Tous au front. Anciens et soldats actifs se sont affrontés durant toute la journée d’hier, mercredi 30 septembre 2020. La cité Terme Sud (située à Ouakam) où logent d’anciens militaires a été prise d’assaut par des gendarmes qui ont reçu l’ordre de les déguerpir de leurs maisons. Accusant le Cemga, le Général Birame Diop d’être derrière cette mesure, les familles n’ont pas voulu se laisser faire. Toutefois, le Colonel Makhtar Diop parle d’une décision exécutoire de justice.
Située à Ouakam, la cité Terme Sud a été hier (mercredi 03 septembre)le théâtre de violents affrontements entre gendarmes et familles d’anciens militaires. Les échauffourées, qui ont démarré tôt le matin, ont duré jusqu’en début de soirée. Tout est parti d’une sommation faite par la Direction de Surveillance et de Contrôle de l’Occupation des Sols (Dscos) aux 79 familles de quitter leurs logements qu’elles occuperaient illégalement. Cette assignation fait suite à la décision rendue par la Cour suprême sur le litige autour du titre foncier n°1143/Nga sis à Ouakam Terme-Sud. Ayant reçu notification, dans la soirée du mardi 29 septembre, de quitter les lieux, les familles d’anciens militaires ont eu hier matin un réveil particulièrement mouvementé. Sous les ordres de leurs supérieurs, des gendarmes ont pris très tôt d’assaut le site pour déloger les 79 familles qui refusent de partir. «Nous avons reçu une sommation de nos supérieurs dans laquelle on nous notifiait que la Dscos va nous expulser de nos logements. Tout le monde pensait que c’était du bluff. Voilà ce matin, ils sont venus traduire en actes leurs menaces. C’est une honte qu’on dise que c’est l’Etat qui a voulu déguerpir des familles de militaires qui ont donné de leur sang pour ce pays», peste Aïssatou Ndour, épouse d’un ancien militaire.
«IL S’AGIT D’UNE DECISION EXECUTOIRE DE JUSTICE»
Mais c’était sans compter avec la résistance farouche des occupants. Ces derniers ont brûlé des pneus un peu partout dans le quartier et érigé des barrages de fortune. Décidés à affronter les pandores, ils se sont illustrés par des jets de pierres. Pour faire la genèse de cette affaire, le Colonel Makhtar Diop, Directeur de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), indique que le dossier oppose la Coopérative Militaire de Construction (Comico). A l’en croire, la Comico est dans ses droits. D’ailleurs, ajoute-t-il, l’opération de déguerpissement obéit à une décision exécutoire de justice. «En effet, par arrêt n°48 du 26 décembre 2019, la Cour Suprême a confirmé la pleine propriété de la Comico sur l’extrait du titre foncier acquis auprès de l’État du Sénégal, le 16 octobre 2008, ordonnant en même temps l’expulsion de ces occupants jugés irréguliers des lieux», souligne le patron de la Dirpa. Une version que dément avec la dernière énergie la dame Aïssatou Ndour qui estime que le site abrite des logements de fonction. De l’avis de la dame, les parcelles ont été attribuées aux militaires depuis 1994, car ils étaient des fonctionnaires. «Nous avions saisi à l’époque le Président Abdoulaye Wade qui nous avait assuré qu’aucune famille ne serait déguerpie. Nous avons tout fait pour rencontrer le Président Macky Sall, mais en vain. Depuis 1994, il y a une indemnité de logement défalquée des salaires de ces soldats. Cela doit faire des milliards Fcfa. Par conséquent, je ne comprends pas l’attitude des autorités», s’offusque-t-elle.
«LES MANIFESTANTS CHARGENT LE CEMGA BIRAME DIOP»
Hier, les belligérants ne se sont pas fait de cadeaux. La journée a été noire pour les deux parties. Face aux forces de l’ordre qui ont usé de grenades lacrymogènes pour faire exécuter l’ordre de déguerpissement, les jeunes issus des 79 familles d’anciens militaires ont riposté à coups de jets de pierres. Ces derniers n’ont pas manqué de prendre possession de la rue pour exprimer leur ras-le-bol. Ce qui a rendu électrique l’atmosphère. Particulièrement déterminés, les jeunes ont repoussé les gendarmes jusqu’à leurs derniers retranchements tout en se protégeant des bombes lacrymogènes.
Très en colère, les manifestants accusent le Cemga Birame Diop d’être le responsable de toute cette situation. «Nous sommes des familles de militaires. Nos pères et nos frères sont tous des militaires. Nos parents ont été de tous les combats. Si certains sont revenus sains des missions, d’autres sont rentrés avec des séquelles. Là où d’autres ont péri dans les champs de bataille. Aujourd’hui, on veut nous déguerpir. On pouvait le faire ailleurs et a d’autres personnes, mais pas à nous. Ils n’ont pas le droit de nous maltraiter de la sorte. Nous accusons le Général Birame Diop», fulmine Ndèye Fatou, une des manifestantes. Aux dernières nouvelles, huit jeunes ont été arrêtés par les gendarmes.
L'ORPAILLAGE TRADITIONNEL, UN MAL NÉCESSAIRE!
