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28 juin 2025
L’ENTOURAGE D’EUMEU SÈNE ENCORE IMPLIQUÉ DANS UNE VIOLENTE BAGARRE COLLECTIVE
C’est une bagarre collective qui a opposé entre hier nuit et ce matin, l’entourage de l’ex roi des arènes à un ancien membre de leur clan. il a fallu l’intervention de la gendarmerie pour éviter le pire car cela a fini en bataille rangée.
Encore des proches d’Eumeu Sène, dans son quartier de Petit Mbao, cités dans une affaire de violence. Il y a quelques mois, c’est un présumé voleur qui avait été lynché à mort parce qu’il aurait tenté de dérober, avec des amis, une voiture de luxe du lutteur. Cette fois-ci, c’est une bagarre collective qui a opposé entre hier nuit et ce matin, l’entourage de l’ex roi des arènes à un ancien membre de leur clan. il a fallu l’intervention de la gendarmerie pour éviter le pire car cela a fini en bataille rangée.
Selon les informations obtenues par Emedia auprès de témoins, tout est parti d’une visite d’un célèbre ex proche collaborateur d’Eumeu Sène du nom de Bakhaw. Ce dernier s’occupait de certains rituels mystiques lors des combats du Pikinois. Mais les rapports entre les deux hommes se sont dégradés et Bakhaw, alors accusé d’avoir engrossé une domestique du lutteur, avait fini par déserter son entourage.
Sauf qu’à force de fréquenter le quartier, il avait fini par y avoir d’autres amis, dont un certain Youssou Ndiaye, voisin d’Eumeu Sène. C’est ce dernier que Bakhaw était venu voir hier soir. Mais cette visite a été perçue comme une provocation par les proches du lutteur qui n’ont pas hésité à s’en prendre à leur ex camarade, ce que Youssou et ses amis n’ont pas apprécié, considérant que Bakhaw est libre de leur rendre visite en tant qu’amis. La bagarre a ainsi éclaté entre les proches de Eumeu Sène et les amis de Youssou Ndiaye.
Pendant qu’on croyait l’affaire classée la nuit, elle s’est poursuivie le lendemain, ce matin donc, jusqu’à ce que la gendarmerie se présente sur les lieux pour embarquer tous ceux qui ont été cités dans l’affaire. Selon nos informations, le lutteur Eumeu Sène aurait tenté de séparer les deux parties, mais sans réussite. Tout au plus, a-t-il pu arracher un couteau des mains d’un des belligérants survoltés. Un blessé a été noté dans le camp de ses proches. Une enquête est ouverte par la brigade territoriale de la gendarmerie de la Zone franche industrielle.
UN POLITICIEN SANS AMBITIONS ?
En tant que ‘’femme politique’’, Aminata Touré dit avoir de l’ambition. Elle ne la cache pas. Seulement, pour l’ancien Premier ministre, chaque chose en son temps.
En tant que ‘’femme politique’’, Aminata Touré dit avoir de l’ambition. Elle ne la cache pas. Seulement, pour l’ancien Premier ministre, chaque chose a son temps. À la question, de nos confrères de Jeune Afrique, à savoir si elle a des ambitions présidentielles, la prédécesseure d’Idrissa Seck à la tête du CESE note que le moment d’aborder cette question n’est pas encore venu.
Pour l’ex Premier ministre, “en politique, l’ambition n’est pas un délit, au contraire”. Mimi Touré estimé même que les politiciens qui n’ont pas d’ambitions sont ceux qui ne disent pas la vérité. ‘’Dans un système politique concurrentiel, on ne reste pas assis à regarder passer les trains. Un politicien sans ambitions, c’est un politicien qui ne vous dit pas la vérité. Bien sûr, encore faut-il que cette ambition dévorante et ne vous conduise pas à la déloyauté. Mais elle est le signe qu’on souhaite passer à une étape ultérieure, pour être encore plus utile au pays. Personnellement, je suis pour que l’on célèbre l’ambition saine. Concernant les ministres qui ont quitté leur fonction, c’est à eux de définir comment ils se projettent pour la suite”, a déclaré Mimi Touré.
