"Le colonialisme est à l'origine de tous les mouvements séparatistes en Afrique". Cette affirmation vient du professeur d'histoire Toyin Falola, qui enseigne à l'université du Texas, à Austin. Il raconte comment les puissances coloniales européennes se sont partagé le continent entre elles, entre la conférence de Berlin sur le Congo en 1884/85 et la fin de la Première Guerre mondiale : "Elles ont mélangé des centaines de peuples et de nations qui avaient existé auparavant en une cinquantaine de pays", raconte-t-il. Des "bricolages" ne tenant pas compte des structures existantes ou des affiliations religieuses et ethniques.
Il était cependant difficile à l'époque de définir avec clarté les limites du territoire, nuancent d'autres chercheurs. "Il était compliqué parfois de dire exactement quand une zone a appartenu à qui", explique Lotje de Vries, professeure adjointe à l'université néerlandaise de Wageningen et co-éditrice du livre "Sécession dans la politique africaine". Et elle a dû relever le défi de la catégorisation des différents mouvements séparatistes en Afrique. Retour sur quelques exemples marquants.
Le cas de l'Ambazonie au Cameroun
Après la Première Guerre Mondiale, le Cameroun, auparavant colonie allemande, est placé sous mandat britannique et français. Mais, en 1961, un référendum scelle l'avenir du Cameroun britannique : la partie nord décide de rejoindre le Nigeria, la partie sud est aspiré par la République du Cameroun, l'ancienne partie française.
Aujourd'hui, la population anglophone est minoritaire et se sent désavantagée par rapport à la majorité francophone. Cela a conduit à un violent conflit qui a fait plus de 3.000 morts jusqu'à aujourd'hui. Les séparatistes et l'armée sont tous deux accusés de graves violations des droits de l'Homme. Il y a trois ans, les deux régions anglophones du pays ont symboliquement déclaré leur indépendance et proclamé la République d'Ambazonie.
Le Togoland occidental au Ghana
L'histoire de cette région est similaire à celle du Cameroun : après la Première Guerre Mondiale, l'ancien protectorat allemand, Togoland, a été divisé entre la Grande-Bretagne, à l'Ouest, et la France, à l'Est. La partie britannique a finalement fusionné avec le Ghana d'aujourd'hui.
Fin septembre, la situation dans la région du Togoland s'est à nouveau aggravée. Des séparatistes ont déclaré la région comme État souverain. Des tentatives similaires avaient déjà eu lieu par le passé. La raison : une partie de la population locale ne se sent pas suffisamment représentée par le gouvernement ghanéen. La région, comme l'Ambazonie, fait partie de l'Organisation des Nations et des peuples non représentés, qui agit comme un lobby pour ceux qui ne sont pas reconnus comme des États par les Nations unies.
Le cas du Biafra au Nigeria
Dans certains conflits, la manière dont les États ont traité l'héritage colonial après l'indépendance a joué un rôle important dans les revendications d'indépendance. La région du Biafra, dans le sud-est du Nigeria, en est un exemple. Quelques années après l'indépendance, une guerre civile y a éclaté (1967-1970). Durant cette guerre, on estime qu'entre 500.000 et trois millions de personnes sont mortes. Une guerre civile dont l'une des causes tient à la structure fédérale mise en place au Nigeria dans les années 1960.
Une "mauvaise gestion post-coloniale", estime le professeur d'histoire Toyin Falola. À l'époque, la question clé était la répartition du pouvoir et des revenus économiques au sein de l'État.
"Chaque fois que vous centralisez trop quelque chose, il y a de nouvelles crises subordonnées. Parce qu'on ne peut pas trop centraliser sans marginaliser quelqu'un", analyse Toyin Falola. Les tendances séparatistes se sont manifestées à maintes reprises dans le sud-est du Nigeria. "Les conditions qui ont conduit à la guerre au Biafra sont toujours là", estime ainsi Toyin Falola.
Cependant, dans son livre, Lotje de Vries classe le Biafra dans la catégorie des cas où la menace de sécession est plutôt considérée comme un moyen de pression pour être entendu et pour gagner en poids politique.
L'archipel de Zanzibar en Tanzanie
Tout au long de son histoire, l'archipel de Zanzibar a été soumis à différentes dominations : le Portugal a été la première puissance coloniale à y exercer son influence, suivi par le sultanat d'Oman et la Grande-Bretagne. Entre les deux, Zanzibar était un sultanat indépendant. Après l'indépendance du Royaume-Uni, une révolution éclate en 1964. Quelques mois plus tard, Zanzibar fusionne avec le Tanganyika pour former la République unie de Tanzanie.
