SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 juin 2025
LE SÉNÉGAL FACE À LA COVID, UNE SUCCESS STORY À CONFIRMER
Les mesures de prévention prises rapidement au Sénégal n'expliquent peut-être pas à elles seules le fort recul du Covid-19, estiment des responsables, qui se demandent si une immunité collective a discrètement vu le jour
Le pays ouest-africain de 16 millions d'habitants a enregistré environ 16.000 cas et 331 décès. Seule une poignée de malades sont en soins intensifs, selon le ministère de la Santé.
Si l'épidémie avait suivi les courbes de l'Europe, le Sénégal aurait compté environ 100 fois plus de morts.
Dès les premiers cas, le Sénégal a fermé ses frontières, ses écoles et ses mosquées, et imposé un couvre-feu nocturne, dispositions aujourd'hui levées.Les patients ont été pris en charge et les cas contacts isolés dans des hôtels.
Le Sénégal, "c'est l'un des pays modèles en termes de mise en oeuvre des mesures de prévention du Covid-19 et ils en ont récolté les fruits", a récemment reconnu un responsable pour l'Afrique de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Nsenga Ngoy.
Ce sont les "interventions humaines" comme le port du masque ou la distanciation sociale qui ont marché et continueront à jouer un rôle "capital", insiste-t-il.
Pour Abdoulaye Bousso, un des responsables de la riposte au Sénégal, ce sont effectivement les stratégies d'endiguement qui, dans un premier temps au moins, ont permis au système de santé sénégalais de ne pas s'effondrer.
Mais depuis, une "fatigue" s'est installée et plus grand monde ne porte le masque.
- Effet des grippes saisonnières -
Les Sénégalais ont célébré fin juillet la "Tabaski" et, deux mois après, le "Magal", autre grande fête musulmane brassant les foules.
Or, ces rassemblements n'ont pas déclenché de vagues de contamination, et c'est donc "peut-être la question de l'immunité qu'il faut mettre en avant", estime le Dr Bousso.
"On se rend bien compte qu'en Afrique en général et au Sénégal en particulier, on n'a pas les morts qu'on aurait dû avoir", confirme un spécialiste de terrain, Massamba Sassoum Diop, président de l'organisation SOS Médecins Sénégal.
L'urgentiste avance qu'une "immunité croisée" a vu le jour au Sénégal. Il l'explique par les infections respiratoires qui sévissent régulièrement à travers la population en mai-juin et septembre, périodes où les climatisations tournent au maximum.
Relativement bénignes, elles sont dues à quatre types de coronavirus. Les résidents du Sénégal développeraient donc une immunité contre cette famille de virus, qui se serait également montrée efficace lorsque le Covid-19 est apparu en mars, estime le Dr Diop.
Le nouveau coronavirus se serait ensuite répandu massivement, d'avril à août, au sein d'une population majoritairement jeune et qui n'a généralement pas développé de symptômes graves.
Sans faire de bruit, "environ 60% de la population" aurait acquis cette immunité, dit-il.
Le fait de vivre en Afrique a joué un rôle bien plus prééminent que l'origine ethnique ou la génétique, dit-il.
- Corollaire létal ? -
Il en veut pour pour preuve que les populations noires meurent de manière disproportionnée en Europe ou aux Etats-Unis, tandis que les Européens, Libanais ou Chinois vivant au Sénégal meurent beaucoup moins que dans leur pays d'origine.
L'immunité croisée ou collective a "un support scientifique en virologie et en immunologie".Elle demeure cependant une hypothèse non encore prouvée, admet-il.
Une étude sérologique en cours devrait fournir de premières indications sur sa validité dans les prochaines semaines, dit-il.
Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, se veut plus réservé.
Si les chiffres sont si bas, "nous pouvons dire sans risque de nous tromper que c'est dû à l'efficacité de la riposte parce que l'immunité collective ne peut pas être une stratégie de riposte. Si l'immunité collective était LA stratégie de riposte, le corollaire serait un nombre de morts extrêmement important parce qu'on ne ferait rien", tempère-t-il.
Pour les spécialistes sénégalais, comme pour l'OMS, pas question en tout cas de céder à l'euphorie qui pointe dans les médias locaux, ne serait-ce que parce qu'on ignore la durée d'une immunité si elle existe.
Transposer l'hypothèse à des régions où les populations sont plus âgées et plus à risque est dangereux."Si on l'applique directement en Europe, c'est 3 ou 4 millions de morts supplémentaires, et aux Etats-Unis, peut-être 8 ou 10 millions", avertit Massamba Diop.
En attendant, le ministre exhorte à rester vigilant.Les recherches à sa disposition laissent penser que le Sénégal sera épargné par une deuxième vague de contaminations, "mais nous travaillons toujours dans ce qu'on appelle l'hypothèse pessimiste".
Idrissa Seck, tout nouveau président du conseil Economique Social et Environnemental (Cese), est en train de tisser sa toile au niveau de cette institution. Il vient en effet de nommer l’ancienne Ministre Awa guère au poste de conseillère Spéciale et s’est longuement entretenu avec le président Macky Sall au CICAD, en marge du forum numérique.
Quelques jours seulement après sa prise de fonction, Idrissa Seck, tout nouveau Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), est en train d’imprimer ses marques à travers le choix de ses proches collaborateurs. C’est ainsi qu’il vient de nommer l’ancienne Ministre Awa Guèye Kébé au poste de Conseillère Spéciale.
Cette nomination n’est pas sans rappeler la traversée du désert par Idrissa Seck, lors de ses profonds démêlés avec son ex-mentor Me Abdoulaye Wade, alors président de la République. Ces divergences politiques avaient conduit à la défenestration de l’ancien Premier Ministre, suivie d’une incarcération pendant plusieurs mois.
