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27 juin 2025
LE SENEGAL PECHE DANS L’APPLICATION DES TEXTES
L’étude réalisée par le Forum civil sur l’état de la mise en œuvre de la convention de l’Union africaine relative à la prévention et la lutte contre la corruption confirme que le Sénégal n’est pas un bon élève.
Insuffisances dans l’application des textes, absence de lois sur l’accès à l’information et le financement des partis politiques… Tels sont, entre autres, les points relevés par l’étude menée par le Forum civil pour évaluer l’état de la mise en œuvre de la convention de l’Union africaine relative à la prévention et la lutte contre la corruption par le Sénégal.
L’étude réalisée par le Forum civil sur l’état de la mise en œuvre de la convention de l’Union africaine relative à la prévention et la lutte contre la corruption confirme que le Sénégal n’est pas un bon élève. Hier, lors de l’atelier de restitution de cette étude, il a été montré que beaucoup de textes ont été adoptés en matière de finance publique, de lutte contre la corruption et des organes de contrôle mis en place. Mais, pour le Coordonnateur général du Forum civil, la principale difficulté constatée au Sénégal c’est «l’application de ces textes».
Birahim Seck renseigne que «du point de vue de la répression, il y a pas mal de dispositions qu’on retrouve au Sénégal ; que cela soit sur l’enrichissement illicite, le recel, le détournement de deniers publics, le trafic d’influence, des infractions que l’Etat du Sénégal a bel et bien rendues conformes par rapport à la convention de l’Ua». Non seulement leur application laisse à désirer, mais une bonne partie de ces dispositions n’est pas conforme à cette convention de l’Ua ratifiée par l’Etat du Sénégal.
Le rapport relève aussi, l’absence d’une loi sur l’accès à l’information, d’une loi sur le financement des partis politiques. Outre l’absence de ces lois, l’étude a montré également, des insuffisances dans certaines dispositions de cette convention transposées au Sénégal. C’est le cas par exemple de la loi sur la déclaration de patrimoine avec des directeurs de structures qui gèrent plus d’un milliard et qui ne s’acquittent pas de cette obligation. Autre exemple relevé, c’est le fait que dans la loi concernant la corruption dans le secteur privé le dirigeant n’est pas visé.
En faisant cette étude, le Forum civil, d’après son coordonnateur, a voulu «revisiter le contenu de la convention de l’Ua par rapport à son application au Sénégal dans ces aspects qui sont relatifs à la prévention, à la répression, mais aussi à la coopération y compris la prise en charge des médias et de la Société civile» dans ce texte. Ainsi, soutient M. Seck, il s’agira, avec le travail de plaidoyer de la Société civile, d’investigation et de contrôle des médias, «d’amener le gouvernement à se conformer de façon effective» à cette convention. Le Forum civil a décidé d’impliquer les femmes, afin de les mettre en avant «dans le plaidoyer pour que l’Etat du Sénégal aille dans le sens d’adopter un certain nombre de textes pour se conformer de façon effective à cette convention».
Sur le choix porté sur cette couche de la société, M. Seck évoque le sens de l’engagement des femmes. Le coordonnateur du Forum civil de préciser : «C’est la raison pour laquelle nous avons convié des femmes des ministères, de la Société civile, des syndicats, celles qui sont dans les organes de lutte contre la corruption, des organes de contrôle des marchés publics pour les sensibiliser sur le contenu de cette convention.»
Artiste-musicienne, auteure-compositrice-interprète, béninois-sénégalaise évoluant dans le milieu du hip hop depuis 2001, Moonaya de son vrai Awa Mounaya Yanni est également juriste de formation. Elle a laissé les dossiers pour le micro. Connue pour son humour, elle est finaliste du Prix découvertes RFI. En attendant la publication des résultats prévus le 10 décembre prochain, nous avons rencontré celle qui a lancé le concept «Séné galoniak». Entretien…
Vous êtes finaliste du prix RFI Découvertes 2020. Comment appréciez-vous cela ?
C’est une fierté de faire partie des 10 finalistes du prix « RFI découvertes » pour lequel je représente un de mes pays, le Sénégal. J’ai choisi de faire une musique qui est aujourd’hui quelque peu impopulaire. C’est-à-dire, une musique qui conscientise par les thèmes qu’elle aborde. donc, je suis déjà mentalement préparée à ce que ce ne soit pas facile. Mais au-delà de ma musique, il y a une vision, un idéal, un rêve africain. Donc la reconnaissance du travail effectué, à travers mes dernières nominations, est une source de motivation supplémentaire et le signe que je ne dois pas baisser les bras.
Comment en êtes-vous arrivée à ce résultat. Parlez-nous du processus de votre inscription. (Rires)
C’est comme si vous saviez qu’il y avait une anecdote en dessous. Je vais avant tout remercier l’artiste togolais Xsoharè qui réside à Dakar. C’est lui qui m’avait informé des inscriptions pour le concours et de la date butoir. Et le dernier jour, il m’a appelé pour me demander si je m’étais finalement inscrite. Je lui avais répondu que je doutais avoir mes chances parce que les gens n’arrêtaient pas de me dire que ma musique n’est pas commerciale… Il m’a répondu que je racontais n’importe quoi et que j’avais le profil pour qu’il croie en moi. du coup, je me suis inscrite et j’ai, dans un premier temps, été retenue parmi 60 artistes pendant la présélection. Et il y a deux semaines, l’équipe du prix découvertes m’a informée que je fais partie des 10 finalistes.
Vous avez déjà une carrière assez remplie…
J’avoue que depuis que j’ai remporté ma médaille d’argent pour le Sénégal dans la catégorie Chanson aux VIIIème Jeux de la Francophonie à Abidjan et ma signature en major à Sony Music, le tout en 2017, ma carrière a pris un tournant important. Après les tournées africaines et européennes avec le collectif AURA et la comédie musicale « Les Histoires Extraordinaires des Enfants du Poto-Poto » de 2005 à 2010, j’ai observé un stand-by jusqu’en 2014 où je suis complètement revenue à ma musique…
Où en êtes-vous avec la maison de disques Sony Music Afrique ?
Avec ma maison de disques, nous travaillons, nous essayons des choses, nous nous apprenons… Ils respectent ma personnalité artistique et m’accompagnent autant qu’ils peuvent dans ma vision musicale et professionnelle. Ça va pour le moment. Pas grand-chose à dire !
Concrètement, qu’est-ce que cela vous a apporté ?
De l’expérience ! Une meilleure connaissance de l’environnement musical et plus particulièrement dans les majors, parce qu’il faut dire que je ne connaissais que l’autoproduction. Quand bien même, j’avais le soutien des aînés… Une plus grande visibilité à l’international et une meilleure connexion avec mon public que j’ai découvert un peu partout en Afrique et dans le reste du monde.
Didier Awadi, votre mentor, a été lauréat du prix RFI Découvertes. Vous a-t-il encouragé à le faire ?
Si je vous le dis, vous n’allez pas me croire. Mais ça fait plus de 5 ans que Didier Awadi m’exhorte et m’encourage à m’inscrire au prix RFI découvertes. Il fait partie des premiers à croire en moi et en mon art depuis le début de ma carrière et à me dire que je dois libérer ma puissance et arrêter de me mettre des barrières (rires). Et cela m’a motivé, bien sûr, car les opportunités qui accompagnent ce prix permettent à une carrière de décoller et à l’artiste de présenter ses œuvres et son spectacle devant une multitude de publics.
