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27 juin 2025
LA SOCIETE ARZOUMI COMPLETEMENT CALCINEE
Un incendie grave s’est déclaré au Môle 10 du Port Autonome de Dakar. Même s’il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, le bilan matériel reste lourd.
Hier, un incendie grave s’est déclaré au Môle 10 du Port Autonome de Dakar. Même s’il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, le bilan matériel reste lourd. La société Arzoumi, spécialisée dans la fabrication de matériel d’étanchéité et de quincaillerie, d’où sont parties les flammes, a été complètement calcinée. Deux autres entreprises ont été touchées.
En cette fin d’après-midi, c’est la fumée qui accueille les personnes au niveau du môle 10 du Port Autonome de Dakar. Un incendie qui s’est déclaré sur les lieux vers 11 heures y a laissé ses traces. Au quai de pêche, à la place de l’odeur des poissons pour certains fraîchement débarqués, l’odeur était ocre. Au milieu de ce capharnaüm, les dockers font d’interminables va-et-vient entre la grande porte et le débarcadère. Malgré l’épaisse fumée qui se dégageait du sinistre et les soupçons chimiques de l’origine de l’incendie, certains d’entre eux ne portaient même pas de masque. Après quelques pas à l’intérieur du périmètre du môle 10, il y avait un groupe de personnes devant nous. Un peu perdus dans ce grand désordre qui prévaut au sein de cet espace portuaire, nous nous référons à l’un des groupes de gens pour trouver une issue menant vers le point de départ de l’incendie.
Après nous avoir guidés, notre interlocuteur nous fait savoir que le personnel de Scasa, une entreprise de conservation de produits halieutiques, a été évacué des lieux à cause des flammes. Soudain, des travailleurs de cette dite entreprise s’emploient, dans l’urgence, à sauver un de leurs dépôts qui a été touché. Réfugiés derrière leurs masques, ils sont entrain de dégager des pots de thon complètement consumés par le feu et de les mettre dans un camion garé à quelques encablures du périmètre.
Dans l’anonymat, notre interlocuteur, la soixantaine, nous explique que la société Scasa a été plus ou moins sinistrée. « L’incendie est parti de l’entreprise Arzoumi qui détient des produits chimiques et il s’est propagé jusqu’aux sociétés Condak et Scasa », nous signale notre interlocuteur qui ajoute que mise à part Arzoumi, c’est la Société Condak qui a payé un lourd tribut. « C’est tout un magasin qui est parti en fumée. Là, nous sommes en train de tout faire pour éviter le pire », nous dit-il. « L’As », voulant en savoir plus sur l’estimation réelle du dégât matériel que lesdites entreprises ont perdu, a fait le tour des Directions générales des dites sociétés qui se situent juste en face du quai de pêche où s’entassent dans l’eau près d’une vingtaine de carcasses de bateaux transformées en dortoirs. Malheureusement, il n’y avait que les vigiles. «Pas de commentaires ! Sortez de nos lieux ! C’est un domaine privé et non public ! » entonne un des responsables de l’Arzoumi. Il convient de noter que pour pénétrer dans les lieux, les sapeurs-pompiers ont percé le mur du local. D’ailleurs, ils ont regretté l’absence d’une bouche d’incendie qui a retardé l’intervention.
Toutefois, il faut signaler qu’il y avait encore du feu sur les lieux vers les coups de 18 heures. Même si les soldats du feu semblent qualifier cet incident de minime, ils n’ont pas aussitôt quitté les lieux. D’ailleurs, un d’entre eux a alerté ses camarades sur le reste du feu. Il est à souligner que l’origine de l’incendie reste toujours à déterminer.
PLUS DE 50 CAS DE VIOLENCES CONTRE LES FEMMES SIGNALÉS ENTRE LES MOIS DE MARS ET SEPTEMBRE
La pandémie de la Covid-19 n'a pas seulement causé des dégâts économiques et sanitaires. Elle a eu un impact sur les violences basées sur le genre
Les violences basées sur le genre n'ont pas connu d'accalmie durant la période de la pandémie de Covid-19. En effet, la présidente de la Synergie des Organisations de la Société civile (Sysc), Penda Seck Diouf, révèle que plus d'une cinquantaine de cas ont été signalés entre les mois de mars et septembre. Elle a fait cette révélation hier, en marge de la cérémonie de lancement de la « campagne 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles ».
La pandémie de la Covid-19 n'a pas seulement causé des dégâts économiques et sanitaires. Elle a également eu un impact réel sur les violences basées sur le genre, à savoir la violence conjugale, la violence sexuelle, le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines. D’après la présidente de la Synergie des Organisations de la Société civile (Sysc), Penda Seck Diouf, au moins une cinquantaine de cas ont été signalés entre mars et septembre par le Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants (CLVF).
Sans compter, ajoute-t-elle, les cas enregistrés par les organisations de la société civile. La présidente de la Sysc souligne en effet que le confinement a permis de noter une nouvelle forme de violence liée entre autres à la marginalisation, la stigmatisation, la distanciation intime ainsi que l’abandon de familles chez les femmes et les filles. « Plusieurs femmes infectées ou en contact avec des personnes atteintes par le virus ont subi des menaces de répudiation », révèle Penda Seck Diouf. Elle estime à cet effet que la vulgarisation des lois et conventions mises en place contribueront à la diminution du taux de cas de violences surtout celles liées au viol et à la pédophilie dans les familles et les communautés.
La présidente de la Sysc invite par ailleurs le président de la République à inscrire les VGB dans les programmes et projets prioritaires du gouvernement, avec une ligne budgétaire d’au moins 1%. Elle demande aussi l’amélioration de l’accessibilité à la justice pour les plus vulnérables. Venue présider la cérémonie de lancement de la « campagne 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles », la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Ndèye Saly Diop Dieng, soutient pour sa part que le chef de l’Etat, après avoir promulgué la loi n° 2020 - 05 criminalisant le viol et la pédophilie à l’occasion d'un dialogue, l’avait instruite de tout mettre en œuvre pour assurer une large diffusion en vue d’une appropriation par toutes les composantes de la population. «C’est dans cette perspective que nous avons adopté une stratégie de vulgarisation et de la traduction du texte en français et dans les 14 langues nationales codifiées », renseigne la ministre. D’autant que, rappelle-t-elle, cette présente loi a une vocation dissuasive par la pression qu’elle exerce contre les délinquants.