Durant cette période sombre de sa carrière politique, Awa Guèye Kébé faisait partie de ses compagnons fidèles, qui ont également essuyé la colère du Pape du Sopi. Quelques jours seulement après son départ du gouvernement, Idrissa Seck avait convié la convention régionale de Thiès du Parti Démocratique Sénégalais, pour s’expliquer sur les derniers développements politiques dans le pays et annoncer sa décision de se battre à l’interne. Ce jour-là, malgré le fait qu’elle était encore Ministre dans le gouvernement, Awa Guèye Kébé était aux côtés du Maire de Thiès au cyber campus, alors que la situation politique était fortement chargée. Finalement d’ailleurs, elle a été « chassée » à son tour du gouvernement et elle fait partie des proches d’Idrissa Seck qui ont passé de longs moments entre les redoutables enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC).
Après ses retrouvailles avec le président de la République, Idrissa Seck avait laissé entendre, lors de son installation, qu’il existe maintenant des relations très profondes entre eux. En tout cas, nos sources renseignent qu’en marge du démarrage hier de la deuxième édition du Forum du Numérique au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), le Président Macky Sall et Idrissa Seck se sont entretenus pendant au moins deux tours d’horloge. Ce qui laisse augurer une intimité politique entre deux ténors de l’arène.
Placé sous le thème : «Le Digital au service de la gestion de la pandémie et de la relance de l’économie», ledit forum est coorganisé par le Ministère de l’Economie Numérique et des Télécommunications dirigé par Yankhoba Diattara, fidèle parmi les fidèles d’Idrissa Seck et la Présidence de la République du Sénégal. D’ailleurs le Chef de l’Etat a félicité le « Poulain » d’Idrissa Seck pour la bonne organisation de l’évènement et qui, dit-il, « n’a pas attendu longtemps pour prendre les dossiers en main, pour un plus grand progrès dans l’innovation numérique ».
Le Président Macky Sall a profité de cette tribune du numérique pour alerter sur la nouvelle tendance de la pandémie du coronavirus. Il a déclaré à ce sujet : « Je lance, justement un appel à l’ensemble des citoyens et personnes vivant parmi nous pour dire que le virus circule encore. La bataille n’est pas tout à fait gagnée. Il est vrai que nous avons des résultats appréciables, mais si vous voyez la courbe de l’évolution de l’épidémie, on se rend compte qu’il y a aussi des hauts et des bas. Donc il y a une variation, une oscillation permanente, alors qu’on devrait voir une courbe qui s’aplatit. Nous avons aujourd’hui 33 contaminations alors que nous étions en dessous de 10. Et il y a des cas communautaires. Cela veut dire que le virus est parmi des citoyens inconscients qu’ils sont porteurs et qui propagent le virus. C’est le lieu d’insister encore sur le respect strict des gestes barrières ». C’est le jeune Mamadou Kébé qui a été consacré lauréat du Grand Prix du Chef de l’Etat pour l’innovation technologique et pour son travail sur l’agriculture. Il a empoché une enveloppe de 20 millions de Fcfa et le Président Macky Sall a promis de la porter à 30 millions de Fcfa pour la prochaine édition, mais aussi de l’ouvrir aux 15-17 ans.
«UNE SECONDE VAGUE SERAIT INSUPPORTABLE»
Macky Sall affiche ses craintes par rapport a la covid-19
Les 33 nouveaux cas de contamination de covid-19 enregistrés hier préoccupent au plus haut point les autorités du pays. Lors de la cérémonie d’ouverture de la 2e édition du forum du numérique hier, le président Macky Sall a alerté les sénégalais sur les risques réels d’une seconde vague de l’épidémie au Sénégal.
«La bataille contre la Covid-19 n’est pas tout à fait gagnée.» A en croire le président de la République, il est difficile de cerner le nouveau coronavirus du fait de la complexité de la maladie. «Il y a des résultats appréciables. Mais si vous voyez la courbe de l’évolution de l’épidémie, on se rend compte qu’il y a des hauts et des bas et qu’il y a une variation permanente alors qu’on devrait avoir une courbe qui s’aplatit», explique-t-il. Le chef de l’Etat de rappeler que les 33 cas de contamination et particulièrement les cas communautaires doivent alerter les sénégalais sur la propagation et la persistance de la maladie. «Le virus est parmi des citoyens inconscients qui en sont porteurs et qui le propagent. C’est pourquoi, le respect du protocole sanitaire tels que le lavage des mains, la distanciation sociale, entre autres, est la seule solution pour faire face à l’épidémie. Il faut respecter les gestes barrières pour en finir définitivement avec la Covid-19. Nous ne souhaitons pas avoir une seconde vague. Elle serait insupportable», soutient le président de la République. Qui demande dans la foulée aux sénégalais d’être vigilants. Il indique que la maladie est encore là et que tant qu’on n’aura pas un vaccin, les gens seront dans la dépendance. «Je voulais simplement lancer ce message pour que nous redoublions de vigilance face à la persistance de la maladie sur le territoire national. Il y a l’espoir du vaccin. Nous discutons avec nos partenaires, principalement du G20, les pays plus développés, sur la nécessité de partager le vaccin à travers le monde. Toute l’Humanité doit pouvoir avoir accès au vaccin. Donc ce débat est pris en charge comme il le faut et là où il le faut», assure le Président Macky Sall.
LE GRAND PRIX DU CHEF DE L’ETAT POUR L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE FIXE L’ANNEE PROCHAINE A 30 MILLIONS DE FRANCS CFA
Par ailleurs, revenant sur la 2e édition du forum du numérique, le chef de l’Etat a salué le thème retenu : «Le digital au service de la gestion de la pandémie et de la relance de l’économie». Il affirme ainsi que le numérique est au cœur des dynamiques entre les nations où le meilleur côtoie le pire. D’une part, dit-il, il y a le numérique qui éclaire l’homme par l’avoir et le savoir-faire ; qui rapproche les individus et les peuples ; qui facilite les échanges, le commerce et le développement.