Juriste, animatrice de radio et artiste. D’où tirez-vous cette énergie ?
Bon, on dit que les femmes sont multitâches. Mais plus sérieusement, j’ai juste étudié le droit. Je n’ai pas fait de carrière dans ce domaine. Depuis 2014, je ne travaille plus dans les médias, je suis plus concentrée sur ma musique. Aujourd’hui, mes casquettes sont : artiste-musicienne, écrivaine, conférencière, entrepreneuse car directrice de YANNI Production, commissaire aux comptes de l’AMS (Association des Métiers de la Musique au Sénégal), grande sœur, amie et « tantie » choc ! (Rires)
Cela n’empiète pas sur votre vie privée ?
Non, pas du tout ! J’ai toujours du temps pour mes frères et sœurs et mes ami(e)s. Surtout que je suis une gourmande affective. Je ne peux me passer des gens que j’aime. Après votre sacre d’Abidjan, vous voilà encore en lice pour un autre prestigieux prix pour le compte du Sénégal.
Quel sentiment vous anime quand on sait que vous êtes aussi à moitié Béninoise. Et le Bénin dans tout cela ?
Ok ! Je vais vous faire un peu ma généalogie. Mon père est Sarakholé, originaire de Moudéry, un village qui se trouve à Bakel. J’ai une grand-mère de Bida (Nord du Nigéria), une autre de Aneho (Togo) et le père de ma mère est métisse franco-béninois. Et moi, je suis née et j’ai grandi au Bénin. Pour répondre à votre question, le Bénin se trouve dans mon cœur à côté du Sénégal, du Togo et du Nigéria et aussi des pays comme le Burkina Faso, la Côte d’ivoire et le Ghana pour lesquels je ne suis pas originaire, mais pour lesquels je garde d’excellents souvenirs de mes passages. Si dieu m’a offert cette diversité culturelle à travers mes quatre grands-parents de quatre origines différentes, et les sept langues que je parle, c’est pour que je m’en accommode et en fasse une richesse. Aujourd’hui, je vis au Sénégal dont je défends les couleurs à l’extérieur. Mais s’il faut le faire aussi pour le Bénin, ce sera avec plaisir. Ce que je suis est la somme de mon vécu et de mon éducation aussi bien au bénin qu’au Sénégal. On ne peut demander à quelqu’un de choisir entre son père et sa mère.
La gente féminine est très présente au niveau des sélectionnés. Comment expliquez-vous cela ?
Je ne sais pas s’ils appliquent une forme de discrimination positive envers les femmes dans leur sélection. Mais force est de constater que toutes les femmes qui y figurent sont méritantes. La plupart sont des artistes reconnues et plébiscitées dans leurs pays d’origine... Je peux donc dire que c’est peut-être parce que les femmes, aujourd’hui, ont moins de mal à embrasser des carrières artistiques et à les envisager dans la durée et de manière professionnelle.
Avec tout ce travail abattu, pensez-vous fonder un foyer ?
Oui, pourquoi pas ? Je n’ai jamais été contre cette idée même si elle ne m’obsède pas. Mon bonheur n’est pas conditionné par ce que les gens pensent que je n’ai pas ou que je devrais avoir. Ou par ce que je ne peux pas avoir personnellement. Je considère chaque jour que je me réveille en bonne santé physique et mentale comme une grâce du Tout-Puissant. Je suis reconnaissante pour tout ce qu’il fait déjà dans ma vie. Je profite des petites choses comme des grandes, tout est bénédiction. Je laisse ma destinée s’accomplir et c’est ce qui est écrit qui sera et rien d’autre.
Quel est votre idéal masculin Waouh !
C’est une question çà ! (Rires) Est-ce que l’homme idéal existe ? Je pense qu’on se met juste avec les personnes dont on supporte le mieux les défauts. Personne n’est parfait. Maintenant, à la question de savoir si j’ai des critères, la réponse est oui. Mais je garde les détails pour moi, sinon ce serait trop facile. C’est comme donner un couteau au boucher pour qu’il t’égorge. (Éclats de rire)
Parlez-nous de vos projets en dehors du prix Découvertes RFI.
J’ai plein de chantiers en dehors de la course pour le prix RFI musique. Sortir des singles, des clips vidéo, communier avec mon public à travers mes spectacles. Faire grandir ma boîte de production à travers différents projets que j’ai sous la main, écrire mon livre, et si mes moyens me le permettent, entreprendre quelques actions sociales auxquelles je pense depuis plusieurs années déjà !
Moonaya et l’animation, est-ce le divorce ?
Non, je n’ai pas divorcé avec l’animation. De 2008 à 2014, j’ai amassé pas mal d’expériences et d’acquis via mon parcours professionnel dans les médias au Sénégal. Notamment à la 2stv, RSI, RTS1, Africa7 et AlmadinaTv. J’ai pris du plaisir à travailler dans ces différents médias. Et ces compétences me servent jusqu’aujourd’hui dans le cadre de mon activité musicale et entrepreneuriale. Je peux très bien revenir à la télé ou dans les médias. Mais ce sera sous un autre format que les précédents.
Par Juan Montero Gómez
LES MIGRANTS AUX ILES CANARIES, UNE HOSPITALITÉ EN QUESTION
L’attitude des politiciens les plus modérés et/ou supposés progressistes, qualités dont se vante l’actuel gouvernement espagnol, est à la tiédeur au mieux, sinon ouvertement répressive. On viole les droits les plus élémentaires du migrant et du réfugié
Le dimanche 28 août 1994, une barque, la première, arrivait aux Canaries et accostait précisément sur les côtes de l’île de Fuerteventura. A son bord, deux jeunes émigrants sahraouis. Vingt-six ans et 110000 migrants plus tard nous n’avons pas encore appris à les accueillir, ni en tant que société, ni en tant qu’État.
En cette funeste année 2020 de pandémie, c’est un constat que l’on peut faire au risque de paraitre présomptueux, avec l’afflux de migrants dans les îles. Et pourtant les Canaries ont toujours été une terre d’accueil en raison de leur propre expérience migratoire et de leur ouverture permanente au monde.
Il faut déjà dire que depuis 1994, nous ne pouvons pas établir avec exactitude le nombre de migrants décédés. Ou plutôt devrions-nous dire assassinés? - sur le parcours terrestre avant l’embarquement ou sur les dangereuses voies maritimes qui séparent les îles du continent ou enfin lors des reconduites immédiates illégales et les abandons subséquents dans le no man’s land : pratiques avérées des gouvernements espagnols successifs, quelle que soit leur position idéologique, ainsi que des régimes d’Afrique du Nord.
Les morts se comptent certainement dans ces tragiques cas de figure par dizaines de milliers. À la fin de l’année 2005, les graves événements survenus dans les enclaves de Ceuta et Melilla ont marqué un tournant décisif quant aux aspects quantitatifs et qualificatifs de l’émigration africaine aux Canaries. En effet, le bateau qui arrive pour la première fois sur l’île de Gran Canaria, dans la commune côtière d’Agaete, mieux qu’une simple pirogue, est une embarcation qui dispose d’une plus grande capacité de chargement et par la même, présente de grands risques d’autant plus que tout accident risque de virer au drame.
