L’étude vise à identifier un traitement pour les patients atteints des formes légères et modérées du Covid-19.
Une carte bien faite vaut parfois mieux qu’une longue démonstration. Comme celle qu’affiche le docteur John Amuasi sur son écran d’ordinateur, depuis le centre de recherche où il exerce à Kumasi, la deuxième ville du Ghana. Sur ce planisphère interactif, des bulles vertes signalent en temps réel les essais cliniques conduits à travers le monde pour lutter contre le Covid-19. Elles forment d’étranges constellations, se superposant parfois au point de former de gros paquets au-dessus de régions comme l’Europe, l’Asie ou l’Amérique du Nord. « Mais regardez l’Afrique, soupire le chercheur en pointant de rares confettis luminescents. C’est le seul continent où il ne se passe presque rien. »
Les chiffres ne disent pas autre chose. Mi-septembre, sur les 1 098 études cliniques liées au nouveau coronavirus, seulement 56 étaient menées en Afrique, soit 5 % à peine. Au sein du Centre de recherche collaborative en médecine tropicale de Kumasi (KCCR), le docteur Amuasi et ses équipes vont travailler à corriger ce déficit. Ils ne s’y emploieront pas seuls. Treize pays africains*, dont le Ghana, et un réseau international d’institutions de recherche se sont associés pour lancer un vaste essai sur le traitement des formes légères et modérées de la maladie.
L’étude, baptisée Anticov et coordonnée par l’ONG de recherche médicale DNDI, s’est fixé un objectif : identifier un remède qui évite aux patients de voir leur état dégénérer et ainsi prévenir des pics d’hospitalisation en Afrique, où les systèmes de santé sont fragiles et les infrastructures de soins intensifs, limitées. « Cette étude sera menée par et pour les Africains, c’est important pour l’acceptation des populations, résume le docteur John Nkengasong, directeur du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (Africa CDC). L’Afrique ne doit pas rester les bras croisés pendant que la lutte se prépare ailleurs. Il y a des capacités intellectuelles à mobiliser sur le continent. »
QUETE D’EXPERTISE
Le KCCR est justement l’un de ces hauts lieux de la recherche biomédicale africaine. Nichée au cœur du campus verdoyant de l’université de Kumasi, cette co-entreprise entre le ministère de la santé ghanéen et l’Institut Bernhard Notch de médecine tropicale de Hambourg (Allemagne) s’est mobilisé dès les prémices de l’épidémie : études, enquêtes, cours en ligne sur le virus à destination du personnel soignant...
A l’apparition des premiers cas, en mars, il était aussi l’un des deux seuls laboratoires du Ghana compétents pour analyser les tests du Covid-19, l’autre se trouvant à Accra, la capitale. « Pour répondre aux besoins, le centre tournait vingt-quatre sur vingt-quatre et sept jours sur sept », décrit John Amuasi, devenu dans son pays l’un des visages les plus connus de la bataille contre le Covid-19. Comme pour les autres membres africains du consortium, l’essai Anticov constitue une nouvelle étape dans cette quête d’expertise. Il a déjà démarré en République démocratique du Congo (RDC) et au Kenya. Pour le Ghana, des patients devraient commencer à être recrutés d’ici janvier 2021, en collaboration avec l’hôpital Komfo Anokye de Kumasi.
A l’échelle continentale, la cohorte devrait compter 2 000 à 3 000 patients non hospitalisés, dont quelque 250 au Ghana. Dans un premier temps, deux traitements doivent être testés : les antirétroviraux lopinavir/ritonavir (LPV/r), d’ordinaire utilisés contre le VIH, et l’antipaludique hydroxychloroquine.
L’efficacité de ce médicament, source d’innombrables controverses, n’a pas été prouvée contre les formes graves de la maladie. Mais il demeure prescrit contre le Covid dans de nombreux pays africains comme le Ghana. Et son impact sur les patients présentant des symptômes modérés reste à explorer. Pour autant, ces options thérapeutiques ne sont pas définitives, car l’étude fonctionne comme une « plateforme adaptative ». Autrement dit, de nouveaux traitements pourront être introduits en cours de route et certains produits abandonnés faute de résultats. Mais le continent africain a-t-il vraiment besoin d’une telle initiative, lui qui semble échapper en partie à la crise sanitaire ? Depuis l’apparition officielle du nouveau coronavirus en Egypte, il y a près de dix mois, le nombre de contaminations (2,32 millions) et de morts dues au Covid (55 265) paraît largement contenu.