D’autre part, ajoute-t-il, il y a le côté sombre du numérique avec sa nébuleuse ; des réseaux qui répandent la haine, la vengeance, la violence, qui animent la cybercriminalité et diffusent des fakenews. Toutefois, selon le président de la République, face à la pandémie et ses impacts, le milieu du numérique s’est manifesté en soutenant la santé, l’éducation et d’autres activités de production grâce au télétravail notamment. C’est pourquoi il estime qu’il est impératif de réussir la révolution numérique parce qu’elle définit la nouvelle ligne de démarcation dans le développement des nations. «Il faut préparer la jeunesse dans le défi de l’innovation», déclare-t-il.
A préciser que lors de la cérémonie du 2e forum du numérique, hier, le jeune Mamadou Lamine Kébé a été sacré lauréat du Grand Prix du chef de l’Etat pour l’Innovation technologique. Ainsi, il a reçu des mains du président de la République, Macky Sall, une enveloppe de 20 millions de francs CFA. Il a pu être distingué grâce à son Startup, TOLBI, qui est dans l’E-agriculture utilisant l’Internet des Objets, l’Intelligence artificielle, des capteurs électroniques et des images satellitaires pour une gestion intelligente et parcimonieuse de l’eau, un contrôle et un suivi de la santé des plantes.
Le deuxième prix a été remporté par le projet de la startup MBURU de Madame Isseu DIOP, plateforme de vente et de distribution de produits locaux à partir d’entreprises communautaires de femmes. Etle troisième prix a été décerné pour le projet de la startup NJUREEL de Mademoiselle Awa Ndiaye qui est une plateforme de téléconsultation, de gestion d’agenda sanitaire et de suivi de la santé de la femme et des enfants. En définitive, le président de la République a décidé, pour la prochaine édition, de monter la récompense à 30 millions et de l’ouvrir aux 15-17 ans.
DEMATERIALISATION DES PROCEDURES JUDICIAIRES
Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a annoncé, hier, la mise en œuvre d’un plan de transformation numérique qui va aboutir à la dématérialisation des procédures de toute la chaîne pénale.
Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a annoncé, hier, la mise en œuvre d’un plan de transformation numérique qui va aboutir à la dématérialisation des procédures de toute la chaîne pénale.
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, qui a présidé l’ouverture de la conférence annuelle des chefs de parquet hier, a rappelé que depuis une dizaine d’années, la Chancellerie travaille à rendre effective la dématérialisation des procédures de toute la chaîne pénale. Aujourd’hui, selon lui, le processus est déclenché. La dématérialisation des procédures sera bientôt une réalité. Pour mettre en œuvre ce plan de transformation numérique, le ministre de la Justice veut doter tous les magistrats « d’outils utiles et innovants ». L’objectif visé par le successeur d’Ismaïla Madior Fall est de parvenir à une « dématérialisation de toute la chaîne pénale ». Celle-ci est destinée à soulager l’ensemble des acteurs de la justice, surtout ceux du parquet. Avec l’informatique, ces derniers pourront avoir, de façon instantanée, toutes les peines prononcées, la jurisprudence. « Cela signifie qu’ils n’auront plus besoin, dans une affaire précise, d’aller chercher la documentation ou ce qui a été décidé avant. Tout cela sera présenté et mis dans l’ordinateur. Il suffira d’un clic pour qu’ils puissent savoir quelle est la qualification de l’infraction, quelles en sont les conséquences, qu’est-ce qu’il faut faire immédiatement, comment il faut le faire », a expliqué Me Malick Sall.
À son avis, cette dématérialisation des procédures participe à la « sécurisation des affaires et à la sécurité judiciaire ». Ce processus, a-t-il dit, va permettre de mieux répondre aux attentes des justiciables. L’application du plan de transformation numérique, a promis le Garde des Sceaux, permettra de « définitivement mettre fin au système des longues détentions préventives ».
Absence de moyens techniques
La question des longues détentions se pose encore avec acuité. Le Gouvernement, a rappelé Me Sall, tente d’y apporter des réponses avec des réformes. C’est ainsi que le système de bracelet électronique a été introduit. Avec cet outil, toutes les longues détentions pourront être évitées. Le ministre a reconnu qu’il y a beaucoup de cas d’infraction qui ne nécessitent pas le mandat de dépôt. Cependant, avec l’absence de moyens techniques pour surveiller ces personnes qui ont maille à partir avec la justice, le maître des poursuites ne pouvait laisser en liberté un individu poursuivi pour ne pas mettre en danger les victimes ou la procédure. La détention préventive était systématique. Le bracelet électronique va régler cette problématique des longues détentions préventives. « Cette année, il y a plus de 3000 détenus graciés par le Président de la République et cela participe à mettre fin cette situation qui n’était pas normale et digne d’un État de droit comme le nôtre. Nous nous y attelons et, dans une année ou deux au maximum, ces questions ne se poseront plus », a assuré Me Malick Sall, réitérant sa détermination à relever les défis auxquels l’administration de la justice est confrontée dans son fonctionnement.
Le ministre a informé les chefs de parquet présents à cette conférence annuelle que la Banque mondiale a mis gratuitement à leur disposition du matériel informatique et que la distribution sera faite prochainement. La conférence des chefs de parquet a porté sur le thème : « Table des infractions et dispositifs de collecte et de traitement d’informations judiciaires aux fins de statistiques ».
