LA SOCIETE ARZOUMI COMPLETEMENT CALCINEE
Un incendie grave s’est déclaré au Môle 10 du Port Autonome de Dakar. Même s’il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, le bilan matériel reste lourd.

Hier, un incendie grave s’est déclaré au Môle 10 du Port Autonome de Dakar. Même s’il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, le bilan matériel reste lourd. La société Arzoumi, spécialisée dans la fabrication de matériel d’étanchéité et de quincaillerie, d’où sont parties les flammes, a été complètement calcinée. Deux autres entreprises ont été touchées.
En cette fin d’après-midi, c’est la fumée qui accueille les personnes au niveau du môle 10 du Port Autonome de Dakar. Un incendie qui s’est déclaré sur les lieux vers 11 heures y a laissé ses traces. Au quai de pêche, à la place de l’odeur des poissons pour certains fraîchement débarqués, l’odeur était ocre. Au milieu de ce capharnaüm, les dockers font d’interminables va-et-vient entre la grande porte et le débarcadère. Malgré l’épaisse fumée qui se dégageait du sinistre et les soupçons chimiques de l’origine de l’incendie, certains d’entre eux ne portaient même pas de masque. Après quelques pas à l’intérieur du périmètre du môle 10, il y avait un groupe de personnes devant nous. Un peu perdus dans ce grand désordre qui prévaut au sein de cet espace portuaire, nous nous référons à l’un des groupes de gens pour trouver une issue menant vers le point de départ de l’incendie.
Après nous avoir guidés, notre interlocuteur nous fait savoir que le personnel de Scasa, une entreprise de conservation de produits halieutiques, a été évacué des lieux à cause des flammes. Soudain, des travailleurs de cette dite entreprise s’emploient, dans l’urgence, à sauver un de leurs dépôts qui a été touché. Réfugiés derrière leurs masques, ils sont entrain de dégager des pots de thon complètement consumés par le feu et de les mettre dans un camion garé à quelques encablures du périmètre.
Dans l’anonymat, notre interlocuteur, la soixantaine, nous explique que la société Scasa a été plus ou moins sinistrée. « L’incendie est parti de l’entreprise Arzoumi qui détient des produits chimiques et il s’est propagé jusqu’aux sociétés Condak et Scasa », nous signale notre interlocuteur qui ajoute que mise à part Arzoumi, c’est la Société Condak qui a payé un lourd tribut. « C’est tout un magasin qui est parti en fumée. Là, nous sommes en train de tout faire pour éviter le pire », nous dit-il. « L’As », voulant en savoir plus sur l’estimation réelle du dégât matériel que lesdites entreprises ont perdu, a fait le tour des Directions générales des dites sociétés qui se situent juste en face du quai de pêche où s’entassent dans l’eau près d’une vingtaine de carcasses de bateaux transformées en dortoirs. Malheureusement, il n’y avait que les vigiles. «Pas de commentaires ! Sortez de nos lieux ! C’est un domaine privé et non public ! » entonne un des responsables de l’Arzoumi. Il convient de noter que pour pénétrer dans les lieux, les sapeurs-pompiers ont percé le mur du local. D’ailleurs, ils ont regretté l’absence d’une bouche d’incendie qui a retardé l’intervention.
Toutefois, il faut signaler qu’il y avait encore du feu sur les lieux vers les coups de 18 heures. Même si les soldats du feu semblent qualifier cet incident de minime, ils n’ont pas aussitôt quitté les lieux. D’ailleurs, un d’entre eux a alerté ses camarades sur le reste du feu. Il est à souligner que l’origine de l’incendie reste toujours à déterminer.