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28 juin 2025
LES ACTEURS POLITIQUES ENTRE BENEFICE DU DOUTE ET MEFIANCE
Le projet de Loi d’orientation pour l’aménagement durable des territoires (LOADT) défendu par le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Gueye, semble être vu d’un bon œil par nombre d’acteurs
Votée le lundi 28 décembre dernier par l’Assemblée nationale, le projet de Loi d’orientation pour l’aménagement durable des territoires (LOADT) défendu par le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, Oumar Gueye, semble être vu d’un bon œil par nombre d’acteurs politiques. Ou plutôt, certains acteurs politiques ne voient pas pour le moment, la corrélation entre cette LOADT et la suppression annoncée du statut des villes. Même si par ailleurs, certains d’entre eux n’écartent pas la possibilité pour le régime de porter un coup de poignard dans le dos de l’opposition.
TAMBA DANFAKHA E L’UNP SENEGAL, POLE OPPOSITION : «A priori, il n'y a pas de liens de causalité entre le vote de la loi d'orientation et le projet de suppression des villes »
L'existence du Haut conseil des collectivités territoriales impose à l'Exécutif de prendre en compte les recommandations des élus. Ce qui peut inviter à un approfondissement des réformes dans la gestion des collectivités territoriales. De ce point de vue, le vote de cette loi d'orientation renforce les élus locaux dans leurs capacités à travailler plus et mieux pour leurs électeurs. Je ne peux donc que saluer les avancées que cette loi d'orientation va permettre. Donc, autant le vote de la loi d'orientation est un acte républicain, normal et souhaitable, autant le projet de suppression des villes est insensé et relève de la politique politicienne. Que le pouvoir utilise le vote de cette loi, comme prétexte, pour porter un coup de couteau dans le dos de ses opposants me semble possible. Néanmoins, je considère ce débat sur la suppression des villes comme un moyen de détourner l'attention de l'opposition sur la préparation des prochaines élections locales. Pour moi, la priorité pour l'opposition c'est de se battre pour remporter toutes les collectivités territoriales, avec ou sans villes.
DETHIE FAYE DE LA CDR/FSK), POLE NON ALIGNE : «Le Conseil des ministres du 21/12/20 avait adopté le projet de loi voté par l’Assemblée»
Malheureusement je n’ai pas le texte adopté pour l’analyser et apprécier son rapport avec le projet de suppression des villes. J’estime toutefois qu’au lieu de procéder à des réformettes qui ne feront qu’accentuer les incohérences, il faut aller résolument vers une évaluation globale de l’Acte III de la décentralisation pour avoir des entités territoriales viables et aptes à porter le développement. Ce qui est pertinent pour moi, c'est des reformes qui découlent d'une évaluation objective et rigoureuse de l'Acte III de la décentralisation. Une reforme unilatérale, non concertée ne saurait être considérée pertinente d'autant que l'argument le plus avancé pour justifier la suppression est celui de la légalité. Si on veut éviter les approches politiciennes il faut un diagnostic qui identifie les forces et faiblesses de l'acte III de la décentralisation»..
BABACAR NDIR DU PDCR, POLE NON-ALIGNE «Si l’Etat avait voulu, depuis très longtemps, supprimer les villes…il y avait des cadres qui étaient appropriés pour le faire»
«J’ai entendu le débat. Mais, je pense que si l’Etat avait voulu, depuis très longtemps, supprimer les villes pour mettre en place des métropoles, il y avait des cadres qui étaient appropriés pour le faire. Le dialogue politique est là et il y avait une commission de décentralisation. La commission politique a traité aussi de questions beaucoup plus importantes. L’autre aspect fondamental, c’est que les villes font partie aujourd’hui de notre histoire. Même au sein de la majorité, il y a une contradiction. Vous avez entendu ce qu’Ismaïla Madior Fall a dit. Ce qui veut dire que, moi qui suit Rufisquois, je ne m’identifie pas à la commune de Rufisque Nord ou Rufisque Ouest, mais plutôt à la ville de Rufisque. Il y a une certaine identité historique et culturelle qui est là qu’on veut enlever parce qu’il y a des considérations politiques derrière. Il faudrait que, si nous voulons avoir un pays stable, une décentralisation normale, qu’on essaie de laisser de côté les attitudes politiques que nous avons sur les positions que nous avons. On ne peut pas comprendre qu’aujourd’hui, parce qu’on est du côté de l’Etat, on se bat pour obtenir une ville, si on ne peut pas l’avoir, qu’on l’enlève pour en faire une entité de l’Etat.
NDIAWAR PAYE DU MOUVEMENT INITIATIVES ET PERSPECTIVES SEN 35, POLE PRESIDENTIEL « Dans la réforme envisagée… il n'est nullement question de la suppression des villes »
«De ce que je retiens de la réforme envisagée que je trouve d'ailleurs très positive, il n'est nullement question de la suppression des villes de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Thiès. Mais il s'agit plutôt en passant à la mise en œuvre de l'étape 2 de l'Acte III de la décentralisation, de doter de nouveaux statuts renforcés aux départements et de réorganiser les villes du département de Dakar et celle Thiès. Ainsi Dakar, ville charriant plus de critiques de la part de l'opposition du fait de son statut de capitale aura un statut particulier avec des ressources humaines de haute qualité et des moyens renforcés pour relever les défis économiques, sociaux, culturels et environnementaux de son territoire».
LES DEFIS QUI ATTENDENT MACKY SALL
Alors que l’inquiétude ne cesse de grandir, à cause de la hausse des contaminations de Covid-19, il est clair que le président de la République aura fort à faire pour dépêtrer l’année académique 2020/2021 des tentacules de la pandémie
2020 s’achève et 2021 se profile à l’horizon. Pour cette nouvelle année, plusieurs défis attendent le président de la République, dans le secteur éducatif, pour une année académique apaisée. Il s’agit, entre autres, de veiller au respect du protocole sanitaire pour assurer un bon déroulement de l’année scolaire 2020/2021 à cause de la pandémie de Covid-19 qui sévit toujours, l’orientation des 72 mille nouveaux bacheliers dans les universités publiques. Il devra également se pencher sur la question du respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants qui ne cessent d’alerter.
Alors que l’inquiétude ne cesse de grandir, à cause de la hausse des contaminations de Covid-19, il est clair que le Président de la République, Macky Sall, aura fort à faire pour dépêtrer l’année académique 2020/2021 des tentacules de la pandémie. Mais également surtout que l’année scolaire en cours est suit une année fortement impactée par la Covid-19 qui a entrainé une fermeture des écoles et des universités pendant près de six mois.
