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27 juin 2025
FRANCE-AFRIQUE : AVEC MACRON, TOUT CHANGE POUR QUE RIEN NE CHANGE
Dans une interview accordée à «Jeune Afrique», Emmanuel Macron a dévoilé les grandes lignes de sa vision des relations avec l'Afrique. Au prix de quelques arrangements avec la réalité, et tout en confortant certains régimes en place
Libération |
Maria Malagardis |
Publication 26/11/2020
Dans une interview accordée vendredi à l'hebdomadaire «Jeune Afrique», Emmanuel Macron a dévoilé les grandes lignes de sa vision des relations avec l'Afrique. Au prix de quelques arrangements avec la réalité, et tout en confortant certains régimes en place, provoquant dans la foulée la colère sur les réseaux sociaux.
«Tout change pour que rien ne change», soupirait le prince de Salina avec nostalgie dans une scène culte du film le Guépard. Soixante ans plus tard, la même réflexion doit-elle s’appliquer aux relations entre la France et l’Afrique, telles qu’elles se dessinent dans la longue interview accordée par Emmanuel Macron et publiée vendredi dans l’hebdomadaire Jeune Afrique ?
Reconnaissons à Macron la volonté affichée de s’investir en Afrique, en soulignant régulièrement l’importance de ce continent pour la France et l’Europe. Bien sûr, cette valorisation, cet attachement quasi émotionnel au continent africain est en réalité une vieille tradition française, à laquelle se soumettent même ceux qu’on n’attendait pas. A priori plus proche de la Corrèze que du Zambèze, François Hollande, alors président, n’avait-il pas déclaré le 4 février 2013 que la reconquête de la ville malienne de Tombouctou sur les forces djihadistes était «le plus beau jour de [sa] vie» ?
Emmanuel Macron, lui, n’hésite pas à parler d'«histoire d’amour», tout en réclamant constamment le divorce, avec les habitudes et le poids du passé. Pas si facile. Et puisque le président français s’est parfois voulu «le maître des horloges», commençons par remettre d’emblée quelques pendules à l’heure.
«Tabous»
Evoquant dans cette interview les «mesures inédites» et «les tabous» qu’il aurait levés, Macron mentionne la restitution des œuvres d’art africaines aux pays spoliés pendant la colonisation, et surtout la fin du franc CFA, qui lie un grand nombre d’anciennes colonies au Trésor français.
Or la restitution des œuvres d’art, plutôt limitée dans l’immédiat, résultant parfois bien plus d’initiatives privées que de fonds publics, suscite encore une certaine grogne dans les pays concernés comme le Bénin. Quant à la fin du franc CFA, annoncée en grande pompe à Abidjan (Côte-d’Ivoire) en décembre 2019, on l’attend toujours. Et le sommet des pays d’Afrique de l’Ouest à Niamey, au Niger, en septembre a surtout jugé qu’il était urgent d’attendre. On est donc loin de la «fin d’un marqueur très symbolique qui alimentait beaucoup de fantasmes et de critiques», revendiquée par le Président dans Jeune Afrique. Le processus est peut-être amorcé, il n’aurait pas été inutile de rappeler qu’il doit encore surmonter beaucoup d’obstacles et de réticences.
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 25 novembre 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Docteur Momar TALLA SECK, Chercheur, matricule de solde n°608 289/K, précédemment Directeur du Laboratoire national de l’Elevage et de Recherches vétérinaires (LNERV) est nommé Directeur général de l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA) en remplacement du Docteur Alioune FALL admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Mbossé NDIAYE GUEYE, Enseignante-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, matricule de solde n° 605 670/L, est nommée Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel (ISEP) de Diamniadio, en remplacement du professeur Oumar NIANG appelé à d’autres fonctions."
MACKY DEMANDE UN RAPPORT SUR LA SITUATION DES MARCHÉS DU PAYS
Le président a instruit le ministre des Finances de lui faire parvenir des propositions innovantes, visant la construction rapide de nouveaux marchés « aérés », « sécurisés » dans les chefs-lieux de région - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 25 novembre 2020.
"Le Président de la République, son Excellence Macky SALL a présidé le conseil des ministres ce Mercredi 25 Novembre 2020 au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République abordant la communication gouvernementale a félicité le Porte-Parole et les Ministres du Gouvernement pour leurs éclairages et prestations de qualité lors de la première édition de l’exercice d’information des populations : « le Gouvernement face à la Presse ».
Sur le rapport de la mission d’information parlementaire relative à la gestion des inondations, le Président de la République remercie et félicite l’Assemblée nationale, son Président, l’Honorable Moustapha Niasse, les Députés et membres de la Mission d’information parlementaire, suite à la réception de leur rapport le 19 novembre 2020.
