119 cas positifs et 02 décès
La pandémie de covid-19 ne faiblit pas au Sénégal. Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a enregistré hier 119 cas positifs sur 1 194 tests, soit 9,97%. Il s’agit de 45 cas contacts et 74 cas Communautaires. Ces derniers sont recensés à Dakar-Plateau 05 cas, Diourbel 05 cas ,Touba 04 cas, Almadies 03 cas, Fatick 03 cas, Liberté6 03 cas, Richard-Toll 03 cas, Dahra 02 cas, Mbacké 02 cas, Derklé 02 cas, Guédiawaye 02 cas, Kaolack 02 cas, Khombole 02 cas, Linguère 02 cas, Mbour 02 cas, Ouakam 02 cas, Ouest-Foire 02 cas, Ourosogui 02 cas, Parcelles Assainie 02 cas, Rufisque 02 cas, Saint-Louis 02 cas, Thiès 02 cas, Amitie1 01 cas, Amitie2 01 cas, Bopp 01cas, Cambérène 01 cas, Castors 01cas, Dagana 01 cas, Dieuppeul 01 cas, Fass 01 cas, Goudiry 01 cas, Grand-Yoff 01 cas, Hann-Belle Air 01 cas, Maristes 01 cas, Mermoz 01 cas, Ngor 01 cas, Podor 01 cas, Ranerou 01 cas, Sud-Foire 01 cas, Tivaouane Peulh 01cas,Yeumbeul 01 cas et Yoff 01 cas. A ce tableau sombre s’ajoutent les 35 cas graves et les deux décès. Toutefois, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale annonce la guérison de 95 patients. A ce jour, le Sénégal a enregistré 18 728 cas positifs dont 17 031 guéris, 390 décès, 1 306 sous traitement.
Seyda Mariama Niasse repose au mausolée de son père
Seyda Mariama Niasse repose désormais à Médina Baye, à coté de son vénéré père Baye Niasse. Décédée samedi à Dakar, cette servante du Saint Coran et éducatrice a été inhumée hier au mausolée de Cheikh Al Islam, en présence d’une foule immense.
Plus de 320 tonnes de produits impropres détruits
Plus de 320 tonnes de produits impropres à la consommation ont été incinérés hier, à Toglou, en présence du ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta. Le coût de ces produits est estimé à 665 millions. Pour le ministre du Commerce, cette destruction de produits dont certains étaient impropres à la consommation et d’autres falsifiés entre dans le cadre de la protection des consommateurs. Le représentant des consommateurs, Momath Cissé, a indiqué pour sa part qu’au lieu de détruire des quantités importantes, il rêve de voir les produits impropres diminuer parce que les organes de contrôle ont joué leur rôle.
Pierre Ndiaye immortalisé
Le président de la République a décidé d’immortaliser le statisticien de renom, Pierre Adama Ndiaye, secrétaire général du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, décédé de la covid-19 la semaine passée. L’Ecole nationale de la statistique et de l’analyse économique (ENSAE) de Dakar portera le nom de Pierre Ndiaye. L’annonce a été faite par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.
Condoléances du Macky Sall
Le chef de l’Etat rend hommage au Général Mamadou Niang décédé hier à Dakar. Réagissant à la nouvelle, le président de la République se dit très peiné d’appendre le décès du Général Mamadou Niang, ancien ministre de l’Intérieur et président de la commission cellulaire du dialogue politique, entre autres éminentes fonctions. Le chef de l’Etat salue ainsi avec respect la mémoire de ce valeureux compatriote qui a servi l’Etat et la Nation jusqu’au dernier souffle. Il présente ses condoléances émues à sa famille.
Hommage de Khalifa Sall à son compagnon
Restons avec la disparition de deux éminentes personnalités hier, en l’occurrence le Général Niang et l’édile de Dalifort, Idrissa Diallo. La nouvelle qui s’est propagée comme une traînée de poudre a suscité une vague des réactions. Khalifa Sall qui a perdu un de ses fidèles compagnons politiques s’est incliné pieusement devant la mémoire de l’édile de Dalifort. Selon l’ancien maire de Dakar, le Sénégal perd ainsi un de ses dignes fils, un homme remarquable de dignité, de droiture et exemplaire dans son engagement patriotique. Quant à la Commune de Dalifort, ajoute M. Sall, elle perd un infatigable serviteur et un maire attentif aux préoccupations de ses concitoyens. Homme de valeurs autant que de convictions, témoigne-t-il, Idrissa Diallo, fidèle aux principes, a mené de front avant même d’entrer en politique tous les combats pour la justice, la liberté, la démocratie et le progrès humain.