À propos des ambitions présidentielles qu’on lui prête, Aminata Touré préfère reporter sa réponse. Dans un discours clair obscur, elle lancé : « Nous en parlerons en temps voulu. J’ai déjà dit que ce débat me paraissait prématuré. Tant de défis se posent à nous, notamment avec cette pandémie, qu’on ne va pas faire de la politique du matin au soir pendant les trois prochaines années. On peut s’exprimer sur des positions de principe, on peut rassembler ses amis, mais les ambitions politiques des uns et des autres ne sauraient devenir l’activité numéro 1 du pays comme s’il s’agissait de sa production nationale brute. »
Également interpellée sur la CREI, dont le budget a été porté à 1 milliard FCFA pour l’exercice 2021 alors qu’elle n’a plus porté de jugement depuis 2015, Mimi Touré, ancienne ministre de la Justice, dit assumer sans ambages les décisions prises sous son magistère, en prenant le soin de préciser la date de son départ, en septembre 2013, après avoir mené des réformes telles que le double degré de juridiction ou la réflexion menée pour remplacer la CREI par un Parquet financier intégré aux juridictions de droit commun.
par Mamadou Aliou Diallo
FRANC GUINÉEN, PARCOURS D'UNE MONNAIE QUI CÉLÈBRE SOIXANTE ANS DE SOUVERAINETÉ
Le franc guinéen a été créé dans la douleur, à la faveur de l’exclusion du pays par la métropole coloniale française de la zone Franc CFA à la suite de son accession à l’indépendance le 2 octobre 1958
La Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) a célébré le 23 décembre 2020, le soixantième anniversaire de la création du franc guinéen. Une monnaie dont l’histoire est indissociablement liée au combat anticolonialiste et anti-impérialiste du pays.
Le franc guinéen a en effet été créé dans la douleur, à la faveur de l’exclusion du pays par la métropole coloniale française de la zone Franc CFA à la suite de son accession à l’indépendance le 2 octobre 1958. Cette exclusion va réveiller le nationalisme fondateur des dirigeants guinéens de l’époque sous le lead de Sékou Touré qui, dans la foulée, vont parvenir, avec le soutien du bloc de l’est, à la création de la monnaie ayant théoriquement une parité fixe avec le F CFA le 1er mars 1960, ainsi que de la Banque Centrale Guinéenne (BRG puis BCRG).
Le parcours de la nouvelle monnaie a été dans un premier temps marqué par les conséquences de la situation politique de la Guinée, à travers des manœuvres déstabilisatrices orchestrées par la métropole dans le but de faire chuter la monnaie indépendante. Le nouveau régime socialiste avait alors recours à la planche à billets pour financer les entreprises publiques. Cette époque d’inexpérience et de luttes libératrices est aussi marquée par une gestion alambiquée et peu orthodoxe qui va favoriser la dépréciation du franc guinéen face aux monnaies étrangères. Le passage de la monnaie “fière” au Syli entre 1972 et 1986 n’y fera rien.
Ses plages de sable fin, ses forêts luxuriantes et ses mangroves ont fait de la Casamance, région méridionale du Sénégal, l’une des plus attractives du pays pour les voyageurs. Pourtant, depuis mars dernier, les touristes ont déserté suite au covid
Ses plages de sable fin, ses forêts luxuriantes et ses mangroves ont fait de la Casamance, région méridionale du Sénégal, l’une des plus attractives du pays pour les voyageurs. Pourtant, depuis mars dernier, les touristes ont déserté suite à la pandémie de Covid-19 et les fermetures successives des frontières.