Pour Ndèye Saly Diop Dieng, la loi doit également inciter les familles et les communautés à renforcer la culture de la responsabilité face à toutes les formes de violence.
ADAPEI, L’ORGANISATION QUI MILITE POUR LA DEFENSE DE CETTE FRANGE DE LA POPULATION
L’époque où les personnes vivant avec un handicap sont de facto exclues de la vie sociale, économique et culturelle est révolue.
L’Association Départementale des Amis et Parents d’Enfants Inadaptés (ADAPEI) est née en décembre 2018 des flancs de la coopération du Conseil départemental de Rufisque avec celui de L’Ain en France. Cette association qui est en train d’étaler ses tentacules dans les 12 communes dudit département vise à promouvoir une participation active des personnes vivant avec un handicap au développement économique, social et culturel. Il s’agit par cette structure, à en croire le président Moussa Samba, de changer le paradigme de notre société envers cette frange de la population, victime de stigmatisation et d’exclusion. C’est pourquoi ils réclament une Haute autorité du handicap chargée exclusivement de ces questions.
L’époque où les personnes vivant avec un handicap sont de facto exclues de la vie sociale, économique et culturelle est révolue. C’est ce qu’a compris l’Association Départementale des Amis et des Parents d’Enfants Inadaptés. C’est pourquoi ils ont décidé d’agir en conjuguant leurs actions afin de favoriser l’insertion professionnelle des personnes vivant avec un handicap dans tous les secteurs d’activités professionnelles, sociales et culturelles. « La société sénégalaise a un problème avec le handicap. Hier, la personne vivant avec un handicap est rejetée, gardée dans les maisons et torturée parfois. Nous voulons que ça cesse », s’émeut l’ancien agent à l'inspection du contrôle économique à la retraite.
Afin de relever ce défi majeur auquel est confrontée cette frange de la population, Moussa Samba et ses collaborateurs que « L’As » a interrogés à leur siège sis à Rufisque veulent mettre en place, avec le concours des pouvoirs publics locaux notamment les mairies, des Établissements de Service d’Aide et du Travail (ESAT) chargés de recruter, de former et d’insérer d’une manière socioprofessionnelle et économique les personnes vivant avec une pathologie handicapante.
Par ailleurs, l’Association qui est en ce moment en phase de déploiement a déjà installé 3 antennes sur les 12 antennes communales identifiées à Rufisque. « Nous en avons installé pour le moment 3 et qui sont de Rufisque ville. Il nous reste celles des autres localités de Rufisque notamment à Bargny, Sébikotane, Yène, Sangalkam, Bambilor, Tivaouane Peulh, Diakhaye etc. Nous avons l’intention de finir leurs installations fin décembre 2020 », renseigne le président de l’ADAPEI, Moussa Samba qui est par ailleurs président de la commission éducation et santé du Conseil départemental de Rufisque.
Pour le bon fonctionnement de ces antennes, Moussa Samba et ses amis qui s’en sont déjà ouverts aux mairies veulent que les maires les président. Mais ils comptent suppléer le Maire, en cas d’inactivité, par son coordonnateur ou un point focal. Aux côtés de ceux-ci, les responsables de l’ADAPEI veulent inclure les Bajenu Gox, les relais communautaires, les imams, les chefs de quartiers et les conseillers et tous ceux qui concourent à travailler dans le domaine communautaire dans la gestion de ces antennes. Ainsi, une fois que les antennes seront opérationnelles, l’Association va descendre sur le terrain et sensibiliser mais aussi détecter des personnes vivant avec un handicap afin de procéder à l’éducation et à la formation de ces gens.
« IL FAUT UNE HAUTE AUTORITE CHARGEE DU HANDICAP…»
Au plan administratif, Moussa Samba et ses camarades ne comprennent pas que les personnes vivant avec un handicap ne puissent pas bénéficier des nombreux avantages mis à leurs dispositions. Il en est de même de la carte d’égalité des chances et la loi d’orientation sociale. « Il y a la loi d’orientation sociale qui a été adoptée en 2010 et qui donne beaucoup d’avantages aux personnes vivant avec un handicap dont cette carte d’égalité des chances. Malheureusement sur une dizaine de décrets, il n’y a que trois qui sont appliquées », se désolent-ils.
Ainsi pour gérer le problème des personnes vivant avec un handicap, « il faut aujourd’hui une Haute autorité du handicap logée à la Présidence qui va prendre en charge toutes ces questions », a dit le président de l’ADAPEI. Mais, dit-il, tant que le problème de handicap est révolu à la base, ça ne sera pas possible. « Dans la Fonction publique, il est prévu dans les recrutements un quota de 15 % pour les personnes vivant avec un handicap physique. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. C’est une stigmatisation et c’est désolant », termine-t-il son plaidoyer.
ENTRE JUSTIFICATIONS, REVELATIONS ET ESQUIVES
L’exercice n’était pas sans doute facile pour les 9 lieutenants de Macky Sall envoyés aux fronts pour donner aux Sénégalais leur point de vue sur certains sujets qui font les choux gras de la presse, mais également proposer des solutions.
