SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 juin 2025
LA LIBÉRATION DES EMPRISES DÉMARRE MERCREDI
‘’Les populations sont invitées à libérer la voie publique de toute occupation irrégulière’’, pour que soit évitée ‘’toute destruction de biens’’, déclare le CETUD.
Dakar, 24 nov (APS) - La libération des emprises du projet de Bus Rapid Transit (BRT) va démarrer mercredi, annonce un communiqué du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD).
En prélude à cette opération, le CETUD et la préfecture de Dakar ont effectué ‘’une visite de pré-démolition effective des emprises visées par les sections 4 à 9’’.
Selon le communiqué, ces sections concernent les emprises allant du pont de l’Emergence (ex-pont Sénégal 92) au carrefour situé près de la RTS, passant par le collège Hyacinthe-Thiandoum, les carrefours de Liberté 6, la Boulangerie jaune, la rue 10 prolongée, le rond-point ONU, la place de la Nation et le boulevard général Charles-de-Gaulle.
‘’Les populations sont invitées à libérer la voie publique de toute occupation irrégulière’’, pour que soit évitée ‘’toute destruction de biens’’, déclare le CETUD.
Le cas échéant, ‘’l’administration procédera’’ à la libération des emprises, ajoute-t-il.
Le BRT est une infrastructure du CETUD, qui va traverser 14 communes de la région de Dakar. Il disposera de 23 stations.
Sa mise en service est prévue en 2022. Il va transporter quelque 300.000 passagers par jour, et ses navettes vont durer 45 minutes.
VIDEO
HOUSE OF CAF
Suspendu cinq ans par la Commission d’éthique de la FIFA, de toutes activités footballistiques, Ahmad Ahmad ne sera plus le président de la CAF. Dans l'attente des prochaines élections, deux candidats se détachent : Augustin Senghor et Patrice Motsepe
Suspendu cinq ans par la Commission d’éthique de la FIFA, de toutes activités footballistiques, Ahmad Ahmad ne sera plus le président de la CAF. Dans l'attente des prochaines élections, deux candidats se détachent : Augustin Senghor et Patrice Motsepe.
LES PRECISIONS D'ALIOUNE NDOYE SUR LES ACCORDS DE PÊCHE
Tous les accords de pêche sont signés dans la transparence selon le ministre
Le ministre des Pêches, Alioune Ndoye, interpellé par plusieurs journalistes sur le renouvellement des accords de pêches avec l’Union européenne (UE), acté, il y a quelques jours, a apporté des précisions.
« Tout s’est fait de manière transparente. Au Sénégal, les licences ne peuvent être données que dans le cadre d’une réglementation stricte qui est, d’ailleurs, disponible en ligne. Nous rassurons que tout est fait dans la transparence », a-t-il assuré. Pour lui, notre pays a paraphé des accords de pêche, depuis 1979, et ils sont renouvelés de manière progressive. Et c’est le dernier protocole qui a été finalisé, le 19 juillet 2019 à Bruxelles (Belgique).
Toutefois, au-delà de l’Union européenne, le Sénégal a signé des accords de pêches avec des pays comme la Gambie, la Mauritanie ou encore le Libéria, a indiqué le ministre des Pêches.
SIDIKI KABA ANNONCE L’OUVERTURE D’UN CENTRE ’’KËR JAMBAARS YI’’ EN 2021
’’Cette infrastructure aura pour vocation d’accueillir de manière temporaire, avec l’approbation des familles, certains des militaires dont la mobilité et l’autonomie ont été fortement réduites’’, a expliqué Me Kaba.
Le ministre des Forces Armées a annoncé mardi, l’ouverture, au courant du premier trimestre de l’année 2021, d’un centre ’’Kër Jambaars Yi’’ qui pourra accueillir de manière temporaire des militaires ’’dont la mobilité et l’autonomie ont été fortement réduites’’.
’’(...) je suis heureux et fier d’annoncer devant cette auguste assemblée notre volonté ferme d’ouvrir au courant du premier trimestre de l’année 2021, +Kër jambaars yi+’’, a déclaré Me Sidiki Kaba.
