SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
1 juillet 2025
LE G20 EN SIT-IN AUJOURD’HUI DEVANT LE MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE
L’éducation est encore en eaux troubles. et c’est le Groupe des 20 syndicats d’enseignants (G20) qui se signale encore pour un sit-in ce matin devant les locaux du Ministère de la fonction publique, après une première tentative avortée
L’éducation est encore en eaux troubles. et c’est le Groupe des 20 syndicats d’enseignants (G20) qui se signale encore pour un sit-in ce matin devant les locaux du Ministère de la fonction publique, après une première tentative avortée car interdite par l’autorité préfectorale. Il entend ainsi dénoncer les lenteurs administratives dans la carrière des enseignants et une remise en cause des acquis des accords signés en 2014 et 2017.
Le Groupe des 20 syndicats d’enseignants (G20) veut tenir un sit-in aujourd’hui, mercredi 30 octobre, devant les locaux du Ministère de la Fonction publique établi au Point E. C’est son coordonnateur Mamadou Tamba qui a vendu la mèche. « Les syndicats regroupés au sein du G20 convient la presse dans toute sa diversité au sit-in qu’ils organisent demain mercredi 30 septembre 2020, devant le Ministère en charge de la Fonction publique et de la Rationalisation des Effectifs sis au Point E», a fait savoir Mamadou Tamba coordonnateur du G20, par ailleurs secrétaire général du Seppi. «Les syndicats membres du G20 s’indignent du mépris, des abus, des injustices et des discriminations dont les enseignants sont l’objet. C’est pourquoi, pour mettre un terme à cette situation qui s’empire de jour en jour, le G20 organise un sit-in ce mercredi 30 septembre 2020 devant le Ministère de la Fonction publique », explique t-il dans un communiqué.
Pour ce qui est du contenu de leur plate-forme revendicative, ces syndicalistes du G20 réclament entre autres « la fin des lenteurs dans la production des actes relatifs à la carrière et à la mobilité sociale des enseignants et le retour à la normalité, la diligence du paiement et la résorption du gap des rappels dus aux enseignants (validation, intégration, avancement, reclassement, etc.) et l’arrêt immédiat de la surimposition sur les revenus et les salaires des enseignants, le dégel irréversible du prêt DMC, la modification du Décret n°74-347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux Agents non-fonctionnaires de l’Etat en vue de permettre aux enseignants décisionnaires de conserver 40% de leur ancienneté pour le reclassement et mettre fin aux nombreuses injustices qu’ils subissent, l’ouverture de négociations inclusives sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique, la hausse au moins à 5% du Budget de l’Éducation Préscolaire, l’ouverture de dialogue inclusif sur la retraite à 65 ans, le respect des engagements sur les questions d’habitat pour le G10 et le G8 et enfin, l’implication du G20 dans toutes les instances de négociation et de dialogue social ».
EXONERATION FISCALE CETTE ANNEE
Macky fait la part belle à la presse et au tourisme
Les secteurs de la presse et du tourisme vont normalement pouvoir se relever du choc causé par la pandémie de Covid-19. Hier, lors du conseil présidentiel sur la relance de l’économie, le chef de l’etat a annoncé qu’il allait les exonérer de fisc pour l’année 2020. Suffisant certainement pour qu’ils se remettent !
Après avoir doublé l’aide à la presse de 700 millions à 1,4 milliard et dégagé une enveloppe de 77 milliards pour le Tourisme, dans le cadre du fonds Force Covid-19, dont les 15 milliards FCFA ont été alloués au Crédit hôtelier et touristique, Macky Sall a montré hier qu’il tenait à accompagner ces secteurs précités à sortir complètement de leur torpeur. Pour ce faire, le chef de l’Etat compte passer par le levier fiscal en desserrant l’étau sur les entreprises de presse et de tourisme. «Exonérer cette année l’impôt ne nous coûte rien au fond. Donc, on va effectuer cette année une exonération fiscale pour la presse tout comme pour le secteur touristique », a-t-il laissé entendre, hier lors du conseil présidentiel sur la relance de l’économie. A l’en croire, cette mesure peut se justifier parce que son impact est faible sur les finances publiques. Ainsi, dit-il, cet allègement fiscal va porter sur la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’impôt sur le revenu et les retenues à la source.