Cependant, Zanzibar est en partie autonome. L'archipel possède son propre gouvernement et son Parlement. Le nationalisme y est fortement ancré. Certains partis poursuivent activement l'objectif de l'indépendance.
Dans son livre "Sécession dans la politique africaine", Lotje de Vries estime que le désir de séparation de Zanzibar est "aussi une expression de la recherche du meilleur système de gouvernement après que le fédéralisme n'a pas tenu sa promesse".
Le Cabinda en Angola
Lorsqu'il s'agit de vouloir faire sécession d'un État, les intérêts économiques -accès aux ressources, contrôle, accès et répartition des recettes- jouent toujours un rôle. Le Cabinda en est l'exemple par excellence. La province fait partie de l'Angola, mais en tant qu'enclave, elle est séparée de la partie beaucoup plus grande de l'Angola par l'estuaire du Congo, qui appartient à la République démocratique du Congo. Le Cabinda était un protectorat portugais jusqu'à ce que le Portugal l'annexe à l'Angola. Il y a depuis de nombreux conflits entre le gouvernement central et des mouvements indépendantistes.
La province génère 60 % de la production pétrolière de l'Angola. La colère des séparatistes est également enflammée par le fait que le gouvernement central en tire un grand profit. Depuis les années 2000, les affrontements sanglants et les attaques des séparatistes au Cabinda se sont répétés.
La Casamance en conflit depuis des décennies au Sénégal
Le Sénégal était une colonie française jusqu'en 1960. Dès son indépendance, certains Casamançais dans le sud du pays souhaitent acquérir leur propre autonomie. Le conflit éclate réellement en 1982, le 26 décembre, à Ziguinchor, principale ville de Casamance. Une marche du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) réprimée par les forces de l'ordre vise alors à dénoncer, pêle-mêle, la "confiscation des terres" au profit de populations du nord du Sénégal et de groupes hôteliers, les brimades de l'administration ou le "mépris culturel" des "Nordistes". Le conflit qui déchire le sud du Sénégal a fait des milliers de victimes civiles et militaires et mis l'économie de la région à genoux.
Le cas à part du Sahara occidental
Depuis le départ de la puissance coloniale espagnole en 1975, le Maroc a pris le contrôle des deux tiers du Sahara occidental qu'il considère comme partie intégrante du royaume. Soutenu par l'Algérie, le Polisario en contrôle l'autre tiers. Mais cette vaste étendue désertique de 266.000 km2 bordant la côte Atlantique au nord de la Mauritanie n'appartient officiellement à aucun pays. Elle est considérée comme le seul territoire du continent africain dont le statut postcolonial n'a pas été réglé par les Nations unies. Rabat propose une autonomie du Sahara occidental sous sa souveraineté tandis que le Polisario exige un référendum d'autodétermination, prévu par l'accord de cessez-le-feu de 1991 et jamais mis en œuvre.
LA DERNIÈRE LUBIE DE TRUMP CONTRE L'IMMIGRATION
René Lake réagit sur VOA à la décision américaine pour le moins suprenante obligeant les touristes originaires d’une vingtaine de pays - dont 15 d’Afrique - à payer au préalable une caution en espèces comme condition à l'obtention d'un visa
L'analyste politique basé à Washington, René Lake réagit sur VOA à la décision américaine obligeant les touristes originaires d’une vingtaine de pays - dont 15 d’Afrique - à payer au préalable une caution en espèces comme condition à l'obtention d'un visa.
par Abdoulaye Bathily
JOB BEN SALOMON, MARABOUT NÉGRIER ET ESCLAVE AFFRANCHI (5/6)
EXCLUSIF SENEPLUS - La traite atlantique en général, et surtout le développement de l'esclavage, sont à l'origine de bouleversements sans précédents dans l'histoire des peuples de la Sénégambie
La présente étude ne peut examiner ces thèses en détail. Tout au plus peut-on, en donnant une brève analyse des conséquences de la traite en Sénégambie dans la première moitié du XVIIIe siècle, ébaucher quelques remarques critiques.