Cette situation inédite a grandement bouleversé le système éducatif de notre pays, avec des alternatives comme l’enseignement à distance et le numérique pour assurer une continuité pédagogique. Ce qui a fini par poser la question de repenser l’éducation au Sénégal. En effet, dans beaucoup de ses sorties, le président de la République a appelé au développement du numérique à l’école. Macky Sall avait même invité les «ministres concernés à développer le numérique à l’école, à l’université et à orienter 30% des élèves issus du cycle fondamental vers le système professionnel, précisément dans les métiers du numérique».
Selon plusieurs acteurs, cette question nécessite beaucoup de moyens. Pour cause, cela devra se faire avec des métiers qui cadrent avec des aspirations de développement du pays. L’autre défi qui attend Macky Sall en 2021, c’est l’orientation de tous les bacheliers, au nombre de 72 mille. Avec ce chiffre que le Sénégal n’a jamais connu, des inquiétudes pèsent déjà sur la faisabilité, orienter tous les bacheliers dans les universités publiques du pays, à cause de la faible capacité d’accueil dans les universités et de l’inachèvement des infrastructures universitaires ; quand on sait que des problèmes d’orientation se posent chaque année.
Des syndicats, comme le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES), ont déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’inachèvement des infrastructures. «Les infrastructures sont là depuis 5 ans et elles plombent aujourd’hui l’envol des universités. Nous avons besoin impérativement que ces universités-là soient livrées», a déclaré le SAES, avanthier mardi, lors d’une conférence de presse.
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (SUDES/ESR) avait aussi affiché ses inquiétudes sur la nouvelle rentrée universitaire, au regard de l’inachèvement des chantiers et du nombre insuffisant d’enseignants-chercheurs. «C’est globalement dans un contexte de délabrement très avancé de notre système d’enseignement supérieur que nos universités publiques s’apprêtent à accueillir un peu plus de 68000 nouveaux bacheliers.
Cette situation est d’autant plus inquiétante que les infrastructures qui auraient dû être livrées depuis ne le sont pas encore et que le gouvernement refuse toujours de donner satisfaction à la revendication du SUDES/ESR de créer un minimum de 500 nouveaux postes de PER par an», avait déclaré le SUDES/ESR dans un communiqué de presse. En effet, les tensions et les demandes sont donc nombreuses concernant la communauté universitaire.
Pour une année apaisée, l’heure est aussi au respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants qui ont déjà été sur le pied de guerre après la reprise des cours, le 12 novembre dernier. Macky Sall et son gouvernement devront ainsi instaurer un climat de confiance entre les acteurs.
Urgences locales en 2021
2020, une année post-électorale particulièrement marquée par cette pandémie au coronavirus qui a envahi le monde depuis quelques mois, a ceci de particulier qu’elle a mis en hivernation le calendrier électoral des Sénégalais qui sont restés longtemps confinés, avec leurs leaders politiques, dans leurs foyers. Pour cette année 2021 qui se profile, le chef de l’Etat semble dans l’urgence de réconcilier les citoyens avec leur horloge électorale en fixant une date définitive pour les élections locales. Des joutes qui ont été en berne en 2020, pour cause de report à trois reprises, ce qui prorogeait du coup le mandat des élus locaux (maires, conseillers municipaux et départementaux). Cette anomalie qui ne grandit pas la démocratie sénégalaise appelle, pour beaucoup d’observateurs, une réponse idoine qui transcende les intérêts partisans d’un camp ou d’un autre et qui remette la machine électorale à l’endroit, tout en refusant tout couplage des locales avec les Législatives. Outre les questions de gouvernance politique ou même de gouvernance tout court qui ont été largement malmenées au cours de cette année qui s’achève, le président Macky Sall se devrait également de ne pas éluder la grande interrogation liée au troisième mandat qui turlupine les citoyens. En se prononçant de manière claire et nette sur le refus de tout tripatouillage de la Constitution et en enjambant sa nébuleuse voie du « Ni non ni oui » devant sa possibilité de se représenter pour une troisième fois à la tête de l’Etat sénégalais.
Covid-19 : Ces questions cruciales qui engagent Macky
Particulièrement engagé en tant que premier des Sénégalais dans cette guerre sanitaire que le monde et spécifiquement le Sénégal mènent depuis une année entière, le président de la République est particulièrement attendu ce jour, jeudi 31 décembre, dans son traditionnel discours de fin d'année. Cette pandémie à Covid-19 qui a provoqué plus de 390 morts dans le pays devra certainement être le point focal du discours du chef de l'État. Lequel est attendu notamment sur le bilan de la guerre sanitaire entamée depuis mars dernier avec ses nombreux rebondissements ; comme par ailleurs sur la stratégie de riposte sanitaire, un facteur important dans la guerre surtout en cette période où on parle de seconde vague de coronavirus et qui est par ailleurs plus virulente, le ministre Diouf Sarr. Et toujours dans la même mouvance, Macky Sall devra encore aborder un aspect crucial dans cette riposte, notamment l'implication citoyenne face à la lutte contre la pandémie. Quoiqu’il ait ressassé aux Sénégalais la nécessité de respecter scrupuleusement les mesures barrières !
KÉEMTAAN GI - A MORT 2020 !
L’année 2020 qui va mourir de sa belle mort dans quelques heures a été… macabre. Elle sera inscrite au tableau des très mauvais souvenirs. Les plus sinistroses. Les plus dramatiques. Elle n’a tenu que deux mois pour changer le monde. Imposant de nouvelles manières de vivre et de faire. Des croyants ont été privés de vivre leur religion. Des habitants confinés, obligés de se cloitrer entre quatre murs. Bien entendu, des couples ont éclaté d’autres se sont ressoudés. Pour ce qui est de la population mondiale, il faudra se préparer à la voir doubler. Malgré les règles barrières, certains n’ont pu respecter cette distanciation garante de notre retour à une vie normale. Dans un monde où les gens ne se parlaient pas, il fallait bien qu’il se crée des malentendus. Surtout quand on les confine entre quatre murs. Et forcément, c’est l’amour ou la haine. Fort heureusement, dans un pays comme le nôtre, on a eu droit à des scénarii meilleurs. Même avec le port du masque, personne ne s’est ennuyé. Surtout les hommes qui tenaient à vivre et qui sont restés suspendus aux déhanchements poétiques de nos femmes. Lesquelles nous maintiennent en vie malgré la rébellion de quelques égarées qui doutent de leur position de Reines pour se mesurer aux pauvres mâles que nous sommes. Et quoi encore ??? Ce pays a changé et son intelligentsia dévoyé, relégué au rang de serpillière où l’on s’essuie rageusement les pieds. La preuve ? Pawlish Mbaye et Ouzin Keita grignotent dans les parts d'audience des grands débats de nos télévisions locales. Quelle dégringolade ! N’en rajoutons plus. Ce pays marche sur la tête. bonne année et que 2021 soit meilleure afin qu’on puisse marcher à visage découvert, s’embrasser, « s’enjailler » et s’encanailler. sans restriction ! C’est ce qui fait son charme. Kaccoor Bi
GESTION DES AFFAIRES INTÉRIEURES MACKY TIENT À LA STABILITÉ SOCIALE
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat a indiqué, hier en Conseil des ministres, toute l’importance qu’il accorde à la stabilité sociale et à la relance du secteur du tourisme. Il demande, à ce titre, au Ministre du Travail, en relation avec le Ministre du Tourisme et les partenaires sociaux, de consolider le dialogue permanent entre toutes les parties prenantes afin de protéger les droits des travailleurs du secteur de l’hôtelier durant cette période difficile, liée à la pandémie de la COVId-19. Le Président de la République a, à cet effet, engagé le Gouvernement, les Ministres en charge du Travail, de l’Economie et du Tourisme notamment, à initier la conclusion d’un « Pacte de stabilité sociale » dans le secteur du Tourisme ; secteur qui doit jouer un rôle majeur dans la relance économique. Macky sall a demandé, enfin, au Ministre du Travail, de préparer la tenue, en 2021, de la troisième édition de la Conférence sociale, selon un format innovant et inclusif.