MACKY : «VOUS AVEZ TOUTES SORTES D’INTERVENANTS DANS LA PRESSE. ET ÇA POSE SOUVENT PROBLEME»
Revenant spécifiquement sur le secteur de presse, le Président Sall a appelé à sa structuration et à son organisation. «Nous sommes conscients qu’elle doit être accompagnée. Mais elle doit aussi travailler à son organisation. Vous avez des professionnels, mais vous avez aussi toutes sortes d’intervenants dans la presse. Et c’est ça qui pose souvent problème », a-t-il déclaré. Non sans exhorter les acteurs à régler la question de la carte de presse pour qu’on puisse savoir qui est professionnel de la presse et qui ne l’est pas. «Il faut d’abord clarifier les choses», a-t-il renchéri. Ensuite, poursuit-il, on pourra mieux améliorer l‘accompagnement de l’Etat. « Il faut que les entreprises se structurent. Il faut une comptabilité normale, que les employés aussi soient recrutés, inscrits à l’Ipres. Il faut formaliser un peu l’activité. Ainsi, l’Etat pourra un peu aider », soutient le président de la République. Monsieur Sall dit être convaincu qu’on ne peut pas aider des entreprises qu’on a du mal à identifier. «Si le secteur est organisé, je pense que nous pourrons intervenir pour mieux accompagner. Pour les aides directes, pour l’instant, on va voir ce qui est possible, dans le cadre des dispositifs futurs. Mais certainement, c’est par des mécanismes qu’on pourra vous accompagner et aussi par un allégement fiscal », a confié le chef de l’Etat.
Pour l’application du code de la presse, il laisse entrevoir que le temps de l’Assemblée nationale est révolu à partir du moment où le texte de loi est approuvé et promulgué. « C’est en ce moment qu’on peut prendre le décret. C’est vrai qu’il y a un décalage qu’il faut regretter souvent entre le décret d’application et la loi elle-même. Les ministres sont interpellés et il leur appartient de préparer les décrets pour ce qui concerne le code de la presse. Je crois que les textes sont d’ailleurs terminés », a expliqué le président de la République. Qui toutefois estime qu’il ne faudrait pas aussi donner l’impression que le gouvernement agit sous la pression. «Mais il est quand même temps que le ministre nous ressorte ce décret d’application qui est tout à fait prêt, pour le faire passer très prochainement», a-t-il conclu à ce propos.
L’ITINERAIRE D’UN SENEGALAIS CANDIDAT A UNE ELECTION MUNICIPALE AU BRESIL
Après une décennie au Brésil, Cheikh Mbacké Guèye, ce jeune natif de Guédiawaye, s’investit dans la politique
Après une décennie au Brésil, Cheikh Mbacké Guèye, ce jeune natif de Guédiawaye, s’investit dans la politique. Agé de 32 ans, divorcé et père d’une fille, cet infographiste de profession compte briguer la municipalité du Caxias do Sul, deuxième ville la plus peuplée (415 822 habitants) de l’état de Rio do Sul après la capitale porto Alegre. Aujourd’hui, son souhait est de devenir gouverneur de cet etatparmiles27que compte le pays de la Samba où il s’est installé depuis2010. Dans cet entretien qu’il a accordé à «L’As», le candidat du parti Démocratique travailliste évoque son enfance, son parcours scolaire, sa relation avec les Sénégalais du Brésil et décline son programme pour les populations du Caxias Do Sul.
«L’As»: qui est Cheikh Mbacké Guèye ?