Attendu sur les sujets brûlants de l’heure notamment l’émigration clandestine, l’emploi, des jeunes, la maladie mystérieuse apparue à Thiaroye Sur Mer, les élections locales entre autres, le gouvernement du Sénégal s’est dédouané par rapport à la mort de nos compatriotes en haute mer. Les « poulains » de Macky ont également esquivé certains sujets notamment sur la date de la tenue des locales, tout en faisant des révélations sur la maladie mystérieuse découverte à Thiaroye Sur Mer…
L’exercice n’était pas sans doute facile pour les 9 lieutenants de Macky Sall envoyés aux fronts pour donner aux Sénégalais leur point de vue sur certains sujets qui font les choux gras de la presse, mais également proposer des solutions. Les ministres de l’Intérieur, de la Santé, de l’Agriculture et de l’Equipement rural, de l’Eau et de l’Assainissement, des Pêches et de l’Economie maritime, de l’Environnement, du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, ainsi que le Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur, sous la houlette du ministre des Collectivités territoriales Omar Gueye, ont été envoyés hier par Macky Sall pour cette première rencontre dénommée « Gouvernement face à la presse » pour s’expliquer sur l’émigration clandestine, la maladie mystérieuse détectée chez des pêcheurs, la covid19, l’approvisionnement en eau de Dakar, l’Emploi des jeunes, la commercialisation du sucre.
La question de l’émigration clandestine avec son lot de morts a été posée à Antoine Félix Diome. Mais, le successeur de Aly Ngouille Ndiaye a préféré esquiver la question et répondre par une boutade. « Lorsque c’est clandestin, on n’a pas assez d’éléments pour pouvoir se prononcer. Je dois aussi relever que l’objectif du gouvernement n’est pas de dénombrer des morts, mais de trouver des solutions pour l’emploi des jeunes, mais aussi de veiller à ce que nos jeunes ne prennent plus les océans », a dit Antoine Felix Diome. Qui estime que ce phénomène de l’émigration clandestine, « n’est pas lié à une question d’emploi. L’homme a toujours senti le besoin de trouver des solutions aux Sénégalais ». Son collègue de la Jeunesse embouche la même trompette.
Selon Néné Fatoumata Tall, ce phénomène de l’émigration clandestine ne peut pas être lié à la recherche d’emploi au Sénégal. Mais une mauvaise information sur la recherche des mains d’œuvre de l’Europe. « L’autre raison qui justifie le phénomène, c’est l’appel qui serait lancé par l’Europe. Il y a des gens qui véhiculent la thèse selon laquelle l’Europe est en train de régulariser des migrants », se désole la ministre de la Jeunesse. Contrairement à leurs collègues qui ont esquivé certaines questions qui leurs ont été posées, Abdoulaye Diouf Sarr et Abdou Karim Sall ont fait des révélations sur la maladie mystérieuse découverte à Thiaroye Sur Mer.
À en croire le ministre de la Santé, Dakar enregistre 567 patients totalement pris en charge. Abdoulaye Diouf Sarr a aussi révélé qu’hier, un seul patient est en hospitalisation. Pour la région de Thiès, 431 patients ont été enregistrés dont zéro cas d’hospitalisation selon lui. Et, enfin, selon lui, la région de Kolda, à l’en croire, enregistre un seul cas. Son homologue de l’Environnement, lui, a précisé qu’aucune infection chimique n’a été répertoriée dans les eaux lors des analyses. Mais précise, Abdou Karim Sall, « les résultats des analyses faites sur les algues sont toujours attendues ». Abdou Karim Sall et Abdoulaye Diouf Sarr ont enfin tenu à rassurer les Sénégalais, la maladie n’est pas contagieuse et elle n’a aucun rapport avec les poissons consommés par les ménages.
Flou total sur les locales…
Du flou, il y’en avait hier dans la communication du gouvernement. Et c’est sur la tenue des élections locales initialement prévues en mars 2021. Parce que, selon le ministre de l’Intérieur, l’audit du fichier électoral, exigé par les acteurs comme condition sine qua non avant l’organisation des élections, est en cours. Les auditeurs sont en train d’être choisis. Après cette étape et celle de l’évaluation du processus des élections passées, le chef de l’État devrait prendre un décret pour fixer la date exacte des élections locales. D’après les explications fournies par le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, aucune de ces étapes n’est encore bouclée alors que nous sommes à sept mois de la date butoir qui avait été retenue par son prédécesseur, Aly Ngouille Ndiaye. Tout compte fait, M. Diome note que c’est une loi qui avait reporté ces élections et prorogé le mandat des élus locaux. Si jamais un nouveau report devrait y avoir, c’est l’Assemblée nationale qui devrait le prononcer.
Eclairages…
Un autre sujet très attendue hier, c’était l’affaire du sucre importé au Sénégal. Le ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta y a apporté des éclairages sur cette polémique. D’après elle, la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) n’est pas en mesure de satisfaire le besoin des Sénégalais en sucre. Et son ministère vérifie le stock dont dispose l’entreprise, afin d’anticiper, en tenant compte de la consommation mensuelle. « Pour la quantité de sucre, nous avions 173 000 tonnes, dont 107 000 importées par les industriels. Il y a un travail effectué par le ministère de l’Industrie. Il évalue les besoins de l’entreprise, avant de donner une attestation d’importation. Il y a 66 000 tonnes mises à la consommation directe et les 20 000 tonnes sont attribuées à la CSS. Et c’est cette quantité qui n’est pas écoulée », déclare Aminata Assome Diatta. Selon elle, la Compagnie sucrière sénégalaise ne peut à elle seule, répondre aux attentes. De ce fait, elle a décidé de rendre effective la dématérialisation de la DIPA (Déclaration d’importation des produits alimentaires). Tout comme leurs collègues, les ministres Dame Diop et Moussa Baldé ont donné leur opinion sur les sujets relevant de leurs départements ministériels…
170 MILLIARDS DE F CFA PERDUS CHAQUE ANNEE PAR LE SENEGAL
Le Sénégal perd chaque année environ 168 252 207 $ soit 92 milliards 901.375. 905. 92 de pertes de recettes fiscales et 141. 300.006 $ soit environ 78 milliards 039.186.881 frs suite aux abus à l’impôt sur les sociétés.