Depuis la découverte d’un gisement prometteur (couloir, ndlr) jusqu’à sa mise en exploitation, gagner quelques pépites du précieux métal jaune nécessite bien des entreprises à la fois risquées et bénéfiques pour les travailleurs
Depuis la découverte d’un gisement prometteur (couloir, ndlr) jusqu’à sa mise en exploitation, gagner quelques pépites du précieux métal jaune nécessite bien des entreprises à la fois risquées et bénéfiques pour les travailleurs. Il génère des retombées économiques considérables, de l’ordre de 86,6 milliards de F CFA, pour une production de 4,3 tonnes, selon l’Étude Monographique sur l’orpaillage au Sénégal (EMOR/Kédougou), réalisée par l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) en 2018. Et ceux qui ont réussi à se procurer de machines de transformation du minerai, mais excessivement coûteuses (environ 50.000.000 F CFA l’unité), abandonnant l’utilisation de produits toxiques, sont déjà aux anges. Même si la Covid-19 ayant entrainé la fermeture des dioura a fortement impacté le secteur. De même, si au début, les dioura étaient une véritable cause de déperdition et d’abandon scolaire, aujourd’hui, c’est l’inverse : dans nombre de zones d’orpaillage aujourd’hui, les recettes tirées de l’exploitation de l’or permettent de maintenir les enfants à l’école. Faisant de l’activité, une sorte de mal nécessaire.
RETOMBEES ECONOMIQUES : Plus de 86,6 milliards empochés par les diouratigui, en 2018
ll ressort de l’atelier sur le partage du rapport Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) 2018, organisé le mardi 07 janvier 2020 à Kédougou que «l’orpaillage traditionnelle produit 4,3 tonnes d’or, pour un montant estimé à 86,6 milliards de FCFA». Cependant, il est difficile, voire impossible de donner avec exactitude le montant qui en découle pour plusieurs raisons. D’abord, chaque année, de nouveaux sites d’orpaillage clandestins voient le jour. Ensuite, les énormes quantités d’or qui y sont tirés échappent le plus souvent à la Douane - même si elle fait un travail remarquable - à cause d’un trafic bien organisé. Et enfin, il y a le cours de l’or qui est plus attrayant dans les autres pays. Néanmoins, il existe des indicateurs pouvant renseigner sur l’impact de l’orpaillage sur le train de vie des populations.
Sur le plan économique, la plupart des orpailleurs rencontrés sur les sites de Kharakhéna, Khossanto ou encore Bantaco, affirment avoir un meilleur train de vie depuis qu’ils ont commencé l’exploitation du métal jaune. En témoigne Alassane «Diaobé», un diouratigui venu de la Casamance et établi à Bantaco : «avant de venir ici, à Bantaco, j’étais à Dakar où je travaillais à la société SOMETA. A mon arrivée, on m’a initié au métier de l’orpaillage et ses secrets tel que le pesage : 10, 2/10, 3/10. Une fois cette étape maîtrisée avec aisance, j’ai su que ce travail était fait pour moi. De plus, je peux gagner ici jusqu’à 200.000 F CFA par jour, alors qu’à la société où je travaillais, je percevais 150.000 le mois. J’ai réussi à me construire une villa digne d’un ministre grâce aux recettes de l’orpaillage. Depuis, grâce à la sueur de mon front et la bénédiction du ciel, j’ai acquis une machine de traitement du minerai, avec laquelle nous travaillons actuellement, à hauteur de 11.000.000 (2 moteurs de formats différents et les outils qui les accompagnent) et une mototaxi tricycle à 1.000.000 de F CFA. Nous travaillons à la surface. Par contre, d’autres entrent au fond du «daman» pour extraire le précieux métal jaune. Ces derniers s’en sortent souvent avec des sommes astronomiques. Car, une seule pierre peut rapporter près de 1 million en l’espace de 24 heures. Il y a aussi d’autres qui peuvent travailler un an durant sans avoir de quoi ramener chez eux; c’est une sorte de loterie, on peut gagner, comme on peut aussi perdre».
A sa suite, Kassa Keita, conseiller municipal de la commune de Tomboronkoto, répondra par l’affirmatif quant à la question de savoir si l’orpaillage a des impacts positifs sur leur mode de vie. D’emblée, il affirme sans ambages que «l'orpaillage a changé beaucoup de choses chez nous, même si les avis sont partagés sur le sujet : notre train de vie, notre pouvoir d'achat, pour n'en citer que ceux-là. Et dans la région de Kédougou, c'est grâce à l’orpaillage que les gens subviennent à leurs besoins. Pour preuve, c'est grâce à l'orpaillage que nous arrivons à payer les fournitures de nos enfants qui vont à l’école ici même, la scolarité de ceux qui vont à l’université ; mais aussi et surtout c’est grâce à l’orpaillage que nous avons un toit». Mieux, il possède un champ de 6 hectares et demi où il a planté 450 manguiers, 300 bananiers et 300 pieds d’anacardiers. Le conseiller municipal révèle que c’est grâce aux recettes de l’orpaillage qu’il a pu s’offrir ce verger, y compris toute la clôture en fils de fer barbelés.
IMPACT DE COVID-19 : FERMETURE DES DIOURA, LE SECTEUR DU COMMERCE «TESTÉ POSITIF»
Dans le secteur du commerce, bon nombre de commerçants, grossistes comme boutiquiers détaillants, en passant par ceux qui possèdent des étals, rencontrés au marché central de Kédougou affirment avoir subi une baisse de leurs revenus depuis le début de la crise due à la Covid19, occasionnant la fermeture des dioura. Chérif Sidy Yaffa, président de l’association des commerçants de Kédougou confie : «en ce moment, nous faisons face à beaucoup de difficultés qui occasionnent d’énormes pertes. A partir des achats des travailleurs des «dioura», nous parvenions à nous maintenir à flot. Mais, depuis qu’ils sont fermés, afin de limiter la transmission du coronavirus, ces milliers de travailleurs qui venaient se ravitailler chez nous ne le font plus. Dès lors, on note une baisse substantielle de nos revenus. En effet, ils faisaient une commande de 1.000.000 ou 2.000.000 et payaient comptant. Hélas, il n’y a plus rien de tout cela», déplore-til. Des exemples de ce genre existent à la pelle, car l’orpaillage est ancré dans la vie quotidienne des Kédovins qui y trouvent leur compte.
