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28 juin 2025
SONKO ET KHALIFA, LA BATAILLE DE LEADERSHIP
Ils tentent chacun d’occuper le vide laissé par Idy à la tête de l’opposition. Une bataille âpre entre le leader de Taxawu Sénégal, à la reconquête d’une santé politique, et le leader des Patriotes, à la recherche de la seule alternative crédible en 2024
Massification, alliance et remobilisation, Ousmane Sonko et Khalifa Sall tentent chacun d’occuper le vide laissé par Idrissa Seck à la tête de l’opposition sénégalaise. Une bataille de positionnement qui s’annonce âpre entre le leader de Taxawu Sénégal, à la reconquête d’une santé politique, et le chef de file des «Patriotes», à la recherche de la seule alternative crédible en 2024.
Il était considéré comme un farouche opposant du président Macky Sall. Arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2019, Idrissa Seck était d’ailleurs perçu par beaucoup d’observateurs comme le leader naturel de l’opposition. Avec son entrisme dans la mouvance présidentielle, l’opposition est amputée d’une force réelle. En quittant le navire sans crier gare, le leader du parti «Rewmi» a chamboulé les cartes à la tête de l’opposition. Le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) laisse un siège vide. Un strapontin que le leader des «Patriotes», Ousmane Sonko, tente d’occuper. Perçu comme le nouvel homme fort de l’opposition, le chef de file du parti Pastef/Les Patriotes est au-devant de la scène et travaille avec force à la massification de son parti. Jusqu’à ce qu’un briscard de la vie politique sénégalaise (ré)apparaisse. Un homme au parcours envieux. Puissant leader de la coalition Taxawu Dakar qui a remporté, en 2014, 15 des 19 communes de la capitale sénégalaise aux Locales, avant de devenir Taxawu Sénégal. L’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. La bataille de positionnement semble être ainsi lancée. Sur la scène, deux profils s’affichent. L’un cherche à se confirmer. L’autre, fauché en plein vol, les ailes tailladées par un pouvoir qui les trouvait beaucoup trop déployées à son goût, tente de se relever après plus de deux ans d’incarcération pour une accusation de détournements de deniers publics. Même si les deux hommes ont le même objectif : vaincre Macky Sall, il faudra forcément un capitaine de bord pour mener la barque à la bonne direction. Qui de Khalifa Sall ou de Ousmane Sonko est mieux parti pour ravir la vedette aux autres membres de l’opposition et se porter au pinacle des adversaires de Macky Sall ? La réponse du Professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur en Sciences juridiques et politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, est défavorable pour le camp de Khalifa Sall. Son analyse est fondée sur le passé judiciaire de l’ancien maire de Dakar. C’est là, une des limites qui se dressent sur le chemin du leader de la coalition Taxawu Sénégal. «Khalifa Sall a une pesanteur judiciaire qui pèse sur lui. Cela l’empêche de jouer le rôle d’Ousmane Sonko au sein de l’opposition. Il ne peut pas alors prendre la place de Sonko. Il peut être complémentaire avec le leader du Pastef, se positionner. Tant qu’il n’y a pas une amnistie, il ne peut pas avoir les coudées franches pour mener une activité politique qui lui permettrait de jouer le leadership dans l’opposition. Et l’amnistie ne peut être prononcée que par l’Assemblée nationale. Et ce n’est pas encore gagné. Et ça, c’est une contrainte qui pèse sur lui», analyse le professeur Diaw, sûr de son propos. Son argumentaire est partagé par le spécialiste en communication politique et enseignent-chercheur à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, Jean Sibadioumeg Diatta. «Il n'a pas, en sa possession, sa liberté, rappelle Jean Sibadioumeg Diatta. Car jusqu'ici, il ne bénéficie pas d'une amnistie. En plus, son silence parfois face aux difficultés des Sénégalais pourrait constituer un obstacle.»
