation à un manque de respirateurs dans les différents centres de prise en charge, Amath Diouf, directeur des infrastructures au ministère de la Santé et de l’action sociale, a battu en brèche cette hypothèse. Selon lui, le pays dispose de suffisamment de respirateurs (115) et chaque région est dotée d’un centre de prise en charge des urgences pour les malades de Covid.
«115 respirateurs de réanimation sont disponibles dans le pays pour la prise en charge des cas graves ». Cette assertion est de Amath Diouf, directeur de l’équipement et des infrastructures au sein du ministère de la Santé et de l’action sociale. Selon lui, tout ce matériel a été acheté dans un contexte de restriction avec les fonds du budget de l’Etat pour la prise en charge des cas graves de Covid dans le pays. « L’Etat du Sénégal, en relation avec ses partenaires, est arrivé à faire l’acquisition de tous ces matériels. Et ce ne sont pas uniquement des respirateurs mais accompagnés de tous les intrants qui permettent d’avoir un lit chaud », a-t-il déclaré sur les ondes de la Rfm. Et de poursuivre : « les respirateurs en un moment faisaient partie du dispositif de prise en charge. A l’instant où je vous parle, du mois de mai à maintenant, le ministère a donné 115 respirateurs de réa au niveau des hôpitaux. On est parti plus loin et on s’est rendu compte dans la prise en charge Covid que ce n’est pas uniquement les respirateurs, il y a aussi l’imagerie médicale ; c’està-dire le scanner ou radio mobile. Et en l’espace de six mois, sept scanners ont été achetés ».
Réagissant sur les décès de Covid la semaine écoulée dans la région de Matam, M. Diouf a affirmé que cette situation ne peut en aucun cas être liée à un manque de matériel surtout des respirateurs même si ce matériel destiné au sauvetage se trouve à quelques kilomètres du centre de traitement. « Le ministère de la Santé a adopté une stratégie de prise en charge de Covid qui évolue selon les situations actuelles. A Matam, la structure sanitaire de Ourossogui était le plus adapté pour y implanter un centre de traitement pour les cas graves et c’est ce qu’on a fait. Matam référait ces cas à Saint-Louis, maintenant, c’est à Orossogui qui est à quelque kilomètres de Matam. Pour ajuster, il y a une semaine, le ministère de la Santé y a amené un appareil de dialyse mobile et a renforcé l’oxygène. Les décès de cette région peuvent être la cause de plusieurs facteurs », a-t-il renseigné. Avec la hausse des cas de coronavirus M. Diouf a déclaré : « de 12 lits en deux mois, le Sénégal est passé à 52 centres de traitement. L’Hôpital Dalal Diam en phase de finalisation offre 200 lits, l’hôpital mère enfant de Diamniadio, quant à lui, offre 100 lits pour la prise en charge Covid. Dans les régions, les centres de dialyse qui existaient ont aussi été utilisés pour la même cause. C’est vous dire qu’il y a des efforts. Et cela se poursuit ».
OUVERTURE DE TROIS HOPITAUX REGIONAUX : Les consultations prévues pour ce mois de janvier
Les régions de Kédougou, Sédhiou et Kaffrine verront bientôt leur joyau hospitalier en marche. Le directeur des infrastructures et de l’équipement au ministère de la Santé et de l’action sociale, Amath Diouf, a renseigné : « les consultations vont démarrer au mois de janvier 2021 ». Et de poursuivre : « ces trois régions ont été dépourvues depuis les indépendances de grands hôpitaux. Dans une logique de corriger cette injustice, nous en avons construit un dans chaque région avec tout le matériel de pointe nécessaire et les consultations vont démarrer en janvier prochain ».