Bordée de palmeraies et de plages de cartes postales, la station balnéaire de Cap Skirring, au sud-est, ne fait pas exception. Suite à l’arrivée du Club Méditerranée en 1973, cet ancien village de pêcheurs s’est construit intégralement autour de l’activité touristique, dont dépendent la quasi totalité des emplois directs ou indirects. Après une saison à vide en 2020, les habitants du Cap désespèrent de voir revenir les visiteurs, à l’heure où le Sénégal maintient ses frontières fermées par mesure de réciprocité avec l’Union européenne, et notamment la France, principal pourvoyeur de vacanciers pour la région. Hôteliers, restaurateurs, mais aussi guides ou artisans : pour beaucoup, une deuxième saison sans voyageurs pourrait être synonyme de faillite.
La fille de Cheikh Ibrahima dit Baye Niass a été rappelée à Dieu, samedi, à Dakar, à 88 ans. Des milliers de Sénégalais et de ressortissants d’autres pays ont été initiés à l’enseignement coranique, dans les nombreuses écoles qu’elle a fondées
Cheikha Maryama Niass, fille de Cheikh Ibrahima dit Baye Niass (1900-1975), a été rappelée à Dieu, samedi, à Dakar, à l’âge de 88 ans, a appris l’APS auprès de sa famille.
Ya Sayda - le surnom que lui donnaient ses proches - était surtout connue pour sa contribution à l’apprentissage du Coran.
Des milliers de Sénégalais et de ressortissants d’autres pays ont été initiés à l’enseignement coranique, dans les nombreuses écoles qu’elle a fondées dans plusieurs régions du Sénégal, dont l’institut franco-arabe Cheikh-Ibrahima-Niass, à Dakar.
Surnommée aussi Khadimatoul Khourane (la serviteuse du Coran), Sayda Maryama Niass a reçu beaucoup de distinctions nationales et internationales pour les services qu’elle a rendus au secteur de l’éducation.
Elle a reçu plusieurs distinctions de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal pour sa contribution à la formation de nombreux jeunes Américains à la mémorisation du Coran.
L'ART DE LA TRANSHUMANCE
Équivalent politique du jeu d’échecs ou de l’awélé, la transhumance a atteint des sommets au Sénégal depuis 2012. La preuve en images…
Jeune Afrique |
Mehdi Ba et Marie Toulemonde |
Publication 26/12/2020
Si Macky Sall n’a pas inventé la transhumance politique, il aura néanmoins contribué à hisser ce travers de la politique sénégalaise à des sommets rarement atteints. Le 11 décembre, à l’occasion de la remise du prix Macky Sall pour le dialogue en Afrique 2020, le chef de l’État affirmait une nouvelle fois ses envies hégémoniques.
« Je remercie Idrissa Seck et tous ceux qui, comme lui, ont eu le courage de dialoguer, déclarait-il alors. Il faut du courage pour dialoguer. Quel est le président qui ne voudrait pas prendre le candidat arrivé deuxième après lui ? […] Plus de 85 % de l’électorat se retrouve aujourd’hui dans le camp de la majorité. »
Si Idrissa Seck, tour à tour allié et adversaire, puis à nouveau allié depuis le début de novembre, est la dernière « prise » en date de Macky Sall, bien d’autres leaders politiques l’avaient précédé dans les prairies « marron-beige » de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar. Le Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade, principale force d’opposition depuis 2012, a ainsi vécu une interminable hémorragie qui l’a laissé exsangue.
Au Sénégal, pourtant, la transhumance a mauvaise presse. Qu’on se souvienne, par exemple, des propos sans nuances tenus en 2015 par Souleymane Ndéné Ndiaye, qui fut le dernier Premier ministre d’Abdoulaye Wade : « Ils doivent être exécutés ! Les transhumants doivent être fusillés, ce sont des traîtres ! […] Tous ceux qui ont quitté le PDS pour rejoindre l’APR sont des traîtres. Moi, je préfère mourir que de faire ça ! »
Deux ans plus tard, le ton avait changé : « Après mûre réflexion, j’ai donc décidé de serrer la main tendue par Macky Sall. J’accepte avec mon parti, l’Union nationale pour le peuple, de participer à élargir la majorité présidentielle », faisait savoir Souleymane Ndéné Ndiaye. Aujourd’hui, l’intéressé est président du conseil d’administration de la compagnie Air Sénégal.
