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28 juin 2025
LE PARC DE HANN, UN DESERT A DAKAR
Situé au cœur de la capitale, le parc zoologique et forestier de Hann offre un espace de détente aux Dakarois. En confinement depuis le début de la pandémie du Covid-19, il est devenu moins bruyant qu’à l’accoutumée.
Situé au cœur de la capitale, le parc zoologique et forestier de Hann offre un espace de détente aux Dakarois. En confinement depuis le début de la pandémie du Covid-19, il est devenu moins bruyant qu’à l’accoutumée. En attendant le déconfinement, les responsables du parc, qui est l’un des derniers poumons verts de Dakar, multiplient les mesures de sauvegarde de son écosystème.
Les conséquences des pluies diluviennes ont été d’une ampleur assez terrible cette année. Le parc zoologique et le parc forestier de Hann sont des réservoirs naturels situés à Dakar sur la commune d’arrondissement de Hann-Bel Air. Avec une superficie de 60 ha, il est incontestablement le poumon vert de la région asphyxiée par l’explosion démographique et les pollutions de toutes sortes. Cette année, il a été touché par les fortes précipitations.
Directeur-adjoint du parc forestier et zoologique de Hann, le lieutenant Babacar Dème explique : «Le parc présente un relief concave qui fait qu’il constitue un véritable réceptacle d’eaux de ruissellement en provenance des quartiers voisins (Mariste, Le Soleil, la gendarmerie de Front de Terre). Ainsi, toutes ces eaux convergentes vers le parc.» Il ajoute : «Fort heureusement, des dispositions avaient été prises par le commandant pour procéder à l’évacuation de ces eaux. Avec l’aide de nos collègues sapeurs-pompiers et le concours de la commune de Dakar qui nous a octroyé une motopompe, nous avons en moins de dix jours réussi à évacuer l’eau qui stagnait au parc. Les réseaux d’évacuation d’eaux usées existantes ne pouvaient naturellement pas évacuer toutes ces eaux. Il a donc fallu retrousser nos manches et user d’autres moyens de fortune pour pouvoir sécuriser tout le périmètre du parc.»
Quid de la gestion des animaux ? «Ils sont entretenus correctement comme à l’accoutumée. Rien n’a changé. Tous les animaux sont nourris et correctement. Qu’il y ait visite ou non, ils sont des pensionnaires, retenus dans des cases. Alors nous sommes obligés de les nourrir et nous ne lésinons pas sur les moyens parce que l’Etat les a mis moyens à notre disposition», détaille lieutenant Dème. Alors que le parc forestier est en train de retrouver son lustre d’antan. «Concernant le parc forestier, il y avait un excédent d’eau à un moment donné qui avait immergé les arbres, mais elles ont toutes été évacuées. Cependant, du côté esthétique, depuis l’arrivée et l’installation du commandant Sèye, il y a plusieurs initiatives avec beaucoup de pavages un peu partout. Donc une rénovation est en train d’être faite avec beaucoup de verdure, des fleurs. Il y a beaucoup de chantiers en cours, et à chaque chantier achevé, il y a un autre en exécution», renchérit lieutenant Dème. Souvent les ambitions butent sur le manque de moyens. «Il y a un problème de moyens parce qu’ils ne sont pas à la hauteur des ambitions. Et cela est normal, car nous sommes dans un pays sous développé. Malgré tout, l’Etat fournit beaucoup d’efforts pour l’entretien de ce parc», admet le garde forestier.
Confinement
Il est vrai que la grosse vague de contamination est derrière nous. Mais les visites n’ont pas encore repris au niveau du parc qui est l’un des derniers poumons verts de la capitale, qui bétonne sans penser à la gestion de l’écosystème. Par conséquent, l’accès au parc est très limité. «Depuis le début de la pandémie, l’accès du parc est interdit à tous les visiteurs. Donc aujourd’hui, nous gérons d’abord la propriété, le suivi de la bonne marche de l’ensemble des composantes du parc, à savoir le parc zoologique et le parc forestier des eaux», enchaîne lieutenant Dème. Depuis l’éclatement du Covid-19, la direction du parc de Hann a mis en place son propre protocole sanitaire. «Depuis le début de la pandémie, les autorités avaient suspendu toutes les visites pour prévenir la contamination au niveau du site. Des mesures barrières ont été mises en place au niveau des différentes portes d’entrée et nous continuons à respecter cela, le port du masque étant obligatoire pour les travailleurs. Il y n’a plus de visiteur. On a même demande aux sportifs de surseoir à la pratique du sport au niveau du parc en attendant sa réouverture. Ainsi que les écoles qui visitaient le parc, le public,… Tout cela a été suspendu à cause de la pandémie et on espère qu’elle va prendre fin afin que le parc soit rouvert rapidement au bénéfice de tous les Dakarois», dit-il.
Le parc zoologique reste un vaste domaine paradisiaque. Il compte 7 lions, 2 hyènes, 5 primates tels que les chimpanzés, 8 primates cynocéphales, 4 singes verts, 6 singes rouges. Les herbivores : il y a 1 lama, 3 dingos, 1 chair, 2 dromadaires, 1 hypotraque, 5 reptiles pythons, 2 tortues, 45 crocodiles, 1 oiseau marabout, 6 oies, 7 oies de Gambie, 2 pélicans, 2 pintades, 4 autriches. «Le nombre est variable, parce qu’il y a trop souvent de naissances, de mortalité. Il y a beaucoup de naissances au niveau des crocodiles, il y a aussi des coqs, des pintades, perroquets, des pigeons», évalue le conservateur du parc de Hann, commandant Momar Sèye.
En plus, le jardin botanique, qui a une large collection d’espèces florales, est un attrait extraordinaire. Sur le plan environnemental, il a une vocation de sauvegarder les espèces en voie de disparition ou menacées. L’ambition, c’est effectivement redonner une image représentative du parc au niveau mondial. Et de trouver des mesures plus idoines pour améliorer le mode de vie des animaux et de l’ensemble des composantes du site. Aujourd’hui, si l’on évalue l’ampleur du chantier et qu’on la compare à la modicité des moyens dont on dispose, on se rencontre que véritablement il faudrait que toutes les composantes en tout cas de la ville de Dakar participent à cet effort de développement du parc. Sinon, on ne pourra jamais y ar¬ri¬ver. Néanmoins, il y a des réalisations qui ont été faites avant mon arrivée, qui date de septembre 2019. Il y a des choses qui sont en train d’être faites, explique le commandant Momar Sèye.