Force est de souligner que la pression des autorités espagnoles et européennes sur des États comme le Maroc, la Mauritanie ou le Sénégal, a externalisé les frontières européennes, en déplaçant vers ces États les tâches de répression du mouvement migratoire. Pour leur sécurité, les migrants empruntent des itinéraires de plus en plus éloignés du territoire canarien et donc beaucoup plus périlleux.
Tout au long de l’année 2006, précisément en raison de l’utilisation des pirogues comme nouveau type d’embarcation et des difficultés croissantes pour atteindre l’Europe par les voies de Ceuta, Melilla et, par la suite, le détroit de Gibraltar, c’est sur les côtes canariennes que les migrants arrivent, le nombre ayant augmenté au fil du temps de façon exponentielle. 31678 personnes ont alors débarqué aux îles Canaries entrainant ce qu’on a pu appeler, sans la moindre originalité ni empathie, «la crise de 2006».
Cette crise, entre autres événements regrettables, a engendré la politisation de la question migratoire. On a commencé à parler d’invasion, de déferlement, d’avalanche... etc. Le «socialiste» feu Alfredo Pérez Rubalcaba, alors ministre espagnol de l’Intérieur, avait pris l’initiative du rapatriement de 750 émigrants des Canaries, ce qu’il a lui-même qualifié de «message sans équivoque aux mafias» ; ces mêmes mafias impliquées dans le processus migratoire et qui ont toujours servi de bouc émissaires à la politique inhumaine pratiquée par l’Espagne et l’Union européenne, politique doublée d’une totale inaction face au drame ou, ce qui est encore pire, d’une démarche répressive et sécuritaire recouverte du vernis de la coopération qui, vu dans la perspective des années, a été bien peu utile.
Une industrie, celle de la sécurité, qui a fait et continue de faire jusqu’aujourd’hui les beaux jours d’un négoce qui, comme au temps de la Traite négrière, s’abreuve du sang des migrants. Les années suivantes, et de façon progressive, on a vu une diminution du flux migratoire aux Canaries, jusqu’à atteindre cette année 2020 où l’on tend peut-être même à dépasser les chiffres de 2006. depuis le début de l’année, près de 18 000 personnes ont atteint les côtes canariennes. Rien que pendant la première quinzaine de septembre, 1270 personnes sont arrivées sur des embarcadères ou des pirogues. Le bilan de l’année, à ce jour, s’élevait à 5303 personnes et, rien que le mois dernier, le nombre d’arrivées aux Canaries a nettement dépassé ce chiffre, atteignant à ce jour près de 18000 personnes dans un flux incessant qui n’est pas près de s’arrêter. Cependant, 2020 est aussi l’année de la Covid 19, l’année de la pandémie et de la semi-paralysie des économies mondiales et, en ce qui nous concerne, une année difficile pour l’économie espagnole et donc pour celle des îles Canaries.
Le taux de chômage dans les îles s’est accru vertigineusement, une multitude de petites et moyennes entreprises ont fermé ; le chômage des jeunes dépasse 65% et plus de 35% de la population canarienne vit sous un taux de pauvreté inouï. Malheureusement, la politisation de la question migratoire n’a fait qu’amplifier, dans un contexte européen et mondial caractérisé par une radicalisation fasciste et xénophobe d’une population majoritairement ignorante dont dépend la survie électorale des gouvernements. de ce point de vue, l’attitude des politiciens les plus modérés et/ou supposés progressistes, qualités dont se vante l’actuel gouvernement espagnol, est à la tiédeur au mieux, sinon ouvertement répressive. On viole les droits les plus élémentaires du migrant et du réfugié.
Les médias généralistes, propriété des secteurs les plus immobiles et réactionnaires de la population, tant espagnole qu’européenne, n’aident pas non plus, dès lors qu’elles utilisent des expressions qui exacerbent l’inquiétude et même nourrissent la peur d’une population durement touchée par cette crise, alors qu’elle ne s’était pas encore remise de la crise financière de 2008. dans ce contexte, il y a quelques jours à peine, le 18 novembre 2020, 1300 immigrants africains (au moment où ces lignes sont écrites, ils sont déjà plus de 2000), étaient entassés sur 400 m2 du quai d’Arguineguín sur l’île de Gran Canaria, dans ce qu’on a appelé «le camp de la honte», où beaucoup d’entre eux dorment depuis de longues journées dans le froid et ne peuvent ni se laver ni se changer.
Il y a quelques semaines, après une visite sur ce quai le ministre de l’Intérieur de l’actuel gouvernement de coalition espagnol, Fernando Grande-Marlaska, s’est rendu au Maroc pour convenir avec son homologue d’un durcissement des mesures répressives sur l’émigration, en y mettant tout le prix, en sacrifiant par exemple le peuple sahraoui. Ce ministre qui a failli l’être de la droite la plus rance de ce pays, s’était fendu de fausses déclarations selon lesquelles aucun migrant ne passait plus de 72 heures dans ces « conditions infâmes » (certains depuis 25 jours), quand bien même, 227 d’entre eux, maghrébins pour la plupart, ont été enlevés par la police de ce quai de la honte, transportés dans trois autobus affrétés par la maire de Mogán (zone touristique de l’île de Gran Canaria) et abandonnés à leur sort, sans nourriture, sans boisson ni argent, sur une place de la capitale, en face de la délégation du gouvernement central. Ces migrants livrés à eux-mêmes, sans le soutien d’aucune administration ont été pris en charge par certains citoyens du voisinage qui leur ont distribué de la nourriture, des boissons et des couvertures pour le cas où ils auraient à passer la nuit à la belle étoile.
Le scandale national, bien instrumentalisé, est énorme. Les différentes administrations, dans un exercice d’hypocrisie et de cynisme, se crêpent le chignon, tandis que d’autres, politiciens, de ceux qui flairent le sang, ajoutent l’émigration aux armes qu’ils fourbissent pour tenter - de toute façon, tout se vaut- de saper et, si possible, renverser le gouvernement de la nation qui prétend être le plus progressiste de l’Histoire et qui, sans se départir de sa superbe, dit déjà, par son ministre des Migrations, que 90% des migrants sont rapatriables, expulsables, et qu’ils n’entrent pas dans le cadre de ce que notre législation modèle considère comme dignes du droit d’asile ou même, pourrait-on ajouter, de la moindre considération. La presse n’a pas le droit de prendre des photos pour ne pas risquer d’exposer les conditions déplorables dans lesquelles se trouvent ces migrants. Ces derniers ne sont pas autorisés à quitter les Canaries à destination du continent européen (dixit «bruxelles»).
À partir de là, recommencent les rapatriements immédiats, les retours dits à chaud, sans que les avocats ne puissent exercer leur travail d’instruction de dossier et de défense du migrant. Et au centre de tout ce chaos politique, une société canarienne de plus en plus polarisée. des secteurs xénophobes et ouvertement racistes appellent à manifester contre le migrant et, pour la première fois dans l’Histoire récente de la ville de Las Palmas de Gran Canaria, ville portuaire ouverte au monde et traditionnellement accueillante, des graffitis sont peints sur certains murs appelant littéralement à l’expulsion des Noirs.
