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12 septembre 2025
L’ETAT INVITÉ À ENCADRER LES PRIX DES MASQUES
Me Massokhna Kane, invite l’Etat à encadrer les prix des masques de protection au moment où le Sénégal connait une seconde vague de la pandémie de Covid-19, obligeant le ministre de l’Intérieur à rendre obligatoire le port du masque sous peine de sanction
Dakar,11 déc (APS) - Le président de SOS consommateurs, Me Massokhna Kane, invite l’Etat à encadrer les prix des masques de protection au moment où le Sénégal connait une seconde vague de la pandémie de Covid-19, obligeant le ministre de l’Intérieur à rendre obligatoire le port du masque sous peine de sanction.
’’L’Etat doit procéder à l’encadrement des prix des masques sur le marché. Nous lui demandons de mettre fin à la spéculation de ces prix parce que c’est honteux. Il doit fixer le prix d’achat des masques au franc symbolique en le subventionnant ou en les distribuant gratuitement’’, a déclaré le président du SOS Consommateurs.
Me Massokhna Kane intervenait, jeudi, en marge de la conférence du ’’Rassemblement citoyen contre le paiement des trois mensualités et des frais de scolarité réclamés aux parents d’élèves par des écoles privées’’.
Pour freiner cette seconde vague, le ministère de l’Intérieur a pris un arrêté rendant obligatoire le port du masque dans les services de l’Administration publique, quel qu’en soit le mode de gestion, les services du secteur privé, les lieux de commerce, les moyens de transport public.
Les rassemblements sont interdits dans les plages, les terrains de sport, les espaces publics et les salles de spectacle.
’’Toute violation de ces mesures sera punie par les peines prévues par les lois et règlements en vigueur’’, a averti le ministre de l’Intérieur.
Dakar, 11 déc (APS) – La deuxième vague de Covid-19 officiellement reconnue par le ministre de la Santé et les mesures de protection et de restriction décidées dans la foulée par son collègue de l’Intérieur sont largement commentées par les quotidiens reçus vendredi à l’APS.
Libération reprend à sa Une le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, lequel affirme : ‘’Nous sommes dans la deuxième vague’’. Le ministre s’exprimait, jeudi, lors d’une conférence de presse du gouvernement.
’’Il faut se rendre à l’évidence et constater qu’à la 45e semaine de gestion de la pandémie, nous avons vu un phénomène exceptionnel se produire. Nous ne pouvons plus faire dans la tolérance, s’il le faut, on ira jusqu’aux mesures contraignantes’’, a déclaré Abdoulaye Diouf Sarr.
Signe que la pandémie a bien repris, le ministère de la Santé et de l’Action a rapporté jeudi 101 nouvelles contaminations de Covid-19 et deux décès enregistrés au cours des dernières 24 heures.
Le Soleil aussi reprend à sa Une le ministre : ’’S’il le faut, on corsera les mesures’’.
Le Sénégal est ‘’au creux de la seconde vague’’, selon le journal Kritik, notant que ‘’le virus reprend sa tuerie’’.
Selon Sud Quotidien, ‘’Abdoulaye Diouf Sarr a confirmé la réalité de la deuxième vague de Covid-19, corroborée par la hausse croissante des cas de contaminations’’.
’’Le Sénégal est confronté à une deuxième vague de contaminations du coronavirus. Abdoulaye Diouf Sarr qui l’a avoué hier (….) a fortement insisté sur le respect des gestes barrières pour, dit –il, vaincre définitivement la maladie’’, écrit Source A.
La publication donne les ‘’détails’’ de la situation à l’Assemblée nationale confrontée à des cas de contaminations, obligeant l’institution à tenir ses séances budgétaires à, huis clos.
’’Les nerfs sont tendus à l’Assemblée nationale. Pour cause, trois députés sont actuellement internés dans un hôpital de la place après avoir présenté de forts signes de positivité au coronavirus’’, écrit le journal.
Officiellement, une députée est décédée mercredi des suites du Covid-19 et un élu de l’opposition a annoncé avoir été testé positif.
L’Observateur fait état de ’’5 cas confirmés dont 2 dans un état grave’’.
Les quotidiens se font écho de l’arrêté pris par le ministère de l’Intérieur pour ’’limiter la propagation de la pandémie de la Covid-19 (…)’’.
Le port du masque de protection est obligatoire dans les services de l’Administration publique, quel qu’en soit le mode de gestion, les services du secteur privé, les lieux de commerce, les moyens de transport public.
Les rassemblements sont interdits dans les plages, les terrains de sport, les espaces publics et les salles de spectacle.
’’Toute violation de ces mesures sera punie par les peines prévues par les lois et règlements en vigueur’’, a averti le ministre de l’Intérieur.
’’La Covid-19 annule les fêtes de fin d’année’’, affiche à sa Une La Tribune qui souligne que ’’le ministre de l’Intérieur est entré dans la danse pour interdire tous les types de rassemblement sur les plages, salles de spectacles, espaces publics, salles de sport’’.
