Un expert de la santé exige de rendre compte sur la démarche utilisée pour arriver à un tel diagnostic
Les investigations sur l’origine de la maladie mystérieuse qui a frappé plus de 1000 pêcheurs dont plus de 500 patients dénombrés à Dakar, quelques 400 cas identifiés à Thiès et 1 autre cas signalé à Kolda, se poursuivent. Toutefois les « premiers résultats » ont écarté la cause infectieuse, et la thèse de la contagiosité. Mais pour cet expert de la santé interrogé sur la question, la démarche de diagnostic en médecine demande une certaine rigueur. C’est pourquoi il demande à ce que les chercheurs édifient sur le raisonnement utilisé pour arriver à un tel résultat.
La maladie mystérieuse apparue le 12 novembre dernier à Thiaroye Sur Mer et dans d’autres localités, a frappé un nombre important de pêcheurs sénégalais. A la date du 23 novembre, on a pu dénombrer un total de 1004 pêcheurs touchés dont 567 cas identifiés à Dakar, 431 cas recensés à Thiès, 1 cas signalé à Kolda et quelques cas à Saint Louis. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale (Msas) Abdoulaye Diouf Sarr qui a fait le point lors de la première rencontre périodique sur le travail du gouvernement qui a vu la participation de près d’une dizaine de ministre a tenu à préciser que le traitement administré aux pêcheurs touchés par cette dermatose a donné de bons résultats. Car, dit-il, tous les cas ont évolué favorablement sous traitement médical sans complication ni aggravation des lésions.
Toutefois, il a fait état d’un seul hospitalisé à ce jour. Et il n’y a pas eu de cas secondaire relevé chez les patients. Donc il n’y a pas eu de contamination ou de transmission interhumaine. En termes plus clairs, les premiers contaminés, pour ne pas dire les pêcheurs, n’ont pas contaminé d’autres personnes. « Ce n’est pas une maladie contagieuse », dixit Diouf Sarr.
Ainsi, ils ont exclu la cause infectieuse. L’origine de la maladie mystérieuse ne serait liée à un quelconque microbe. Les résultats des recherches biologiques bactériologiques, chimiques ou virologique livrés par le ministre sénégalais en charge de la Santé montrent ainsi que les patients ne seraient infectés ni par une bactérie, ni par un virus encore moins par un champignon. Interpellé sur la question, un expert de la santé explique que les chercheurs ont ciblé des maladies. Or, dit-il, « la médecine est un peu compliqué. Et que quand on est face à des signes ou des symptômes de maladie, on fait différents examens. C’est ce qu’on appelle une démarche diagnostique. On commence par le plus grave. C’est comme ça que l’on procède. Mais il faut noter que ce n’est pas tout le temps qu’on peut trouver un diagnostic. C’est pourquoi on parle de diagnostic positif ou négatif ».
Dans ce cas spécifique lié à la maladie dermatose chez des pêcheurs, notre médecin indique que les scientifiques étaient face à des lésions dermatologiques. Et que chacun y est allé selon les descriptions des lésions, et a posé son hypothèse dermatose, ou autre. « En médecine, le résonnement diagnostic étant essentiel et très important, si tu n’as pas bien résonné, et que si par exemple tu oublies les démangeaisons, cela peut fausser le diagnostic posé », a dit-il dit tout en soulignant que le résonnement scientifique nécessite une rigueur. « Tu peux aussi respecter le résonnement mais tu peux te tromper de bonne foi » ! En donnant son « raisonnement », il souligne que « quand on élimine quelque chose, on doit démontrer comment on a procédé ».
En outre, ce professionnel de la santé rappelle qu’il y a des agents infectieux qui ne sont pas contagieux. Espérons donc que « les investigations en cours et faites sur la base d’hypothèses successives », -comme le dit le ministre de la Santé-, vont très vite permettre de « lever le mystère » qui entoure la maladie apparue chez une catégorie de pêcheurs.
Par Ndeye NUBIAN
DANS LA PEAU D’UN MIGRANT «IRREGULIER» SENEGALAIS
Nous n’avons que des écoles au Sénégal et point d’école sénégalaise. Aucune chance d’en sortir éduqué originellement, idéellement, historiquement ou tout simplement culturellement
Assane, le petit Doudou, Fatou, Mamadou, Baye, Oumar, Ibrahima, Habib, moi-même… la liste est longue et risque de se prolonger sans une réaction diligente de ma société. Le vendredi 13 novembre 2020, des citoyens se sont servis du numérique pour marquer une journée de deuil afin d’aimanter le regard de nos gouvernants au Sénégal.