Les partis politiques ouvertement fascistes font de cette situation de faiblesse et d’abattement d’une partie de la population, ignorante et peureuse, un lieu de pêche au filet pour étendre leur influence. Malgré tout cela, il y a aussi des raisons d’espérer, parce qu’une autre partie importante de la population canarienne, convoque des manifestations et des caravanes de voitures, clairement solidaires, qui parcourent la ville ou une partie de l’île, exigeant du soutien pour la population migrante. Pendant ce temps, au milieu d’une confusion sans précédent au sein des administrations, des gouvernements de tous bords, municipaux, autonomes ou centraux, manifestent leur incompétence, se reprochent mutuellement leur incapacité, rajoutant ainsi tant á la situation horrible des migrants qu’á l’inquiétude, voire la panique, d’une partie de la population canarienne.
Après leur passage dans des hôtels et autres établissements touristiques, vides en raison de la crise provoquée par la Covid 19, certains migrants ont été reversés dans des Centres d’Internement des Étrangers (CIE), en fait des lieux de détention controversés qui avaient déjà été fermés en raison de leurs mauvaises conditions et de leur légalité discutable. de surcroit, d’anciennes casernes sont réhabilitées afin de retenir la population migrante pendant le traitement des dossiers, sans aucune garantie, de rapatriement. Ces camps, apparemment appelés à devenir permanents et sans les conditions minimales de confort, deviendront bientôt trop exigus et convertiront ces îles en véritables prisons de migrants retenus par l’Europe, cela en phase avec ce qu’ont été et sont d’autres camps dignes de l’Histoire universelle de l’infamie comme Lampedusa en Italie ou Moria en Grèce.
Le discours officiel et officieux, dans une communauté comme la Canarienne qui recevait, jusqu’à la fermeture qu’a imposée la pandémie, entre 10 et 15 millions de touristes par an, c’est qu’il n’y a pas de place pour les milliers de migrants qui arrivent, qu’ils ne relèvent pas de notre responsabilité ou, s’ils le sont, qu’ils doivent être partagés avec le reste de l’État espagnol et avec une Union Européenne qui, comme nous le savons, s’en fout de ces noyés… Il y a quelques années, une telle insensibilité a fait dire très justement au journaliste canarien basé à dakar, José Naranjo : «C’est là, dans notre tête, qu’ils essaient d’inoculer l’idée la plus pernicieuse de toutes, celle qu’il y a vraiment d’une part un « eux » et d’autre part un « nous », celle de droits différents selon l’origine ou la couleur de la peau. C’est le prix à payer pour la civilisation, disent les barbares. Et ainsi nous parcourons le monde, avec ces frontières invisibles ancrées dans le cervelet qui nous empêchent de voir ce qui se passe au-delà, et pourtant nous continuons à donner, sans honte aucune, des leçons de bien-vivre.»
Rien de nouveau sous le soleil de cette Europe non solidaire et criminelle qui, il y a bien longtemps, a abandonné les principes dont elle s’est vantée un jour lointain d’avoir le monopole, qu’elle a écrits en lettres d’or mais qui ont fini par se révéler, au prix de tant de souffrances, du papier mouillé où se noient, entre l’indifférence et le mépris, les sans-papiers du monde entier. des mers et des déserts se transforment ainsi en cimetières où repose une Europe sénile, lâche et rétrograde aux côtés de gouvernements africains irresponsables et complices.
MOBILISATION, ORGANISATION ET RETOUR TRIOMPHAL DU CANDIDAT KARIM WADE
Il y a deux semaines, Me Wade, avait procédé à un profond remaniement au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui entrait dans le cadre d’un processus de planification stratégique pour exécuter les trois commandements du Pape du Sopi
En perspective de la présidentielle 2024, le secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, a défini les trois commandements du Parti démocratique sénégalais (Pds) : mobilisation, organisation et retour triomphal du candidat Karim Meissa Wade. Une planification stratégique présentée comme nécessaire et devant constituer un grand moment de vie et de survie du Pds, un parti assurément à la croisée des chemins.
Il y a deux semaines, le secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, avait procédé à un profond remaniement au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds). Un remaniement qui entrait dans le cadre d’un processus de planification stratégique pour exécuter les trois commandements du Pape du Sopi : mobilisation, organisation et retour triomphal du candidat Karim Meissa Wade.
Traduction concrète : l’arrivée aux commandes du plus ancien parti libéral de notre pays d’une jeune équipe de militants à la fidélité éprouvée. Ces jeunes loups « sopistes », propulsés aux fonctions de secrétaires généraux adjoints, sont considérés par les analystes et observateurs politiques comme un état-major opérationnel sur lequel mise l’éternel Pape du Sopi pour la reconquête du palais de l’avenue Roume. Pardon, avenue Léopold Sédar Senghor !
Les trois commandements ont donc pour but de donner au Pds plus d’engagement, de dynamisme, d’enthousiasme et de détermination en perspective de la présidentielle 2024. Sans doute pour le Pape du Sopi, la présidentielle c’est pour demain c’est-à-dire théoriquement dans deux (02) ans ! Un raisonnement qui n’est pas faux si l’on défalque 2023, année de dépôt des candidatures et de précampagne électorale ainsi que les deux mois de 2024 — le scrutin devrait se tenir en février. Rien ne sert de courir, il faut partir à point, semble donc se dire le vieux politicien expérimenté Me Abdoulaye Wade qui veut donc mettre ses troupes d’ores et déjà en ordre de bataille dans la perspective de cette « mère des batailles ».
La renaissance du Sopi ?
C’est d’ailleurs dans le cadre de ce redéploiement qu’entre le déplacement du Secrétariat national du Pds à Saint-Louis. C’était le week-end dernier lors du lancement des opérations de vente des cartes de membre au sein de la fédération départementale des libéraux regroupant les communes de Ndiabène Gandiol, Mpal, Fass, Gandon et Saint-Louis. En présidant cette assemblée générale, le président doudou Wade, qui représentait Me Abdoulaye Wade, a déclaré être venu pour apporter la bonne parole aux militants « sopistes ». « Le Secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade, m’a chargé de vous dire que le parti a pour objectif de réorganiser les structures, de la base au sommet, de réorganiser les autres commissions et reprendre contact avec les militants pour préparer les Locales et les Législatives de 2022. Mais surtout, surtout la bataille des batailles en 2024 qu’est la présidentielle pour l’élection de notre candidat Karim Meissa Wade. Et qui dit candidat dit forcément retour de Karim Wade que le Pds prépare…» a confié le président doudou Wade, ancien président du groupe parlementaire libéral à l’Assemblée nationale, histoire de donner plus d’engagement et d’enthousiasme aux nombreux militants de la capitale du Nord.