Échauffourées entre tabliers des Hlm et policiers
Des pneus brûlés et des rues recouvertes de pierres. C’était le décor hier au marché HLM, à la suite des échauffourées entre les ambulants et les forces de l’ordre. Il y a eu des échanges de coups de grenades lacrymogènes et de jets de pierres. Les tabliers qui bordent les rues du marché depuis une dizaine d’années s’opposent à la volonté du maire Pape Seck de les déguerpir des lieux. Ils pensent que le nettoiement de grande envergure du marché initié par la mairie n’est qu’un prétexte pour les chasser des lieux. Ils soupçonnent le maire de vouloir transformer la devanture du marché en parking payant pour les automobilistes. Les tabliers soupçonnent les commerçants grossistes d’être de mèche avec le maire des HLM parce qu’ils dérangent. Mais ces commerçants ne sont pas prêts à quitter les lieux malgré l’intervention de la police.
Une fille morte dans sa chambre à Niary Tally
Une jeune fille âgée de 23 ans a été retrouvée morte hier dans l’après-midi dans sa chambre par un membre de sa famille. La découverte macabre a eu lieu à Niary Tally, dans la ruelle appelée «Kognou Bagarre». Selon nos confrères de Seneweb, la police qui a effectué un transport sur les lieux du drame a été alertée vers 17h30. Après constat, la dépouille de la demoiselle est acheminée par les sapeurs-pompiers dans un hôpital de la place. Les circonstances et causes de sa mort sont pour le moment inconnues.
Cartographie des zones inondables
Pour une meilleure gestion des inondations, une cartographie à l’échelle des zones inondables sera bientôt lancée. L’annonce a été faite hier par le chef de projet à la Direction de la Prévention et de la gestion des inondations, Madické Cissé, à l’occasion d’une cérémonie de lancement du cadre de réflexion et d’actions des journalistes sur l’hygiène, l’eau et l’assainissement (Crajhea/Sénégal). Madické Cissé a demandé aux responsables de médias de prendre en compte les questions environnementales dans leurs programmes.
Meilleur maire de Pikine…
Les résultats sur le choix du meilleur maire de Pikine pour l’année 2020, initié par le Groupe d’information de presse en ligne «En direct de Pikine», sont connus. Et c’est le maire de Mbao, Abdoulaye Pouye, qui a été sacré meilleur maire après une rude sélection. La cérémonie de remise de la distinction a été tenue en présence des organisateurs du concours, des autorités locales de Pikine dont le récipiendaire maire Abdoulaye Pouye. Ce dernier, après avoir remercié l’équipe municipale qui l’a accompagné pendant 05 ans jusqu’à hisser son budget à plus d’un milliard avec l’avènement de l’acte 03 de la décentralisation, a demandé aux autorités d’engager des pourparlers sur les dernières réformes annoncées, notamment la suppression des villes, en vue de trouver des solutions concertées.
… Pape Gorgui Ndong hué
Restons à la cérémonie pour souligner les divergences au sein de l’Alliance pour la République (Apr) à Pikine. Lors de la rencontre, les militants du parti présidentiel ont encore étalé leurs divergences. Des jeunes apéristes de Pikine en colère contre leurs responsables ont conspué le maire Pape Gorgui Ndong qui faisait partie des nominés. Ce qui a suscité une riposte des proches de ce dernier. Ce fut le tohubohu.
28 Sénégalais de la diaspora décédés en 2020
L’année 2020 a été macabre pour nos compatriotes vivant à l’étranger. Selon le président de l’Ong Horizon Sans Frontière, Boubacar Sèye, le nombre de victimes a augmenté par rapport à l’année passée. Pour l’année 2020, l’Ong a dénombré 28 Sénégalais de la diaspora victimes d’assassinat ou de décès suspect, soit une hausse de 1,4% par rapport à l’année 2019.