Au Ghana, « seulement » 326 personnes sont décédées des suites de la maladie. Il semble déjà loin ce temps où l’hôpital de Kumasi craignait de se retrouver débordé. C’était en juillet, les 32 lits de l’unité Covid étaient alors tous occupés. « On a été capables de faire face au pic et depuis, ça a beaucoup réduit. Les patients qui viennent se faire dépister sont bien moins nombreux », décrit le docteur Joseph Bonney, médecin d’urgence à l’hôpital et chercheur pour l’essai Anticov.
PARTITION SINGULIERE
Il n’empêche. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l’Africa CDC ne cessent de mettre en garde contre le risque d’une deuxième vague alors que certains pays connaissent une résurgence des contaminations. « Et ce n’est pas qu’une question de mortalité, insiste John Amuasi. L’effet socio-économique du Covid est disproportionné. Si un pays ne fait pas d’effort pour trouver des solutions et s’adapter, il aura à assumer un coût encore plus lourd. » La partition singulière que joue le coronavirus sur le continent nécessite un surcroît de recherche. « On a besoin de comprendre mieux pourquoi l’épidémiologie en Afrique se déroule un peu différemment. C’est essentiel pour identifier des traitements et des vaccins adaptés à la diversité génétique de notre continent », explique la docteure Oumou Maïga Ascofare, qui représente l’institut de Hambourg, sponsor du KCCR.
A en croire cette scientifique malienne, en développant de nouvelles compétences, l’étude Anticov profitera à la recherche sur d’autres maladies autrement plus meurtrières en Afrique, comme le paludisme dont elle est une spécialiste. Pour les principaux acteurs sanitaires du continent, la question d’un surinvestissement autour du Covid n’a pas lieu d’être. « Nous vivons avec le VIH depuis quarante ans et nous continuons à l’étudier, rappelle John Nkengasong. Ce virus-là est apparu il y a quelques mois seulement et nous ne savons pas comment il va évoluer. Il reste beaucoup à découvrir.»
* Les autres pays de l’étude sont le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Soudan, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Mozambique.
Marie de Vergès
(Kumasi, Ghana, envoyée spéciale)
LEMONDE.FR/AFRIQUE
MACKY SALL CHAMBOULE LE CALENDRIER SCOLAIRE
Pour cause de Covid-19, l’année scolaire 2020/2021 se poursuivra jusqu’au mois d’août avec une révision des périodes classiques des congés de fin de trimestre et des vacances de fin d’année
La Covid-19 ne fera pas que chambouler l’année scolaire 2019/2020. Celle de 2020/2021 qui a démarré le 12 novembre dernier n’est pas aussi épargnée. Pas de fêtes de Noël, de Pâques ou du moins. En effet, le Président de la République, Macky Sall a signé un décret qui vient modifier la période des congés et vacances pour les écoles pour l’année 2020/2021 qui va se terminer le 14 août 2021. Les grandes vacances sont réduites à près de deux mois allant du mois d’août à octobre.
Les écoles ne seront pas concernées par la mesure d’interdiction de rassemblements par le ministère de l’Intérieur afin de limiter la propagation de la Covid-19. Pour cause, l’année scolaire 2020/2021 se poursuivra jusqu’au mois d’août avec une révision des périodes classiques des congés de fin de trimestre et des vacances de fin d’année.
Dans un décret n°2020-2297 relatif aux trimestres et à la durée des congés et vacances dans les établissements scolaires pour l’année 2020/2021 rendu public hier, vendredi 11 décembre, et signé par le Président de la République, il est mentionné dans son article premier que « l’année scolaire 2020/2021 démarre le jeudi 12 novembre 2020 à 8 heures et se termine le samedi 14 août 2021 à 12 heures ».
