Le G7, qui regroupe les syndicats d’enseignants les plus représentatifs du primaire et du secondaire, a refusé d’adopter le programme sur la « sexualité » proposé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la culture (Unesco). Le refus des syndicalistes a mis dans tous ses états le représentant de l’Unesco au Sénégal présent au séminaire consacré à la question.
Alors que les esprits étaient tournés vers la fête de Noël, un séminaire se tenait en secret à Saly. La rencontre, qui a eu lieu du 21 au 23 décembre, portait sur le thème : «Education sexuelle et reproductive». Son objectif était de valider un nouveau module articulé autour d’un programme sexuel et devant être enseigné à partir de l’école primaire. Ont pris part à la rencontre les représentants du G7, des enseignants en SVT, des professeurs d’économie familiale, des responsables Genre au niveau national, le coordonnateur du Programme d’Appuis au Renouveau des Curricula (PARC), des responsables des éditeurs de curricula et des médecins.
Pour faire valider ce nouveau programme «Education sexuelle et reproductive», ses concepteurs ont tenté de l’insérer dans le module «Santé de la reproduction». Ce leur permettrait de ne pas être la cible des critiques acerbes dans un pays où la population reste intransigeante sur ce sujet. Dans ce nouveau module que l’Unesco considère comme une question socialement vive à cause du refus de la légalisation de l’homosexualité par la population, l’organisation onusienne veut encourager les jeunes à accepter les relations sexuelles de tout genre en changeant la notion de famille. Dans l’entendement de l’Unesco, la famille peut être constituée de deux personnes de même sexe qui ont la latitude d’adopter un enfant en cas de besoin.
Pour étayer cela, l’exemple du Premier ministre du Luxembourg qui a épousé une personne de même sexe a été donné. Qui plus, certaines matières comme l’Education physique ont été aussi ciblés par l’Unesco pour montrer aux élèves les positions sexuelles. Avec ce programme dont certains aspects se trouvent dans le module SVT, Economie Familiale et Education Physique, ses initiateurs veulent inciter les jeunes à ne plus stigmatiser les homosexuels, les bisexuels, les transsexuels et les lesbiennes. Ce programme apprendra aux élèves que l’homme peut disposer de son corps où il veut et quand il veut. Jugeant cela comme une déconstruction des valeurs sociales et religieuses, les membres du G7 sont sortis de leurs gonds. Dès le premier jour des travaux, les syndicalistes sont montés au créneau en exigeant une clarification du contenu du module.
A cet effet, ils ont bloqué les travaux. Irritée, l’équipe technique a accusé les syndicalistes de vouloir saboter la rencontre. Le troisième jour, avant de démarrer les travaux, le modérateur s’est d’abord félicité du fait que «les acteurs ont réussi à valider le programme malgré les bisbilles notées». Mais, cette déclaration a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. D’autant que les syndicalistes se sont fermement opposés à ce qu’une telle déclaration figure dans le procès-verbal. Ils ont exigé aussi que l’on tienne compte de leur réserve.
Pour lever toute équivoque, le Cusems, le Sels/A, le Senals/Fc, l’Uden, le Syndicat des inspecteurs et le Seams ont clairement précisé qu’ils n’ont pas validé le programme. Après ce refus massif, le représentant de l’Unesco qui a dirigé les travaux n’a pas caché sa colère. «Je suis triste, car je n’ai jamais eu autant de difficultés pour adopter un programme depuis que j’ai commencé. Pourtant, j’ai fait adopter ce même programme dans plusieurs pays d’Afrique», a-t-il clamé. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, un Inspecteur Général de l’Education et de la Formation (IGEF) a soutenu qu’ils ont la possibilité de faire adopter un module sans passer par les syndicats. Ce qui a fait dire à Dame Mbodj du Cusems que l’Etat du Sénégal a la volonté de faire adopter le programme LGBT dans le système éducatif. «C’est pourquoi, il veut accélérer la démarche». Pour éviter d’être pris au dépourvus avec la validation d’un tel programme, les syndicalistes ont décidé de se rendre auprès des chefs religieux et coutumiers et tirer la sonnette d‘alarme.
LE CORAN PERD SA MAIN DROITE
Si le Coran était un nom, Zeyda Mariama Niasse serait quasiment son prénom, tellement l’évocation de cette fille de Cheikh Al Islam Baye Niasse, née en 1932, faisait penser au dernier livre révélé
Zeyda Mariama Niasse s’est éteinte samedi dernier à l’âge de 88 ans. Avec la disparition de cette figure majeure de l’Islam, c’est le Livre Saint qui perd l’une de ses plus grandes interprètes. La célèbre école située à la Patte d’Oie qui porte son nom devient orpheline
Si le Coran était un nom, Zeyda Mariama Niasse serait quasiment son prénom, tellement l’évocation de cette fille de Cheikh Al Islam Baye Niasse, née en 1932, faisait penser au dernier livre révélé. C’était son grand amour, son âme sœur. Elle a passé toute sa vie à être sa forteresse, sa plus grande promotrice, son plus grand fil conducteur.
Fille de Sokhna Astou Sarr et sœur utérine du deuxième khalife de Baye Niasse, Mame Abdoulaye Niasse, du représentant de la «Fayda» à Dakar Mouhamadou Amin dit Baba Lamine et de l’actuel khalife général de Médina Baye Cheikh Mahi Niasse, Zeyda Mariama Niasse a dédié toute sa vie au Coran. «Je me lève tous les jours à 4h du matin, ensuite je réveille les enfants et l’on apprend le Coran jusqu’à la prière de l’aube. Après la prière, ils rejoignent l’école coranique et moi je me recouche un peu. On continue sur ce rythme toute la journée à leur retour de l’école. Mais c’est une activité qui me comble», soutenait-elle dans une de ses récentes interviews avant d’ajouter : «J’aime infiniment le Coran et son enseignement. Jusqu’à ce matin encore, j’ai enseigné le Coran. Je ne fais que cela et je le ferai encore tant que ma santé me le permettra».
Et elle a passé ses dernières heures dans ce bas-monde à écouter des enfants lui réciter des versets du Coran. Au préalable, Zeyda Mariam Niasse a eu une bonne formation puisqu’elle a appris le Coran auprès de son père Baye Niasse et des deux enseignants attitrés de Médina Baye à l’époque, Cheikh Rabbani et Baye Amadou Thiam. «Elle a récité parfaitement le Coran en 3 jours. Baye Niasse était tellement content qu’il lui a offert deux chevaux, un taureau et deux lingots d’or. Ce qui constituait une richesse en 1947 (l’année où elle a mémorisé le Coran)», révélait l’écrivain Ahmad Boucar Niang lors d’une conférence sur la vie et l’œuvre de Zeyda Mariama Niasse.
Après avoir pris le «Wird Tidiane» des mains de son père et fait le «tarbiyya» auprès de Cheikh Aliou Cissé, premier khalife de son père, Zeyda MariamaNiasse s’est mariée en 1949 avec un des grands disciples de Baye Niasse qui était basé à Dakar, El Hadji Omar Kane.
FONDATION DE L’ECOLE ZEYDA MARIAM NIASSE
Arrivée àDakar en 1952 pour rejoindre le domicile conjugal, elle fonde un «daara» avec l’aide son mari. Ainsi, plusieurs enfants de la sous-région sont placés sous son aile pour l’apprentissage du Coran. Au fil du temps, la maison familiale où elle avait érigé l’école devint exiguë jusqu’à elle rencontre le Président Abdou Diouf. «Je tire tout mon bonheur du Coran que j’enseigne aux enfants. Je dirais même avec humilité que tous mes succès viennent de là.