Le SEN appelle au respect des mesures barrières
La pandémie de la covid-19 a été au cœur de la réunion du Secrétariat Exécutif National de l’Alliance pour la République (Apr). Les responsables du parti au pouvoir qui constatent la reprise à vive allure de la crise sanitaire en appellent à la responsabilité individuelle et collective pour le respect strict des mesures barrières, à l’image de notre comportement exemplaire lors de la première vague de l’épidémie. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les apéristes rappellent que la protection de la communauté de cette sournoise maladie incombe à chaque citoyen. Aussi, dans les quartiers, les entreprises, les administrations, les transports publics et les lieux de culte, la prudence doit être de rigueur et les gestes barrières scrupuleusement respectés, ajoute la même source. Cependant, le secrétariat exécutif national a noté avec satisfaction les mesures annoncées par le Chef de l’Etat qui a rappelé au Gouvernement et aux populations l’impératif de réduire, au strict minimum, les déplacements, réunions et rassemblements en faisant toujours observer la distanciation physique, le respect strict des gestes barrières et du port obligatoire du masque
MAMADOU NIANG, LE MILITAIRE QUI PRÉFÉRAIT LA CONCILIATION
L'ancien ministre décédé ce lundi était un fin diplomate et conciliateur vu ses nombreuses interventions nationales et internationales pour le maintien de la paix. Son parcours inspire respect et admiration
La faucheuse a encore frappé au Sénégal. Après l’annonce du rappel à Dieu, lundi, du maire de Dalifort, Idrissa Diallo, on nous apprend le décès, le même jour, de l’ancien ministre de l’Intérieur (de 2000 à 2003), le Général Mamadou Niang (83 ans), à l’hôpital Principal de Dakar des suites d’une maladie.
Ancien Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal au Brésil, puis en Grande-Bretagne, le défunt avait été porté à la tête de la Commission politique du Dialogue national initié par le Président Macky Sall en mai 2019.
Son parcours inspire respect et admiration. Ancien ministre de l’Intérieur dans le premier gouvernement de l’Alternance de Moustapha Niasse, en 2000, le natif de Podor a exercé les fonctions d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal, ce qui est à l’origine de ses nombreuses décorations nationales et étrangères.
Formation
Il a été instituteur dans le village de Gaol près de Kanel de 1960 à 1962. C’est en 1963 qu’il rejoint la formation de l’armée et devient aide de camp du Chef d’état-major général des armées Jean Alfred Diallo. Une fonction qu’il va assurer jusqu’en 1965. Après sept ans, il devient commandant de secteur, toujours dans le cadre de sa formation, dans le Balantacounda, dans la région de Sedhiou.
Carrière
Son parcours déjà riche le propulse au sommet de l’armée. En 1980, il devient le commandant du second contingent sénégalais au Liban. Il va cumuler cette tâche avec la charge de commandant de la zone de défense n°2 en Gambie jusqu’en 1982.
Son engagement et ses performances lui ont permis de bénéficier d’une promotion au sein de l’armée sénégalaise. En effet, il a été désigné comme chef des opérations à l’État-major des armées en 1988. Une responsabilité qu’il a assurée pendant deux ans.
Il est nommé président de la Commission nationale de gestion de la paix en Casamance par le président Abdou Diouf. Il a su jouer un rôle incontournable dans le processus de maintien de la paix en Casamance avant de devenir adjoint au sous-chef d’État-major général des armées la même année.
Responsabilités politiques et diplomatiques
Imbu de valeur et reconnu pour sa neutralité, le général Mamadou Niang devient président de l’Observatoire national des élections (Onel) de 1997 à 1998. Une mission bien remplie qui lui voudra le respect de toute la classe politique sénégalaise, surtout en raison de ses capacités de médiateur neutre. C’est suite à cette lourde tâche qu’il a été nommé Ambassadeur auprès de la Guinée-Bissau de mai 1999 à mars 2000.
Il entame une carrière ministérielle dans la même année. Il est Ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Moustapha Niasse. À ce poste, il a fortement contribué à l’amélioration de la mobilité et des conditions de travail des forces de police avant d’être remplacé par le Général Lamine Cissé.