Le Sénégal perd chaque année environ 168 252 207 $ soit 92 milliards 901.375. 905. 92 de pertes de recettes fiscales et 141. 300.006 $ soit environ 78 milliards 039.186.881 frs suite aux abus à l’impôt sur les sociétés. Globalement le Sénégal voit s’échapper de ses comptes 170 milliards de frs. Cette information a été révélée par le Rapport intitulé Justice fiscale : état des lieux 2020- La justice fiscale à l’ère du covid19 publié ce 20 novembre par L’Alliance Globale pour la Justice Fiscale. Elle est un mouvement croissant d’organisations de la société civile et d’activistes, unis dans une campagne pour une plus grande transparence, une supervision démocratique et une redistribution de la richesse dans les systèmes fiscaux nationaux et mondiaux.
L’Alliance est présente dans les cinq réseaux régionaux de justice fiscale d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe, qui représentent collectivement des centaines d’organisations. Le rapport révèle que les abus fiscaux internationaux coûtent chaque année aux États plus de 427 milliards de dollars américains en recettes fiscales. Sur ces 427 milliards perdus, quelques 245 milliards correspondent à des bénéfices transférés dans des paradis fiscaux par des sociétés multinationales afin d’alléger le montant des bénéfices déclarés dans les pays où elles exercent des activités et ainsi payer moins d’impôts que ce qu’elles devraient. Les 182 milliards de dollars de pertes restants résultent de l’action d’individus fortunés qui cachent des biens et des revenus non déclarés à l’étranger, hors de portée de l’application de la loi. Le Sénégal perd chaque année environ 168 252 207 $ pertes de recettes fiscales 92 milliards 901 375 905 92. Sur ces données, il est indiqué que notre pays connait une perte fiscale par recettes fiscales perçues de 5,5%.
Le secteur de la santé est très touché par cette invasion fiscale estimée à 70,40%. Au titre des abus à l’impôt sur les sociétés, le Sénégal a perdu 141. 300.006 $ soit environ 78 milliards 039.186.881 frs. Le rapport révèle en outre que notre pays connait un taux d’imposition effectif 30.00%. En termes de perte fiscale infligée à d’autres pays en permettant l’abus à l’impôt sur les sociétés, le Sénégal se situe à zéro dollar. Notre pays perd globalement 170 milliards de frs. Une perte énorme pour le Sénégal qui doit de se mobiliser pour mettre un frein à une telle situation.
Un impact social lourd
Selon le rapport, en moyenne, à travers le monde, les pays voient disparaître chaque année l’équivalent de 9,2 pour cent de leur budget en matière de santé dans des paradis fiscaux, et ces pertes sont proportionnellement encore plus lourdes pour les pays à faible revenu que pour les pays à revenu élevé, note le document.
La Banque mondiale classe les pays en fonction du revenu national brut par habitant : pays à faible revenu, à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, pays à revenu élevé. Environ la moitié de la population mondiale appartient aux deux groupes à faible revenu et l’autre moitié aux groupes à revenu élevé. Par conséquent, dans le présent rapport, toute référence aux pays à « revenu élevé » vise à la fois les pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, tandis que la notion de pays à « faible revenu » se rapporte à la fois aux pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et aux pays à faible revenu.
Les pays à revenu élevé perdent davantage d’impôts (382,7 milliards de dollars) que les pays à faible revenu (45 milliards de dollars), cependant, les pertes fiscales des pays à faible revenu sont proportionnellement supérieures lorsqu’on les compare aux recettes fiscales généralement perçues. Les pays à faible revenu perdent l’équivalent de 5,8 pour cent de leurs recettes fiscales perçues, tandis que les pays à revenu élevé perdent l’équivalent de 2,5 pour cent.
Le lourd tribut des abus fiscaux se répercute ainsi sur la quasi-totalité des habitants, dans presque tous les pays du monde Les populations se contentent de services publics de mauvaise qualité, sont victimes de profondes inégalités, connaissent des taux de mortalité élevés et tolèrent la faiblesse et la corruption des gouvernements et des administrations publiques – alors que tout cela pourrait être évité. Seuls les abuseurs fiscaux et les super-riches qui ont recours à des paradis fiscaux sont gagnants, au détriment du reste du monde.
LA CAUSE INFECTIEUSE EXCLUE CONCERNANT LA MALADIE DE PEAU À THIAROYE
Un expert de la santé exige de rendre compte sur la démarche utilisée pour arriver à un tel diagnostic
Un expert de la santé exige de rendre compte sur la démarche utilisée pour arriver à un tel diagnostic
Les investigations sur l’origine de la maladie mystérieuse qui a frappé plus de 1000 pêcheurs dont plus de 500 patients dénombrés à Dakar, quelques 400 cas identifiés à Thiès et 1 autre cas signalé à Kolda, se poursuivent. Toutefois les « premiers résultats » ont écarté la cause infectieuse, et la thèse de la contagiosité. Mais pour cet expert de la santé interrogé sur la question, la démarche de diagnostic en médecine demande une certaine rigueur. C’est pourquoi il demande à ce que les chercheurs édifient sur le raisonnement utilisé pour arriver à un tel résultat.
La maladie mystérieuse apparue le 12 novembre dernier à Thiaroye Sur Mer et dans d’autres localités, a frappé un nombre important de pêcheurs sénégalais. A la date du 23 novembre, on a pu dénombrer un total de 1004 pêcheurs touchés dont 567 cas identifiés à Dakar, 431 cas recensés à Thiès, 1 cas signalé à Kolda et quelques cas à Saint Louis. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale (Msas) Abdoulaye Diouf Sarr qui a fait le point lors de la première rencontre périodique sur le travail du gouvernement qui a vu la participation de près d’une dizaine de ministre a tenu à préciser que le traitement administré aux pêcheurs touchés par cette dermatose a donné de bons résultats. Car, dit-il, tous les cas ont évolué favorablement sous traitement médical sans complication ni aggravation des lésions.
Toutefois, il a fait état d’un seul hospitalisé à ce jour. Et il n’y a pas eu de cas secondaire relevé chez les patients. Donc il n’y a pas eu de contamination ou de transmission interhumaine. En termes plus clairs, les premiers contaminés, pour ne pas dire les pêcheurs, n’ont pas contaminé d’autres personnes. « Ce n’est pas une maladie contagieuse », dixit Diouf Sarr.