LE PORT DE NDAYANE LANCÉ AU PREMIER SEMESTRE DE 2021
Restons toujours au Conseil des ministres pour dire que le Président de la République a indiqué hier toute l’importance qu’il accorde à la réalisation du port de Ndayane. Il a, à cet effet, demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions appropriées afin d’assurer le lancement effectif, au cours du 1er semestre de 2021, des travaux de ce nouveau Port en eaux profondes, développé par l’Etat du sénégal, le Port Autonome de dakar et le Partenaire dubai Port World (dPW). Le Chef de l’Etat a aussi indiqué au Gouvernement, l’impératif de finaliser, en priorité, le Plan directeur d’Urbanisme de cette nouvelle zone portuaire stratégique, avec son interland (bargny- sendou- Yène - Toubab dialaw, daga Kholpa - Popenguine - Ndayane), qui deviendra un Pôle économique et industriel international de référence.
MACKY DONNE LE NOM DE L’UFA À ME ABDOULAYE WADE
Retrouvailles ou pas, Macky sall a informé hier ses ministres avoir signé des décrets portant dénomination des infrastructures publiques suivantes. Parmi les dénominations les plus surprenantes, on peut bel bien citer celle de Me Abdoulaye Wade dont le nom porte désormais l’Université du Futur Africain (UFA) de diamniadio. Mais Macky sall ne s’en est pas arrêté là. Il a donné le nom de l’École nationale de la statistique et de l’Analyse économique (ENsAE) à « Pierre NdIAYE » et au daara moderne public de Taïba Niassène à « seyda Mariama Ibrahima NIAssE »...
PROMISE YAYE FATOU DIAGNE LIMOGÉE
On retiendra parmi les mesures phares du dernier Conseil des ministres de l’année 2020, le limogeage de Yaye Fatou diagne Coordonnateur du Programme de développement de la microfinance islamique du sénégal (Promise). Elle a été remplacée par Mme Fatou DIANE, Economiste, précédemment directeur de la Réglementation et de la supervision des systèmes financiers décentralisés (DRSFD). Les mauvaises langues avancent que c’est la ministre de la Microfinance Zahra Iyane Thiam qui a réussi à obtenir la tête de la célèbre Yaye Fatou Diagne. Ce n’était guère un secret de polichinelle pour dire que les deux grandes dames ne s’entendaient pas. Le dernier incident les ayant opposées s’est déroulé lors du marathon budgétaire. Yaye Fatou Diagne s’était vue interdire l’accès à l’Hémicycle par des éléments du ministre. La raison évoquée? Le manque de places assises et le retard de Yaye Fatou Diagne. Cette dernière sera soutenue par les députés Abdou Mbacké bara doli et Aïda Mbodj qui avaient révélé l’incident. Ils avaient d’ailleurs fait injonction à Zahra lyane Thiam de ne plus «répéter un tel acte car personne ne sait ni l’heure ni le jour où le décret du président peut tomber». Le ministre de leur répondre : «Je n’ai pas peur d’être limogée. Le poste de ministre n’avait pas motivé mon choix d’accompagner l’actuel Chef de l’Etat. Même limogée un jour, je continuerai mon combat politique à la base et dans le cadre de la coalition présidentielle».
NECROLOGIE DÉCÈS DU DG DE LA CSS ANDRÉ FROSSARD EN FRANCE DES SUITES DE LA COVID
Le directeur général de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css), André Frossard est décédé ce mercredi 30 décembre 2020 en France. Testé positif à la Covid-19 au sénégal puis évacué en France, le directeur général de la Compagnie sucrière sénégalaise a perdu sa bataille contre la pandémie du coronavirus. La nouvelle a été confirmée par le syndicat Professionnel des Industries du sénégal (sPIs). son secrétaire général et directeur général des GMd, Franck bavard a tenu à rendre un vibrant hommage à ce ténor incontournable de l’industrie sénégalaise. « Un grand industriel vient de nous quitter. Il était pour moi un grand frère au sens premier du terme et il était un grand monsieur qui a œuvré avec passion pour la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) et pour toute la région du Nord de notre pays. Nous le connaissions pour sa simplicité, son cœur et son engagement pour le secteur privé sénégalais, la responsabilité sociétale et le bien-être de nos concitoyens. C’est une perte qui doit nous rappeler notre fragilité et l’essentiel de la vie. Nous pleurons André et prions pour le repos de son âme » a indiqué Frank bavard à nos confrères de dakar Poste
BRAQUAGE NORD-FOIRE LES SOLDATS BRAQUEURS CONDAMNÉS À 06 MOIS FERME POUR VOL D’ARMES
Dans une de ses éditions, « Le Témoin » avait annoncé la tenue du procès des deux soldats de l’Armée de l’air, à savoir Lamine Sagna et Abdoulaye dia, qui avaient braqué l’agence «Wafa-Cash» sise Nord-Foire à Dakar. Jugés devant le tribunal militaire en matière correctionnelle, les deux malfaiteurs en uniforme ont été condamnés à six mois de prison ferme pour délit de vol d’armes. Quant aux crimes de vol en réunion à main armée et braquage, le président du tribunal militaire s’est déclaré incompétent avant de renvoyer Lamine Sagna et Abdoulaye dia devant la Chambre militaire criminelle (Ex : Cour d’Assises) où ils seront jugés pour faits très graves. Rappelons le, à l’issue de cette audience, le procureur de la République avait requis deux ans de prison ferme contre les deux soldats braqueurs. Avec un tel réquisitoire plus ou moins clément, votre quotidien préféré croyait que les prévenus devaient s’estimer heureux pour avoir échappé à une juridiction criminelle. Malheureusement, tel ne sera pas le cas car les deux gangsters de Nord-Foire vont encore attendre dans les couloirs de l’abattoir pour avoir emporté la recette journalière de l’agence «Wafa-Cash» estimée à près de…900.000 francs.