En septembre 2003, le Général de Division Mamadou Niang est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Luiz Inácio Lula da Silva, Président de la République fédérale du Brésil. Lequel poste qu’il n’a pas occupé au Brésil pour des raisons personnelles.
Titulaire de plusieurs décorations nationales et étrangères, le général Mamadou Niang est nommé en janvier 2004, ambassadeur extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de sa Majesté Elisabeth II, reine du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.
Le général Mamadou Niang était un fin diplomate et conciliateur vu l’expérience de ses nombreuses interventions nationales et internationales pour le maintien de la paix.
DÉCÈS DU GÉNÉRAL MAMADOU NIANG
L’ancien ministre de l’Intérieur, de 2000 à 2003, président de la commission politique du dialogue national, a rendu l’âme ce lundi soir à l’hôpital Principal de Dakar, des suites d’une maladie
Une autre triste nouvelle est venue s’ajouter à ce lundi 28 décembre 2020. Quelques heures après le décès du maire de Dalifort-Forail, Idrissa Diallo, nous venons d’apprendre celui d’une autre illustre personnalité du paysage politique sénégalais : le Général Mamadou Niang. L’ancien ministre de l’Intérieur du Sénégal, de 2000 à 2003, a rendu l’âme ce lundi soir à l’hôpital Principal de Dakar, des suites d’une maladie.
Après son passage à la Place Washington, le Général Niang avait été nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal au Brésil, puis en Grande-Bretagne.
Dernièrement, le Général Niang avait été porté à la tête de la Commission politique du Dialogue national.
Né en 1938 à Podor, il a servi le Sénégal à différentes fonctions. D’abord instituteur à Gaol de 1960 à 1962, il a ensuite été aide de camp du Chef d’état-major général des armées Jean Alfred Diallo, avant d’assumer plusieurs responsabilités au sein de l’armée sénégalaise, de Commandant de secteur dans le Balantacounda à Sous-chef d’État major général des armées.
Par la suite, loué pour ses qualités d’homme de consensus, le Général Niang a occupé la fonction de Président de l’Observatoire national des élections (Onel, 1997-98), dirigeant ainsi la tenue des élections législatives de 1998, précédent la première alternance démocratique de l’histoire du Sénégal.
Plus de 20 ans plus tard, quand il s’est agit de trouver un homme de consensus pour conduire le dialogue politique, le choix porté sur sa personne n’a pas fait l’objet de contestation.
Il est décédé ce lundi, 28 décembre 2020, à l’âge de 82 ans.
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TROIS SOLDATS FRANÇAIS TUÉS EN OPÉRATION AU MALI
Trois militaires français ont été tués, lundi, au Mali, a annoncé laprésidence de la République. Leur véhicule blindé a été atteint par un engin explosif dans la région de Hombori.
Trois militaires français ont été tués, lundi, au Mali, a annoncé laprésidence de la République. Leur véhicule blindé a été atteint par un engin explosif dans la région de Hombori.
Trois soldats français ont été tués en opération au Mali, lundi 28 décembre, après que leur véhicule blindé a été atteint par un engin explosif, a annoncé l'Élysée. Ils effectuaient une mission d'escorte entre Hombori et Gossi, dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso.
AFRIQUE : LES 10 EVENEMENTS MARQUANTS DE L'ANNEE
France 24 vous propose un retour sur les temps forts qui ont marqué l’actualité du continent.
De la réélection d'Alassane Ouattara au coup d'État au Mali, en passant par les combats dans la région rebelle du Tigré, en Éthiopie, l'Afrique a connu une année 2020 mouvementée. France 24 vous propose un retour sur les temps forts qui ont marqué l’actualité du continent.
La réélection contestée de Faure Gnassingbé au Togo
L'année politique en Afrique a débuté au Togo, le 22 février, par un vote. Sans surprise, le président sortant Faure Gnassingbé, qui briguait un quatrième mandat, a été largement réélu dès le premier tour de la présidentielle avec 72,36 % des suffrages exprimés, contre 4.35 % pour son adversaire ,Jean-Pierre Fabre, et 18.37 % pour le chef de file de l'opposition, Agbéyomé Kodjo. Ce dernier a dénoncé des fraudes et revendiqué lui aussi la victoire.