LE CNOSS SOUTIENT ME AUGUSTIN SENGHOR
Après avoir été reçu par le Chef de l’Etat, Macky Sall, Me Augustin Senghor, candidat à la présidence de la CAF, s’est entretenu avec le président du comité national Olympique et sportif Sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, hier, jeudi 26 novembre.
Après avoir été reçu par le Chef de l’Etat, Macky Sall, Me Augustin Senghor, candidat à la présidence de la CAF, s’est entretenu avec le président du comité national Olympique et sportif Sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, hier, jeudi 26 novembre.
Une visite de courtoisie sous-tendue par un appel du candidat sénégalais, à un soutien massif de la part du monde sportif. Comme annoncé lors de sa déclaration liminaire, le président de la FSF compte réunir toutes les forces vives autour de son projet.
En attendant que son dossier soit définitivement validé par les instances de la CAF en charge, Me Senghor entend rallier le maximum de personnes à sa cause y compris les candidats Mauritanien et ivoirien, Ahmed Yahya et Jacques Anouma. Une idée de ralliement ou de coalition en gestation d’ici l’élection prévue le 12 mars 2021.
Alors que le Président de la FSF non moins membre du Comité exécutif de la CAF dit entendre profiter de l’entregent et du carnet d’adresses du Président Diagna Ndiaye, ce dernier lui manifeste toute sa disponibilité. «Il est clair que nous nous sommes à la disposition de la FSF. J’ai été président du CNOSS et j’ai conduit une élection où j’étais, moi-même, candidat à la Confédération africaine de tennis (,..) Nous sommes à la disposition, à l’écoute du Comité qui va diriger cette élection, aux côtés d’Augustin en permanence», a déclaré Mamadou Diagna Ndiaye.
DIAGNA NDIAYE, PRÉSIDENT DU CNOSS : «Il faut que le perception soit le programme de Senghor»
«Il s’agit d’une compétition qu’il faut gagner. Augustin (Senghor) est un bon candidat. On a un pays également stable. Nous sommes un triple A, en terme de visibilité, de prise en compte du sérieux des dirigeants sportifs. «Ce n’est pas pour rien qu’on a les Jeux olympiques pour la première fois, en Afrique. Comme les autres candidats travaillent avec leur Comité national olympique, nous, au-delà de l’aspect formel, nous avons des liens qui nous unissent et au football et à Augustin (Senghor). Donc, le Comité olympique est tout à fait à la disposition de la Fédération sénégalaise de football». «Tout ce qui peut concourir à une victoire, de par notre position, comme de membre du CIO, de notre position affichée comme le dit le Président Kagamé, on le mettra à la disposition et au service du candidat Senghor. Et je pense que tous les pays, comme le Président me l’a dit encore ce matin, doivent être autour d’Augustin Senghor et de cette candidature». «Le Sénégal est assez doué pour les élections. Nous avons gagné, que ce soit dans le système des Nations Unies et d’autres systèmes. Il faut simplement qu’il y ait une équipe sérieuse dans l’affichage. Parce qu’une communication, où il y a un affichage, c’est la perception qui est la plus importante. Il faut que la perception soit le programme qu’Augustin (Senghor) va proposer à ses pairs présidents de fédération».
PLUS DE 4500 MILLIARDS POUR RELANCER L’ECONOMIE
Le marathon budgétaire de la session ordinaire unique 2020-2021 a démarré hier, jeudi 26 novembre, par des considérations générales sur le projet de loi de finances de la gestion 2021
L’Assemblée nationale a apprécié diversement hier, jeudi, les considérations générales sur le projet de loi de finances 2021 et voté le budget de fonctionnement des pouvoirs publics tels que le budget de la Présidence de la République, de l’Assemblée nationale, du Haut conseil des collectivités territoriales, du Conseil économique social et environnemental, du Conseil constitutionnel, de la Cour suprême, de la Cour des comptes, et du Secrétariat général du gouvernement.
Le marathon budgétaire de la session ordinaire unique 2020-2021 a démarré hier, jeudi 26 novembre, par des considérations générales sur le projet de loi de finances de la gestion 2021 en présence des ministres des Finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo, de l’Economie, du Plan et de la Coopération Amadou Hott et celui du Travail, du Dialogue social et des relations avec les institutions Samba Sy.
Ledit budget arrêté à la somme de 4 589, 15 milliards contre 4 215,2 milliards F CFA en 2020, soit une hausse de 373, 95 milliards FCFA en valeur absolue et 8,9% en valeur relative se fonde sur les «données significatives du Rapport économique et financier (Ref) et les réflexions pertinentes et de hautes portées émises au cours du débat général», explique le document lu et transmis à la presse. S’agissant du Ref, il a été articulé autour de trois points à savoir les développements économiques récents et les perspectives, le cadre de gestion des finances publiques et la présentation de la loi de finances initiale 2021.
L’OPPOSITION RECLAME L’EXAMEN DES ORDONNANCES DU BUDGET 2020
A ce sujet, le député Mamadou Lamine Diallo souhaitant voir clarifié de ce qui en est du budget en cours exécuté par le président de la République avec la loi d’habilitation dans le cadre de la pandémie à coronavirus s’est vite heurté tour à tour au président de l’institution Moustapha Niasse et au président de la commission finances Seydou Diouf qui lui fera noter que «cela ne s’est jamais passé dans aucun pays. Si vous y tenez vraiment, honorable député, laissez-moi dire que cela ne sera possible qu’après le vote du présent budget. Donc, attendez la loi de finances rectificative 2021 pour connaitre les tenants et aboutissants de l’exécution du budget 2020 ». Les mêmes préoccupations ont été également relevées par les députés Cheikh Mbacké Bara Dolly, Sérigne Bara Dolly Mbacké et Mame Diarra Fam qui disent ne pas voter le budget sans avoir connaissance du fond public-privé anti-covid de 1 000 milliards de FCFA, dit Programme de résilience économique et social (Pres), lancé dès le mois d’avril dernier.