Impact de la traite sur les formations sociales sénégambiennes
La traite atlantique en général, et surtout le développement de l'esclavage, sont à l'origine de bouleversements sans précédents dans l'histoire des peuples de la Sénégambie. Au cours de la période étudiée, le processus d'intégration de l'économie sénégambienne dans le commerce triangulaire, pièce maîtresse du commerce mondial de l'ère mercantiliste, connaît une impulsion décisive. Par les mécanismes de la libre concurrence et l'introduction forcée des produits de traite européenne, la production intérieure baissa sensiblement. Des manufactures locales comme celle du coton et l'industrie domestique du fer périclitent au profit des textiles et du fer ouvragé apportés par les marchands d'Europe. L'essor des échanges avec l'Europe entraîne un développement inégal très marqué à l'intérieur de la Sénégambie. La zone côtière, les axes fluviaux et les carrefours des routes caravaniers de l'intérieur, comme le Bundu, pays de Yuba Jallo, constituent alors les principaux centres de croissance de l'économie sénégambienne. L'arrière-pays servant de marché intérieur fournit, outre les produits de traite, du mil et du riz destinés à ravitailler les captiveries (Gorée, Saint-Louis) et les bateaux négriers en route vers l'Amérique. La traite des produits de subsistance au détriment de la consommation locale rend les masses populaires plus vulnérables aux catastrophes naturelles (sécheresses, inondations, invasions de criquets, épizooties ...) qui sont particulièrement fréquentes entre 1650 et 1750 environ. Au cours de cette longue période, la Sénégambie est victime de disettes et de famines accompagnées d'épidémies qui accentuent la ponction démographique opérée par l'esclavage atlantique et donc la crise économique de la région.34
Cette crise place la Sénégambie dans une position de dépendance plus marquée vis-à-vis du marché mondial dominé par le mercantilisme européen. Les transformations sociales qui s'opèrent à cette époque sont dialectiquement liées à la situation économique. Progressivement, la traite marque de son empreinte délétère les relations sociales, les rapports de production et même les idéologies au sein des sociétés sénégambiennes. L'institution ancienne de la captivité domestique change radicalement de forme et de contenu. Le nombre des captifs domestiques s'est considérablement accru à la suite des guerres, aussi de la misère qui oblige des paysans soit à offrir leurs services à un seigneur, soit à disposer de leurs enfants en échange d'une protection ou de quelque pitance. La proportion des hommes libres baisse nettement au profit des captifs et autres personnes placées à divers degrés de dépendance personnelle et sociale. Pour les auteurs du XVIIIe siècle, la société sénégambienne est en majorité composée de personnes dépendantes.35 L'exploitation du travail des esclaves s'aggrave. C'est au sein de cette population servile que se recrutent les esclaves destinés à la traite atlantique. Souvent sans moyens de défense, ils sont plus que les hommes libres exposés aux guerres et aux rezzou. Avant l'intrusion de la traite européenne, les captifs domestiques étaient intégrés dès la deuxième génération au sein de la famille du maître.36 Un ensemble de coutumes réglait les relations entre maîtres et captifs. Si les seconds doivent aux premiers une rente en produit ou en travail, les premiers leur doivent en contrepartie protection et assistante. Le maître ne pouvait revendre un captif domestique de deuxième génération et au-delà. L'intensification de la traite européenne donne l'occasion aux maîtres de se soustraire à leurs obligations légales. De plus, le système pénal des Etats prend un contenu plus sévère à l'égard des délinquants. Alors que traditionnellement des délits comme le vol ou l'adultère étaient punis simplement de dommages et intérêts, au cours de cette période ces mêmes délits deviennent passibles de l’esclavage. Francis Moore cite par exemple le cas d'un homme qui fut vendu comme esclave pour avoir volé une pipe. Un habitant de la province du Kantora (Gambie) qui avait tué accidentellement un homme se voit réduit à l'esclavage sur ordre du chef de province ; celui-ci décide encore que les trois frères et sœurs du meurtrier seront à leur tour échangés sur un navire négrier qui mouille à Joar (Gambie).37 La traite contribue à l'approfondissement des inégalités de droit et de fait qui prévalent au sein des sociétés sénégambiennes. Entre la fin du XVIIe et le XVIIIe siècle, des minorités ethniques à organisation sociale moins développée comme le groupe Tenda (Bassari, Koniagui, Badianke, etc.) sont victimes d'un véritable génocide de la part d'Etats voisins mieux organisés comme les royaumes mandingue de la Gambie (Kaabu) et l'Etat théocratique musulman du Fouta-Jallon fondé en 1725 ; le pays Tenda est transformé en garenne de chasse aux esclaves pour les oligarchies voisines. S'il est vrai que la traite européenne a favorisé le développement des structures étatiques, même chez des communautés à organisation sociale égalitaire comme celles de la bordure forestière guinéenne (Balantes, Pepels, Mandjaks, Jolla de Casamance) et les pasteurs nomades comme les Peul du Fuladu, les régimes qui naissent durant ce temps sont d'une nature particulière. À la différence de leurs prédécesseurs, ces régimes de type nouveau ne reposent plus pour l'essentiel sur un consensus populaire pour autant que l'on puisse utiliser un tel concept pour cette époque38 : en d'autres termes, ce sont des régimes militaires fondés sur la violence armée et qui entendent se maintenir par le même moyen. Les armes à feu introduites par les européens en quantités de plus en plus grandes constituent l'instrument déterminant pour affirmer leur pouvoir à l'intérieur et assouvir leurs desseins expansionnistes à l'extérieur. Leurs bases économiques elles-mêmes changent avec la traite.