Une fois, au début de son premier mandat dans les années 80, le Président Abdou Diouf avait fait un voyage à Taïba Niassène et un de mes élèves avait récité devant lui et de fort belle manière quelques versets coraniques. Séduit, le Président Diouf avait demandé à l’assistance l’école de cet enfant. On lui avait alors répondu que c’était l’élève de Zeyda Mariama Niass, fille de Baye Niass qui se trouve à Dakar. Abdou Diouf s’est approché alors de moi et m’a demandé comment se porte mon école? Je lui ai alors répondu que nos locaux étaient très étroits et que j’avais de plus en plus de problèmes pour recevoir les enfants. Il m’a alors dit de venir le voir dès son retour à Dakar. Quand je suis allée à l’audience, l’ancien Président du Sénégal m’a offert un terrain de 35.000 m2, c’est l’endroit où l’on se trouve actuellement et la pose de la première pierre a été effectuée en 1984. Mais les travaux se sont achevés effectivement en 1994», signalait Zeyda Mariama Niasse récemment.
PLUS DE 20.000 ELEVES ONT MEMORISE LE CORAN DANS CETTE INSTITUTION
Connue à travers le monde, Zeyda Mariama Niasse a participé à plusieurs sommets internationaux. Elle a reçu plusieurs distinctions parmi lesquelles l’Ordre national du Mérite décerné par le Président Macky Sall le 16 décembre 2013. Par ailleurs, Zeyda Mariam Niasse qui a tiré sa révérence samedi à son domicile à Mermoz est la mère de Pr Ousmane Kane, chercheur en études islamiques à la prestigieuse université américaine de Harvard. Baye Niasse disait que la parfaite compréhension du Coran et des enseignements du Prophète est son plus grand miracle. Et sur ce plan, Zeyda Mariama Niasse est sans doute l’une de ses plus grandes héritières puisque, selon le chercheur Ahmad Boucar Niang, plus de 20.000 élèves ont mémorisé le Coran dans cette école.
APRES 20 ANS, JE L'AVOUE... J'AI JETE L'EPONGE
Juliette BA “je n’ai plus d’utérus, mon mariage secoué, mes comptes vides, mon égo maltraité”
Salaam à tous …
Je suis vraiment très touchée du post paru dans ce groupe. Cet hommage était juste waouh !!!
Oui je suis Juliette BA alias …
Juliette MissEndopositive
Juliette Ba Lifestyle
J’ai effectivement commencé ma carrière à SUD FM en 1995 ou je présentait la matinale en alternance avec Ama Soya Sakho. J’avais 19 ans.À l’époque j’étais en fac de philo à l’UCAD au département dirigé par O. Kane…J’ai ensuite intégré la rédaction de Sud aux côtés de Michel Diouf, Sakhou Faye, Pascal Faye etc … où je suis passée au reportage et à la présentation des différents journaux.
J’ai quitté Sud en 2002. Après un break de deux ans à Paris. ( où je commence à écrire pour le magazine Miss Ébène)En parallèle j’ai participé à l’aventure TRACT avec Ibou Fall le Dir pub. Je signais : Doc Gynéco
Nous sommes en 2004. J’ai 28 ans.Je présente un magazine sportif : SPORTS 2S où je m’efforce d’être la voix de TOUTES les fédérations … Lorsque naît 2STV je deviens Directrice de la rédaction, recrute des journalistes et mets en place un certain nombre d’émissions : Bantamba, Senseï, Courses hippiques et mon bébé SPORTS 2S continue de grandir : …
Je pose également un baluchon sur Radio Nostalgie … on m’entends les mercredi dans EN FILIGRANE et les jeudi dans CALIENTE.Je propose un nouveau concept à 2S : LA MATINALE. On fait bien des matinales à la radio non ?Eh non …Malgré un très joli pilote, la direction ne me suis pas … ”
Donc les gens vont se lever à 4h du matin pour venur blablater de bougies, de bouquins et de bien-être sur un plateau, quoi !”(Il faut croire que oui… mais quelques années plus tard
Je suis mon père de substitution M. Baal, lorsqu’il réintègre la RTS et est nommé directeur de la télévision …On me confie la présentation du JT de 23h. Puis le 13h. D’abord les week-end, puis la semaine. Comme j’aime le matin, je propose à Baal mon éternel tranche horaire… Samay rabb bougouniu ma nelaw …
Baal me fait confiance : Ainsi naît Kinkeliba…Réveiller les gens le matin, dans la joie et la bonne humeur, mon kiff depuis Sud fm…Quelques mois plus tard me voilà repartie pour d’autres horizons… Lorsque Baal me demande qui pourrait reprendre les rennes de la matinale … Je lui chuchote : Sarah Cissé… Juliiette BA “je n’ai plus d’utérus, mon mariage secoué, mes comptes vides, mon égo maltraité…” Cette fois ce sera la RDC. Goma puis Bukavu. Là bas c’est la guerre… et je suis tout sauf correspondante… de guerre.Donc… Je vais mettre le journalisme entre parenthèses…
Passionnée depuis toujours par le bien-être, Je décide de faire une formation en Hygiène vitale et en Naturopathie. Une certification en réflexologie, une en Aromathérapie, une autre en diététique et Nutrition option Rééquilibrage alimentaire et je passe un diplôme de Professeur de Yoga.Tout cela m’aide beaucoup dans la gestion de l’Endométriose, maladie dont je souffre depuis l’âge de 14 ans et qui m’envoie régulièrement à l’hôpital, me laissant sans force et démoralisée…
En 2010, je rentre à Dakar, j’ouvre mon Centre de Mieux-Être, L’EVEIL, je donne des consultations naturopathiques, des cours de yoga et commence mon aventure de Coach…Je renoue également avec mes vieilles Amours sur Nostalgie… Caliente redémarre !En parallèle je suis recrutée par une nouvelle télévision AFRICA 7 : J’y présente la Matinale et un magazine des sports.