COVID-19 CONFINE MOTOS ET TRICYCLES A VENDRE, DANS LES DEPOTS
Le secteur de la mécanique, entendez par-là, l’achat et la vente des motocyclettes et des tricycles dont se servent les orpailleurs, n’est pas mieux loti depuis l’avènement du coronavirus ayant entrainé la fermeture des dioura. Les premiers sont utilisés par les orpailleurs pour se déplacer d’un site d’orpaillage à un autre et les seconds pour transporter les minerais et sacs de sable aurifère. A.K, surnommé «Malien», en référence à ses origines, affirme que grâce à l’orpaillage il arrive à «vivre dans l’aisance», sans toutefois donner son gain mensuel exact. Ses compatriotes maliens et des ressortissants guinéens lui ont emboité le pas dans ce commerce qui aujourd’hui, génère des dizaines de millions par an, si l’on se base sur le nombre de nouvelles motos mises en circulation chaque mois.
LE POUVOIR D’ACHAT DES POPULATIONS POUR MESURER LA RENTABILITE ECONOMIQUE DES DIOURA
L’autre aspect qui pourrait renseigner sur la rentabilité économique des orpailleurs est leur pouvoir d’achat. En effet, sur un échantillonnage de 100 individus choisis parmi les orpailleurs rencontrés dans les dioura à Khossanto, Bantaco et Kharakhéna, chacun affirme vivre avec au moins 5000 F CFA par jour, faire des achats de natures diverses (denrées alimentaires et produits de premières nécessités) à des montants compris entre 50.000 et 150.000 F CFA le mois
APPLIQUER LA CONVENTION DE MINAMATA SUR L’UTILISATION DU MERCURE : Pour lutter contre la dégradation des sols, de l’environnement et la pollution aquatique
Pour lutter contre l’utilisation du mercure qui entraîne la dégradation des sols, la pollution des cours d’eau et l’empoisonnement des végétaux jouxtant les sites d’orpaillage, le Sénégal est signataire de la Convention de Minamata du 10 octobre 2013 lors de la Conférence diplomatique de Kunamoto au Japon. Laquelle Convention nécessite un plan d’action pour sa mise en œuvre déjà pré-validé par le Sénégal, le 03 mars 2016, et en correction au niveau du ministère des Mines et de la Géologie, pour approbation. Ladite Convention ratifiée par le Mali, le Sénégal et le Burkina Faso, milite pour une réduction considérable sinon l’abandon définitif de l’utilisation du mercure dans les sites d’orpaillage. Pour y parvenir, des sensibilisations de masse s’imposent auprès des orpailleurs et acteurs du secteur aurifère afin de mettre en œuvre un plan efficace et efficient, des actions planifiées dans la Convention de Minamata, en attendant l’interdiction totale de l’utilisation de ces produits hautement nocifs pour l’environnement et les humains ; bref pour l’écosystème. De l’avis du président de l’Association des orpailleurs de Kédougou, Mamadou Dramé, il appartient à chaque Conseil municipal de «contenir l’activité d’orpaillage» dans son territoire communal, en faisant en sorte que les orpailleurs traitent le minerai dans un même endroit en vue de réduire la pollution liée au mercure. En effet, il existe des machines capables de traiter ces milliers de mètres cubes de boue et de sable extirpés des tréfonds de la terre et d’en démêler le métal jaune des débris, sans utiliser une seule goutte de mercure.
Pour ce faire, indique M. Dramé, «il faudrait que l’État accompagne les orpailleurs à acquérir des machines pour le traitement du minerai, sans l'utilisation du mercure, qui existent et qui sont très efficaces. Mais, leur coût sont exorbitant ; pour pouvoir en disposer une, il faut l’équivalent de 2 kg d'or c'est-àdire 50.000.000 de F CFA». Fodé Samboura, chef des employés du site GIE Fokhoba sis à Bantaco, tout en vantant l’efficacité des puissantes machines de traitement du minerai, explique la procédure. «Ce projet a été mis en place pour combattre l’utilisation du mercure dans les sites d’orpaillage. Nous sommes les premiers sinon les seuls à avoir la machine dans la région. Ici, on traite le minerai sans utiliser le mercure. Les gens du village amènent leur minerai ici, parce ce que quand ils le traitent à la maison, ils sont obligés d’utiliser du mercure. Mais cette machine est une solution contre l’utilisation du mercure. Pour ce faire, il y a un calendrier à respecter c’est-à-dire que chaque membre du dioura qui le souhaite aura un jour à lui seul pour le traitement de son minerai. Après avoir concassé et broyé le minerai, on le passe sur la table et c’est elle qui se chargera de séparer l’or de la boue».