Pour L’As, ’’la Covid-19 douche artistes, fêtards et sportifs’’ tandis que pour Vox Pouli, ’’Antoine Diom interdit tout’’.
CHEIKH MBACKE BARA DOLLY ET TOUSSAINT MANGA TRAITENT ANTOINE DIOME DE TOUS LES NOMS
Décidément, les députés du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ont toujours une dent contre le nouveau ministre de l'Intérieur
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Félix Antoine Diome, a passé hier un mauvais quart d’heure à l’Assemblée nationale. Il a été traité de tous les noms d’oiseaux par les députés Cheikh Mbacké Bara Dolly et Toussaint Manga qui lui en veulent toujours d’avoir participé aux condamnations de Karim Wade et de Khalifa Sall.
Décidément, les députés du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ont toujours une dent contre Antoine Félix Diome. Son implication dans les condamnations de Karim Wade et de Khalifa Sall reste toujours en travers de la gorge des membres du groupe parlementaire Liberté et Démocratie. Premier à prendre lors de la plénière consacrée au vote du budget du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Toussaint Manga est carrément sorti du sujet pour mettre le focus sur la personne de Antoine Félix Diome.
Le jeune député libéral n’a pas raté ce dernier en indiquant qu’il n’est pas fait pour son nouveau poste. «Un ministre de l’Intérieur doit être une personne intègre qui inspire confiance à la classe politique et à toutes les forces vives de la nation. Parce qu’il joue un rôle essentiel dans la consolidation de la démocratie, la bonne gouvernance et la transparence. Malheureusement, Monsieur le ministre, vous êtes un acteur actif dans les plus grands complots politiciens qui ont souillé notre démocratie. Vous étiez parmi les comploteurs qui ont sali d’honnêtes citoyens, trainé dans la boue des citoyens qui ont servi loyalement ce pays. Vous faites partie de ceux qui ont piétiné la démocratie en manœuvrant pour écarter Karim Wade de la présidentielle de 2019. Dans une autre mission, vous avez été envoyé en tant qu’Agent judicaire de l’Etat pour liquider et écarter un deuxième opposant Khalifa Sall», a martelé Toussaint Manga. L’ancien responsable de l’Ujtl pense d’ailleurs qu’il a été bombardé ministre de l’Intérieur par Macky Sall en guise de récompense pour services rendus.
Et Toussaint Manga de rappeler à Antoine Félix Diome que «tous ceux qui avaient comploté contre d’honnêtes citoyens ont été rattrapés par l’histoire». C’estle cas, dit-il, de Mimi Touré qui après avoir été utilisée et pressée comme un citron, a été humiliée et jetée à la poubelle. «Vous êtes averti, toute chose a une fin, r Rien n’est éternel. Un jour viendra, vous serez à l’image de Mimi Touré, de Makhtar Cissé, de Aly Ngouille Ndiaye, de Moustapha Diakhaté, etc., c’est-à-dire remercié et jeté à la poubelle», a lancé Toussaint Manga.
CHEIKH MBACKE BARA DOLLY : «POURQUOI NOUS AVONS PEUR DE VOUS VOIR A LA TETE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR»
Embouchant la même trompette, le président du groupe parlementaire liberté et démocratie a traité Antoine Félix Diome de «Procureur politique, Agent Judiciaire de l’Etat politique et aujourd’hui ministre de l’Intérieur politique». Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly rappelle qu’après avoir fait sauter le procureur spécial Alioune Ndao, le régime de Macky Sall a chargé Antoine Félix Diome d’accomplir le sale boulot et de faire condamner Karim Wade. «Vous (Ndlr : Félix Diome) avez montré lors de ce procès que vous étiez un procureur politique parce que vous avez tout fait pour priver Karim Wade de ses droits civiques et politiques», a tonné le Président du groupe parlementaire Liberté et démocratie.
Poursuivant, Monsieur Mbacké soutient qu’après avoir éliminé Karim Wade de la présidentielle de 2019, Antoine Félix Diome a été nommé en 2015, agent judicaire de l’Etat. «Là aussi, vous vous êtes fait remarquer en réussissant à faire condamner l’ancien maire de Dakar», dit-il. Selon Serigne Mbacké Bara Dolly, tout ceci explique la peur de la classe politique et d’une certaine partie de l’opinion de voir Antoine Félix Diome à la tête du département qu’il occupe aujourd’hui. «Vous avez été nommé dans un contexte particulier avec un enjeu de taille, celui d’un éventuel troisième mandat du Président Macky Sall. Et Monsieur le ministre, vu votre posture par le passé, on est tenté de dire que vous serez utilisé pour faire taire les manifestations au cas où Macky Sall tenterait de briguer un troisième mandat. Vous êtes instrumentalisé par Macky Sall et vous faites tout ce qu’il veut. Cela étant, vous ne pouvez pas être la personne qui va organiser les élections dans ce pays», a conclu le chef de l’opposition parlementaire.