’’Cette infrastructure aura pour vocation d’accueillir de manière temporaire, avec l’approbation des familles, certains des militaires dont la mobilité et l’autonomie ont été fortement réduites’’, a expliqué Me Kaba.
Le ministre s’exprimait lors de la première édition de la journée de
solidarité dédiée aux blessés et invalides militaires.
Cette infrastructure ’’permettra de soulager les familles et de mettre les militaires blessés et invalides dans un environnement qui leur permettra un meilleur épanouissement physique et psychologique’’, a t-il ajouté.
De même, a t-il indiqué, ’’une réflexion est en cours pour élargir les opportunités professionnelles ouvertes à nos blessés et invalides militaires dans une perspective de reconversion ou de réinsertion dans la vie civile’’.
En organisant cette journée de solidarité, ’’les Armées restent fidèles à leurs plus belles valeurs, à savoir la cohésion, la fraternité et la camaraderie qui s’incarnent si bien dans la notion d’esprit de corps’’, a salué Me Kaba dans son discours dont l’APS a eu connaissance.
Selon lui, ’’il s’agit de ces liens indéfectibles qui se nouent souvent dans l’épreuve et que les soldats entretiennent jalousement à travers leurs hommages aux disparus, les cérémonies de traditions et le souvenir des anciens’’.
Il a souligné que cette journée de solidarité ’’est assurément une des manifestations les plus tangibles de cet esprit de corps’’.
’’Les militaires blessés et invalides sont les témoignages les plus vivaces des risques inhérents à l’engagement du soldat, qui peut le conduire à exposer son intégrité physique et psychique’’, a-t-il dit.
SOKHNA AÏDA DIALLO, LA "MARABOUTE" AUTOPROCLAMÉE QUI DÉFIE LA CONFRÉRIE MOURIDE
La veuve du chef des thiantacounes, est tombée en disgrâce à Touba. En revendiquant l’héritage de son mari, elle s’est attirée les foudres du khalife général des mourides et d’une partie de la puissante confrérie
Jeune Afrique |
Manon Laplace |
Publication 24/11/2020
Persona non grata à Touba. Au sein de la très influente confrérie mouride, deuxième plus importante du Sénégal, le statut est peu enviable. A fortiori lorsque l’on se revendique guide spirituel. C’est pourtant ce à quoi fait face l’autoproclamée « maraboute » Sokhna Aïda Diallo, qui s’attire depuis plus d’un an les foudres du khalife général des mourides et de nombreux dignitaires de la confrérie musulmane.
La veuve de Cheikh Béthio Thioune, le très influent et très controversé guide spirituel des thiantacounes (un courant de la confrérie), est tombée en disgrâce dans la ville sainte du mouridisme. Au point de se voir interdire l’organisation de toute célébration religieuse à son domicile de la région de Diourbel à l’occasion du Magal de Touba – le principal pèlerinage de la confrérie –, célébré le 6 octobre dernier.
Guerre de succession
Pour comprendre la campagne d’ostracisation dont fait l’objet cette quadragénaire, il faut remonter au décès de son mari, en mai 2019. Alors qu’il vient d’être condamné par la justice sénégalaise notamment pour « complicité de meurtre », le cheikh décède brutalement en France. S’engage alors une guerre de succession entre sa cinquième épouse et son fils aîné Serigne Saliou Thioune « Gueule Tapée ».
« La famille africaine est élastique. Dans les très grandes familles, il y a forcément des courants différents, des dysfonctionnements ou des incompréhensions », se contente de résumer un proche du défunt marabout. Ce disciple thiantacoune refuse de commenter le conflit, « surtout en période de Magal ».
Car dans la famille Thioune-Diallo, la question de la succession dépasse le champ du matériel. Entre le fils aîné de Cheikh Béthio et sa veuve, c’est avant tout l’héritage spirituel qu’on se dispute. Du moins en public. Le premier revendique son droit d’aînesse quand la seconde fait valoir que c’est le marabout des thiantacounes lui-même qui aurait émis le souhait de la voir mener ses fidèles après sa mort.