«Sonko a une grande avance sur Khalifa»
Dans l’espace politique, Khalifa Sall et Ousmane Sonko ont des arguments à revendre. Dans la capitale sénégalaise, Khalifa Sall contrôle 15 des 19 communes. Une large victoire acquise aux Locales de 2014. La coalition Taxawu Dakar portée par Khalifa Sall réalise un score de 95 000 voix. Mais en ce moment, Khalifa Sall avait au sein de sa coalition plusieurs responsables politiques qui ont aujourd’hui rejoint Bby. Les cartes ont ainsi été redistribuées. Avec les derniers résultats issus des Législatives de 2017 et de la Présidentielle de 2019, le poids électoral de Khalifa Sall semble avoir chuter. Le contrôle du département de Dakar par Khalifa Sall n’est plus une certitude. La majorité a gagné le scrutin du 30 juillet 2017 dans la capitale sénégalaise avec plus de 114 000 voix, contre près de 112 000 voix pour la coalition Manko Taxawu Sénégal dirigée par Khalifa Sall, soit à peine 2 754 voix d’écart. Un remake beaucoup plus cuisant à l’élection présidentielle du 24 février 2019 où Khalifa Sall avait soutenu Idrissa Seck, candidat de la coalition Idy-2019. Le Président sortant, Macky Sall, a été réélu avec près de 58,26%, soit 2 555 426 voix, dont 212 355 dans le département de Dakar. Il a été suivi à Dakar par le candidat Idrissa Seck avec 115 612 voix et Ousmane Sonko est arrivé troisième dans la capitale avec 101 003 suffrages. Puis la coalition «Idy président» a fondu comme beurre au soleil. L’ancien maire de Dakar s’est ainsi lancé dans une opération de remobilisation des troupes pour la mise en place d’un cadre élargi.
Dépeint comme un «nain» politique par rapport aux ténors du «système», le candidat de la coalition «Sonko Président» est, quant à lui, arrivé en troisième position pour une première participation à une Présidentielle. Ousmane Sonko s’est taillé une belle part avec 687 523 des suffrages, dont 101 003 voix dans le département de Dakar. Alors qu’aux Législatives de 2017, l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines qui a dirigé la liste «Ndawi Askanwi» n’avait obtenu que 35 705 voix. Sonko et ses partisans sont passés d’un taux de 1,15% aux élections législatives de 2017 à 15,67% à la Présidentielle du 24 février 2019. Si Ziguinchor et Bignona semblent être les bastions des Patriotes, Ousmane Sonko a réalisé ses meilleurs résultats dans la capitale à la Présidentielle de février 2019. A Dakar, Sonko s’est adjugé 101 003 voix, contre 41 291 à Ziguinchor et 51 438 à Bignona.
Deux leaders au sein de l’opposition qui essaient de se jauger, pour le maître de conférences assimilé à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, Papa Fara Diallo. Docteur en Sciences politiques, il juge tout à fait légitime que chacun des deux cherche à construire autour de sa personne une grande coalition au sein de l’opposition pour préparer les échéances électorales à venir et incarner une certaine hégémonie. Toutefois, en termes d’avantage comparatif, chacun des deux a un atout sur l’autre. Pour Khalifa Sall, Papa Fara Diallo interroge la sociologie électorale de Dakar pour justifier sa bonne assise. «Khalifa Sall est une réalité politique, avec sa coalition Manko Taxawou Sénégal, même si entre-temps, il y a eu des défections de certains maires de commune qui ont décidé de rejoindre la majorité. Khalifa Sall a l’avantage d’avoir une longue expérience politique, une bonne assise politique à Dakar, mais de pouvoir continuer à puiser dans le grenier électoral du Parti socialiste. Il peut faire valoir ses arguments sur la table. C’est une figure charismatique de l’opposition qui a contrôlé Dakar depuis 2009 et qui continue de contrôler la majorité des conseillers municipaux de la Ville de Dakar», argumente l’enseignant-chercheur à l’Ugb. L’autre atout sur lequel l’ancien maire de Dakar peut miser, c’est qu’il continue de garder une certaine crédibilité. «Rares sont les hommes politiques qui, après une condamnation, continuent d’avoir cette popularité, sortent et regardent le peuple les yeux dans les yeux, la tête haute parce que convaincu qu’il était injustement condamné. Mais il gagnerait à sortir de Dakar et à commencer, dès à présent, s’il a des ambitions pour 2024, à renforcer la coalition Taxawu Sénégal, faire le tour du pays pour