LE NOUVEAU COMBAT DU SADEF
Le Sadef est monté au créneau pour exiger l’allongement de l’âge de la retraite des enseignants à 65 ans, à cause des lenteurs administratives qui entourent leur carrière.
Le Sadef est monté au créneau pour exiger l’allongement de l’âge de la retraite des enseignants à 65 ans, à cause des lenteurs administratives qui entourent leur carrière.
C’est une revendication que personne ne voyait venir. Le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) a engagé le combat pour l’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans pour tous les enseignants.
Face à la presse, Mbaye Sarr a décrit une situation peu enviable dans laquelle se trouveraient les enseignants. «Les enseignants sont toujours victimes des lenteurs et lourdeurs administratives qui bloquent leur avancement, leur reclassement et leur intégration. Un enseignant peut faire 10 voire 15 ans avant d’être titularisé. Une situation qui va forcément impacter négativement sa carrière. Mieux, après sa titularisation dans un corps, il risque de dépasser l’âge pour être fonctionnaire», détaille Mbaye Sarr, secrétaire général du Sadef. Il veut nommer les décisionnaires qui vont cotiser moins et auront une faible pension de retraite. «Justement une précarité dans sa vie qui va précipiter sa mort, alors que c’est un agent de l’Etat qui a servi son pays avec loyauté et beaucoup de sacrifices.
Le Sadef exige du gouvernement de porter la retraite des enseignants à 65 ans et de rendre à César ce qui est à César», insiste M. Sarr. A Kolda, le Sadef vient de poser le premier jalon dans la grande offensive contre l’Etat pour pousser le gouvernement à satisfaire cette doléance qui constitue un élément premier sur des revendications. D’ailleurs, le Sadef appelle tous les enseignants et autres syndicats de l’enseignement à se joindre à cette cause «aussi noble qui participe à sauver leur carrière et honorer l’enseignant dans sa dignité». C’est un combat à gagner, persiste Mbaye Sarr qui se dit confiant et invite l’Eta à corriger cette «injustice».
Interpellé sur le début de l’année scolaire, M. Sarr déplore le nombre élevé d’abris provisoires et l’insuffisance des tables-bancs notée dans plusieurs écoles de la localité. «Nous invitons aussi le gouvernement à recruter le maximum d’enseignants pour désengorger les classes avec des effectifs pléthoriques. Beaucoup d’élèves entassés dans une classe, cela ne participe pas à un enseignement de qualité», enrage M. Sarr qui met l’accent sur la performance et la qualité des enseignements-apprentissages.
MEDECINS ET OBSERVATEURS NE PECHENT… PAS AU FILET
«La cause la plus vraisemblable de ces lésions me semble être un agent infectieux», dixit le dermatologue, Pr Mame Thierno Dieng
«La cause la plus vraisemblable de ces lésions me semble être un agent infectieux», dixit le dermatologue, Pr Mame Thierno Dieng
Pour certainement faire sortir les « chercheurs » du labyrinthe de suppositions et suggestions, des médecins et observateurs qui pensent que la thèse du filet devrait être la première abordée, trouvent que l’origine de la maladie pourrait être ailleurs, et que la cause pourrait même être un agent infectieux, selon le dermatologue, Pr Mame Thierno Dieng
Le premier cas, c’était le 12 novembre dernier. Cela fait aujourd’hui 12 jours, mais on n’arrive toujours pas à sortir les Sénégalais de l’embarras lié à la maladie « mystérieuse » apparue chez des centaines de pêcheurs de Thiaroye Sur Mer et dans d’autres localités. Dans les échantillons examinés, on a certes trouvé des substances en excès avec une forte présence quasi permanente de l’acide ophtalmique, du souffre, de l’acide benzène, entre autres. Mais leur publication a plus installé les Sénégalais dans le doute que dans l’acceptation. En effet, on peine encore à trouver l’issue du labyrinthe de suppositions. Les résultats des premières recherches ont fait dans la réorientation. Lesquels suggèrent d’ailleurs d’orienter les recherches sur les filets utilisés par les pêcheurs. Comme si on avait fait subir l’opération chirurgicale pour ensuite anesthésier. Pourtant, et logiquement, on devait commencer avec les filets. C’est l’avis de ce médecin sous l’anonymat qui pense que, « au moins, on devait analyser les filets pour voir si les substances incriminées sont présentes ou pas. Ils doivent poursuivre les recherches. D’autant plus que les filets ne concernent pas seulement les pêcheurs en mer. Ces filets sont assemblés, réparés par les vieux ou les gens au sol », a-t-il martelé tout en soulignant qu’« à leur (Ndlr : chercheurs) niveau, la contamination n’est plus en cours. On dirait des historiens qui racontent le passé. Ils ne sont pas dans la prospection. Ou bien ils ne disent pas tout ce qu’ils savent. Ils devaient dire simplement que, pour l’instant, nous ne savons rien ». Ce médecin rappelle que « Qui peut le plus, peut le moins ». Donc, si on avait commencé avec « le filet », cela pourrait peut-être nous épargner une « noyade » !
Les Sénégalais encore plus dans le doute
Pour le moment, les résultats issus de l’étude faite par le Centre régional de recherche en Écotoxicologie et Sécurité environnementale (Ceres) suggère de soumettre les résultats d’analyses aux toxicologues et d’orienter les recherches sur les filets utilisés par les pêcheurs. Sauf que les conclusions de ces travaux ont installé les Sénégalais plus dans le doute. C’est à l’image de Malick Fall, Professeur de construction mécanique, qui explique que, « si les filets seraient à l’origine, cela voudrait dire qu’ils ont été souillés par un produit se trouvant dans les eaux de l’Océan ». Donc, et pour lui, les filets utilisés par les pêcheurs ne peuvent pas être à l’origine de la maladie cutanée des pêcheurs. « Si les filets étaient livrés neufs au même moment à tous les pêcheurs malades, il serait possible que ces filets, au premier contact avec ces derniers, causent des démangeaisons. Mais apparemment, tel n’est pas le cas », a-t-il indiqué tout en pensant que c’est « de l’ignorance et de l’incompétence ». Ou plutôt « de la diversion », selon Mbaye Tall, observateur, qui reste convaincu que « ces filets sont utilisés dans des espaces maritimes présentant des risques ». Sur ce, M. Fall suggère d’aller chercher ailleurs, « notamment la qualité de l’eau ou une denrée consommée spécifiquement par les pêcheurs ». Des voies indiquées, il n’en manque pas. Echantillonnage sur l’eau, prélèvement sanguin… et après près de deux semaines, on est resté figé à l’étape des suppositions et des suggestions. Les causes ne sont pas encore percées.