Le premier et unique maire noir de New York, David Dinkins, est décédé à l'âge de 93 ans, ont rapporté mardi les médias américains.
Ce démocrate avait été maire de New York de 1990 à 1993 après l'avoir emporté face à Rudy Giuliani et Edward Koch.
Son mandat avait été marqué par des troubles à caractère racial et antisémite, notamment en 1991 à Crown Heights, dans l'arrondissement de Brooklyn, et la mort d'un étudiant juif.
David Dinkins, qui avait hérité d'une ville frappée par le racisme, la pauvreté et la violence, avait essuyé à l'époque de nombreuses critiques pour son incapacité présumée à assurer ses fonctions.
Né en 1927 à Trenton, dans le New Jersey (nord-est), il est décédé de mort naturelle à son domicile moins de deux mois après le décès de son épouse Joyce, a rapporté le New York Times.
Dans une ville sous tension, en avril 1989 cinq jeunes avaient été accusés à tort pour le viol et les blessures infligées à une joggeuse blanche de 28 ans, Trisha Meili, à Central Park. Ils avaient porté plainte contre la ville de New York et obtenu réparation.
Quelques mois plus tard, un adolescent noir, Yusuf Hawkins, avait été tué par un groupe de jeunes blancs à Brooklyn.
Un million de New-Yorkais recevaient à l'époque des allocations pour survivre et un millier de meurtres étaient enregistrés chaque année à New York. Le crack avait débarqué dans la ville et faisait des ravages.
David Dinkins a été à la tête de l'une des mairies les plus ouvertes de l'histoire de New York, incluant de nombreuses femmes, le premier Portoricain à la tête des pompiers de la ville et un psychiatre noir ouvertement homosexuel comme responsable de la santé mentale.
Connu pour ses costumes raffinés et sa politesse, M. Denkins était considéré "trop gentil" pour tenir et diriger une ville comme New York.
Défait aux élections municipales par Rudy Giuliani après un seul mandat, M. Dinkins avait déclaré: "Mes amis, nce que nous avons fait a été historique. Personne ne peut nous l'enlever".
COVID-19, À L'HEURE DE L'IMMUNITÉ COLLECTIVE ?
Malgré les déclarations des autorités, force est de constater que les mesures barrières peinent à être respectées et qu’il faudrait regarder ailleurs les raisons de la tendance baissière du coronavirus
‘’Le coronavirus recule, parce que les Sénégalais respectent les mesures barrières’’. Ainsi donc, le pays de tous les possibles aurait réussi là où nombre de pays très développés ont échoué. Paradoxalement, ces derniers ont pu réussir ce que le Sénégal n’est jamais parvenu à réaliser sur son sol. C’est-à-dire des confinements très sévères, rendant totalement déserts les rues, commerces et autres places, publiques ou privées, recevant du monde. Pendant ce temps, au pays de tous les possibles, il suffit de jeter un coup d’œil dans les marchés, les transports en commun, les cérémonies religieuses et coutumières, pour se rendre compte que le respect des mesures barrières a toujours été le parent pauvre du dispositif de lutte. Excepté la peur des premières semaines de la pandémie, bien entendu.
Tiré de son retranchement, le chantre de l’immunité collective, du ‘’Laissez circuler le virus’’ au Sénégal, Dr Pape Moussa Thior, renvoie à ses déclarations antérieures et balaie d’un revers de main l’hypothèse officielle (recul par le respect des mesures barrières). ‘’Tout le monde, rejette-t-il, sait que personne n’a respecté les mesures barrières. C’est même impossible, vu la structure de nos populations. C’est l’immunité collective qui est en train de se mettre en place. C’est ça la vérité. Ce n’est pas spécifique au Sénégal. C’est valable dans tous les pays de l’Afrique subsaharienne’’.
Mais qu’est-ce que l’immunité collective ? L’ancien président du Programme national de lutte contre le paludisme apporte des précisions. ‘’Certains, dit-il, ont pensé qu’il suffit que 75 % des personnes soient infectées pour avoir l’immunité collective. Ce n’est pas exactement cela. Il faut que ces 75 % des personnes infectées soient capables de produire des anticorps contre le virus. C’est de ça dont il s’agit. Vous allez voir, bientôt, qu’il n’y a plus de malades de coronavirus au Sénégal et en Afrique. Et pourtant, le virus est bien là et tout le monde le sait. C’est parce que nous sommes immunisés’’.