A ce propos, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement d’examiner avec attention et diligence les pertinentes recommandations de la représentation parlementaire, en vue de consolider les acquis et les réalisations notables du Programme décennal de lutte contre les inondations (2012 - 2022) dont le taux d’exécution financière, à ce jour, est de 66, 07 %, soit 506.714.000.000 FCFA dépensés sur 766 milliards FCFA.
Il invite, dans la même dynamique, le Gouvernement à veiller à l’interdiction systématique des constructions dans les zones non aedificandi. Il demande également au Gouvernement de poursuivre le programme d’extension des réseaux d’assainissement (eaux usées/eaux pluviales) sur l’ensemble du territoire.
Le Président de la République demande, dans ce contexte, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires de veiller à la mobilisation effective du financement d’amorçage (de 15 milliards FCFA), nécessaire au lancement des travaux de la phase d’urgence, dans la zone de Keur Massar, du Projet de Gestion des Eaux pluviales et d’Adaptation au changement climatique (PROGEP 2) ; projet de seconde génération dont la requête de financement global s’élève à 344 millions de dollars US.
Le Chef de l’Etat demande, par ailleurs, au Ministre de l’Intérieur de lui faire parvenir l’évaluation exhaustive du Plan ORSEC (déclenché le 05 septembre 2020).
Abordant la question liée à la mise en œuvre du programme de sécurisation et de modernisation des marchés, le Président de la République exprime, au nom de la Nation, sa compassion et manifeste davantage le soutien de l’Etat aux sinistrés des incendies des marchés Ocas de Touba et du marché de Mbacké.
Le Chef de l’Etat demande au Ministre de l’Intérieur, à travers la Direction de la Protection civile et les Gouverneurs de région, de finaliser, dans les quinze jours, en relation avec les maires, un Rapport national sur la situation des marchés sur le plan sécuritaire (sécurité incendie, sécurité des installations électriques etc…).
Le Président de la République demande au Ministre du Commerce, en relation avec les Ministres en charge des Finances, de l’Economie et de la Transformation du secteur informel, de lui faire parvenir des propositions innovantes, visant la construction rapide de nouveaux marchés « aérés », « sécurisés » respectant toutes les normes en terme de construction, dans les chefs-lieux de région.
Dans cette perspective la Caisse de Dépôts et Consignations fera des propositions dans le cadre d’un Partenariat Public Privé.
Le Chef de l’Etat demande, enfin, au Ministre en charge du Commerce et au Ministre en charge de l’Economie de veiller, avec la SOGIP et le secteur privé national, à l’entrée effective en exploitation du Marché d’Intérêt national et de la Gare des Gros porteurs de Diamniadio.
Poursuivant sa communication, le Président de la République a informé le Conseil qu’il présidera, demain Jeudi 26 Novembre au CICAD, la 2 ème édition du Forum du Numérique et la remise du Grand Prix du Chef de l’Etat pour l’Innovation Numérique.
Il a à ce propos indiqué au Gouvernement l’impératif de faire du SENEGAL NUMERIQUE en 2025, une réalité au cœur de toutes les activités académiques, économiques, sociales et culturelle.
Le Chef de l’Etat exhorte ainsi le Gouvernement, les structures de l’Etat impliqués (ARTP, ADIE, les directions et services informatiques des ministères), les opérateurs de télécommunications et acteurs privés du secteur à travailler ensemble pour asseoir, en permanence et dans la qualité, l’aménagement numérique optimal du territoire.
Le Président de la République invite également les ministres à engager, chacun en ce qui le concerne, l’exécution d’un plan de transformation digitale de leurs administrations afin d’accentuer la célérité, l’efficacité, la transparence et la performance des services publics.
Il a à ce sujet demandé, en particulier, au Ministre des Finances et du Budget d’assurer, en priorité, la convergence intégrale des systèmes informatiques des régies financières (Impôts, Douanes, Trésor) ainsi que la dématérialisation générale du cadastre et du livre foncier.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat abordant la problématique de la maladie des gens de mer qui touche certains pêcheurs demande au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, au Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de faire un suivi rapproché de ce phénomène en vue d’en déterminer les causes.
Il demande également au Ministre de l’Environnement et du Développement durable de veiller avec le Ministre des Forces Armées, le Ministre des pêches et de l’Economie maritime et la HASSMAR, à la surveillance renforcée des risques de pollution des eaux sur notre espace maritime.
Abordant la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, célébrée ce 25 Novembre 2020, le Chef de l’Etat réaffirme son engagement et son soutien à cette lutte et appelle à la mobilisation de toute la communauté nationale et internationale pour éradiquer ce fléau.