Pour la durée des trimestres, Macky Sall a fait savoir que le premier trimestre va du jeudi 12 novembre 2020 à 8 heures au samedi 30 janvier 2021 à 12 heures avec des vacances allant du samedi 30 janvier 2021 à 12 heures au lundi 8 février 2021 à 8 heures. Quant au deuxième trimestre, il est fixé du jeudi 4 février 2021 à 8 heures au vendredi 30 avril 2021 à 12 heures avec des vacances prévues du 30 avril 2021 à 12 heures au jeudi 6 mai 2021 à 8 heures.
Pour le troisième trimestre, il va du jeudi 6 mai 2021 à 8 heures au samedi 14 août 2021. Par conséquent, avec le premier trimestre évalué à 361 h, le second à 420 h et le 3e à 484 h, l’année scolaire 2021/2021 fera un total de 1265 heures. En ce qui concerne les grandes vacances, le personnel enseignant va en bénéficier pour une période allant du samedi 14 août 2021 à 12 heures au lundi 11 octobre 2021 à 8 heures.
Quant aux élèves, leurs vacances sont prévues du samedi 14 août 2021 à 12 heures au jeudi 14 octobre 2021 à 8 heures. En son article 3, le décret indique que le « ministre des Forces armées, le ministre de l’Education nationale et le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion sont chargés, chacun en qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au journal officiel ».
Dans son rapport de présentation, le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla a précisé que « l’année scolaire 2019/2020 ayant subi les effets de la crise sanitaire, notamment dans le déroulement des enseignements-apprentissages, sa prorogation était nécessaire, entrainant ainsi des répercussions sur l’année 2020/2021 ».
En effet, dans le décret en son article 2, il est indiqué que « la répartition des congés et vacances scolaires dans les établissements de formation professionnelle est fixée par arrêté du ministère concerné ».
«CE SERA SIGNER UN ARRET DE MORT DU SPORT SENEGALAIS »
Augustin Senghor n’est pas en phase avec l’arrêté du ministère de l’Intérieur interdisant les rassemblements sur les terrains de football.
Augustin Senghor n’est pas en phase avec l’arrêté du ministère de l’Intérieur interdisant les rassemblements sur les terrains de football. Une décision qui fait suite à la recrudescence de la Covid-19. Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) qui a fait part de son inquiétude dans un groupe d’échange est d’avis qu’une telle décision serait signer ’’l’arrêt de mort’’ du sport sénégalais.
Le communiqué du Ministère de l’Intérieur interdisant les rassemblements au niveau des plages, des terrains de sports, des espaces publics et des salles de spectacles en réponse au rebondissement des cas de coronavirus n’a pas reçu l’agrément de Me Augustin Senghor.
Intervenant dans un plateforme ’’Foot local’’ , le président de la FSF a fait part de son inquiétude et pense que ce serait un moyen de signer « un arrêt de mort » du sport sénégalais « En tant que Président de la FSF, je donne mon point de vue, sur le document du ministère de l’Intérieur. Il est clair que si c’est mis en application ou renouvelé, ce sera signer un arrêt de mort du sport Sénégalais. Un an ou plus sans pratiquer du sport dans un pays, cela devient inquiétant ! », a- t-il souligné.
Le patron du football sénégalais estime que le football sénégalais devrait être en mesure de reprendre et de vivre avec le virus à l’image d’autres pays considérés plus affectés. « Nous devons jouer parce que les élèves vont à l’école, les étudiants à l’Université, les croyants à l’église et à la mosquée, les cérémonies familiales, religieuses et populaires ont repris de plus belle et j’en passe. Nous devons jouer parce que c’est bon pour la santé publique et pour notre jeunesse. Nous devons jouer parce que hors de chez nous, des pays largement plus affectés que le nôtre ont mis en place des dispositions pour que le sport continue de manière régulée et responsable. Pourquoi pas nous ? », argumente-t-il.