Cheikh Mbacké Guèye : Je suis Sénégalais. Je suis né il y a 32 ans à Guédiawaye où j’ai passé presque toute mon enfance. A l’âge de 6 ans, mon père m’a amené à Touba dans un Daara pour des études coraniques. Ce qui fait que je suis un fervent Mouride. J’ai fait un an au Daara avant de revenir à Dakar où se sont installés mes parents. Mon père gérait l’imprimerie Cheikh Ahmadou Bamba qui était sur l’avenue Clémenceau actuelle Blaise Diagne. C’est par la suite que mon père a transféré l’imprimerie à Touba. Ce qui fait que j’étais entre Touba et Dakar. Par ailleurs, j’ai épousé une femme brésilienne. Nous avons une fille que j’ai baptisée Mame Diarra. Malheureusement, nous avons divorcé. quel est votre parcours scolaire et professionnel ? Je n’ai pas fait d’études poussées au Sénégal. D’ailleurs, je n’ai pas obtenu mon baccalauréat. J’ai quitté l’école pour une formation en infographie. C’est au sein de l’entreprise familiale que j’ai appris en grande partie l’infographie avant de m’inscrire dans une école à Dakar pour approfondir mes connaissances. Je suis un infographe et machiniste. Mais au Brésil, j’ai fait une formation en architecture.
Vous vivez depuis quelques années au Brésil. Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce pays ?
En 2010, j’ai décidé comme tout jeune Sénégalais de tenter l’émigration. Je voulais être indépendant financièrement et avoir mon propre business. Comme mon grand frère vivait déjà au Brésil, il m’a invité à l’y rejoindre. Au bout d’un an au Brésil, j’avais presque maîtrisé le Portugais. Par la suite, on m’a mis en rapport avec des personnes qui maîtrisent mieux la langue. C’est dans ce cadre que j’ai aidé beaucoup de personnes notamment des Sénégalais qui avaient des problèmes avec la langue. Ainsi, beaucoup de Brésiliens se sont investis à nos côtés pour nous aider à enseigner la langue aux personnes qui avaient des difficultés avec le Portugais.
Quelles sont les conditions de vie des émigrés sénégalais au Brésil?
Le Brésil est un peu différent de beaucoup de pays, parce qu’il est composé de plusieurs Etats comme Rio de Janeiro, Sao Paolo, Rio Grande do Sul où je vis. Et chaque Etat est connu pour une activité bien spécifique. Par exemple à Rio de Janeiro, c’est le commerce qui domine le plus. La spécificité de Sao Paolo est l’industrie. Il est très facile de s’y intégrer. Toutefois, c’est un peu difficile d’avoir des papiers. Les Sénégalais essayent de gérer même si, comme on le sait, la vie des émigrés n’est pas du tout aisée. Les Sénégalais se débrouillent.
Vous vous êtes lancé en politique. Qu’est-ce qui a motivé votre candidature à une élection municipale dans l’état de Rio do Sul?
Ce qui m’a poussé à faire la politique au Brésil, ce sont mes convictions. Il se trouve que le Brésil fait partie des pays où on n’a pas de difficultés pour obtenir des papiers. En plus, je fais partie des Sénégalais pour ne pas dire des Africains qui ont eu une bonne intégration dans le pays. Donc, j’ai jugé nécessaire de faire mieux en participant aux élections pour faire partie de ceux qui décident dans le pays et votent les lois. Ce qui me permettra de prendre en considération les problèmes des Sénégalais et de les régler. Je suis candidat aux élections municipales dans la circonscription de Caxias du Sul située dans l’Etat de Riodo Sul, au sud du pays. Au Brésil, le maire représente ce qu’on appelle député au Sénégal. J’ai obtenu la nationalité en 2018.
Quelle est la source de votre engagement politique?
Je n’avais jamais rêvé faire la politique. Pour preuve, je ne connais même pas les partis politiques au Sénégal. Peut-être que c’est mon destin qui m’a conduit à faire de la politique mais franchement, ce n’était pas mon rêve. Ma principale ambition, c’est de soutenir les Sénégalais pour les sortir de leurs situations. Mon plus grand souhait, c’est de devenir le gouverneur de l’Etat de Rio do Sul. J’ai une forte ambition de devenir le Président du Brésil, mais les textes me contraignent. Car, pour être le Président du Brésil, il faut être un fils du pays. La nationalité, à elle seule, ne suffit pas, même si elle permet d’ouvrir de nombreuses portes. Après les élections municipales, je compte briguer les plus hautes responsabilités à la tête du pays. Ce qui signifie que nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin.
Quelle sera votre mission, une fois élu ?