Ainsi, ils ont exclu la cause infectieuse. L’origine de la maladie mystérieuse ne serait liée à un quelconque microbe. Les résultats des recherches biologiques bactériologiques, chimiques ou virologique livrés par le ministre sénégalais en charge de la Santé montrent ainsi que les patients ne seraient infectés ni par une bactérie, ni par un virus encore moins par un champignon. Interpellé sur la question, un expert de la santé explique que les chercheurs ont ciblé des maladies. Or, dit-il, « la médecine est un peu compliqué. Et que quand on est face à des signes ou des symptômes de maladie, on fait différents examens. C’est ce qu’on appelle une démarche diagnostique. On commence par le plus grave. C’est comme ça que l’on procède. Mais il faut noter que ce n’est pas tout le temps qu’on peut trouver un diagnostic. C’est pourquoi on parle de diagnostic positif ou négatif ».
Dans ce cas spécifique lié à la maladie dermatose chez des pêcheurs, notre médecin indique que les scientifiques étaient face à des lésions dermatologiques. Et que chacun y est allé selon les descriptions des lésions, et a posé son hypothèse dermatose, ou autre. « En médecine, le résonnement diagnostic étant essentiel et très important, si tu n’as pas bien résonné, et que si par exemple tu oublies les démangeaisons, cela peut fausser le diagnostic posé », a dit-il dit tout en soulignant que le résonnement scientifique nécessite une rigueur. « Tu peux aussi respecter le résonnement mais tu peux te tromper de bonne foi » ! En donnant son « raisonnement », il souligne que « quand on élimine quelque chose, on doit démontrer comment on a procédé ».
En outre, ce professionnel de la santé rappelle qu’il y a des agents infectieux qui ne sont pas contagieux. Espérons donc que « les investigations en cours et faites sur la base d’hypothèses successives », -comme le dit le ministre de la Santé-, vont très vite permettre de « lever le mystère » qui entoure la maladie apparue chez une catégorie de pêcheurs.
Par Ndeye NUBIAN
DANS LA PEAU D’UN MIGRANT «IRREGULIER» SENEGALAIS
Nous n’avons que des écoles au Sénégal et point d’école sénégalaise. Aucune chance d’en sortir éduqué originellement, idéellement, historiquement ou tout simplement culturellement
Assane, le petit Doudou, Fatou, Mamadou, Baye, Oumar, Ibrahima, Habib, moi-même… la liste est longue et risque de se prolonger sans une réaction diligente de ma société. Le vendredi 13 novembre 2020, des citoyens se sont servis du numérique pour marquer une journée de deuil afin d’aimanter le regard de nos gouvernants au Sénégal.
Le nombre 480 a été avancé pour que leur attention soit attirée sur l’importance des vies perdues et du tourment. Mais, en réalité, tout est problème en Afrique, tout est problème au Sénégal. Nous avons un mal systémique, qu’aucun dirigeant sérieux n’acceptera de porter encore moins de promouvoir.
Limitons-nous au Sénégal, l’on ne pourra dire ce qui n’a pas été dit, analyser ce qui n’a pas été analysé, dérouler des politiques nouvelles tant qu’on dépendra de ce système de développement carrément assujetti à celui de l’Occident et particulièrement de la France. Comment est-ce que vous voulez qu’on résolve la tare de l’émigration irrégulière alors que nous ne savons pas que voyager relève d’un droit et non d’un signe de suicide collectif ou d’une quête impossible de mieux-être ? Quelles possibilités m’offre-t-on à moi, nouvellement né, si j’arrive à naitre bien sûr ? Plus de chance de subir le stress constant de mes parents, Plus de chance que ma maman accouche dans des conditions miséreuses, Plus de chance que lors de mon soi-disant baptême, qu’on fasse plus attention sur ce que ma mère va porter, sur les cadeaux qu’elle aura à faire à la belle-famille (Teranga1), sur ce qu’elle recevra en retour par rapport à ce qu’elle a eu à donner au paravent (ndawtal2) que sur moi, ce bébé, ce cadeau du ciel.
Plus de chance de grandir sans aucun repère si ce n’est pour le rural de rejoindre la ville et l’urbain de rêver de vivre enfin, en partant à l’étranger. La cellule familiale devient, dès lors, une source d’échec puisqu’elle ne me donne plus la force de croire en moi et en mon environnement. Des chances d’être un apatride, oui j’en ai puisqu’à la maternité, au poste de santé ou au pied d’un arbre, mes parents n’ont pas du tout l’opportunité d’y croiser un agent de l’état-civil afin de me déclarer. Vient alors le choix du « tarbiya3 ».
Ah oui, j’ai quand même le choix d’aller soit à l’école du « Blanc » ou à celle de l’« Arabe » ! Nous n’avons pas encore le préséance d’avoir une école sénégalaise et africaine. Nous n’avons que des écoles au Sénégal et point d’école sénégalaise. Aucune chance d’en sortir éduqué originellement, idéellement, historiquement ou tout simplement culturellement.
L’hybridation démarre. C’est le culte de ce que j’appellerai le « Ni…Ni ». Ni Africain, ni Sénégalais, ni Occidental, ni Arabe, ni Catholique, ni Musulman, ni Païen, ni homme, ni femme, ni enfant, ni adulte, ni animal… Et vous voulez que je m’en sorte ? Que je me retrouve ? Que je sois fier de ce que je suis ou de qui, je suis censé être ? Que je grandisse en paix avec moi-même ? Que je veuille construire quelque chose. Que je ne brave pas l’Océan ? Que je revienne si je trouve les moyens de partir par toutes les voies ? Que je vive, tout simplement ? Laissez-moi partir, mourir ! Car ma mort ne sera tristesse que le temps d’une journée funéraire. Et finalement, je pense être sénégalais.