Quid du sort des couches vulnérables qui inquiétait le plus les observateurs ? Pape Moussa Thior est formel : il n’y a pas de souci particulier à se faire. La phase la plus critique étant déjà derrière. ‘’Les couches vulnérables, déclare le médecin, sont épargnées, parce que la masse d’anticorps circulant les protège contre le virus. Sinon, tous les vieux et les malades chroniques auraient eu des difficultés. Ce qui est loin d’être le cas. Le problème, c’est qu’il y a beaucoup de gens qui parlent de la santé publique, mais qui n’en savent pas grand-chose’’.
L’équation des conditions d’hygiène
La grande interrogation qui taraude encore bien des esprits, c’est celle de savoir pourquoi les pays de l’Afrique subsaharienne sont épargnés et pas les autres ? Selon les explications de l’éminent spécialiste de la santé publique, l’hypothèse la plus plausible, c’est que ces populations ont été en contact avec des virus ou bactéries qui ont une parenté antigénique avec la Covid-19. Il explique : ‘’Cette parenté antigénique fait que nous développions une immunité croisée. Cette immunité croisée est un facteur de contribution pour l’immunité collective. C’est ce qui explique que même les couches vulnérables ont relativement été épargnées.’’
Paradoxalement, le constat est que les pays où le virus a fait le moins de ravage sont ceux où les conditions d’hygiène ne sont pas des meilleures. Interpellé sur ce rapport entre les conditions d’hygiène et l’immunisation des populations de l’Afrique au sud du Sahara, Thior invite à relativiser, tout en constatant : ‘’Ce qui est clair, c’est qu’on a des rapports avec les virus et les bactéries qui sont différents des rapports que les autres ont avec les virus et les bactéries. Par exemple, tu prends un petit talibé, tu lui donnes à manger ; il ne se lave pas les mains, il mange directement. Notre niveau d’hygiène n’est pas le même que le niveau d’hygiène dans d’autres pays. Moi, ce que je peux dire, c’est qu’il y a des immunités croisées qui nous ont épargnés ; c’est-à-dire, nous avons connu des virus qui ont des parentés antigéniques avec le nouveau coronavirus. Ce qui contribue au développement de l’immunité collective.’’
Pour l’heure, la recherche n’a pas encore montré lequel de ces virus ou bactéries a pu jouer dans la protection contre la Covid-19. Selon l’ancien président du PNLP, il y a juste des hypothèses. ‘’Certains disent que ça peut être le paludisme. D’autres disent que ça peut être le Bacille de la tuberculose. D’autres estiment que ça peut être les autres coronavirus. Ce n’est pas encore clair. Ce qui est certain, par contre, c’est qu’on a connu des virus qui ont une parenté antigénique avec le nouveau coronavirus. De fait, on est protégé. Il y a une masse d’anticorps terribles qui circule. Laquelle masse protège même les groupes vulnérables’’.
Un point coronavirus qui est loin de refléter la réalité de la pandémie
Malgré la relative générosité de Dame Nature, les autorités continuent de se vanter des miracles réalisés. Or, le constat diffère peu, entre les résultats du Sénégal, du Mali et de la Gambie, pour ne citer que ces pays. Partout, dans cette zone dépourvue de presque tout, la maladie se stabilise, si elle n’est pas en net recul, comme c’est le cas au Sénégal. Malgré cela, beaucoup d’énergie et de l’argent continue d’être mobilisé pour lutter contre ce qui semble être le seul problème de santé publique. Or, estime le Dr Thior, on aurait pu se passer de bien des mesures. ‘’On a pris de très mauvaises décisions qui nous suivent encore. On aurait pu se passer de la fermeture des écoles, des lieux de culte et autres lieux publics. Cela ne s’expliquait pas’’.