L’ADMINISTRATEUR DE LA DER ENJOINT A PUBLIER LA LISTE DES BENEFICIAIRES
Dans le même registre, Aïda Mbodj a demandé au ministre des Finances et du budget de faire l’évaluation du projet ainsi que les financements alloués au Délégué général à la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (Der/ Fj) logée au cabinet du Président de la République. «Monsieur le ministre, je dénonce le manque de transparence», s’estelle ainsi adressée au ministre des Finances avant de poursuivre: «Au départ, le délégué avait annoncé la mise en place de guichets uniques dans chaque département et un comité de suivi. Depuis lors, que dalle! Il dit également avoir financé 57 milliards dont 15 milliards pour la seule région de Dakar». Sur cela, «l’administrateur de la Der Papa Amadou Sarr doit faire le point exhaustif en publiant la liste des bénéficiaires des financements». Au ministre, elle dira donc: «Nous déplorons le manque de transparence contrairement à ce que le coordinateur avait promis au départ. Il déclare avoir financé 57 milliards FCFA à Dakar alors qu’on ne voit pas l’impact de ces financements».
LA GESTION DU DG DES IMPOTS ET DOMAINES MISE A RUDE EPREUVE
Les députés de l’opposition se sont également attaqués au Directeur général des impôts et domaines qui, pour eux, n’est pas en train de travailler. Ils l’accusent d’avoir recouvré peu d’argent par rapport aux douanes qui tant bien que mal font un effort louable. «La douane est à féliciter, elle a fait rentrer 49% des recettes du budget. Mais, la Dgid n’a pas travaillé. Avoir un déficit de 110 milliards et se permettre de faire de la politique et vendre des terres, ce n’est pas normal», a relevé Cheikh Mbacké Bara Dolly. Et d’ajouter: «Nommé en 2019, il est devenu le fonctionnaire le plus riche du Sénégal aujourd’hui, il conduit 3 véhicules à 150 millions et vend des terres. J’en ai des preuves (…)». Il persiste et signe: «Les preuves sont là, Mame Boye Diao vend des terrains et les distribue à des chanteurs et des filles de joie».
MOUSTAPHA NIASSE INVITE A LA TRANSPARENCE, LES CIMENTERIES DU SENEGAL INDEXEES
Irrité de voir le budget de l’Assemblée nationale passé à 24 810 186 496 milliards en 2021 contre 19 441 462 655 milliards en 2020, l’opposition a demandé au président Moustapha Niasse de jouer la transparence en retraçant les ordonnances du budget en cours avant de passer à une hausse. Le député Diop Sy n’a pas raté pour sa part les trois cimenteries du Sénégal qui sont pour lui partisans du moindre effort. Sous ce rapport, il a demandé au ministre Amadou Hott d’imposer à ces entreprises le respect des obligations en matière de taxes au mètre cube fixé à 500 francs CFA. Selon lui: «La contribution de Sococim, des Ciments du Sahel (Cds) et Dangoté) ne dépasse pas 400 millions de Francs CFA…». Ce qui est à ces yeux « très faible». Il a invité le ministre de l’économie à y envoyer ses services pour y voir clair. Car, pour lui «c’est une niche recette» devant permettre d’atteindre les objectifs prévisionnels du budget de plus de 4 500 milliards.
«CE REPORT VA CAUSER DE GRAVES CONSEQUENCES…»
Personne ne peut dire quand est-ce que ces élections vont se tenir mis à part le président de la République peut-être…J
Le nouveau ministre a juste hérité d’une situation qu’il a trouvée sur place. C’est un conflit d’agenda politique avec l’agenda républicain. On a priorisé l’agenda politique sur celui républicain.
Il est clair aujourd’hui que les acteurs politiques toutes obédiences confondues (majorité et opposition) étaient dans des calculs politiques, des négociations. Car personne n’était prêt à aller aux élections aussi bien le pouvoir que l’opposition. Donc, le report les arranger tous. Car, au vu de ce qui s’est passé entre le président Macky Sall et Idrissa Seck qui étaient en négociation depuis 15 mois, alors que le représentant de Rewmi dans le dialogue était le porte-parole du pôle de l’opposition pendant que son président négociait de manière officieuse, il fallait donc que ce dialogue souterrain aboutisse pour envisager d’aller vers les élections.
C’est ce qui a causé ce grand retard qui rend aujourd’hui impossible la tenue des Locales à la date du 28 mars 2021 puisqu’il n’y’a pas que l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral comme préalable mais aussi, la révision et les réformes à apporter au Code électoral. Ceci pour dire que les acteurs politiques prennent aujourd’hui en otage les citoyens et font des accords sur la base de leur propre agenda politique au détriment de l’agenda du peuple, je veux dire l’agenda républicain. On ne peut pas être dans une République ou le calendrier républicain n’est pas connu. Et le ministre de l’Intérieur ne fait qu’un aveu de ce qui passe.
Personne ne peut dire quand est-ce que ces élections vont se tenir mis à part le président de la République peut-être…Jouer au porte-parole de l’opposition dans le dialogue politique pour après rejoindre le camp du pouvoir, c’est comme un jeu de dupes sur le dos du peuple sénégalais. Pour revenir à ce troisième report, je dirais que cela va causer de graves conséquences puisque qu’on ne pourra tenir ces élections que vers la fin de 2021, donc à une date proche des législatives de 2022 et ensuite ce sera les élections présidentielles de 2024. Ce qui veut dire qu’on sera dans une campagne électorale permanente les trois prochaines années.