Depuis le boycott aux allures d’un sabotage de la présidentielle de 2019, le Pds de Me Wade est devenu un parti écartelé qui n’arrive plus à retrouver la voie de reconquête du pouvoir, à remobiliser ses militants et sympathisants, encore moins à discipliner certains de ses responsables et cadres. Quel avenir attend ce Pds en panne de retrouver sa raison d’être et l’engouement populaire qu’il suscitait durant les années de braise du Sopi ? Il n’y a pas de réponse par quatre chemins, encore moins par trois commandements, mais plutôt par le retour inéluctable de Karim Wade au Sénégal. Un retour, rien qu’un retour ! Car, toute perspective contraire mènera irrésistiblement l’empire Sopi au déclin…
Par Moussa KAMARA
DIGITAL
Ce pays semble voguer entre deux mondes quelques fois complémentaires parfois très antagonistes. Il s’agit de ceux qui ne vivent que par le Net et des autres qui sont plus ancrés dans le réel.
Ce pays semble voguer entre deux mondes quelques fois complémentaires parfois très antagonistes. Il s’agit de ceux qui ne vivent que par le Net et des autres qui sont plus ancrés dans le réel.
Par devoir et par curiosité, nous nous y astreignons car ces deux mondes ont généré beaucoup de champions. Il y a ceux que le Net a totalement transformés en changeant leur statut social et leur niveau de vie. Ces derniers ont su tirer tous les avantages que recèlent ces réseaux modernes. Ceux qui gagnent ainsi confortablement leur vie avec cet outil crée par les Ricains militeront à fond pour son développement.
Ceux qui créent les programmes et les logiciels n’ont guère les mêmes préoccupations que celles qui ne font qu’envoyer des photos et des vidéos. J’ai particulièrement ciblé la gent féminine parce que tous les post émanent majoritairement d’elles. Innocemment, elles vous jureront que de simples selfies publiés sur les réseaux sociaux ne comportent aucune gravité ou anomalie alors que personne n’est dupe pour avaler ces arguties. Y a également ces activistes ex-rappeurs ou activistes-rappeurs qui se signalent principalement sur ces réseaux avec des sorties souvent virulentes et rarement convaincantes. Parce que la prise de parole en public ne s’improvise pas.
Les plus célèbres de ces activistes s’en tirent merveilleusement bien avec des panoplies élaborées d’arguments assez percutants, très tranchants. Kémi et Guy sont de grands porte-étendards de l’activisme contrairement à d’autres qui se le sont autoproclamés. Ces activistes du Net s’exprimant gaillardement dans la langue nationale au détriment du français pour des raisons évidentes nous saoulent plus qu’ils nous informent.
Contrairement aux prêcheurs qui utilisent l’arabe et le wolof pour tenter de nous convaincre. Evidemment, il ne faut point oublier les politiciens qui ont investi Fb et Twitter pour leur com. Plus de meetings trop chers et rarement des entretiens dans la presse écrite sinon des apparitions à la télé pour essayer de tenir le rang. Ces politiciens pensent qu’il n y a que le numérique comme presse dans ce pays. Et tous les affairistes de la presse ont cru devoir migrer vers le Net qui s’est exponentiellement développé avec de nombreux sites où tout est loin d’être parfait. Pour dire le moins.
Avec le Net, la planète devient village et s’y introduire se transforme en nécessité. Et que dire des autres qui ont transformé le Net en grand centre commercial, en bazar ou louma c’est selon ? Le Témoin investit le Net et confortera ses lecteurs, ses fidèles lecteurs qui le suivent depuis trente déjà avec toujours la même satisfaction. En prenant ce qui nous revient de droit, ce ne sera pas le chemin de croix mais la foi dans ce métier qui remise insensiblement le papier pour le clavier de l’ordinateur. Que vive le digital !
La politique, pouah ! Quelle puanteur ! Rassurez vous, on ne parle pas ici des « deals » entre politiciens. Ce qui nous intéresse, ce sont ces gens qui vivent peinards sur le dos du peuple. Certains de ces messieurs et dames qui représentent ce vaillant peuple dans notre auguste Assemblée ne méritent point de parler en leur nom. Plutôt que de cogiter sur le devenir de la nation, ces gens qui ne nous sont d’aucun apport passent leur temps à s’insulter et se chamailler comme des marmots. Et plus les mots sortent, plus ça vole bas. Il a ainsi fallu que l’un d’entre eux, dont les oreilles ont été fouettées par tant d’insanités, les rappelle à l’ordre. C’est aussi parce que dans ce pays, c’est une denrée rare de rencontrer quelqu’un de cette race dont les idées sont à ranger dans le registre de la pertinence. C’est comme si la politique rimait avec crétinisme. Et ce genre est le plus nombreux à occuper l’espace public en vociférant. Peu d’idées constructives et beaucoup de niaiseries, voilà ce qui les caractérise ! Et quoi d’autre ? Ils veulent tous accéder aux mangeoires afin de s’empiffrer goulument. dans les rangs du parti au pouvoir, il y a des gens qui, las d’attendre et de voir d’autres bouffer des deux mains, ont commencé à manifester leur impatience. Pas bêtes ! Ils ont bien des raisons de réclamer leur part. On ne fait plus de la politique par philanthropie dans ce pays. Mais plutôt pour sortir de la crasse. Voyez-les comme ils sont beaux et rondouillets. Et vous voulez que ceux qui ont été oubliés la ferment ! C’est un des charmes de la politique dans ce pays pas comme les autres où le Khalife d’une confrérie se substitue à l’Etat pour voler au secours des malheureux pendant que les autorités publiques semblent se f… de tout !
Kaccoor Bi
EPINGLE DANS UNE AFFAIRE DE 2 MILLIARDS UN COMMISSAIRE-PRISEUR ENTENDU A LA GENDARMERIE
« Le Témoin » quotidien vous révèle une affaire qui risque d’éclabousser la famille judiciaire. Une affaire qui fait l’objet d’un soit-transmis adressé à la brigade de recherches de la gendarmerie sise avenue Faidherbe à dakar. Convoqué par les gendarmes, le commissaire-priseur a été entendu pour abus de confiance, faux et usage de faux, sous-évaluation frauduleuse, faux en écritures portant sur des biens saisis estimés à plus de 1 milliard 800 millions de francs. Il s’agit d’une affaire de vente d’une dizaine d'engins, de camions-plateaux, de grues mobiles, de chariotsélévateurs et de camions-grues saisis sur une société de transit et de manutention. Après les opérations de saisie, tout le matériel a été confié au commissaire-priseur chargé de la vente aux enchères. A l’arrivée, le commissaire-priseur est accusé par les avocats de la société de transit d’avoir frauduleusement sous-évalué la valeur des biens pour ensuite les brader à… vil prix. Vrai ou faux ? Après avoir noté des irrégularités et autres malversations financières, les avocats du plaignant en colère ont immédiatement déposé une plainte contre le commissaire-priseur auprès du procureur de la République. L’enquête suit son cours à la gendarmerie sous la supervision du Parquet.
DE RETOUR DE DUBAÏ SOKHNA AÏDA DIALLO ET SES TROIS COÉPOUSES DÉBARQUENT EN FANFARE !