Tout se passe à merveille mais rapidement la mauvaise gestion et les difficultés financières vont entraîner une vraie catastrophe “humanitaire”. Je quitte le navire avant le naufrage et je renonce à tous mes arriérés de salaire.Sur Nostalgie c’est aussi le naufrage financier. Mon salaire pour la Matinale que je présente n’est plus payé depuis 6 mois. Je travaille pour la gloire et les auditeurs …C’est la dégringolade…Un matin mon téléphone sonne.La Directrice du bureau ivoirien de Vox Africa Télévision recherche quelqu’un pour s’occuper de la Rédaction …Je réfléchis…6 mois que j’ai quitté Africa 7 et Nostalgie…je balance mon CV un peu partout …Plus rien …Je donne mes cours de yoga et mes consultations naturo.J’ai des expats, quelques libanais…La plus part de mes soeurs sénégalaises mettent une fortune dans leur perruques et leurs vêtements mais trouvent que mes tarifs sont trop chers…Le jour où le fils d’une célébrité regarde mon CV et me sors : c’est intéressant, on va vous rappeler, je me dis que je n’ai plus rien à perdre …Me voilà dans le premier avion, direction Abidjan …
Là, ma distribution de CV porte ses fruits.Personne ne me reproche plus d’être assimilée, toubabée ou avant-gardiste …Au contraire on salue mon originalité en m’offrant la matinale en co-présentation sur Nostalgie Abidjan…On salue mon coté “choko” et intello en m’offrant la présentation de Génies en Herbe.Et consécration je présente une émission sur TV5 MONDE : “Ça Roule”. Un programme Auto et Tourisme. Je fais le tour du monde, rencontre plein de gens, essaye plein de voitures … Je me remarie. 3e mariage, cette fois c’est le bon …Le bébé ne vient pas mais ce n’est pas grave …Et puis un jour la maladie s’intensifie… Les douleurs deviennent insupportables…Et tout s’enchaîne : Septicémie, Réanimation, HystérectomieJe perd mon travail…La télé, la radio, les contrats de com, les contrats publicitaires …Me voilà bloquée en France pour de longs mois…Mon pauvre corps fatigué de toutes ces interventions chirurgicales … Mes neurones, fossilisés par toutes ces anesthésies générales …Mon mariage secoué, mes comptes vides, mon égo maltraité…
Seule mon Âme sage, accepte car elle sait que les voies et méthodes du Tout-Puissant sont justes impénétrables …Longue convalescence.Les mois s’écoulent, finalement je m’installe en France.Dans l’anonymat le plus total, sans famille, sans amis, juste mon mari… Je réapprends à bouger, à marcher…Je suis diminuée, je n’ai plus d’utérus, je ne serai jamais biologiquement Maman… mais je suis tellement reconnaissante d’être en vie .
Arrive 2020. Le Covid, le Confinement…Prise de conscience, Mélancolie du ventre définitivement vide… Je cherche du travail mais la période est peu propice et mon réseau trop peu développé…Même pour du baby sitting, des ménages, de la vente… On m’ignore, on me parle mal, on me méprise …Trop âgée, mais surtout “Over qualifiée”Moi je veux juste travailler …Quelques mois plus tard j’entre en Vraie déprime, puis en DÉPRESSION. Ça dure plusieurs mois…Plusieurs propositions et promesses professionnelles qui n’aboutissent pas…J’envisage un temps de rentrer. J’active mes réseaux au bled.Des promesses, encore des promesses …Je suis sous l’eau…Et je sens que ça devient confortable …Je me délecte de mes peines et je lèche mes plaies, comme un animal blessé. Moi la Coach Mieux-Être, je prends 10 kilos. Pinaisss ! 10 kilos de blessures réouvertes, de détresse et de désolation. Je suis désorientée…Mon Estime de moi est en sourdine…Je vais mettre du temps à remonter la pente …Zoyeux DimanSs
Mais après la pluie vient toujours le beau temps …Les clientes de mes coaching sont là… Elles ne m’ont jamais lachées… Me sollicitant alors que je suis au plus bas…Je ne sais plus qui coache qui mais ce qui est sûr, c’est quechacune m’aide à guérir…
Je garde la foi, qui me guide et me porte.Les “gros” clients arrivent petit à petit…On me fait de vrais contrats… Grâce à moi les gens perdent du poids, réparent leur mariage, retrouvent la joie de vivre …La Coach Mieux-Être renaît de ses cendres…Je reperds mes dix kilos, me remets au sport…J’ai 44 ans.Je revis !
Les Médias sont désormais loin derrière. Mais la Vie m’offre tous les jours de nouvelles opportunités de faire comprendre aux gens l’importance de toujours garder la foi et ne jamais baisser les bras et surtout de comprendre à quel point prendre soin de mes délicieuses imperfections reste primordial …Je crée d’ailleurs deux coaching et deux groupes facebook :“Ronde, Belle et en Bonne Santé”Et“Délicieusement Imparfaite”Ainsi que deux chaînes Youtube“Mademoiselle Endo, Vivre avec l’Endométriose” et“Coach Juliette, la Go du Bled”Alors je voulais vous dire MERCI.Par cet hommage vous m’avez mis du baume au coeur. Un vrai réconfort …MERCI !Ce n’est pas simple d’être une pseudo ” star des médias” au Sénégal. La célébrité ne paye pas le loyer et est loin de garantir le confort matériel. Surtout lorsque tu te bats pour rester intègre et apolitique et que tu n’optes pas pour la promotion canapé…C’est épuisant de faire du kharmatt une seconde nature… C’est épuisant de prendre sur ses heures de sommeil pour écrire ou corriger des articles, rédiger des discours, présenter des évènements quand tu dois te reveiller à 4h30 pour présenter la matinale.Tous les projecteurs sont braqués sur toi… Tout le monde pense que tu roules sur l’or parceque l’on te voie à la Télé…Et c’est épuisant de se ” prostituer” en acceptant des tarifs toujours plus bas… pub, voix off, MC… il y en aura toujours une pour accepter un plus petit cachet. Alors tu acceptes. Tu supportes les délais, les boîtes vocales, les appels sans réponses…Tu fais bonne figure et tu souris même si tes comptes sont dans le rouge … Même si tu n’es pas solvable, Même si tu n’es pas propriétaire et que tu n’as pas de voiture haut de gamme …Et un jour, lasse, démotivée, vidée… tu t’en vas vers d’autres horizons…Alors ne jugez pas trop durement tous ces journalistes et animateurs qui se sont envolés pour d’autres contrées … vers des jardins un tantinet plus verts …Pour aller cueillir leurs rêves …De 1995 à 2015 je me suis battue comme une lionne pour nourrir la presse et les médias sénégalais … Et après 20 ans je l’avoue… j’ai jeté l’éponge … C’était elle ou moi, bilaay…
GESTION CLANIQUE DE LA SODAV, DU MUSEE DES CIVILISATIONS NOIRES ET DU GRAND THEATRE
Les artistes Thione Seck et Idrissa Diop, ainsi que le président de l’Observatoire de la musique et des arts (Omart), Mamadou Abdoulaye Guissé, sont en guerre contre Youssou Ndour et son clan
Les artistes Thione Seck et Idrissa Diop, ainsi que le président de l’Observatoire de la musique et des arts (Omart), Mamadou Abdoulaye Guissé, sont en guerre contre Youssou Ndour et son clan. Ils accusent le roi du Mbalax et ses amis de faire main basse sur la culture sénégalaise.
Youssou Ndour, sa famille et ses amis ont-ils fait de la culture sénégalaise ce que les puissances européennes avaient réalisé lors de la fameuse conférence de Berlin, qui a abouti au partage des territoires africains ? C’est ce que semblent dire les artistes Thione Seck et Idrissa Diop, ainsi que le président de l’Observatoire de la musique et des arts (Omart), Mamadou Abdoulaye Guissé.
Le père de Wally, recevant Idrissa Diop et Mamadou Guissé dans l’émission qu’il anime à travers sa chaîne Youtube, Ballago TV, est monté au créneau avec ses invités pour demander l’audit de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav).Ils réclament également des changements dans son mode de fonctionnement.
Ainsi, après plus de deux années de dégel dans ses relations avec son congénère Youssou Ndour, Thione Seck vient sans doute de déclencher de nouveau les hostilités entre le roi du «Mbalax» et lui, en soutenant publiquement ses détracteurs dans la lutte qu’ils mènent contre le patron du Groupe Futurs Médias, sa famille et ses amis, qui occupent des postes stratégiques dans la gestion de la culture sénégalaise. «A partir d’aujourd’hui, je vous rejoins dans votre combat», a-t-il dit.
