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1 juillet 2025
DES POPULATIONS DEVERSENT LEUR COLERE DANS LES RUES DE ZIGUINCHOR
Le lotissement de Niaguis, enclenché ces derniers mois, fait enfler la colère chez les populations de cette zone, située dans le département de Ziguinchor. Elles parlent de véritable scandale aux allures de «mafia» dans ces lotissements.
Le lotissement de Niaguis, enclenché ces derniers mois, fait enfler la colère chez les populations de cette zone, située dans le département de Ziguinchor. Elles parlent de véritable scandale aux allures de «mafia» dans ces lotissements.
Hier, ces populations ont marché dans les rues de Ziguinchor, appuyées par les mouvements Vision citoyenne et Frapp/France Degage qui non seulement soupçonnent le mutisme des autorités locales de Niaguis, les autorités administratives de Ziguinchor mais aussi dézinguent ces mêmes autorités. Le sous-préfet de Niaguis, le Préfet de Ziguinchor et le Gouverneur de Ziguinchor sont placés au banc des accusés par certaines populations de Niaguis. La colère enfle de plus en plus chez ces populations de la commune de Niaguis qui multiplient les plans d’action.
L a colère enfle chez les populations de Niaguis qui ont investi hier, mardi 3 novembre, les rues de Ziguinchor pour dénoncer les irrégularités dans le lotissement de la commune du même nom. Des opérations de lotissement dans cette commune de Niaguis, dans le département de Ziguinchor, qui suscitent l’ire des populations. Du Boulevard des 54 m, à hauteur de la Résidence du Procureur de la République, point de départ de leur marche, jusqu’à la préfecture de Ziguinchor, les marcheurs ont agité des slogans hostiles aux autorités locales et administratives.
Des membres de la société civile comme Vision Citoyenne et le Mouvement Frapp/France Dégage, qui se sont invités dans le combat, accusent le mutisme des autorités locales et administratives. «Nous avons l’impression qu’ici, en Casamance, qu’ici à Ziguinchor, que le sous-préfet de Niaguis n’est pas un sous-préfet du peuple, mais un sous-préfet des bandits fonciers, que le préfet de Ziguinchor est un préfet des voyous fonciers… que le gouverneur est un gouverneur des «todjémanes» fonciers… », accuse Guy Marius Sagna, le leader du Mouvement Frapp/France Dégage qui estime que les complices des bandits fonciers veulent la guerre.
Au rythme de slogans du genre : «A bas les voleurs de la mairie de Niaguis», «A bas les corrompus»… en bandoulière, les populations de Niaguis soupçonnent le mutisme des autorités de la région qui, selon elles, s’illustrent par un silence inquiétant. La libération de quatre des leurs, arrêtés depuis quatre mois, figure également dans le panier de complaintes des populations de Niaguis qui se disent déterminées à dérouler une série d’actions pour se faire entendre et contraindre les autorités à suspendre ces opérations de lotissement de Niaguis. Et Madiadiop Sané, le Coordonnateur du Mouvement Vision Citoyenne de réclamer l’arrêt immédiat de ce lotissement de Niaguis : «malheureusement, dans ce pays, l’impunité est régie en règle. Pourquoi le président Macky Sall ne prend-il pas les dispositions nécessaires pour mettre fin à cette boulimie foncière», s’interroge-t-il ? Avant de parler de gros bonnets qui se cachent derrière ce lotissement. «Quand vous voyez comment la mairie de Niaguis réagit, j’ose dire qu’il y a de gros bonnet derrière…».
Suspendre le lotissement et trouver des compromis ; voilà ce que propose M. Diop qui demande l’arbitrage du président de la République dans ce dossier qui dépasse aujourd’hui les autorités locales. Niaguis en colère, ses populations en colère, le lotissement enclenché dans la zone suscite le désarroi de certaines populations de la commune qui voient à travers ces opérations de lotissements une véritable «mafia».
VOICI VENU LE TEMPS DU DENIGREMENT
La méthode, après une défénestration à des postes de responsabilité est bien connue des Sénégalais, habitués par ce régime en place à voir des responsables accusés de mauvaises gestion, après leur évincement
Suite aux informations parues dans la presse et évoquant des fautes de gestions dont elle se serait rendue coupable à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), pour «justifier» son limogeage de la tête de cette institution, Aminata Touré a réagi non seulement pour nier en bloc, mais surtout pour avertir qu’elle se réserve le droit d’ester en justice contre toute diffamation. La méthode du dénigrement, après une défénestration à des postes de responsabilité, est bien connue des Sénégalais, habitués par ce régime en place à voir des responsables accusés de mauvaises gestion, après leur évincement.
«Dans l’attente sereine de la passation de service avec le nouveau président du CESE, je voudrais informer l’opinion nationale et internationale que j’ai eu à diriger le Conseil économique, social et environnemental (CESE) pendant 16 mois en stricte conformité avec les règles et standards de bonne gestion. Les documents de vérifications sont en ordre et disponibles au niveau de l’institution, ainsi que ma déclaration de patrimoine déposée à l’OFNAC (Office National de la Lutte Contre la Fraude et la Corruption)», a déclaré la désormais ex-présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Un recadrage d’Aminata Touré, appelée Mimi, qui fait suite aux informations parues dans la presse, hier lundi, et évoquant des fautes de gestions et des recrutements de personnel dont elle se serait rendue coupable à la tête de ladite institution. Pour défendre sa réputation, l’ancienne Première ministre, écartée du nouveau gouvernement, a laissé entendre que «nul ne saurait, à cette étape de ma vie administrative et politique, ternir ma réputation et mon intégrité». Mieux, Mimi Touré a averti qu’elle se «réserve le droit d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation».
La méthode : accuser, pour «salir» la réputation du responsable, pour le «discréditer»
La méthode consistant à «salir» la réputation de responsable (s) pour le/les «discréditer» aux yeux de l’opinion, par la diffamation ou l’intimidation, après un poste perdu, les Sénégalais commencent à s’en habituer. L’on se rappelle des accusations portées contre l’ancien Directeur général de la Société nationale de transport en commun, Dakar Dem Dikk (DDD). Parmi les raisons de son limogeage à la tête de DDD, Me Moussa Diop avait été accusé de malversation financière par un syndicat de la société de transport. D’ailleurs, certains responsables du régime en place, à l’image du coordonnateur de Macky 2020, Mohamed Moustapha Diagne, avait déclaré que «l’ex Directeur de DDD savait, avant sa fameuse sortie à la télé, qu’il allait être limogé. Il a juste évoqué la question pour ensuite se victimiser aux yeux de l'opinion». De manière voilée, il a fait savoir que le leader d’Alternative générationnelle Aj/Jotna allait être éjecté de son poste pour mauvaise gestion financière. De toute évidence, la robe noire politique ne s’est pas laisser faire, multipliant les sorties pour laver sa réputation.