Au titre de la coopération et des partenariats, le Chef de l’Etat demande au Ministre du Pétrole et des énergies de diligenter le projet d’électrification par voie solaire de 300 villages, exécuté par la compagnie allemande GAUFF.
Le Chef de l’Etat a terminé sa communication sur son agenda diplomatique.
Au titre des Communications, Le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives présidentielles ;
- Le Ministre des Finances et Budget a fait une communication sur la mobilisation du Fonds Force COVID et sur l’exécution budgétaire ;
- Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
-Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la concertation nationale axée sur le rôle et la place des personnes âgées dans le développement économique et social du Sénégal ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural a fait une communication sur la campagne agricole 2020-2021 ;
-Le Ministre du Commerce et des PME a fait une communication sur le « mois du consommer local » ;
-Le Ministre auprès du Président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergeant a fait le point sur les projets phares du PSE.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
-Le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier l’accord relatif aux services aériens entre la République du Sénégal et le Royaume d’Arabie Saoudite signé à Djeddah, le 22 Juillet 2019 ;
-Le projet de décret portant érection du Centre national d’Oncologie de Diamniadio (CNOD) en Etablissement public de Santé (EPS) de niveau 3 ;
-Le projet de décret portant création d’un Etablissement public de Santé (EPS) de niveau 3 à Touba ;
-Le projet de décret portant création d’un Etablissement public de Santé (EPS) de niveau 2 à Kaffrine ;
-Le projet de décret portant création d’un Etablissement public de Santé (EPS) de niveau 2 à Sédhiou ;
-Le projet de décret portant création d’un Etablissement public de Santé (EPS) de niveau 2 à Kédougou.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Docteur Momar TALLA SECK, Chercheur, matricule de solde n°608 289/K, précédemment Directeur du Laboratoire national de l’Elevage et de Recherches vétérinaires (LNERV) est nommé Directeur général de l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA) en remplacement du Docteur Alioune FALL admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Mbossé NDIAYE GUEYE, Enseignante-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, matricule de solde n° 605 670/L, est nommée Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel (ISEP) de Diamniadio, en remplacement du professeur Oumar NIANG appelé à d’autres fonctions."
LE CNDT PRÉCONISE UNE MISE À NIVEAU DES HÔPITAUX
Les hôpitaux sénégalais doivent se mettre à niveau, pour se préparer à l’avènement de la transplantation d’organes au Sénégal, a exhorté mercredi le professeur El Hadji Fary Kâ, président du Conseil national du don et de la transplantation
Dakar, 25 nov (APS) - Les hôpitaux sénégalais doivent se mettre à niveau, pour se préparer à l’avènement de la transplantation d’organes au Sénégal, a exhorté mercredi le professeur El Hadji Fary Kâ, président du Conseil national du don et de la transplantation (CNDT).
"Ce que le Conseil souhaite, c’est qu’il y ait le maximum d’hôpitaux puisqu’il n’y a pas de limitation particulière. Si nous avons trois hôpitaux à Dakar, ce serait très bien. Chaque hôpital doit se mettre à niveau", a souligné le professeur Kâ, en marge d’un atelier de validation du plan de communication du CNDT, organisé à Dakar.
Selon lui, "chaque hôpital va être évalué en termes de ressources humaines, d’infrastructures, pour voir s’il est apte à faire de la transplantation’’.
Il signale toutefois n’avoir à ce jour reçu ’’aucune demande d’agrément émanant des hôpitaux qui ont déjà le référentiel’’. Malgré tout, les hôpitaux sont en train de se mettre à niveau, car "il y a des exigences en termes d’infrastructures, de ressources humaines et d’organisation interne", a-t-il souligné.
’’Le CNDT ne fait pas la transplantation, il est l’organe de régulation, c’est aux hôpitaux agréés de le faire’’, a-t-il précisé, rappelant à ce propos l’arrêté relatif à l’agrément, signé depuis quatre mois.
Il indique que les hôpitaux qui veulent faire de la transplantation doivent soumettre leur dossier, annonçant que "la transplantation rénale se fera le plutôt possible’’.
Il est revenu sur les conditions de dons d’organes au Sénégal, précisant que "la transplantation concerne le donneur vivant" et porte uniquement sur le rein.
Il a déclaré qu’après la réception des dossiers des hôpitaux, le CNDT enverra des évaluateurs externes "selon le référentiel défini".
Il a informé que les membres du Conseil ont rencontré il y a un mois tous leurs directeurs, pour leur exposer le référentiel.