Appelant le président de la République à prêter une oreille attentive à la demande des artistes, le fondateur du «Ram Dan» a dénoncé avec ses invités le fait que le proche de Youssou Ndour, Abdoulaye Racine Senghor, soit nommé Président du Conseil d’Administration du Musée des Civilisations noires. Fustigeant la nomination de sa sœur Ngoné comme présidente du Conseil d’administration et directeur général de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav), Thione et ses invités dénoncent également le fait que le poste de Présidente du Conseil d’administration du Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose revienne à Adja Sy, elle aussi proche du roi du «Mbalax». D’après le père de Wally, le chef de l’Etat, en nommant certains à des postes de responsabilité, voulait sans doute faire plaisir à Youssou Ndour.
Affirmant que Macky Sall s’est trompé dans ses choix, il l’invite à rectifier le tir, dénonçant le fait que la culture soit accaparée par une famille. «Quand arrivera le moment où on doit reformer la Sodav, il faut qu’on laisse le soin aux artistes de désigner la personne qui doit la diriger. Cependant, je suggère qu’elle soit accompagnée dans son travail par un administrateur et un magistrat. Sincèrement, je veux qu’on donne la gestion de la société à des artistes parce que c’est eux qui maîtrisent mieux leur secteur. Il est temps qu’on laisse le soin aux artistes de diriger eux-mêmes la Sodav», plaide Thione Seck. Lors de sa prise de parole, Mamadou Abdoulaye Guissé déclare : «Quand on désignait le directeur de la Sodav pour la première fois, on avait fait un appel à candidature international et c’est Bouba Manel qui avait gagné. Mais on a enlevé Bouna Manel pour donner sa place à Aly Bathily qui est très proche de la famille de Youssou Ndour. Ce sont des prédateurs des maigres ressources dont dispose la culture».
Selon lui, si la Sodav avait fait son travail, chaque artiste pouvait rester chez lui en cette période de Covid-19 et percevoir 300 à 400 mille chaque mois. Ils affirment que Ngoné Ndour a une caisse noire de 100 millions, destinée aux affaires sociales, mais les artistes ne bénéficient presque pas de ces fonds. Lors de son intervention, Idrissa Diop a demandé à Baaba Maal, Ismaëla Lo, Coumba Gawlo, Ouza, Kiné Lam et toute la jeune génération, notamment Momo Dieng, Wally Seck, et Pape Diop de se joindre à eux pour mener le combat. «Les jeunes ne doivent pas se tromper de combat. Il faut qu’ils réfléchissent sur leur avenir. On a fait ce qu’on devait faire, maintenant, on se bat pour eux. Il faut que tout le monde se lève pour changer l’esprit de la culture dans ce pays. Le Sénégal mérite d’avoir une culture assez généreuse et la culture n’est pas généreuse», se désole-t-il. D’après lui, le sit-in organisé par les artistes à cause des conditions difficiles qu’ils vivent en est une parfaite illustration.
LES EMPLOYES EXPOSENT LEURS CRAINTES
Avec moins de 200 tonnes dans ses greniers pour un objectif de 85.000 tonnes, l’entreprise industrielle de Lyndiane est totalement plongée dans l’inquiétude. Une situation qui affecte tout le personnel, mais aussi les familles des employés.
Avec moins de 200 tonnes dans ses greniers pour un objectif de 85.000 tonnes, l’entreprise industrielle de Lyndiane est totalement plongée dans l’inquiétude. Une situation qui affecte tout le personnel, mais aussi les familles des employés.
Au cours de la journée du Samedi 26 Décembre dernier, ces familles qui bénéficiaient du soutien de l’Amicale des travailleurs, ont convoqué une forte mobilisation sur les périmètres de stockage de l’usine pour inviter l’Etat à subventionner les huiliers afin qu’ils puissent s’aligner aux opérateurs du marché extérieur et acheter à 320 frs. Et ceci dans le but de sonner la fin de la récréation et relever la barre des ressources au sein des familles.
Au-delà de cette doléance, les employés de la Sonacos et leurs familles sont revenus amplement sur le débat autour de la production obtenue cette année sur la filière arachide. Ils soutiennent en effet que, contrairement aux déclarations ministérielles, cette production est loin de ce qui a été avancé. Autrement dit, elle est encore loin d’atteindre la barre des 1,8 million de tonnes comme précédemment affirmé.
D’ailleurs, c’est aujourd’hui l’une des causes essentielles de la peine des entreprises huilières de pouvoir atteindre leurs objectifs, c’est à dire collecter la production souhaitée. Au cours de cette même journée, seuls deux camions ont été réceptionnés et les quatorze (14) saisonniers qui rôdaient sur les lieux ont crié leur crainte de voir leur usine sombrer comme il a été le cas pendant la précédente saison de commercialisation. Ce personnel, selon les témoignages, est largement réduit car là où l’on contractait chaque saison un effectif temporaire de 75 emplois par section, seules quatorze personnes sont admises cette année pour effectuer le travail de stockage.
LES MISES EN GARDE DU KHALIFE GENERAL A L’ETAT
La ziarra annuelle de Léona Niassène, prévue vers mars 2021, aura forcément lieu. Le Khalife général de la cité religieuse de Kaolack, Cheikh Ahmed Tidiane Niass «Oumaïma», semble catégorique.
Alerte ou mises en garde contre toutes mesures étatiques pouvant impacter ou compromettre la tenue de la ziarra annuelle 2021 de Léona Niassène, en cette période marquée par la 2e vague de Covid-19 ? En tout cas, Cheikh Ahmed Tidiane Niass «Oumaïma» prévient que l’événement religieux, prévu vers mars prochain, aura bel et bien lieu. Mieux, le Khalife général de la cité religieuse de Kaolack menace d’envoyer des ‘’djinns’’ au palais au cas où une décision d’interdiction de l’événement religieux venait à être prise. Aussi interdit-il à la Police tout accès à sa cité religieuse.
La ziarra annuelle de Léona Niassène, prévue vers mars 2021, aura forcément lieu. Le Khalife général de la cité religieuse de Kaolack, Cheikh Ahmed Tidiane Niass «Oumaïma», semble catégorique. Histoire de prévenir des incidents du genre de ceux qui ont fait suite à la convocation du vice-imam de la grande mosquée de Léona Niassène à la Police centrale de Kaolack, en mai 2020, pour avoir bravé l’interdiction des prières de vendredi en public dans les lieux de culte ou une manière de mettre en garde l’autorité ?