Avant Mimi Touré et Moussa Diop, Abdoul Mbaye, Moustapha Diakhaté et TAS «salis»
Il en est de même pour l’ancien président du Groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), Moustapha Diakhaté. Limogé de son poste de ministre Conseiller, l’ancien député très acerbe contre le régime, sur les réseaux sociaux, avait été accusé de malversation par le député Djibril War. En effet, le parlementaire avait laissé entendre qu’«en plus de son salaire de 3 millions de député et de président du Groupe parlementaire, il (Moustapha Diakhaté) avait fait main basse sur des fonds du Groupe parlementaire BBY». Il avait ainsi évalué la somme totale à 600 millions de Franc CFA, durant les 5 années que M. Diakhaté a présidé le Groupe parlementaire de la majorité. Quid du cas de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye ?
Le régime en place n’a cessé de laisser entendre qu’Abdoul Mbaye a été limogé pour son «incompétence et son incapacité à faire bouger les lignes». Les plus acerbes avanceront ses «bourdes» comme raisons, notamment les accusations de complicité de blanchiment de capitaux dans le dossier Hissein Habré, ou encore le dossier judiciaire l’opposant à l'homme d'affaires Abdoulaye Diakité de la Société industrielle et de développement commercial (SIDEC). La polémique sur le limogeage ou la démission de Thierno Alassane Sall (TAS) de la tête du ministère de l’Energie est aussi révélatrice de l’ampleur du jeu de dénigrement qui existe après une défénestration. Tous les moyens sont bons pour dénigrer et ainsi ternir la réputation des anciens collaborateurs, surtout quand on sait que pour la plus part des cas, des ministres éjectés de leur fauteuil, avec fracas, par le président Sall ou démissionnaires de leur poste se sont retournés contre lui. Si, pour le moment, c’est la désormais ex-présidente du CESE qui fait l’objet d’attaques, il n’en demeure pas moins que dans les jours à venir, au-delà des accusations/ambitions de vouloir succéder au président Macky Sall, en 2024, ses camarades évincés du gouvernement, à savoir Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé, feront les frais de la part de certains du régime. Le hic, c’est que jamais quelqu’un qui a été accusé de malversation après son passage à un poste de responsabilité n’est inquiété par la justice.
LE LIMOGEAGE DE CERTAINS COLLABORATEURS DE MACKY SALL PRÉOCCUPE LES QUOTIDIENS
Dakar, 4 nov (APS) – La constitution du nouveau gouvernement continue de dominer l’actualité dans les quotidiens qui, pour leur édition de mercredi, commentent les rapports entre la majorité présidentielle et certains collaborateurs du chef de l’Etat qu’il a limogés la semaine dernière.
Pour rappel, l’entrée de proches d’Idrissa Seck dans le gouvernement est le fait majeur du remaniement survenu dimanche, le même jour où a été annoncée la nomination de cet opposant à la présidence du Conseil économique, social et environnemental (CESE), en remplacement d’Aminata Touré.
Plusieurs journaux ont repris une mise au point de l’ex-présidente du CESE. ‘’Nul ne saurait, à cette étape de ma vie administrative et politique, ternir ma réputation et mon intégrité (…) Je me réserve le droit d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation ’’, déclare-t-elle.
‘’Comme si elle [cherchait à faire savoir] qu’elle ne va pas se laisser faire’’, commente Tribune, considérant cette déclaration de Mme Touré comme ‘’un certificat de virginité politique qui ne dit pas son nom’’.
A la ‘’défenestration’’ de certains proches du président de la République succède ‘’le temps du dénigrement’’, selon Sud Quotidien.
‘’La méthode du dénigrement, après leur défenestration des postes à responsabilités, est bien connue des Sénégalais, qui sont habitués par ce régime à voir des responsables accusés de mauvaise gestion après leur éviction’’, écrit le même journal.
Il affirme que d’autres proches de Macky Sall, dont Moussa Diop, l’ex-directeur général de Dakar Dem Dikk, la société nationale de transport, et l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, en ont été victimes.
La mise au point d’Aminata Touré serait liée au limogeage de l’agent comptable particulier (ACP) du CESE, survenu quelques jours avant l’éviction de sa patronne, selon L’As.
L’ACP a refusé de communiquer la liste des personnes embauchées par le CESE à son ministère de tutelle, celui des Finances et du Budget, révèle le journal.
L’Observateur s’est livré à un exercice d’évaluation des ‘’atouts’’ et des ‘’lacunes’’ d’Idrissa Seck, le nouveau président du CESE, qui ‘’rejoint la majorité présidentielle avec une énorme expérience étatique, mais aussi avec l’image d’un ‘dealer politique’ qui lui colle à la peau comme un sparadrap’’.
WalfQuotidien est surtout préoccupé par ‘’la guerre du trône’’ (une allusion à la prochaine élection présidentielle) entre les leaders de la majorité présidentielle et certains de ses proches que Macky Sall vient de limoger.
C’est le ‘’début des hostilités contre les barons exclus’’, lit-on dans le même journal, selon lequel des responsables de la majorité commencent à sortir ‘’les fusils d’assaut’’, pour la bataille politique à mener contre leurs ex-camarades, ‘’signe de la mauvaise camaraderie qui règne’’ dans l’entourage du chef de l’Etat.
EnQuête s’est intéressé à la manière dont Macky Sall se sépare de ses collaborateurs. Selon le journal, Macky Sall est ‘’sans état d’âme quand il s’agit de se débarrasser de ses collaborateurs, même les plus proches’’. EnQuête se livre à un décompte des victimes de la ‘’stratégie déroutante’’ du chef de l’Etat.
Le Soleil tient, pour sa part, à ‘’saluer le geste de courage des forces politiques présentes dans le nouvel attelage’’ gouvernemental. L’éditorialiste du journal va même jusqu’à ‘’exhorter celles réticentes à rejoindre cette coalition de l’intérêt national’’.
Le Quotidien n’oublie pas l’émigration clandestine. ‘’Le bruit occasionné par le remaniement est en train de refluer tranquillement (…) Plein de destins vont commencer à se conjuguer au passé, du moins pour un moment. Ce qui, par contre, ne passe pas, c’est l’ampleur de la tragédie qui se déroule le long de nos côtes’’, commente le même journal, selon lequel, en Espagne, les centres de rétention de migrants sont ‘’débordés’’, à la suite de l’arrivée aux îles Canaries de nombreux immigrés venus d’Afrique subsaharienne.