’’Le problème ce n’est pas de commencer, mais c’est la pérennité de l’action de la transplantation’’, a-t-il fait remarquer, soulignant qu’une fois octroyé, l’agréément sera renouvelé tous les deux ans.
L'ISRA A UN NOUVEAU DG
Dr Momar Talla Seck, chercheur, précédemment Directeur du laboratoire national de l’élevage et de la recherche vétérinaire est nommé Directeur général de l’Institut sénégalais de recherche agricole Isra.
Le chef de l’Etat vient de nommer le Dr Momar Talla Seck Directeur général de l’Isra.
Dr Momar Talla Seck, chercheur, précédemment Directeur du laboratoire national de l’élevage et de la recherche vétérinaire est nommé Directeur général de l’Institut sénégalais de recherche agricole Isra. Il remplace ainsi le Dr Alioune Fall qui est admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Aussi, Mme Mbossé Ndiaye Gueye, enseignante chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint Louis est nommée Directeur de l’Institut supérieur de l’enseignement professionnel de Diamniadio. Il remplace le Pr Omar niang.
BONNE ENTRÉE EN MATIÈRE DES LIONS, VAINQUEURS (92-54) DU KENYA
L’équipe nationale de basket-ball du Sénégal a largement battu (92-54) celle du Kenya, en match comptant pour la première journée du tournoi qualificatif de l’Afrobasket 2021, qui se déroule au Rwanda.
Dakar, 25 nov (APS) - L’équipe nationale de basket-ball du Sénégal a largement battu (92-54) celle du Kenya, en match comptant pour la première journée du tournoi qualificatif de l’Afrobasket 2021, qui se déroule au Rwanda.
A la mi-temps, l’avantage était de 14 points pour les Lions (47-33).
Logé dans le groupe B, le Sénégal va en découdre jeudi avec le Mozambique, avant de terminer par l’Angola, vendredi.
Les trois meilleures équipes des cinq groupes se qualifieront automatiquement pour l’Afrobasket 2021 qui se déroulera au Rwanda.
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AU SENEGAL, LE FLEAU DE L'EXCISION PERSISTE MALGRE L'INTERDICTION
Alors que l’excision y est interdite depuis une vingtaine d'années, plus d’une fillette sur 10 subit cette violence au Sénégal, selon une agence nationale de la statistique.
Alors que l’excision y est interdite depuis une vingtaine d'années, plus d’une fillette sur 10 subit cette violence au Sénégal, selon une agence nationale de la statistique. Dans le milieu rural, les parents continuent cette pratique en cachette et les associations peinent à changer les mentalités. Reportage.
À 500 km de Dakar, à Tambacounda, de nombreuses familles font subir l’excision à leurs fillettes au nom de la tradition. À l’image de Ma Awa Maiga, 17 ans : "Cela me fait toujours mal de penser à ce que j’ai subi. Cela me traumatise toujours, j’ai souvent des douleurs et cela m’empêche d’aller à l’école."
Alors que les militants anti-excision tentent de convaincre les parents de la brutalité de la pratique, leurs arguments peinent à être entendus, surtout en milieu rural.
La pratique est en pleine croissance, malgré une loi l’interdisant depuis plus de 20 ans. Selon le ministère de la Femme, à Dakar, très peu d’arrestations ont lieu dans son cadre.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
IDY/MACKY, TRAGIQUE POKER MENTEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - On s’enlace d’une main tout en maintenant le couteau tueur enserré dans l’autre. Et à la moindre occasion rêvée, Brutus entre en action. Leur alliance est impossible puisque tout les oppose
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 25/11/2020
Depuis qu’il a rejoint le gouvernement, Idrissa Seck et les siens ne cessent de hâbler sur ses retrouvailles avec son bienfaiteur. Aujourd’hui, il n’a aucune vergogne et aucune gêne pour adorer celui qu’il abhorrait dans un passé récent. Pour justifier son reniement, il se contorsionne laborieusement dans des équivocités discursives sans convaincre une seule fois son auditoire. Dans plusieurs sorties médiatiques, il avait déclaré qu’il ne serait plus conditionné par un décret mais par les suffrages. Ce qui veut dire qu’aucun président de la République ne l’assujettirait plus en le nommant par voie décrétale. Mais voilà le nouveau président caméléonesque du CESE qui se lance dans des explications tortueuses pour nuancer ses propos en ouvrant un interstice qui laisse place à la volonté divine dans toute prise de décision. Mais puisque nous vivons à l’ère de la VAR, tout propos peut être passé à la loupe du fact-checking. Malheureusement pour lui, ses propos ne souffrent d’aucune ambiguïté. Il a déclaré sans circonlocutions dans une de ses sorties que pour ce qui reste de sa vie politique, un décret ne conditionnera plus son destin. Pour donner des gages d’amitié sincère lors de son installation à son nouveau mentor, Idy, avec ses pantalonnades fadasses et bouffonneries malséantes, plonge son assistance dans l’hilarité générale en soutenant que lui et Macky sont la fusion du pain et du lait. On est en pleine tragi-comédie.