Poursuivant son propos, le candidat à la présidence de la CAF a ainsi évoqué la question des moyens tout en montrant sa disposition à poser le débat. « Le monde sportif a jusque-là été très réceptif, discipliné et constructif. Mais jusqu’à quand devrons continuer à exposer des frais et dépenser nos maigres moyens en tant que clubs, fédérations ou autres groupements sportifs ou d’acteurs sans pouvoir jouer ? Nous devons poser le débat avec tout le respect qui sied auprès des autorités et les convaincre afin de trouver la meilleure solution. Faire du sport à huis clos et dans le respect des mesures barrières est bien possible», soutient-il.
L’entrée en vigueur de cette deuxième mesure touchera principalement le football sénégalais. Le démarrage du championnat de Ligue 1 sénégalaise prévu le 2 janvier prochain est désormais compromis. Des répercussions sont aussi attendues sur d’autres disciplines au Sénégal. La saison de Basket, qui devait débuter en janvier prochain est également suspendu au nouveau arrêté.
LA FIN DE L’ALLIANCE ENTRE LE PIT ET LE POUVOIR EXIGEE
Le Comité pour la plateforme Réflexions «Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi » critique ouvertement la gouvernance du régime du président Macky Sall
Le Comité pour la plateforme Réflexions «Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi » a par ailleurs critiqué ouvertement la gouvernance du régime du président Macky Sall. Dans ce document adressé au Secrétariat du comité central du Pit-Sénégal, Abdou Karim Ndiaye et ses camarades dénoncent notamment le soutien que leur formation politique apporte au régime d’« autoritarisme archaïque » qui « bafoue les libertés fondamentales », « malmène la justice et piétine l’État de droit » du président Macky Sall.
Sous ce rapport, tirant le bilan des huit années de règne du régime en place, ils estiment que celui-ci est marqué au plan politique par entre autres, « un recul sans précédent de l’État de droit, la mise sous tutelle de toutes les institutions, le démantèlement de tous les contrepouvoirs, la démission de l’institution judiciaire par l’instauration d’un ordre inique creusant les inégalités, exacerbant les contradictions au sein de la société ».
Loin de s’en tenir, Abdou Karim Ndiaye et compagnie ont également dénoncé sur le plan social, « le refus de satisfaire les légitimes revendications des travailleurs et par des politiques sociales clientélistes, mal élaborées et insuffisamment financées (Couverture maladie universelle) ».
Ainsi qu’une dévalorisation de la parole publique, sur le plan des valeurs éthiques, par le non-respect par l’État de ses propres engagements, et par le sentiment largement partagé par les Sénégalais de la patrimonialisation de l’État ». qui plus est, ils ont indexé «le bradage des intérêts stratégiques du pays à des puissances étrangères, par l’endettement inconsidéré pour des projets de prestiges sans impact réel sur la structure économique du pays ». Et de faire savoir que « Depuis 2012, le PIT-Sénégal accompagne et défend l’exercice du pouvoir d’un président qui a déçu tous les espoirs placés en lui ».
Poursuivant, ils diront à propos de Macky Sall : « Sa promesse d’une République restaurée dans ses fondements comme le souhaitait le peuple des Assises nationales n’a jamais été tenue ! Sur le plan des libertés politiques et démocratiques, nous sommes revenus aux années de plomb de l’ère senghorienne (1963- 1974) avec l’embastillement de nombreux opposants et leaders associatifs, des procès pour ceux qui refusent d’intégrer la coalition présidentielle ».
Pis, diront par ailleurs les responsables du Comité pour la plate-forme Réflexions « Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi » qui militent pour la fin du compagnonnage Apr-Pit, « Sous prétexte de « rationaliser » les candidatures aux élections, Macky Sall a fait voter une loi dite de « parrainage citoyen ».
À l’expérience, cette « innovation » a été une machine à éliminer les adversaires de Macky Sall de la course à l’élection présidentielle».