Vox Populi dit espérer que ‘’le renouvellement des hommes à la tête de certains ministères et institutions résoudra le plus gros problème qu’ait connu le Sénégal : l’exode maritime mortel des jeunes vers l’eldorado perdu de l’Espagne’’.
‘’Les raisons de ces migrations suicidaires doivent pousser les autorités à réajuster leurs politiques publiques pour mieux les réorienter, au service des jeunes’’, ajoute Vox Populi.
par Abdoulaye Bathily
JOB BEN SALOMON, MARABOUT NÉGRIER ET ESCLAVE AFFRANCHI (2/6)
EXCLUSIF SENEPLUS - Son emprisonnement au fort Saint-Joseph et les manifestations de solidarité dont il a bénéficié auprès des marchands traditionnels démontrent à quel point il était devenu un personnage influent du commerce sénégambien
Efforts de Yuba en faveur de la pénétration anglaise en Sénégambie
Depuis son retour en Afrique, Yuba demeurait en correspondance avec ses protecteurs anglais et en particulier avec la Royal African Company. Nous avons pu retrouver une lettre en arabe écrite probablement par Yuba lui-même et adressée à Sir Hans Sloane à qui il exprimait sa reconnaissance, ainsi qu’à tous ceux qui avaient contribué à sa libération.7
A la lecture des lettres de remerciements de Yuba, l’on serait tenté de croire que celui-ci devait sa libération aux seuls sentiments philanthropiques de ses protecteurs. A la vérité, la libération de Yuba était avant tout le résultat des calculs mercantiles de la Royal African Company. Les négociants et armateurs anglais voyaient en Yuba un personnage dont l’influence supposée dans son pays serait utilisée pour promouvoir les intérêts de la Royal African Company qui aspirait au monopole du commerce de la Sénégambie. En tout cas, c’est ce qui ressort des aveux aussi bien de la compagnie que d’autres protecteurs de Yuba. Ainsi dans la lettre que la compagnie adressait au gouverneur de James Fort pour lui recommander Yuba :
« Nous vous recommandons vivement de le traiter avec gentillesse durant son séjour et de veiller à ce qu’aucun de ses effets ne se perde ou ne soit détourné. Et dès que viendra la saison pour lui faire remonter le fleuve, nous vous suggérons de le transporter avec toutes ses affaires à notre comptoir le plus haut sur le fleuve. Et afin de lui permettre de rentrer dans son pays en sécurité, vous le placerez sous la protection de toute personne en qui vous feriez confiance. Si la personne qui l’accompagnera désirait parvenir jusqu'à l’intérieure de son pays (le Bundu), elle pourrait par ce moyen rendre service à la compagnie en ouvrant et en entretenant un commerce et une correspondance entre les indigènes de cette contrée et nos comptoirs du haut du fleuve ». 8
Les déclarations de Thomas Bluett sont encore plus explicites :
« Considérant son obligeance à l’égard des anglais, il pourrait en temps opportun rendre un service considérable à nous tous. Et nous avons raisons d’espérer cela à cause des assurances reçues de Job qu’en toutes circonstances il déploierait ses meilleurs efforts pour promouvoir le commerce anglais avant tout autre. » 9
Dans leur tentative d’expansion commerciale en Sénégambie, les Anglais disposaient d’un agent sûr en la personne de Yuba. Celui-ci prit part à plusieurs missions d’exploration destinées à établir des relations entre la côte et l’intérieur.
En janvier 1736, il était guide de la mission conduite par Thomas Hull, neveu de Richard Hull gouverneur de James Fort. Cette mission avait pour but d’explorer les mines d’or du Bambuk situées au sud- est du Bundu. Au printemps de 1737, la Royal African Company mettait sur pied à Londres une importante mission. Celle-ci était dirigée par un certain Melchior de Jaspas, un Arménien parlant l’arabe à qui furent adjoints James Anderson, un jeune Anglais parlant français et désireux d’aventures, et un esclave iranien nommé joseph.
Bien que la composition de cette mission puisse paraître étrange, pour la compagnie il s’agissait de mettre à profit les connaissances linguistiques des membres qui la composaient. Elle leur remit des cadeaux à l’intention de Yuba et dans une lettre adressée à ce dernier elle lui demandait de faire tout ce qui est en son pouvoir pour développer les relations commerciales entre le Bundu et les comptoirs de la Gambie10. La mission reçut l’ordre de se rendre au Bundu pour travailler de concert avec Yuba.
La mission de Jaspas n’aboutit cependant qu’à des résultats médiocres. Dès son arrivée à James Fort, elle fut en butte à des manifestations d’hostilité raciale des agents de la compagnie. Ces derniers en retardèrent les progrès tant qu’ils purent. Ce n’est qu’en janvier 1742 que nous apprenons que Jaspas avait réussi avec l’aide de Yuba à faire signer un traité de commerce avec un obscur chef maure, un certain « Haj Mouctari », marabout de « Porto-bar », agissant au nom de son roi « Habilila » de « Gannar ». Par ce traité, « Haj Mouctari » aurait accepté de réserver à la Royal African Company le commerce exclusif de la gomme.11 Mais cet accord ne semble pas avoir été suivi d’exécution.
En décembre 1736, Yuba était arrêté et emprisonné par les ordres du directeur du fort français de Saint-Joseph au royaume du Galam (Gajaaga). Il était accusé d’être un agent au service des Anglais : on redoutait qu’il ne vînt « établir son domicile sur le passage des captifs et à proximité des mines d’or, ce qu’il ne pouvait faire sans renverser les escales de Caignoux (Kenyu) et de Tamboncany (Tambukani). »12
A l’annonce de l’arrestation de Yuba, tous les marchands africains de la région déclenchèrent un mouvement de solidarité en sa faveur. Ils décidèrent à l’unanimité de boycotter le commerce français. Défense était faite à quiconque de faire la traite dans les escales françaises tant que Yuba ne serait pas libéré. Le trafic caravanier du Haut Fleuve fut entièrement détourné sur la Gambie au profit des Anglais.
A la fin de la saison de traite de 1736, les navires français rentrèrent vides à Saint-Louis. Le directeur du fort Saint-Joseph fut obligé de libérer Yuba.13
Jusqu’à sa mort, survenue probablement vers 177714, Yuba demeura en relations suivies avec les Anglais. Un moment, il sollicita même le soutien de la Royal African Company pour effectuer un voyage d’agrément en Angleterre. Mais la compagnie découragea cette initiative.