Ma mission est simple. D’abord, il s’agit de valoriser l’éducation. Par conséquent, j’essaierai de proposer aux autorités brésiliennes un programme sur l’éducation, mais aussi sur la culture africaine. D’autant que les Brésiliens ne connaissent pas beaucoup l’Afrique. Mon objectif est d'aider les Sénégalais et les Africains à accéder facilement au pays afin qu’ils puissent travailler dans les administrations grâce à leurs diplômes. En fait, il y a beaucoup de diplômés dans ce pays et qui n’utilisent pas leurs diplômes pour travailler.
Quel regard portez-vous sur la politique du président Jair Bolsonaro?
Je ne veux pas trop m’avancer sur la politique du Président Jair Bolsonaro, parce que premièrement, nous ne partageons pas le même parti politique. Je milite au Parti Démocratique Travailliste (Partido Démocràtico Trabalhista (PDT)). Deuxièmement, pour beaucoup de Brésiliens, le Président Bolsonaro est un conservateur et réputé proche de l’armée. Pour d’autres aussi, il est très radical. Mais je crois qu’il est en train de travailler même s’il a des méthodes particulièrement radicales. Même dans ses propos, il est très percutant. Depuis qu’il est au pouvoir, il s’est efforcé de réaliser un certain nombre de ses promesses, surtout dans le domaine de la lutte contre le banditisme et le trafic de drogue. Sur le plan économique, force est de reconnaître qu’il y a beaucoup de difficultés.
Comment voyez-vous le paysage politique actuel sénégalais ?
Le milieu politique sénégalais est très agité. La parole politique a pris le dessus sur l’action politique. Beaucoup de ressources financières sont englouties dans des campagnes politiques. Les deniers publics sont constamment détournés. La différence entre le Sénégal et un pays comme le Brésil, c’est que les hommes politiques brésiliens sont strictement contrôlés. Et lorsque la justice met la main sur un homme politique, qu’il soit ministre ou Président, il va répondre de ses actes. D’ailleurs, la lutte contre la mauvaise gouvernance au Brésil, ce n’est pas uniquement l’affaire de la police et du gouvernement, mais plutôt de toute la population. C’est pour cela que les hommes politiques veillent strictement au respect des règles. Actuellement, l’Etat a arrêté le financement des candidats à une élection municipale, à cause des soupçons de corruption et de détournements de fonds qui pesaient sur cette question. Par conséquent, chaque candidat doit chercher lui-même des fonds pour financer sa campagne. Même dans ce cas de figure, le candidat est appelé à justifier l’origine de ses fonds. Je pense que ces genres de lois sont aussi importants au Sénégal pour renforcer notre démocratie.
LE STADE RENNAIS S'OFFRE ALFRED GOMIS
Annoncé depuis quelques semaines, c’est désormais officiel. Alfred Gomis est le nouveau gardien de Rennes
Annoncé depuis quelques semaines, c’est désormais officiel. Alfred Gomis est le nouveau gardien du Stade Rennais. Il quitte Dijon et signe un contrat de cinq ans avec le club breton pour un montant qui tourne autour de 15 millions d’euros.
Rennes tient son nouveau gardien. Un an seulement après son arrivée à Dijon, Alfred Gomis a changé de tunique. Il rejoint l'équipe de Mbaye Niang. Avec le départ d’Edouard Mendy vers Chelsea, le Stade Rennais s'est mis en quête d'un nouveau gardien pour remplacer ce dernier. Ainsi, le choix du club breton s'est finalement porté sur Alfred Gomis.
Hier, le site officiel des Bretons a officialisé le transfert du portier sénégalais. Le montant du transfert se situe aux alentours de 15 millions d’euros. «Après avoir fait la traditionnelle visite médicale, Alfred Gomis, 27 ans, a paraphé un contrat de 5 ans avec les Rouge et Noir. Édouard Mendy parti à Chelsea, le Stade Rennais F.C. lui a trouvé un remplaçant dans les buts en la personne d’Alfred Gomis, son compatriote en sélection», lit-on sur le site officiel du club.
Arrivé la saison dernière en France, l'ancien de SPAL a réalisé un bel exercice avec le DFCO la saison dernière, participant largement au maintien du club dans l'élite. Après sa signature, Alfred Gomis se dit prêt à relever le défi. «Cela me fait très plaisir de rejoindre le Stade Rennais F.C. C’est un club que je connaissais déjà avant de rejoindre Dijon et qui continue de grandir chaque année. Tous les ans, il y a de nouvelles ambitions. Maintenant, nous devons encore travailler pour nous améliorer», a déclaré le portier de 27 ans.