« Unité nationale », « intérêt supérieur de l’État », « main tendue »… Les arguments honorables ne manquent pas pour justifier les revirements politiques qui conduisent nombre d’opposants à rejoindre en file indienne le camp au pouvoir en attendant des jours meilleurs. Jeune Afrique revient, en une infographie, sur les zigzags les plus significatifs des huit dernières années.
Fils de Sidy Niang, athlète sénégalais venu aux États-Unis pour ses études, l’ailier fort des Utah Jazz Georges Niang se fait sa place en NBA, malgré les vents contraires
Fils de Sidy Niang, athlète sénégalais venu aux États-Unis pour ses études, l’ailier fort des Utah Jazz Georges Niang se fait sa place en NBA, malgré les vents contraires. Désormais l’un des éléments importants de la franchise où évolue le français Rudy Gobert, le « Lion de la Téranga » n’a qu’une hâte : porter le maillot de l’équipe nationale.
Il y a ceux qui attirent le feu des projecteurs, comme le pivot Camerounais Joël Embiid. Il y a ceux qui gagnent des titres NBA, comme Pascal Siakam et Serge Ibaka. Et les travailleurs de l’ombre, peu connus, mais partie intégrante d’un contingent africain qui prend de l’ampleur dans la meilleure ligue de basket-ball du monde. Parmi eux, Georges Niang, qui a 27 ans, arrive enfin à faire son trou après un parcours peu commun.
TAULIER DE SON EQUIPE UNIVERSITAIRE
Né à Lawrence, dans le Massachusetts, berceau des mythiques Boston Celtics, Niang sait rapidement qu’il veut faire de sa passion pour le ballon orange son métier. « J’ai vite compris que le basket, c’était toute ma vie. J’ai vite progressé et les meilleurs lycées de l’État ont essayé de me recruter, se souvient le joueur, avant d’ajouter que, malgré mon embonpoint, et mon jeu très “old school”, sans trop de dunks, sans trop de gestes spectaculaires, j’arrivais à tirer mon épingle du jeu ». Il devient l’un des meilleurs joueurs de l’État, brille chaque week-end dans des salles de lycées, mais ne se retrouve qu’avec très peu d’offres de bourses universitaires à la fin de sa terminale. Le jeune Niang est déçu, mais décide de prendre son destin en main. Direction l’université d’État de l’Iowa dont l’équipe de basketball est entrainée par l’ancien sniper des Bulls de Chicago Fred Hoiberg. Après une première saison intéressante (12 points de moyenne), l’intérieur passe à la vitesse supérieure, en se délestant de 25 kilos superflus durant l’intersaison. « J’ai décidé de vraiment me prendre en main, et de ne pas me laisser aller à manger trop lourd, comme certains plats sénégalais que je dégustais lorsque j’étais avec mon père, sourit-il avant de souligner que cela a été une véritable prise de conscience, un tournant dans ma vie : je ne voulais plus être blessé ou critiqué car ma condition physique n’était pas optimale ». Pendant le reste de son cursus, Niang dépasse la barre des 20 points de moyenne, et devient lors de son année senior (la quatrième et dernière), le troisième meilleur marqueur de l’histoire des Cyclones, le surnom de son équipe, avec plus de 2 000 points en carrière. Les portes de la NBA s’ouvrent à ce fils d’immigré sénégalais, fin prêt à se faire un nom au niveau supérieur.