Penser à un agent infectieux
Mais en attendant de savoir un peu plus sur la thèse du filet, le dermatologue, Pr Mame Thierno Dieng, pense qu’on devrait aussi penser à un agent infectieux. Lui qui, dans un texte publié sur la page facebook de « Femmes médecins du Sénégal », fait appel à Poincaré qui pense que « Ce n’est ni l’instrumentation, ni la discipline qui fait la bonne science. Mais la démarche basée sur les faits » avant de rappeler la célèbre citation de Claude Bernard qui dit que « Quand les faits contredisent l’hypothèse, c’est l’hypothèse qu’il faut abandonner » !
Selon Pr Dieng, une étude des tissus qui forment les boutons pourrait être contributive. « Je ne pense pas que les lésions dermatologiques observées chez ces pêcheurs soient imputables aux substances trouvées en excès dans les échantillons examinés. La cause la plus vraisemblable de ces lésions me semble être un agent infectieux à identifier pour des moyens appropriés. Il faut prélever des lésions cutanées récentes non rompues sur lesquelles les recherches appropriées d’agents viraux et/ou bactériens doivent être faites. Il ne faut pas sous-estimer l’apport possible d’un cytodiagnostic correctement fait et savoir qu’il n’a de valeur que positif. Un examen histologique sur une légion pustuleuse non rompue peut être contributif. Il ne faut oublier de cultiver un prélèvement cutané stérile sur des milieux adéquats. C’est seulement après que toutes ces exploitations deviennent non contributives qu’on peut formellement exclure une cause infectieuse. La sémiologie des lésions ne renvoie à aucune cause toxique ou allergique connue. Par contre, l’aspect pustuleux, la nette ombilication centrale des lésions renvoie volontiers vers une cause infectieuse. On ne trouve que ce que l’on a cherché. Je rappelle une célèbre citation de Claude Bernard qui dit que ‘’quand les faits contredisent l’hypothèse, c’est l’hypothèse qu’il faut abandonner’’.
Restons médecins, cliniciens armés d’une démarche scientifique rigoureuse. ‘’Ce n’est ni l’instrumentation, ni la discipline qui fait la bonne science. Mais la démarche basée sur les faits’’ comme le précise Poincaré. On fait la science avec les faits comme on construit une maison avec les pierres. Mais une accumulation des faits n’est pas plus une science qu’un tas de pierre n’est une maison. C’est la façon d’agencer les pierres qui fait la maison. Et celle d’interpréter les faits, fait la science », a expliqué le dermatologue, le Général Dieng. Sur cette suggestion du dermatologue, notre médecin anonyme pense qu’il se peut qu’elle soit « une maladie contagieuse de type varicelle », et que dans ce cas de figure, « les membres de leurs familles en contact des pêcheurs seraient concernés ».
par Hamidou Anne
FAIRE RÊVER LES JEUNES
Ceux qui prennent le large en quête d’un ailleurs ne sont ni déments ni irresponsables. Il est inquiétant de noter chez des responsables publics, dont la mission est de produire de l’espoir, une lecture simpliste et binaire d’un phénomène complexe
Nos jeunes compatriotes qui prennent le large en quête d’un ailleurs ne sont ni déments ni irresponsables. Ils sont les victimes d’un ensemble de facteurs qui concourent à les plonger pour l’éternité dans le Ventre de l’Atlantique. Il est inquiétant de noter chez des responsables publics, dont la mission est de produire de l’espoir, une lecture simpliste et binaire d’un phénomène complexe. Ils trahissent une regrettable inculture. Empruntant le terme à Marcel Mauss, le sociologue algérien Abdelmalek Sayad a montré de façon limpide que la migration était un «fait social total», ayant ainsi plusieurs dimensions au-delà de la seule économique.
Récemment, à travers une production artistique foisonnante, ce fait social total a suscité l’intérêt de nos auteurs. On peut citer, entre autres, les romans Le Ventre de l’Atlantique et Silence du chœur, respectivement de Fatou Diome et Mbougar Sarr, des films La pirogue de Moussa Touré, Des étoiles de Dyana Gaye ou plus récemment Atlantique de Mati Diop.
La création artistique sénégalaise nous plonge dans un imaginaire que charrient l’ambition, l’ailleurs, le rêve, l’espoir et le devenir. Il faudrait que les responsables publics lisent nos livres et regardent nos films pour densifier leur réflexion et gagner en épaisseur. Cela éviterait de donner une opinion manichéenne sur un fait social.
Les plus grands drames de l’émigration clandestine en Afrique sont la conséquence de catastrophes politiques majeures. La dictature qui a succédé à la belle épopée du Printemps arabe a mis des milliers de jeunes Egyptiens sur les routes de l’exil. La guerre en Libye a grossi les rangs des candidats à l’embarquement sur des navires de fortune pour aller à l’assaut des côtes européennes. L’autoritarisme féroce en Erythrée a poussé les citoyens de ce pays à choisir la mort possible dans la Méditerranée ou dans le désert libyen plutôt que…la mort lente dans leur pays.
Le Sénégal n’est pas une dictature, nous sommes une démocratie fonctionnelle. Le pays ne souffre pas d’une famine avec des milliers de morts en résultant. Nous sommes un pays pacifié, avec l’absence de guerre sur notre sol. Aucun des attributs majeurs de cette émigration irrégulière massive et mortelle n’est présent dans notre cas. Malgré tout, la ruée des jeunes vers Barca ou Barcaq se poursuit. Pourquoi partent-ils ? Pourquoi préfèrent-ils la mort certaine à la vie chez eux ? La démocratie est la compétition des réponses aux questions des citoyens. Dans notre configuration démographique, ces citoyens constituent la majorité du corps social. Cela rend plus urgente la responsabilité pour les décideurs publics de leur apporter des réponses pertinentes et durables.