Les revenus des taxes sur les marchands et des douanes renforcent le pouvoir économique de l'Etat. Les produits de traite remplacent, comme principale source de revenu de l'État, les produits agricoles jadis prélevés sur les paysans sous forme de rente en travail et en produits. Les marchandises européennes considérées comme produits de luxe sont utilisées par les souverains pour entretenir la fidélité des courtisans et des clients de plus en plus nombreux et avides. Il en résulte une demande croissante de ces produits étrangers. Et quand les revenus des taxes et des douanes ne suffisent pas à faire face aux besoins, les rois s'endettent auprès des compagnies commerciales. Mais aussi, ils organisent des pillages sur les biens de leurs sujets dont ils réduisent certains à l'esclavage. Mues par leurs intérêts et objectifs de classe, les couches dirigeantes de la Sénégambie se trouvent ainsi dans une situation de collusion effective avec les négriers. Utilisant l'instrument du chantage économique, ces derniers parviennent aisément à briser les velléités d'indépendance de souverains comme Latir Fal Sukabe Damel (roi) du Kayor (1697-1719). Au cours de la première moitié du XVIIIe siècle, les ingérences des agents des compagnies commerciales dans la politique intérieure des Etats sénégambiens se multiplient. Les négriers soutiennent les factions les unes contre les autres. Cette politique de division favorise les révolutions de palais et, plus grave encore, fait éclater des guerres civiles. Sans exception, tous les États Sénégambiens deviennent à cette époque des champs de bataille où s'affrontent de façon permanente les différentes coteries de la classe dirigeante.
Dès le milieu du XVIe siècle sous la pression de la traite atlantique, l'empire du Jolof, un des Etats les plus vastes de la région, se disloque en donnant naissance à plusieurs royaumes indépendants (Kayor, Baol, Waalo et Jolof proprement dit). Le morcellement entretenu par les négriers devient la donnée permanente de la géographie politique de la Sénégambie. Ce tableau est encore assombri par les guerres extérieures que chaque régime mène, soit pour se défendre contre les invasions du régime voisin, soit pour piller ses possessions. Aux temps de Yuba Jallo, une ambiance d'insécurité, d'anarchie et de misère règne en Sénégambie. Ruinés par les catastrophes naturelles et les pillages des princes, déplacés de force par les guerres, des paysans errants tentent d’organiser leur propre défense en formant des bandes qui à leur tour se livrent aux brigandages sur les routes et sèment la terreur autour des agglomérations. Aux champs, sur les routes et même dans les villages, l’on est obligé d'être armé en permanence pour faire face à d'éventuels assaillants qui, à défaut de biens, s'emparent des personnes pour les vendre aux négriers. Les déplacements entre localités ne se font pas en dehors de groupes de dix à cent personnes armées, seuls capables de tenir en respect les brigands. C'est à la lumière d'un tel contexte que s'explique la capture de Yuba Jallo.
Si la traite a, d'une part, accentué la misère des gens du peuple et, d'autre part, amorcé le déclin des classes dirigeantes de la Sénégambie, il en va tout autrement des marchands traditionnels. Ceux-ci portent la dénomination générale de Jula (dyula)39, qui désigne à cette époque en Sénégambie tous ceux qui, sans distinction d'appartenance ethnique, ont pour profession l'échange des produits à l'intérieur d'une zone donnée, et entre cette zone et les comptoirs européens. De tous les groupes de la société sénégambienne ancienne, les marchands forment la classe la plus homogène. Ils se différencient non seulement par l'identité de leurs occupations, mais aussi par une communauté de religion (l'islam).