continuer à asseoir davantage sa légitimité nationale.» Pour Ousmane Sonko, son atout est, selon le Dr Diallo, son discours de rupture. Une ressource dont ne dispose pas le leader de Taxawu Sénégal. «C’est là la différence avec Khalifa Sall. On ne sent pas chez Khalifa cette rupture incarnée et assumée par Ousmane Sonko. Il semble beaucoup plus conciliant dans son discours, même si personne ne peut nier qu’il est resté dans une logique oppositionnelle vis-à-vis de la mouvance présidentielle. Cela peut clairement être un avantage d’Ousmane Sonko sur Khalifa Sall. Car le peuple s’identifie beaucoup plus à un discours de rupture. Et c’est un avantage comparable en faveur de Ousmane Sonko», explique Papa Fara Diallo. Et ce n’est pas l’unique attribut qu’il détient. «Sonko a eu à participer au moins à une élection présidentielle en tant que candidat et a fait ses preuves. Ce qui n’est pas encore le cas de Khalifa Sall. En termes d’avantage comparatif, Sonko a des arguments à faire valoir sur ce point», ajoute le maître de conférences assimilé à l’Ugb.
«Pastef détient un appareil politique plus solide que Taxawu Sénégal»
Malgré tout, pense l’enseignent-chercheur à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, Jean Sibadioumeg Diatta, plusieurs facteurs font que Sonko a une grande avance sur Khalifa. «Le statut de député de Sonko lui donne une grande visibilité et lui permet même d'interpeller le Gouvernement sur des questions directes. Comparativement, Pastef détient un appareil politique plus solide, car ce parti, malgré sa jeunesse, a réussi à s'implanter dans tout le Sénégal et la diaspora, contrairement à Khalifa qui est plus visible à Dakar», explique Jean Sibadioumeg Diatta.
Tout comme Khalifa Sall, Ousmane Sonko présente aussi des limites. Dr Moussa Diaw : «Le côté négatif, c’est que Ousmane Sonko a tenu un discours par rapport au système clientéliste et la manière intéressée dont les affaires publiques sont gérées. Il avait tenu un discours va-t-en-guerre de combat du système, des pratiques politiques et de la façon dont le pays est gouverné. Il disait vouloir rompre avec ce système et construire une autre façon de faire la politique. Et maintenant, on le voit se rapprocher de responsables qui étaient au Pouvoir. Il risque de remettre en question ce qu’il condamnait hier. Le fait de revenir sur ce principe est une contrainte pour lui. On lui a d’ailleurs reproché récemment le fait de réconcilier Me Moussa Diop et Barthélémy Diaz.» Le docteur en Sciences politiques, Papa Fara Diallo, situe ailleurs ce qui peut constituer un obstacle pour le leader du Pastef. «Ousmane Sonko devra retravailler son discours en restant ferme sur ses convictions et sur sa ligne politique. En matière de marketing et de communication politique, il faut savoir disparaître pour mieux réapparaître. En un moment donné, trop de communication tue la communication. Il doit améliorer sa communication, planifier ses interventions et ses actions sur le terrain. Cela donnerait plus de retentissement à ses sorties et à ses interventions. Il peut se faire suppléer dans la communication du parti par des gens de forte carrure, en attendant les grandes occasions, les sorties du chef de l’Etat qui nécessitent qu’il réagisse lui-même.»
par Fatimatou Z.
APAISEZ LES ESPRITS
Aux élus de Saint-Louis, changer les noms des rues et places d’une ville au passé si riche et complexe doit être le fruit d’une investigation historique, philosophique et politique. Relisons les écrits multiples, projecteurs véritables sur notre cité
Nommer est un acte de pouvoir. Parrainer, baptiser et débaptiser ne sont pas des actes anodins. Changer les noms des rues et places d’une ville au passé si riche et complexe doit être le fruit d’une longue investigation historique, philosophique et politique. En la matière une doctrine s’impose surtout lorsque l’espace public est en jeu et que la confusion menace de prendre le dessus sur un dialogue apaisé. De tels actes devraient avoir pour finalité d’affirmer une présence, d’énoncer un projet, une ambition au niveau national, et mieux au niveau continental. Tant de fils de Saint-louis, du Sénégal et d’Afrique, tant de personnalités universelles méritent de voir leur nom inscrit au Panthéon de notre ville.