En même temps qu’il servait d’auxiliaire aux Anglais, Yuba développait ses propres activités marchandes. Son emprisonnement au fort Saint-Joseph et les manifestations de solidarité dont il a bénéficié auprès des marchands traditionnels démontrent à quel point il était devenu un personnage influent du commerce sénégambien. Il était en effet un actif trafiquant d’esclaves. Toutefois, instruit par ses propres aventures, il aurait tenté d’introduire quelques réformes dans l’institution de l’esclavage de traite. C’est ainsi qu’il passa un accord avec les agents de la Royal African Company par lequel les musulmans qui viendraient à être vendus à la compagnie seraient autorisés à se libérer contre rançon. C’est à la suite de cet accord que Yuba obtint en 1738 la libération de Lamine Ndiaye, le compagnon avec lequel il avait été transporté au Maryland. Hormis ce cas, nous n’avons pas d’autres preuves que l’accord fut appliqué de façon suivie. En fait, tout porte à croire que ce geste était uniquement destiné à ménager Yuba pour qu’il servît les desseins de la compagnie.
Sous ce rapport, même si au plan des réalisations concrètes les efforts de Yuba n’avaient pas abouti à des résultats durables, ils n’en avaient pas moins constitué un atout important pour les Anglais dans les rivalités coloniales qui les opposaient aux autres puissances maritimes en Sénégambie.
Rivalités coloniales sur la côte sénégambienne
Au XVIIIe siècle, le vocable de Sénégambie désignait pour les marchands et navigateurs européens les terres comprises entre le Sénégal et la Gambie, ainsi que les établissements fortifiés de la côte mauritanienne et les « Rivière du sud » (Casamance, Rio Cacheu), l'archipel des Bissagos (Bissau).
Cette région faisait l'objet d'une âpre rivalité entre les grandes puissances coloniales européennes pour une raison double. D'abord à cause de la position stratégique privilégiée qu'elle occupe dans l'Atlantique qui était, depuis les grandes découvertes maritimes des XV-XVIe siècles, devenue au détriment de la Méditerranée le principal axe du commerce international. Ensuite parce que la Sénégambie offrait l'avantage d'avoir un rivage côtier d'accès relativement facile pour les navigateurs, en même temps qu'elle possédait des voies d'eau menant à l'intérieur, dont la plupart étaient navigables sur une bonne partie de leur cours.
Les Portugais furent les premiers Européens à débarquer sur la côte sénégambienne. Ils gardèrent le monopole du commerce de cette région pratiquement jusqu'à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècles15. A partir de cette période, ils furent supplantés par la Hollande qui était devenue la plus grande puissance coloniale européenne.
A suivre le 10 novembre prochain...
Texte préalablement paru en 1978 dans la collection "Les Africains" de Jeune Afrique qui a autorisé SenePlus à le republier.
7. Letter of Job Ben Salomon to Sir Hans Sloane, James Fort Rio Gambia. Decmber 8, 1734, in Sloane Papers Manuscript. Letter to Hans Sloane. Vol. XVIII, folio 341, British Museum, manuscript 4053.
8. P.R.0. T 70/55. Royal African Company To Richard Hull James Ford Gambia, London 4th July 1734.
9. Thomas Bluett, op. cit. pp 59 60. Voir aussi F. Moore, op. cit.pp 230-23
10. P.R.O. T 70/56. Royal African Company to Mr Job at Bundu in Africa 19 May 1737.
11. P.R.O. T 70/1424 f. 196.
12. A.N.F. Colonies C 611, de Saint Andon Gouverneur du Fort Saint – Louis à Compagnie des Indes. 2 décembre 1736.
13. Ibid.
14. John Nicholas. Literary Anecdotes of the Eighteegh Centry, vol 6.pp. 90 91.
15. Sur ce mouvement des « Grandes Découvertes Maritimes » dont le Portugal fut l'initiateur voir V. Magalhaes –Godinho, L'économie de l'empire portugais aux XVe et XVIe siècles, Paris 1969.
KEEMTAAN GI - NAY METTI*
Elle n’a même pas encore fait sa passation de service et voilà qu’on lui chercherait des poux. Chiche, alors ! Des rumeurs sont en tout cas déjà savamment distillées pour la peindre en prévaricatrice de nos maigres ressources. Histoire de «tuer » un adversaire qui gênerait ou pourrait obstruer des chemins ? Est-ce une façon de lui mettre la bride, la tenir à carreau afin qu’elle ne déploie pas ses ailes ? Dix mois de présence à la tête d’une institution qu’elle a redynamisée alors que, jadis, elle était jadis amorphe. Et voilà qu’au moment où elle doit passer le relais à un autre qui exigeait la dissolution de cette même institution, on lui sort une accusation de mauvaise gestion. Ah, les rustres, aucune galanterie ! Plutôt que des fleurs, on balance des peaux de bananes sous les pieds de la seule femme qui figure dans la charrette de la semaine dernière. Si c’est pour s‘enrichir n’avait-elle pas toute la latitude de le faire dans d’autres stations comme quand elle coiffait tous les ministères ? La vérité c’est que Mimi Touré s’est enrichie légalement dans le système des Nations unies, bien avant de rentrer au Sénégal ! Et puis, elle n’a jamais fait partie de ces mecs et dames du genre de ce vilain « kàccoor » à se bousculer dans les « rap’s » et « Ndiag’s ». La façon par laquelle ils s’y prennent pour tenter d’abattre celle qui s’est battue pour le triomphe du Chef, nous parait bête et méchante. Mais coriace comme elle est, sûre d’elle- même, libre et debout comme un soldat, elle a vite fait de tracer la ligne à ne pas franchir par ses adversaires. Prête à se battre pour son honneur. Cette Mimi-là, que l’on voyait prête à laisser passer l’orage, est dans des dispositions de guerroyer et vendre chèrement sa peau. Sa missive d’hier sur sa page Facebook, plutôt que d’être celle d’une personne sur la défensive, est une déclaration de guerre. Qui s’y frotte, s’y pique ! Croyez-nous, le combat pourrait être ensanglanté. Et sans être de la confraternité des « dëm », on adore. Nay Metti* ! (Que ça saigne !) on va panser les blessures… Kaccoor Bi
GOUVERNEMENT MACKY VEUT DES PASSATIONS DE SERVICE DANS LA SOBRIETE
Macky Sall veut rompre avec les cérémonies de passation de service folkloriques. C’est pourquoi, hier, dans un communiqué, il a tenu à rappeler « aux ministres et secrétaires d’État membres du Gouvernement, aux Autorités publiques, aux agents de l’État concernés par les cérémonies de passation de service et à tous les citoyens ce qui suit : La cérémonie de passation de service, qui se déroule dans les bureaux de l’autorité sortante, reste un moment crucial où la permanence de l’État et la continuité du Service Public prennent tout leur sens. A cet égard, la solennité et la sobriété sont requises pour marquer le respect que tout citoyen ou agent public doit vouer à l’État ». Le président de la république ajoute en outre que « les manifestations festives, même si elles peuvent être considérées comme de délicates marques d’attention, ne doivent pas faire oublier la neutralité de l’État encore moins la dimension sacerdotale et l’éminente dignité attachées aux charges publiques. Le président de la République attache du prix au respect par tous de la sobriété et de la solennité qui siéent à l’occasion des cérémonies de passation de service en s’abstenant de tout comportement pouvant porter atteinte à l’image de l’État ».