Si Idy sent le besoin de pondre au forceps tout ce tintamarre explicatif, c’est parce que ses discours et postures passés invalident sa présente imposture. « Au secours Djibo Ka ! Le virus de la tortuosité dont vous accusait un certain Idrissa Seck l’a mortellement infecté à son tour. » La pandémie de la Pochevide-20, pardon de la Covid-19 est devenue son prétexte de prédilection pour s’adonner à tous les reniements et ignominies. Aujourd’hui, les invectives furibondes, les vannes insultantes et les lazzis incisifs sous-tendus par son rictus sardonique ont fait place aux embrassades chaleureuses, aux bisounours tendres. On s’enlace d’une main tout en maintenant le couteau tueur enserré dans l’autre. Et à la moindre occasion rêvée, Brutus entre en action.
Par conséquent, il est évident que ces épousailles morganatiques dont les accordailles démarchées depuis plus de 15 mois dans l’ombre et célébrées publiquement sont celles de la carpe et du lapin. Leur alliance est impossible puisque tout les oppose. Macky Sall, en attente d’interview dans les locaux de Walf le 12 décembre 2011, a laissé échapper en off que «le jaloux président de Rewmi ne connaitra jamais le bonheur d’être président du pays».
Il est de notoriété publique que jamais Idy n’a supporté que cet ancien président de la Cellule initiatives et stratégies (CIS) et dont il était le patron en tant que numéro 2 du PDS après Abdoulaye Wade devienne président du Sénégal alors que lui, président de Rewmi, est né pour être président du Sénégal. Aux premières heures de l’alternance, l’alors directeur du président Wade reprochait avec morgue à un certain Macky Sall de manquer d’ambition quand ce dernier s’était pointé à son bureau sur recommandation du président Wade pour lui demander un poste, fût-il celui de directeur adjoint. Ce Macky Sall qui a gravi les échelons du gouvernement jusqu’à la Primature au moment où Idy en était défenestrée a été le maitre d’œuvre de sa mise en accusation à propos du scandale des chantiers de Thiès. Idrissa Seck en a toujours voulu à son successeur à la Primature qu’il a accusé d’avoir voulu prononcer son oraison funèbre en exposant sa mise en accusation devant toutes les représentations diplomatiques le 26 juillet 2004, soit trois jours après son embastillement.
Ce réquisitoire livré par-devers les ambassadeurs accrédités au Sénégal est un moyen pour décrédibiliser à jamais celui qui dans ses rêves les plus fous a voulu prématurément être calife à la place du calife. A cet instant empreint de gravité, il fallait que Macky Sall présentât aux yeux du monde entier ce nain politique trop ambitieux comme un vulgaire détourneur de milliards avant de l’expédier à Rebeuss. Et pour sortir de cet enfer de Rebeuss, Idy a montré encore une facette hideuse de sa personne. Il est de notoriété publique que le fameux protocole de Rebeuss paraphé nuitamment a élargi Ndamal Kadior.
Il est avéré que l’actuel président du CESE entretient des rapports troubles avec l’argent public. Après les 44 milliards non encore élucidés des chantiers de Thiès à cause d’un non-lieu politique qui a mis un terme à l’action judiciaire, Idy n’a pas hésité à déclarer le 29 octobre 2006 à l’émission Grand Jury de la RFM qu’il a fait profit avec les fonds politiques. «Je ne me suis pas enrichi à la faveur du pouvoir. Les seules ressources que mon passage au pouvoir a mises à ma disposition et qui renforcent mes moyens d’intervention politique et sociale, ce sont les fonds politiques que le président de la République lui-même m’a alloués de façon discrétionnaire », a-t-il soutenu au micro de Mamadou Ibra Kane. Terrible aveu d’enrichissement sans cause avec nos deniers nationaux sous le pseudo-prétexte qu’il s’agit de fonds dont l’utilisation n’est assujettie à aucun contrôle.