DÉTHIÉ FALL UN TRONC D’ARBRE QUI SE TRANSFORME EN…CROCODILE
Que ce soit clair, nous n’avons rien contre Déthié Fall ou l’ancien N°2 du parti Rewmi. Au contraire, il a le mérite d’être fidèle parmi les plus fidèles auprès d’Idrissa Seck jusqu’à sa démission de Rewmi. Mieux, après seize (16) ans de compagnonnage avec Idrissa seck, il a subi une injustice politique bien qu’il soit récompensé d’un poste de député. Justement depuis sa démission fracassante, Déthié Fall se mue en posture de victime voire de héros jusqu’à se tailler une importance de grande nature ponctuée des rendez-vous synonymes de menaces du genre « Je vous donne rendez-vous...» « Je vais parler bientôt...» décidément ! Que pèse politiquement Déthié Fall sans Idrissa seck ? Déthié Fall at-il réellement une solide base politique lui permettant de voler de ses propres ailes ? Toujours est-il qu’après un très long séjour dans le « fleuve » du Rail, le tronc d’arbre déthié veut se transformer en…crocodile. sans doute pour mieux se battre dans la marre politique aux crocodiles. Comme ce grand dignitaire religieux, les militants sont aussi capables de transformer des insectes (Gounóor) en aigles…
TERRIBLE ACCIDENT A THIADIAYE 4 ENFANTS D’UNE MÊME FAMILLE MORTS SUR LE COUP
Un terrible accident est survenu hier sur la route de Fissel à hauteur du village de Poultock dans la ville de Thiadiaye vers les coups de 19 heures. d’après les premières informations au moment du bouclage, une voiture a percuté de plein fouet 4 enfants d’une même famille. Ils ont tous perdu la vie sur le champ.
Le directeur général de la CSS emporté par la Covid
La pandémie de la covid-19 est en train de faire des ravages en silence. C’est comme si le virus est plus sévère durant la deuxième vague. En effet, le Directeur général de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS), André Frossard est décédé du coronavirus hier en France. D’après des sources de «L’As», André Frossard a été testé positif à la covid-19 au Sénégal, il y a presque deux semaines. Sa famille avait préféré l’évacuer en France, espérant une meilleure prise en charge médicale. Hélas, les médecins français n’ont pas pu sauver le Directeur général de la CSS du virus. Il faut rappeler que André Frossard a une double nationalité. Le Président Macky Sall avait octroyé la nationalité sénégalaise à ce Français qui dirigeait la CSS.
Cheikh Gadiaga arrêté par la gendarmerie
Cheikh Gadiaga va passer les fêtes de la Saint-Sylvestre dans les locaux de la Section de Recherches de la gendarmerie qu’il connaît parfaitement bien pour y avoir été, à plusieurs reprise, gardé à vue. Seulement cette fois, il n’est pas poursuivi pour extorsion de fonds, mais pour des propos diffamatoires à l’endroit de dignitaires religieux de la capitale du mouridisme. Il a tenu, mardi dernier, des propos jugés graves par des hommes religieux qui ont déposé une plainte contre lui. C’est ainsi que Cheikh Gadiaga, qui bénéficie d’une liberté provisoire, a été cueilli par les gendarmes et conduit dans les locaux de la Section de Recherches pour audition. Il attend que le procureur de la République scelle son sort. Pour rappel, Cheikh Gadiaga a été envoyé en prison le 7 janvier, par le doyen des juges d’instruction pour extorsion de fonds, publication de données personnelles à la suite de la plainte de la femme d’affaires Moumy Kébé.
Les décisions de l’Archeveque de Dakar
Vu le contexte actuel marqué par l’augmentation des cas de coronavirus au Sénégal, l’Eglise a décidé de prendre des décisions importantes. Constatant que la situation n’est pas favorable aux rassemblements de grandes envergures, l’Archevêque de Dakar, Mgr. Benjamin Ndiaye, a pris la décision de supprimer la Veillée de prière du 31 janvier 2020 à Poponguine. Il a également annoncé la restriction du nombre de participants à la messe des ordinations sacerdotales prévue le 02 janvier 2021 à Poponguine (25 membres famille d’ordinand) et le renvoi sine die des messes de prémices initialement fixées au 03 janvier 2021 par les Ordinands.
Bras de fer autour de 1,186 milliard Fcfa
Le Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (Artp) menace de couper le signal au groupe D-Médias. Abdoul Ly a servi une sommation au Directeur général du groupe D-Médias, Bougane Guèye Dany, pour qu’il paie les redevances de ses fréquences estimées à 1,186 milliard Fcfa. Il s’agit selon l’ARTP, du coût de redevances des années 2017, 2018 et 2019. Et Bougane Guèye Dany a jusqu’à aujourd’hui (Jeudi 31 décembre 2020, Ndlr) pour payer sinon, le signal de son groupe de presse sera coupé. Mais Bougane Guèye Dany conteste le montant. A l’en croire, la facturation de l’ARTP ne repose sur aucun élément. Affaire à suivre.
Ultimatum de 24h à Wal Fadjri
Ne quittons pas l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (Artp) sans signaler que le groupe Wal Fadjri est également dans son viseur. Elle avait servi la semaine passée au groupe dirigé par Me Cheikh Niass une facture salée de 169 millions Fcfa à éponger avant la fin de l’année. Hier, l’ARTP est revenue à la charge en servant cette fois-ci au Groupe Wal Fadjri une sommation dans laquelle elle exige le paiement des redevances sous 24 heures, c’est-à-dire ce jeudi. Sans quoi, l’organe de régulation va «user de tous les moyens légaux à notre disposition en cas d’espèce». Autrement dit, les signaux de Walfadjri seront coupés à l’instar de ceux du groupe D-Médias. Du coté de Walf, on regrette la méthode de l’ARTP qui fixe le coût des redevances sans donner aucune explication. Mais ce n’est pas la première fois que le groupe fait face à cette situation. De son vivant, Sidy Lamine Niass avait eu le même contentieux avec l’ARTP. Affaire à suivre.