14 CAS GRAVES, 2 DÉCÈS ET 127 NOUVEAUX CAS !
À ce jour, le bilan global depuis l’apparition du virus au Sénégal, le 2 mars 2020, le pays a enregistré un total de 16 893 patients testés positifs, contre 16 015 patients déclarés guéris et 345 décès.
Et ça remonte ! À une vitesse vertigineuse. Le bilan quotidien de l’évolution, au Sénégal, de la pandémie du nouveau coronavirus fait état de chiffres plutôt inquiétants.
Selon le Directeur de la Prévention, Dr Mamadou Ndiaye, la barre de la centaine d’échantillons revenus positifs a encore été dépassée. Ce vendredi, 127 nouveaux cas positifs au virus de la Covid 19 ont été enregistrés, sur 1397 tests réalisés. Avec 9,09%< l’on se rapproche ainsi du taux de positivité de 10%.
Autre détail inquiétant, le nombre de cas actifs (532) dépasse à nouveau la barre des 500 alors que les réceptifs hôteliers réquisitionnés lors de la première vague avaient été libérés, pour ne concentrer les patients que dans les centres de traitement ou à domicile pour les asymptomatiques.
De même, pas moins de 14 cas graves sont présentement dans les salles de réanimation. C’est le cas de certains députés à l’Assemblée nationale, fortement touchée cette semaine par le coronavirus.
Deux cas de décès liés à la COVID 19 sont survenus hier, portant à 345 le total des victimes du virus au Sénégal.
À ce jour, le bilan global depuis l’apparition du virus au Sénégal, le 2 mars 2020, le pays a enregistré un total de 16 893 patients testés positifs, contre 16 015 patients déclarés guéris et 345 décès.
FACE À LA SECONDE VAGUE, DIOUF SARR EN APPELLE À LA RESPONSABILITÉ
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a de nouveau appelé vendredi à la responsabilité de tout un chacun dans le respect des mesures de prévention contre le nouveau coronavirus, face à la recrudescence des contaminations.
Dakar, 11 déc (APS) – Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a de nouveau appelé vendredi à la responsabilité de tout un chacun dans le respect des mesures de prévention contre le nouveau coronavirus, face à la recrudescence des contaminations.
‘’Je lance à nouveau un appel à la responsabilité de tout un chacun à se protéger et à protéger les siens et la population en général’’, a-t-il notamment déclaré lors du point quotidien sur la situation de l’épidémie dans le pays.
La veille, le ministre de la Santé avait déjà admis qu’une seconde vague de contaminations de Covid-19 était en cours dans le pays après une longue période de repli.
’’Cette situation démontre la nécessité et l’urgence de nous mobiliser davantage et de renforcer le système de prévention et le respect des mesures barrières’’, a indiqué Diouf Sarr.
Il a rappelé qu’entre mars et août le pays a vécu au rythme d’une augmentation progressive des cas de Covid-19 avec un total de 3.379 infections.
Selon lui, les efforts conjugués de tout le système de santé et la mobilisation active de l’ensemble des communautés avaient permis d’évoluer vers une tendance baissière à partir de septembre avec 1.379 cas et 473 à fin novembre.
Cependant, depuis six semaines on note une augmentation progressive des cas et le Sénégal a enregistré à la semaine écoulée 416 cas, ce qui correspond à la situation du mois d’août, a expliqué Diouf Sarr.
Il a ainsi fait part de l’engagement des autorités à accompagner davantage les personnels de santé et d’actions sociales dans l’exécution de leurs missions. Pour le ministre de la Santé, la victoire sur le nouveau coronavirus nécessite une cohésion nationale.
Au total, 127 nouvelles contaminations de Covid-19 ont dénombrées au cours des dernières 24 heures. Elles proviennent de tests virologiques réalisés sur un échantillon de 1.397 individus.
Depuis l’apparition de la maladie dans le pays, 16.893 personnes ont été infectées par le nouveau coronavirus. 16015 parmi elles ont depuis recouvré la santé. 345 en sont mortes et 532 sont encore sous traitement, selon les données du ministère de la Santé.
C’EST UNE CONTAMINATION CHIMIQUE PONCTUELLE ; CE N’EST PAS UN EFFET VIRAL OU DÛ AUX ALGUES
Selon Ibrahima Cissé responsable de campagne océan à Greenpeace Afrique, interrogé par la rédaction de Sud Quotidien, soutient que la cause est due à un «rejet chimique en mer»
A cause de ses origines inconnues, la maladie dermique apparue chez une partie de la communauté des pêcheurs le mois dernier, avait été qualifiée de «mystérieuse». Les sorties des autorités étatiques n’ont pas pu édifier les Sénégalais sur ce mystère qui est encore total. La toute dernière du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, suspend l’origine de la maladie à des résultats d’analyses confiées à un laboratoire français à Nantes. A Greenpeace Afrique, l’on pense que l’origine de cette maladie est «toxique». Son responsable de campagne océan, Ibrahima Cissé, interrogé par la rédaction de Sud Quotidien, soutient que la cause est due à un «rejet chimique en mer».
Alors que le mystère persiste toujours sur l’origine de la maladie des pêcheurs, vous vous évoquez l’hypothèse d’une «contamination chimique». Expliquez-vous ?