En tout cas, je suis né dans ce qu’on a appelé le Sénégal, bien avant la naissance de mes grands-parents. Je n’ai pas été déclaré par mes parents ou peut-être bien que oui, mais cela change quoi à mon existence ? Entre l’école et ce que racontent les gens, il y a tellement de vérités dans ce qui fait l’histoire de ce qu’on m’a dit être mon pays. Lat-Dior est- il un héros ? A-t-il trahi ou a-t-il été trahi ? Qu’est ce qui est vrai dans l’histoire de Sarithia Diéye et de Diery Dior Ndella ? La liste est longue. Finalement qui suis-je ? Tant que je n’aurai pas la réponse à cette question, c’est normal que ma vie ou ma mort ne choque que peu de gens et même pas moi. Et même guère, ceux qui nous gouvernent et qui pensent qu’un ministère de l’Artisanat, hérité par un sieur qui jubile, du fait qu’il soit désormais « distributeur de deniers et non passeur ou récepteur », ne peut me retenir dans ce qui me sert de « lieu de naissance ».
Si ce n’est un mensonge de plus d’ailleurs. En réalité, je n’ai pas de vie. Ce qui me sert de vie m’a été pris avant ma naissance. Dès lors, en prenant la mer, je ne me suicide pas, puisque je ne vis pas. Au-delà de l’histoire de mon environnement qui s’est édifié sur des mensonges et des non-dits, ma vie est une contre-vérité. Et vous me parlez de suicide. Non je ne me suicide pas ! J’essaie tel un phénix, de renaître de mes cendres, de me construire ma part de vérité. Et même si je ne renais point, je reste quand même un phénix de ce qu’on a pu appeler mon pays, qui n’a pas fait de moi Un « constructeur patriote ».
Le Sénégal ne m’offre qu’une injustice sociale. Voilà sur quoi repose le faux fondement de ma société. Si je ne suis pas sûr des valeurs environnementales, patriotiques, culturelles, historiques qui me portent, je ne suis pas non plus sûr de la sève qui m’a nourri puisque l’autre qui jouit d’une vie et avec qui j’ai grandi dans la même maison, celui-là même rencontre le sourire et le respect du reste de la demeure et de ceux du quartier. Lorsque celui-là qu’on appelle mon frère souffre d’un mal de tête, mère et père en appellent aux dieux, aux saints et aux marabouts. Normal, dans le mensonge qui nous entoure, il a quand même pu trouver un travail qui lui permet d’avoir une vie et des vivres et de faire vivre…
« SAMA YAKAAR TAY AK EULËUK 4»,
Lorsque l’être que je suis censé représenter, tremble, gémit ou se meurt, ce sont des cris, du mépris et des insultes que reçoivent de plein fouet, ce qui me sert d’oreilles et de cœur. Ce n’est pas fini ! Dans ma quête de vie, je tente aussi de me pencher vers la foi « sama yakaar tay ak eulëuk 5», mais j’ai beau tenter d’approcher ce dernier, l’on me dit qu’une vie, une vraie, celle d’un gouvernant, d’une personne importante, d’un fils de…, d’une « vip » aura la prérogative de recevoir directement des prières de « sama Seriñ 6».
Moi, je patiente dans les rangs, désorganisés par la quête sans fin, d’espoir. Et avant que n’arrive mon tour, les chambellans éloigneront mon marabout des semblants de vie qui ne savent recueillir que des prières ou qui ne viennent que pour avoir le sentiment de vivre, juste un brin d’espoir, mais là aussi ma vie n’en est pas une ou n’a pas l’air d’en être. « Sama Yakaar sorinama, duma jotä ñianal, makoy sën fu sori, duma guiss »
Et pourtant, je veux vivre. Je veux me projeter vers le futur. Je veux travailler. Je veux croire en moi, en ma vie, en mon environnement, en mon histoire, en mes gouvernants, ceux-là même à qui je crois avoir confié une partie de ma vie. Mais rien ! L’on me dit que ma terre est riche. L’on me dit que mes côtes sont la « terre » des gros thons et des mérous. L’on me dit que ma culture est le berceau des cultures. L’on me dit que j’ai du pétrole, de l’or, du gaz, du manganèse, du fer, de la bauxite et tant d’autres ressources. Mais n’est-ce pas là aussi des utopies pour me donner l’impression d’avoir une vie ? Aujourd’hui, je vois des étrangers ; oui comme du temps de la colonisation ou des découvertes ou encore de la traite des noirs, s’approprier mes terres et exploiter mes frères qui labourent et cultivent des fruits qui sont par la suite, transportés dans des camions frigorifiques vers l’Espagne. Des étrangers signent des airs d’accords pour me prendre mon poisson, sauf qu’on oublie, que ce poisson pourrait se nourrir, sans doute, de ma chair lorsque dans l’océan mon corps et mes organes seront de la doline.
Arrêtons cette fourberie ! L’Etat n’est pas seul responsable de tout
Ma culture est parait-il, la plus vieille au monde. Mais qu’a-t-on fait de mes ressources culturelles ? Je vous l’ai dit, mon histoire n’est pas forcément mon histoire, malgré tout le travail abattu par Cheikh Anta Diop et ses pairs. On me parle du Japon, de Berlin, de la Chine à l’école du Blanc et à l’école de l’Arabe, l’on préfère me citer en exemple ceux qui jetaient la pierre au Meilleur des hommes. Quand est-ce que j’aurai connaissance de l’histoire de Khaly Amar Faal ? Quand est-ce qu’on me parlera des grands soufis d’Afrique et du Sénégal, qui en plus de la religion ont développé des théories dans tous les domaines de la vie ? Je ne sais pas. Mais pour le reste de mes chimériques richesses, je n’en sentirai pas l’odeur. Et l’on me demande de rester, de ne point prendre la pirogue ? Je veux bien. Je ne veux que cela d’ailleurs, pour enfin vivre et me sentir vivre.
Chers pères et mères, chers scientifiques, chers gouvernants, chers religieux, chers frères et sœurs, ma vie n’est pas une vie. Mais je veux que celle de la génération qui arrive en soit UNE. Alors assez d’hypocrisie ! Changeons les mentalités, offrons- un rêve aux petits et laissons- les faire de leur rêve UNE réalité. L’artisanat commence avec la fabrique de l’esprit du croyant, du gagnant, du connaisseur, de l’entrepreneur, de l’aimé tout simplement.