Dans ce poker menteur où les agendas politiques diffèrent radicalement, chacun cherche à duper son alter ego. Mais le principal perdant dans ce jeu de dupes, c’est le nouveau président du CESE. Son image fluctuante qui se déforme sous le miroir de ses intérêts a fini par répugner les Sénégalais qui ne parviennent pas à le situer. S’il a rejoint les prairies fertiles de la mouvance présidentielle pour bénéficier d’un salaire consistant et de fonds politiques (encore les fonds politiques) d’une institution superfétatoire qui ne sert qu’à caser des retraités désargentés ou des va-nu-pieds qui végètent dans une impécuniosité ambiante, s’il a renié ses convictions d’antan pour disposer de ministères qui serviront de vache laitière à un Rewmi exsangue, le retour de bâton risque d’être mortel. De son parti politique, il n’existe plus qu’une carcasse désincarnée dont les os qui le tiennent encore brinquebalent avant de se désagréger.
Macky Sall a réussi son projet politique : montrer aux Sénégalais que celui qui a été deuxième à la présidentielle de 2019 n’est pas un homme chevillé au respect de la parole donnée. En contraignant son nouveau rallié à venir à Canossa pour passer sous les fourches caudines d’une kyrielle de rétractations verbales et de reniements de principes, il offre un enterrement politique de première classe à Idy qui se glorifie de rester toujours en vie nonobstant les pelletées de sable qui veulent l’ensevelir. Mais cette fois-ci, c’est une odyssée sans retour.
La légende du football argentin et du sport mondial, est décédée ce mercredi à l’âge de 60 ans, victime d'une crise cardiaque. Plus qu'une idole, l'emblématique numéro 10, champion du monde en 1986, était un mythe
Diego Maradona, génie du ballon rond décédé mercredi, a payé cher sa gloire en sombrant dans la drogue et l'alcool, mais cette icône du football, l'égal d'un dieu en Argentine, avait toujours su rebondir.
En dépit de ses excès en tous genres, Diego Armando Maradona, né à Buenos Aires et qui venait de fêter ses 60 ans, restera à jamais le "diez", le numéro dix, capable de marquer les plus beaux buts de l'histoire, à l'instar du roi Pelé, finalement son seul rival.
Ange ou démon? La polémique n'a jamais cessé. "Rebelle. Héros. Arnaqueur. Dieu": dans son documentaire "Diego Maradona", présenté hors compétition au festival de Cannes en mai 2019, le Britannique Asif Kapadia raconte les années tumultueuses de l'Argentin à Naples, qui lui ont apporté ses plus grandes joies et ont fini par le broyer.
Issu des quartiers pauvres de Buenos Aires, le "Pibe de oro" ("gamin en or") est tombé dans le chaudron de la Bombonera, le stade du club Boca Juniors, quand il était petit.
Dribbleur hors pair capable de mystifier les défenses, Maradona restera le symbole et capitaine incontesté de l'Argentine. Sous les couleurs de l'équipe nationale pendant 17 ans (1977-1994), le légendaire numéro 10 a marqué 50 buts en 115 matches et offert à son pays la deuxième Coupe du monde de son histoire en 1986.
- "La main de Dieu" -
Parmi les milliers de photos accompagnant la gloire puis la déchéance de Maradona, deux images résument sa vie. La première remonte justement à 1986, un soir de finale de Coupe du Monde, dans le mythique stade Aztèque de Mexico, où le joueur de 1,65 m n'est qu'un immense sourire brandissant le trophée mondial. Il est au sommet de son art.
Son but inscrit de la main contre les Anglais en quarts de finale a fait hurler de joie tout un peuple qui a accepté l'explication improvisée et géniale de Maradona: "la main de Dieu".
Mais les fans de football retiendront surtout son deuxième but contre ces mêmes Anglais, lui qui a passé en revue toute la défense avant de tromper le gardien, un chef-d'oeuvre d'intuition et de talent pur.
Beaucoup moins glorieux, le second cliché date du 26 avril 1991. Hirsute, bouffi, mal rasé, l'oeil éteint, Maradona sort de son domicile de Buenos Aires entouré de deux policiers venus l'arrêter pour détention et consommation de cocaïne.
C'est le début de la déchéance, des déclarations tapageuses, des outrances de tous ordres, des retours au premier plan soigneusement orchestrés par un entourage de requins. Les cures de désintoxication vont désormais alterner avec les rechutes.
Après avoir goûté à la drogue dans le barrio Chino de Barcelone, où il a joué deux saisons (1982-1984), son accoutumance n'a pas faibli pendant ses années de gloire à Naples (1984-1991), club où il est adulé pour lui avoir fait gagner les deux seuls titres de champion d'Italie de son histoire, en 1987 et 1990.
Mais Maradona a payé cher cette célébrité qu'il n'a jamais su gérer. Sali par les scandales, sous le coup d'une suspension de deux ans pour un nouveau contrôle positif en 1994, il quitte officiellement le monde du football, à 37 ans, le jour de son anniversaire.