GAIN DE TEMPS
En plus de la limitation des risques liés à l’utilisation du mercure et du cyanure dans le processus de traitement du minerai, la machine permet de gagner un temps fou. Elle permet de traiter, en moyenne, près de 1,5 tonne de minerai en l’espace d’une journée, par exemple de 8h à 16h. Alors que ceux qui décident de traiter le minerai eux-mêmes en utilisant les produits chimiques courent le risque de détériorer leur santé. Pis, il leur faut plusieurs mois pour faire ce que nous faisons en moins de 24h. L’efficacité des machines n’est plus à démontrer et les orpailleurs gagneraient plus en l’utilisant plutôt que de travailler chez eux. En plus du coût du traitement qui est accessible. Avec la machine, composée dans sa structure de broyeur, de concasseur et de la table vibrante, les gens paient 7000 F CFA pour le traitement de 20 ou 30 sacs du minerai brut. Alors qu’au village où le traitement est plus laborieux, en raison des outils archaïques utilisés (tamis, pilon et mortier, nattes et bassines d’eau), il faut débourser 10.000 F CFA par sac. Aussi, avec la machine, un sac de minerai rapporte 4 à 5 grammes d’or ; alors que si c’est traité à la main, le rendement serait de l’ordre de 1 gramme.
DEPERDITION SCOLAIRE DANS LES ZONES D’ORPAILLAGE Un problème aux causes multiples
S’il est vrai que l’orpaillage traditionnel est l’une des principales causes de déperdition scolaire, il n’en demeure pas moins qu’elle n’en est pas la seule. En effet, dans la région de Kédougou, tout comme dans la plupart des autres localités traditionnelles qui tardent à s’émanciper, les parents donnent très tôt en mariage leurs enfants car, élever un enfant se révèle être une tâche difficile dans cette région où le taux de pauvreté est de 71,3%, selon une étude que l’ANSD avait réalisée en 2011. Ce faisant, les parents préfèrent donner la main de leurs filles très jeunes. Les statistiques obtenues de l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Kédougou, concernant 3 sites d’orpaillage, révèlent un faible taux de déperdition scolaire.
Dans la commune de Tomboronkoto, l’un des plus grand site d’orpaillage, sur un effectif de 289 élèves, 4,76% des garçons ont quitté l’école et 2,8% chez les filles. Dans la commune de Bantaco, le directeur de l’école primaire, Lanssana Kaba, parle même de «hausse considérable de la scolarisation» due à l’arrivée de nouvelles familles attirées par l’or. Cependant, dans la localité de Bandiambo, l’on note un taux élevé de déperdition scolaire ; il est de l’ordre de 64%, soit 58% chez les filles et 41% chez les garçons. Il s’y ajoute que l’éloignement des localités peut être un facteur d’abandon scolaire. En effet, la distance entre un village abritant un établissement scolaire et d’autres localités qu’il polarise peut fortement décourager les élèves et les pousser à l’abandon. Avec des routes sinueuses et boueuses, les bicyclettes sont les moyens de déplacement privilégiés pour les familles pauvres. Et, la plupart d’entre-elles n’en disposent qu’une pour remplir tous les besoins en déplacements de la famille.
UN AVANTAGE PAR ENDROITS : L’ORPAILLAGE POUR MAINTENIR LES ENFANTS A L’ECOLE
Envahis par de nombreuses personnes venues d’horizons divers, en plus de la population autochtone, les sites d’orpaillage représentent la société Kédovine en miniature. Ainsi, comme dans toute localité, les dioura qui polarisent des milliers de personnes, jouxtent les établissements scolaires. Ce faisant, beaucoup de pères de famille y voient une aubaine pour financer les études de leurs enfants. M. Diallo, la cinquantaine, et son fils Abdoulaye, rencontrés au dioura du village de Habibou, une localité située à quelques encablures de Kédougou, affirment tous deux «y trouver leur compte». Pour le père «l’orpaillage sert non seulement à assurer la dépense quotidienne mais aussi à réserver quelques sous pour l’investissement immobilier». Quant à Abdoulaye, élève au lycée technique de Kédougou, il déclare : «l’orpaillage que je pratique, en temps partiel, en dehors de mes heures de cours, me permet de payer entièrement mes frais de scolarité, mes fournitures, le vestimentaire et ma nourriture. A chaque campagne, je ramasse près de 500.000 F CFA».
LES MAGISTRATS DE THIES DANS LA DANSE
Les magistrats du ressort de Thiés ont publié un communiqué pour apporter leur soutien à président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko, traduit devant le conseil de discipline du conseil supérieur de la magistrature (Csm)
Les magistrats du ressort de Thiés ont publié un communiqué hier, mercredi 30 septembre pour apporter leur soutien à président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko, traduit devant le conseil de discipline du conseil supérieur de la magistrature (Csm). Ce, 24 heures seulement après la sortie de leurs collègues de Saint-Louis allant dans le même sens. Ils demandent à tous les magistrats de l’accompagner quitte à boycotter les audiences. « Dans un communiqué de presse diffusé le 28 septembre 2020, le ministère de la Justice informe que le garde des Sceaux a saisi la formation disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature à la suite du rapport de l’Igaj concernant le Président de l’Ums.
Le Comité de ressort réaffirme son total soutien à notre collègue et sa ferme condamnation de cette procédure scandaleuse, initiée dans le seul dessein de museler l’Ums et son président, en particulier dans leur combat légitime pour l’indépendance de la Justice. Exhortant les magistrats à rester mobilisés face à cet affront, il demande l’arrêt immédiat de ces poursuites illégitimes et, d’ores et déjà, invite les membres élus du Csm à suspendre leur participation aux travaux de cet organe », déclarent-ils dans la note envoyée aux rédactions.