CONDOLEANCES L’UNIVERSITE DE THIES PORTERA LE NOM DE PR IBA DER THIAM
L’université de Thiès portera désormais le nom du défunt Pr Iba der Thiam. Cette décision a été prise hier par le président de la république Macky Sall lors d’une présentation de condoléances au nom de la Nation chez le défunt qui est décédé ce samedi à l’âge de 83 ans. Pr Iba der Thiam a été porté à terre le lendemain dimanche au cimetière musulman de Yoff. Macky Sall a rendu un vibrant hommage au défunt pour l’ensemble de sa trajectoire ainsi que pour sa contribution à l’histoire du Sénégal, de l’Afrique et du monde. Il a fait deux importantes annonces hier. « Non seulement j’ai pris les dispositions pour que dès cette semaine on puisse payer au moins les 150 millions pour la commission de l’histoire générale du Sénégal, mais aussi je décide de lui donner le nom de l’université de Thiès qui s’appellera désormais université de Thiès Iba der Thiam », a-t-il annoncé. Selon Macky Sall, le décès du Pr Iba der Thiam est une grosse perte pour l’Afrique et pour le Sénégal. « Mais nous avons espoir que les hommes et femmes qu’il a formés et ceux qu’il a laissés derrière lui vont continuer l’œuvre, même s’ils n’ont pas le talent et les capacités du Professeur Iba der Thiam », a-t-il indiqué. Agrégé en histoire moderne et contemporaine, l’éminent professeur disparu a enseigné à l’université Cheikh-Anta-diop de Dakar, du début des années 1980 jusqu’à sa retraite en 2006, et a fait partie du comité de l’Unesco pour la rédaction de l’histoire générale de l’Afrique. Ministre de l’Education nationale (1983-1988), Iba der Thiam a été candidat malheureux à la présidentielle de 1993 et plusieurs fois député à l’Assemblée nationale. Depuis 2013, il dirigeait le comité pour la rédaction, toujours en cours, de l’histoire générale du Sénégal, un projet visant à « décoloniser » la vision du passé de cette ancienne colonie française d’Afrique de l’ouest.
FIN DE MISSION MAHAMMAD DIONNE REMERCIE MACKY SALL
Restons toujours avec la cérémonie de présentation de condoléances chez feu Iba der Thiam. Pour dire que l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a profité de cet événement pour évoquer son compagnonnage avec le président Macky Sall. Prenant la parole après avoir été limogé du poste de ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la république, l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a tenu à remercier le chef de l’Etat pour la confiance qu’il lui a accordée pendant plus de 6 ans et demi. Dionne a réaffirmé son engagement et sa loyauté au président Macky Sall et s’est dit prêt à toujours l’accompagner au service de la nation.
GOUVERNEMENT ABDOU KARIM FOFANA SE DIT HONORE PAR MACKY SALL
Abdou karim Fofana s’est dit honoré d’avoir obtenu la confiance renouvelée du président de la république qui lui a confié le poste de ministre chargé du Suivi du PSE. « Je suis très honoré par la confiance renouvelée à ma personne parmi tant d’autres Sénégalais par son Excellence Monsieur le Président de la République. Je le remercie très sincèrement pour ces 18 mois de collaboration active au contact des populations sous sa généreuse supervision. Je remercie l’ensemble de mes collaborateurs du ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique pour leur engagement et leur dévouement autour de projets structurants dans le cadre de vie et le logement. Je remercie aussi toutes les populations de Fann-Point E-Amitié pour leur soutien de même que ma famille et mes amis. Encore ensemble pour un Sénégal émergent autour du PSE, épine dorsale de notre futur proche » a témoigné le ministre Abdou Karim Fofana sur sa page Facebook.
LA SALLE DE SIMULATEUR D’HELICOPTERE DE L’ARMEE BAPTISEE AU NOM DU « CAPITAINE MAMADOU SEYE »
Dans son édition du 27 octobre dernier, « Le Témoin » quotidien avait annoncé la disparition brutale du capitaine Mamadou Sèye alias « Seya », ancien commandant de bord de l’hélicoptère présidentiel sous Me Abdoulaye Wade, puis de son successeur Macky Sall. Notre vibrant hommage rendu à Seya avait été qualifié d’émouvant au point de faire couler les larmes de tous ceux qui le connaissaient. Cette fois-ci, c’est au tour de l’Armée sénégalaise d’exprimer sa reconnaissance au défunt en baptisant la salle de simulateur de mission hélicoptère au nom de feu capitaine Mamadou Sèye. La cérémonie de baptême a eu lieu hier, mardi, à la base aérienne de Thiès. Elle a été présidée par le général de brigade aérienne Joseph Mamadou diop, chef d’état-major de l’Armée de l’air, récemment nommé Cempart. Plusieurs autorités civiles et militaires ont rehaussé la cérémonie de leur présence. Sans oublier les membres de la famille du défunt qui se sont massivement déplacés pour effectuer un pèlerinage dans cette salle « capitaine Mamadou Seye ». Un valeureux parrain qui a marqué les airs et les espaces de son époque.
ABDOUL MBAYE PREND LA DEFENSE DE MIMI TOURE
S’il y a un soutien de taille sur lequel Mimi Touré peut compter, c’est celui du président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act). Abdoul Mbaye est contre les attaques dirigées contre l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), à la suite de son limogeage. Celle qui fut aussi sa remplaçante au poste de Premier ministre. Aux autorités étatiques, l’ancien Premier ministre sous Macky Sall a écrit sur Twitter, ce mardi 3 novembre, à propos des poids lourds limogés : « De grâce, prenez l’habitude d’un minimum d’élégance. Ils vous ont servis. Leur récompense ne peut être dénigrement et insultes, dès le lendemain de leur éviction. Arrêtez ce mauvais spectacle que vous donnez de la politique.»