Le nombre 480 a été avancé pour que leur attention soit attirée sur l’importance des vies perdues et du tourment. Mais, en réalité, tout est problème en Afrique, tout est problème au Sénégal. Nous avons un mal systémique, qu’aucun dirigeant sérieux n’acceptera de porter encore moins de promouvoir.
Limitons-nous au Sénégal, l’on ne pourra dire ce qui n’a pas été dit, analyser ce qui n’a pas été analysé, dérouler des politiques nouvelles tant qu’on dépendra de ce système de développement carrément assujetti à celui de l’Occident et particulièrement de la France. Comment est-ce que vous voulez qu’on résolve la tare de l’émigration irrégulière alors que nous ne savons pas que voyager relève d’un droit et non d’un signe de suicide collectif ou d’une quête impossible de mieux-être ? Quelles possibilités m’offre-t-on à moi, nouvellement né, si j’arrive à naitre bien sûr ? Plus de chance de subir le stress constant de mes parents, Plus de chance que ma maman accouche dans des conditions miséreuses, Plus de chance que lors de mon soi-disant baptême, qu’on fasse plus attention sur ce que ma mère va porter, sur les cadeaux qu’elle aura à faire à la belle-famille (Teranga1), sur ce qu’elle recevra en retour par rapport à ce qu’elle a eu à donner au paravent (ndawtal2) que sur moi, ce bébé, ce cadeau du ciel.
Plus de chance de grandir sans aucun repère si ce n’est pour le rural de rejoindre la ville et l’urbain de rêver de vivre enfin, en partant à l’étranger. La cellule familiale devient, dès lors, une source d’échec puisqu’elle ne me donne plus la force de croire en moi et en mon environnement. Des chances d’être un apatride, oui j’en ai puisqu’à la maternité, au poste de santé ou au pied d’un arbre, mes parents n’ont pas du tout l’opportunité d’y croiser un agent de l’état-civil afin de me déclarer. Vient alors le choix du « tarbiya3 ».
Ah oui, j’ai quand même le choix d’aller soit à l’école du « Blanc » ou à celle de l’« Arabe » ! Nous n’avons pas encore le préséance d’avoir une école sénégalaise et africaine. Nous n’avons que des écoles au Sénégal et point d’école sénégalaise. Aucune chance d’en sortir éduqué originellement, idéellement, historiquement ou tout simplement culturellement.
L’hybridation démarre. C’est le culte de ce que j’appellerai le « Ni…Ni ». Ni Africain, ni Sénégalais, ni Occidental, ni Arabe, ni Catholique, ni Musulman, ni Païen, ni homme, ni femme, ni enfant, ni adulte, ni animal… Et vous voulez que je m’en sorte ? Que je me retrouve ? Que je sois fier de ce que je suis ou de qui, je suis censé être ? Que je grandisse en paix avec moi-même ? Que je veuille construire quelque chose. Que je ne brave pas l’Océan ? Que je revienne si je trouve les moyens de partir par toutes les voies ? Que je vive, tout simplement ? Laissez-moi partir, mourir ! Car ma mort ne sera tristesse que le temps d’une journée funéraire. Et finalement, je pense être sénégalais.
En tout cas, je suis né dans ce qu’on a appelé le Sénégal, bien avant la naissance de mes grands-parents. Je n’ai pas été déclaré par mes parents ou peut-être bien que oui, mais cela change quoi à mon existence ? Entre l’école et ce que racontent les gens, il y a tellement de vérités dans ce qui fait l’histoire de ce qu’on m’a dit être mon pays. Lat-Dior est- il un héros ? A-t-il trahi ou a-t-il été trahi ? Qu’est ce qui est vrai dans l’histoire de Sarithia Diéye et de Diery Dior Ndella ? La liste est longue. Finalement qui suis-je ? Tant que je n’aurai pas la réponse à cette question, c’est normal que ma vie ou ma mort ne choque que peu de gens et même pas moi. Et même guère, ceux qui nous gouvernent et qui pensent qu’un ministère de l’Artisanat, hérité par un sieur qui jubile, du fait qu’il soit désormais « distributeur de deniers et non passeur ou récepteur », ne peut me retenir dans ce qui me sert de « lieu de naissance ».