En outre, ajoute le document, le Comité du ressort de Thiés invite tous les magistrats à se constituer pour la défense du Président Souleymane Téliko et à se présenter devant le Conseil de discipline le jour de sa comparution, quitte à ce qu’aucune audience ne se tienne dans les Cours et tribunaux, ledit jour. Par ailleurs, « il n’exclut aucune autre action appropriée telle que la lecture de déclarations de soutien et de désapprobation devant les juridictions en présence de la presse, les regroupements ou marches en toge, le port de brassards, le renvoi des audiences voire la suspension momentanée du travail, en guise de protestation.
Enfin, le Comité demande la convocation d’une assemblée générale extraordinaire dans les plus brefs délais ».
AGRESSION DE LA CAMERAWOMAN ADJIA NDIAYE DE DAKARACTU
Aly Ngouille Ndiaye regrette et ouvre une «enquête administrative interne et impartiale
Des responsables de la CAP se sont rendus au ministère de l’Intérieur hier, mercredi 30 septembre 2020, pour dire halte aux brutalités policières sur des professionnels des médias, surtout dans l’exercice de leur fonction, dont la dernière en date est celle exercée contre la camerawoman de Dakaractu actuellement internée dans une clinique. Une lettre de protestation a été remise à Aly Ngouille Ndiaye, chargé de la Sécurité publique. Il a promis l’ouverture d’une enquête, selon Bamba Kassé, le secrétaire général du Synpics.
«Nous étions venus déposer notre lettre de protestation et partir. Mais le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a voulu nous recevoir», a d’emblée déclaré Bamba Kassé, secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale (Synpics). Selon lui, après avoir lu le contenu de la lettre, «le ministre nous a affirmé que l’Etat du Sénégal dit regretter l’agression sur la camerawoman de Dakaractu, Adja Ndiaye». «Je ne suis pas un partisan de la violence et la Police n’est pas là non plus pour la violence», ajoute-t-il.
Avant d’assurer qu’une enquête administrative interne et impartiale a été ouverte depuis hier (avant-hier) pour situer les responsabilités. La victime et les agents ont déjà été entendus par le commissaire Sy en charge de l’Inspection de Police». Selon Bamba Kassé, le ministre de l’Intérieur a fait part de «sa volonté d’organiser, avec les associations de presse, des modules d’échanges entre les journalistes, photographes, techniciens et la Police pour que chacun connaisse les limites de sa mission et de sa fonction sur le terrain. Et c’est valable pour les manifestations autorisées et non autorisées». Selon lui, Aly Ngouille Ndiaye «a reconnu, que, même pour les manifestations non autorisées, la presse doit être là pour constater que malgré l’interdiction de la manifestation les gens sont là. Mieux, s’il y a des exactions de la part de la Police que la presse le dise».
LES ORGANES DE CONTROLE DE L’ETAT EN QUÊTE DE REFORME
En réalité, les inspecteurs et autres magistrats semblent faire correctement leur travail de contrôle. Le hic réside cependant sur l’usage des rapports produits par ces corps
Face à une forte demande de transparence de la gouvernance économique et financière doublée d’une crise de légitimité du service public, provenant de la société civile et des pays donateurs, les organes de contrôle de l’Etat font souvent l’objet d’un «mauvais procès» de la part des populations. En réalité, les inspecteurs et autres magistrats semblent faire correctement leur travail de contrôle. Le hic réside cependant sur l’usage des rapports produits par ces corps. D’où la nécessité et l’urgence de procéder à certaines réformes pour que ces organes puissent garder de leur superbe.
Leur nécessité et leur indispensabilité pour un bon fonctionnement des institutions, surtout dans le sens de la bonne gouvernance et de la redevabilité dans la gestion des ressources du pays, ne souffrent d’aucune ambiguïté. Eux, ce sont les organes de contrôle de l’Etat, à savoir l’Inspection générale d’Etat, tout comme la Cour des comptes, ou encore l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), pour ne citer que ceux-là. Mais, la dernière sortie du ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et Territoriale, Mansour Faye, défiant les services de Seynabou Ndiaye Diakhaté, Présidente de l’Ofnac, si toutefois une convocation de cette institution lui aurait été adressée dans sa gestion des fonds de la Covid-19, remet au goût du jour la critique de «faire-valoir», tant servie à ces corps par certaines populations.
Pourtant, ces institutions de vérification sont constituées d’inspecteurs généraux d’Etat et de magistrats à la Cour des Comptes. Le très haut niveau de leurs compétences ne pose aucun problème et ils connaissent leur boulot. Mieux, ces organes produisent des rapports et des recommandations, même si la périodicité des publications de ces rapports peut susciter des inquiétudes et des interrogations. Quid alors de la salve de critiques dont font souvent l’objet ces institutions chargées de veiller à la bonne gestion des ressources du pays ? Le hic semble résider dans leur marge de manœuvre tout comme dans leurs pouvoirs.
En effet, les missions de certaines d’entre elles, comme l’Ige ou la Cour des comptes, s’arrêtent à faire des contrôles, produire des rapports et éventuellement faire des recommandations. Malheureusement, l’usage de ces rapports par l’Exécutif, surtout le suivi des recommandations, pose souvent problème. Quant à l’Ofnac, il a la possibilité de transmettre directement son rapport à l’Autorité judiciaire compétente, sans l’avis ou l’autorisation d’aucune autorité. Cela, dans le but d’ouvrir une information judiciaire. Le hic, le maître des poursuites, en l’occurrence le parquet, dépend de l’Exécutif. Ce qui voudrait dire que le fait que le Procureur ait les mains liées peut bien constituer un blocage.