ALLIANCE PASTEF SE RENFORCE
Pastef se renforce de nouveaux alliés. Sur sa page Facebook, son leader ousmane Sonko a annoncé avoir reçu une forte délégation du mouvement Alliance pour le développement (Ad) qui a décidé de fusionner avec le Pastef. « J’ai eu l’honneur de recevoir une forte délégation du mouvement Alliance pour le développement (Ad), conduite par messieurs Ansoumana Sarr, maire de la commune de dionewar, dans le département de Foundiougne, et Ansoumana Thiaré, coordonnateur de Ad », a informé ousmane Sonko sur sa page. Selon lui, le mouvement Ad a décidé de fusionner avec Pastef. il a assuré que son parti est prêt à accueillir l’Ad avec ouverture. « Nous en profitons pour remercier le doyen Mamadou Lamine Thior, fondateur dudit mouvement, pour son sage accompagnement », a conclu Sonko.
COUDE À COUDE
Trump accuse Biden d'essayer de "voler" l'élection, décompte toujours en cours - Joe Biden a lui estimé qu'il était "en bonne voie" pour l'emporter. "Gardez la foi, nous allons gagner!"
Le président américain Donald Trump a accusé mercredi son rival démocrate Joe Biden d'essayer de "voler" l'élection, sans aucun élément concret à l'appui, au moment où le décompte se poursuivait dans un scrutin extrêmement serré.
"On est devant et de loin, mais ils essaient de voler l'élection. Jamais nous ne les laisserons faire", a-t-il lancé dans un tweet contre lequel Twitter a immédiatement mis en garde ses utilisateurs, estimant qu'il pouvait être "trompeur".
Lors d'une brève déclaration depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware, Joe Biden a lui estimé qu'il était "en bonne voie" pour l'emporter. "Gardez la foi, nous allons gagner!" a lancé l'ancien vice-président de Barack Obama devant des sympathisants réunis en "drive-in".
"Nous sommes confiants sur l'Arizona", un Etat-clé, a ajouté Joe Biden, 77 ans, en appelant à la patience, alors que régnait une certaine confusion sur les résultats dans plusieurs Etats-clés.
Dans des Etats-Unis traversés par des crises sanitaire, économique et sociale d'une ampleur historique, les Américains se préparaient à une longue nuit, voire de longues journées d'attente, à l'issue d'une campagne particulièrement agressive.
La vague démocrate, espérée par certains dans le camp Biden qui se prenaient à rêver de victoires historiques en Caroline du Nord, en Géorgie ou encore au Texas, peinait à prendre forme.
Le président républicain a conservé la Floride, déjà remportée en 2016. Il a aussi gagné l'Ohio, remporté depuis 1964 par tous les candidats qui ont aussi accédé à la présidence.
- Biden mise sur le Nord -
Le démocrate semblait lui bien placé pour l'emporter dans l'Arizona, ex-bastion conservateur, qui deviendrait ainsi le premier Etat de cette élection à changer de camp par rapport à 2016.
Le chemin de l'ancien vice-président de Barack Obama vers la Maison Blanche, à défaut de percée dans le Sud, passe par le Nord industriel du pays.
L'objectif affiché est de reprendre trois Etats arrachés sur le fil par Donald Trump en 2016: Wisconsin, Michigan, Pennsylvanie. Or dans ces Etats, le dépouillement pourrait se poursuivre mercredi, voire sur plusieurs jours, notamment en raison du niveau record du vote par correspondance.
"Si Trump gagne la Floride, la Caroline du Nord et l'Ohio, mais Biden l'Arizona, Biden est favori à 85% dans notre modèle. Mais il y a 6% de possibilités d'une égalité au sein du collège électoral", a tweeté le site spécialisé FiveThirtyEight.
Pour l'emporter, un candidat n'a pas besoin d'être majoritaire en voix au niveau national: il doit obtenir au moins 270 des 538 grands électeurs attribués au niveau des Etats. A ce stade de la nuit, le président sortant en dispose de 175 et le démocrate 223.
Comme cela était largement anticipé, les démocrates ont gardé le contrôle de la Chambre des représentants, selon les estimations des médias américains.
Le sort du Sénat, aujourd'hui contrôlé par les républicains, restait en revanche indécis.
- Ton mesuré de Trump -
Sans surprise, les deux candidats septuagénaires ont rapidement engrangé l'essentiel des Etats qui leur étaient promis. L'Indiana, le Kentucky, l'Alabama, l'Idaho ou encore le Tennessee, entre autres, pour Donald Trump. La Californie, la Virginie, New York, le Colorado, le Delaware pour Joe Biden.
Dans un tweet envoyé en début de soirée depuis la Maison Blanche, Donald Trump a affiché sa confiance, affirmant que les choses se présentaient "très bien" pour lui à travers le pays.
Quelques heures plus tôt, lors d'une visite à un QG de campagne républicain dans la banlieue de Washington, il avait cependant évoqué, fait rarissime chez lui, une éventuelle défaite. "Gagner est facile, perdre n'est jamais facile. Pour moi, ça ne l'est pas", avait dit le milliardaire de 74 ans, la voix fatiguée par une fin de campagne qui l'a vu enchaîner les meetings à un rythme effréné.
Joe Biden, 77 ans, a lui refusé, "par superstition", de se livrer à des pronostics, tout en se disant "confiant".
- "Virer Trump" -
Après une campagne beaucoup plus discrète que celle de son adversaire, le démocrate a sillonné mardi l'Etat-clé de Pennsylvanie, où il est né, effectuant une sorte de pèlerinage dans les lieux de son enfance.
"De cette maison à la Maison Blanche, par la grâce de Dieu", a-t-il écrit sur les murs du domicile de Scranton où il a passé ses jeunes années.
Dans tout le pays, les démocrates qui se sont rendus aux urnes pour l'élire semblaient surtout motivés par leur rejet de l'impétueux président.
"Nous voulons un meilleur avenir pour notre pays", dit Rossana Arteaga-Lorenza, 37 ans, venue avec son fils Henry à la soirée électorale "drive-in" où devait s'exprimer Joe Biden à Wilmington.
A l'inverse, Roberto Montesinos, un Américain d'origine hondurienne de 71 ans, a fièrement voté pour Donald Trump à Miami: "la pandémie n'est pas de sa faute, celui qui dit ça est un ignorant!", a-t-il lancé en assurant "gagner plus" aujourd'hui qu'il y a quatre ans.
Partout les électeurs se méfiaient de l'attitude du camp adverse. "Trump va faire tout ce qui est en son pouvoir pour gagner, c'est effrayant", estimait Megan Byrnes-Borderan, une New-Yorkaise démocrate de 35 ans.
Signe tangible des angoisses du pays, les commerces de plusieurs grandes villes, dont Washington, Los Angeles ou New York, se sont barricadés en prévision de possibles violences post-électorales.
A New York, devant la célèbre Trump Tower, un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé.
Mais alors que le vote s'est déroulé globalement sans encombre, la Bourse a terminé en forte hausse, manifestant une certaine confiance des marchés.