Tous ensemble, élus, citoyens et amis de Ndar, relisons les écrits multiples, projecteurs véritables sur notre cité magique : Les travaux scientifiques de Boubacar Barry, Mamadou Diouf et David Robinson, les écrits de Moumar Gueye, Moussa Iba Diop Ameth, Fadel Dia et Abdou Hadir Aidara, les mémoires de Jacques Diouf, Madické Wade et Majmouth Diop.
Dans le contexte particulier que nous vivons, afin d’apaiser les esprits, de privilégier une démarche consensuelle, et de préserver l’harmonie au sein de notre cité, nous lançons cet appel aux élus de Saint-Louis.
Nous, Saint-louisiens et amis de Saint-Louis, invitons les élus de la commune de Saint-Louis à :
(1) suspendre le projet de changement des noms des rues et places à Saint-Louis ;
(2) faire appel aux historiens et experts, notamment les anciens directeurs du CRDS, dans le cadre d’une commission citoyenne, pour la publication d’un document objectif, comme concept/guide, sans esprit partisan ;
(3) impliquer les populations de manière démocratique en tenant compte leurs avis et propositions dans une démarche inclusive.
Saint-Louis est une ville plurielle, et doit le demeurer. Son identité et sa trajectoire appellent à en faire une cité modèle, par sa fierté pour son histoire assumée et sa capacité à inspirer des solutions face aux crises existentielles de notre époque.
Jusqu’au bout il aura exprimé sa foi en l’unité de l’Afrique que lui a légué son père Bocar Cissé. Sa disparition laisse un vide immense chez plus d’un au Mali, dans la diaspora malienne et parmi ses nombreux amis en Afrique et ailleurs
La mort de Soumayila Cissé ce vendredi 25 décembre a plongé le Mali et ses amis dans la consternation. Après avoir échappé à six mois de captivité au cours desquels le pire était souvent annoncé voilà que le destin nous l’arrache au moment ou un avenir prometteur se profilait pour lui à l’horizon.
Décret divin !
L‘épreuve subie aux mains de ses ravisseurs a tenu en haleine l’opinion et révélé le leader politique malien dans sa dimension publique. Les témoignages sont nombreux de ses compagnons et concitoyens de l’apport de l’homme politique au parcours de son pays dont il a incarné une partie importante de l’opinion. L’intensité et la longueur de mon propre cheminement avec Soumayila m’autorisent, voire me font un devoir de témoignage particulier.
Je me souviens de ce jour de mai 1969, au plus fort de la crise scolaire et universitaire partie de la grève des élèves de l’École Nationale des Cadres Ruraux de Bambey (Sénégal). Une résolution du Conseil des étudiants avait recommandé la veille au président de l’Union des Étudiants de Dakar (UED), Mamadou Yatasaye, et au président de l’Union Démocratique des Étudiants Sénégalais (UDES) moi-même, d’engager des concertations avec les Unions Nationales d’étudiants sur les perspectives de la grève à l’Université de Dakar.
La rencontre avec l’Association des Étudiants et Scolaires Maliens à Dakar (AESMD) s’est tenue dans la salle de Conférences du rez-de-chaussée du pavillon A de la cité universitaire. Après la réunion, Cheik Mouctary Diarra, alors figure emblématique du mouvement étudiant malien et africain de Dakar s’adresse à moi : “ Batch, je te présente un jeune frère Soumayila Cissé étudiant en Faculté des Sciences ...” Et d’ajouter sur un ton plus taquin : « il cherche à cultiver un champ à côté du mien ! » Façon de dire que Soumayila s’intéressait déjà à Astan la petite sœur de son épouse Diara Traoré (décédée en 2007). Le vieux Dosolo Traoré, le père des deux sœurs, était un notable éminent de la communauté malienne à Dakar.