Nous pensons que c’est une contamination chimique ponctuelle, ce n’est pas un effet viral ou dû aux algues. Nous pensons vraiment que c’est l’effet de l’homme, qu’il y a une contamination et les pêcheurs se sont retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment. Il a été déversé des produits toxiques parce c’est très ponctuel ; ça aurait été une contamination virale ou quelque chose issue des algues, du milieu naturel, on aurait eu des milliers de poissons ou d’espèces aquatiques qui seraient morts et retrouvés morts sur les plages ou les berges. Nous pensons que c’est un phénomène qui va disparaitre ; ce qui explique encore que c’est vraiment ponctuel et ce n’est pas sur tout le littoral. Il y a des endroits précis où des produits toxiques ont été déversés et les pêcheurs ont été contaminés par ces produits. Mais, qui est responsable de cela ? C’est ce qu’il faut chercher ! S’agissant des échantillonnages et des prélèvements qui ont été faits, le milieu marin est très mobile, avec des courants, les vents et tout ça, si les échantillonnages ne se font pas à temps réel, il est très difficile aujourd’hui d’évaluer le taux de contamination. Bien que certaines substances puissent être retrouvées, mais d’autres aussi peuvent disparaitre. Ça fait parties des couacs, ou des problèmes qui risquent de se poser, entraver réellement que la lumière soit faite sur ce problème-là.
Vous avez fait état d’endroits précis. Avez- vous connaissance de zones où des produits chimiques ont été déversés, ce qui peut justifier la maladie ?
Quand on parle d’endroits précis, on sait que les personnes touchées sont des pêcheurs de Thiaroye et ce sont seulement des zones de pêche qui ont été concernées. Ce n’est pas tout le littoral sénégalais qui a été touché. Sinon, on aurait encore d’autres pêcheurs du Nord ou de différents autres endroits qui se seraient manifestés. Cela montre, encore une fois, que c’est une contamination très localisée. Ce n’est pas un phénomène naturel aussi, il est dû à des produits toxiques déversés en mer et qui ont contaminé les pêcheurs.
Vous ne partagez donc pas la thèse qui reposerait sur les filets des pêcheurs ou les algues comme possible cause des problèmes dermiques éprouvés par les pêcheurs ?
Non ! (Pause) Les filets des pêcheurs ne peuvent pas être responsables. Maintenant, la matière nylon, en contact avec des substances chimiques, peut réagir et créer des brulures ou d’autres effets comme aussi un plastique réagi avec un produit chimique ou un autre produit. Mais, en aucun cas, ça ne peut être l’origine de la maladie. Maintenant, les filets, en contact avec certains éléments chimiques, peuvent faire penser que c’est les filets alors qu’il n’en est pas le cas. Je ne crois pas que les filets en soit la cause ni les algues, mais plutôt à une contamination chimique ponctuelle due à l’effet anthropogène, une personne, un bateau qui a déversé des produits chimiques. Il arrive parfois que des bateaux lâchent des produits qu’ils devaient aller traiter à quai avec des entreprises spécifiques. On ne pense pas que ça soit la cause, qua ça vienne des filets des pécheurs, ni leurs gangs, ni leurs équipements.
Au rythme où évoluent les choses, l’Etat peut en fin de compte ne pas savoir la cause exacte de la maladie ?
Quand vous faites un prélèvement sur un milieu des heures après un événement, vous n’êtes pas sûr de trouver la même chose quand il s’agit de la mer. Il y a des courants marins. Peut-être qu’on peut trouver des traces, mais la concentration de ce qu’on veut trouver à un moment T, T+1 ou T+2 est différent et ça, tous ceux qui font des analyses le savent. Par contre on peut avoir des indices qui peuvent être utiles pour orienter la recherche. Encore une fois, quand ce sont des phénomènes naturels, il y a des milliers d’espèces qui sont en mer et qui ne peuvent pas vivre dans cette toxicité. Elles seraient mortes. On aurait beaucoup de violence sur les plages. C’est à l’Etat de voir quels sont les navires qui étaient dans la zone pour pouvoir retracer et trouver la source de contamination.
Le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a dit en conférence de presse que des prélèvements sont envoyés en France. Cela est-il nécessaire, à votre avis ?
Ça dépend des substances qu’on veut analyser. Il y a des substances chimiques pour lesquelles les laboratoires sur place n’ont pas les équipements nécessaires pour faire le travail. C’est toujours bien d’aller à l’étranger, si le Sénégal n’a pas de laboratoires capables d’analyser ces produits-là. Il faut le faire avec des labos étrangers, cela ne pose pas problème. Peut-être que le Sénégal devrait s’équiper pour pouvoir faire lui-même ces genres d’analyse, mais au-delà de ça. Ce qui s’est passé, les effets observés chez les pêcheurs, ça laisse penser vraiment que c’est une contamination d’origine chimique. Mais quel produit chimique et qui l’a déversé là-bas, c’est une enquête qui va le prouver. Au-delà de cette maladie des pêcheurs, la pollution marine constitue un véritable problème.