En tout cas, lors d’une rencontre religieuse, dont l’enregistrement vidéo fait le tour de la toile, le Khalife général a engagé le chef de l’État, Macky Sall, à ne pas interdire cette manifestation religieuse, pour un quelconque prétexte. «Je voudrais faire savoir au président de la République (Macky Sall) que pour notre ziarra de cette année, toute personne qui se lèvera pour nous l’interdire, nous lui ôterons la vie. Moi qui vous parle, j’ai des soldats ‘’djinns’’. Et si le président en doute toujours, ces djinns vont dormir au palais. Et j’ai entendu dire que Kayi a voulu organiser un gamou cette année, mais le préfet a envoyé sur place des gendarmes pour l’interdire. Je trouve que c’est de la forfaiture. Le président de la République a fêté, il n’y a pas longtemps, son anniversaire ; et pourtant il y avait du monde, avec des chants et des danses. Alors, pourquoi organise-t-il des anniversaires et interdire nos gamous ? C’est anormal! Le président de la République nous doit respect et considération… », a déclaré le guide religieux, d’un ton ferme. Et Cheikh Ahmed Tidiane Niass d’insister, tout en se faisant plus menaçant : «cette ziarra, nous l’avons reportée l’année dernière par courtoisie. Mais, cette année-ci, nous allons l’organiser, de gré ou de force. Et si le président de la République veut se battre avec des ‘’djinns’’, il n’a qu’à essayer (de nous en empêcher). J’interdis aussi les policiers d’entrer à Léona Niasssène. Si un homme en tenue y met le pied, il sera transformé en âne. Les djinns vont aussi transformer leurs véhicules en des insectes… Le président de la République a suivi les Français dans ce qu’ils veulent, jusqu’à se faire gratuitement des ennemis...», a-t-il prévenu. Avant de relever : «je suis maintenant contre lui (Macky Sall). Je voulais lui demander une audience, mais maintenant je n’en ai plus l’intention. Et s’il me sollicite pour une audience, je vais la lui refuser. Il a oublié son compagnonnage avec l’ancien Khalife, El Hadji Ibrahima Niass…», a-t-il dit.
Cette sortie intervient alors que la 2e vague de la Covid-19 se fait de plus en plus menaçante, avec la propagation du virus ayant entrainé la réactualisation de certaines décisions restrictives notamment le respect obligatoire des gestes barrières et l’interdiction de rassemblements au niveau des espaces publics et privés, et la variante du virus découverte en Angleterre commence à gagner d’autres pays. Soit aussi quelques mois après les incidents de mai 2020 qui sont encore frais dans les mémoires.
En effet, la convocation du vice-imam de la grande mosquée de Léona Niassène à la Police centrale de Kaolack, pour avoir violé l’interdiction des prières de vendredi en pleine période d’état d’urgence assortie de couvre-feu, avait poussé des milliers de talibés à prendre d’assaut le Commissariat central et le domicile du Khalife général qui avait accompagné Mouhamed Ibrahima Niass (l’imam de la grande mosquée) à la Police. Au sortir de leur tête-à-tête avec les enquêteurs, le 8 mai 2020, les deux guides religieux, ovationnés par les talibés qui scandaient le nom d’Allah et celui de Mame Khalifa Niass... avaient clairement signifié que Léona Niassène ne comptait pas fermer sa mosquée ; donc ne va pas se conformer à la décision des autorités visant à lutter contre la propagation de la Covid-19.
SOUTIEN DES FAMILLES RELIGIEUSES
Même si l’imam de la cité, qu’il avait autorisé à diriger la prière du vendredi, avait été relâché après son audition, la Police, au nom de tous les musulmans du pays, Thierno Cheikhou Oumar Bachir Tall, suite à ce qui s’est passé à Kaolack (Léona Niassène), a manifesté sa solidarité au Khalife Cheikh Ahmed Tidiane Niass et à tous les Khalifes du Sénégal. «Ce n’est pas de notre intérêt qu’un de nos Khalifes soit importuné. Tout ce qui affecte un guide religieux touche inévitablement les autres parce que c’est une seule famille. Eux tous adorent le même Seigneur, Allah (SWT) et ont la même référence, le Prophète Mohamed (PSL)», avait soutenu le petit-fils d’El Hadj Oumar Foutiyou Tall.
«ON A LE VACCIN, MAIS ON N’A PAS ENCORE ASSEZ DE RECUL POUR SAVOIR CE QUI A ETE TROUVE DANS LES PETITS ESSAIS»
Ndèye Coumba Kane Touré s’exprimait en marge de la cérémonie de remise de chèques de financement du fonds de l’O-Covid-19 aux lauréats et de matériels aux universités Iba Der Thiam de Thiès, Cheikh Anta Diop de Dakar et Elhadji Ibrahima Niasse de Kaola
Virologue de formation, le recteur de l’Université du Sine Saloum Elhadji Ibrahima Niasse (USSEIN) revient, dans cet entretien, sur la mutation du virus SarsCov2 et sur le vaccin tant attendu et les limites matérielles qui peuvent freiner son utilisation au Sénégal. Madame Ndèye Coumba Kane Touré s’exprimait en marge de la cérémonie de remise de chèques de financement du fonds de l’O-Covid-19 aux lauréats et de matériels aux universités Iba Der Thiam de Thiès, Cheikh Anta Diop de Dakar et Elhadji Ibrahima Niasse de Kaolack.
On assiste à une seconde vague de Covid-19 et certains disent que celle-ci est beaucoup plus virulente que l’autre. Quelle est la différence et quelles sont les moyens de prévention ?
En termes de prévention, les moyens sont exactement les mêmes. Actuellement, on assiste à une recrudescence de cas de Covid-19 ; mais, du point de vue différence génétique par rapport au virus responsable de la première vague, il faut qu’on puisse l’étayer avec des études. Et nous, le projet qu’on a soumis au niveau du MESRI (ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation) entre dans le cadre de la caractérisation des virus pour savoir est-ce qu’il y a une différence entre les virus responsables de la première vague et ceux qui sont responsables de la vague actuelle. Juste pour dire que le virus responsable de la Covid-19, qui est le SarsCov2, est un virus qui a un matériel génétique qui est constitué d’ARN ; et tous les virus qui ont un matériel génétique constitué d’ARN sont des virus qui vont faire des mutations. Et les mutations, parfois, ne sont pas perceptibles parce que ce sont des mutations qui sont silencieuses. Et quand la mutation a lieu sur un site particulier comme la mutation actuelle de la souche qui a été retrouvée au Sud de l’Angleterre et qui est en train de se propager un peu partout.
Même au niveau de notre continent (Afrique, ndlr) cette souche est en train de se développer. Elle a été retrouvée en Afrique du Sud et elle a été retrouvée au Nigéria. La mutation qui a lieu cette fois-ci, elle a lieu au niveau de la protéine d’enveloppe. Les protéines d’enveloppe qui vont permettre l’entrée du virus dans la cellule. Maintenant les conséquences par rapport à cette mutation ne sont pas encore connues. Ce qu’on a remarqué par rapport à cette mutation, à cette nouvelle souche, c’est que le taux de transmissibilité est très élevé ; la transmission est beaucoup plus rapide par rapport à la nouvelle souche
Au Sénégal, nous sommes dans une deuxième vague ; mais il faut qu’on arrive à caractériser le virus actuel et pouvoir le comparer avec le virus extérieur et voir si c’est le même virus. Regarder si notre virus a muté ou est-ce que notre virus a été pendant un certain temps en état de dormance. Parce que cela aussi ça existe chez les virus, surtout les virus saisonniers comme le virus de la grippe. Et le virus de SarsCov2, il faut toujours le voir comme le virus de la grippe. Si vous voyez par rapport à la grippe, il y a une surveillance au niveau mondial. Et cette surveillance permet de caractériser les virus qui circulent et de voir quels sont les antigènes qui seront mis dans le vaccin. Et c’est la raison pour laquelle, le vaccin du virus de la grippe change assez souvent. Et avec ce nouveau virus qu’est le virus de la Covid-19, on va tendre vers ça. Et ce que le MESRI est en train de faire est capital. Parce qu’en aidant les chercheurs à s’outiller, à s’équiper et à disposer de réactifs pour caractériser, au Sénégal, on pourra savoir en temps réel quelles sont les souches qui circulent et on pourra comparer ces souches avec celles qui sont dans les vaccins qui seront achetés. Et là, cela permettra de savoir si le vaccin est efficace ou pas. Donc, voilà par rapport à cette mutation. Mais sachez que tout virus à ARN est sujet à des mutations.