Arrêtons cette fourberie ! L’Etat n’est pas seul responsable de tout. La représentation que l’on se fait de la vie, seule une société doit en décider. Et ne me dites pas que nos dignes religieux, nos méritants filles et fils, connaisseurs, savants, chercheurs, travailleurs n’ont pas déjà tracé le chemin de ce que nos vies devaient être. La seule chose dont je suis sûr en fait, c’est que nous avons tout pour vivre et bien vivre, si enfin nous osons franchir le rubicond et construire nous-même la société que nous voulons avec tout ce que ces grands hommes et femmes nous ont légués comme héritage et sans fausseté aucune.
1 Gestes d’hospitalité, cadeaux
2 Somme d’argent qu’on donne ou reçoit pendant une cérémonie (mariage, naissance d’un enfant…) 3 Éducation et apprentissage
4 Mon espoir d’ici-bas et de l’au-delà
5 Mon espoir d’ici-bas et de l’au-delà 6 Mon marabout
LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU GOUVERNEMENT AU MENU DES QUOTIDIENS
Dakar, 25 nov (APS) – La conférence de presse du gouvernement organisée mardi est largement commentée par les quotidiens reçus à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Neuf ministres et un Secrétaire d’Etat ont répondu aux questions des journalistes.
Pour le quotidien Le Soleil, ‘’le gouvernement éclaire et rassure’’ sur les questions de l’émigration clandestine, l’emploi, la pénurie d’eau, la maladie des pêcheurs, la campagne arachidière. Et le journal de rappeler que ‘’l’objectif de ce grand oral du gouvernement était de défendre les résultats satisfaisants et instaurer un dialogue franc avec les médias’’.
Selon Enquête, ‘’l’Etat panse ses +plaies+’’, notant par exemple que ‘’le gouvernement se dédouane’’ sur la question de l’émigration clandestine en plaidant ‘’pour une analyse holistique des causes’’ de ce phénomène.
‘’Les ministres soumis à ce premier exercice du +gouvernement face à la presse+ ont refusé d’endosser la responsabilité de ces départs massifs pour l’Europe. Ils soutiennent que plusieurs efforts ont été faits en faveur de l’épanouissement de la jeunesse sénégalaise’’, écrit le journal.
Enquête fait observer aussi que le ministre de l’Intérieur ‘’cherche encore ses marques’’. ‘’La politique, ce n’est pas le droit. A. Antoine Félix Diom, il faudra du temps encore pour apprendre à se mouvoir dans le terrain bien marécageux de la politique’’, dit le journal.
Dans l’ensemble, ‘’le gouvernement face à la presse’’ était un exercice qui ‘’s’annonçait périlleux. Mais, à l’arrivée, ça s’est bien passé dans l’ensemble. Très à l’aise sur certains dossiers, le gouvernement se cherche et tergiverse sur d’autres’’, selon Enquête.
Le Témoin estime qu’il n’y avait ‘’rien de +9+ sous le soleil’’. ‘’Attendus sur les sujets brûlants de l’heure notamment l’émigration clandestine, l’emploi des jeunes, la maladie mystérieuse apparue à Thiaroye Sur Mer, les élections locales entre autres sujets, le gouvernement du Sénégal s’est dédouané par rapport à la mort de nos compatriotes en mer’’, écrit le journal.
Selon Le Témoin, ‘’les +poulains+ de Macky Sall ont également esquivé certains sujets notamment la date de la tenue des élections locales, tout en faisant des révélations sur la maladie mystérieuse découverte à Thiaroye Sur Mer’’.
Le gouvernement ‘’livre ses parts de vérités’’ sur les questions de l’émigration clandestine, l’emploi des jeunes, les accords de pêche, selon Lii Quotidien alors que Le Quotidien parle de ‘’Vague d’explications’’ sur l’émigration, la Covid-19, le sucre,etc.
La Tribune estime que ‘’certains ministres ont passé l’examen avec brio devant le jury de la presse’’. Abdoulaye Diouf Sarr (Santé), Abdou Karim Sall (Environnement), Aminata Assome Diatta (Commerce) ‘’passent d’office’’ tandis que Antoine Diom (Intérieur), Serigne Mbaye Thiam (Eau) et Dame Diop (Emploi et Formation professionnelle) ‘’passent au second tour’’.
Par contre, estime la publication, Néné Fatoumata Tall (Jeunesse), Alioune Ndoye (Pêche) et Moussa Baldé (Agriculture) ‘’sont ajournés’’.
Source A livre ‘’le principal enseignement tiré de la sortie de neuf ministres : bel accoutrement, discours vides’’. ‘’(…) à part un joli port vestimentaire, la plupart des membres du gouvernement n’ont pas servi d’explications de nature à convaincre les Sénégalais’’, dit Source A.
Finalement, les ministres auront passé ‘’trois heures’’ devant les journalistes ‘’sans convaincre’’, note le quotidien Kritik.
‘’Aucune indication sur l’origine de la maladie mystérieuse qui cristallise les attentions, aucun chiffre sur le lot de jeunes sénégalais morts dans l’Atlantique, aucune date précise pour la fin des coupures d’eau, tâtonnement et imprécision sur les tendances réelles de la Covid et même pour la tenue des élections locales à date échue (…)’’, détaille le journal.
‘’Plus de trois heures d’horloge pour une dizaine de ministres qui tenait, chacun pour ce qui concerne son département, à tirer la couverture pour soi. Au finish, une pelle de bonnes intentions et autant de questions encore en suspens pour un exercice de communication censé éclairer l’opinion’’, conclut Kritik.
Sud Quotidien parle de ‘’grand show’’. ‘’Un show to show’’, titre L’As qui estime que le gouvernement était ‘’entre approximations, incertitudes et justifications’’. Selon le journal, ‘’Serigne Mbaye Thiam avoue l’impuissance de l’Etat à régler le problème de l’eau’’.