Le vote s'est déroulé sans violence, mais la société civile a recensé des bourrages d'urnes et des inversions de résultats. Des délégués de l'opposition se sont également vu refuser les accès dans certains bureaux de vote, selon l'opposition, et Internet a été coupé par intermittence dans la capitale ou totalement dans certaines régions sensibles. Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassigbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo pendant 38 ans, a toujours été réélu lors de scrutins très contestés par l'opposition.
L'arrestation de Félicien Kabuga, financier présumé du génocide au Rwanda
L'homme d'affaires rwandais Félicien Kabuga, considéré comme le financier présumé du génocide de 1994 au Rwanda et activement recherché par la justice internationale depuis vingt-cinq ans, a été arrêté le 16 mai, dans les Hauts-de-Seine, en région parisienne. Ce Rwandais de 87 ans, selon ses dires, est accusé d’avoir financé les milices hutues responsables du génocide de 1994. Il devait être remis à Arusha, en Tanzanie, pour y être jugé par le le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), qui possède une division à Arusha, mais il a finalement été transféré fin octobre au Tribunal pénal international de La Haye.
Ancien président de la tristement célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM), qui diffusa des appels aux meurtres des Tutsis, Félicien Kabuga conteste l'intégralité des sept chefs d'inculpation qui le visent. Il est également soupçonné d'avoir contribué, en 1993, à l'achat massif de machettes qui seront distribuées aux miliciens en avril 1994, une accusation qui appuie la thèse d'une planification du génocide, jamais tranchée par la justice internationale, au grand dam de Kigali.
Évariste Ndayishimiye vainqueur de l'élection présidentielle au Burundi Le général Évariste Ndayishimiye, le candidat du parti au pouvoir au Burundi, a été proclamé, le 25 mai, vainqueur de l'élection présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), avec 68,72 % des voix. Le principal candidat de l'opposition, Agathon Rwasa, président du Conseil national pour la liberté (CNL), a qualifié ces résultats de "fantaisistes" et accusé le pouvoir de "tricherie" et de "pure manipulation". Maintenues malgré la pandémie de coronavirus, ces élections se sont globalement déroulées dans le calme, mais le CNL a dénoncé les pressions exercées sur ses assesseurs, dont certains ont été arrêtés, ainsi que des fraudes massives.
Âgé de 52 ans, Évariste Ndayishimiye a succédé au président Pierre Nkurunziza. Au pouvoir depuis 2005, celui-ci avait décidé de ne pas se représenter pour un quatrième mandat, et l'avait adoubé comme son "héritier". Sa candidature à un troisième mandat très controversé en 2015 avait plongé son pays dans une crise politique majeure, qui a fait plus de 1 200 morts et contraint 400 000 Burundais à l'exil. Pierre Nkurunziza est mort quelques jours après les élections présidentielles, le 8 juin, victime d'une attaque cardiaque.
La mort du chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique et de son chef militaire au Sahel Il était l'un des principaux chefs de la nébuleuse islamiste sahélo-saharienne depuis une vingtaine d'années. Le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, a été tué par l'armée française lors d'une opération, le 3 juin, dans le nord du Mali. Il commandait l’ensemble des groupes qaïdistes d’Afrique du Nord et de la bande sahélienne, dont le JNIM, l’un des principaux groupes terroristes actifs au Sahel. Ancien du GIA (Groupe islamique armé) algérien, Droukdel, avait pris en 2004 la tête du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé Aqmi trois ans plus tard. Il a participé à l'offensive jihadiste de 2012 lancée du nord du Mali vers la capitale Bamako, offensive à laquelle l'armée française a mis fin avec l'opération Serval début 2013. Abdelmalek Droukdel a été remplacé par l'Algérien Abou Oubaïda Youssef al-Annabi à la tête de l'organisation.