Si ce n’est un mensonge de plus d’ailleurs. En réalité, je n’ai pas de vie. Ce qui me sert de vie m’a été pris avant ma naissance. Dès lors, en prenant la mer, je ne me suicide pas, puisque je ne vis pas. Au-delà de l’histoire de mon environnement qui s’est édifié sur des mensonges et des non-dits, ma vie est une contre-vérité. Et vous me parlez de suicide. Non je ne me suicide pas ! J’essaie tel un phénix, de renaître de mes cendres, de me construire ma part de vérité. Et même si je ne renais point, je reste quand même un phénix de ce qu’on a pu appeler mon pays, qui n’a pas fait de moi Un « constructeur patriote ».
Le Sénégal ne m’offre qu’une injustice sociale. Voilà sur quoi repose le faux fondement de ma société. Si je ne suis pas sûr des valeurs environnementales, patriotiques, culturelles, historiques qui me portent, je ne suis pas non plus sûr de la sève qui m’a nourri puisque l’autre qui jouit d’une vie et avec qui j’ai grandi dans la même maison, celui-là même rencontre le sourire et le respect du reste de la demeure et de ceux du quartier. Lorsque celui-là qu’on appelle mon frère souffre d’un mal de tête, mère et père en appellent aux dieux, aux saints et aux marabouts. Normal, dans le mensonge qui nous entoure, il a quand même pu trouver un travail qui lui permet d’avoir une vie et des vivres et de faire vivre…
« SAMA YAKAAR TAY AK EULËUK 4»,
Lorsque l’être que je suis censé représenter, tremble, gémit ou se meurt, ce sont des cris, du mépris et des insultes que reçoivent de plein fouet, ce qui me sert d’oreilles et de cœur. Ce n’est pas fini ! Dans ma quête de vie, je tente aussi de me pencher vers la foi « sama yakaar tay ak eulëuk 5», mais j’ai beau tenter d’approcher ce dernier, l’on me dit qu’une vie, une vraie, celle d’un gouvernant, d’une personne importante, d’un fils de…, d’une « vip » aura la prérogative de recevoir directement des prières de « sama Seriñ 6».
Moi, je patiente dans les rangs, désorganisés par la quête sans fin, d’espoir. Et avant que n’arrive mon tour, les chambellans éloigneront mon marabout des semblants de vie qui ne savent recueillir que des prières ou qui ne viennent que pour avoir le sentiment de vivre, juste un brin d’espoir, mais là aussi ma vie n’en est pas une ou n’a pas l’air d’en être. « Sama Yakaar sorinama, duma jotä ñianal, makoy sën fu sori, duma guiss »
Et pourtant, je veux vivre. Je veux me projeter vers le futur. Je veux travailler. Je veux croire en moi, en ma vie, en mon environnement, en mon histoire, en mes gouvernants, ceux-là même à qui je crois avoir confié une partie de ma vie. Mais rien ! L’on me dit que ma terre est riche. L’on me dit que mes côtes sont la « terre » des gros thons et des mérous. L’on me dit que ma culture est le berceau des cultures. L’on me dit que j’ai du pétrole, de l’or, du gaz, du manganèse, du fer, de la bauxite et tant d’autres ressources. Mais n’est-ce pas là aussi des utopies pour me donner l’impression d’avoir une vie ? Aujourd’hui, je vois des étrangers ; oui comme du temps de la colonisation ou des découvertes ou encore de la traite des noirs, s’approprier mes terres et exploiter mes frères qui labourent et cultivent des fruits qui sont par la suite, transportés dans des camions frigorifiques vers l’Espagne. Des étrangers signent des airs d’accords pour me prendre mon poisson, sauf qu’on oublie, que ce poisson pourrait se nourrir, sans doute, de ma chair lorsque dans l’océan mon corps et mes organes seront de la doline.
Arrêtons cette fourberie ! L’Etat n’est pas seul responsable de tout
Ma culture est parait-il, la plus vieille au monde. Mais qu’a-t-on fait de mes ressources culturelles ? Je vous l’ai dit, mon histoire n’est pas forcément mon histoire, malgré tout le travail abattu par Cheikh Anta Diop et ses pairs. On me parle du Japon, de Berlin, de la Chine à l’école du Blanc et à l’école de l’Arabe, l’on préfère me citer en exemple ceux qui jetaient la pierre au Meilleur des hommes. Quand est-ce que j’aurai connaissance de l’histoire de Khaly Amar Faal ? Quand est-ce qu’on me parlera des grands soufis d’Afrique et du Sénégal, qui en plus de la religion ont développé des théories dans tous les domaines de la vie ? Je ne sais pas. Mais pour le reste de mes chimériques richesses, je n’en sentirai pas l’odeur. Et l’on me demande de rester, de ne point prendre la pirogue ? Je veux bien. Je ne veux que cela d’ailleurs, pour enfin vivre et me sentir vivre.