Thiès et la deuxième vague de Covid-19
La deuxième vague liée à la pandémie de coronavirus est en train de sévir à Thiès, avec une multiplication des cas positifs. Selon le Dr Moustapha Faye, médecin-chef du District sanitaire de Thiès, il y a 2 mois, la région n’enregistrait en moyenne que 5 cas par semaine ; mais lors des deux dernières semaines, entre 30 et 40 cas ont été répertoriés. Le comité départemental de gestion des épidémies s’est retrouvé autour du Préfet Moussa Diagne, pour apprécier la situation et décliner les contours de la riposte appropriée. Pour lui, le premier responsable de la recrudescence des cas reste le relâchement en ce qui concerne l’application des mesures barrières, en attendant des données scientifiques pouvant donner d’autres pistes. Depuis le début de la pandémie, le district totalise 718 cas dont 600 guéris, 45 décès. Par ailleurs, 47 malades sont suivis dans les domiciles et 4 séjournent dans les centres de traitement à Thiès et Dakar.
Macky vire Yaye Fatou Diagne Yaye
Fatou Diagne est sortie perdante de son bras de fer avec la ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire, Zahra Iyane Thiam. Elle a été éjectée de son poste de Coordonnateur national du Programme de Développement de la Microfinance islamique au Sénégal (PROMISE) par le Président Macky Sall hier. Elle était aussi en bisbille avec Aminata Angélique Manga, alors ministre de la Microfinance, qui avait été limogée au dernier remaniement après la présidentielle. Yaye Fatou Diagne est remplacée par Fatou Diané, économiste et précédemment Directeur de la Réglementation et de la Supervision des Systèmes financiers décentralisés (DRSFD). Pour rappel, Yaya Fatou Diagne a été interdite d’accès à l’hémicycle par Zahra Iyane Thiam lors du vote du budget de département de la Microfinance.
Sonko appelle les religieux à siffler la fin de la récréation
Le leader de Pastef Ousmane Sonko appelle les populations à une mobilisation contre la promotion de l’homosexualité. Il lance un appel à toutes les communautés, en particulier aux religieux pour siffler la fin de la récréation parce que l’occident est bien organisé sur ces questions et il détient un agenda. Sonko prévient que si on n’y prend garde, l’occident réussira d’une manière ou d’une autre à nous imposer son schéma, c’est-à-dire une société complétement déstructurée où on pervertit nos enfants à bas âge. Ousmane Sonko félicite les enseignants qui ont dit non à ce programme de l’Unesco.
Saisie de 06 kg de chanvre au village de Diokhar
Les éléments de l’Ocrtis ont interpellé dans le village de Diokhar, dans la commune de Sandiara, le nommé B. Faye, lundi dans la soirée. Ce dernier avait en sa possession 06 kg de chanvre indien. Il faut souligner que depuis la création de l’Ocrtis au commissariat urbain de Saly, les limiers ratissent le département. Toutefois, ils souffrent d’un manque de matériels roulants. Car ces éléments de la police n’ont qu’un seul véhicule pour couvrir l’ensemble du département. Avec l’appui de la direction générale de la Police, ils feront un excellent résultat dans la croisade contre le trafic de drogue.
Titularisation de professeurs d’Université
Hier lors du conseil des ministres, Begong-Bodoli Betina, Boubacar Camara, Mouhamadou Mawloud Diakhaté et Cheikh Samba Wade, tous enseignants chercheurs à l’UFR des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, ont été nommés chacun « Professeur titulaire de classe normale ». Il en est de même pour Ndèye Mery Dia, Ibrahima Konaté, Adama Kane, et Abdoulaye Ndoye Diop, qui sont des enseignants à l’UFR des Sciences de la Santé de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. L’enseignant chercheur à l’UFR de Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Mamadou Felwine Sarr, est également nommé Professeur titulaire de classe normale.
MACKY SALL FACE À LA PRESSE JEUDI, APRÈS SON DISCOURS À LA NATION
Parmi entre autres journalistes invités, il y a Alassane Samba Diop du groupe Emedia Invest, Souleymane Niang de GFM, Cheikh Diaby de la 2S TV, Ousmane Ngary de la RTS
Ce jeudi 31 décembre, le chef de l’Etat va sacrifier à la traditionnelle adresse à la Nation à l’occasion de la fin de l’année 2020. Un exercice républicain à la suite duquel, Macky Sall fera face à une partie de la presse pour la troisième fois consécutives (depuis 2018) en vue de passer au peigne fin les différents points de l’actualité nationale et internationale.
En effet, d’après un communiqué de la présidence de la République, parmi entre autres journalistes invités, il y a Alassane Samba Diop du groupe Emedia Invest, Souleymane Niang de GFM, Cheikh Diaby de la 2S TV, Ousmane Ngary de la RTS, Nene Aicha Ba de la Sen TV et Ibrahima Lissa Faye, qui va représenter la presse en ligne. Arame Ndao de la RTS sera la modératrice de la séance.
Joint au téléphone par Lesoleil.sn, Alassane Samba Diop s’est dit enthousiaste de représenter le groupe Emedia Invest pour ce rendez-vous annuel avec le président Sall : « l’interview sera en wolof », a-t-précisé.
Mais son message est attendu dans un contexte où le Sénégal, tout comme la presque totalité des pays du monde, fait face à une deuxième vague de contaminations au Coronavirus. La maladie continue de se propager dans le pays avec son lot de victimes. Une situation catastrophique qui a d’ailleurs motivé sa dernière sortie appelant les Sénégalais à penser aux malades, aux morts et à leurs familles endeuillées par la pandémie.
KHALIFA SALL EN QUÊTE D'ALLIANCE
Le leader du mouvement « Taxawu Sénégal » souhaite une jonction des forces de l’opposition pour « défendre les acquis démocratiques ». Mais ses ambitions se heurtent à un obstacle : il doit bénéficier d’une amnistie pour recouvrer ses droits civiques
L’ancien maire de Dakar Khalifa Sall serait en train de tisser sa toile en perspective des prochaines échéances électorales. Ce constat, établi par des observateurs, se fonde sur les appels à la constitution d’un front uni de l’opposition lancé par le leader du mouvement « Taxawu Sénégal ». Condamné à cinq ans de prison pour détournement de derniers publics, associations de malfaiteurs, faux et usage faux, Khalifa Sall n’a pas pu se présenter à la dernière présidentielle. Le Conseil constitutionnel avait déclaré invalide sa candidature, se basant, entre autres, sur l’article qui stipule que « ne peut être considéré comme électeur celui qui est condamné à une peine d’emprisonnement sans sursis pour un délit passible d’une peine supérieure à cinq ans d’emprisonnement ».