Du haut de son 1,95 m, le portier révèle avoir appelé son compatriote Edouard Mendy pour demander des renseignements sur le fonctionnement du club. «On a discuté un peu avec Édou. C’est un très bon mec. Il m'a dit qu’il y avait un super vestiaire, que l'on bossait dur pendant la semaine et que l'on prenait beaucoup de plaisir le week-end. J’ai hâte de pouvoir partager de bons moments avec mes nouveaux coéquipiers et les supporters», a-t-il ajouté. De son côté, le président Nicolas Holveck estime que son club fait partie des effectifs les plus compétitifs en France.
Ainsi, il se dit satisfait d’avoir remplacé Edouard Mendy. «C’est un soulagement, car c'était la priorité de cette fin de mercato. C'était notre piste privilégiée et de loin. C’est une très grande satisfaction de pouvoir remplacer Édouard par un futur très grand gardien», a déclaré le président de Rennes. Avec la venue de Gomis, le président des Bretons ajoute que les deux portiers sénégalais ont le même profil. «Ils ont un parcours à peu près similaire, même si Alfred a toujours eu un parcours professionnel, un peu plus normal qu’Édouard qui a vraiment un parcours atypique. Alfred a connu plusieurs clubs, il a une expérience internationale. Il a montré la saison dernière en Ligue 1 qu’il avait un très grand talent», a-t-il poursuivi. Avec Alfred Gomis, les supporters espèrent qu’il va répondre aux attentes en ligue des champions et sera à la hauteur de l’investissement.
Agé de 27 ans, il connaît l'élite française, compte 292 matches professionnels dont 109 matches sans but encaissé et 11 rencontres jouées avec l’équipe du Sénégal.
PRES DE 15.000 MILLIARDS POUR RELANCER UNE ECONOMIE PAR… TER !
Le président annonce une panoplie de mesures pour fouetter l’économie
Pour relever le pays de la chute drastique de sa croissance économique occasionnée par l’impact de la pandémie du coronavirus, le gouvernement a opté pour la mise en œuvre d’un Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A). Cette nouvelle donne économique, dont le coût global est estimé à 14712 milliards F CFA, a été annoncée hier par le chef de l’Etat Macky Sall lors d’un conseil présidentiel sur la relance de l’économie.
C’est un Plan Sénégal émergent (Pse) « new look » que le président Macky Sall a révélé à travers le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP 2A). Le conseil présidentiel qu’il a convoqué hier a été l’occasion pour lui d’annoncer une batterie de mesures allant toutes dans le sens de relancer l’économie du pays qui devrait connaître une croissance de 0,7 % cette année. Autant dire presque une récession ! Mais avant tout, le chef de l’Etat a tenu à préciser que le (PAP 2A) ne se substitue pas au Plan Sénégal émergent (Pse). Puisque, dit-il, ce programme lui-même fait partie du Pse dans une séquence bien précise allant de 2019 à 2023. « Le Pse reste notre référentiel en matière de stratégie de développement économique et social. Le plan de relance de l’économie dénommé PAP 2A est estimé à 14712 milliards de francs pour la période 2019- 2023, sous l’hypothèse d’un taux de croissance moyen de 6,1 % et un déficit budgétaire de 4,5 %. C’est passer de la résilience à la relance, de la défense à l’attaque », a martelé le chef de l’Etat Macky Sall lors de son discours d’ouverture. Histoire de galvaniser ses troupes. Se projetant dans cette nouvelle politique économique, il promet que ce Plan d’actions prioritaires, une fois ajusté et accéléré, permettra au Sénégal de retrouver l’année prochaine une croissance de l’ordre de 5,2 %. Ce qui, d’après le président Macky Sall, suppose un travail assidu. « Il faut que nous nous mettions au travail pour que ces 5,2 % soient au rendez-vous dès 2021. 7,2 % de croissance en 2022. Ce n’est pas des chimères, c’est tout à fait à notre portée. Et le plus important est qu’en 2023, si toutes les conditions sont réunies, pour la première fois le Sénégal va atteindre une croissance à deux chiffres. Elle sera projetée à 13,7 % en 2023, première année de l’exploitation du pétrole et du gaz », a spéculé M Sall.