Chers pères et mères, chers scientifiques, chers gouvernants, chers religieux, chers frères et sœurs, ma vie n’est pas une vie. Mais je veux que celle de la génération qui arrive en soit UNE. Alors assez d’hypocrisie ! Changeons les mentalités, offrons- un rêve aux petits et laissons- les faire de leur rêve UNE réalité. L’artisanat commence avec la fabrique de l’esprit du croyant, du gagnant, du connaisseur, de l’entrepreneur, de l’aimé tout simplement.
Arrêtons cette fourberie ! L’Etat n’est pas seul responsable de tout. La représentation que l’on se fait de la vie, seule une société doit en décider. Et ne me dites pas que nos dignes religieux, nos méritants filles et fils, connaisseurs, savants, chercheurs, travailleurs n’ont pas déjà tracé le chemin de ce que nos vies devaient être. La seule chose dont je suis sûr en fait, c’est que nous avons tout pour vivre et bien vivre, si enfin nous osons franchir le rubicond et construire nous-même la société que nous voulons avec tout ce que ces grands hommes et femmes nous ont légués comme héritage et sans fausseté aucune.
1 Gestes d’hospitalité, cadeaux
2 Somme d’argent qu’on donne ou reçoit pendant une cérémonie (mariage, naissance d’un enfant…) 3 Éducation et apprentissage
4 Mon espoir d’ici-bas et de l’au-delà
5 Mon espoir d’ici-bas et de l’au-delà 6 Mon marabout
LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU GOUVERNEMENT AU MENU DES QUOTIDIENS
Dakar, 25 nov (APS) – La conférence de presse du gouvernement organisée mardi est largement commentée par les quotidiens reçus à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Neuf ministres et un Secrétaire d’Etat ont répondu aux questions des journalistes.
Pour le quotidien Le Soleil, ‘’le gouvernement éclaire et rassure’’ sur les questions de l’émigration clandestine, l’emploi, la pénurie d’eau, la maladie des pêcheurs, la campagne arachidière. Et le journal de rappeler que ‘’l’objectif de ce grand oral du gouvernement était de défendre les résultats satisfaisants et instaurer un dialogue franc avec les médias’’.
Selon Enquête, ‘’l’Etat panse ses +plaies+’’, notant par exemple que ‘’le gouvernement se dédouane’’ sur la question de l’émigration clandestine en plaidant ‘’pour une analyse holistique des causes’’ de ce phénomène.
‘’Les ministres soumis à ce premier exercice du +gouvernement face à la presse+ ont refusé d’endosser la responsabilité de ces départs massifs pour l’Europe. Ils soutiennent que plusieurs efforts ont été faits en faveur de l’épanouissement de la jeunesse sénégalaise’’, écrit le journal.
Enquête fait observer aussi que le ministre de l’Intérieur ‘’cherche encore ses marques’’. ‘’La politique, ce n’est pas le droit. A. Antoine Félix Diom, il faudra du temps encore pour apprendre à se mouvoir dans le terrain bien marécageux de la politique’’, dit le journal.
Dans l’ensemble, ‘’le gouvernement face à la presse’’ était un exercice qui ‘’s’annonçait périlleux. Mais, à l’arrivée, ça s’est bien passé dans l’ensemble. Très à l’aise sur certains dossiers, le gouvernement se cherche et tergiverse sur d’autres’’, selon Enquête.
Le Témoin estime qu’il n’y avait ‘’rien de +9+ sous le soleil’’. ‘’Attendus sur les sujets brûlants de l’heure notamment l’émigration clandestine, l’emploi des jeunes, la maladie mystérieuse apparue à Thiaroye Sur Mer, les élections locales entre autres sujets, le gouvernement du Sénégal s’est dédouané par rapport à la mort de nos compatriotes en mer’’, écrit le journal.
Selon Le Témoin, ‘’les +poulains+ de Macky Sall ont également esquivé certains sujets notamment la date de la tenue des élections locales, tout en faisant des révélations sur la maladie mystérieuse découverte à Thiaroye Sur Mer’’.