L’architecture judiciaire du pays est ainsi pointée du doigt, dans les problèmes liés aux suites réservées aux rapports produits par les inspecteurs et magistrats. Par conséquent, beaucoup d’analystes et observateurs s’accordent sur la nécessité de réformer ces corps de vérification pour, non seulement renforcer leur crédibilité, mais surtout rendre possible un contrôle efficace et efficient des ressources du pays. Comme recommandation souvent formulée par les acteurs, il faut retenir la dissociation nette de la fonction présidentielle et des prérogatives de l’exécution de ces institutions, notamment la Cour des comptes et l’Ige. Mieux, conformément aux conclusions de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), certains trouvent nécessaire d’aller dans le sens de l’indépendance effective de la justice et que le chef de l’Etat cesse d’être le président du Haut conseil de la magistrature. D’autres vont même plus loin, en préconisant la nomination des magistrats par leurs pairs.
Pour eux, le fait que les agents de ces corps de contrôle ne doivent leur fonction qu’à une nomination par décret du président de la République, peut nuire à leur indépendance vis-à-vis de l’Exécutif. L’élargissement des pouvoirs de ces organes, pour leur permettre de s’autosaisir, tout comme le renforcement de leurs ressources humaines et financières de ces institutions, dans le but de leur donner une certaine autonomie, est aussi tant réclamé par les uns et les autres. Cette réforme profonde de ces corps de contrôle tant réclamée par nombre d’acteurs, avec comme corollaire leur indépendance de la tutelle de l’Exécutif, permettrait à ces organes, on l’espère bien, de convoquer toute autorité, fût-elle proche du pouvoir, dans le cadre de l’exercice de ses fonctions.
L’OFNAC FACE À LA DÉFIANCE DU RÉGIME MACKY
La sortie regrettable de Mansour Faye n’est qu’une suite logique du mépris qu’entretiennent les responsables du pouvoir avec cet organe. Chaque rapport de l'institution est ainsi suivi, le plus souvent, de campagnes de dénigrement
En refusant de déférer à une potentielle convocation de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) qui a ouvert une enquête sur sa gestion des 69 milliards du programme d’aide alimentaire d’urgence, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye, assène un énième coup de massue à l’Ofnac. En effet, créé en 2012 par le président Macky Sall pour «promouvoir l’intégrité et la probité dans la gouvernance publique », l’Ofnac en dépit de ses « exorbitants» pouvoirs sur le papier est constamment fragilisé par les proches du président de la République.
«Si l’Ofnac me convoque, je n’irais pas. L’Ofnac n’a pas vocation à convoquer un ministre. Ça ne fait pas partie de ses compétences. En tant que ministre, je ne répondrai pas », avait martelé le ministre Mansour Faye par ailleurs beau-frère du président de la République lors de son face-à-face avec notre confrère Babacar Fall dans l’émission Grand Jury de la Rfm du dimanche 27 septembre dernier. Il faut dire que ces propos du ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale aux allures d’une défiance à l’encontre de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) remettent au goût de jour le débat sur la capacité de cet organe à exercer pleinement sa mission.
En effet, créé par la Loi 2012-30 du 28 décembre 2012, dans un contexte marqué par le lancement de la procédure de la traque des biens supposés mal acquis visant les dignitaires de l’ancien régime libéral, l’Ofnac avait été présenté par son initiateur, l’actuel chef de l’Etat Macky Sall, comme un organe qui vise à « promouvoir l’intégrité et la probité dans la gouvernance publique ». Seulement, dans les faits, l’Ofnac semble éprouver aujourd’hui toutes les difficultés du monde pour mener à bien sa mission comme en témoigne cet énième piétinement par un responsable du régime du président Macky Sall des prérogatives de cette institution de la République. Il faut simplement rappeler que l’Ofnac qui est pourtant doté sur le papier de plusieurs garanties au plan administratif mais aussi juridique pour mener en toute indépendance sa mission n’est pas à son premier coup de résistance.
HUIT ANNÉES DE REFUS DE DÉCLARATION DE PATRIMOINE
Outre sa mission de prévenir et de lutter contre la fraude, la corruption, les pratiques assimilées et les infractions connexes, l’Ofnac est également chargé, conformément aux dispositions de la Loi n°2014-17 du 02 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine, de recevoir les déclarations de patrimoine des personnes assujetties trois mois suivant leur nomination. Seulement dans les faits, cette disposition de la loi a été foulée au pied pendant plusieurs années sous le regard impuissant de la présidente de l’Ofnac. Pour preuve, le rapport-Ofnac 2016 renseigne qu’à la date du 31 décembre 2016, seuls 453 assujettis sur les 800 visés par cette loi dont entre autres, « le Président de l’Assemblée nationale, le Premier Ministre et tous les administrateurs de crédits ainsi que les ordonnateurs de recettes et de dépenses et les comptables publics effectuant des opérations portant sur un total annuel supérieur ou égal à un milliard de francs CFA» se sont acquittés de cette obligation. Pour les autres dont des membres du gouvernement, il a fallu attendre l’ultimatum fixé par le président de la République au 31 août dernier après le énième cri de détresse de la présidente de l’Ofnac pour les voir se conformer à la loi, après plusieurs années de violation en toute impunité.