Est-ce qu’il y a lieu de s’inquiéter comme ça a été lors de la première vague, parce les pays n’étaient pas préparés ?
Oui, l’inquiétude doit toujours persister, elle doit toujours être là. Et pour éviter vraiment la propagation de ce virus, il faut que les mesures barrières soient respectées et respectées partout. Il faut vraiment le respect strict des mesures barrières. Au Sénégal, à un moment, on a fait un relâchement et les conséquences, c’est ce qu’on est en train de subir. Il faut que les mesures édictées soient observées et les journalistes jouent un rôle vraiment important dans le message à faire passer à la population. Nous n’avons pas encore de traitement spécifique. Tout ce qui est en train d’être utilisé, ce sont des traitements symptomatiques et des traitements de repositionnement moléculaire. Il n’y a pas encore un traitement dédié spécifique pour combattre le SarsCov2. On a le vaccin, mais on n’a pas encore assez de recul pour savoir ce qui a été trouvé dans les petits essais. Est-ce que c’est ça qu’on va retrouver dans le passage à l’échelle qui est en train d’être fait ? Et le premier vaccin, c’est un vaccin qui doit être conservé à -70° avant d’être injecté. Est-ce que dans nos pays, nous avons les conditions pour pouvoir vacciner tout Sénégalais se trouvant même à des lieux assez éloignés ? Donc, tout cela, il faut le prendre en considération.
Dans ce cas, quel est le meilleur moyen pour se protéger ?
Le meilleur moyen que nous avons actuellement pour se préserver, c’est le respect des mesures barrières et des mesures d’hygiènes préconisées par les autorités sanitaires et surtout porter le masque partout et bien le porter… On ne se protège pas contre l’agent de Police, mais plutôt contre un virus qui est invisible, qui peut faire mal, surtout pour les populations vivant avec une comorbidité ou la population âgée. Donc, c’est à nous de protéger nos concitoyens qui vivent avec une comorbidité ou la population âgée. Il faut que tout un chacun s’approprie les gestes barrières et les respecte pour qu’on puisse combattre ce fléau au niveau de notre pays.
Comment expliquer le taux de létalité qui est très élevé au niveau de l’Occident, par rapport au pays du Sahel ?
Par rapport à cette létalité, il y a plusieurs facteurs qu’il faut considérer. Généralement, si vous regardez la pyramide des âges dans nos pays, les personnes âgées représentent un faible pourcentage et la létalité et élevée dans ce groupe. Alors que dans les pays occidentaux, les personnes âgées représentent une forte proportion, les jeunes font généralement des formes qui soient des frustes, il n’y a même pas de signes et l’individu vit avec le virus jusqu’à éliminer le virus ou bien fait une forme asymptomatique. L’individu est là, il toussote, se dit qu’il a une grippe, une fatigue, mais on n’a pas systématisé les testings, on n’en a pas les moyens. Donc, cet individu, s’il ne respecte pas les gestes barrières, il va contaminer d’autres. Et, malheureusement, si parmi les personnes qu’il a contaminées, il y en a une qui est même jeune mais vivant avec une comorbidité ou une personne qui est âgée, on a un risque beaucoup plus accru de perdre ces personnes-là.
Donc ce n’est pas lié aux origines ?
Non ! Ce n’est pas lié, ou pour le moment, aux origines. On ne sait jamais parce qu’avec ce virus, c’est nouveau, on ne peut pas dire d’emblée de manière catégorique, à 100%, non. Il se peut qu’il y ait un fond génétique, on ne sait pas encore, parce qu’encore une fois, c’est un virus nouveau. Les recherches continuent, l’avenir nous édifiera.
Par Abdoul Aziz TALL
SAINT-LOUIS, UN PROJET À POLÉMIQUE
Si l'initiative de Mansour Faye aboutit, on risque d’assister de la part d’autres élus locaux, à une cascade de parrainages d’édifices publics au nom du président, en reconnaissance des privilèges que ce dernier leur aura permis de bénéficier
« J'ai refusé qu'un quelconque édifice public porte mon nom. Quand on a bien servi son peuple, on reste dans les cœurs. Je pense que je suis dans les cœurs de mes concitoyens. Je n'ai pas cherché à être riche mais, à la fin je me suis enrichi de l'amour de mon peuple ».
Quelle grandeur d’âme ! quel esprit chevaleresque ! quelle leçon d’humilité ! quelle assurance en soi de cet homme d'Etat qui aura dirigé son pays, le Ghana, deux décennies durant ! Son nom, Jerry John Rawlings. Il vient d'être rappelé à Dieu il y a de cela juste quelques semaines. Au au-delà de son peuple, toute une génération d'Africains a pleuré sa disparition. N'eût été cette profession de foi prémonitoire, il ne fait aucun doute que tous les Ghanéens unis, lui auraient donné les noms de tout ce qui symbolise aujourd'hui la montée de son pays vers les cimes de l'émergence.
Si l’on souligne les propos de cet ancien chef d’Etat africain, c’est parce qu’il s’est singularisé dans ce continent, où la tendance dominante est bien souvent marquée par le culte de la personnalité, la mégalomanie et le patrimonialisme de ses dirigeants. Mais c’est aussi pour évoquer cette polémique qui a fini de s'installer à Saint-Louis où le maire, par ailleurs ministre en charge des infrastructures, aurait l'intention de baptiser du nom de monsieur le président de la République, une des avenues dénommée déjà Général De Gaulle. Un autre homme d’Etat, dont le leadership au plan mondial et le patriotisme, ont fini de faire de lui un véritable patrimoine national, voire mondial.
Cette initiative du maire de Saint-Louis, si elle est avérée, porte hélas, les stigmates d'une Afrique dont le mode de gouvernance politique n'a pas laissé au monde une image reluisante. Et cela pour plusieurs raisons.
D'abord du fait de la proximité familiale, donc forcément affective, pour ne pas dire émotionnelle qui existe entre l'édile de Saint-Louis et le chef de l'Etat dont il est le beau-frère. Il se pose dès lors un enjeu éthique. Lequel apparaît, lorsqu’une valeur ou un principe moral est mis en jeu dans une question ou une situation donnée. Dans le cas présent, la liberté de choix d’un parrain se heurte forcément à cette proximité qui lie le maire de Saint-Louis à son beau-frère.
Ensuite, au-delà de l’éthique, il existe également dans cette situation, des velléités manifestes de conflit d’intérêts. Lequel se définissant comme « une situation où une personne ou plusieurs personnes, une institution ou plusieurs institutions sont au centre d'une prise de décision où leur objectivité et leur neutralité peuvent être remises en cause ». Même s’il n’y a aucune preuve d’actes préjudiciables, la position du beau-frère peut créer une apparence d’indélicatesse, susceptible de miner la confiance en sa capacité de maire de Saint-Louis à assumer pleinement la mission à lui confiée par le chef de l’État, en qualité de ministre de la République.