Comme on se rappelle, la grève de l’année 68-69 s’est soldée par une « année blanche » qui avait contraint beaucoup d’étudiants non sénégalais à quitter l’Université de Dakar. Soumayila Cissé fut de ceux-là. Il poursuivit ses études de Sciences en France. A son retour commence pour lui une carrière professionnelle et politique riche en réalisations et péripéties jusqu’à ce triste vendredi 25 Décembre 2020. Ses relations familiales avec Cheik Mouctary, mon camarade, ami et "jumeau" m’ont donné l’occasion de suivre sans interruption l’ascension de notre jeune beau-frère.
J’ai ainsi côtoyé Soumayila dans toutes les étapes de son brillant parcours. D’abord à la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile dans l’équipe de notre regretté camarade Boubacar Sada Sy dont les initiatives avaient contribué à hisser le Mali au rang de premier producteur de coton de l’Afrique de l’Ouest. Soumayila s’est aussi signalé dans les rangs du Mouvement Démocratique qui a renversé le régime militaire du général Moussa Traoré le 26 Mars 1991.
Alors avec le régime du parti ADEMA sous la direction du président Alpha Oumar Konaré se sont succédé pour lui des responsabilités dans la gestion de l’état, à la présidence, au gouvernement, puis la crise et la formation du parti URD, la présidence de l’UEMOA, le leadership de l’opposition...
Il y a quelques semaines (en octobre 2020) lors de son passage à Dakar, après sa libération, nous évoquions avec nostalgie comme par prémonition funeste, maints souvenirs d’événements vécus ensemble à Dakar, Ouagadougou et bien sûr à Bamako.
Et mon interlocuteur de se laisser aller à des confidences sur le ton de résolutions positives pour l’avenir du Mali et de l’Afrique au-delà de la crise sécuritaire, politique et de la pandémie. Jusqu’au bout il aura exprimé sa foi en l’unité de l’Afrique que lui a légué son père Bocar Cissé, écrivain de l’histoire des pays du Sahel, cet « instituteur des sables » condisciples et ami, à l’école normale William Ponty, du Professeur Assane Seck du Sénégal, Mamoudou Samboly Ba, ancien président de l’Assemblée nationale de Mauritanie et Boubacar Keita, père du président IBK. Rétrospectivement ses propos ultimes résonnent encore à mes oreilles comme les accents d’un testament.
La disparition de Soumayila Cissé laissera un vide immense chez plus d’un au Mali, dans la diaspora malienne et parmi ses nombreux amis en Afrique et ailleurs.
Pour ma part, je perds un jeune frère affectueux et un compagnon témoin d’un long cheminement, une figure inspirante, sympathique, inoubliable.
Je présente mes condoléances à son épouse Astan, à leurs enfants que j’ai vu naître et grandir, à toute sa famille, ses amis, aux militants et sympathisants de l’URD, au camarade Younoussi Touré, ancien premier ministre du Mali, au président, au gouvernement et au peuple malien.
Soumi, repose en paix en cette terre du Mali que tu as servie avec amour et passion !
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LES VILLES DOIVENT ETRE DES CENTRES D'ATTRACTION DES INVESTISSEMENTS
L’ancien parlementaire Cheikh Oumar Sy, devenu président de l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique s’est prononcé sur l’idée de suppression des villes.
L’ancien parlementaire Cheikh Oumar Sy, devenu président de l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique s’est prononcé sur l’idée de suppression des villes. Selon l’ancien député, les priorités sont ailleurs. « On ne doit pas être toujours dans une orientation politicienne, à poser des débats inutiles et ciblés alors que la crise économique frappe tous les foyers. Voilà qu'on parle de suppression de villes... »
Cependant, il rappelle son combat en tant que parlementaire contre le projet de l’acte 3. « Lorsque j’étais député, j’avais alerté en son temps le ministre des collectivités locales sur l’acte 3, pour dire qu'il n’a pas été bien réfléchi », rappelle-t-il.