Pensez-vous que l’attention nécessaire est donnée à ce problème ?
Surveiller nos côtes, nous on dit que les dispositifs dans nos pays sont très faibles. On milite toujours pour qu’ils soient renforcés. Ce qu’on a en territoire maritime dépasse de loin notre territoire terrestre. Il faudrait que les autorités compétentes soient renforcées en termes de moyens, d’autonomie pour pouvoir améliorer le contrôle. Il sera ainsi beaucoup plus facile de retracer ces incidents-là. Souvent les moyens font défaut pour assurer un contrôle efficient. Parfois aussi les dispositifs sont très lourds pour permettre une réactivité qui permet de réagir à temps pour faire face à certains problèmes qui se posent.
Par Rokhaya Daba FALL
LES FEMMES DIPLOMEES DES UNIVERSITES S’ENGAGENT
La recrudescence des violences sexistes explique l’implication active de l’Association Sénégalaise des Femmes Diplômées des Universités (ASFDU)
La recrudescence des violences sexistes explique l’implication active de l’Association Sénégalaise des Femmes Diplômées des Universités (ASFDU) dont le but et la mission première sont plutôt de faire de sorte que 100% des filles entrent à l’école et y restent le plus longtemps et le plus haut possible au niveau du supérieur, afin d’en sortir avec des compétences et un leadership qui puissent leur permettre de faire partie des instances de décisions et de prendre part à la construction du pays, de l’Afrique et du monde.
La pandémie Covid-19 ou plus exactement les mesures de confinement pour barrer la route à l’expansion du virus Sars-CoV-2 se sont soldées par une recrudescence des violences basées sur le genre (VBG) partout dans le monde. Aussi, cette année 2020, toutes les forces qui militent pour l’Egalite des sexes, la parité, en somme l’épanouissement des filles et des femmes, se sont impliquées dans la campagne annuelle des 16 jours d’activisme qui démarre le 25 Novembre, date de la journée internationale pour l’élimination de la violence a l’égard des femmes et se termine le 10 décembre, la journée internationale des droits de l’Homme. Cette campagne créée en 1991 par les activistes du premier Institut international pour le Leadership des femmes est relayée chaque année par le Centre pour le Leadership mondial des femmes.
Et l’ASFDU n’est pas en reste. De concert avec la Fédération Africaine des Femmes Diplômées des Universités (FUWA) et la Fédération Internationale des Femmes diplômées (Graduate Women International GWI), elle mène, au sein des Écoles de formation et Universités, sa campagne de sensibilisation et de réflexion sur les mesures individuelles et collectives à instaurer de façon systématique afin d’éradication des violences faites aux femmes. Pour des raisons de calendrier scolaire, elle terminera la compagne des 16 jours d’activisme à l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niasse (USSEIN), demain samedi le 11 décembre.
Cette campagne au sein des écoles et universités a connu son apogée à l’Université Cheikh Ahmadou Bamba (UCAB), le 3 décembre avec le partenariat naissant entre l’ASFDU et l’UCAB et Partners West Africa Sénégal. Reçue par le Président de l’UCAB, son Excellence Serigne Mame Mor Mbake Mourtada, l’ASFDU a magnifié la vision et l’approche éducative de l’UCAB, une approche de développement parce que tenant compte de la cartographie des ressources et activités des différentes régions du pays et minimisant les stress de l’éloignement de l’étudiant de son milieu.
La dispersion des sites d’excellence et des écoles de formation à travers le territoire, permet à l’UCAB de sécuriser les ressources humaines et d’ancrer les connaissances à acquérir dans les réalités locales tout en s’ouvrant à l’extérieur et non le contraire comme notre système d’enseignement l’a toujours fait par héritage colonial.
De plus les discours des professeurs, des Étudiants et celui de son Président son Excellence Serigne Mame Mor Mbake Mourtada, ont conforté l’ASFDU dans le partenariat à tisser avec l’UCAB, tant la vision exprimée qui n’est autre que celle de la religion, c’est à dire, l’égalité des filles et des garçons, devant l’enseignement, la formation et l’Éducation, est conforme à la sienne. Cette vision reprise dans la pratique par Serigne Bamba Khadimou Rassoul, autorise des statistiques remarquables de l’UCAB, soit, « près de 50% de l’effectif des étudiants en 2020 composé de filles et de de femmes ».
En 1995, date des dernières statistiques, ce pourcentage s’élevait à 45,9%. Cette option de s’impliquer dans la campagne mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, en partenariat avec les Écoles de formation et les Universités, est l’expression d’une grande mue de l’ASFDU. Pour avoir connu plusieurs maux qui gangrènent la Gouvernance africaine et sénégalaise en particulier, l’ASFDU décide de changer. Au début des années 2000, elle a connu le « syndrome des multi mandats » alors que l’association n’autorise qu’un mandat de 3 ans renouvelable une seule fois pour le poste de présidente.