NIANG, MEMBRE A PART ENTIERE DE LA « SENEGAL CONNECTION »
Drafté à la 50ème position en 2016 par les Pacers d’Indiana, l’ailier fort joue peu dans le Midwest, mais continue à se battre. Libéré de son contrat après une seule saison, il rebondit en GLeague, la ligue de développement de la NBA, aux Warriors de Santa Cruz, la franchise affiliée aux Golden State Warriors. Il y réalise de belles performances, et tape dans l’œil des Utah Jazz, qui lui offrent un contrat. « Mon père a été d’une importance cruciale, il m’a toujours soutenu. Je pense que son côté “Lion” a eu beaucoup d’impact sur moi durant les moments difficiles, car il me disait de ne jamais rien lâcher », remarque-t-il. Après quelques mois d’adaptation, il devient un élément important de la rotation, et l’un des joueurs préférés des fans, qui aiment sa simplicité. Il se déplace avec son van Volkswagen, développe sa marque de vêtements écologiques, et parle tout le temps de ses origines sénégalaises.
« JE VEUX REMPORTER DES TITRES EN EQUIPE NATIONALE »
« Mon attachement au Sénégal fait partie de moi. J’ai eu la chance d’y aller à plusieurs reprises avec mon père, et je me sens très fier de mes origines Sénégalaises, sourit-il, avant d’ajouter avoir des projets à l’avenir pour le pays de naissance de mon père, dans le sport et l’éducation. Mais avant cela, je veux aider l’équipe nationale et porter le maillot de la sélection ». Appelé par le sélectionneur Boniface N’Dong pour la fenêtre de qualifications pour l’AfroBasket en Novembre dernier, Georges Niang n’avait pas pu se rendre à Kigali car sa franchise ne voulait pas qu’il s’y déplace à cinq jours du début du camp d’entraînement de pré-saison. « Ce n’est que partie remise, et c’est l’un de mes objectifs de jouer en équipe nationale dans un futur proche », souligne celui qui fait partie de la « Sénégal connection », cette fratrie des Sénégalais évoluant ou travaillant en NBA, dont font partie, entre autres, Gorgui Dieng (Memphis Grizzlies), Tacko Fall (Boston Celtics), DeSagana Diop (Houston Rockets), Makhtar N’Diaye (New York Knicks) et Dethy Fall (Denver Nuggets). « On s’entraide, on se parle tout le temps, et c’est un groupe très soudé », souligne Niang, qui n’hésite pas à appeler ce groupe « une famille, car nous sommes des frères, des fils du Sénégal. On veut aider le basket sénégalais, et on va continuer à œuvrer pour faire avancer le basket au pays ». Avec l’AfroBasket 2021 en ligne de mire, toujours dans un coin de sa tête : « je veux remporter des titres en équipe nationale, et cela fait longtemps que le Sénégal n’a pas gagné le championnat d’Afrique, donc ce serait vraiment génial de soulever le trophée au Rwanda l’été prochain ! ».
LES POPULATIONS HAUSSENT LE TON ET INTERPELLENT LES POUVOIRS PUBLICS
Nombreux étaient les habitants du village de Dar-Es Salam, dans la commune Simbandi Brassou, à prendre part, à un point de presse pour réclamer, à tue-tête, l’électrification de leur localité traversée par la route nationale N°6 (RN6)
Nombreux étaient les habitants du village de Dar-Es Salam, dans la commune Simbandi Brassou, à prendre part, jeudi 24 décembre, à un point de presse pour réclamer, à tue-tête, l’électrification de leur localité traversée par la route nationale N°6 (RN6), communément appelée «Route du Sud). Les populations qui ont arboré des brassards rouges ont exprimé leur colère mêlée de déception face au manque de ces services sociaux de base, avec à la clé des désagréments énormes jusque sur le vécu des femmes dans leurs activités quotidiennes. Ils menacent de tourner le dos à toute activité politique, si leur requête demeure lettre morte.