Le secteur privé, moteur de la relance
A relever que sur le plan de relance, la contribution attendue du secteur privé est estimée à 4770 milliards. Dans son discours, le président de la République n’a pas manqué de signifier ses attentes à ce secteur pour la réussite de sa nouvelle stratégie.
A l’en croire, sur la période 2019-2023, le PAP 2A requiert un financement de 22 milliards 400 millions d’euros dont le tiers est attendu secteur privé. Selon lui, « nous avons plus que jamais besoin de l’investissement privé qu’il soit local où étranger. Et je souhaite que le secteur privé national s’engage véritablement à nos côtés pour atteindre cet objectif ». Macky Sall a annoncé une réforme est en vue avec l’adoption prochaine d’une loi sur le partenariat public/privé, en tirant les leçons du passé. Evoquant l’impératif d’un soutien du gouvernement à des secteurs touchés de plein fouet par la pandémie de la covid19, il a tenu rassurer ces entreprises du privé. « S’agissant du secteur touristique et celui de la presse, j’ai décidé de la suspension de tous les impôts et taxes notamment la Tva ainsi que les impôts retenus à la source jusqu’à la fin de l’année 2021 » a révélé le chef de l’Etat -, toujours dans le cadre du plan de relance de l’économie nationale. "Le Ter va démarrer dans les prochains mois"
A Diamnadio, le président de la République a beaucoup évoqué le secteur du transport. Il a révélé en clôture du conseil présidentiel que le Train express régional (TER), prévu pour le transport de passagers entre Dakar et l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), sera mis en service "dans les prochains mois’’. "Notre pays va connaître, dans les prochains mois, un développement très moderne du transport urbain, avec le démarrage du Train express régional, qui a fait couler beaucoup d’eau sous les ponts. Mais il va démarrer bientôt, s’il plait à Dieu, en 2021", a souligné le Macky Sall. A défaut de rouler, il a effectivement fait couler beaucoup d’encre, de salive et de milliards, ce train « express » qui n’arrive toujours pas à démarrer !
Promis-juré, le Ter va rouler en 2021 !
Le TER va constituer "l’épine dorsale du transport dans la capitale sénégalaise". Il va assurer le transport de milliers de passagers par jour, entre Dakar et l’AIBD - près de soixante kilomètres qui seront parcourus en quarante-cinq minutes pour chaque rotation. Les travaux, qui ont démarré en 2017, ne sont pas encore achevés, mais une partie de l’ouvrage a été réceptionnée en janvier 2019 par Macky Sall. Le président de la République assure par ailleurs que les travaux du Bus Rapid Transit (BRT), prévus pour améliorer la mobilité urbaine entre Dakar et Guédiawaye, sont "en bonne voie". Le BRT sera constitué de 144 bus articulés pouvant contenir 150 passagers chacun. Ils vont traverser 14 communes de la région de Dakar, selon le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD), désigné par l’Etat comme maître d’ouvrage de cette infrastructure. Le Bus Rapid Transit va fonctionner sept jours sur sept, de 6 h à 22 heures, indique le CETUD, qui ajoute qu’il sera mis en service en 2022. "Tout ça va créer une révolution dans le secteur des transports. Il faut continuer à réduire le caractère informel du secteur des transports interurbains et arrêter les cars rapides qui datent des années 1950-1960", a ajouté le chef de l’Etat. Il a également promis l’arrivée de nouveaux minibus, dans le but d’améliorer les transports terrestres. Macky Sall a par ailleurs annoncé un budget de 10 milliards de francs CFA, prévu dans la loi de finances 2021, pour relancer le transport ferroviaire entre Dakar et Tambacounda.