La politique se meurt si elle ne propulse pas chez ceux sur qui elle s’exerce un imaginaire ni n’arme mentalement leur dessein d’une vie meilleure. Le Sénégal est un grand pays, et aux grands pays un grand destin qui dépasse les tableurs Excel. Une grande ambition est celle qui épouse les contours d’un présent et dessine un futur pour donner au peuple les leviers de la patience afin de forger, brique par brique, la grande concession nationale dans laquelle régneraient paix, justice, égalité et prospérité.
La jeunesse est l’âge de la vie et le lieu de production des rêves et d’un imaginaire de création d’un horizon désirable. C’est à cet âge qu’une Nation démocratique sème chez elle les graines de l’espoir. C’est cet espoir qui s’est éteint dans le cœur de tous ces jeunes qui décident de confier leur destin à un passeur plutôt qu’à une Nation censée leur garantir un avenir décent. En 2010, Mohamed Bouazizi, icône de la révolution tunisienne, s’est immolé, car un policier lui avait arraché son chariot de fruits et l’avait ensuite giflé.
C’est le désespoir que charrie l’impuissance qui a motivé son geste, et que d’aucuns qualifieront de suicide. Mohamed Bouazizi ne s’est pas tué, il a tué, par un geste tragique, un système vieux de 30 ans, et a changé à jamais le destin de tout le Maghreb. Les jeunes qui partent, gagnés par le désespoir et l’impuissance, poursuivent le rêve d’un ailleurs meilleur. Ils partent pour exercer une liberté jusqu’à la tragédie : celle de continuer à avoir le choix sur leur destin. Les sons de leur voix d’Outre-tombe nous interpellent. Elles vont hanter nos nuits si nous ne leur apportons pas une résonance par ce que Aragon appela une «vague de rêves».
DES OPERATEURS PRIVES STOCKEURS RECLAMENT LEUR ARGENT A L’ETAT
La dette de l’Etat due aux opérateurs privés- stockeurs risque d’entacher le démarrage effectif de la campagne de commercialisation arachidière.
La dette de l’Etat due aux opérateurs privés- stockeurs risque d’entacher le démarrage effectif de la campagne de commercialisation arachidière. Ces stockeurs privés, par la voix de leur président, Modou Fall, réclament leurs arriérées de l’année écoulant et des crédits en cours pour mieux démarrer leur campagne. La Sonacos, quant à elle, met en œuvre des moyens financiers pour accompagner les commerçants !
La compagne de commercialisation arachidière a officiellement démarré hier. Les points de collecte sont ouverts un peu partout à travers le pays. Pour ce début, les producteurs se réjouissent du prix du kilogramme fixé à 250F Cfa contre 210 F Cfa, l’année dernière. Modou Fall, Président de la Fédération nationale des opérateurs privés-stockeurs constate un démarrage timide. « Les points de collecte sont ouverts. Il y a plus de 19 points de collecte dans le département de Tivaouane. Nous venons de démarrer dans ce département. D’ici une semaine, tous les points de collecte seront ouverts. La situation globale est un peu timide. Parce que d’autres points ne sont pas encore ouverts. C’est parce que les opérateurs n’ont pas encore reçu leur financement vis à vis des banques. Il faut attendre encore une semaine pour mieux entrer dans la campagne » a indiqué le président de la Fédération nationale des opérateurs privés stockeurs Modou Fall demande à l’Etat de payer cette dette due aux opérateurs privés stockeurs pour mieux démarrer la campagne. « L’Etat nous doit beaucoup d’argent. C’est pourquoi on ne peut pas lever des fonds à la banque. C’est très difficile de déterminer la somme totale. Il y a des arriérées comme celles de l’année passée et les crédits en cours. Tout cela constitue vraiment des facteurs bloquants pour avoir des financements. C’est pourquoi on sollicite de l’Etat de faire un effort pour qu’on puisse démarrer complétement cette campagne » a –t-il exhorté.
La Sonacos mobilise 60 milliards pour accompagner la campagne de commercialisation arachidière
Du côté de la SONACOS, elle s’engage à acheter en grande partie les graines. D’après le conseiller technique du Directeur général de la société, Mouhamadou Faye, 60 milliards sont mobilisés cette année. Toutes les dispositions sont prises pour l’augmentation des sites de collectes afin de favoriser le démarrage de la campagne de commercialisation arachidière. « L’année dernière nous avions signé une convention de 30 milliards. Sur ces 30 milliards, la SONACOS n’a pas pu avoir plusieurs tonnes d’arachide. Elle n’a pu avoir qu’environ 30 mille tonnes. D’ailleurs, il y a un reliquat. Ce reliquat de 7 milliards permet de démarrer aujourd’hui la campagne compte non tenu des 20 milliards qui restaient l’année dernière. En plus de cela, il y a également une autre convention de 40 milliards qui a été signée. Aujourd’hui, la SONACOS a décaissé environ 60millards pour accompagner cette campagne. Le premier camion qui sera sur notre site, non seulement il va décharger les graines transportées, mais également, il sera payé sans grande difficulté. Les points traditionnels de Sonacos sont les sites de Lyndianne, Louga, Ziguinchor et Diourbel. D’autres sites de collecte seront aménagés. L’objectif est de drainer toute la quantité qui nous sera présentée. Il n’y a plus défaut de paiement encore moins de retard de paiement » rassure Mohammed Faye, conseiller technique du Directeur général de la SONACOS
LES AGRICULTEURS DU BASSIN ARACHIDIER BOYCOTTENT LE PRIX AU KG FIXE PAR L’ETAT ET PREDISENT L’ECHEC DE LA SONACOS
Un échec plus sévère que celui enregistré lors de la saison dernière, c’est ce que prédisent les producteurs d’arachide du bassin arachidier qui expliquent qu’ils ne céderont pas leurs graines au prix fixé par l’Etat, 250frs.