À la faveur d’une reconfiguration de l’espace politique, le « frondeur » socialiste, qui a purgé deux ans et demi de prison avant d’être gracié par le Chef de l’État, a décidé de poser des jalons pour pouvoir rebondir. Il agite, durant ses sorties, le sens de l’intérêt national pour faire rallier à sa cause des leaders de l’opposition et de la société civile. Après une rencontre avec le leader de Pastef, Ousmane Sonko, qui revendique une opposition radicale, l’ancien édile de la ville de Dakar s’est aussi rapproché de son compagnon de lutte, Mamadou Diop Decroix, leader d’Aj/Pads, de même que d’autres figures qui disent être en avant-garde de son « combat démocratique ». C’est ainsi qu’il a rencontré une délégation du Congrès de la renaissance démocratique (Crd) chez le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), l’ancien premier ministre Abdoul Mbaye. Khalifa Sall a aussi rendu visite au Dr Cheikh Tidiane Dièye, de la plateforme « Avenir Senegaal bi nu begg ». Tout dernièrement, il a répondu à une invitation de la coalition « Doyna » de l’activiste Guy Marius Sagna. Tous ont exprimé des convergences de vue parfaites avec le leader du mouvement « Taxawu Sénégal ». Cependant, il doit recouvrer ses droits civiques et politiques pour se présenter à la prochaine élection présidentielle.
D’ailleurs, durant ses différentes sorties, ses propos n’ont pas varié. Il affiche son ambition de « former une large plateforme de rassemblement des forces de l’opposition et celles citoyennes en vue de défendre et préserver les acquis démocratiques ». Pour Pape Fara Diallo, enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, il est prématuré de confirmer la naissance d’une coalition entre Khalifa Sall et ces leaders. Il cite, à cet effet, l’exemple de sa rencontre avec le leader du Pastef, Ousmane Sonko. « Le leader du mouvement « Taxawu Sénégal » a certes en ligne de mire les élections à venir et tient à avoir une belle percée pour les préparer sereinement, mais il ne faut pas perdre de vue que Sonko est dans la même logique que Khalifa Sall. Pour l’heure, ce sont deux grands pôles qui se dessinent autour de ces ténors de l’opposition. Ils se sont rencontrés, mais les tenants et aboutissants de leur discussion ne sont pas connus et rien ne certifie qu’ils vont faire bloc », explique M. Diallo.
« Khalifa Sall veut se reconstruire une légitimité »
Dr Cheikh Ibra Fall Ndiaye, lui aussi enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb), souligne que cette démarche du leader du mouvement de « Taxawu Sénégal » répond à une logique stratégique. Selon sa grille d’analyse, Khalifa Sall cherche à reconquérir son territoire, à l’heure où la suppression de la ville de Dakar, qui a longtemps été sous son escarcelle, marque l’actualité. « Des voix autorisées avaient suggéré la nomination du maire de la ville de Dakar avant qu’on ne parle, de nouveau, d’un projet de suppression de la capitale sénégalaise », ajoute-t-il. Pour l’universitaire, ces discours montrent la particularité de la ville qui suscite beaucoup de convoitises. « Vu que les forces socialistes ont porté leur choix sur Aminata Mbengue Ndiaye pour diriger leur parti, il ne reste à Khalifa Sall qu’une seule alternative pour bâtir sa légitimité : c’est de reconquérir la ville de Dakar. Conscient de cet état de fait, il se doit de fédérer toutes les masses pour atteindre cet objectif », explique M. Diop.
Quand des analystes indiquent que les ambitions de l’ancien maire de Dakar qui a été ministre sous le régime socialiste vont au-delà de ces calculs, le politologue apporte des précisions. Il affirme que Dakar, qui renferme des enjeux aussi bien pour les locales que les législatives et la présidentielle, constitue une équation difficile à résoudre pour des hommes politiques. D’ailleurs, le terrain n’est pas encore lisse pour Khalifa Sall. « S’il relève ce pari, il pourra rebondir. Il lui faut des atouts pour négocier une loi d’amnistie qui pourrait lui servir de ticket pour la présidentielle de 2024. Il ne pourra pas poser sa candidature s’il ne bénéficie pas d’une amnistie avant la tenue des joutes électorales », indique le politologue. À l’en croire, les multiples sorties de Khalifa Sall visent à rassembler autour de lui toutes les forces qui lui permettront de se reconstruire politiquement et de gagner ce ticket. Un avis partagé par Pape Fara Diallo. « S’il réussit à fédérer ces grandes forces, cela peut l’aider à forcer le régime à lui accorder une amnistie pour qu’il puisse être candidat à la présidentielle de 2024 », précise ce dernier.
« Khalifa Sall veut renflouer son potentiel de légitimation »
Pape Fara Diallo qui accorde un caractère légitime à l’approche communicationnelle du leader du mouvement « Taxawu Sénégal » croit savoir que plusieurs raisons dictent sa conduite. Il estime, en effet, que l’ancien maire de Dakar est l’une des rares personnes de la vie politique sénégalaise qui tient à garder toute sa légitimité et sa popularité à l’issue d’un emprisonnement. L’enseignant-chercheur en Sciences politiques de renchérir, dans cette foulée, qu’il s’inscrit dans une logique de redynamisation de son mouvement. « Il est passé de « Taxawu Dakar » à « Taxawu Sénégal ». Khalifa Sall veut continuer à renflouer son potentiel de légitimation à travers une stratégie de communication mais aussi de massification. Il a exprimé une volonté de renforcement de son positionnement au sein de l’opposition », dit-il. Pour M. Diallo, c’est l’une des raisons qui motivent la dynamique fédérative et unitaire des forces vives de l’opposition et de la société civile qu’il veut construire autour de sa personne.
Cette option semble également constituer une riposte à la logique de cooptation de certains responsables politiques par la majorité présidentielle. L’enseignant-chercheur en Sciences politiques fait d’ailleurs savoir que « c’est légitime que l’opposition cherche à s’organiser et à se repositionner en perspective des élections à venir ». À l’en croire, le leader du mouvement « Taxawu Sénégal » est conscient d’un de ses atouts de taille : sa capacité à pouvoir puiser dans le grenier électoral du Parti socialiste (Ps). « Il continue à disposer au sein de son parti d’un capital de sympathie vu qu’il est une figure charismatique de cette formation politique ». Pour Pape Fara Diallo, Khalifa Sall a de fortes chances de bénéficier du soutien des frustrés du parti. « Ceux-ci considèrent que leur parti n’a plus de projets d’avenir, car inféodé au parti au pouvoir », souligne-t-il.
par Hamidou Anne
SOUMAÏLA CISSÉ, LE RENDEZ-VOUS MANQUÉ
Le drame des gens comme lui, arrivés en politique au nom d’un idéal, c’est qu’ils sont souvent trop seuls. L’Afrique perd un fils talentueux, le Mali un homme d’Etat et le Sénégal un ami
La mort est la chose la plus démocratique dans cette vie. Elle frappe au gré des familles et installe cette indescriptible douleur que provoque la perte d’un être cher. Le décès brutal de Soumaïla Cissé est une perte pour tous ceux qui, comme moi, au contact de l’homme, ont nourri un espoir vis-à-vis de la politique. J’avais de l’estime pour l’homme que j’espérais revoir à la fin de la pandémie afin de parler de l’à-venir. Pour le Mali, la mort de Soumaïla Cissé est terrible et elle accentue l’impasse dans laquelle ce pays se trouve aux plans démocratique, sécuritaire et social.