Le gouvernement ‘’livre ses parts de vérités’’ sur les questions de l’émigration clandestine, l’emploi des jeunes, les accords de pêche, selon Lii Quotidien alors que Le Quotidien parle de ‘’Vague d’explications’’ sur l’émigration, la Covid-19, le sucre,etc.
La Tribune estime que ‘’certains ministres ont passé l’examen avec brio devant le jury de la presse’’. Abdoulaye Diouf Sarr (Santé), Abdou Karim Sall (Environnement), Aminata Assome Diatta (Commerce) ‘’passent d’office’’ tandis que Antoine Diom (Intérieur), Serigne Mbaye Thiam (Eau) et Dame Diop (Emploi et Formation professionnelle) ‘’passent au second tour’’.
Par contre, estime la publication, Néné Fatoumata Tall (Jeunesse), Alioune Ndoye (Pêche) et Moussa Baldé (Agriculture) ‘’sont ajournés’’.
Source A livre ‘’le principal enseignement tiré de la sortie de neuf ministres : bel accoutrement, discours vides’’. ‘’(…) à part un joli port vestimentaire, la plupart des membres du gouvernement n’ont pas servi d’explications de nature à convaincre les Sénégalais’’, dit Source A.
Finalement, les ministres auront passé ‘’trois heures’’ devant les journalistes ‘’sans convaincre’’, note le quotidien Kritik.
‘’Aucune indication sur l’origine de la maladie mystérieuse qui cristallise les attentions, aucun chiffre sur le lot de jeunes sénégalais morts dans l’Atlantique, aucune date précise pour la fin des coupures d’eau, tâtonnement et imprécision sur les tendances réelles de la Covid et même pour la tenue des élections locales à date échue (…)’’, détaille le journal.
‘’Plus de trois heures d’horloge pour une dizaine de ministres qui tenait, chacun pour ce qui concerne son département, à tirer la couverture pour soi. Au finish, une pelle de bonnes intentions et autant de questions encore en suspens pour un exercice de communication censé éclairer l’opinion’’, conclut Kritik.
Sud Quotidien parle de ‘’grand show’’. ‘’Un show to show’’, titre L’As qui estime que le gouvernement était ‘’entre approximations, incertitudes et justifications’’. Selon le journal, ‘’Serigne Mbaye Thiam avoue l’impuissance de l’Etat à régler le problème de l’eau’’.
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AU MOINS 600 CIVILS TUES LE 09 NOVEMBRE
Les appels à la médiation et à la protection des populations civiles du Tigré se font de plus en plus pressants mardi
Les appels à la médiation et à la protection des populations civiles du Tigré se font de plus en plus pressants mardi, à la veille de l'expiration de l'ultimatum donné par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed aux dirigeants de la région dissidente pour se rendre. Au moins 600 personnes ont été tuées au cours du "massacre atroce" perpétré par des miliciens tigréens le 9 novembre à Mai Kadra, localité du Tigré, a indiqué mardi une institution publique indépendante éthiopienne. Amnesty International avait déjà rapporté que "probablement des centaines" de civils avaient été tués.
On estime aujourd'hui que 36 000 personnes ont déjà fui vers le Soudan voisin depuis le début du conflit en Éthiopie le 4 novembre. Dans la région de Hamdayit, au Soudan, nombre d'habitants se sont mobilisés pour accueillir ces réfugiés chez eux.
Au Burkina Faso, la Commission électorale indépendante a commencé à publier les résultats partiels, des résultats que l'opposition menace de ne pas reconnaître en pointant du doigt des fraudes qui auraient émaillées le double scrutin présidentiel et législatif. Les commissaires des partis de l'opposition se sont d'ailleurs retirés de la commission électorale. La majorité présidentielle appelle quant à elle au "respect des résultats" et vous entendrez le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dans cette édition.
En Centrafrique, alors que la campagne pour la présidentielle ne commence que le 12 décembre, l'opposition s'est rassemblée mardi à Bangui. Le meeting de la coalition "COD20", qui rassemble 14 partis d'opposition, a attiré plusieurs centaines de militants. L'ancien président et opposant, François Bozizé, était attendu par les fidèles de son parti. Ce meeting était pourtant interdit mais les autorités ont finalement laissé faire pour éviter les tensions à un mois du scrutin, et à une semaine de l'annonce des candidats pour l'élection présidentielle du 27 décembre.
Nous irons également au Cameroun anglophone dans ce journal. La situation sécuritaire est instable et pousse les populations à partir. De nombreux élèves fuient vers les zones francophones pour y être scolarisés. Les éducateurs y ont ouvert des écoles anglophones exclusivement réservées aux déplacés.