- "L'Amérique d'abord" -
Pendant des mois, Donald Trump a agité le spectre d'une "gauche radicale" prête à transformer la première puissance mondiale en un "Venezuela à grande échelle".
Joe Biden, soutenu par Barack Obama, multiplie les mises en garde contre les conséquences potentiellement dévastatrices sur les institutions démocratiques d'un second mandat Trump, étrillé comme "le pire président" de l'histoire récente des Etats-Unis.
Ce pur représentant de l'aile modérée du parti démocrate a aussi fait de l'élection un référendum sur la gestion de la pandémie par le républicain.
Donald Trump n'a cessé d'être rattrapé par cette crise sanitaire, qu'il s'est toujours efforcé de minimiser. Jusqu'à être lui-même contaminé et hospitalisé, début octobre.
"Je suis guéri" et "immunisé", martèle-t-il depuis en vantant sa forme éclatante et en moquant celle de son rival.
Par contraste, Joe Biden paraît en effet plus fragile. Prompt aux gaffes, cet ancien bègue a encore semblé confus mardi lors d'une prise de parole à Philadelphie, mélangeant ses petites-filles et semblant présenter aux personnes autour de lui son fils Beau, décédé en 2015.
Le chef de l’Etat met fin au folklore pendant les passations de service
Le président Macky Sall tape du poing sur la table. Il décrète la fin du folklore pendant les cérémonies de passation de service. Dans une note de service, le chef de l’Etat a rappelé aux ministres et Secrétaires d’État membres du Gouvernement, aux autorités publiques, aux agents de l’État concernés par les cérémonies de passation de service et à tous les citoyens, qu’elles restent un moment crucial où la permanence de l’État et la continuité du Service Public prennent tout leur sens. A cet effet, le président prévient que la solennité et la sobriété sont requises pour marquer le respect que tout citoyen ou agent public doit vouer à l’État. Pour le président Sall, même si les manifestations festives peuvent être considérées comme de délicates marques d’attention, elles ne doivent pas faire oublier la neutralité de l’État, encore moins la dimension sacerdotale et l’éminente dignité attachées aux charges publiques. Fort de cela, le président de la République dit attacher du prix au respect par tous de la sobriété et de la solennité qui siéent à l’occasion des cérémonies de passation de service, en s’abstenant de tout comportement pouvant porter atteinte à l’image de l’État.
L’université de Thiès portera le nom du Pr Iba Der Thiam
Restons avec le chef de l’Etat qui s’est rendu hier dans l’après-midi chez feu le professeur Iba Der Thiam pour présenter ses condoléances à la famille de l’illustre disparu. Occasion saisie par le président Macky Sall pour annoncer que l’université de Thiès portera désormais le nom du Pr Iba Der Thiam pour immortaliser l’historien. D’ailleurs, le chef de l’Etat promet que le projet d’écriture de l’histoire générale du Sénégal va également se poursuivre avec notamment le financement des recherches à hauteur de 150 millions de FCFA. La délégation du chef de l’Etat était composée de Mouhammad Boun Abdallah Dionne, Augustin Tine, Mahmouth Saleh, Mor Ngom, Mbaye Ndiaye, Me Sidiki Kaba etc..
Boun Dionne réaffirme sa loyauté au Président Macky Sall
Ne quittons pas la cérémonie de présentation de condoléances du chef de l’Etat à la famille du Pr Iba Der Thiam sans signaler, qu’elle a servi de plateau à l’ancien Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah Dionne, pour renouveler sa loyauté au président Macky Sall. En fin de mission aux côtés du Président Macky Sall, l’ancien ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, a tenu à remercier le Chef de l’Etat pour la confiance qu’il lui a accordée pendant plus de 6 ans et demi. Devant la famille Thiam, M. Dionne a réaffirmé son engagement et sa loyauté au Président Macky Sall et se dit prêt à toujours l’accompagner au service de la nation.
Le Sep de Benno en phase avec le remaniement
Le secrétariat exécutif permanent de la coalition Benno Bokk Yaakaar est en phase avec le Président Macky Sall sur le remaniement ministériel qu’il a opéré ces derniers jours. Ses membres l’ont fait savoir à travers un communiqué parvenu à «L’As». Marquant leur solidarité patriotique et républicaine de même que leur loyauté au chef de l’Etat pour le choix qu’il a porté sur les personnes qui composent le nouveau gouvernement, Mor Ngom et Cie ont félicité chaleureusement l’équipe sortante qui a assuré dans «une loyauté sans faille la mise en œuvre », aux côtés du Président Macky Sall, des politiques publiques par lui définies et ayant permis de servir fidèlement la nation sénégalaise, «en apportant des réponses concrètes aux préoccupations des populations». Selon eux, après la réalisation d’un programme de résilience économique et sociale qui a fait ses preuves dans un contexte de lutte contre la Covid-19, il appartient à la nouvelle équipe mise en place sur la base de la confiance investie en elle par le Président de la République, de réussir la mise en œuvre du Plan d’Actions Prioritaires ajusté et accéléré de la deuxième phase du Plan Sénégal Émergent (PAP2A) adossé au Plan Sénégal Emergent (PSE) qui traduit sa vision d’émergence du Sénégal.
Aida Ndiongue applaudit à l’arrivée d’Idy et d’Oumar Sarr
Le Réseau des amis et sympathisants d’Aïda Ndiongue (RASAN) applaudit des deux mains l’entrée d’une frange de l’opposition dans le gouvernement. Pour l’ancienne responsable du Pds, la composition de ce nouvel attelage gouvernemental montre le souci du président Sall de hisser le Sénégal au niveau des nations émergentes. Le réseau félicite le chef de l’Etat ainsi que les forces vives de la nation qui ont pris la résolution ferme d’entrer dans le gouvernement. Il s’agit, selon Aïda Ndiongue, d’assumer un choix au nom de l’intérêt du Sénégal qui est frappé par la crise sanitaire de la COVID-19. Elle espère que ce nouvel attelage gouvernemental permettra l’impulsion d’une dynamique pour l’émergence du pays. Son réseau invite l’ensemble des forces vives du Sénégal au travail pour porter la croissance à deux chiffres. Aida Ndiongue invite le Président Macky Sall à poursuivre la recherche d’un large consensus social pour la transformation de notre pays.
Général Jean Baptiste Tine à la Légion de gendarmerie Est
Le Haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, le général Jean Baptiste Tine est en tournée à l’Est du pays pour s’enquérir des conditions de travail des gendarmes. L’officier général a constaté de lui-même la situation opérationnelle des unités dans une zone de responsabilité caractérisée par des défis sécuritaires multiples. D’ailleurs le général Jean Baptiste Tine s’est entretenu avec les éléments de la brigade de proximité d’Aroundou et de l’Escadron de Surveillance et d’Intervention (ESI) de Bakel.