- Crises à répétition -
Loin des stades, la déchéance va s'accélérer. En 2000, il est hospitalisé à Punta del Este, célèbre station balnéaire d'Uruguay, pour une crise cardiaque liée à la drogue.
Il s'en sort et part à Cuba en cure de désintoxication. Quatre ans d'allers et retours entre l'Argentine et sa seconde patrie ne réussiront pas à le guérir durablement de sa dépendance à la cocaïne. En 2004, il frôle la mort après un accident cardiovasculaire à l'issue duquel il repart à La Havane.
L'année suivante, il subit à Bogota une opération chirurgicale destinée à réduire la capacité d'absorption de son estomac pour lutter contre l'obésité, ce qui lui permet de perdre près de 50 kilos.
L'Argentine veut à nouveau y croire. Fin 2005, charmeur et en forme, il bat des records d'audience avec son émission télévisée "La nuit du 10" où il invite notamment son grand rival Pelé. Pourtant, Diego se met à boire, grossit, fume et rechute dans une crise hépathique qui le ramène à l'hôpital en 2007.
Une fois encore, il s'en sort et reprend du service. Nommé sélectionneur de l'équipe d'Argentine en 2008, il est écarté deux ans plus tard pour mauvais résultats. Par la suite, il entraînera deux clubs émiratis avant de s'engager en tant que président du club bélarusse du Dinamo Brest (D1) en 2018.
La même année, il devient entraîneur des Dorados de Sinaloa (D2 mexicaine) avant d'en claquer la porte avec fracas huit mois plus tard à cause d'un pénalty non sifflé pour son club. Maradona dans toute sa splendeur...
THIAROYE, LA POUDRIÈRE
Les habitants sont pris au piège par des pollutions de l’air, du sol, des eaux de mer. À cela s’ajoutent les fuites d’hydrocarbures des pipelines de la Société africaine de raffinage (Sar), une véritable bombe écologique
Les habitants de Thiaroye sont pris au piège par des pollutions de l’air, du sol, des eaux de mer. Ces pollutions résultent des activités industrielles, des rejets des produits toxiques qui échappent des trains. À cela s’ajoutent les fuites d’hydrocarbures des pipelines de la Société africaine de raffinage (Sar). Dans ce reportage, les habitants ont reconnu qu’ils sont assis sur une bombe écologique.
Le tragique destin des quartiers en bordure de mer
Il devait faire bon vivre dans les quartiers de Thiaroye qui sont sous l’emprise de la brise marine. Tel n’est, cependant, pas le cas. Ces quartiers, situés au bord de la mer, sont le siège de toutes sortes de pollutions, sources de maladies, lesquelles ont poussé certains à vendre leur villa pour aller habiter ailleurs.
Les abords de l’imposant bâtiment de Royal céramique ne grouille pas. Les boutiques, les ateliers de réparation des réfrigérateurs et des cantines ont baissé leur rideau. Le coin ne s’est pas encore réveillé, ce dimanche 22 novembre 2020, à 9 heures, à part les charretiers couchés sur des sacs à moins de 10 mètres des rails, dans le quartier usine de Thiaroye Sur Mer. Ici, tous les jours, les charretiers côtoient la mort. « À la veille de la Tabaski, le train a sectionné les jambes et les bras d’un charretier du nom de Kara », rapporte Adama Thioune qui vit à Thiaroye Usine, depuis une trentaine d’années. L’échange réveille en lui des flots d’incidents qui auraient viré à la catastrophe, dans cette zone habitée amis coincée entre les usines, les rails et la mer. Lui, comme d’autres habitants de Thiaroye, est habitué à voir des images des sapeurs-pompiers qui débarquent sans crier gare et qui délimitent un périmètre de sécurité pour une décontamination. « Il n’y a pas longtemps, cette voie a été fermée à la circulation pour une opération de décontamination aux abords des rails. Un train avait déraillé et déversé des produits toxiques », raconte Abdoulaye Guèye. Le bout de cette grande artère est un cul de sac formé par des usines de fabrication de boisson, de la verrerie, des dépôts, entrepôts, les Câbleries du Sénégal, des unités de transformation de poisson. Dans ce coin, on s’accommode de la dégradation du cadre de vie. Peu de personnes n’élèvent la voix contre la concentration des usines. « Nous demandons aux usines de faire encore plus d’efforts dans la dépollution, dans la décontamination du sol. Il y a un travail qui se fait », nous souffle le chef de quartier de Thiaroye Usine, Abdoulaye Guèye.