Quoi qu’on puisse lui reprocher, force est de reconnaître que Sokhna Aïda diallo, la veuve du défunt chef des thiantacounes, n’est pas « petite ». Ses moindres faits et gestes attirent l’attention au point de stopper le temps et de conquérir… l’espace des curieux. A preuve par son passage, hier, aux alentours de 19 heures à l’aéroport international blaise diagne de diass (Aibd). Etait-elle à dubaï (Emirats Arabes Unis) ou Istanbul ? Toujours est-il qu’une fois débarquées d’un vol de la compagnie Turkish Airlines, Sokhna Aïda diallo et ses coépouses talibées ont paralysé l’aéroport de diass de par l’attroupement et les regards qui se sont posées sur elles. Pour frapper protocolairement fort, très fort même, Sokhna Aïda diallo et sa forte délégation ont été accueillies hors de l’aéroport par un cortège de voitures rutilantes 4x4 aux cris de « Thiey Sokhna, ziarra rék !» Inutile de dire que douaniers, policiers, gendarmes, passagers et accompagnateurs, mais aussi badauds, tout le monde n’avait d’yeux que pour ces « Sokhna », en particulier la plus ravissante et célèbre d’entre elles, Aïda diallo.
AMINATA TOURÉ PARLE DU COVID19 AU JOURNAL ALLEMAND «SPIEGEL»
… dans une interview accordée au grand journal allemand « der Spiegel », l’ancien Premier ministre Aminata Touré revient sur la gestion de la pandémie du coronavirus sur le continent africain. Selon elle, le monde aurait pu tirer des leçons de l'Afrique. « Les gouvernements ont l'expérience des épidémies et de la manière de les contrôler - comme le virus Ebola. de nombreuses décisions avancées ont été prises au tout début de la crise. Au Sénégal, par exemple, nous avons fermé les frontières avant que de nombreux pays européens ne le fassent. Les rassemblements ont rapidement été interdits. Les transports publics ont été fermés. Les mosquées ont également été fermées très tôt, ce qui était difficile dans un pays comme le Sénégal, où 97 % de la population est musulmane », a-t-elle cité comme exemple. La crise a montré à quel point le multilatéralisme est fragile a-t-elle aussi ajouté. « Le virus ne connaît pas les frontières. Les pays qui se sont avérés les plus vulnérables sont ceux de l'Occident. L'Afrique, par exemple, a été moins touchée. Au début de la crise, beaucoup de gens ont parié sur des millions de morts en Afrique. Mais cela ne s'est pas produit. Le monde aurait pu tirer des leçons de l’Afrique », estime-t-elle. Toujours selon « Mimi » Touré, il est temps que l'Afrique ait un nouveau sentiment d'estime de soi.
… ET S’ATTAQUE À TRUMP SUR LE MULTILATÉRALISME »
S’exprimant sur les élections américaines, l’ancienne présidente du CESE a dit espérer que le nouveau Président remette l'Amérique sur les rails, et « que nous revenions à une prise de décision fondée sur des preuves et des données scientifiques au lieu de politiques basées sur des sentiments personnels ». « J'espère que Joe biden restaurera la réputation des États-Unis et reviendra au dialogue et à la coopération internationale. Les États-Unis sont une grande nation qui, sous Trump, était complètement à côté de la plaque », a-t-elle soutenu. Trump, selon toujours Aminata Touré, n'a jamais caché à quel point il méprise le multilatéralisme pour avoir coupé le financement de certaines organisations clés des Nations Unies, ce qui a eu une influence directe sur la santé des femmes en Afrique.
.. MALADIE MYSTERIEUSE 507 CAS DÉCLARÉS ENTRE NDAYANE, JOAL ET MBOUR
La région de Thiès, qui a une importante frange maritime, a enregistré 507 cas de la maladie mystérieuse décelée chez des pêcheurs. Les cas sont répertoriés entre Ndayane, Joal et Mbour. Ces chiffres ont été révélés hier au cours d’une réunion regroupant le médecin-chef de région et l’ensemble des médecins chefs de districts de la région pour partager un document relatif à la présentation de la maladie au niveau de la région de Thiès. "Pour la région, nous avons un total de 507 cas à l’heure actuelle qui sont répartis entre les localités de Mbour, Joal, Ndayane, Popenguine, Cayar, Fass boye. Nous avons instruit le préfet du département de Mbour de mener une concertation avec les acteurs pour les sensibiliser sur une mesure qu'il doit essayer de prendre. Il s'agit de la suspension provisoire de 10 à 15 jours des activités de pêche à Joal", a déclaré Oumar Ndiaye, l'adjoint au gouverneur de région chargé du développement. d'après le médecin-chef de région, le docteur Malick Ndiaye, "le plus grand nombre de cas se trouve à Ndayane avec quelques 300 cas, Joal 104 cas et Mbour 30 cas". Selon toujours le dr Malick Ndiaye, "depuis que la maladie est apparue, les pêcheurs qui avaient l'habitude de pêcher dans les zones où les pêcheurs ont contracté la maladie, ont rallié la zone côtière de Joal". C'est fort de ce constat que, dit-il, le gouverneur a demandé aux chefs de service de la pêche et de l'environnement de revoir la nature du filet incriminé. "C'est un type de filet qui serait à l'origine de cette maladie. Parce que les autres types de filet utilisés par les pêcheurs n'ont pas entraîné de maladie. Le type de filet incriminé a été interdit dans la zone de Mbour et depuis qu'il a été interdit, nos services n'ont plus recensé de cas", a révélé le médecin chef de région, ajoutant que "c'est dans la zone de Joal où le préfet a dit qu'il n'a pas été interdit que nous avons continué à recenser des cas" souligne le docteur Ndiaye. À Thiès où tous les malades sont traités gratuitement par le ministère de la Santé et de l'Action sociale, il ne reste que 30 sous traitement. Les autres sont tous guéris...
ESCROQUERIE LE SOUS-OFFICIER DES DOUANES NGUIRANE NDIAYE ET SA FEMME CONDAMNÉS À 2 ANS FERME
Le tribunal correctionnel de dakar a condamné à une peine de deux ans de prison ferme le sous-officier des douanes Nguirane Ndiaye et sa femme. Une condamnation assortie d’une amende pénale de 100 mille francs CFA, en plus des dommages et intérêts d’un montant de 80 millions à reverser à l’une des parties civiles, Abdoul Khadre Ndongo dit Djiby CSb. Nguirane Ndiaye, incarcéré depuis 8 mois, retournera ainsi dans sa cellule, à la prison de Rebeuss. dans cette affaire, d’autres commerçants ont subi de lourds préjudices. Il s’agit de Aly Dieng, Mouhamed El Hafedh Eljouri, Serigne Mbacké Sylla et Khady diouf à qui des dommages et intérêts ont été alloués. L’ex-soldat de l’économie et sa femme ont été déclarés coupables de plusieurs délits, dont « « escroquerie », « exercice illégal du commerce » et « association de malfaiteurs », mais le juge a en revanche écarté le délit de « faux et usage de faux ». Le sous-officier des douanes Nguirane Ndiaye est ainsi accusé d'avoir utilisé diverses formes d'escroquerie pour gruger des commerçants à hauteur de 225 millions de francs.
«POUR LUTTER CONTRE LES MUTILATIONS GENITALES FEMININES, IL FAUT L’INFORMATION ET L’EDUCATION…»
Vu l’ampleur du phénomène, Dr Aoua Bocar Ly Tall plaide pour une approche pluridisciplinaire qui prend en compte toutes les sciences humaines dans la réponse contre cette pratique.