LA CLASSE POLITIQUE INDEXE L’ETAT ET LA MAJORITÉ
La classe politique se prononce sur le report des élections locale
ALDIOUMA SOW, CHARGE DES QUESTIONS ELECTORALES A PASTEF « Nous appelons les Sénégalais… à faire face à cette énième forfaiture électorale»
«Le ministre de l’Intérieur a tout simplement raté son entrée en la matière car cette sortie montre qu’il ne maîtrise pas le pourquoi il est à ce poste. Sa sortie révèle un grand amateurisme chez lui et une dose d’irresponsabilité inquiétante. Soit, il ne maîtrise pas les approches et outils mis en place pour piloter le processus électoral soit il fait du dilatoire sur un des aspects les plus sacrés dans une démocratie, à savoir le calendrier républicain. Ses propos prouvent qu’il n’a pas pris le soin de consulter tout ce qui a été dit et acté concernant ce point au dialogue politique. S’il avait consulté la documentation, il aurait vu que l’audit du fichier et l’évaluation du processus ont été actés depuis le mois de décembre 2019 et qu’au mois de février 2020, en présence des représentants de la Direction générale des élections qui dépend de son ministère, un courrier a été envoyé au président Famara Ibrahima Sagna, Président du Comité de pilotage du dialogue national, sur lequel est arrimé le dialogue politique pour l’informer de la nécessité de démarrer immédiatement ces deux opérations pour ne pas reporter à nouveau les élections locales à venir. Donc, s’il y a un retard il doit le chercher les responsables dans sa propre administration. Ensuite, bien plus, le processus électoral est une matière régie par la loi à travers le Code électoral et ce code stipule à son article L.63 que c’est au Président de la République qu’il appartient de fixer la date des scrutins électoraux. Donc, la fixation des dates est du domaine réglementaire et non du domaine de la loi comme il l’a dit. Ainsi, le gouvernement à sa tête le président Macky Sall est le seul responsable en cas de nouveau report car les conclusions adoptées dans le cadre du dialogue politique n’ont aucune valeur juridique : elles ne sont pas contraignantes et donc ne peuvent être évoquées pour justifier un énième report. Ces multiples reports renseignent sur la nature des rapports que le régime de Macky Sall entretient avec le calendrier électoral et la conception qu’il se fait de la démocratie. Jamais, le processus électoral n’a été si mal géré au Sénégal que sous Macky Sall. Ne nous y trompons pas, ils reportent juste les élections parce qu’ils se sont rendus compte de leur impopularité structurelle et ils n’ont pas encore achevé leur stratégie de fraude électronique du vote des Sénégalais comme ils l’ont réussi en 2017 et en 2019… Nous appelons tous les Sénégalais, notamment la société civile, les mouvements de jeunesse et toute la classe politique, à faire face à cette énième forfaiture électorale que nous prépare le gouvernement impopulaire de Macky Sall»
SALIOU SARR, CHARGE DES ELECTIONS DE TAXAWU SENEGAL ET NOUVEAU COORDONNATEUR DU POLE DE L’OPPOSITION : «L’Etat et la majorité présidentielle sont les grands responsables de cette situation»
«Au niveau du Front de résistance nationale, nous n’avons pas échangé sur le troisième report des élections locales. Notre position reste donc le respect du calendrier électoral et le maintien de la date des élections. On avait également demandé l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral avant la tenue de toute élection depuis le mois de février dernier mais la pandémie est venue bousculer tout le planning de travail. Et c’est seulement maintenant que le processus devant aboutir au démarrage de l’audit du fichier autour du 22 décembre a été lancé. Et pour faire ce travail, nous nous sommes dit dans le cadre du dialogue politique qu’il fallait au minimum 90 voire 120 jours maximum. Un délai qu’il est impossible de respecter aujourd’hui si nous voulons tenir ces élections avant le 28 mars prochain car au-delà de l’audit et de l’évaluation, il y a également des réformes à mener. Au regard de cette situation, un autre report s’impose. Cependant, il faut préciser que l’Etat du Sénégal notamment la majorité présidentielle est le grand responsable de cette situation. On avait tout fait dans le dialogue politique pour envoyer à temps, les termes de référence relatifs à ce processus depuis le 6 février 2020. Et si le gouvernement avait lancé comme prévu l’appel d’offre au bout de deux à quatre semaines, on aurait choisi un cabinet d’audit pour faire le travail. Mais, il ne l’a pas fait et a préféré attendre jusqu’à la semaine dernière pour relancer l’Usaid qui est chargée de trouver un cabinet d’audit indépendant ».