Du côté des autorités, c’est encore le branle-bas de combat contre la maladie à coronavirus. Tous les jours, le ministère de la Santé publie les chiffres de la maladie au Sénégal. Pendant ce temps, dans les quartiers populeux de Dakar et de sa banlieue, les villages et autres hameaux reculés du pays, ils sont nombreux à penser que le coronavirus n’a jamais été autre chose qu’un bon prétexte pour faire du business. D’autres, poussant l’obscurantisme plus loin, ont même été jusqu’à penser que la maladie n’a été ‘’inventée’’ que pour lutter contre l’islam.
Pour certains observateurs, autant la peur bleue des premiers jours se justifiait, autant la volonté de maintenir les populations dans une psychose permanente est incompréhensible. Le Dr Thior avait peut-être vu trop tôt. ‘’Le coronavirus n’est pas si dangereux qu’on nous l’a présenté’’, disait-il à qui se donnait la peine de l’écouter. Très futée, à un moment où le Sénégal était sur le qui-vive, la blouse blanche n’a eu de cesse de proclamer, urbi et orbi, que le salut, dans la lutte contre cette pandémie, ne peut provenir que d’un vaccin ou de l’immunité collective. La première hypothèse étant très improbable dans des délais raisonnables, il a très tôt préconisé la seconde voie. Il disait : ‘’Il faut laisser circuler le virus pour avoir l’immunité collective. L’Etat doit aller beaucoup plus loin que l’assouplissement. Il faut lever toutes les mesures barrières…’’
C’était au mois de mai. On venait à peine de dépasser les deux mois de pandémie. Tel Galilée pendu pour avoir été en avance sur son temps, il sera livré à la vindicte populaire, trainé dans la boue par certains de ses pairs et des observateurs. Thior était d’autant plus incompris qu’il avait fait de telles affirmations au moment où la propagation du virus atteignait sa vitesse de croisière.
Mais, au finish, ils sont nombreux à épouser les idées du ‘’Raoult sénégalais’’, c’est-à-dire celui qui a osé nager à contre-courant de toutes les idées ‘’scientifiques’’ dominantes.
L’intérêt des producteurs de vaccins
En effet, de toutes les mesures dont il était question à l’époque, il ne reste presque que le port du masque. Encore que celui-ci sert plus à couvrir le menton que la bouche et le nez. Et avec la chaleur suffocante qui règne sur Dakar et partout au Sénégal, ‘’l’arme’’ de Diouf Sarr contre la Covid a très peu de chances de prospérer. D’ailleurs, la baisse vertigineuse de son prix - passé de 500 F à 100 F CFA - en est une preuve éloquente. Pour le Dr Thior, ces mesures n’ont pas servi à grand-chose. ‘’On a un environnement tel : si le virus était si dangereux qu’on nous le présentait, il ne resterait plus personne dans nos pays. Nous n’avons pas les moyens de le combattre. L’immunité collective était la seule solution possible et elle est en train de se mettre en place’’.
Pour la distanciation sociale, la tenue, en pleine pandémie, du Magal et du Gamou, qui drainent des millions de personnes, a fini de mettre un véritable bémol à toute la communication des autorités sanitaires autour de la maladie. Ces évènements ont également convaincu les plus sceptiques que l’hécatombe, prédite par certains milieux savants, n’aura pas lieu dans les pays de l’Afrique au sud du Sahara. Ce qui ressemble plus à un don de la nature qu’une prouesse d’un gouvernement.
Malgré cette ‘’baraka’’, certains tiennent vaille que vaille à promouvoir des mesures très impopulaires, qui ne sont respectées que dans leur imaginaire. Beaucoup d’argent continue d’être dépensé pour une maladie dont la maitrise ne fait plus l’objet d’un doute. A quelles fins ? Une chose est sûre : les producteurs de vaccins, eux, ont bien besoin de débouchés pour leurs remèdes contre la nouvelle maladie. Les organisations pseudo-humanitaires, aussi, ont l’habitude de voir en l’Afrique un terreau bien fertile pour leur business de l’humain.