De plus ils parlent les mêmes langues (différents dialectes de la langue mandingue) qui achèvent de faire d’eux une communauté se distinguant par une culture identique.
A suivre le 1 décembre prochain...
Texte préalablement paru en 1978 dans la collection "Les Africains" de Jeune Afrique qui a autorisé SenePlus à le republier.
34. Sur ces famines et épidémies, cf. S. Mody Cissoko, « Famines et épidémies à Tombouctou et dans la boucle du Niger du XVIe au XVIIIe siècle. Bull. IFAN, B1 XXX, 3. 1968, pp 806 – 821; P. D. Curtin, Economic change in precolonial Africa : Senegambie in the era of the slave trade, Wisconsin, 1975, pp.110 – 111.
35. Ainsi l’explorateur écossais Mungo Park qui visita la Sénégambie en 1795 – 1796, puis en 1805, estime que les esclaves constituaient les deux tiers de la population des régions qu’il a traversées : the travels of Mungo Park, edited by R. Miller, London, 1960, pp 220.
36. Sur l’importance de l’esclavage domestique en Afrique occidentale, voir C. Meillassoux, L’esclavage dans l’Afrique noire précoloniale, Paris, Maspéro, 1975.
37. F. Moore, op. cit. pp 42 – 43.
38. La rupture intervenue entre les dirigeants et le peuple est bien attestée par l’adage Buur du mboka (« un roi n’est pas un parent ») que la tradition populaire wolof du Sénégal attribue à Koca Barma, célèbre sage qui vécut au royaume du Kayor entre 1584 et 1654.
39. Sur les Jula, voir les remarquables développements faits par Y. Person, Samori, une révolution Dyula, Dakar 1968, vol. 1, Chap. 111 IV.
Le ministre de la Pêche a déclaré que les accords de pêche ont été noués de façon transparente avec l’Union européenne. Mais, le coordonnateur du Forum civil, n’est pas du même avis.
Le ministre de la Pêche a déclaré que les accords de pêche ont été noués de façon transparente avec l’Union européenne. Mais, le coordonnateur du Forum civil, n’est pas du même avis. Il l'a dit dans une tribune que nous vous proposons ci-dessous
«Une communication transparente dans le secteur de la Pêche requiert , tout au moins:
1. La publication de la liste (avec les immatriculations) des bateaux bénéficiant de licences dans nos eaux;
2. La publication des ressources obtenues avec l'attribution de licences de pêche;
3. La publication du rapport sur l'utilisation de l'appui financier issu du précédent accord avec l'UE.
NB: les tonnages de débarquement ne garantissent nullement la bonne santé de la pêche au Sénégal.
Les chiffres: (129 licences: pavillon Sénégalais et 31 licences pour l'Union Européenne) ne permettent pas de faire une vérification des immatriculations.»
LA LIBÉRATION DES EMPRISES DÉMARRE MERCREDI
‘’Les populations sont invitées à libérer la voie publique de toute occupation irrégulière’’, pour que soit évitée ‘’toute destruction de biens’’, déclare le CETUD.
Dakar, 24 nov (APS) - La libération des emprises du projet de Bus Rapid Transit (BRT) va démarrer mercredi, annonce un communiqué du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD).
En prélude à cette opération, le CETUD et la préfecture de Dakar ont effectué ‘’une visite de pré-démolition effective des emprises visées par les sections 4 à 9’’.
Selon le communiqué, ces sections concernent les emprises allant du pont de l’Emergence (ex-pont Sénégal 92) au carrefour situé près de la RTS, passant par le collège Hyacinthe-Thiandoum, les carrefours de Liberté 6, la Boulangerie jaune, la rue 10 prolongée, le rond-point ONU, la place de la Nation et le boulevard général Charles-de-Gaulle.
‘’Les populations sont invitées à libérer la voie publique de toute occupation irrégulière’’, pour que soit évitée ‘’toute destruction de biens’’, déclare le CETUD.
Le cas échéant, ‘’l’administration procédera’’ à la libération des emprises, ajoute-t-il.
Le BRT est une infrastructure du CETUD, qui va traverser 14 communes de la région de Dakar. Il disposera de 23 stations.