Enfin nous vous ferons découvrir un nouveau jeu de société créé par une jeune entrepreneuse nigériane. L'objectif est de mieux faire connaître la culture noire et l'histoire de l'Afrique. Le jeu est déjà en vente au Royaume-Uni et aux États-Unis.
LE SENEGAL DÉMARRE LES ÉLIMINATOIRES DE L'AFROBASKET PAR LE KENYA
Ils enchaîneront par deux autres duels face à Mozambique et l’Angola. A noter que les trois meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront pour la compétition
Le Sénégal engage ce mercredi la voie qui mène à l’Afrobasket 2021 avec le tournoi qualificatif prévu à Kigali. Sous la houlette de leur nouvel entraîneur Boniface Ndong, les Lions ouvrent les débats en faisant face au Kenya. Ils enchaîneront par deux autres duels face à Mozambique et l’Angola. A noter que les trois meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront pour l’Afrobasket 2021 qui aura lieu sur les mêmes parquets de la capitale rwandaise.
L’équipe du Sénégal engage ce mercredi les éliminatoires de l’Afrobasket 2021 avec le tournoi international prévu du 25 au 29 novembre à Kigali Arena (Rwanda). Logés dans le Groupe B, les Lions démarrent la compétition par le duel qui les opposera au Kenya considéré comme le petit poucet du groupe B. Si les Lions restent grandissimes favoris, aussi bien pour ce match que pour le reste du tournoi, la prudence sera toutefois de mise au vue de conditions de préparation de cette compétition.
Arrivés en ordre dispersé dans la capitale rwandaise et ensuite contraints à un isolement pour les tests Covid, l’équipe sénégalaise n’a pas eu le temps pour optimiser ou de peaufiner son collectif. Ce qui pourrait constituer un handicap par rapport de son adversaire du jour qui dispose déjà une bonne longueur d’avance pour être passée par les pré-qualifications (cinq victoires en cinq matchs). On sait également qu’avec l’indisponibilité de ses trois joueurs évoluant en Nba notamment Gorgui Sy Dieng, Georges Niang et Tacko Fall, ajouté au forfait à la dernière de Mohamed Faye, actuellement le joueur le plus capé de la sélection nationale, le Sénégal n’alignera pas la meilleure de ses équipes.
Le coach Boniface Ndong a été obligé de s’appuyer sur l’expérience de Maurice Ndour, du pivot Youssoupha Ndoye ou encore de Louis Adams pour mettre l’équipe sur les bons rails et épauler, la bande de novices qui vont tous aborder leur première compétition internationale avec le Sénégal. Il s’agit d’Assane Sy (Bandol Basket club, France), Mbaye Ndiaye (Blois, France), Pape Malick Dimé (BC Morabanc Andorra, Espagne), Ibrahima Fall Faye (Giants Antwerp, Belgique). Propulsé sur banc des Lions, il y a moins d’un an, le sélectionneur Boniface Ndong, meilleur pivot de l’Afrobasket 2005, est aussi à son baptême du feu. Un bon parcours et une qualification seront donc précieux. Il lui permettra d’engager et de préparer avec plus de confiance les prochaines échéances. Avec en ligne de mire un sixième trophée continental qui fuit le Sénégal depuis l’édition de 1997 disputée à Dakar.
Apres le Kenya, l’équipe du Sénégal va se mesurer demain jeudi au Mozambique avant de boucler par le choc qui l’opposera à l’Angola le vendredi 27 Novembre. Ce sont les trois premiers du groupe se qualifieront pour l’Afrobasket à Kigali l’année prochaine. Vingt équipes, réparties en cinq groupes de quatre prennent part à cette deuxième fenêtre des tournois qualificatifs de l’Afrobasket 2021qui se déroulera dans la même capitale rwandaise.
BIRANE YAYA WANE DÉBOUTÉ PAR LA JUSTICE
«Après avoir plaidé le dossier il y a 15 jours, le juge avait mis l’affaire en délibéré pour que le jugement soit rendu aujourd’hui (hier mardi, ndlr). Donc, par la grâce de Dieu, le juge a débouté M. Wane de toutes ses demandes»
Face à la presse hier, mardi 24 novembre 2020, Me Ousmane Thiam, avocat des membres du bureau de la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) qui ont été attraits à la barre, suite à une citation directe de Birane Yaya Wane pour «escroquerie de service ; faux et usage de faux», s’est réjoui de la décision du juge de relaxer ses clients.