CAMPAGNE DE DÉNIGREMENT
Depuis 2012, année de sa création, la publication des rapports de l’Ofnac est souvent suivie, en lieu et place des sanctions contre les personnalités épinglées, par des campagnes de dénigrement menées le plus souvent par les mêmes présumés mauvais gestionnaires des ressources publiques en toute impunité. Il en est ainsi pour le rapport 2014-2015. Rendu public le 24 mai 2016, soit deux ans après la création de l’Ofnac, ce document avait épinglé la gestion de plusieurs personnalités publiques proches du président de la République. Il s’agit entre autres de l’actuel directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Oumar Anne, responsable du parti au pouvoir dans le département de Podor et maire de la commune de Dioum; Siré Dia, directeur général de la Poste et responsable de l’Apr à Thiès pour ne citer que ces deux responsables très proches du chef de l’Etat. Pour ce qui concerne le directeur du Coud, il est accusé par le rapport 2014-2015 de l’Ofnac d’avoir procédé au fractionnement des commandes dans les marchés, octroyé des subventions irrégulières, mais aussi de détournement de deniers publics et de faux et usage de faux. En plus de ces charges, ce rapport de l’Ofnac a également recommandé que Cheikh Oumar Anne soit non seulement relevé de ses fonctions de directeur du Coud mais aussi que toutes les mesures soient prises pour qu’il ne soit plus nommé à la tête d’un organe public. S’agissant de la gestion du directeur général du groupe Sn la Poste, Pape Siré Dia, le même rapport 2014-2015 de l’Ofnac faisait état de pratiques de faux et usage de faux sur les marchés d’acquisition de fournitures de bureau portant sur d’importantes sommes d’argent encaissées sur la base de faux bons de commande confectionnés pour faire croire que des matières ont été distribuées à des agences et services de Postfinance. Toutefois, en dépit de ces graves accusations portées à leur encontre, ces deux proches du président de la République n’ont jamais fait l’objet d’une convocation par les services du procureur de la République. Au contraire, on a même assisté à une sorte de campagne de dénigrement orchestrée au plus haut niveau du régime en place contre l’Ofnac.
DÉNI D’OFNAC
S’exprimant sur ce document, l’ancien Premier ministre, Mahammed Boune Abdallah Dionne a ainsi qualifié ce rapport 2015 de l’Ofnac de «fromage hollandais ». Pour sa part, le procureur de la République qui s’était montré très diligent dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar instruite sur la base d’un rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) contre l’ancien maire Khalifa Sall avait également indiqué au sujet de ce rapport 2015 de l’Ofnac qu’il était « comme un mauvais gruyère, y a plus de trous que de fromage ».
En 2017, s’exprimant sur une enquête effectuée par l’Ofnac sur les forces de défense et de sécurité, le ministre de l’Intérieur s’est dit « pas convaincu » par le résultat de cette enquête qui a révélé une forte présence de la corruption à la gendarmerie et à la police. En plus de cela, il faut également rappeler les dossiers transmis par l’Ofnac et qui dorment dans les tiroirs du procureur de la République depuis maintenant des années. Il s’agit entre autres de l’affaire des 94 milliards F CFA, l’affaire Petro-tim relative aux contrats de cession des blocs pétroliers et gaziers de Cayar offshore profond et Saint-Louis offshore profond impliquant Aliou Sall, jeune frère du président de la République, l’affaire du Coud, de la Poste pour ne citer que celles-là. Et le dénominateur commun de toutes ces affaires reste le lien de proximité que partagent les responsables épinglés avec le président de la République. Au regard de cette situation, certains observateurs estiment que cette sortie regrettable de Mansour Faye, beau-frère du président de la République, à l’encontre de cet organe chargé de la promotion de la gouvernance vertueuse dans la gestion des affaires publiques n’est qu’une suite logique des rapports de mépris qu’entretiennent les responsables du régime en place avec cet organe depuis sa création en décembre 2012.
37 CONTAMINATIONS, AUCUN DÉCÈS, LES CAS GRAVES EN REPLI
Intervenant lors du point quotidien sur la situation de l’épidémie, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye a précisé que les cas de contamination de source inconnue ont été localisés à Dakar et à des localités de l’intérieur du Sénégal.
Dakar, 1er oct (APS) – Le Sénégal a déclaré jeudi 37 nouvelles contaminations de Covid-19 détectées à partir de tests virologiques effectués sur 1.351 individus, alors qu’aucun décès n’a été enregistré au cours des dernières 24 heures.
Les nouvelles contaminations concernent 19 cas contacts suivi jusque-là par les services sanitaires, 5 cas importés enregistré à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) et 13 autres issus de la transmission communautaire, selon le directeur de la Prévention.
Intervenant lors du point quotidien sur la situation de l’épidémie, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye a précisé que les cas de contamination de source inconnue ont été localisés à Dakar et à des localités de l’intérieur du Sénégal.
Il a signalé que 101 patients avaient été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Chiffre portant à 12.538 le nombre de personnes ayant recouvré la santé depuis l’apparition de la maladie dans le pays, le 2 mars.
L’autre fait marquant est la poursuite de la baisse du nombre de malades en réanimation. Ils sont actuellement au nombre de 6.
Sept mois après l’officialisation du premier cas dans le pays, le Sénégal a comptabilisé 15.019 personnes positives au nouveau coronavirus. 311 personnes en sont mortes et 2.169 sont encore sous traitement, d’après les données du ministère de la Santé.
Dans un entretien exclusif accordé à France 24 depuis Abidjan, Simone Gbagbo estime que la candidature à un troisième mandat du président sortant, Alassane Ouattara, est anticonstitutionnelle et qu’il doit la retirer.