C’est pourquoi, il ajoute : « C’est une aberration. Les politiciens doivent arrêter. Quand ils prennent des décisions politiques, les questions techniques les rattrapent. On doit faire des villes des centres d’attraction des investissements. Au même titre que les villes de Tokyo, New York, Londres et Paris », fait-il savoir...
ARSENAL CORRIGE CHELSEA
Dans ce derby londonien, comptant pour la 15e levée de Premier League, les Gunners ont écrasé les Blues sur le score de 3-1.
Dans ce derby londonien, comptant pour la 15e levée de Premier League, les Gunners ont écrasé les Blues sur le score de 3-1. Un succès très important pour l'équipe de Mikel Arteta qui n'avait plus gagné en championnat depuis début novembre. Un choc XXL en plein Boxing Day. Pour le compte de la 15e journée de Premier League, Arsenal (15e, 14 points) et Chelsea (5e, 25 unités) s'affrontaient ce samedi sur la pelouse de l'Emirates Stadium, à Londres.
Dans le dur sur la scène nationale, les Gunners étaient à la recherche d'un succès depuis le 1er novembre en championnat. Mais en face, les Blues, qui visaient la deuxième place, restaient sur un large succès contre West Ham (3-0). Du côté des locaux, Mikel Arteta partait sur un 3-4-3 avec Lacazette en pointe et le retour de Xhaka au milieu, mais Aubameyang et Pépé sur le banc. Frank Lampard sortait lui un 4-3-3 et s'appuyait devant sur un trio Pulisic-Abraham-Werner.
Très actifs en début de match, avec une opportunité pour Martinelli après deux minutes de jeu, les Gunners faisaient plus que gêner les Blues, perturbés. Malgré tout, la première réelle occasion était pour les visiteurs, avec ce coup-franc de Mount sur le poteau (13e). En jambes aux avant-postes, Werner réalisait lui quelques percées mais les défenseurs adverses le prenaient bien. Les locaux, eux, essayaient de mettre la pression sur le but de Mendy et à force, ils finissaient par ouvrir le score. Après un contact entre James et Tierney, l'arbitre offrait un penalty à Arsenal, que Lacazette transformait (35e, 1-0).
Saka assomme les Blues
Boostés par cette ouverture du score, les Gunners insistaient dans le camp de Chelsea et les coups de pied arrêtés se multipliaient. Justement, sur un coup-franc très bien placé, le revenant Xhaka, qui avait manqué les précédents matches suite à une polémique, envoyait le ballon dans la lucarne de Mendy, encore battu (44e, 2-0). Cliniques (2 tirs cadrés, 2 buts), les hommes de Mikel Arteta étaient donc devant à la pause. En seconde période, les Blues cherchaient à revenir mais les solutions n'étaient pas si évidentes dans le camp adverse, alors que Frank Lampard avait procédé à deux changement à la pause. A l'inverse, les Gunners proposaient quelque chose et enfonçaient même le clou.
Côté droit, Bellerin trouvait Smith Rowe qui transmettait à Saka. Le joueur de 19 ans cherchait alors à centrer mais son centre-tir se transformait en frappe et le ballon finissait au fond des filets avec l'aide du poteau (56e, 3-0). Complètement sonnés, les visiteurs n'arrivaient pas à réagir et c'est même Martinelli qui se créait l'occasion suivante (65e). Derrière, Elneny trouvait la barre transversale (84e) et Abraham sauvait l'honneur sur un service de Hudson-Odoi (86e, 3-1). Les Blues poussaient pour revenir et après une occasion de Silva (89e), Jorginho butait sur Leno sur penalty (90e+1)... Avec cette victoire importante, Arsenal relevait la tête et passait quatorzième, tandis que Chelsea perdait une place (6e rang).
PRODUCTEURS ET TECHNICIENS AGRICOLES S’IMPRÈGNENT DES NOUVEAUTÉS DES COOPÉRATIVES
Un atelier de formation sur les sociétés coopératives s’est ouvert samedi à Thiès (ouest), à l’intention des organisations de producteurs et des services techniques agricoles de la zone des Niayes
Thiès, 26 déc (APS) - Un atelier de formation sur les sociétés coopératives s’est ouvert samedi à Thiès (ouest), à l’intention des organisations de producteurs et des services techniques agricoles de la zone des Niayes (ouest).