En contrebas des rails, derrière la maison du chef de quartier, des carcasses de véhicule, des moteurs, des cadrans forment des monts de ferraille sur un sol couvert d’huile noire. Entre des épaves, sous un hangar, deux teinturiers étalent les pagnes, les eaux violettes qui coulent sur une petite rigole se jettent dans une zone basse envahie par des plantes aquatiques. « La chance de Thiaroye, c’est la mer. Pourtant, durant l’hivernage, il est impossible de circuler, les routes étant entrecoupées », s’indigne un fonctionnaire à la retraite sous le couvert de l’anonymat.
Les belles cités de Thiaroye sur Mer, Thiaroye Azur ont perdu leur lustre au fil des décennies. Le sol est devenu le lit de toutes les pollutions. Le mal est plus profond et a atteint le Maastrichtien c’est-à-dire, la nappe riche en eau. « La Sones a cessé de faire des prélèvements sur la nappe de Thiaroye à cause des pollutions », rapporte le Professeur Seydou Niang, du laboratoire des eaux usées de l’Ifan.
Au Sud de Thiayoye, au bord de la route nationale, se trouve l’usine Senchim. Elle est isolée comme des bâtiments en construction. À partir de l’extérieur, on aperçoit les toitures rouillées des hangars. Les unités ne tournent plus du moins pas en plein régime. Cet arrêt n’efface pas les séquelles. À l’entrée du quartier Famara Ibrahima Sagna, un chef de famille, revenu du sport, prend de l’air, sur son perron. Il est témoin de plusieurs activités de mobilisation des populations contre les usines. Il pointe sa main sur une belle villa. « La maison là-bas appartenait à l’ancien Directeur des ressources humaines de la Poste. Il l’a vendue pour aller habiter ailleurs afin d’épargner sa famille du drame silencieux », avance Serigne Dieng. Au fur et à mesure que nous parcourons les ruelles sinueuses et sableuses du quartier Famara Ibrahima Sagna, plus nous croisons des victimes de la pollution comme El Hadj Coumba Ngom, reconverti dans la vente de foin. Sa maison jouxte le mur de Senchim. « Mon médecin traitant a été clair avec moi. Il m’a dit qu’il ne me donnera que des calmants. Chaque 15 jours, je suis obligé d’acheter des médicaments. Je suis convaincu que beaucoup de personnes décédées dans ce quartier, ont contracté la maladie à cause de la pollution », confesse le vieux El Hadji Coumba Ngom, le cœur lourd.
Habillé d’un polo bleu, la chevelure rase, le jeune Matar Nguer qui nous a rejoints confirme les complaintes du vieux Ngom. Lui et des jeunes du quartier ont été sur le front pour la délocalisation de cette usine depuis des décennies. Le site a changé plusieurs fois de nom sans qu’il ne cesse d’émettre des particules nuisibles à la santé humaine et à l’environnement. « Ma maman a les tiroirs de sa coiffeuse remplis de médicaments. Tout le monde souffre de maladies pulmonaires, à Thiaroye. Plus vous prenez de l’âge, plus ces pathologies se révèlent », constate Matar Nguer.
Des maisons sur les pipelines de la Sar
La maison de Assane Diop est à la frontière entre la cité Famara Ibrahima Sagna bien aménagée et le village de traditionnel de Thiaroye. Les deux zones d’habitations sont séparées par les rails. Cette zone est parcourue par des pipelines de la Société africaine de raffinage (Sar). Les déraillements des trains sont réguliers dans cette zone où sont enfouies les conduites d’hydrocarbures. « Il y a quelques semaines, de l’acide a été déversée sur les rails. Tous ceux qui vivaient à proximité étaient délogés. Des produits chimiques échappent des wagons du train et polluent la zone. À cela, nous pouvons ajouter des maisons construites sur les conduites de la Sar. Il y a des habitants qui perforent les conduites pour chiffonner du carburant. Le jour où ça va exploser, il y aura une catastrophe. On dit que Thiaroye est assis sur une bombe, ce n’est pas exagéré », semble se résigner Assane Diop qui a servi dans le domaine maritime pendant des années avant de prendre sa retraite. Aujourd’hui, il regrette d’être contraint de passer sa vie en sursis dans cette cité polluée. « Lorsque j’achetais cette parcelle, on m’avait dit que les rails seront délocalisés », raconte-t-il. Plus de trente ans après, les trains continuent de passer laissant sur son itinéraire des produits dangereux. Mais dans ce quartier, le temps de la résignation est révolu. La lutte pour la survie a donné naissance à une floraison d’associations et un collectif qui se battent pour sauver ce qui peut l’être avant qu’une catastrophe ne se produise.