Le Mali est malade, souffrant de multiples choses qui sont toutes exacerbées par l’irresponsabilité, l’inconstance et l’inconsistance de sa classe politique. Le pays souffre, incapable de prendre en charge la menace djihadiste, l’irrédentisme au Nord, les massacres de civils, le chômage massif et l’absence d’espoir d’un avenir meilleur pour une jeunesse désorientée.
Candidat malheureux à trois présidentielles, l’homme est un rendez-vous manqué avec un peuple qui mérite d’être gouverné par la vertu et la compétence. Soumaïla Cissé, que tout destinait enfin à assumer les charges de président de la République, a manqué cette fois le rendez-vous avec le peuple malien. Il est parti, emporté par cette sale maladie qui nous prive de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Je disais à mes amis que cette fois sera la bonne ; qu’à la fin de la transition Soumaïla Cissé sera président et qu’il entreprendra le long travail de redressement d’un pays exsangue.
La situation actuelle du Mali ne peut être une fatalité. Ce beau pays peut se relever à la hauteur de son glorieux passé. Esprit brillant, républicain hors pair et homme de conviction, Soumaïla Cissé était le meilleur au sein de la classe politique malienne rompue aux basses œuvres et aux retournements de veste. Il était compétent, rigoureux et surtout honnête. Il représentait ce qui se faisait de meilleur en politique sur un continent habitué aux plaisantins et aux ignorants dépourvus de la moindre qualité que requiert la gestion d’un Etat.
Le décès de Soumaïla Cissé est également une perte pour le Sénégal, tant l’homme était lié à notre pays, et tant il aurait pu jouer un rôle majeur dans le rapprochement entre ces deux Nations sœurs. Son père Bocar Cissé, ancien tirailleur sénégalais, a été pensionnaire de l’Ecole normale William Ponty de Sébikotane, où il fut condisciple du Pr Assane Seck et de Douta Seck. Soumaïla Cissé lui-même a entamé ses études supérieures à l’Université de Dakar. Une partie de sa famille est sénégalaise et lui-même était un habitué de notre capitale où il comptait de nombreux amis, notamment au sein de la classe politique. Comme Khalifa Sall, Cheikh Tidiane Gadio, Abdoulaye Bathily, de nombreux Sénégalais ont perdu un ami avec qui il était possible d’imaginer rebâtir des ponts et retisser des liens que les circonstances ont distendus avec nos frères jumeaux maliens.
L’Afrique de l’Ouest, prise dans l’œil du cyclone de la menace djihadiste, du départ massif de ses fils vers l’Europe, de la crise sanitaire et des impasses politiques guinéenne et ivoirienne, doit aborder un nouveau printemps de conquêtes démocratiques. Dans ce travail, Soumaïla Cissé va manquer. Il aurait été plus qu’utile, lui qui a été trois fois perdant à la présidentielle, parfois de manière injuste, sans jamais perdre sa hauteur, sa dignité et sa profondeur intellectuelle.
En 2012, quand par opportunisme une large frange de la classe politique malienne a soutenu le coup d’Etat du fantasque capitaine Amadou Haya Sanogo, Soumaïla Cissé avait dénoncé le putsch et appelé au rétablissement de l’ordre constitutionnel certes imparfait, mais issu des urnes. C’était ça Soumaïla Cissé, le refus des compromissions, alors que celles-ci, quotidien des hommes politiques, peuvent donner le pouvoir.
Le drame des gens comme lui, arrivés en politique au nom d’un idéal, c’est qu’ils sont souvent trop seuls. L’Afrique perd un fils talentueux, le Mali un homme d’Etat et le Sénégal un ami.
par Mohamed Lamine LY
INAUGURATION DU SMIT, TROP PEU, TROP TARD ?
Le nouveau "bijou" que notre président exhibe fièrement, est loin de couvrir nos besoins en matière de médecine infectieuse, avec ses 70 lits et devrait être impérativement complété par plusieurs services similaires dans les grandes banlieues
Il peut sembler quelque peu anachronique, que le Sénégal, qui abrite l’une des plus vieilles écoles de médecine du continent africain, puisse inaugurer, en grandes pompes, 60 ans, après notre indépendance formelle, le premier service tant soit peu acceptable, dédié aux maladies infectieuses et tropicales. Il est vrai que l’annonce, au début de la pandémie de Covid-19, d’une disponibilité de 12 lits d’hospitalisation au service des maladies infectieuses avait fortement ému l’opinion.
Le nouveau "bijou", que notre président exhibe fièrement, même si nous le devons surtout à l’entregent du Professeur Moussa Seydi, est loin de couvrir nos besoins en matière de médecine infectieuse et tropicale, avec ses 70 lits et devrait être impérativement complété par plusieurs services similaires dans les grandes banlieues urbaines et en zone rurale.
Nos États doivent en effet se faire à l’idée que l’apparition de nouvelles maladies infectieuses émergentes est désormais inscrite dans l’ordre des choses. Dans cette bataille de longue haleine, il faudra se trouver des alliés plus fiables et plus altruistes que les "contrebandiers" de GILEAD qui, informés des résultats négatifs d’un essai clinique de l’OMS sur le Remdesivir, n’ont pourtant pas hésité, à vendre leur molécule aussi coûteuse qu’inefficace à plusieurs pays européens à travers la Commission Européenne.
Toujours dans le cadre de cette inauguration, certains experts en anesthésie-réanimation ont aussi déploré la fâcheuse propension de nos décideurs à confondre les lits pour une surveillance continue des patients et ceux dévolus à une véritable réanimation. Tout en prenant acte du progrès que constitue l’existence de ce nouveau service appelé à améliorer la prise en charge des maladies transmissibles, nous ne pouvons manquer de souligner que sa construction intervient avec plusieurs années de retard. Cet état de fait devrait inciter les autorités sanitaires de notre pays à rompre avec le pilotage à vue, qui caractérise leur mode de gestion des problématiques socio-sanitaires.
En effet, plusieurs partenaires sociaux, dont la COSAS, se sont plaints de l’absence de vision gouvernementale découlant de l’inexistence, dans notre pays, d’un document de politique de santé réactualisé, la dernière version remontant à la Déclaration de la Politique de Santé et d’Action Sociale de juin 1989. Par ailleurs, le gouvernement sénégalais ne semble pas avoir tiré les leçons de la pandémie de Coivid-19 en cours, qui a montré les limites de l’approche hospitalo-centrée.