«Après avoir plaidé le dossier il y a 15 jours, le juge avait mis l’affaire en délibéré pour que le jugement soit rendu aujourd’hui (hier mardi, ndlr). Donc, par la grâce de Dieu, le juge a débouté M. Wane de toutes ses demandes».
Selon lui, les délits pour lesquels Birane Yaya Wane poursuit les membres de la Chambre de commerce ne sont pas établis, raison pour laquelle les prévenus ont été tous relaxés ; donc blanchis par la justice.
Mieux, a-t-il ajouté, accuser le président, le vice-président, le secrétaire général et les autres membres du bureau de la CCIAD de truquer les élections, d’escroquerie au service, de bénéficier également des avantages, de faux et d’avoir manipulé le ministère lors de cette élection est indu. Et la robe noire de déclarer que ses clients ne tirent aucun avantage de cette élection.
A son avis, ce sont des arguments qui ne peuvent pas être pris en compte parce que, a-t-il souligné, «le ministre ne peut pas prendre des décisions sur la base des injonctions de la Chambre de commerce de Dakar. Raison pour laquelle tous les délits de faux et usages de faux, l’escroquerie ont été balayés d’un revers de mains par le juge», a-t-il estimé.
Pour Me Ousmane Thiam, c’est une élection qui a été organisée sur convocation du gouverneur. Et les membres du collège électoral ont été aussi convoqués par l’autorité administrative, mieux la liste électorale a été arrêtée par le gouverneur. «Ce qui est bizarre et plus cocasse, c’est que Birane Yaya Wane n’est électeur parce qu’il n’est pas dans la liste qui devait élire bureau et il se permet de remettre en cause l’élection», a-t-il dit. Me Ousmane Thiam a relevé cependant que M. Wane peut faire appel du jugement.
«Une procédure abusive et vexatoire»
Interrogé sur une possible procédure contre Birane Yaya Wane, Me Ousmane Thiam a répondu : «il appartient aux membres de la Chambre de commerce de voir s’ils ont besoin d’intenter une procédure contre monsieur Wane parce que c’est une procédure abusive car c’est lui qui a pris l’initiative de faire une citation directe ; il n’a pas fait de plainte.
Dans sa conception, il considérait que ce sont des faits qui sont avérés, mais la justice a montré que ces faits n’existent que dans l’imagination du plaignant. Donc, rien ne s’oppose à ce que les autres membres de la coopérative puissent saisir la justice pour dénonciation calomnieuse parce que c’est une citation qu’on appelle abusive et vexatoire», a-t-il précisé.
ZERO DECES, MAIS UNE PETITE HAUSSE DES CHIFFRES
Le Directeur de la prévention, Mamadou Ndiaye, a renseigné que sur 743 tests réalisés, 19 sont revenus positifs. Soit un taux de positivité de 2,56%.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a effectué le point sur l’évolution de la maladie à coronavirus. Une petite hausse a été notée par rapport aux statistiques livrées hier mardi.
Le Directeur de la prévention, Mamadou Ndiaye, a renseigné que sur 743 tests réalisés, 19 sont revenus positifs. Soit un taux de positivité de 2,56%.
Parmi ces 19 personnes infectées, 11 sont des contacts suivis par les services dudit ministère et les 8 autres cas sont issus de la transmission communautaire. Ces cas communautaires ont été enregistrés aux Mamelles, à Dakar Plateau, Kaolack, Maristes, Thiès et au Point E.
Par ailleurs, 13 patients ont été déclarés guéris, 3 cas graves ont été aussi notés. La bonne nouvelle du jour, c'est qu'aucun nouveau décès n'a été enregistré.
A ce jour, 15.927 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 15.540 déclarés guéris 331 décédés et 55 patients sous traitement
Depuis la fâcheuse histoire des fichiers audio, Moustapha Cissé Lô est sorti des radars. L’Observateur s’est intéressé au retrait du débat politique de l’ancien président du parlement de la Cedeao
Depuis la fâcheuse histoire des fichiers audio, Moustapha Cissé Lô est sorti des radars. L’Observateur s’est intéressé au retrait du débat politique de l’ancien président du parlement de la Cedeao. Un «repli forcé» renseignent des sources proches du député, fruit d’un travail mené par des responsables qui ont su calmer le député.