L’atelier de deux jours est organisé par le Centre de recherche et d’action sur les droits économiques, sociaux et culturels (CRADESC) et ses partenaires.
Le but des organisateurs est de faire connaître davantage aux bénéficiaires le fonctionnement et la nouvelle forme juridique des sociétés coopératives, des structures vers lesquelles doivent s’orienter les techniciens et les producteurs agricoles, selon la présidente du CRADESC, Fatima Diallo.
Lors du Conseil des ministres du 23 septembre dernier, le président de la République avait préconisé la réactualisation du cadre juridique des coopératives, a rappelé Bouna Manel Fall, conseiller juridique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Selon M. Fall, le fonctionnement des coopératives est encadré par une loi de 1983, qui est devenue obsolète depuis la sortie en 2010 d’un acte de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires.
‘’Les sociétés coopératives présentent plus de garanties que les coopératives sur le plan juridique, mais aussi plus de possibilités sur le plan financier’’, a expliqué Bouna Manel Fall.
Selon Fatima Diallo, le retour des coopératives est d’actualité dans plusieurs pays, car ces structures constituent un ‘’modèle économique solidaire’’ très prisé.
Matar Ndoye, le président de la Fédération des agropasteurs de Diender (ouest), a signalé la présence de 128 organisations de producteurs dans la zone des Niayes, où, selon lui, il n’existe que cinq coopératives. Une initiative en vue de la création d’une ‘’grande coopérative’’ est en cours dans la zone, selon M. Ndoye.
Selon Bouna Manel Fall, le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural veut recourir aux sociétés coopératives pour mener la ‘’transformation structurelle et professionnelle du monde paysan’’.
Les coopératives, à l’exception de celles qui ont une vocation bancaire ou financière, sont placées sous la tutelle du ministère chargé de l’agriculture, qui doit les promouvoir et les assister techniquement et juridiquement, a dit M. Fall.
L’histoire des coopératives et d’autres aspects concernant cette catégorie d’association seront étudiés lors de l’atelier.
La composition, le fonctionnement et l’immatriculation de la société coopérative sont l’objet des travaux de la seconde journée de la rencontre animée par deux experts, Yatma Sylla et Nfally Badji.
REPORT DU TOURNOI ‘’SARGAL DU PERSONNEL DE SANTÉ’’
Le tournoi de football ‘’Sargal Personnel de Santé du Sénégal’’, initialement prévu du 26 au 27 décembre au stade Lat-Dior de Thiès, a été reporté, annonce la société CIK’AW initiatrice du projet.
Dakar, 25 déc (APS) – Le tournoi de football ‘’Sargal Personnel de Santé du Sénégal’’, initialement prévu du 26 au 27 décembre au stade Lat-Dior de Thiès, a été reporté, annonce la société CIK’AW initiatrice du projet.
La société initiatrice du tournoi, qui n’explique pas les raisons du report, évoque ‘’des raisons indépendantes de sa volonté’’.
Ce tournoi qui doit célébrer le personnel de santé pour les efforts consentis dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19 devait mettre aux prises les équipes du CNEPS de Thiès, les deux représentants sénégalais dans les compétitions africaines, Teungueth FC et le Jaraaf de Dakar, et l’académie Diambars de Saly Portudal.
LE DISTRICT SANITAIRE DE DIOURBEL A REÇU DU MATERIEL MEDICAL
Le district sanitaire de Diourbel (centre) a reçu samedi du matériel médical d’une valeur de 253 millions de francs CFA offert par la fondation 221,
Diourbel, 26 déc (APS) - Le district sanitaire de Diourbel (centre) a reçu samedi du matériel médical d’une valeur de 253 millions de francs CFA offert par la fondation 221, a constaté l’APS.