Sept individus surpris en train de griller des joints
Dans le cadre des opérations de sécurisation, les éléments de la brigade de recherches du Commissariat de Police de Grand-Yoff ont interpellé sept individus au rond Point Liberté 6, pour détention et usage collectif de chanvre indien. En effet, S. Ndoye, S. Diallo, M. A. Badji, P. Seck, M. T. Samb, A. Diallo et C. Ba ont été surpris par les hommes du commissaire Abdou Sarr en train de prendre de la drogue. Les sept quidams, habitant le quartier Khar Yalla, soutiennent tous que seul leur ami M. T. Samb grillait un joint de chanvre indien au moment de l’arrivée des limiers. Mais les limiers ne sont pas convaincus par cette thèse. Toute la bande a été conduite au commissariat avant d’être présentée au parquet au terme de la garde à vue, pour détention et usage collectif de chanvre indien.
Idrissa Seck divise les militants de Rewmi
La décision du leader du Parti Rewmi Idrissa Seck de rejoindre la mouvance présidentielle continue de diviser son parti. Après la levée de boucliers de certains responsables contre cette décision, des acteurs de la pêche de Pikine basés au marché central, à leur tête Makha Cissé, soutiennent la mesure dans ce contexte de crise sanitaire. Ils pensent que tout le monde doit s’impliquer pour redresser le pays. D’autant que les jeunes pêcheurs ont commencé à braver la mer pour se rendre en Europe.
Faux certificats de mariages
Le Commissariat d’arrondissement des Parcelles assainies a déféré au parquet les sieurs G. D. Gomis, A. Mendy et P. M. Cissé , L. Diallo pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écritures publiques. Les 4 mis en cause ont été alpagués pour avoir été mêlés dans une histoire de faux certificats de mariage. Conduits tous au Commissariat des Parcelles assainies, ils ont reconnu les faits. Les 04 quidams ont été finalement déférés au parquet pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écritures publiques.
Karim Fofana toujours d’attaque
C’est un secret de polichinelle Karim Fofana était l’un des meilleurs ministres de l’équipe sortante. C’est pourquoi, son départ du Gouvernement a suscité moult commentaires. N’empêche, il n’est pas entré en rébellion. « Je suis très honoré par la confiance renouvelée à ma personne parmi tant d’autres Sénégalais par Son Excellence Monsieur le Président de la République. Je le remercie très sincèrement pour ces 18 mois de collaboration active au contact des populations sous sa généreuse supervision. Je remercie l’ensemble de mes collaborateurs du Ministère de l’Urbanisme du Logement et de l’Hygiène publique pour leur engagement et leur dévouement autour de projets structurants dans le cadre de vie et le logement. Je remercie aussi toutes les populations de Fann-Point E Amitié pour leur soutien de même que ma famille et mes amis. Encore ensemble pour un Sénégal émergent autour du PSE, épine dorsale de notre futur proche », a-t-il posté sur sa page Facebook.
Seuls trois cas issus enregistrés
La lutte contre la pandémie du coronavirus est en train d’être gagné par la Sénégal au moment où le virus est en train de faire des ravages en Europe. Le ministère de la Santé et l’Action Sociale n’a recensé hier que 03 cas positifs sur 400 tests réalisés, soit un taux de positivité de 0,75%. Ces nouvelles contaminations sont toutes issues de la transmission communautaire. Ces cas positifs sont enregistrés à Cité Keur Damel 01 cas, Grand Mbao 01 cas, et 01 cas à Kolda. Aucun cas contact ni cas importé n’a été enregistré par le ministre de la Santé. En revanche un décès est à déplorer. Présentement 05 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Le ministère de la Santé a déclaré 90 patients guéris. A ce jour, le Sénégal a enregistré 15 640 cas positifs dont 15 149 guéris, 326 décès et 164 patients sous traitement.
Lamine Fofana réclame un million à son bourreau
Le boucher, Mamadou Alioune Ba est poursuivi pour coups et blessures volontaires par Lamine Fofana. Les deux belligérants travaillent ensemble au marché Ngelaw. Mamadou Alioune Ba a bousculé un enfant. Un geste que Lamine Fofana n’a pas aimé. Il a interpellé son bourreau sur son acte. Mais la réponse de ce dernier est amère. Il rétorque à M. Fofana de se mêler de ce qui le regarde. Mieux, il s’empare d’une pierre pour la balancer à Lamine Fofana qu’il blesse. A la barre du tribunal de Dakar, ce dernier réclame un million à son bourreau. Interrogé à son tour, le prévenu reconnaît les faits. L’avocat de la défense, Me Mansour Diongue demande l’application bienveillante de la loi. Mamadou Alioune Ba est condamné à 3 mois avec sursis. En sus de la peine, il devra payer 100 000 francs au plaignant pour la réparation du préjudice.
Lutte contre le crime organisé en Afrique de l’Ouest
La Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union européenne (UE) et le Gouvernement fédéral allemand ont lancé hier, les projets «Crime organisé : réponse ouest africaine» (OCWAR). Il s’agit d’un soutien aux Etats membres de la CEDEAO dans la lutte contre les activités criminelles dans la région. Selon Irène Mingasson, ambassadrice, Cheffe de Délégation de l’Union européenne au Sénégal, le crime organisé et tous les trafics illicites qui en sont associés ne connaissent pas de frontières et ils sont par nature transnationaux. Par conséquent, elle pense que la réponse requise de la part des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour combattre ces fléaux, doit être conjointe. A l’en croire, c’est dans cet esprit qu’il a été mis en place ces trois programmes, à savoir la lutte contre les menaces à la cyber sécurité et le cyber crime, la lutte contre les trafics de drogues, d’êtres humains et d’armes et la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la fraude. La contribution globale de l’Union Européenne s’élève à 41 millions d’euros, incluant la contribution du Gouvernement allemand de 5 millions. Les projets seront mis en œuvre jusqu’en 2023.
ENJEUX DE LA PRESIDENTIELLE AMERICAINE
Qui pourrait bénéficier du contexte Black Lives Matter ? Qu'en est-il de l'électorat afro-américain ? Quelle place pour l'Afrique ? L'analyste politique, René Lake, est au micro de la West Africa Democracy Radio
Qui pourrait bénéficier du contexte Black Lives Matter ? Qu'en est-il de l'électorat afro-américain ? Quelle place pour l'Afrique ? L'analyste politique, René Lake, est au micro de Rudolph Karl de la West Africa Democracy Radio. Entretien à suivre en toute fin de journal.