L’Obs renseigne aussi qu’une plainte avait été même déposée contre lui par Yakham Mbaye. Mais, son marabout, Serigne Moussa «Nawel», indique un des proches du député, lui aurait intimé de faire profil bas. «En compagnie du khalife général des mourides, ils ont réussi à le dissuader, à le contraindre à arrêter ses sorties virulentes, notamment ses attaques à répétition contre le pouvoir en place», explique-t-on.
Surtout que les attaques indisposaient presque tout le pays et au premier chef, le président de la République. «D’autres médiateurs de l’ombre, poursuit-on, ont conduit des négociations souterraines pour mettre fin à la révolte de Moustapha Cissé. Le Couple présidentiel, principalement, la première Dame, s'y est beaucoup investi ».
MACKY SALL PARRAINE AUGUSTIN SENGHOR
Le président de la République a décidé de «parrainer» la candidature du patronde la FSF à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF)
Après le Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football (FSF), c’est au tour du président de la République de parrainer la candidature de Me Augustin Senghor, à la tête de la Confédération africaine de football (CAF). Le Chef de l’Etat, Macky Sall l’a signifié au président de la FSF, au cours d’une audience tenue hier, mardi 24 novembre en lui conseillant de mettre l’accent sur «l’unité et le panafricanisme».
Le président de la République, Macky Sall a décidé de «parrainer» la candidature de Me Augustin Senghor à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF). Le Chef de l’Etat a d’ailleurs accordé une audience au président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) hier, mardi 24 novembre, au Palais de la République.
En plus du ministre des Sports, Matar Bâ, Me Senghor était en compagnie du 2ème vice-président de la FSF, Abdoulaye Saydou Sow, par ailleurs, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’- Hygiène publique. Le ministre conseiller, ancien ministre de la Culture Abdoul Aziz Mbaye, a également pris part à cette audience qui aurait duré plus d’une heure. Macky Sall qui s’est félicité de la volonté de Me Augustin Senghor de briguer la présidence de la CAF le 12 mars 2021 à Rabat, n’a pas manqué de lui prodiguer des conseils.
Selon le Président de la République, «la candidature de Senghor devrait être articulée autour de l’Unité et du panafricanisme». Un discours qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Et pour cause, à sa sortie d’audience, Me Augustin Senghor a déclaré chez nos confrères de la RTS1 qu’«il était important que le Chef de l’Etat puisse nous donner son onction, ce qu’il a fait aujourd’hui (hier, Ndlr). Il nous a prodigué des conseils. Il a insisté aussi sur le fait que ce qui importe bien entendu, c’est que notre candidature soit gagnante mais surtout que le football grandit et soit plus uni».
Et de rappeler tout en déclinant ses ambitions que «la CAF organise ces élections le 12 mars 2021 et dans ce cadre le comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football a décidé de porter ma candidature avec d’autres pays africains pour qu’au soir du 12 mars que je sois porté à la tête de la CAF, pour pouvoir traduire en acte les ambitions que le Sénégal a pour l’Afrique». «Parce que c’est de cela qu’il s’agit, insiste-t-il.
Cette candidature de mon humble personne se veut une candidature panafricaine qui permet à l’Afrique, son football de se remettre sur les rails ; de partir sur une nouvelle base unitaire, tourner vers la correspondance mais aussi tourner vers une entité respectée et ouverte aux autres partenaires particulièrement à la Fifa pour qu’on puisse faire de sorte que le football africain puisse rattraper le temps perdu. C’est le combat que nous voulons mener».
Rappelons qu’en plus de Me Augustin Senghor, il y a trois autres candidats encore en lice. Il s’agit de Jacques Anouma ancien président de la Fédération ivoirienne de football ; de Ahmed Yahya, président de la Fédération mauritanienne de football (Ffrim) et membre du Comité exécutif de la CAF et de Patrice Motsepe, président de Mamelodi Sundowns Football Club de l’Afrique du Sud. Le Malgache Ahmad, président sortant et candidat à sa propre succession a été déclaré inéligible par la chambre de jugement du comité d’éthique indépendant. Il a été reconnu «coupable d’avoir violé l’art. 15 (Devoir de loyauté), art. 20 (Offrir et accepter des cadeaux ou autres avantages) et art. 25 (Abus de position) de l’édition 2020 du Code d’éthique de la FIFA, ainsi que l’art. 28 (Détournement de fonds) de l’édition 2018».
Les quatre candidats susmentionnés attendront le 12 janvier 2021 pour connaître de leur éligibilité. En attendant la campagne pour la conquête de voix est lancée.