Sa mise en service est prévue en 2022. Il va transporter quelque 300.000 passagers par jour, et ses navettes vont durer 45 minutes.
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HOUSE OF CAF
Suspendu cinq ans par la Commission d’éthique de la FIFA, de toutes activités footballistiques, Ahmad Ahmad ne sera plus le président de la CAF. Dans l'attente des prochaines élections, deux candidats se détachent : Augustin Senghor et Patrice Motsepe
Suspendu cinq ans par la Commission d’éthique de la FIFA, de toutes activités footballistiques, Ahmad Ahmad ne sera plus le président de la CAF. Dans l'attente des prochaines élections, deux candidats se détachent : Augustin Senghor et Patrice Motsepe.
LES PRECISIONS D'ALIOUNE NDOYE SUR LES ACCORDS DE PÊCHE
Tous les accords de pêche sont signés dans la transparence selon le ministre
Le ministre des Pêches, Alioune Ndoye, interpellé par plusieurs journalistes sur le renouvellement des accords de pêches avec l’Union européenne (UE), acté, il y a quelques jours, a apporté des précisions.
« Tout s’est fait de manière transparente. Au Sénégal, les licences ne peuvent être données que dans le cadre d’une réglementation stricte qui est, d’ailleurs, disponible en ligne. Nous rassurons que tout est fait dans la transparence », a-t-il assuré. Pour lui, notre pays a paraphé des accords de pêche, depuis 1979, et ils sont renouvelés de manière progressive. Et c’est le dernier protocole qui a été finalisé, le 19 juillet 2019 à Bruxelles (Belgique).
Toutefois, au-delà de l’Union européenne, le Sénégal a signé des accords de pêches avec des pays comme la Gambie, la Mauritanie ou encore le Libéria, a indiqué le ministre des Pêches.
SIDIKI KABA ANNONCE L’OUVERTURE D’UN CENTRE ’’KËR JAMBAARS YI’’ EN 2021
’’Cette infrastructure aura pour vocation d’accueillir de manière temporaire, avec l’approbation des familles, certains des militaires dont la mobilité et l’autonomie ont été fortement réduites’’, a expliqué Me Kaba.
Le ministre des Forces Armées a annoncé mardi, l’ouverture, au courant du premier trimestre de l’année 2021, d’un centre ’’Kër Jambaars Yi’’ qui pourra accueillir de manière temporaire des militaires ’’dont la mobilité et l’autonomie ont été fortement réduites’’.
’’(...) je suis heureux et fier d’annoncer devant cette auguste assemblée notre volonté ferme d’ouvrir au courant du premier trimestre de l’année 2021, +Kër jambaars yi+’’, a déclaré Me Sidiki Kaba.
’’Cette infrastructure aura pour vocation d’accueillir de manière temporaire, avec l’approbation des familles, certains des militaires dont la mobilité et l’autonomie ont été fortement réduites’’, a expliqué Me Kaba.
Le ministre s’exprimait lors de la première édition de la journée de
solidarité dédiée aux blessés et invalides militaires.
Cette infrastructure ’’permettra de soulager les familles et de mettre les militaires blessés et invalides dans un environnement qui leur permettra un meilleur épanouissement physique et psychologique’’, a t-il ajouté.
De même, a t-il indiqué, ’’une réflexion est en cours pour élargir les opportunités professionnelles ouvertes à nos blessés et invalides militaires dans une perspective de reconversion ou de réinsertion dans la vie civile’’.
En organisant cette journée de solidarité, ’’les Armées restent fidèles à leurs plus belles valeurs, à savoir la cohésion, la fraternité et la camaraderie qui s’incarnent si bien dans la notion d’esprit de corps’’, a salué Me Kaba dans son discours dont l’APS a eu connaissance.
Selon lui, ’’il s’agit de ces liens indéfectibles qui se nouent souvent dans l’épreuve et que les soldats entretiennent jalousement à travers leurs hommages aux disparus, les cérémonies de traditions et le souvenir des anciens’’.
Il a souligné que cette journée de solidarité ’’est assurément une des manifestations les plus tangibles de cet esprit de corps’’.
’’Les militaires blessés et invalides sont les témoignages les plus vivaces des risques inhérents à l’engagement du soldat, qui peut le conduire à exposer son intégrité physique et psychique’’, a-t-il dit.