Badara Diallo (correspondant à Kaolack) |
Publication 24/11/2020
Un échec plus sévère que celui enregistré lors de la saison dernière, c’est ce que prédisent les producteurs d’arachide du bassin arachidier qui expliquent qu’ils ne céderont pas leurs graines au prix fixé par l’Etat, 250frs. En effet, les agriculteurs fixent leurs prix entre 300 et 400frs, « à prendre ou à laisser » selon les zones de productions et estiment que la Sonacos est dans l’obligation d’acheter à ce prix ou rater la campagne de la plus moche des manières. En tout cas cette campagne s’annonce mal en ce sens que, certains producteurs ont retiré leurs graines du marché et attendent les plus offrant tandis que d’autres ont commencé à vendre à leurs propres prix en déviant les points de collectes traditionnels. Autre écho, il ressort qu’en réalité, il n’ya pas de points de collectes dans le Saloum encore moins de ponts bascules pour entrer dans la campagne.
Tout ça pour ça! Après des séries de séances de travaux de réflexion et de concertation pour fixer le prix au kilogramme d’arachide à 250FCFA, voilà que le bassin arachidier, balaie d’un revers de main, les 250FCFA de l’Etat du Sénégal. Que s’est t-il réellement passé ? En silence, les producteurs ont machiné un plan bien muri pour contourner le prix fixé par les autorités qui se vantent, osons le dire de sa « prouesse » car ayant augmenté le prix au kg par rapport à la campagne de la saison dernière. En effet, des organisations paysannes ont donné le mot d’ordre de vendre leurs graines entre 300frs et 400frs. C’est le cas du syndicat des agriculteurs, cultivateurs et maraichers du Saloum qui ne s’en cache pas et assume cette posture.
D’après Abdoulaye Thiam, le chargé des revendications dudit syndicat, « un mot d’ordre a été donné aux producteurs, de ne vendre leurs graines qu’entre 300 et 400 frs, sans négociation aucune ». En tout état de cause, d’autres organisations d’agriculteurs, tout comme celle susmentionnée sont déterminées à braver les autorités sénégalaises qui, à leurs avis « se lient aux opérateurs privés pour sucer les paysans comme si ces derniers ne représentent rien dans ce pays ». Ce n’est pas tout puisque le Sg national dudit syndicat, lui est plus catégorique : « Les producteurs du Saloum vont tous vendre leurs graines à 400frs », non sans préciser que, « le paysan qui vendait le kg de ses graines à 300frs avant l’ouverture officielle de la campagne, n’imagine même pas les céder aux moins offrants ».
« Les autorités ne peuvent pas empêcher les producteurs d’écouler leurs graines à 400frs… »
Certes, les agriculteurs du Saloum dont certains ont choisi de préserver l’anonymat se disent conscients d’un fait, « forcément il y’aura des spéculations sur le prix même s’ils soutiennent que les autorités ne pourront pas contrôler la campagne au point d’empêcher les producteurs de vendre leurs graines au prix qu’ils ont déjà eux même fixé, c’est-à-dire 400fr ». Seulement, ces producteurs semblent omettre une chose, au niveau des points de collecte, frauder sur le prix devient quasi impossible dans la mesure où, des agents agréés y sont déployés. En réponse à cette hypothèse, d’autres agriculteurs expliquent qu’ils ne vont justement pas vendre leurs graines dans ces points de collecte mais à des points qu’ils auront créées pour la circonstance.
« La Sonacos n’aura pas le tonnage qu’elle s’est fixé si elle refuse d’acheter à 300 ou 400frs… »
Par conséquent, la Sonacos qui s’est fixé une quantité de graines cette saison risque de connaitre le même échec que l’année dernière. En effet rappellent nos confidences, le Dg de la Sonacos avait avoué l’échec de la société lors de la campagne de arachidière écoulée : « A la date du 18 décembre 2019, la Sonacos a collecté 1732 ,947 tonnes contre 5804 tonnes à la même date l’année 2018 et à 16472 tonnes pour la même date de l’année 2017. De plus, fort de la détermination des producteurs à mettre en vente leurs graines à 400frs, chez certains, ils estiment que la Sonacos est dans l’obligation de ne pas respecter le prix de 250frs, pour se plier à la volonté des producteurs qui d’un seul ton ont décidé de ne pas empocher les 250frs de l’Etat ».
D’après Ibrahima Badiane président de l’Association des agriculteurs du bassin arachidier, « la Sonacos risque de perdre plus que la saison dernière car bien qu’il y’a quelques jours j’avais pensé que les producteurs allaient respecter les 250frs fixé mais la situation est autre car ils refusent de céder leurs graines à ce prix ». Il poursuit que certains d’entre eux ont ramené leurs graines chez eux même avec 290frs le Kg ». Donc, il en conclut que la Sonacos qui selon lui ne sait pas ce qui se fait sur le terrain va tomber plus bas que l’année dernière.
« Il n’y pas de points de collecte, les autorités nous endorment… »
A chaque saison de commercialisation d’arachide, l’on entend parler de ces fameux points de collectes. Mais en réalité ils n’existent que de noms selon les producteurs interrogés qui selon eux sont face à des autorités qui les ne leur tiennent pas un langage de vérité car, « dans le bassin, il n’y a même pas de lieux dédiés à la collecte d’arachide ». D’ailleurs, enchaine le Sg du syndicat des agriculteurs de Nioro, Kéba Sokhna, « il n’y’a même pas de pont bascules encore moins de matériels nécessaire pour la collecte. Ce qui lui fait dire que les autorités endorment les paysans, car elles même le savent mais préfèrent fermer les yeux ».
« L’unité industrielle de la Sonacos nous envoie balader… »
Votre serviteur a tenté d’entrer en contact avec les responsables de l’unité industrielle de la Sonacos de Kaolack, en vain. D’abord c’est le chef de l’administration Oumar Badiane qui nous oriente vers le chef service agent graine basé à la direction générale de la Sonacos, Michelle Cissé qui lui, n’a trouvé autre mot que de nous servir ceci avec courtoisie tout de même : « Nous avons une cellule de communication qui décide de qui doit répondre à vos questions contactez le responsable… » Seulement Babacar Ndiaye nous fait toujours attendre depuis 48h.