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AU MOINS 600 CIVILS TUES LE 09 NOVEMBRE
Les appels à la médiation et à la protection des populations civiles du Tigré se font de plus en plus pressants mardi
Les appels à la médiation et à la protection des populations civiles du Tigré se font de plus en plus pressants mardi, à la veille de l'expiration de l'ultimatum donné par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed aux dirigeants de la région dissidente pour se rendre. Au moins 600 personnes ont été tuées au cours du "massacre atroce" perpétré par des miliciens tigréens le 9 novembre à Mai Kadra, localité du Tigré, a indiqué mardi une institution publique indépendante éthiopienne. Amnesty International avait déjà rapporté que "probablement des centaines" de civils avaient été tués.
On estime aujourd'hui que 36 000 personnes ont déjà fui vers le Soudan voisin depuis le début du conflit en Éthiopie le 4 novembre. Dans la région de Hamdayit, au Soudan, nombre d'habitants se sont mobilisés pour accueillir ces réfugiés chez eux.
Au Burkina Faso, la Commission électorale indépendante a commencé à publier les résultats partiels, des résultats que l'opposition menace de ne pas reconnaître en pointant du doigt des fraudes qui auraient émaillées le double scrutin présidentiel et législatif. Les commissaires des partis de l'opposition se sont d'ailleurs retirés de la commission électorale. La majorité présidentielle appelle quant à elle au "respect des résultats" et vous entendrez le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dans cette édition.
En Centrafrique, alors que la campagne pour la présidentielle ne commence que le 12 décembre, l'opposition s'est rassemblée mardi à Bangui. Le meeting de la coalition "COD20", qui rassemble 14 partis d'opposition, a attiré plusieurs centaines de militants. L'ancien président et opposant, François Bozizé, était attendu par les fidèles de son parti. Ce meeting était pourtant interdit mais les autorités ont finalement laissé faire pour éviter les tensions à un mois du scrutin, et à une semaine de l'annonce des candidats pour l'élection présidentielle du 27 décembre.
Nous irons également au Cameroun anglophone dans ce journal. La situation sécuritaire est instable et pousse les populations à partir. De nombreux élèves fuient vers les zones francophones pour y être scolarisés. Les éducateurs y ont ouvert des écoles anglophones exclusivement réservées aux déplacés.
Enfin nous vous ferons découvrir un nouveau jeu de société créé par une jeune entrepreneuse nigériane. L'objectif est de mieux faire connaître la culture noire et l'histoire de l'Afrique. Le jeu est déjà en vente au Royaume-Uni et aux États-Unis.
LE SENEGAL DÉMARRE LES ÉLIMINATOIRES DE L'AFROBASKET PAR LE KENYA
Ils enchaîneront par deux autres duels face à Mozambique et l’Angola. A noter que les trois meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront pour la compétition
Le Sénégal engage ce mercredi la voie qui mène à l’Afrobasket 2021 avec le tournoi qualificatif prévu à Kigali. Sous la houlette de leur nouvel entraîneur Boniface Ndong, les Lions ouvrent les débats en faisant face au Kenya. Ils enchaîneront par deux autres duels face à Mozambique et l’Angola. A noter que les trois meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront pour l’Afrobasket 2021 qui aura lieu sur les mêmes parquets de la capitale rwandaise.
L’équipe du Sénégal engage ce mercredi les éliminatoires de l’Afrobasket 2021 avec le tournoi international prévu du 25 au 29 novembre à Kigali Arena (Rwanda). Logés dans le Groupe B, les Lions démarrent la compétition par le duel qui les opposera au Kenya considéré comme le petit poucet du groupe B. Si les Lions restent grandissimes favoris, aussi bien pour ce match que pour le reste du tournoi, la prudence sera toutefois de mise au vue de conditions de préparation de cette compétition.
Arrivés en ordre dispersé dans la capitale rwandaise et ensuite contraints à un isolement pour les tests Covid, l’équipe sénégalaise n’a pas eu le temps pour optimiser ou de peaufiner son collectif. Ce qui pourrait constituer un handicap par rapport de son adversaire du jour qui dispose déjà une bonne longueur d’avance pour être passée par les pré-qualifications (cinq victoires en cinq matchs). On sait également qu’avec l’indisponibilité de ses trois joueurs évoluant en Nba notamment Gorgui Sy Dieng, Georges Niang et Tacko Fall, ajouté au forfait à la dernière de Mohamed Faye, actuellement le joueur le plus capé de la sélection nationale, le Sénégal n’alignera pas la meilleure de ses équipes.
Le coach Boniface Ndong a été obligé de s’appuyer sur l’expérience de Maurice Ndour, du pivot Youssoupha Ndoye ou encore de Louis Adams pour mettre l’équipe sur les bons rails et épauler, la bande de novices qui vont tous aborder leur première compétition internationale avec le Sénégal. Il s’agit d’Assane Sy (Bandol Basket club, France), Mbaye Ndiaye (Blois, France), Pape Malick Dimé (BC Morabanc Andorra, Espagne), Ibrahima Fall Faye (Giants Antwerp, Belgique). Propulsé sur banc des Lions, il y a moins d’un an, le sélectionneur Boniface Ndong, meilleur pivot de l’Afrobasket 2005, est aussi à son baptême du feu. Un bon parcours et une qualification seront donc précieux. Il lui permettra d’engager et de préparer avec plus de confiance les prochaines échéances. Avec en ligne de mire un sixième trophée continental qui fuit le Sénégal depuis l’édition de 1997 disputée à Dakar.
Apres le Kenya, l’équipe du Sénégal va se mesurer demain jeudi au Mozambique avant de boucler par le choc qui l’opposera à l’Angola le vendredi 27 Novembre. Ce sont les trois premiers du groupe se qualifieront pour l’Afrobasket à Kigali l’année prochaine. Vingt équipes, réparties en cinq groupes de quatre prennent part à cette deuxième fenêtre des tournois qualificatifs de l’Afrobasket 2021qui se déroulera dans la même capitale rwandaise.