LES ÉTATS-UNIS EXIGENT DÉSORMAIS UNE CAUTION AUX TOURISTES VENANT DE CERTAINS PAYS AFRICAINS
L'administration Trump a annoncé lundi une nouvelle réglementation qui obligera les touristes originaires d’une vingtaine de pays - dont 15 d’Afrique - à payer au préalable une caution en espèces comme condition à l'obtention d'un visa
L'administration Trump a annoncé lundi une nouvelle réglementation qui obligera les touristes originaires d’une vingtaine de pays - dont 15 d’Afrique - à payer au préalable une caution en espèces comme condition à l'obtention d'un visa, selon une notification publiée dans le journal officiel du gouvernement américain.
La nouvelle règle entrera en vigueur à partir du 24 décembre et restera en place jusqu'au 24 juin 2021. Les citoyens de 15 pays africains devront verser une caution dont le montant varie entre 5 000 et 15 000 dollars (soit l’équivalent de 2,5 à 7 millions FCFA). La mesure s’appliquera uniquement aux visas de type B1 (tourisme) et B2 (voyage d’affaires).
Il appartiendra à chaque agent consulaire de déterminer la somme qui sera exigée comme dépôt de garantie d'un demandeur de visa.
Les 15 pays africains visés sont : l’Angola, le Burkina Faso, le Burundi, le Cap Vert, la République démocratique du Congo, Djibouti, l'Érythrée, la Gambie, la Guinée Bissau, le Liberia, la Libye, la Mauritanie, Sao Tomé et Principe, le Soudan et le Tchad.
En dehors de l’Afrique, les autres pays ciblés sont l'Afghanistan, le Bhoutan, l'Iran, la Syrie, le Laos et le Yémen.
Selon le gouvernement américain, ces pays sont visés parce que leurs citoyens ont tendance à rester aux États-Unis même après l'expiration de leur visa temporaire. Il s’agit donc, d’après l’administration Trump, de dissuader ceux qui ne quittent pas le territoire américain à temps.
Contactée, l'équipe de transition du président élu Joe Biden n'a pas répondu immédiatement à cette annonce.
FRAUDE SUR LE SUCRE
Pointé du doigt dans la délivrance présumée frauduleuse de Dipa, le ministère du Commerce a réagi hier. Il explique que le quota de 60 mille tonnes de sucre importé «ne peut, à lui seul, expliquer une sur-offre de sucre sur le marché»
Pointé du doigt dans la délivrance présumée frauduleuse de Dipa, le ministère du Commerce a réagi hier. Il explique que le quota de 60 mille tonnes de sucre importé «ne peut, à lui seul, expliquer une sur-offre de sucre sur le marché».
Le ministère du Commerce livre sa version dans l’affaire de délivrance frauduleuse de Déclarations d’importation de produits alimentaires (Dipa). Dans une note d’information, les services de Assome Aminata Diatta précisent que pour 2020, le gap sur le sucre a été estimé à 40 mille tonnes par la Com¬pagnie sucrière sénégalaise (Css), par lettre datant du 27 mai 2020. «Dans ce même courrier, la Css nous indique qu’à la date du 31 mai 2020, veille de la fin de sa campagne de production, elle disposerait d’un stock de 43 mille tonnes qui permettrait, sur la base des volumes de vente, de couvrir les besoins du marché pour deux mois (juin et juillet 2020)», a souligné le ministère du Commerce. Qui s’interroge sur les chiffres de la Css. «Si 43 mille tonnes devraient couvrir deux mois de consommation, alors comment expliquer que 40 mille tonnes soient suffisantes pour combler un besoin de trois mois ?»
Le ministère note que 2020 est une «année difficile» à cause de la pandémie du Covid-19, avec des pays qui ont fermé leurs frontières au Sénégal. Avec une telle situation, «les populations se sont exclusivement approvisionnées sur la production nationale», informe le ministère du Commerce.