‘’C’est un don de matériel médical d’une valeur de 253.097.400 francs, pour faciliter la qualité des soins offerts aux populations du département de Diourbel’’, a indiqué le représentant de la fondation donatrice, Serigne Moustapha Fall.
S’exprimant lors de la distribution du matériel aux établissements de santé, Moussa Ndiaye, le médecin-chef du district sanitaire a dit que les équipements offerts vont ‘’contribuer au relèvement du plateau technique des structures’’ bénéficiaires.
Le don est la somme de diverses contributions apportées par des ressortissants de la région de Diourbel, sous la houlette de Dame Diop, le ministre de l’Emploi, de la Formation, de l’Apprentissage et de l’Insertion professionnelle.
LA MINUSCA NE RECULERA PAS
La mission des Nations-Unies en Centrafrique est en alerte maximale. Les risques sont réels assurent le chef de la Minusca. Le Sénégalais Mankeur Ndiaye déclare que « la Minusca ne reculera pas. »
La mission des Nations-Unies en Centrafrique est en alerte maximale. Les risques sont réels assurent le chef de la Minusca. Le Sénégalais Mankeur Ndiaye déclare que « la Minusca ne reculera pas. »
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies faisait face à la presse dans son résidence à Bangui.
À quelques heures du scrutin, Mankeur ndiaye reconnaît que des risques planent sur les élections de ce dimanche en Centrafrique. Il estime qu’un report de l’élection pourrait replonger le pays dans une nouvelle transition comme il y a sept ans. Ce qui, selon ses termes, « peut avoir des conséquences incalculables ».
L’ENTOURAGE D’EUMEU SÈNE ENCORE IMPLIQUÉ DANS UNE VIOLENTE BAGARRE COLLECTIVE
C’est une bagarre collective qui a opposé entre hier nuit et ce matin, l’entourage de l’ex roi des arènes à un ancien membre de leur clan. il a fallu l’intervention de la gendarmerie pour éviter le pire car cela a fini en bataille rangée.
Encore des proches d’Eumeu Sène, dans son quartier de Petit Mbao, cités dans une affaire de violence. Il y a quelques mois, c’est un présumé voleur qui avait été lynché à mort parce qu’il aurait tenté de dérober, avec des amis, une voiture de luxe du lutteur. Cette fois-ci, c’est une bagarre collective qui a opposé entre hier nuit et ce matin, l’entourage de l’ex roi des arènes à un ancien membre de leur clan. il a fallu l’intervention de la gendarmerie pour éviter le pire car cela a fini en bataille rangée.
Selon les informations obtenues par Emedia auprès de témoins, tout est parti d’une visite d’un célèbre ex proche collaborateur d’Eumeu Sène du nom de Bakhaw. Ce dernier s’occupait de certains rituels mystiques lors des combats du Pikinois. Mais les rapports entre les deux hommes se sont dégradés et Bakhaw, alors accusé d’avoir engrossé une domestique du lutteur, avait fini par déserter son entourage.
Sauf qu’à force de fréquenter le quartier, il avait fini par y avoir d’autres amis, dont un certain Youssou Ndiaye, voisin d’Eumeu Sène. C’est ce dernier que Bakhaw était venu voir hier soir. Mais cette visite a été perçue comme une provocation par les proches du lutteur qui n’ont pas hésité à s’en prendre à leur ex camarade, ce que Youssou et ses amis n’ont pas apprécié, considérant que Bakhaw est libre de leur rendre visite en tant qu’amis. La bagarre a ainsi éclaté entre les proches de Eumeu Sène et les amis de Youssou Ndiaye.
Pendant qu’on croyait l’affaire classée la nuit, elle s’est poursuivie le lendemain, ce matin donc, jusqu’à ce que la gendarmerie se présente sur les lieux pour embarquer tous ceux qui ont été cités dans l’affaire. Selon nos informations, le lutteur Eumeu Sène aurait tenté de séparer les deux parties, mais sans réussite. Tout au plus, a-t-il pu arracher un couteau des mains d’un des belligérants survoltés. Un blessé a été noté dans le camp de ses proches. Une enquête est ouverte par la brigade territoriale de la gendarmerie de la Zone franche industrielle.