«La pratique des Mutilations génitales Féminines : valeur culturelle ou répression sexuelle ? », c’est le nouvel ouvrage de Dr Aoua Bocar Ly Tall. L’auteur l’a présenté hier au public à l’occasion d’une cérémonie de dédicace présidée par la présidente du comité national de l’initiative pour la transparence des industries Extractives (Cnitie), le Pr Awa Marie Coll Seck qui a d’ailleurs préfacé le livre. Elle plaide, à travers cette publication, la mise en œuvre de nouvelles stratégies pluridisciplinaires afin d’engager l’assaut final contre ce phénomène.
Arriver à bout des mutilations génitales féminines, c’est à ce combat que se livre la sociologue et chercheuse associée et consultante internationale à l’Institut des Études des Femmes de l’Université d’Ottawa au Canada depuis des années. Mais vu l’ampleur du phénomène, Dr Aoua Bocar Ly Tall plaide pour une approche pluridisciplinaire qui prend en compte toutes les sciences humaines dans la réponse contre cette pratique.
D’après l’auteur de « De la Reine de Saba à Michelle Obama », en ce début du 21ième siècle, il est urgent de définir de nouvelles stratégies à mettre en œuvre en vue d’engager l’assaut final contre les mutilations génitales féminines et de les vaincre à jamais, au plus tard dans les deux prochaines décennies. « Pour ce faire, il faut procéder à un bilan de ce qui a été fait sur le plan national, c’est-à-dire dans les pays d’Afrique et aussi au niveau international et d’identifier les acquis, mais aussi des écueils de cette lutte. Les lois, c’est bon mais ce n’est pas suffisant. Il faut l’information et l’éducation. Alors éduquons nos populations pour que cesse cette souffrance que subissent les femmes », a plaidé l’Experte en Genre (Équité femmes/hommes) et en Diversité (culturelle, raciale, religieuse et de visions).
Dans son livre de 10 chapitres couchés sur 169 pages, Dr Aoua Bocar Ly Tall reste convaincue qu’il est également nécessaire d’approfondir la réflexion sur ce problème complexe qui invite les décideurs à aller au fond de cette pratique et de saisir la signification de cette coutume qui perdure au-delà du temps et de l’espace. «Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons élaborer des stratégies adéquates, c’est-à-dire sociales, éducatives, médicales d’éradication définitive de cette pratique néfaste pour la santé des femmes et des fillettes. En tant que forme de violence à l’égard des fillettes et des femmes, les mutilations génitales féminines exigent la recherche d’actions et d’idées afin d’y mettre fin », insiste-t-elle. Par ailleurs, Mme Ly Tall veut lever le coin du voile sur ce phénomène de société. Parce que, dit-elle, les Mgf, ce n’est pas une pratique uniquement africaine car elle est notée dans 40 pays du monde et même dans les pays occidentaux. «C’est toutes les régions et les religions du monde qui le font. C’est une question qui dépasse les nations, les religions et les ethnies », fait-elle savoir. En outre, il s’agit également pour l’auteur d’interroger un peu l’histoire pour comprendre l’origine et l’évolution des Mgf.
En outre, c’est aussi un éveil des consciences sur cette pratique. Présidant la cérémonie de présentation du livre, l’ancienne ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Awa Marie Coll Seck, qui a également préfacé le livre, estime que ce nouvel ouvrage ne fait que confirmer la personne libre et battante qui n’a pas peur de dire ses opinions qu’est Docteur Aoua Bocar Ly Tall.
L'ASSEMBLÉE RESTE UNE PÉTAUDIÈRE
La Covid-19 a poussé certainement beaucoup de sénégalais à faire leur introspection, à l’exception de certains députés. Sur le plan comportemental, la révolution au parlement ne sera pas pour demain
Décidément ! Les députés du Sénégal ne changeront jamais. En effet, si un nouveau marathon budgétaire s’est ouvert hier, sur le plan du comportement des députés, c’est presque la routine. Entre railleries, insultes, discours partisans, l’Assemblée nationale a tenu son rang sur ce plan.
La Covid-19 a poussé certainement beaucoup de sénégalais à faire leur introspection, à l’exception de certains députés. Sur le plan comportemental, la révolution à l’Assemblée nationale ne sera pas pour demain. Les parlementaires ont tenu leur rang. Une mouvance présidentielle mécanique et réactionnaire, une opposition radicale et qui chahute, du spectacle devant les caméras comme toujours, le début du marathon budgétaire hier n’augure rien de nouveau à l’hémicycle.
Les journalistes avaient même l’impression d’écrire les mêmes papiers que ceux de l’année dernière. En effet, comme à l’accoutumée, du côté de l’opposition, Cheikh Abdou Mbacké et Mame Diarra Fam ont été les chefs d’orchestre de l’animation. Cette dernière a passé son temps à chahuter ses collègues de la mouvance présidentielle.
La parlementaire de la Diaspora n’a même pas épargné le président de l’Assemblée nationale dans ses diatribes et railleries. ‘’Tu tripatouilles, tu bafoues, tu violes le règlement intérieur M. le président de l’Assemblée nationale alors que tu es le père de cet hémicycle’’, lance-t-elle au président Niasse qui avait du mal à calmer les ardeurs de sa jeune et fougueuse collègue. Ivre de colère Moustapha Niasse s’exclame : ‘’Taisez-vous, vous n’avez pas le droit à la parole !‘’
Pour sa part, le député Cheikh Abdou Mbacké n’a pas dérogé à ses ‘’principes. Faisant étalage de son ‘’talent’’ de provocateur, il a fait sortir les députés de Benno Bokk Yaakaar de leurs gonds, comme d’habitude. « Il faut qu’on exige un certificat médical aux députés parce que certains ne sont pas impolis mais fous » Telle une routine et un air de déjà vu, les députés de la mouvance présidentielle, sans surprise, ont été dans l’acquiescement et l’approbation mécaniques. ‘’On va voter le budget parce que Macky Sall a une vision‘’, a été la phrase la mieux partagée par les partisans du chef de l’Etat.
Pour sa part, le député Cheikh Seck, manifestement sidéré par certains de ses collègues, a demandé qu’un certificat médical soit exigé à certains députés avant de les mettre sur les listes. ‘’Certains d’entre eux ne sont justes impolis mais montrent des signes de démence à travers leurs propos‘’, pense-t-il. Par ailleurs aussi et sans surprise, certains députés comme Seydou Diouf, Mamadou Lamine Diallo, Aida Mbodj, Serigne Mansour Sy Djamil ou encore Moustapha Guirassy ont tenu le haut du pavé avec des interventions structurées.
LE MINISTERE DE LA JUSTICE LANCE «LA TABLE DES INFRACTIONS»
Au cœur des nombreux plaidoyers des justiciables, les longues détentions préventives vont enfin constituer un mauvais souvenir.
La traditionnelle conférence des chefs des parquets s’est tenue sous la présidence du ministre de la Justice, Me Malick Sall. Occasion saisie par le garde des Sceaux pour lancer la «table des infrastructures» comme réponse aux longues détentions préventives.