Enfin, il est à redouter que si d’aventure cette initiative du maire de Saint-Louis aboutissait, on risquerait d’assister par un phénomène de mimétisme de la part d’autres autorités locales, à une cascade de parrainages de lieux et d’édifices publics au nom du chef de l’Etat, en reconnaissance des fonctions, honneurs et privilèges que ce dernier leur aura permis de bénéficier. Le cas échéant, un tel phénomène ne deviendrait-il pas ce qu’on pourrait, d’ores et déjà appeler le « syndrome de Saint-Louis » ?
Il n’est pas évident que ce soit là, la meilleure manière de lui témoigner satisfaction et fidélité. Il serait même à craindre que le résultat attendu de ces parrainages en série, soit totalement aux antipodes de l’effet recherché.
A l’instar de Jerry.J. Rawlings, tous les grands leaders de ce monde ont en commun de toujours renoncer aux privilèges, aux honneurs pendant qu’ils sont en exercice, et pour certains, même bien après le parachèvement de leur mission, jusqu’à ce que leur peuple, de façon quasi unanime, décide de les immortaliser. Car en vérité, « les grands hommes font leur propre piédestal, l’avenir se charge de la statue ».
Ces grands hommes ont marqué l’histoire à travers les transformations profondes et positives du fait de leurs œuvres, leur courage et leur leadership. Le chef de l’Etat devrait se démarquer de toutes les initiatives de cette nature, quand bien même il se sentirait déjà méritant de telles distinctions, en attendant de terminer sa mission à la tête du pays, et de livrer le bilan de sa gouvernance. C’est à ce moment et à ce moment seulement que le peuple appréciera l’opportunité ou non de le hisser au panthéon des grands hommes.
Que n’ont-ils pas fait de leur vivant, en tant que chef d’une nation pour rester immortels, les Mobutu, ce sergent de l’armée belge qui s’est fait Maréchal, Ferdinand Marcos le sanguinaire qui se voulait président à vie, Bokassa qui s’était ridiculement proclamé Empereur, le Général Noriega, un vulgaire trafiquant de drogue , le Shah d’Iran, dont le régime fut l’un des plus féroces et des répressifs de son époque et tant d’autres despotes de ce monde, pour vouloir demeurer à jamais en bonne place dans le registre des héros du 20ème siècle ? Ce qu’ils ont de commun aujourd’hui c’est que les poubelles de l’histoire auront été leur destin. Le statut des grands hommes ne se décrète donc pas. Pas plus qu’il n’est imposé par des partisans engagés de bonne foi, ou par excès de zèle. Il s’acquiert à la faveur de l’accomplissement d’une œuvre colossale, grandiose et durable, marquée par des sacrifices, des privations de toutes natures, des renoncements à des privilèges, et par des résultats exceptionnels obtenus au profit exclusif de toute une communauté, de toute une nation. C’est dans cette voie que Nelson Mandela, l’homme des deux « Après», s’est remarquablement illustré. En effet, après 26 ans de lutte, marqués par une privation de liberté dans des conditions inhumaines, et après un seul mandat de chef d’Etat, il a renoncé à continuer d’exercer le pouvoir, en dépit de nombreux appels l’invitant à demeurer à la tête de son pays, aussi longtemps qu’il le souhaitait. Il fut célébré par le monde entier, en se voyant décerner le prix Nobel de la paix.
Autre grand homme que l’on peut citer en exemple, le Général De Gaulle. Celui-là même, dont le maire de Saint-Louis veut substituer le nom à celui du président de la République. Il fut, à travers ses actions en faveur de la France, un homme d’une dimension exceptionnelle. Non seulement il a déclenché la libération de son pays depuis Londres, avec son fameux Appel historique du 18 juin, mais il a aussi eu le courage de libérer l’Algérie, au risque de sa vie, et négocié avec les colonies d’Afrique noire leur indépendance. Et en matière de gouvernance, il a consolidé les bases d’une véritable République. Mais le Général De Gaulle, s’est fait surtout remarquer par son humilité et sa sobriété. C’est ainsi que lorsqu’il accéda à la magistrature suprême, il refusa d’être nommé Maréchal de France, en lieu et place de son grade de général. A l’Elysée, il fit appel aux sociétés d’électricité et des eaux de France pour que des compteurs lui soient installés dans ses appartements privés, afin qu’il paye lui-même ses consommations de sa poche, « comme tous les contribuables français.» disait-il. Enfin, lorsqu’il a quitté le pouvoir et qu’il s’est retiré à Colombey- les- deux -Eglises, il fut confronté à quelques soucis financiers pour restaurer sa résidence privée. Il décida dès lors, de solliciter un emprunt bancaire à cet égard. Son aide de camp d’alors, le vice-amiral François Flohic lui rappellera qu’il avait des indemnités qu’il pouvait légalement réclamer, ce qui lui permettrait de réaliser son projet. Et le Général, dans sa dignité légendaire, de lui rétorquer : « s’il y a quelqu’un qui doit quelque chose à la France, c’est bien moi, à qui toute une nation a permis de devenir ce que je suis ». Son fils Philipe, devenu lui-même général plus tard dans la Marine française, a affirmé que jamais son père n’a accepté d’interférer dans l’évolution de sa carrière, pas plus qu’il ne l’a fait du reste pour aucun de ses proches. Même quand le Général recevait à titre privé, il était hors de question de sortir la vaisselle de la République.
Plus prêt de nous, combien de nos compatriotes évoquent aujourd’hui les noms de Serigne Babacar Sy, Serigne Fallou Mbacké, El Hadj Abdoul Aziz Sy Dabaakh, El Hadj Ibrahima Niass, Serigne Cheikh Mbacké Gaïdé Fatma. Mame Limamoulaye, Monseigneur Hyacinthe Thiandoume et tant d’autres, sans les avoir jamais vus encore moins connus ? Ils doivent cette popularité au fait d’avoir marqué leur époque, par des aptitudes et des attitudes attendues de guides religieux, mais surtout à la dimension de vrais seigneurs qu’ils incarnaient. La conséquence est que leurs noms figurent, ici comme ailleurs à l’étranger, sur les plaques des rues, avenues et édifices publics comme privés, des écoles, des salons de coiffure, restaurants et autres. Jean Cocteau avait bien raison d’affirmer que « Le vrai tombeau des morts, c’est le cœur des vivants ».
Pour en revenir à la polémique Saint-Louisienne, reprenons une formule déjà consacrée : « Laissez le président travailler ». Et c’est lorsqu’il aura définitivement achevé sa mission, et seulement après cela, que le peuple appréciera le niveau auquel il devra être hissé ou pas, dans la pyramide des grands hommes de ce pays, voire de ce monde.