PIT, SAMBA SY SUR GRILL
Le Parti de l'indépendance et du travail est touché à son tour par le vent de crise qui a fini d’ébranler la plupart des formations politiques de la gauche. Des mécontents appellent à la tenue d'un congrès pour enraciner le parti dans son camp naturel
Le Secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) du Sénégal, Samba Sy, par ailleurs ministre du Travail, du Dialogue Social, des Organisations Professionnelles et des Relations avec les Institutions fait face à un vent de rébellion. Un groupe de responsables du parti, regroupés au sein du Comité pour la plate-forme Réflexions « Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi » a rendu public le 03 décembre 2020 dernier un mémorandum intitulé « Réenraciner le Pit-Senegal dans le camp du travail et du progrès social » et dans lequel ils dénoncent le mode de gouvernance actuelle de leur formation politique qui, selon eux, fait face à une triple crise au plan organisationnel, du leadership et de la perspective.
Le Parti de l'indépendance et du travail (Pit) Sénégal est touché à son tour par le vent de crise qui a fini d’ébranler la plupart des partis politiques membres de la gauche sénégalaise. En effet, alors que les esprits semblent plus préoccupés à déchiffrer les enseignements du dernier acte politique posé par le président Sall qui a réussi a briser l’élan de son opposition regroupée au sein du Front de résistance national (Frn), en faisant rallier dans son camp un de ses membres les plus influents, Idrissa Seck, président du parti Rewmi, voilà qu’un groupe de responsables du parti de feu Amath Dansokho est monté au créneau pour dénoncer la gestion actuelle de leur formation politique.
Regroupés au sein du Comité pour la plate-forme Réflexions « Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi », ils ont rendu public le 03 décembre 2020 dernier un mémorandum intitulé « Réenraciner le Pit-Senegal dans le camp du travail et du progrès social ». Il s’agit entre autres responsables de Balla Moussa Fofana, de Thié Ndiaye, de Mohamed Lamine Ly, de Pape Alioune Cissé, de Mohamadou Bamba Ndiaye, de Félix Atchadé et Abdou Karim Ndiaye qui est d’ailleurs le coordonnateur de ce comité.
Dans ce document adressé au Secrétariat du comité central du Pit-Sénégal dont Sud quotidien a reçu une copie vendredi 11 décembre, les responsables du Comité pour la plate-forme de Réflexions « Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi » dénoncent notamment le mode de gouvernance actuelle de leur formation politique qui, selon eux, fait face à une triple crise au plan organisationnel, leadership et perspective. « La crise organisationnelle se manifeste par la mise sous tutelle du Comité central (CC) et le Bureau politique (BP). Ces instances par leurs effectifs pléthoriques ne sont plus en capacité de se réunir régulièrement et d’organiser des débats approfondis sur les questions qui engagent fondamentalement le Parti et le pays. Cette situation a pour conséquence leurs contournements et leur mise sous tutelle de fait par le Secrétariat du Comité central alors qu’elles sont les véritables instances dirigeantes du parti », dénoncent les signataires de ce mémorandum qui précisent par ailleurs toujours au sujet de cette crise organisationnelle que le « Secrétariat n’assure plus son rôle d’organisateur de l’activité militante. Il ne fait plus le lien entre les différentes instances du parti et les organisations démocratiques de la société civile. La direction n’est plus structurée autour d’un programme d’activités défini par la base ».
Poursuivant leur réquisitoire, les responsables du Comité pour la plate-forme Réflexions « Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi » estiment au sujet de la crise de leadership au sein de leur parti que celle-ci est liée au fait que le PIT-Sénégal lui-même s’est progressivement détaché de sa vocation première de parti de la classe ouvrière et des masses laborieuses. « Il s’est progressivement détaché de ses alliés naturels que sont les partis politiques de la gauche traditionnelle, les organisations de la société civile, la classe ouvrière et la paysannerie pauvre qui se battent, contre l’appétit insatiable du capital transnational et le pillage des ressources économiques auquel ce dernier se livre », martèlent les signataires de ce mémorandum qui accusent par ailleurs « certains membres de la direction » de vouloir « transformer le parti en un instrument d’ascension sociale » du fait de leurs « prises de parole intempestives et en contradiction des thèses adoptées aux précédents congrès ».