Puis à la fin de la deuxième décade des années 2000, elle s’est déchirée sous le « syndrome de la parenté » ; Ce mal qui veut qu’on appelle toute la famille autour de la fonction ou du poste occupé pour gouverner, la promotion de sa famille restreinte, ses filles, ses sœurs, ses cousines, au détriment de toutes les autres, dès qu’on a les possibilités d’influencer la composition d’un « gouvernement ».
L’ASFDU a aussi traversé pendant toutes ses années, le « complexe de son nom », le terme universitaire a exclu les sœurs d’écoles de formation et les sœurs post bac qui sont allées directement sur le marché du travail. Cette exclusion par une simple appellation a été notée de par le monde avec la Fédération des Femmes diplômées des Universités (FIFDU) devenue « Graduate Women International » pour s’ouvrir, et d’autres associations nationales qui ont opté pour le changement de noms pour embrasser toutes celles qui sont concernées, à savoir, les diplômées du supérieur. Enfin l’ASFDU manque de moyens financiers et logistiques. Sans siège et avec seulement les cotisations de ses membres, elle peine à mener ses nobles missions. C’est pour cela que la mue s’avère indispensable. Tout en conservant encore son nom, l’Association Sénégalaise des Femmes diplômées des Universités (l’ASFDU) s’ouvre à toutes les filles et femmes ayant obtenu le premier diplôme universitaire, le Baccalauréat, suivant le système français qui nous régit encore.
L’ASFDU est l’affaire de toutes et ses instances, qui restent des postes bénévoles, sont ouvertes aux filles et femmes qui voudront s’engager et travailler bénévolement pour les nobles missions de l’Association, sans considération de parenté proche ou lointaine ou de copinage. En fait l’ASFDU dans sa grande mue vise à fédérer toutes les amicales et Associations sectorielles de femmes diplômées du supérieur. Nous y travaillons parce que c’est un des sens, sinon le sens fondamental de notre mandat. La Fédération Sénégalaise des Femmes Diplômées est en instance de création.
LES INVITATIONS TROUBLES DE PATRICE MOTSEPE
Tous les moyens sont bons pour devenir président de la Confédération africaine de football (CAF) pour Dr Patrice Motsepe.
Le pouvoir de l’argent ! Pour devenir président de la Confédération africaine de football (CAF) le milliardaire Sud-africain, Dr Patrice Motsepe n’entend pas lésiner sur les moyens. Et pour faire mordre les présidents de fédérations africaines (électeurs), il a décidé de convier certains à la célébration des 50 ans d’existence de son club, le Mamelodi Sundowns, ce dimanche 12 décembre. Non sans le préciser sur la lettre d’invitation qu’ils seront traités comme des princes. Une précision qui révolte certains qui y voient déjà une «corruption déguisée» et un motif de saisine de la CAF et de la FIFA.
Tous les moyens sont bons pour devenir président de la Confédération africaine de football (CAF) pour Dr Patrice Motsepe. Et pour atteindre cet objectif le 12 mars prochain à Rabat (Maroc), le Président de Mamelodi Sundowns a décidé de casser la tirelire, sans se soucier de ce qui pourrait être associé à de la corruption déguisée par la CAF et/ou la Fifa pourtant très regardantes sur certains intéressements qui se sont loin d’être gratuits.
En effet, pour fêter les 50 ans de club ce dimanche 12 décembre 2020, au Ballroom Sandton Convention Center, le milliardaire et non moins gendre de l’actuel président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ne s’est pas contenté d’inviter d’anciennes stars du football africain parmi lesquelles El Hadji Oussseynou Diouf du Sénégal, il a aussi adressé des lettres d’invitation à des présidents de Fédérations africaines de football, particulièrement les électeurs devant décider qui de Me Augustin Sengjor, Ahmed Yahya, Jacques Anouma et lui, sera président de la CAF le 12 mars 2021.
D’ailleurs, certains présidents de Fédérations qui ont reçu la lettre d’invitation de l’assistante du Dr Motsepe n’ont pas manqué de marquer leur étonnement. «Il y a lieu d’en saisir la CAF et la Fifa» peste un président d’une fédération d’Afrique du Centre, non moins membre du Comité exécutif de la CAF que Sud Quotidien a joint hier, jeudi 10 décembre, au téléphone. Et d’ajouter, «le fait de dire qu’il prend en charge notre vol, notre hébergement et autres extras, insinue une forme de corruption ou d’intéressement».
«LE DR MOTSEPE EST HEUREUX DE COUVRIR VOS FRAIS DE VOL, D'HEBERGEMENT ET DE SUPPLEMENTS»
Dans sa missive adressée à certains présidents de Fédérations africaines, l’assistante du Dr Motsepe qui se nomme Angélique, informe d’emblée les destinataires que «le Dr Motsepe est heureux de couvrir les frais de vol, d’hébergement et de suppléments».