Quant à la charmante ville de St-Louis, carrefour des civilisations les plus raffinées, qui fut terre d’accueil et d’hospitalité de Cheikh Ahmadou Bamba, de Seydi Haadj Maalick Sy et de tant d’autres illustres figures, il ne manque certainement pas de dignes fils et filles dont les noms pourraient bien remplacer celui du Général de France, si tant est que c’est la volonté des citoyens, à travers leur Conseil municipal. Parmi eux, Serigne Moukhsine Diop, El Hadj Birahim Diop, El Hadj Madior Cissé, El Hadj Makhtar Diallo, El Hadj Abdoul Majid Diop et tant d’autres recteurs d’institutions religieuses qui ont fini de donner à Saint-Louis sa réputation de passage obligé des grands érudits de ce pays et de la sous-région. Dans le bassin des hommes et femmes politiques et de la société civile, que l’on se souvienne de Adjaa Ndoumbe Guèye, Almamy Matheuw Fall qui créa la Convention des Saint-Louisiens, son ami Kolo Diakhate, Aminata Sow Fall, Adjaa Fatou Niang Siga, Jacques Diouf , André Guillabert, Abdoulaye Diaw Chimère, El Hadj Momar Sourang , plus récemment Golbert Diagne, celui-là même qui proclamait haut et fort, qu’il est « le plus Saint-Louisien des St Louisiens ». N’oublions surtout pas notre très cher père, le sage patriarche Thierno Souleymane Diop, aujourd’hui centenaire, ancien instituteur, pédagogue émérite, d’une sagesse légendaire, entre les mains de qui sont passées plusieurs générations de hauts cadres de notre pays et d’ailleurs en Afrique francophone.
Que dire de l’illustre serviteur de Cheikh Ahmadou Bamba, Abdoulaye Niang, qui aura réussi à enivrer de par sa voix d’or, le cœur de chacun de nous, des notes lyriques et mélodieuses des « khassaided » de Cheikhoul khadim ?
Dans le milieu du sport, Abdoulaye Sèye Moreau fut des années durant président de la FIBA. Mbaye Boye Fall a toujours exprimé sa fierté d’être St-Louisien, à travers le tournoi international de judo qu’il organisait chaque année dans sa ville natale. Quant à Lamine Coura, il fut l’un des meilleurs gardiens de but des jeux de l’amitié organisés à Dakar, au tout début de nos indépendances.
Les personnalités citées ici ne sont qu’un échantillon des hommes et femmes St-louisiens, dignes d’être célébrés. C’est donc dire que la ville tricentenaire regorge de ressources humaines de qualité inestimables. Hier, comme aujourd’hui.
Il se pourrait que certains de ces illustres Saint-louisiens aient été déjà choisis pour la dénomination de rues, boulevards ou édifices publics. Tant mieux, si tel est le cas. Pour autant, cela n’enlève en rien le sens et l’esprit de cette modeste contribution.
Abdoul Aziz Tall est anncien Directeur général du BOM, ancien ministre.
SEYNABOU NDIAYE DIAKHATE SORT DU BOIS
Elle a révélé que l’Ofnac, contrairement à la sortie de l’actuel ministre des Transports terrestres, peut bel et bien entendre dans le cadre de ses enquêtes un ministre
La présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) recadre l’ancien ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye. Invitée de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 27 décembre, Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté a révélé que l’Ofnac, contrairement à la sortie de l’actuel ministre des Transports terrestres, peut bel et bien entendre dans le cadre de ses enquêtes un ministre. Sous ce rapport, Seynabou Ndiaye Diakhaté a par ailleurs annoncé que l’Ofnac a fait son travail en remettant une vingtaine de rapports au procureur de la République.
La présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) recadre l’ancien ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye. Invitée de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 27 décembre, Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté a révélé que l’Ofnac, contrairement à la sortie de l’actuel ministre des Transports terrestres, peut bel et bien entendre dans le cadre de ses enquêtes un ministre. Sous ce rapport, Seynabou Ndiaye Diakhaté a par ailleurs annoncé que l’Ofnac a fait son travail en remettant une vingtaine de rapports au procureur de la République.
Rebondissement dans « l’affaire du scandale présumé dans la gestion des 63 milliards destinés à l’achat de vivres alimentaires dans le cadre du plan de riposte contre la Covid-19 ». Alors que l’ancien ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye, par ailleurs beau-frère du président de la République, avait formellement indiqué au mois de septembre dernier, suite à trois plaintes déposées auprès de l’Ofnac contre sa gestion de ces fonds destinés à l’achat des vivres alimentaires, que « Si l’Ofnac me convoque, je n’irai pas. L’Ofnac n’a pas vocation à convoquer un ministre. Cela ne fait pas partie de ses compétences. En tant que ministre, je ne répondrai pas », la présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) est montée au créneau hier, dimanche 27 décembre, pour apporter la réplique. Interpellée lors de son passage à l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) sur la question de savoir si l’Ofnac est habilité à entendre un ministre ou pas, Seynabou Ndiaye Diakhaté qui a successivement occupé les fonctions de Procureur de la République, puis doyenne des juges, avocat général et premier avocat général à la Cour de justice de l’Uemoa n’est pas allée par quatre chemins.
En effet, faisant remarquer que « cette question revient souvent», elle a indiqué sans ambages que la réponse (à cette interpellation est dans les textes constitutifs de l’Ofnac. « Les textes vous disent : « dans le cadre de l’exécution de ses missions, l’Ofnac peut entendre toute personne présumée avoir pris part à la commission de l’un des faits prévus à l’article premier de la présente loi », a martelé la présidente de l’Ofnac qui précise dans la foulée que « c’est la première fois d’ailleurs que je réponds à cette question qui a été soulevée plusieurs fois et ça fait couler beaucoup d’encre ». Loin de s’en tenir là, la présidente de l’Ofnac a également révélé que l’Ofnac a ouvert une enquête sur la gestion des 63 milliards destinés à l’achat des vivres alimentaires dans le cadre du plan de riposte contre la Covid-19, suite à trois plaintes reçues.
«J’AI REMIS AUTANT DE RAPPORTS (AU PROCUREUR) ET MON TRAVAIL S’ARRETE-LA»
Poursuivant son propos, Seynabou Ndiaye Diakhaté a également révélé avoir remis à ce jour une vingtaine de rapports d’enquêtes de l’Ofnac au Procureur de la République. « Les rapports d’enquête de l’Ofnac sont remis directement au procureur de la République. On a déposé plus d’une vingtaine de rapports d’enquête sur la table du procureur de la République », a-t-elle martelé. Avant d’insister : « C’est à lui (le procureur de la République-ndlr) de répondre éventuellement à une question par rapport aux suites réservées à ces rapports. Par rapport au principe de droit sur l’opportunité des poursuites, c’est lui qui apprécie librement la suite à donner à ces rapports. Je lui ai remis autant de rapports et mon travail s’arrêtelà. Je fais mon travail sans état d’âme et ça s’arrête-là. On m’a délimité un champ de compétences. Donc, je ne peux pas sortir de ce champ».
«L’OFNAC EST UN ORGANE TOUT A FAIT INDEPENDANT DU MINISTERE DE LA JUSTICE»
L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) est un organe tout à fait indépendant du ministère de la Justice. La révélation est de la présente de l’Ofnac. S’exprimant sur les ondes de la radio Sudfm hier, dimanche 27 décembre, Seynabou Ndiaye Diakhaté a indiqué que l’Ofnac n’a aucun lien particulier avec le ministère de la Justice en dehors du fait qu’on peut considérer que «l’Ofnac, c’est l’antichambre de la justice ». « L’Ofnac est rattaché à la présidence de la République, pas au ministère de la Justice. Et ce rattachement à la présidence de la République est purement institutionnel. Nous ne recevons aucune directive de la Présidence ni d’instruction, le texte est clair », a-t-elle martelé non sans préciser. « L’Ofnac n’est pas un organe de poursuite ni de jugement mais un organe d’investigation, je dis souvent que c’est l’antichambre de la justice, on travaille pour la justice, on participe à l’œuvre de répression de la justice en faisant nos enquêtes et en déposant nos rapports ».