Que chercherait à éviter la Sonacos ?
Une chose est claire, la Sonacos est dans l’impasse après la division dans les rangs de producteurs dont une large majorité s’est dite exclue dans les pourparlers ayant abouti à la fixation du prix du kg d’arachide. Dés lors, impossible d’espérer, elle aurait certainement compris que sa campagne est perdue d’avance puisque déjà la compagne de commercialisation débuté avant son lancement officiel, avec un prix qui avoisine les 300 frs comme constaté par votre serviteur sur le terrain.
Résultat avec des intrants, des semences, des champs chers, les producteurs avaient proposé entre 300 et 400frs le Kg ce que le régime en place n’a pas appliqué. Cependant, le fait le plus simple qui pourrait expliquer le mutisme de la Sonacos c’est qu’elle sait qu’elle est face à un dilemme. Voici alors des interrogations qui l’attestent : Est-elle prête à acheter l’arachide au prix fixé par les autorités ou à celui des producteurs dans la mesure ou la réalité saute à l’œil puisque ses radars l’ont informé certainement que le prix du marché est fixé à 300frs avant l’ouverture de la campagne. Donc, quelle posture adoptée ?
Céder à la pression des producteurs ou choisir l’échec de sa campagne comme l’année précédente. Ou sera l’intérêt de fixer le prix chaque saison ? Il est également important de souligner que la Sonacos devrait dire si elle prévoit des points de « collecte Sonacos » avec ses propres gérants ou elle s’approvisionne. Et combien elle en prévoie, dans quelle localité précisément si on sait que les faits les points de collecte n’existent pas en réalité contrairement à ce que nous racontent nos autorités si l’on se fie aux producteurs. Surtout que ces points de collectes qui devraient mis en place par la Sonacos seront évités sans aucun doute par les paysans. Il s’y ajoute comment compte- elle drainer les graines vers les centres de réception du bassin arachidier que sont Kaolack, Foundiougne, Kaffrine, Kédougou, Koungheul et Tamba dans ce contexte de tension.
Enfin, il serait bien que la Sonacos dise aux Sénégalais si elle a noué un partenariat avec des opérateurs privés stockeurs réellement pour la collecte des graines ou pas. Dans ce cas, la Sonacos pense- t-elle que ces opérateurs privés qui achètent à 300frs auprès des producteurs (ce qui est constaté sur le terrain), vont revendre à la Sonacos à 250frs, alors qu’ils ont contracté des prêts auprès des banques pour en tirer bénéfice. Pas besoin de réfléchir, ce sont des questions complexes qui semblent- ils ont fait que pendant 48h le « Témoin » cherche un interlocuteur au sein de l’unité industrielle de la Sonacos en vain.
Par Awa SEYE
MOI AWA, JE RENDS HOMMAGE A MON TRES CHER PAPA, CAPITAINE MAMADOU SEYE
Le mercredi 14 octobre 2020 restera gravé dans ma mémoire aussi longtemps que je vivrai.
A travers ces quelques lignes je voudrais rendre un hommage bien mérité à mon Papa, mon cœur, mon jumeau, mon ami, ma vie, mon confident, mon guide, mon mari, mon conseiller, mon grand-frère, mon…Tout. Inalilahi wa inna ilayhi radjioune qui, littéralement signifie qu’en « Dieu nous venons en Lui nous retournerons » (coran). Le mercredi 14 octobre 2020 restera gravé dans ma mémoire aussi longtemps que je vivrai. Ce jour rentre tristement dans le calendrier de ma vie. Mes affinités ajoutées à la complicité agissante d’avec le défunt ont fait hésiter ma famille et mes proches quant à l’annonce de la triste nouvelle. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que je fus finalement informée.
Sur place et séance tenante, le monde s’écroulait sous mes pieds. Le film de notre compagnonnage se jouait dans ma tête avec des passages inédits et indescriptibles. Tellement nous avons passé des moments incroyables, autant je fus comblée par un pater qui ne lésinait pas sur les moyens pour rendre heureuse sa progéniture. Il nous aimait tous ! Mais, avec moi la relation était exceptionnelle. J’avais la chance d’être discrètement et profondément sa préférée. Nos rencontres étaient des rendez-vous empreints d’interminables causeries auréolées de fraternité et de cordialité. Je sais que la vie sur terre n’est pas éternelle mais je ne m’imaginais jamais que mon père était déjà prêt pour ce voyage sans retour. Il est parti au moment où personne ne s’y attendait. Papa je te chérissais de tout mon cœur.
Mutuellement on se vouait respect, on était des complices, tu étais un père, un ami et un confident, tu étais tout pour moi. Éternellement je te serai reconnaissante, infiniment je priaierai pour le repos de ton âme. Tu t’en es allé avec une piété insondable, un attachement indéboulonnable à la famille de Khadimou Rassoul en particulier celle de Serigne Fallou Mbacké et plus exactement celle de Serigne Modou Bousso Dieng Mbacké qui était ton marabout. Tu te réveillais à 04 heures du matin pour t’acquitter de ton devoir religieux. Jamais tu ne manquais les prières. Sur ce registre, on peut témoigner que tu étais un musulman pratiquant.
L’hélicoptère de l’espoir s’est écrasé !
Si ma mère est ma source d’inspiration, mon père était incontestablement ma source d’action. Tout le temps il m’encourageait. Il croyait à mes capacités et était pour moi plus qu’un coach. Il priait tout le temps pour moi et me rappelait incessamment que l’avenir me réservait de belles choses et que je n’avais rien à craindre. Le peu de choses que je faisais pour lui sans qu’il me le demande le rendait ému et heureux à la fois. A force de me témoigner son affection, de réitérer ses remerciements à mon égard, beaucoup de personnes de son entourage m’ont connue avant de m’avoir vue physiquement. Il avait placé un grand espoir en ma modeste personne. Il me rappelait constamment que le jour de mon mariage qu’on survolerait les airs à bord d’un hélicoptère, occasion pour lui de témoigner toute sa considération envers moi qu’il ne cessait d’appeler princesse. Hélas, l’hélicoptère de l’espoir s’est écrasé ! Papa, pourquoi n’astu pas réussi à maitriser l’hélico jusqu’au grand jour (mariage) comme promu ? Mon père fût un trésor, un abreuvoir pour tout individu qui le fréquentait. Vraiment, je n’ai pas les mots exacts pour exposer avec exactitude ses qualités et vertus. Son éloge funèbre a fini par émouvoir tous ceux qui l’accompagnaient à sa dernière demeure à Touba. Serigne Djily Mbacké petit -fils de Serigne Fallou Mbacké qui a dirigé la prière mortuaire nous a rassurés par son témoignage. Même son de cloche du côté de sa famille, ses enfants, ses voisins et ses collègues hommes de tenue.