S’agissant de la crise de perspectives, ils soulignent que celle-ci est l’élément le plus préoccupant en ce sens qu’elle touche, en plein cœur, l’avenir politique de notre parti. « Complètement noyés dans un magma de références politiques peu précises et peu cohérentes qui ne leur donnent plus de raison d’agir en militants organisés, certains de nos camarades ont gelé leurs activités militantes, déserté le champ de bataille ou quitté un parti dans lequel ils sont nés et ont passé les plus belles années de leur vie. D’autres sont tout bonnement fâchés avec le Parti qui, à leurs yeux, a tourné le dos au peuple sénégalais en changeant, au gré du vent, son discours politique et son intervention sur les problèmes du pays ».
Ainsi pour sortir leur parti de cette situation de crise qui selon eux, « s’est amplifiée ces dernières années au sein du PIT-Sénégal » et qui « n’est pas le résultat unique de l’inconsistance de notre ligne idéologique » mais plutôt « d’hommes et de femmes engagés, en chair et en os, sur le terrain ô combien chaotique de la vie politique », Abdou Karim Ndiaye et compagnie appellent ainsi à la tenue d’un « Congrès pour enraciner le PIT-Sénégal dans son camp naturel : celui de l’indépendance, du travail, de la démocratie et du progrès social».
Guy Marius Sagna met du sable sur le gâteau de Macky
Décidément, l’activiste Guy Marius Sagna n’entend pas observer de répit dans son combat contre Macky Sall et son régime. Pendant que des citoyens, surtout des sénégalais de la mouvance présidentielle, ont envahi les réseaux sociaux pour formuler des vœux et des prières à l’endroit du chef de l’Etat qui fêtait son anniversaire hier, il est venu jouer les trouble-fêtes. En effet, le leader de Frapp-France Dégage s’est fendu d’une note pour critiquer violement la politique du locataire du Palais, l’accusant de tous les péchés d’Israël. Selon lui, ce sont les politiques du président de la République dictées par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale (BM), privant le Sénégal d'une politique sanitaire nationale, démocratique et populaire, qui engendrent la mort de plus de 20 000 enfants de moins de 05 ans chaque année au Sénégal, suite à une diarrhée, une toux, etc. Poursuivant dans sa manière un peu particulière de souhaiter un joyeux anniversaire au chef de l’Etat, le souteneur de Sonko affirme que certains sénégalais n'auront pas le bonheur de souhaiter à leurs proches « joyeux anniversaire». Car, selon Guy Marius Sagna, ils sont morts dans le désert du Sahara, dans la mer Méditerranée ou dans l'océan Atlantique à cause du Plan Sénégal Emergent (PSE). Révélant que presque 54% de nos compatriotes sont des analphabètes.
Force covid
Sur les 1 000 milliards FCFA décaissés dans le cadre du Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets de la Covid-19 (Force COVID-19), les sénégalais de l’extérieur ont une part de 12,5 milliards de francs CFA. Hier, la ministre des Affaires étrangères a fait une petite évaluation de ce fonds «Force COVID-19 Diaspora». Elle indique que dans le cadre de cette assistance, son département a accompagné 126724 de nos ressortissants impactés par la pandémie de Covid-19 dont 99466 situés en Afrique, ainsi que 12584 compatriotes bloqués à l’étranger en vue de leur rapatriement. A cela s’ajoute, dit-elle, l’assistance octroyée aux 5 203 compatriotes convoyés depuis le Sénégal vers leurs pays de résidence. Me Aissata Tall Sall a également tenu à apporter des éclaircissements sur la différence de traitement notée entre nos compatriotes établis en Afrique et ceux vivant en Europe, dans la distribution de cette aide. Selon Madame la ministre, dans le souci d’assurer une distribution équitable, il a été tenu compte des conditions de vie de nos compatriotes dans l’allocation des dites ressources. Ces conditions de vie diffèrent d’un pays à l’autre, a-t-elle souligné. Elle a également magnifié les efforts consentis par le président de la République dans l’accompagnement au retour des sénégalais de l’extérieur, particulièrement dans l’accès au logement. A cet égard, elle a informé que son département prendra des dispositions nécessaires pour faire bénéficier à nos compatriotes de toits, dans le cadre du projet « 100 000 logements ».