Quelques mois plus tard, toujours dans le cadre de l'opération Barkhane, la France a annoncé, le 13 octobre, avoir tué le chef militaire de la branche sahélienne d'Al-Qaïda, le Malien Bah ag Moussa, dans le nord-est du Mali. L'ancien officier de l'armée malienne, également connu sous le nom de Bamoussa Diarra, était un lieutenant d'Iyad Ag Ghali, le chef touareg du Rassemblement pour la victoire de l'islam et des musulmans (RVIM), lié à Al-Qaïda. Il avait déserté dès 2012 pour rejoindre la rébellion et fonder avec Iyad ag Ghali le groupe jihadiste Ansar Dine, devenu RVIM (ou GSIM ou JNIM, selon l'acronyme retenu) à la faveur d'une fusion avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'autres groupes islamistes.
La disparition du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly et la réélection controversée d'Alassane Ouattara
À moins de quatre mois de la présidentielle, la Côte d'Ivoire a vécu un coup de tonnerre. Le pays a perdu, le 8 juillet, son Premier ministre et candidat désigné du parti au pouvoir, Amadou Gon Coulibaly, décédé d'une crise cardiaque. Alors que le président sortant Alassane Ouattara ne devait pas se représenter, sa disparition a rebattu les cartes en vue des élections. Le chef de l'État sortant a finalement décidé de se porter candidat à un troisième mandat invoquant un "cas de force majeure" et un "devoir citoyen", après le décès de son Premier ministre.
Malgré de vives contestations, Alassane Ouattara a obtenu le 31 octobre un troisième mandat présidentiel dès le premier tour avec 94,27 % des voix, au terme d'un scrutin boycotté par l'opposition et marqué par des violences qui ont fait 85 morts entre les mois d'août et novembre. L'opposition ivoirienne a annoncé dans la foulée la création d’un "Conseil national de transition". Les violences ont cessé après une rencontre le 11 novembre entre le président Ouattara et le chef de l'opposition, l'ancien président Henri Konan Bédié, mais l'opposition continue à contester le résultat du scrutin. Lors de son discours d'investiture, Alassane Ouattara l'a invité au "dialogue", promettant une reprise des négociations sur la commission électorale en vue des législatives du premier trimestre 2021.
La chute d'IBK au Mali et la libération d'otages, dont la Française Sophie Pétronin
Contesté dans la rue pendant plusieurs mois, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a été renversé par un coup d'État militaire, dans la nuit de mardi 18 à mercredi 19 août. IBK a annoncé sa démission et la dissolution du gouvernement et du Parlement, après son arrestation par des soldats, à la suite d'une mutinerie sur la base militaire de Kati, aggravant la crise dans laquelle était plongé le pays, confronté à une insurrection jihadiste et une vague de protestations. Sous la menace de sanctions internationales, les officiers ont finalement remis le pouvoir entre septembre et octobre à un gouvernement intérimaire, censé diriger le pays pendant 18 mois avant la tenue d'élections. Un mois après le coup d'État, l'ancien ministre de la Défense Bah Ndaw a été nommé président du Mali par intérim.
Dans le cadre de négociations en vue de leur libération, plus d'une centaine de jihadistes condamnés ou présumés ont été relâchés.
Une présidentielle sous tension en Guinée
Après une campagne vindicative et fiévreuse, le premier tour de la présidentielle guinéenne s'est tenue le 18 octobre dans un climat de tension extrême alimenté par des contestations contre la candidature d'Alpha Condé, élu en 2010 et réélu en 2015. Pendant des mois, l'opposition, menée notamment par Cellou Dalein Diallo, s'est mobilisée contre la perspective d'un troisième mandat du chef de l'État âgé de 82 ans. La contestation, lancée en octobre 2019, a été durement réprimée. Des dizaines de civils ont été tués. Alpha Condé a finalement été réélu avec 59,49 % des voix. La Cour constitutionnelle a rejeté par la suite les recours de Cellou Dalein Diallo, et de trois autres des douze candidats à la présidentielle du 18 octobre.
Lors de son discours d'investiture, Alpha Condé a appelé ses concitoyens à "oublier le passé" et à se tourner vers un "avenir d'unité et d'espérance". "J'exhorte chacun d'entre vous à oublier le passé qui divise, au profit d'un avenir d'unité et d'espérance", a-t-il déclaré, affirmant sa "conviction que la Guinée se fera avec tous les Guinéens", en présence d'un parterre de chefs d'État africains.