«DETHIE FALL EST AUJOURD’HUI VICTIME DE PRATIQUES QUASIMENT AUTOCRATIQUES ET AUTORITAIRES D’IDY»
Momar Diongue, journaliste, analyste politique se prononce sur la situation qui prévaut à Rewmi
« Je pense qu’il n’y a rien de surprenant, pour ce qui se passe au niveau du parti Rewmi tout comme dans beaucoup de partis d’ailleurs parce que généralement, il n’y a pas de démocratie à l’intérieur des partis. C’est le Président ou le Secrétaire général qui a pratiquement droit de vie ou de mort sur tout autre responsable. Cela s’est passé au Pds, à l’Apr et aujourd’hui à Rewmi. Tel est le premier enseignement qu’il faut retenir de cette situation. Ensuite, il se trouve généralement, pour revenir à Idrissa Seck, très souvent ses divorces avec un certain nombre de responsables se font à la tronçonneuse. Autrement dit, c’est des divorces particulièrement difficiles que les intéressés ont du mal à digérer et n’ont peut-être d’autres solutions que de rompre définitivement les amarres avec le parti et la direction. C’est ce qu’on a vu dans les cas précédents. Maintenant pour revenir au cas de Déthié Fall, il ne faudrait pas s’étonner puisque Thierno Bocoum a vécu la même aventure au profit à l’époque de Déthié Fall. Donc, Déthié Fall est aujourd’hui victime de pratiques quasiment autocratiques et autoritaires d’Idrissa Seck dont il avait bénéficié à un moment donné au détriment de quelqu’un comme Thierno Bocoum. Ce qui nous ramène à ce que j’avais dit précédemment concernant la démocratie interne au niveau des partis. Puisque c’est cette méthode parfois un peu rugueuse qu’a Idrissa Seck de traiter ses partenaires, ses alliés. C’est le deuxième enseignement à tirer. Maintenant, il ne faut pas perdre de vue que ce qui est arrivé aujourd’hui à Rewmi a déjà touché tous les compagnons du président Macky Sall. D’ailleurs, j’ai l’habitude de dire qu’aucun parti allié du président Macky Sall ne sortira indemne du compagnonnage dans Bennoo. Je peux citer entre autres l’Afp qui a vu son numéro 2 rompre les amarres avec le parti parce qu’il ne partageait pas cet encrage absolu dans Benno Bokk Yaakaar. Il y a également le Parti socialiste de feu Ousmane Tanor Dieng ave la fissure qui était apparue avec le camp de Khalifa Sall. Ensuite, même les partis que l’on pouvait créditer d’une certaine solidité et d’une certaine homogénéité comme la LD et le PIT ont également fait les frais de leur compagnonnage avec l’APR dans Bennoo. La LD s’est fondue en deux avec une LD debout à côté de la LD originelle. Il en est ainsi parce que tout simplement, il y a dans ces partis des responsables et je crois que c’est le cas de Déthié Fall, qui, à un moment donné, décident de remettre en cause un peu le compagnonnage avec l’APR et estiment peut-être que leur parti ne gagne pas suffisamment dans ce compagnonnage. Et à chaque fois qu’il y a eu des réflexions dans ce sens au niveau des partis, ça s’est toujours terminé dans la déchirure. Donc, il ne faudrait pas s’étonner de ce qui est arrivé à Rewmi et qui est déjà arrivé à des partis qui sont alliés à APR dans Bennoo Bokk Yaakar »
« DETHIE FALL A DEUX ALTERNATIVES »
« Déthié Fall a deux alternatives. Il a la possibilité parce qu’il a donné rendez-vous à l’opinion publique très prochainement pour annoncer la décision qu’il aura prise. Il a donc le choix de continuer à geler ses activités au niveau de Rewmi et de proclamer cette décision très officiellement pour que nul n’en ignore. Et en le faisant, il va aggraver sa distance aussi bien avec la direction du parti qu’avec Idrissa Seck. Quitte maintenant à ce que celui-ci prenne la décision de l’exclure. La deuxième possibilité qui s’offre à lui, c’est de démissionner purement et simplement de Rewmi. Et dans le cas échéant, il ne va pas évidemment perdre son mandat de député puisqu’il n’a pas été élu sur la base d’une liste du parti Rewmi mais de la coalition Manko Taxawu Sénégal. Donc, s’il démissionne ou gèle ses activités, cela revient au même. Et le faisant, il peut pousser Idrissa Seck à prendre la décision de l’exclure pour se victimiser et faire son tremplin comme le président Macky Sall quand il était contraint à la faveur de la loi Sada Ndiaye de quitter le perchoir de l’Assemblée nationale. Il ne s’était pas contenté de partir de la présidence de l’Assemblée, il avait automatiquement démissionné de tous les mandats qu’il avait acquis au nom de PDS dont le mandat de député même si en partant de la présidence de l’Assemblée, il aurait pu continuer à rester député parce que son mandat était encore valable mais il a préféré se dessaisir même de son mandat de maire de Fatick. Il avait ainsi pris date à ce moment là, il ne voulait rien à avoir au niveau du PDS. Il a créé son parti en décembre 2008 et est resté dans l’opposition jusqu’à son arrivée au pouvoir à la faveur des élections présidentielle 2012. Déthié Fall peut s’inscrire dans cette même dynamique de rupture totale avec Rewmi en prenant son destin en main ».