En effet, plusieurs hôpitaux nationaux, dont certains n’avaient ni expériences antérieures ni expertise avérée de gestion de problématiques épidémiologiques, se sont vus octroyer d’importantes subventions du fonds Force Covid pour soigner des patients, dont l’écrasante majorité étaient pauci, voire asymptomatiques. Cette même tendance du "tout hospitalier" se retrouve dans l’élaboration du plan d’investissement pour un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne.
De fait, on observe cette obsession des autorités sanitaires à élargir le parc hospitalier par des travaux de génie civil tous azimuts (construction / réhabilitation), au détriment de la mise aux normes des structures, selon les ratios de la carte sanitaire, en matière d’équipement et surtout de ressources humaines. Cela se traduit par la multiplication des hôpitaux, véritables "coquilles vides", offrant des soins de piètre qualité, comme à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor ou celui de Matam, pour ne citer que 2 structures ayant récemment occupé le devant de l’actualité. Cela est aussi confirmé par l’analyse du budget global prévoyant seulement 15% pour les services de santé de base, contre 72% pour les services de santé de référence, ce qui démontre la claire option du ministère de la Santé pour le curatif au détriment du préventif et du volet social.
C’est ce même ministère qui, en mettant le système hospitalier en avant dans cette pandémie, a relégué les réseaux de soins de proximité (districts sanitaires) à l’arrière-plan, gênant considérablement le travail d’interruption des chaînes de transmission et la mise en œuvre de l’engagement communautaire.
À contrario, et comme le prouvent éloquemment les échos qui nous proviennent de la presse, certains hôpitaux peinent à prendre correctement en charge les cas sévères, par manque d’équipement adéquat comme des lits de réanimation, des respirateurs voire de l’oxygène médical, sans parler de ressources humaines qualifiées pour les soins spécialisés d’urgence ou de réanimation. Une amélioration de la santé des populations passe non par la seule démultiplication d’instituts spécialisés, mais par la mise en cohérence de la pyramide sanitaire dans son ensemble, reposant sur les soins de santé primaire aux niveaux périphérique et communautaire.
Cela devrait permettre un diagnostic et une prise en charge précoces de la plupart des affections courantes ainsi que la référence des formes compliquées et des pathologies les plus graves, vers un système hospitalier rationnalisé, qui pourra alors être pleinement restauré dans sa fonction de recours. Dr Mohamed Lamine Ly est spécialisé en santé publique
par Yoro Dia
ANNÉE À JETER
2021 ne peut que bien se passer parce qu’en 2020 le monde a touché le fond. Le corona nous rappelle que l’avantage du Sénégal est la qualité de ses ressources humaines infiniment plus précieuses que le pétrole et le gaz
Chaque année, le 28 décembre, à Time Square à New York, est organisé le «Good riddance day» ou le jour du bon débarras. Le «Good riddance day» consiste à se débarrasser, dans un broyeur, des problèmes, mauvais souvenirs de l’année. Se débarrasser rituellement de ses soucis en les jetant dans le broyeur de Time Square pour commencer la nouvelle année sous de très bons auspices.
Chez nous aussi, nous avons notre broyeur psychologique, résumé dans cette prière : «Bou dewene naré niaw yallah na melni ren», c’est-à-dire si la nouvelle année ne devait pas bien se passer, prions qu’elle soit comme l’année qui se termine. Cette année, j’imagine que personne n’osera formuler pareil vœu, pareille prière qui relève d’un optimisme digne de la roue de Deming (performance continue) parce qu’on a toujours pensé que les choses ne pouvaient que s’améliorer.
Cette prière très courante dans notre culture sera confinée dans nos pensées parce que 2020 a été une annus horribilis pour tout le monde. 2021 ne peut que bien se passer parce qu’en 2020 le monde a touché le fond, et quand on touche le fond, on ne peut que rebondir. Autant au Sénégal notre traditionnelle prière optimiste sera confinée, autant j’imagine que le Covid-19 a été l’agneau du sacrifice du «Good riddance» 2020 à Time Square. A côté du Covid-19, j’imagine que beaucoup de New Yorkais ont mis dans le broyeur Donald Trump, responsable en grande partie de la propagation de cette pandémie qui a fait plus de morts que la guerre du Viet Nam. 2021 sera une excellente année pour deux raisons : aucune année ne peut être pire que 2020.
Deuxièmement, le vaccin marque le début de la fin du corona. L’arrivée du vaccin et la défaite de Trump auront été les rares bonnes nouvelles de 2020. 2020 marque la fin d’un monde, «le monde d’hier», comme aurait dit le grand Stephan Zweig et le début du monde d’après. Dans le monde post-corona, rien ne sera plus comme avant, car l’humanité va enfin comprendre que «même si n’avons pas le même passé, nous aurons le même avenir», comme le dit si bien Cheikh Hamidou Kane, repris par le président Sall dans son édito sur le Covid-19. Toute L’aventure ambiguë du Corona est résumée dans cette phrase de Cheikh Hamidou Kane. Nous avions des mondialisations sectorielles et partielles (mondialisation de la Finance qui excluait une partie du monde, mondialisation de l’info qui ne touchait pas tout le monde et la mondialisation des flux de populations que les Etats ont essayé d’entraver).
Les Etats peuvent toujours essayer de se prémunir des «3 flux» : population, finance et info qui ont structuré la mondialisation, mais aucun n’a réussi à le faire avec le 4e flux qu’a été le Covid-19. Ainsi, nous avons assisté en 2020 à une sorte de première mondialisation totale au sens propre du terme. Naturellement en 2021, nous allons voir des réminiscences de l’ancien monde comme l’inégalité des pays et des continents face au vaccin qui a commencé en Europe et en Amérique. Nous allons aussi assister en 2021 à la résurgence obscurantiste des théories du complot contre le vaccin, mais on peut faire confiance à notre corps médical qui a porté si haut les couleurs de notre pays dans la lutte mondiale contre le corona.
Si le Sénégal a été classé 2ème mondial, nous le devons aux médecins et à l’Administration qui ont été les 2 piliers de la lutte. Le corona nous rappelle que l’avantage absolu du Sénégal est la qualité de ses ressources humaines qui sont infiniment plus précieuses que le pétrole et le gaz. 2020 a été une annus horriblis, rien de tel que la mettre dans le broyeur, la poubelle de l’histoire en lisant le monde d’hier de Zweig sur fond de la 9e symphonie (hymne à la joie) de Beethoven pour commencer 2021 sous de très bons auspices. Hymne à la joie pour 2021 parce que nous n’en avons point eu en 2020.