Pour rappel, le 23 novembre dernier, la chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante avait jugé Ahmad Ahmad, président de la Confédération Africaine de Football (CAF) et vice-président de la FIFA, coupable d’avoir enfreint les articles 15 (Devoir de loyauté), 20 (Acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages) et 25 (Abus de pouvoir) de l’édition 2020 du Code d’éthique de la FIFA, ainsi que l’art. 28 (Détournement de fonds) de son édition 2018.
L’enquête sur le comportement de M. Ahmad au poste de président de la CAF entre 2017 et 2019 avait porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra), ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités.
A CE JOUR, 5000 TONNES ONT ETE COLLECTEES
Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, en conférence de presse gouvernementale avec son homologue Abdoulaye Diouf Sarr a tenu à rassurer les acteurs sur la présente campagne arachidière qui a démarré, il y a 18 jours déjà.
Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, en conférence de presse gouvernementale avec son homologue de la Santé et de l’action sociale Abdoulaye Diouf Sarr a tenu à rassurer les acteurs sur la présente campagne arachidière qui a démarré, il y a 18 jours déjà.
Face à la presse hier, jeudi 12 décembre, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé, à la suite d’une interpellation sur la campagne arachidière qui semble être effective seulement dans la localité de Touba, s’est voulu rassurant en précisant que «nous sommes au 18ème jour de la campagne de commercialisation arachidière au Sénégal et cette année, nous tablons sur une production arachidière de 1, 800 000 tonnes de graines de coque. Pour le moment, les huiliers sont autour de 3 000 tonnes et 2000 tonnes pour les semenciers. Et donc, on peut dire qu’à ce jour environ 5000 tonnes ont été collectés». Résolu à lever toute équivoque par rapport aux supputations relatives aux marchés parallèles, le ministre d’évoquer l’organisation de la campagne de commercialisation de l’arachide qui «est préparée par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cenia) et le gouvernement du Sénégal», dira-t-il.
Avant de poursuivre: «Ceci a donné lieu à la fixation du prix au kilogramme d’arachide élevé à 250 FCFA, un prix jamais égalé. C’est la décision qui a été retenue par tous les producteurs et validée par le gouvernement», s’en est-il réjoui. Toujours dans ses précisions, le ministre Baldé rappellera que «c’est le Cenia qui organise les lieux de points de collecte. Et actuellement, il y a près de 1 millier de points de collecte. Et sur l’ensemble de ces points de collecte, la campagne a démarré». Toutefois selon lui: «Si elle (campagne) est un peu timide, c’est parce que la plupart des arachides sont dans les champs puisque les producteurs sont en train de les conditionner vers les points de vente ou au niveau des marchés qui leur sont favorables».
PAS ENCORE D’EXPORTATION DE GRAINES…
Malgré la libéralisation de la campagne arachidière, «aucune graine d’arachide n’est exportée vers l’étranger», rassure le ministre de l’Agriculture lors de ce deuxième exercice d’information et de communication du gouvernement sous le format conférence de presse qui met en face la presse dans son rôle d’informateur et le gouvernement dans celui de la promotion d’actions garantissant le bien-être des populations.
Revenant sur les marchés parallèles qui ont causé d’énormes problèmes d’approvisionnement aux huiliers l’année dernière, le ministre Baldé dira qu’ «à l’heure actuelle, il n’est pas possible de quantifier la collecte, puisqu’il faudra attendre l’arrivée de l’arachide sous containers au Port autonome de Dakar (Pad) pour avoir une idée nette». Il ajoutera : «comme l’a rappelé le chef de l’Etat lors du dernier Conseil des ministres disant que nous devons faire en sorte que tous les acteurs tirent leur épingle du jeu». En clair, que le producteur arrive à vendre sans bons impayés, donc ne pas avoir des difficultés pour écouler son produit mais également en protégeant le tissu industriel et le capital semencier.
LA SONACOS S’ENGAGE POUR 200 000 TONNES DE COQUE
Abordant l’approvisionnement industriel local, le ministre de l’Agriculture fera savoir que «la Sonacos a pu mobiliser des ressources qui lui permettent d’acheter 200 000 tonnes de graines de coque». Actuellement, poursuit-il, «les services du ministère de l’Agriculture ont homologué 100 000 tonnes de semences certifiés d’arachide. Et sur ce, le ministre se chargera de faire en sorte que ces tonnages restent au Sénégal pour la prochaine campagne agricole», a-t-il dit.
D’ailleurs, «il est formellement interdit de vendre des semences certifiées à la Sonacos», précisera-t-il. Toujours selon le ministre: «Si l’on se fie aux statistiques des trois dernières années, la collecte officielle est environ 40% à 50% de la production totale. Et si on prend ce pourcentage de 900 000 tonnes, voire de 1 000 000 de tonnes, on se retrouve entre 700 000 et 900 000 tonnes», relève le ministre. Ce qui, pour lui, signifie qu’ «il y a de la place pour les exportations».
En définitive, «rien n’est compromis», dira le ministre. A noter que la rencontre dite « Le Gouvernement face à la presse » concernait les ministres de l’Agriculture et de l’équipement rural et celui de la Santé et de l’action sociale, accompagnés par les ministre Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires et Abdou Latif Coulibaly, porte-parole du gouvernement.