Cher Papa, le témoignage est constant. Que le paradis le plus céleste réservé aux saints et aux prophètes soit ta demeure éternelle. Tu étais un brillant capitaine pour l’Armée de l’air, mais tu étais aussi un généreux et adorable capitaine au sein de ta famille. Ce n’est qu’après ton rappel à Dieu que nous avons connu ta vraie valeur, ta véritable dimension. Ce n’est pas pour rien que l’ex : président de la République Me Abdoulaye Wade t’appelait « l’oiseau rare du Président de la République du Sénégal ». C’est dans le même chapitre que tonton Pape Ndiaye dans journal « Le Témoin » t’a réservé un titre révélateur, par sa compétence et sa reconnaissance : « L’Oiseau rare s’est envolé ! ». Oui, tonton Pape Ndiaye, tu as perdu un grand-frère voire un ami ; mais nous, on a perdu un grand homme. Aussi comme l’a dit mon tonton Mamadou Mansour Diouf dans son hommage que lui a rendu le même journal « Le Témoin »: « L’ancien commandant de bord de l’hélicoptère de commandement Ecureuil » du Président de la République, l’équivalent du « Marine One » du Président des Usa a tiré sa révérence. L’Armée aussi a posé un grand acte en te rendant un vibrant hommage en donnant au centre de l’armée de l’air de Thiès ton nom « SIMULATEUR DE MISSION HELICOPTERE CAPITAINE MAMADOU SEYE INAUGURE LE 03 NOVEMBRE 2020 PAR LE GENERAL DE BRIGADE AERIENNE MONSIEUR JOSEPH MAMADOU DIOP » lit-on à l’entrée de l’édifice. Papa, autant de choses méritent d’être dites sur toi. Juste pour vous dire que je peux écrire un livre sur ta bonté intarissable, ta bienveillance incomparable, ton amour inconditionnel sur l’ensemble de tes enfants. Adieu Capitaine, ta présence sur terre est finie mais ton omniprésence dans mon cœur restera éternelle.
Un grand merci à tous…
A l’occasion du 40e jour célébré hier, lundi 23 novembre 2020, un grand remerciement à : Ma maman, la meilleure des mamans (Ma référence). Mon grand-frère Alassane Ndiaye (le Socle de la famille), un frère exemplaire (Mali). Wakeur Serigne Fallou Mbacké diabote gui yep yep notamment: Serigne Djily Mbacké(khaïra) ibn Serigne Modou Bousso Dieng Mbacké. Wakeur Mame Elhadji Malick Sy diabote gui yep yep notamment: Serigne Sidy Ahmed Sy Dabakh, Serigne Matar Kébé Wakeur Mohamed Gorgui Seyni Gueye Sangabi diabote gui yep notamment: Pape Mohamed Naby Gueye ibn Sangab Ridial Fall Thioune(Oncle), tonton Mamadou Gueye (Diaraf Wakam), tonton Malick Ndoye (talibé cheikh), tonton Cheikh Abdou Mbengue (mouride), tonton Diaw Sarr (mouride), Imam Pape Samb Serigne Bassirou Sy (Espagne), Ibrahima Tall (Espagne) Sokhna Mame Khary Mbacké (Maman en Espagne), Maman Maguette Diop (Paris) , tonton Mamadou Mansour Diouf (Médecin-commandant Er), Monsieur Joseph Mamadou Diop Chef d’Etatmajor particulier du président de la République (Cempart), Colonel Pape Ousmane Ndaw (Armée de l’air) et la Dahira Cheikh Ahmed Tidiane et Dahira mouride en Espagne. A tous, la famille Seye et parents-alliés vous expriment leur sentiment de gratitude et leur plus vive reconnaissance pour la sympathie que vous leur avez témoignée lors du décès de mon Papa, notre Papa. Priez pour le repos de son âme. Que la terre de Touba lui soit légère.
Ta fille, chère aimée Awa SEYE (Barcelone-Espagne)
L'OBJECTIF DU GOUVERNEMENT N'EST PAS DE COMPTER DES MORTS
Selon le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique Antoine Félix Diome on n'a jamais suffisamment d’éléments pour se prononcer sur le phénomène de l’émigration clandestine
Dans le cadre de sa stratégie de communication, le gouvernement du Sénégal a lancé ce mardi l’initiative dénommée « Gouvernement face à la presse ». Ces rencontres destinées aux médias se tiendront chaque 14 jours au building administratif. Pour ce premier jour, 10 ministres seront sur la table de la conférence. Ils sont entre autres, le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Santé et de l’action sociale, le ministre de l’Intérieur, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, le ministre de l’Assainissement…
Lors de sa prise de parole, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique Antoine Félix Diome a traité plusieurs questions entre l’émigration clandestine qui est aujourd’hui au cœur de l’actualité, et la récurrence des incendies dans les marchés.
Selon lui, on n'a jamais suffisamment d’éléments pour se prononcer sur le phénomène de l’émigration clandestine. « L’objectif du gouvernement n’est pas de dénombrer des morts mais pour trouver des solutions. Des solutions par rapport à l’emploi, mais coordonnées pour mettre fin à ce phénomène », précise le ministre.
Pour ce qui est des éléments de la Gardia civil espagnole, il indique qu’ils sont présents dans nos côtes depuis 2006.
S’agissant de la récurrence des incendies dans les marchés, M. Diome a rappelé que plus de 70 incendies ont été dénombrés dans l’ensemble du territoire. Et c’est symptomatique à l’organisation des marchés. C’est pourquoi le chef de l’Etat a mis en place un programme de réhabilitation des marchés.