En lieu et place d’une marche pacifique, à laquelle elles ont renoncé en raison des risques sanitaires liés au coronavirus, les populations du village de Dar-Es-Salam, dans la commune de Simbandi Brassou (département de Goudomp) ont organisé, avant-hier jeudi, un point de presse, brassards et foulards rouges en bandoulière, pour réclamer l’électrification de leur localité, seul foyer selon eux à s’éclairer toujours à la lampe tempête dans cette partie du Brassou.
Moulaye Ficou, conseiller municipal à Simbandi Brassou et un habitant Dar-Es Salam, faisant office de porte-parole du jour, note que «les populations du village de Dar-Es Salam, dans la région de Sédhiou, département de Goudomp et commune de Simbandi Brassou, appellent la communauté nationale et la presse à venir constater le dénuement en infrastructures sociales de base dans ce village. Notre besoin primaire et fonctionnel est l’électrification de DarEs Salam. C’est une injustice que nous sommes en train de subir ? Car, comment comprendre que ce village qui fait plus de 700 habitants ne soit pas électrifié alors que nous sommes entourés de deux villages à savoir Sansancoutoto et Boukaricounda qui sont déjà électrifiés ?» Karamo Gassama, un autre membre de l’organisation de ce point de presse, d’ajouter : «nous réclamons sans délai l’électrification de ce village. Nos enfants qui vont à l’école en souffrent. Ils allument des lampes tempêtes ou des bougies pour apprendre leurs leçons, en ce 21e siècle ; c’est inadmissible !», s’exclame-t-il.
A Dar-Es Salam, il n’existe aucun point d’eau potable, si l’on en croit toujours les manifestants. «Figurez-vous aussi que sans électricité nous vivons ici à la merci des risques de maladies hydriques car on n’a pas accès à l’eau potable. Pour boire, il faut aller tirer de l’eau dans les puits traditionnels», dit-il. Les femmes aux avant-postes de cette mobilisation sont obligées d’envoyer leurs céréales vers Simbandi Brassou ou Tanaff pour les transformer. «Nous les femmes en souffrons beaucoup. Pour transformer nos céréales, nous nous déplaçons jusqu’à Simbandi Brassou ou Tanaff, soit 5 à 10 kilomètres, avec tous les risques liés au déplacement», se désole la dame Maïmouna Mané une manifestante.
Les manifestants, environs deux cents personnes, menacent de ne pas voter lors des prochaines consultations électorales, si la situation reste en l’état. Karamo Gassama et Moulaye Ficou ont fini par conclure que «si l’Etat ne fait aucun effort pour nous tirer de cette situation de précarité, nous n’allons pas voter lors des prochaines élections».
LES PRIERES DE BENJAMIN NDIAYE
L’Archevêque de Dakar a formulé des prières pour que cette pandémie de la Covid-19 s’éloigne, à jamais, en 2021
Noël célébrée avec «la présence» de Covid-19, c’est la réalité un peu partout à travers le monde pour la fête de la Nativité 2020. Au Sénégal, dans son traditionnel message à la communauté des fidèles et au peuple sénégalais, l’Archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye a ainsi formulé des prières pour que cette pandémie de la Covid-19 s’éloigne, à jamais, en 2021.
Noël 2020 est différent des précédentes fêtes de la Nativité, notamment du point de vue de la célébration. Secouant l’humanité depuis plusieurs mois, voire plus d’un an maintenant, la Covid19 a dicté la conduite à tenir un peu partout, pour Noël célébrée hier, vendredi 25 décembre 2020. L’Archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, qui a livré son traditionnel message de Noël au Sénégalais, sur la chaîne Youtube de l’Archidiocèse de Dakar, a formulé des prières pour que la pandémie du coronavirus soit derrière, nous en 2021. «En cette sainte nuit de Noël, Dieu s’invite chez nous pour établir sa demeure parmi nous. Que cette présence éloigne de nous le mal en ce Noël 2020 marqué par la pandémie de la Covid-19. Que nous puissions bientôt louer librement le Seigneur, chanter Sa Tendresse et Sa Miséricorde et Lui manifester notre amour, notre reconnaissance. Dieu aime tellement l’homme qu’il ne peut se résoudre à le laisser se perdre. Sans cesse, il vient à sa rencontre. Vivons dans la communion, dans la paix et dans la joie», a prêché Mgr Benjamin Ndiaye.