DETHIE FAYE, COORDINATEUR DU POLE DES NON-ALIGNES : « Tout le problème se trouve dans les lenteurs et dilatoire qui ont conduit à cette situation »
« La Commission politique du dialogue national avait demandé assez tôt à l’administration électorale de prendre contact avec l’Usaid pour la prise en charge de la question de l’audit et de l’évaluation. Mais tout cela n’a pas été fait et on a attendu jusqu’après notre réunion avec l’Usaid le 9 novembre dernier pour lancer le processus. Tout ce retard aurait pu être évité si on avait pris les mesures idoines. Maintenant, je pense que la question sur laquelle l’opinion attend une réponse, c’est qu’est ce qui justifie tout ce retard dans la mise en œuvre du consensus que nous avons obtenu depuis le mois d’août 2019 ? Parce que c’est à cette période que nous avions convenu de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral. Le 06 février, nous avions terminé les termes de référence. Donc, il restait simplement à lancer la procédure qui devait permettre le recrutement d’experts indépendants. Depuis le 06 février, rien n’a été fait alors que nous sommes aujourd’hui au mois de novembre et c’est maintenant qu’elles (autorités-ndlr) annoncent le lancement de la procédure de sélection des experts. Il est évident que ce retard-là va avoir des implications sur tout le calendrier. Donc, tout le problème se trouve dans les lenteurs, dans les dilatoires qui ont conduit à cette situation. Dès le 08 juin dernier, nous avions saisi le président du comité de pilotage pour lui demander que les bureaux se réunissent pour la reprise des travaux. Parce que, si nous avions repris les travaux au moins de juin, avant le mois de septembre, on aurait déjà terminé certainement l’audit et l’évaluation. Donc, la question qui doit être posée, ce n’est même pas de savoir est-ce qu’on va vers un énième report, mais plutôt pourquoi depuis le 06 février, date de l’adoption des termes de référence et de sa transmission au président du Comité de pilotage, la procédure qui devait nous conduire dans un audit à temps n’a pas été enclenchée »
ABDOU SALAM BASS, CHARGE DES ELECTIONS DE BOKK GIS GIS : « L’Etat n’était pas prêt pour organiser ces élections »
« Les préalables étaient avant d’acter une date pour la tenue de ces élections, de procéder d’abord à l’audit du fichier et faire l’évaluation processus électoral depuis 2016 jusqu’aux élections présidentielles. Maintenant la commission politique avait terminé son travail depuis la fin du mois de février sur cette question et a transmis son rapport avec des termes de référence au président du Comité de pilotage, Famara Ibrahima Sagna…Si aujourd’hui, on attend jusqu’au mois de novembre pour lancer le processus de démarrage d’appel d’offre pour les audits, c’est l’Etat qui a retardé les choses, mais pas la commission politique. C’est l’Etat qui n’était pas prêt pour organiser ces élections. Et, il a bloqué les documents devant permettre au démarrage de ce processus d’audit et d’évaluation qu’il a reçus en mars 2020. Donc c’est une mauvaise volonté de l’Etat qui ne voudrait pas que les élections se tiennent à date échue autrement dit, au plus tard le 28 mars... Qu’est-ce qui a empêché l’administration électorale de lancer le processus d’audit et d’évaluation du processus électoral ? Cette mauvaise foi de ceux qui nous dirigent aujourd’hui ne me surprend guerre surtout après ce qu’ils ont fait lors d’une de nos réunions au sein de la Commission cellulaire en nous présentant un faux document portant sur les termes de référence concernant l’ensemble des griefs à auditer dans le fichier. Donc, tout ça, c’était une stratégie pour retarder les choses».
CHEIKH SARR, COORDINATEUR ADJOINT DU PÔLE DE LA MAJORITÉ : « Ce sont des raisons objectives qui ont fait que le processus … a été retardé »
Je n’appartiens pas à l’administration. Par conséquent, je ne peux pas donner les détails de ce retard. Cependant, en tant que membre du pôle de la majorité, nous pensons que ce sont des raisons objectives qui ont fait que le processus d’audit du fichier et d’évaluation du processus électoral a été retardé. Car, il ne faut pas que nous sortions du contexte mondial et sénégalais. De mars à juin, personne ne pensait à l’organisation des élections à plus forte raison à faire un audit du fichier et l’évaluation du processus électoral surtout lorsqu’il faut respecter les mesures barrières édictées un peu partout par les autorités sanitaires. Les gens étaient plus préoccupés par la lutte contre cette pandémie au point qu’on a annulé toutes les réunions. Je ne pense pas que les conditions de faire le travail d’audit sur pièces et sur place étaient réunies surtout avec la fermeture des frontières puisque l’appel à candidature concernait aussi bien les cabinets sénégalais qu’étrangers. Même si c’est au mois de février dernier qu’on a validé les documents de référence qui devaient servir à l’audit du fichier et à l’évaluation du processus électoral. N’oublions pas également que c’est en début mars que tout s’est arrêté à cause de cette pandémie Covid-19. Donc, de mars à août, il n’y avait pas d’activité, ce qui fait quand même huit mois perdus. En plus, dans le dialogue, on avait prévu de terminer toutes les questions avant de déclencher le processus d’audit et dévaluation. Chose qui a été fait aujourd’hui puisqu’on a tenu une rencontre au mois d’octobre puis deux en novembre et c’est à l’issue de la dernière réunion qu’il a été retenu de lancer les appels d’offres pour le recrutement des experts. Donc, il y a des événements qui nous ont obligés à revoir notre calendrier. Aujourd’hui, le processus a été enclenché et nous osons croire que tout se passera dans les bonnes conditions».
MACKY CLONE WADE
Plus de doute. Les élections municipales et départementales ne pourront plus se tenir au plus tard le 28 mars 2021 comme l’avaient acté les acteurs engagés dans le dialogue politique.
Initialement prévues au plus tard le 28 mars prochain sur la base d’un deuxième report acté par les acteurs engagés dans le dialogue politique au sein de la Commission cellulaire, les élections locales seront à nouveau reportées pour une troisième fois. Le gouvernement vient en effet de procéder à la saisine de l’Usaid pour le lancement de l’opération de sélection du cabinet d’audit indépendant devant faire l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral. Avec ce troisième report, le régime en place devient ainsi le premier à avoir reporté une élection à trois reprises.