MACKY SALL : « Sur les inondations, nous avons fait ce qu’aucun gouvernement n’a fait depuis 1960 »
Le président de la République a aussi évoqué la question des inondations au cours de la réunion qu’il a présidée hier. « Je suis à l’aise pour dire que nous avons fait des efforts qui n’ont jamais été faits. Il ne faut pas faire comme si rien n’a été fait. C’est faux. Il y a des pluies exceptionnelles. En une journée, on a eu l’équivalent de trois mois de pluie. Il est normal qu’il y ait un trop plein d’eau qui va se déverser dans des zones pas encore assainies qui sont des zones basses », s’est défendu le chef de l’Etat lors du conseil présidentiel sur la relance de l’économie nationale. A l’en croire, l’œuvre de son gouvernement contre les inondations est sans commune mesure avec celle des régimes précédents : « Moi je dis je suis à l’aise pour engager ce débat avec qui le souhaite dans ce pays. Mon gouvernement a fait ce qu’aucun gouvernement n’a fait depuis 1960 sur la lutte contre les inondations. Je ne peux pas accepter que, par pure démagogie, on veuille remettre en cause les quantités d’efforts qui ont été faites dans les villes et nos communautés dans la région de Dakar», a-t-il martelé.
Nous n’avons pas démissionné dans la gestion de la covid19
La lutte contre le coronavirus a été aussi évoquée par le président Macky Sall. Il s’est agi pour lui de montrer les nombreuses leçons et les constats tirés par notre pays dans cette âpre lutte contre le coronavirus. « Personne ne peut prévoir combien de temps va encore durer la pandémie » a-t-il tiré comme première leçon. Ensuite, le chef de l’Etat a rappelé pourquoi il a décidé de lever, en mai dernier, les mesures restrictives. Mesures qui lui avaient valu beaucoup de critiques. Il en a d’ailleurs profité pour répondre à ces critiques. «Je l’avais d’ailleurs indiqué dans mes propos à l’occasion de mon discours à la Nation du 11 mai. C’était pour alléger les conditions de l’état d’urgence. J’ai entendu dire que c’était une démission et que l’Etat n’avait aucune visibilité par rapport à la lutte contre la pandémie. J’avais dit à l’époque qu’il nous faut apprendre à vivre en présence du virus en adaptant nos comportements individuels et collectifs à l’évolution de la pandémie », a-t-il répliqué. Pour le chef de l’Etat, « c’est insensé de continuer à enfermer tout un pays, toute une économie tout simplement pour se protéger d’un ennemi invisible inodore et incolore ». « Cela n’a aucun sens », a-t-il estimé. Pour lui, il fallait simplement insister sur les gestes barrières, insister sur la distanciation physique, le port obligatoire du masque...
Macky Sall a aussi souligné que l’expérience a montré que dans la gestion optimale de la pandémie de la covid-19 on ne saurait choisir la santé au détriment de l’économie, ni l’économie aux dépens de la santé. Pour lui, « le bon choix c’est celui de la santé et de l’économie. Toutes précautions prises. La santé et l’économie ne sont pas contradictoires. L’une ne va pas sans l’autre. Pas d’économie prospère sans une bonne santé. Pas de bonne santé durable sans l’économie qui la finance », explique-t-il. Aujourd’hui, le challenge, c’est de travailler pour faire vivre notre économie tout en veillant sur notre santé. « Voilà qui fonde notre stratégie pour remettre notre pays sur la trajectoire de croissance forte d’avant covid-19 », a martelé le président de la République durant son discours à Diamniadio ce mardi
DES PHARMACIENS EXPRIMENT LEUR RAS-LE-BOL DEVANT LES CONSEILLERS DU CESE
La plaie du secteur la Santé, la vente illicite de faux médicament, a été hier le sujet de discussion au 7ème jour de la 2ème Session Ordinaire du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).
La plaie du secteur la Santé, la vente illicite de faux médicament, a été hier le sujet de discussion au 7ème jour de la 2ème Session Ordinaire du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). Le sous-thème a été « Accès équitable aux médicaments et lutte contre les médicaments »…
La vente illicite de médicaments pose un réel problème de santé publique. Les faux médicaments sont plus dangereux pour la santé que la drogue. C’est du moins l’avis du professeur Yérim Mbagnick Diop, directeur de la Pharmacie et du Médicament, autorité nationale de règlementation pharmaceutique sécurisées. « Malheureusement, les peines sont moins sévères que celles de la drogue. Les trafiquants de médicaments sont souvent condamnés à des peines de 2 mois de prison. C’est pourquoi, à leur sortie, ils retournent continuer leurs actions.