Il a eu une pensée profonde à ceux qui ont été impactés par la Covid-19, ceux qui ont perdu leurs boulots et ceux qui peinent à joindre les deux bouts. «Que cet Esprit saint qui a inspiré en disciple du prophète Isaïe pour qu’il annonce une année de bienfait accordée par le Seigneur avec les semences de justice et de louange se répandent sur vous tous. Qu’il vous apporte santé dans votre corps, soulagement dans votre esprit, réconfort dans votre cœur, et renouveau dans votre âme. Je pense à vous chers malades. A vous vénérables personnes âgées, à vous qui vivez dans l’isolement et le dénuement, je pense à vous. Pauvre d’entre les pauvres, qui avez peur d’un lendemain sans véritable bonheur, je pense à vous… Vous qui êtes impactés par la Covid19, à vous qui avez perdu votre travail.» Et l’Archevêque de Dakar de relever : «Nous vivons des temps difficiles, il est vrai, avec la pandémie du Covid-19. Notre vie familiale et sociale en est profondément marquée. Nos activités économiques, culturelles et nos dévotions cultuelles en sont profondément modifiées. C’est tant d’épreuves qui nous font découvrir nos limites mais c’est au cœur de nos nuits humaines marquées par nos déviances, nos désarrois et nos pauvretés, l’Esprit Sain nous fait découvrir une autre nuit, la nuit sainte au cours de laquelle il instruit les anges de Dieu pour qu’ils nous transmettent cette annonce merveilleuse…En cette sainte nuit de Noël, Dieu s’invite chez nous pour établir sa demeure parmi nous».
«Que Dieu éloigne de nous le mal, en ce noël 2020 marque par la pandémie de la Covid19»
Mgr Benjamin Ndiaye de s’interroger : «Comment ne pas célébrer notre joie devant l’amour de Dieu qui se fait si proche de l’homme ? En venant dans le monde, Jésus s’est fait pauvre. Vous connaissez, écrit l’apôtre Paul, la générosité de notre Seigneur Jésus Christ qui, pour vous, de riche qu’il était, s’est fait pauvre pour vous enrichir de sa pauvreté. Il s’est fait tout petit pour honorer les petits et les humbles et pour que nous n’ayons plus peur. Que cette présence éloigne de nous le mal en ce Noël 2020 marqué par la pandémie de la Covid-19.» Pour finir, Mgr Benjamin Ndiaye a souhaité un joyeux et sain Noël à tous les fidèles. «Dans le passé, rappelle la lettre aux Hébreux, à bien des reprises et à bien de manières, Dieu a parlé à nos paires par les prophètes. Mais… en ce jour où nous sommes il nous a parlé par son fils qu’il a établi héritier de toute chose. Ce fils nous apprend à nous concentrer sur l’essentiel comme nous le rappelle le pape François.
Et cet essentiel, dit le pape François, c’est l’adoration de Dieu et l’amour du prochain bien aimé du Seigneur. Acceptons que l’Esprit sain réveille nos énergies pour combattre la pauvreté et la misère… de promouvoir un mieux vivre pour tous. Que l’Esprit sain nous stimule pour mettre en valeur nos aptitudes, de répandre notre vocation et de mieux servir notre prochain. Qu’il éclaire notre conscience pour que nous sachions discerner la volonté de Dieu et l’accomplir en vue du bien. Qu’il nous rende attentifs à tous les membres souffrants de notre corps social pour leur manifester la compassion du Seigneur Jésus dans l’entraide et le partage. Qu’il nous ouvre à l’amour fraternel pour la communion dans la paix et la joie. Chers amis ! Voyez comme il est bon, comme il est doux d’habiter en tous ensemble. Joyeux et sain Noël à vous tous avec Jésus Chris qui est l’ainé de la multitude des frères et sœurs que nous formons.»