Depuis son amnistie par le président Alassane Ouattara, Simone Gbagbo se fait rare dans les médias. Dans un entretien exclusif accordé à France 24 depuis Abidjan, elle revient sur la présidentielle du 31 octobre en Côte d'Ivoire. Elle estime que la candidature du président sortant est anticonstitutionnelle et que son époux, l’ancien président Laurent Gbagbo, qui est actuellement en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente d’un procès en appel devant la CPI, "a le droit de revenir dans son pays".
Dans un entretien exclusif accordé à France 24 depuis Abidjan, Simone Gbagbo, deuxième vice-présidente du Front Populaire Ivoirien (FPI) et épouse de l’ancien président Gbagbo, estime que la candidature à un troisième mandat du président sortant, Alassane Ouattara, est anticonstitutionnelle et qu’il doit la retirer. Elle affirme soutenir les appels à la "désobéissance civile" lancés par l’opposition, ajoutant que les conditions pour une élection transparente ne sont pas réunies.
Selon elle, une véritable alliance de l’opposition s’est formée contre cette élection, prévue le 31 octobre. "Le report de la présidentielle s’impose", assure-t-elle.
LE DÉGUERPISSEMENT DE FAMILLES D’ANCIENS MILITAIRES ET D’AUTRES SUJETS EN UNE
Dakar, 1er oct (APS) – L’opération de délogement de familles d’anciens militaires des maisons qu’elles occupaient à Ouakam, un quartier de Dakar, fait les choux gras de la presse quotidienne. Elle n’occulte cependant pas d’autres sujets.
‘’L’armée lance l’assaut sur Terme Sud’’, affiche ainsi en Une le quotidien L’AS qui raconte que la Cité Terme Sud, situé à Ouakam a été le théâtre d’échauffourées qui ont démarré tôt le matin.
‘’Tout est parti d’une sommation faite par la Direction de surveillance et de contrôle de l’occupation des sols (DSCOS) aux 79 familles de quitter les leurs logements qu’elles occupent illégalement. Cette assignation fait suite à la décision rendue par la Cour suprême. Ayant reçu notification dans la soirée de mardi, de quitter les lieux, les familles d’anciens militaires ont eu hier matin un réveil particulièrement mouvementé’’, souligne le journal dans ses colonnes.
Tirant le bilan de cette opération de déguerpissement musclé, Le Quotidien fait savoir que 89 personnes ont été arrêtées et 4 gendarmes blessés alors que 79 familles vont dormir à la belle étoile.
‘’Toutes les voies de recours épuisées, la Comico a repris ses terres à Terme Sud ou vivaient d’anciens militaires à la retraite’’, rapporte la publication en soulignant que ‘’l’armée a imposé sa loi’’.
‘’Violences et larmes à Terme Sud Ouakam’’, affiche de son côté Vox Populi qui évoque un bilan de 8 arrestations et de 2 gendarmes blessés. Le journal donne également la parole aux protagonistes, notamment un ancien militaire qui déclare : ‘’On nous a sacrifiés, après que l’on se soit sacrifié pour le pays’’.
Le journal Kritik’ déplore une ‘’bataille déshonorante de Terme Sud’’ et soutient que le site en question est prédestiné aux militaires du fait de sa position géographique mais n’y ont droit que mes hauts gradés.
‘’Une injustice qui a fini par accoucher de déchirures entre frères d’armes. Les familles d’anciens militaires expulsées, hier, après l’affrontement avec des gendarmes sont désormais dans la désolation’’, résume le journal.
D’autres journaux ont orientés leurs centres d’intérêt à d’autres sujets à l’image de Sud Quotidien qui évoque la promotion de la bonne gouvernance en agitant la quête de réforme des organes de contrôle de l’Etat.
Selon le journal, face à une forte demande de transparence de la gouvernance économique et financière sur fond de crise de légitimité du service public, émanant de la société civile et des pays donateurs, les organes de contrôle de l’Etat font souvent l’objet de mauvais procès de la part des populations.
‘’En réalité, les inspecteurs et autres magistrats semblent faire correctement leur travail de contrôle. Le hic réside cependant dans l’usage des rapports produits par ces corps, d’où la nécessité et l’urgence de procéder à certaines réformes pour que ces organes puissent garder de leur superbe’’, analyse le quotidien du groupe Sud communication.
Les sujets économiques ne sont pas en reste. L’Observateur par exemple s’intéresse à la situation de la compagnie aérienne nationale Air Sénégal ‘’dans une zone de turbulence.
Le journal soutient que son avion A330 Neo est immobilisé sur une base militaire par la compagnie portugaise Hi Fly depuis bientôt six mois, tandis que l’un de ses deux ATR est cloué à cause d’un incident survenu lors d’un atterrissage à Ziguinchor qui a endommagé le sabot de queue.
Pendant ce temps, Le Soleil jette son dévolu sur les infrastructures portuaires en publiant une interview du directeur général du Port autonome de Dakar, Aboubacar Sadikh Bèye. Celui-ci annonce que le PAD va pour la, première fois solliciter le marché financier régional en utilisant sa propre signature.
Mettant en avant l’actualité politique, Walf Quotidien semble vouloir trancher le débat récemment agitée sur le choix du chef de l’opposition en décrétant à sa Une : ‘’Ousmane Sonko, chef de l’opposition !
Pour ce journal, le leader de PASTEF a réussi à s’imposer comme le seul interlocuteur du pouvoir.