Plus de doute. Les élections municipales et départementales ne pourront plus se tenir au plus tard le 28 mars 2021 comme l’avaient acté les acteurs engagés dans le dialogue politique. D’ailleurs s’exprimant sur la question le mardi 24 novembre, lors de la première conférence de presse gouvernementale, le nouveau ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Antoine Felix Diome, a évoqué des « préalables sans lesquels il ne sera pas possible de se prononcer tout de suite sur une date fixe » de ces élections déjà reportées à deux reprises. A travers cette sortie, le ministre de l’Intérieur acte ainsi un troisième report de ces élections à cause du retard noté dans la mise en œuvre du processus d’audit du fichier et d’évaluation du processus électoral qui justifie ce énième report de ces élections qui devaient se tenir en juin 2019. Ce, même s’il faut souligner que c’est depuis le mois de février 2020 dernier que les acteurs engagés dans le dialogue politique appelé par le président Macky Sall après la présidentielle de février 2019 avaient trouvé un accord sur les termes de référence concernant l’audit et l’évaluation du processus électoral. Et un document dans ce sens avait été même transmis au président de la République, le 06 février 2020, par l’intermédiaire de Famara Ibrahima Sagna, président du Comité de pilotage du dialogue national. Pourtant, c’est seulement en début de ce mois de novembre que le processus de mise en œuvre de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral a été enclenché par le gouvernement à travers une saisine officielle de l’Usaid (bailleur engagé à financer ce processus d’audit) en vue du lancement de la procédure de sélection du cabinet d’audit indépendant devant faire ce travail d’audit et d’évaluation. Ce qui fait un retard de huit mois enregistrés par le gouvernement dans la saisine de ce bailleur.
MACKY, CHEF DE PELOTON DEVANT WADE ET DIOUF
Si le Sénégal a toujours peiné à organiser les élections locales à date échue, c’est la première fois, depuis 1996 (année à laquelle se sont tenues les premières élections locales) qu’un régime décide de reporter pour une troisième reprise ce scrutin au cours duquel les Sénégalais sont invités à renouveler leurs dirigeants locaux. Avec un actif de trois reports sur les cinq notés depuis l’institution de cette élection, le régime du président Sall coiffe au poteau l’administration de son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade. La conséquence de ce nouvel report est la prorogation nos seulement des mandats des élus locaux (conseillers municipaux et départementaux, maires et présidents de conseil départemental) pour une troisième fois d’affilée mais aussi de ceux des Hauts conseillers des collectivités territoriales (Hcct). Alors qu’ils étaient élus pour un mandat de cinq ans, ces élus vont désormais rester en leur poste au grand dam de leurs administrés pour quelques mois encore voire jusqu’à la fin de l’année prochaine. En effet, si on s’en tient aux avis de certains spécialistes, ce processus d’audit et la mise en place des différentes réformes du code électoral prônés dans le cadre du dernier dialogue politique risquent de prendre encore beaucoup de temps.
REPORTS AUX MOTIFS SOUVENT…FALLACIEUX
Pour rappel, depuis 1996, quatre reports de ces élections municipales et départementales ont été notés et parfois sur la base des motifs très étonnants. Le premier report de ces élections est intervenu en 2001 sous la présidence de Me Abdoulaye Wade. Et le motif évoqué sur le projet de Loi n° 2001- 10 du 3 décembre 2001 portant report de la date des élections aux conseils régionaux, aux conseils municipaux et aux conseils ruraux jusqu’au dimanche 12 mai 2002 était entre autres les célébrations qui mobilisent une grande partie de l’électorat dont le Ramadan, les fêtes de fin d’année, la Coupe d’Afrique des Nations, le pèlerinage à la Mecque, les fêtes de Pâques et le Grand Magal de Touba. Le second report est intervenu en 2007 toujours sous la gestion de l’ancien président libéral, Me Abdoulaye Wade. Le motif évoqué à l’époque était l’impossibilité de coupler cette élection aux législatives du fait de leur organisation matérielle qui n’est pas identique. Reportées par la Loi n° 2007-24 du 22 mai 2007 qui a prorogé en même temps le mandat des conseillers régionaux, des conseillers municipaux et des conseillers ruraux élus à l’issue des élections du 12 mai 2002 au 18 mai 2008, ces élections vont être repoussées une nouvelle fois au 22 mars 2009 à la suite d’une proposition de loi introduite par Aminata Tall, député du Parti démocratique sénégalais (Pds) à l’époque. Le motif évoqué pour justifier ce second report jusqu’au 22 mars 2009 était le découpage administratif qui a donné naissance aux régions de Sédhiou, Kaffrine, Kédougou le 1er février 2008. Arrivé au pouvoir en 2012, l’actuel chef de l’Etat ne mettra pas du temps lui-aussi à imprimer ses marques dans cette anomalie. Ce, en décalant de quelques mois (trois mois plus précisément) les locales initialement prévues le 22 mars 2014. Le motif évoqué pour justifier ce décalage, la réforme phare de l’Acte 3 de la décentralisation qui consacre la communalisation intégrale et la suppression des conseils régionaux. Il faut dire que l’actuel chef de l’Etat compte déjà à son actif deux reports, soit un de moins que son prédécesseur qui, en douze ans de gouvernance, a reporté trois fois les élections locales.
VIDEO
ROCH KABORE PROMET UNE CONCERTATION PERMANENTE
Le président réélu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a tenu dès l'annonce de sa victoire un discours rassembleur, lançant des appels du pied à l'opposition.
Le président réélu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a tenu dès l'annonce de sa victoire un discours rassembleur, lançant des appels du pied à l'opposition. Celle-ci se réserve "le droit d'utiliser les voies légales de recours pour traiter des irrégularités relevées".
Le président burkinabè réélu Roch Marc Christian Kaboré a promis, jeudi 26 novembre, une "concertation permanente" pour "construire un Burkina Faso meilleur", lors d'une intervention de quelques minutes après l'annonce de sa réélection au premier tour par la Commission électorale.
"Je mettrai tous mes efforts pour que dans la concertation permanente, dans l'échange […], nous puissions ensemble travailler à la paix et au développement de notre pays", a-t-il déclaré au siège de campagne de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à Ouagadougou.