4 Sénégalais morts dans un incendie en Espagne
Des compatriotes ont péri dans un incendie à Badalona en Espagne. D’après le président d’Horizon Sans Frontière, Boubacar Sèye, le bilan provisoire de l’incendie qui s’est déclaré le mercredi soir dans un entrepôt où vivaient des migrants fait état de beaucoup de victimes parmi les sénégalais. Les premières informations de l’ONG font état au moins de 04 décès de ressortissants sénégalais. Selon M. Sèye, environ 200 immigrés vivaient dans cet immeuble dans des conditions très précaires. Il invite l’Etat du Sénégal à s’autosaisir via le procureur de la République pour déterminer les circonstances de ce drame. Ce, en réaction aux déclarations qu’il qualifie de racistes du maire de la ville, Xavier Garcia Albiol.
La Police interpelle 62 personnes à Thiaroye et Guédiawaye
Au total, 62 individus ont été interpellés par le Commissariat d’arrondissement de Thiaroye et les services du Commissariat central de Guédiawaye, dans le cadre de leur traditionnelle mission de sécurisation. Selon nos sources, ils ont été arrêtés pour divers délits, dont 10 pour détention et usage collectif de chanvre indien, 01 pour détention illégale d’arme blanche, 34 pour non port de masques et 04 pour ivresse publique manifeste. Deux personnes ont été également mises aux arrêts pour détention illégale d’arme à feu, dont une avec un pistolet automatique et 01 avec un revolver. Au terme de l’opération, les 34 personnes interpellées pour non-port de masque ont été libérées après avoir été verbalisées et après avoir payé une amende de 3000 francs. Seules 13 personnes ont été déférées au parquet.
Découverte macabre
Une similitude bizarre. Un corps sans vie gisant dans une mare de sang a été retrouvé hier, tôt dans la matinée, sous l’autopont de Sacré-Cœur. Ce sont les passants qui sont tombés sur cette horrible découverte qui ont alerté les forces de sécurité. Selon des passants, c’est la deuxième fois qu’un sans domicile fixe (SDF) est trouvé sur le même endroit, gisant dans son sang.
Pas fêtes pour les potaches
La covid-19 a complètement chamboulé le calendrier scolaire. Fait inédit ! Les élèves et les enseignants n’auront pas cette année des «fêtes Noël» et de fin d’année. Les cours vont se dérouler jusqu’en fin janvier. Le président Macky Sall a pris le 03 décembre un décret fixant les trimestres et la durée des congés et vacances. Ainsi, la communauté scolaire aura ses vacances du premier trimestre du samedi 30 janvier au 08 février. Les vacances de Pâques et de la fête de la jeunesse sont décalées jusqu’au 30 avril. Pour ce qui est des grandes vacances pour le personnel enseignant et les élèves, elles commenceront le 14 août.
L’Archevêque de Dakar approuve
La décision du ministre de l’Intérieur consistant à interdire les rassemblements dans les espaces publics et les salles de spectacles en période de fin d’année a suscité des réactions hostiles de la part de beaucoup de fidèles chrétiens, qui désirent célébrer Noël comme cela se doit. Dans ce climat de mécontentement, l’Archevêque de Dakar a sorti un communiqué hier pour inciter les fidèles à éviter les rassemblements dans les espaces publics etles salles de spectacles. Toutefois, l’autorité religieuse a précisé que les dates des lèrescommunions et confirmations pour le diocèse de Dakar ont été programmées et retenues pour les 12 et 13 décembre 2020. A cet effet, explique-t-il, le port obligatoire du masque, la distanciation physique et le lavage périodique des mains devront y être de mise.
07 malades de covid-19 à Kaolack
La covid-19 circule gravement dans la région de Kaolack. Le bilan des autorités sanitaires fait état de 02 nouvelles contaminations par la voie communautaire, hier à Kaolack. A ce jour, 07 patients souffrant du coronavirus sont sous traitement dans la capitale du Saloum. A signaler que depuis le début de la pandémie, la région de Kaolack à 288 cas positifs et 31 décès. A un certain moment de la pandémie, certains malades avaient été transférés à l’hôpital de Kaffrine.