MACKY ACTIVE SON FAST TRACK
Le président de la République a finalement signé le décret 2020- 2378 ordonnant la présentation à l’Assemblée nationale du projet de loi modifiant la loi 69-29 relative à l’Etat d’urgence et à l’Etat de siège
Malgré les récriminations et autres incompréhensions manifestées par bon nombre d’acteurs réfractaires à toute modification de la loi 69-29 relative à l’Etat d’urgence et l’Etat de siège, Macky Sall persiste et signe dans sa volonté de remodeler la loi en question. Aussi a-t-il signé, moins d’une semaine après son adoption en Conseil des ministres, le projet de loi ad hoc tout en instruisant le nouveau ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diome, à le présenter de facto devant la représentation nationale.
Le président de la République, Macky Sall, a finalement signé le décret 2020- 2378 ordonnant la présentation à l’Assemblée nationale du projet de loi modifiant la loi 69-29 relative à l’Etat d’urgence et à l’Etat de siège. Devant être défendu par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, récemment nommé à ce poste en remplacement d’Aly Ngouille Ndiaye, le dit texte de loi est vivement contesté par bien d’acteurs de la société civile comme du landerneau politique qui subodorent une menace de restriction des libertés individuelles et collectives.
A l’instar d’Alioune Tine d’Africa Jom Center, ex-Raddho, qui tire la sonnette d’alarme à propos de cette modification de la loi qui risque de cristalliser davantage le « pouvoir hypertrophié, sans limite» du chef de l’Etat, ce qui constitue déjà un « dysfonctionnement de l’Etat de droit ». Ou même de Seybani Sougou qui relève, après toute une série de réserves sur le projet de loi devant être présenté aux députés que : « Tout ce qui ne relève pas de l’Etat d’urgence ne peut y être inséré pour quelque motif que ce soit. Par conséquent, si le projet de loi est adopté, la loi sera inconstitutionnelle ».
Seulement, du côté du pouvoir en place, l’on dégage en touche. Pour Macky Sall et son camp, la loi de 1969 sur l’Etat d’urgence et l’Etat de siège qui sera modifiée ne connaitra aucun changement dans ses dispositions relatives aux deux régimes (Etat d’urgence et Etat de siège).
A la lumière du projet de loi que le président Macky Sall a signé mercredi 23 décembre et ordonné sa présentation devant la représentation parlementaire, il y aurait juste un rajout d’un 3ème régime, concernant la gestion des catastrophes naturelles et sanitaires. Un ajout que le gouvernement explique par les limites de la loi actuelle pour la gestion des cas particuliers de catastrophes naturelles et sanitaires, comme c’est le cas avec la pandémie de Covid-19. Et surtout par la nécessité de gérer ces types de catastrophes sans pour autant y mettre la rigueur et les contraintes requises dans le cas de la gestion d’une situation d’atteinte à la sécurité intérieure et à l’ordre public, qui était visée par la loi sur l’Etat d’urgence et l’Etat de siège.
Moins d’une semaine après son adoption en Conseil des ministres, le projet de loi portant modification de la loi 69-29 relative à l’Etat d’urgence et l’Etat de siège est ainsi activé en mode fast-track par le Chef de l’Etat, Macky Sall, qui a donné instruction, dans le même mouvement, à son nouveau ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diome, de le défendre devant l’Assemblée nationale. Quitte à in-satisfaire davantage ses contradicteurs !