« Notre pays s’est doté à travers un arsenal juridique de règles de sécurité pour gérer un marché. Sur ce rapport, il sera intéressant de faire intervenir la direction de la protection civile et les sapeurs-pompiers », renseigne-t-il.
L’USAID ET L’ETAT DU SENEGAL VONT FINANCER LES TRAVAUX DES EXPERTS
Les acteurs politiques tiennent mordicus à l’audit du fichier et à l’évaluation du processus électoral avant l’organisation d’un quelconque scrutin. La recherche de partenaires prêts à financer les travaux des experts avait ralenti les choses.
Les acteurs politiques présents au dialogue politique tiennent mordicus à l’audit du fichier et à l’évaluation du processus électoral avant l’organisation d’un quelconque scrutin. la recherche de partenaires prêts à financer les travaux des experts avait ralenti les choses. Finalement, l’USAID et l’Etat du Sénégal se sont portés garants pour gérer le budget nécessaire pour mener ces activités qui, normalement, devraient commencer en janvier prochain.
Le dialogue politique est en train de suivre son cours malgré les lenteurs constatées çà et là. Depuis que la première phase est terminée, le gouvernement peine à s’accorder avec les partenaires (USAID et UE) qui étaient pressentis pour ce travail. Finalement, seule l’USAID sera de la partie. Elle va financer l’audit du fichier. «Avant l’avènement de la pandémie, on avait rencontré l’USAID qui avait proposé un cabinet d’experts que nous avions rejeté, parce que ce dernier était représenté dans le dialogue politique. On a rencontré de nouveau l’USAID qui nous a proposé un autre cabinet qui est totalement indépendant. Et nous avons validé le cabinet», a informé Déthié Faye joint hier par «L’As».
Selon le coordonnateur du pôle des non-alignés, l’appel à candidatures devrait être envoyé partout pour que les soumissionnaires soient informés. «Ce lancement doit être fait dans la semaine. Les experts auront trois semaines pour soumissionner et être sélectionnés éventuellement. Le cabinet va procéder à une sélection qui sera soumis au comité de suivi pour validation. Une fois le choix du cabinet validé, les travaux vont immédiatement commencer. Normalement, l’audit devra commencer au mois de janvier, parce que si tout se déroule normalement avant la fin du mois de décembre, toute la procédure de sélection sera épuisée», indique Déthié Faye. En ce qui concerne l’évaluation du processus électoral, le même cabinet indépendant choisi pour l’audit, se chargera de la sélection.
A en croire Déthié Faye, faute de partenaire pour financer cette procédure, l’Etat du Sénégal s’est engagé à injecter des fonds pour que cela puisse se faire. Il estime que c’est l’Union européenne (UE) qui devrait normalement financer l’évaluation ; mais puisque la procédure est longue et qu’elle va prendre six mois, les acteurs ont estimé qu’il ne fallait pas attendre. «Le gouvernement s’est montré disposé à prendre cela en charge à condition qu’il y ait une commission indépendante qui se charge de la question. L’évaluation peut aussi attendre au mois de janvier si cela se déroule normalement et qu’il n’y pas de contretemps», souligne-t-il.
LES ELECTIONS LOCALES REPORTEES A FIN 2021 !
Compte tenu de cette nouvelle donne, n’y aurait-il pas un autre décret pour repousser les élections législatives vers fin décembre 2021 ? Le coordonnateur du pôle des non-alignés estime que les acteurs politiques se sont entendus qu’on ne pourrait pas aller aux élections avec le fichier actuel non audité et le processus actuel controversé.
Par conséquent, Déthié Faye pense qu’il y aura forcément un décalage, mais qui pourrait ne pas être long. «L’audit et l’évaluation ne peuvent pas prendre plus de trois mois. Et je pense que si cela est fait, tout le reste devient facile à gérer. Dans ce contexte, l’audit et l’évaluation doivent commencer en janvier avec un décalage permettant d’aller aux élections locales avec un fichier audité et un processus électoral validé», a-t-il indiqué.
Du reste, Déthié Faye informe que le comité de suivi de l’audit et de l’évaluation est en activité jusqu’à la production du rapport des experts indépendants chargés de procéder à l’audit et à l’évaluation du processus électoral. «Quand le rapport sera produit, la plénière de la Commission politique va être convoquée pour prendre connaissance des conclusions. Cela va nous permettre ensuite de terminer les points qui n’avaient pas été examinés», a-t-il conclu.
«ELLE APPREND QU’ELLE EST ENCEINTE ET ACCOUCHE AU COURS DE LA SEMAINE»
Ndèye Fatou Diallo, présidente nationale des Bajenu Gox du Sénégal, témoigne sur le déni de grossesse
En tant que Bajenou Gox, nous avons fait une formation en santé mère-enfant. Nous accompagnons les femmes pour faire leurs consultations prénatales et postnatales. Nous les assistons également pour le respect du calendrier élargi de vaccination.
Dans l’exercice de notre métier, il nous arrive d’en voir de toutes les couleurs. Et dans ce cas précis, je l’ai moi-même vécu parce qu’il s’agit d’une proche. La femme voyait ses règles tous les mois et n’avait aucun changement.
Comme vous le savez, quand une femme est enceinte, elle a des vertiges, des nausées, des sautes d’humeur, des envies pour certaines choses. On a aussi la poitrine qui augmente de volume, de même que le ventre qui sort pratiquement après le premier trimestre. Mais cette jeune dame ne présentait aucun de ces signes annonciateurs de grossesse. Elle ne sentait pas les mouvements du fœtus non plus. Quand elle se plaignait de douleurs abdominales, il arrivait qu’on la conduise chez la sage-femme qui lui prescrivait toujours des antispasmodiques disant qu’elle n’était pas enceinte, vu qu’elle avait toujours ses règles.
C’est à la dernière minute qu’on a décidé de la conduire à l’hôpital parce qu’elle avait des maux de dos intenses. Et c’est là que l’échographie a révélé une grossesse. On ne pouvait pas y croire, d’autant qu’elle avait un ventre totalement plat. Mais au cours de cette semaine, elle a accouché.
Heureusement, son mari l’a épaulée et elle n’a eu aucun souci. L’enfant est né bien portant. Actuellement, il est en classe de CE1 et est très intelligent.