Au cœur des nombreux plaidoyers des justiciables, les longues détentions préventives vont enfin constituer un mauvais souvenir. En effet, lors de la traditionnelle rencontre annuelle des chefs de parquets, le garde des Sceaux a officiellement lancé la «table des infrastructures». Celle-ci permettra la normalisation électronique de l’ensemble des infractions contenues aussi bien dans le code pénal que dans les textes spéciaux. Ce projet, de l’avis Me Malick Sall, est le résultat d’un travail de dur labeur. «Cela fait une dizaine d’années que la chancellerie travaille sur ça pour permettre aux acteurs de la justice d’avoir d’une façon instantanée les définitions de toutes les infractions, les peines prononcées et ce qu’est la jurisprudence en ce qui concerne les cas», a indiqué le garde des Sceaux.
En plus de constituer la réponse aux longues détentions préventives, la «Table des infractions» permettra d’alléger le travail des magistrats qui n’auront plus besoin, dans une quelconque affaire, «d’aller chercher la documentation ou les textes, parce que tout cela aura été retrouvé dans un ordinateur». Désormais, pour connaître la qualification d’une infraction et les conséquences qui s’ensuivent, il suffit de consulter cette plateforme numérique qui entre dans le cadre de la sécurisation des affaires judiciaires. «Avec la dotation d’ordinateurs à l’ensemble de la chaîne judiciaire, les magistrats pourront vérifier, à partir de leur ordinateur, les cas de récidive concernant une affaire pendante», a déclaré Me Malick Sall.
«IL EST POSSIBLE, A PARTIR DE CETTE TABLE, D’IDENTIFIER LES INFRACTIONS ET TOUTES LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES LIEES A CELLES-CI»
Abondant dans le même sens, le directeur adjoint des affaires criminelles et des grâces, Mor Ndiaye, a salué cette initiative. «Nous avons essayé de recenser l’ensemble des infractions usitées et utilisées par l’ensemble des procureurs au niveau national pour pouvoir les consigner dans un document électronique», a expliqué le magistrat face à la presse. A l’en croire, il est possible, à partir de cette table, d’identifier les infractions et toutes les circonstances aggravantes liées à celle-ci. «Ce que nous avons glané en termes d’infractions n’est pas un nombre définitif. Nous travaillons encore sur l’ensemble des infractions à normaliser», dit Mor Ndiaye. Il a, en outre, rappelé que la «Table des infractions» sera une dénomination commune à tous les magistrats, en ce sens que cela permet, au moment de la gestion de la collecte et la définition des statistiques, d’avoir un ensemble d’infrastructures avec le dénominateur commun. Ce dispositif numérique mis en place permettra de définitivement mettre fin au système des longues détentions préventives.
«LE ROLE DU JUGE DE LIBERTE EST D’EVITER LE MAXIMUM DE MANDATS DE DEPOT»
«Désormais, le juge d’application des peines devient le juge de liberté», a annoncé le garde des Sceaux face à la presse. A en croire Malick Sall, le rôle de ce dernier est de donner plus de sécurité et d’éviter le maximum de mandats de dépôt possibles. Ce qui participera à la campagne contre les longues détentions préventives. Dans cet élan, Malick Sall invite donc les magistrats à rester mobilisés et à apporter leur contribution à la construction de cet édifice. Car, selon lui, le plan de transformation numérique doit conduire à doter les magistrats d’outils utiles et innovants, pour aboutir à une dématérialisation de toute la chaîne pénale.
LE CUSEMS AFFICHE SON MECONTENTEMENT ET ALERTE SUR UNE EVENTUELLE PERTURBATION DU SYSTEME
L’heure est aux évaluations pour le Cusems. Le directoire national du syndicat sort de sa réserve pour jauger les actes posés par le gouvernement afin d’assurer une bonne rentrée scolaire dans un contexte de crise sanitaire.
Le Directoire national du cusems s’est réuni le mercredi 25 novembre dernier pour procéder à une évaluation de la rentrée scolaire. A l’occasion, le syndicat enseignant a affiché tout son mécontentement concernant le protocole sanitaire établi ainsi que le non-respect du protocole d’accord trouvé avec le gouvernement.
L’heure est aux évaluations pour le Cusems. Le directoire national du syndicat sort de sa réserve pour jauger les actes posés par le gouvernement afin d’assurer une bonne rentrée scolaire dans un contexte de crise sanitaire. Selon les enseignants, la pandémie Covid-19 commandait, de la part des autorités, la définition et la mise en œuvre diligente de mesures à même de rassurer les acteurs au premier rang desquels les enseignants.
Toutefois, le directoire national du CUSEMS constate pour s’en désoler le retard dans la mise en place des éléments du protocole sanitaire. «Il n’y a pratiquement pas de région au Sénégal où les établissements ont reçu de dotations conséquentes en masques, gels hydro alcooliques…», lit-on dans le communiqué du directoire national du CUSEMS parvenu à «L’AS». Qui estime que le déficit criard d’enseignants, de classes physiques et de tables bancs (-330 000) tel que reconnu par Amadou Bécaye Diop, Directeur des équipements scolaires, rend impossible toute distanciation physique. Partout, note-t-on, les chefs d’établissements tels des prestidigitateurs, entassent les élèves dans les classes, procèdent à des réductions horaires qui entament gravement le quantum, surchargent le corps professoral squelettique à leur disposition.
Par ailleurs, le Directoire du CUSEMS a constaté le quasi-immobilisme du gouvernement dans la mise en œuvre des accords consignés dans le protocole du 30 avril 2018. «Aucune avancée n’a été notée en ce qui concerne les points nodaux comme le système de rémunération, l’externalisation du DMC, la création du corps des administrateurs scolaires, et l’octroi de parcelles non viabilisés, le reversement des MEPS dans le corps des PCEMG/EPS», soulignent les syndicalistes.
Sur le DMC d’ailleurs, ils indiquent que c’est une régression manifeste qui est notée. «Ce régime étant le premier à geler ledit prêt alors qu’il se targue d’avoir relevé le budget à un niveau jamais atteint : 4584,15 milliards. Ses prédécesseurs avec respectivement des budgets de 500 et 2500 milliards en ont toujours octroyé», précisent-ils. Sur les mises en position de stage, ils soulignent que les enseignants éligibles l’année dernière, après s’être inscrits, n’ont à ce jour fait aucun cours. «Quid de la cohorte qui devait être recrutée cette année ? Les lenteurs administratives persistantes nous valent une reconstitution du stock de rappels et le non-respect de l’engagement présidentiel sur les mises en solde : 10 000 par an», note-t-on.
Toujours, selon les syndicalistes, à cinq (05) jours du 30/11/2020, date butoir convenue avec les autorités, les indemnités liées aux examens du BFEM et du BAC ne sont toujours pas soldées. Tout se passe, disent-ils, comme si la crise sanitaire ne nous avait pas rappelé la centralité des secteurs de l’éducation et de la santé, les conditions à réunir pour créer une école de la réussite. Pour ces raisons et bien d’autres, le Cusems alerte l’opinion publique nationale sur les risques d’instabilité du système que cette désinvolture du gouvernement fait courir au système.
Le Cusems exhorte en définitive tous les enseignants, particulièrement ses militantes et ses militants, ses sympathisantes et sympathisants, à renforcer la mobilisation pour contraindre les autorités à honorer enfin leurs engagements.