D’ailleurs, a-t-il souligné, «le 28 mars 2020, la presse avait fait état de pénurie et de hausse des prix dans certaines localités». En somme, «de janvier à octobre 2020, un volume global de 173 mille tonnes de sucre cristallisé a été importé», d’après le ministère du Com¬merce. «Ce volume est réparti comme suit : 107 mille tonnes aux industriels comme intrant. Ces quantités destinées aux industries font l’objet de Dipa sur la base d’attestations délivrées par la direction du Redéploiement industriel (mi¬nistère en charge de l’Industrie), 66 mille tonnes mises à la consommation directe réparties entre les importateurs, dont la Css», fait savoir le ministère du Commerce. Ainsi, ce ministère, «chargé de veiller à l’approvisionnement correct du marché et tenant compte des prévisions de consommation mensuelle de sucre estimées à 18 mille tonnes par mois, a décidé de retenir un quota de 60 mille tonnes».
«Dipa régulièrement délivrées»
Le lundi 26 octobre 2020, une rencontre a eu lieu entre le ministre du Commerce et Louis Lamotte, directeur des Ressources humaines de la Css et conseiller spécial du directeur général. Au cours de cette rencontre, les difficultés auxquelles la compagnie est confrontée ont été évoquées. «A cette occasion, le ministre a rappelé que le quota de 60 mille tonnes ne peut, à lui seul, expliquer une sur-offre de sucre sur le marché.
Le ministre a alors demandé au directeur du Commerce intérieur de mener une enquête. Celle-ci a révélé une présence de sucre dans un entrepôt agréé par les Douanes sénégalaises. Il ressort des documents fournis par le détenteur qu’une partie de ce sucre est destinée au marché sous-régional et l’autre au marché national, sur la base de Dipa régulièrement délivrées.
Toutefois, sur instruction du président de la République, cette enquête suit son cours», dit le ministère du Commerce. Afin de mettre fin à cette situation récurrente, le ministère a décidé de «rendre effective la dématérialisation de la Dipa».
LE PARC DE HANN, UN DESERT A DAKAR
Situé au cœur de la capitale, le parc zoologique et forestier de Hann offre un espace de détente aux Dakarois. En confinement depuis le début de la pandémie du Covid-19, il est devenu moins bruyant qu’à l’accoutumée.
Situé au cœur de la capitale, le parc zoologique et forestier de Hann offre un espace de détente aux Dakarois. En confinement depuis le début de la pandémie du Covid-19, il est devenu moins bruyant qu’à l’accoutumée. En attendant le déconfinement, les responsables du parc, qui est l’un des derniers poumons verts de Dakar, multiplient les mesures de sauvegarde de son écosystème.
Les conséquences des pluies diluviennes ont été d’une ampleur assez terrible cette année. Le parc zoologique et le parc forestier de Hann sont des réservoirs naturels situés à Dakar sur la commune d’arrondissement de Hann-Bel Air. Avec une superficie de 60 ha, il est incontestablement le poumon vert de la région asphyxiée par l’explosion démographique et les pollutions de toutes sortes. Cette année, il a été touché par les fortes précipitations.
Directeur-adjoint du parc forestier et zoologique de Hann, le lieutenant Babacar Dème explique : «Le parc présente un relief concave qui fait qu’il constitue un véritable réceptacle d’eaux de ruissellement en provenance des quartiers voisins (Mariste, Le Soleil, la gendarmerie de Front de Terre). Ainsi, toutes ces eaux convergentes vers le parc.» Il ajoute : «Fort heureusement, des dispositions avaient été prises par le commandant pour procéder à l’évacuation de ces eaux. Avec l’aide de nos collègues sapeurs-pompiers et le concours de la commune de Dakar qui nous a octroyé une motopompe, nous avons en moins de dix jours réussi à évacuer l’eau qui stagnait au parc. Les réseaux d’évacuation d’eaux usées existantes ne pouvaient naturellement pas évacuer toutes ces eaux. Il a donc fallu retrousser nos manches et user d’autres moyens de fortune pour pouvoir sécuriser tout le périmètre du parc.»