SOKHNA AÏDA DIALLO, LA "MARABOUTE" AUTOPROCLAMÉE QUI DÉFIE LA CONFRÉRIE MOURIDE
La veuve du chef des thiantacounes, est tombée en disgrâce à Touba. En revendiquant l’héritage de son mari, elle s’est attirée les foudres du khalife général des mourides et d’une partie de la puissante confrérie
Jeune Afrique |
Manon Laplace |
Publication 24/11/2020
Persona non grata à Touba. Au sein de la très influente confrérie mouride, deuxième plus importante du Sénégal, le statut est peu enviable. A fortiori lorsque l’on se revendique guide spirituel. C’est pourtant ce à quoi fait face l’autoproclamée « maraboute » Sokhna Aïda Diallo, qui s’attire depuis plus d’un an les foudres du khalife général des mourides et de nombreux dignitaires de la confrérie musulmane.
La veuve de Cheikh Béthio Thioune, le très influent et très controversé guide spirituel des thiantacounes (un courant de la confrérie), est tombée en disgrâce dans la ville sainte du mouridisme. Au point de se voir interdire l’organisation de toute célébration religieuse à son domicile de la région de Diourbel à l’occasion du Magal de Touba – le principal pèlerinage de la confrérie –, célébré le 6 octobre dernier.
Guerre de succession
Pour comprendre la campagne d’ostracisation dont fait l’objet cette quadragénaire, il faut remonter au décès de son mari, en mai 2019. Alors qu’il vient d’être condamné par la justice sénégalaise notamment pour « complicité de meurtre », le cheikh décède brutalement en France. S’engage alors une guerre de succession entre sa cinquième épouse et son fils aîné Serigne Saliou Thioune « Gueule Tapée ».
« La famille africaine est élastique. Dans les très grandes familles, il y a forcément des courants différents, des dysfonctionnements ou des incompréhensions », se contente de résumer un proche du défunt marabout. Ce disciple thiantacoune refuse de commenter le conflit, « surtout en période de Magal ».
Car dans la famille Thioune-Diallo, la question de la succession dépasse le champ du matériel. Entre le fils aîné de Cheikh Béthio et sa veuve, c’est avant tout l’héritage spirituel qu’on se dispute. Du moins en public. Le premier revendique son droit d’aînesse quand la seconde fait valoir que c’est le marabout des thiantacounes lui-même qui aurait émis le souhait de la voir mener ses fidèles après sa mort.
Le premier et unique maire noir de New York, David Dinkins, est décédé à l'âge de 93 ans, ont rapporté mardi les médias américains.
Ce démocrate avait été maire de New York de 1990 à 1993 après l'avoir emporté face à Rudy Giuliani et Edward Koch.
Son mandat avait été marqué par des troubles à caractère racial et antisémite, notamment en 1991 à Crown Heights, dans l'arrondissement de Brooklyn, et la mort d'un étudiant juif.
David Dinkins, qui avait hérité d'une ville frappée par le racisme, la pauvreté et la violence, avait essuyé à l'époque de nombreuses critiques pour son incapacité présumée à assurer ses fonctions.
Né en 1927 à Trenton, dans le New Jersey (nord-est), il est décédé de mort naturelle à son domicile moins de deux mois après le décès de son épouse Joyce, a rapporté le New York Times.
Dans une ville sous tension, en avril 1989 cinq jeunes avaient été accusés à tort pour le viol et les blessures infligées à une joggeuse blanche de 28 ans, Trisha Meili, à Central Park. Ils avaient porté plainte contre la ville de New York et obtenu réparation.
Quelques mois plus tard, un adolescent noir, Yusuf Hawkins, avait été tué par un groupe de jeunes blancs à Brooklyn.
Un million de New-Yorkais recevaient à l'époque des allocations pour survivre et un millier de meurtres étaient enregistrés chaque année à New York. Le crack avait débarqué dans la ville et faisait des ravages.
David Dinkins a été à la tête de l'une des mairies les plus ouvertes de l'histoire de New York, incluant de nombreuses femmes, le premier Portoricain à la tête des pompiers de la ville et un psychiatre noir ouvertement homosexuel comme responsable de la santé mentale.
Connu pour ses costumes raffinés et sa politesse, M. Denkins était considéré "trop gentil" pour tenir et diriger une ville comme New York.
Défait aux élections municipales par Rudy Giuliani après un seul mandat, M. Dinkins avait déclaré: "Mes amis, nce que nous avons fait a été historique. Personne ne peut nous l'enlever".