Rencontre autour du contrat avec Eiffage
La cherté et l’exploitation de l’autoroute à péage était au menu de la rencontre entre le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye et le Collectif Citoyen des Usagers de l’Autoroute à Péage (CCUAP), accompagnés du groupe d’experts de Legs Africa Think tank, qui a publié dernièrement un rapport sur la gestion de l’autoroute à péage. Une occasion saisie par Mansour Faye pour révéler les avancées dans la renégociation du contrat avec Eiffage. Assistés par les directeurs généraux de l’Apix et de l’Ageroute, Mansour Faye a informé les membres du CCUAP que leurs préoccupations rejoignent celles de l’Etat qui sont de préserver les intérêts des populations. Pour preuve, dit-il, depuis février 2020, l’Etat a entamé des discussions avec la Société Eiffage de la concession de l’autoroute de l’Avenir (Secaa. Sa) pour la renégociation du contrat qui les lie. A ce propos, selon M. Faye, des acquis importants sont notés.Il s’agit du paiement d’une redevance foncière fixée désormais à 2% du chiffre d’affaire, et d’un minimum de 800 millions par an, l’entrée de l’Etat dans le capital de l’entreprise concessionnaire à hauteur de 25% et l’éclairage de l’autoroute à péage dont les travaux ont déjà débuté.
Péage
Restons à la rencontre entre Mansour Faye et les membres du collectif, sur invitation du ministère des Infrastructures, pour dire qu’ils se sont réjouis des discussions. Cheikh Oumar Sy et compagnie ont rappelé au ministre les 5 points contenus dans ses doléances jusque-là. Ainsi le collectif constate que sur les 5 points, les 04 sont pris en compte. Il s’agit surtout de la question centrale de la renégociation du contrat entre Eiffage (devenu SECAA) et l’Etat du Sénégal. Le CCUAP s’est félicité des avancées notées dans la réalisation de l’éclairage de l’autoroute pour la sécurisation des usagers, d’après un communiqué parvenu à «L’As». C’est ainsi que le ministre des Infrastructures leur a annoncé le relèvement de la taxe locative du foncier qui était de 1000 francs CFA par an et qui devra être adossée dorénavant au chiffre d’affaires annuel de la société EIFFAGE-SECAA (2%), avec un minimum de 800 millions de francs CFA par an. Dans le même sillage, renseigne la même source, des efforts sont en train d’être faits pour la baisse du tarif du péage. On attend une renonciation de 1000 francs CFA de recettes sur le tronçon Diamniadio-Aibd afin de soulager les usagers, soit 2000 F par véhicule sur le tracé. Le Collectif et le ministère ont décidé de poursuivre la collaboration à travers des sessions d’échanges périodiques inclusifs et participatifs.
Accident mortel à Linguère
Les populations du Djolof sont toujours sous le choc. Un accident s’est produit vendredi vers 17h à Thiel, une commune située dans le département de Linguère. Selon le commandant de la brigade de gendarme du ranch de Dolly, un camion-citerne des Eaux et Forêts, immatriculé AD15233, parti pour éteindre un feu de brousse, a croisé sur le chemin du retour une voiture 4x4, communément appelée «Wopu ya», immatriculée LG-7128 B, chargée de sacs de charbon. Selon nos confrères de Senego, dès que le conducteur a aperçu les agents des Eaux et Forêts, il a appuyé sur l’accélérateur pour échapper. Il s’en suivi une course-poursuite sur une longue distance. Le chauffeur de la 4x4 de marque Mitsubishi a perdu le contrôle de son véhicule avant de terminer sa course dans le décor. L’apprenti s’est retrouvé sous la voiture après sa chute. Il est décédé sur le coup. Le conducteur s’en est sorti avec de graves blessures. La dépouille de l’apprenti a été transportée à la morgue de l’hôpital Maguette Lô de Linguère. Une enquête est ouverte par la gendarmerie du Ranch de Dolly.