Quid de la gestion des animaux ? «Ils sont entretenus correctement comme à l’accoutumée. Rien n’a changé. Tous les animaux sont nourris et correctement. Qu’il y ait visite ou non, ils sont des pensionnaires, retenus dans des cases. Alors nous sommes obligés de les nourrir et nous ne lésinons pas sur les moyens parce que l’Etat les a mis moyens à notre disposition», détaille lieutenant Dème. Alors que le parc forestier est en train de retrouver son lustre d’antan. «Concernant le parc forestier, il y avait un excédent d’eau à un moment donné qui avait immergé les arbres, mais elles ont toutes été évacuées. Cependant, du côté esthétique, depuis l’arrivée et l’installation du commandant Sèye, il y a plusieurs initiatives avec beaucoup de pavages un peu partout. Donc une rénovation est en train d’être faite avec beaucoup de verdure, des fleurs. Il y a beaucoup de chantiers en cours, et à chaque chantier achevé, il y a un autre en exécution», renchérit lieutenant Dème. Souvent les ambitions butent sur le manque de moyens. «Il y a un problème de moyens parce qu’ils ne sont pas à la hauteur des ambitions. Et cela est normal, car nous sommes dans un pays sous développé. Malgré tout, l’Etat fournit beaucoup d’efforts pour l’entretien de ce parc», admet le garde forestier.
Confinement
Il est vrai que la grosse vague de contamination est derrière nous. Mais les visites n’ont pas encore repris au niveau du parc qui est l’un des derniers poumons verts de la capitale, qui bétonne sans penser à la gestion de l’écosystème. Par conséquent, l’accès au parc est très limité. «Depuis le début de la pandémie, l’accès du parc est interdit à tous les visiteurs. Donc aujourd’hui, nous gérons d’abord la propriété, le suivi de la bonne marche de l’ensemble des composantes du parc, à savoir le parc zoologique et le parc forestier des eaux», enchaîne lieutenant Dème. Depuis l’éclatement du Covid-19, la direction du parc de Hann a mis en place son propre protocole sanitaire. «Depuis le début de la pandémie, les autorités avaient suspendu toutes les visites pour prévenir la contamination au niveau du site. Des mesures barrières ont été mises en place au niveau des différentes portes d’entrée et nous continuons à respecter cela, le port du masque étant obligatoire pour les travailleurs. Il y n’a plus de visiteur. On a même demande aux sportifs de surseoir à la pratique du sport au niveau du parc en attendant sa réouverture. Ainsi que les écoles qui visitaient le parc, le public,… Tout cela a été suspendu à cause de la pandémie et on espère qu’elle va prendre fin afin que le parc soit rouvert rapidement au bénéfice de tous les Dakarois», dit-il.
Le parc zoologique reste un vaste domaine paradisiaque. Il compte 7 lions, 2 hyènes, 5 primates tels que les chimpanzés, 8 primates cynocéphales, 4 singes verts, 6 singes rouges. Les herbivores : il y a 1 lama, 3 dingos, 1 chair, 2 dromadaires, 1 hypotraque, 5 reptiles pythons, 2 tortues, 45 crocodiles, 1 oiseau marabout, 6 oies, 7 oies de Gambie, 2 pélicans, 2 pintades, 4 autriches. «Le nombre est variable, parce qu’il y a trop souvent de naissances, de mortalité. Il y a beaucoup de naissances au niveau des crocodiles, il y a aussi des coqs, des pintades, perroquets, des pigeons», évalue le conservateur du parc de Hann, commandant Momar Sèye.
En plus, le jardin botanique, qui a une large collection d’espèces florales, est un attrait extraordinaire. Sur le plan environnemental, il a une vocation de sauvegarder les espèces en voie de disparition ou menacées. L’ambition, c’est effectivement redonner une image représentative du parc au niveau mondial. Et de trouver des mesures plus idoines pour améliorer le mode de vie des animaux et de l’ensemble des composantes du site. Aujourd’hui, si l’on évalue l’ampleur du chantier et qu’on la compare à la modicité des moyens dont on dispose, on se rencontre que véritablement il faudrait que toutes les composantes en tout cas de la ville de Dakar participent à cet effort de développement du parc. Sinon, on ne pourra jamais y ar¬ri¬ver. Néanmoins, il y a des réalisations qui ont été faites avant mon arrivée, qui date de septembre 2019. Il y a des choses qui sont en train d’être faites, explique le commandant Momar Sèye.