AVEU DE DIOUF SARR, BEMOL D’OUMAR GUEYE
Interpellé sur une «supposée» deuxième vague de Covid-19 au Sénégal, lors de la conférence de presse du gouvernement hier, jeudi 10 décembre, Abdoulaye Diouf Sarr, a confirmé le retour du nouveau coronavirus
Face à la presse hier, jeudi 10 décembre 2020, dans le cadre de la nouvelle stratégie de communication de l’Etat dénommée « Le gouvernement face à la presse », le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a confirmé la réalité de la deuxième vague de Covid-19 au Sénégal, corroborée par la hausse croissante des cas de contaminations. A contrario, le ministre des Collectivités locales et porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye, a apporté un bémol à la sortie du ministre de la Santé en relevant que le Sénégal n’est pas « à l’abri » d’une seconde vague de Covid-19. Preuve que la communication gouvernementale grince toujours !
Interpellé sur une «supposée» deuxième vague de Covid-19 au Sénégal, lors de la conférence de presse du gouvernement hier, jeudi 10 décembre, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a confirmé le retour du nouveau coronavirus. «Il faut se rendre à l’évidence et constater qu’il y a une deuxième vague parce qu’à la 45e semaine de la gestion de la pandémie, nous avons vu effectivement un phénomène exceptionnel qui s’est produit. Cette courbe qu’on avait sur un plancher a un tout petit peu frémi. Nous avons vu qu’il y a eu un décollage. Là où on avait des cas dans la fourchette 15, 20 cas, on a vu les cas décoller vers 40 puis 45 et vers 70. Cela veut dire, qu’il y a quelque chose qui est en train de se passer». Et d’ajouter : «à la 46e semaine, nous avons vu les choses décoller davantage, de 92 cas à 190 cas, à la 47e semaine, 490 puis la semaine qui suit 460 cas. Je crois qu’à ce niveau-là, il n’y a plus d’équivoque, il fallait se rendre à l’évidence et se dire que ce qui se passe est une situation nouvelle, comparativement à la perspective baissière qu’on a connue. C’est donc une nouvelle situation qui se présente». Face à la flambée des cas de Covid-19 au Sénégal, Abdoulaye Diouf Sarr relèvera dans la foulée : «nous avons commencé le combat au plan terrain, le 2 mars. Avant, on a eu à se préparer en amont dans une situation où on n’avait pas de cas. C’est cette planification en amont qui nous a permis d’engager tout de suite des mesures dont les premières ont été celles engagées par le chef de l’Etat. C’est dire aujourd’hui, si nous avons réussi et obtenu cette appréciation au niveau international de la pertinence de la riposte, c’est parce que l’on a réglé un certain nombre de problèmes».
«Tolérance zéro» pour les mesures barrières
Avec la nouvelle vague qui a déjà pris ses marques, Diouf Sarr a lancé une mise en garde : la «tolérance zéro» concernant l’application des mesures barrières. «Aujourd’hui, par rapport aux mesures en perspective, nous ne pouvons plus montrer de tolérance». Pour lui, il faut «une tolérance zéro dans le respect des mesures barrières, le portage communautaire de ces mesures, une discipline nationale sur le port systématique du masque. Il faut prendre toutes les dispositions pour faire respecter les mesures barrières», dans le cadre d’une stratégie de «co-construction», a-t-il insisté. Et de conclure : « S’il le faut, on ira jusqu’aux mesures contraignantes. Si nous appliquons une discipline nationale au port systématique du masque, je crois que nous pouvons revenir à un niveau plancher de la pandémie».
Le porte-parole du gouvernement prend le contrepied de Diouf Sarr
Alors que le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, s’est rendu à l’évidence en reconnaissant l’existence d’une deuxième vague de la pandémie, avec la hausse des cas journaliers durant ces quatre semaines, le ministre des Collectivités Territoriales, Oumar Guèye, porte-parole du gouvernement, a choisi de prendre le contrepied de son collègue. Le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires a déclaré en effet que notre pays n’est pas l’abri d’une seconde vague de Covid-19, alors que collègue de la Santé et de l’Action venait de reconnaître que le Sénégal est en pleine deuxième vague. «Au moment où je vous parle, la situation de l’épidémie de Covid-19 est marquée par une augmentation du nombre de cas enregistrés ces quatre dernières semaines. La tendance à la hausse peut s’aggraver, avec l’augmentation des cas communautaires», a dit Oumar Guèye. Et de poursuivre : «nous ne sommes pas à l’abri d’une seconde vague, avec les dures conséquences qu’elle entraîne».
Le porte-parole du gouvernement a aussi annoncé une rencontre d’évaluation prospective de la stratégie de lutte Covid19 par le Chef de l’Etat, dans les jours à venir. Il s’exprimait hier, jeudi, lors de la rencontre avec la presse qui entre dans le cadre des conférences d’informations organisées par le gouvernement du Sénégal. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, et son collègue de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, étaient les préposées à répondre aux questions d’actualité dans leurs domaines respectifs.