La longue absence du président algérien Abdelmadjid Tebboune positif au Covid-19Le 24 octobre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'est mis volontairement à l'isolement après avoir été en contact avec des responsables contaminés par le coronavirus. Il a ensuite été admis le 28 octobre dans "l'un des plus grands établissements spécialisés" d'Allemagne après avoir contracté le virus. Pendant plusieurs semaines, son état de sa santé a alimenté les rumeurs et les interrogations sur la direction du pays. Son absence a replongé l'Algérie dans les affres humiliantes de la fin du règne de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika. Frappé par un AVC en 2013, ce dernier avait continué, impotent et aphasique, à assumer la charge présidentielle, avant d'être chassé du pouvoir en avril 2019 par le mouvement de contestation antirégime Hirak.
Abdelmadjid Tebboune est finalement apparu, le 13 décembre, à la télévision publique pour la première fois depuis près de deux mois, et six semaines après son hospitalisation en Allemagne. "Je suis en convalescence. Cela va prendre encore deux ou trois semaines pour que je reprenne mes forces physiques", a déclaré le président âgé de 75 ans, visiblement amaigri, dans un "discours au peuple" prononcé au lendemain du premier anniversaire de sa victoire électorale. Officiellement, il tient toujours les rênes de l'État, mais il n'a pu exercer aucune de ses prérogatives depuis près de deux mois : il n'a pas promulgué la nouvelle Constitution – projet phare de son programme électoral –, ni signé la loi de finances 2021.
Le conflit au Tigré en Éthiopie
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclenché une opération militaire le 4 novembre contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui dirige cette région dissidente du nord du pays. Il les a accusés de chercher à déstabiliser le gouvernement fédéral et d'avoir attaqué deux bases militaires éthiopiennes dans la région, ce que nient les autorités tigréennes. Après plusieurs semaines de combats, le gouvernement éthiopien a affirmé, le 28 novembre, avoir repris le contrôle de cette région, dont sa capitale Mekele. La chute de cette ville était un objectif majeur de la "dernière phase" de l'intervention militaire, qui incluait aussi l'arrestation des leaders tigréens, désormais "chassés" par l'armée.
La communauté internationale s'est inquiétée depuis le début du conflit de possibles "crimes de guerre" en Éthiopie et a tenté, sans succès, de faire pression sur Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix 2019, pour qu'il accepte une médiation. Les Nations unies ont aussi réclamé un accès rapide à cette zone, qui compte plus de 5 millions d'habitants, dont 600 000 étaient dépendants de l'aide humanitaire avant les affrontements. Un premier convoi est arrivé le 12 décembre avec des médicaments et du matériel médical pour soigner plus de 400 blessés, ainsi que des articles pour le traitement de maladies courantes et chroniques. Près de 50 000 habitants du Tigré ont fui au Soudan voisin et un nombre indéterminé ont été déplacés à l'intérieur de l'Éthiopie.
L'enlèvement des lycéens de Kankara au Nigeria
L'enlèvement de centaines de lycéens dans le nord-ouest du Nigeria a suscité la stupeur un peu partout dans le monde. Plus d'une centaine d'hommes armés à moto ont attaqué, le 11 décembre, une école rurale située dans la ville de Kankara, dans l'État de Katsina. Dans un message de propagande, le chef du groupe jihadiste Boko Haram a revendiqué ce rapt. Les forces de sécurité nigérianes ont finalement réussi à libérer une semaine plus tard plus de 340 adolescents. Lors de l'opération, elles ont encerclé la zone où les jeunes gens étaient détenus, avec pour instruction de ne pas tirer un seul coup de feu.
Ce rapt, qui ranime le spectre de l'enlèvement de plus de 200 jeunes filles à Chibok en 2014 est un terrible camouflet pour le président nigérian Muhammadu Buhari, originaire de l'État de Katsina. Le chef de l'État arrivé au pouvoir en 2015 avait fait de la lutte contre Boko Haram sa priorité. L'organisation terroriste et sa branche dissidente, le groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), actifs dans le nord-est du Nigeria, ont fait plus de 36 000 morts en dix ans de conflit et deux millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.