Toutefois, faut reconnaître que des actions juridiques sont en train d’être menées pour corser les sanctions… » se veut-il optimiste. Poursuivant, le directeur de la Pharmacie et du Médicament informe, par ailleurs, que l’Etat subventionne annuellement à hauteur de 300 à 400 millions francs pour faciliter l’accessibilité de l’insuline aux populations… Cela dit, Pr Yérim Mbagnick Diop estime que, pour un accès équitable aux soins, « il faut généraliser la couverture sanitaire ; il faut travailler sur la production locale ; il faut travailler à la délocalisation des dépôts… » Pour sa part, le Dr Mbaye Aw, président du Comité national de lutte contre les faux médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie, a soutenu que 10 % des médicaments qui circulent dans le monde sont faux. Au Sénégal, les sites de ventes de ces faux médicaments sont, entre autres, les gares routières et les marchés.
Selon lui, pour réussir cette lutte contre les faux médicaments, il faudrait impliquer les populations à travers des sensibilisations. Docteur Mbaye Aw a aussi profité de la tribune du Cese pour lancer un cri du cœur. « J’aimerais par ailleurs vous faire part que cela fait un an que le Comité national sénégalais de lutte contre les faux médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie (Conasen/Lfm) ne fonctionne pas. Parce que, d’abord, le président a démissionné Le vice-président, qui est un colonel de la Douane, ne veut pas exercer son rôle de vice-président », a révélé Dr Aw.
DR ANNETTE SECK NDIAYE : « Il nous parfois 6 à 9 mois pour acquérir des produits de santé »
Quant à Dr Annette Seck Ndiaye, directrice de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), elle a commencé par rappeler que l’accès aux soins de santé et aux médicaments est un droit fondamental. L’Etat est donc, selon elle, obligé de faciliter aux populations l’accès aux soins. « Les médicaments essentiels sont ceux qui satisfont aux besoins prioritaires des populations. Ces médicaments essentiels doivent être disponibles et accessibles aux populations… », plaide-t-elle. Elle rappelle à cet effet que la pharmacie d’approvisionnement existe depuis 1954 du temps de l’AOF. C’est seulement en 1975, rappelle-t-elle, que la PNA est devenue service public national. Elle est devenue un établissement public de santé en 1999.
Se prononçant sur les procédures de passation de marchés généralement utilisées par la PNA pour acquérir les produits de santé, elle soutient que les procédures sont longues et très contraignantes. Elles peuvent, précise-t-elle, s’étaler sur 6 voire 9 mois. « C’est-à-dire, explique Dr Annette Seck Ndiaye, il faut parfois au minimum 120 jours pour obtenir les médicaments après commandes. » Mme Ndiaye a, après avoir rappelé que le Sénégal compte actuellement 11 pharmacies régionales, informé que l’état met plus de 10 milliards francs chaque année pour subventionner la dialyse, la diabète, l’insuline entre autres…
13 milliards de médicaments acheté en 2019…
L’année dernière, en 2019, révèle Dr Annette Seck Ndiaye, la PNA a acheté pour 13 milliards de francs de médicaments. Se prononçant sur les centres de dialyse, elle informe que le Sénégal en compte 23 aujourd’hui. De 2012 à nos jours, 20 centres de dialyse ont été mis en place dans tout le pays. Selon la directrice de la PNA, 90 % des médicaments consommés dans notre pays sont importés. Est-ce la cause ou la conséquence du fait que l’industrie pharmaceutique n’est pas suffisamment dynamique au Sénégal ? « La pandémie nous a permis de savoir que si on ne travaille pas pour avoir une industrie pharmaceutique performante, nous risquons d’avoir des problèmes. Une entreprise comme Médis a aujourd’hui fermé ses portes. Avec l’achat des médicaments à l’étranger, on perd aussi beaucoup de devises. Nous devons investir dans de petites unités de fabrication de médicaments comme on le fait actuellement avec les masques. Au Maroc, c’est comme ça. Ils ont de petites industries de fabrication de médicaments… », a plaidé en conclusion Dr Annette Seck Ndiaye, directrice de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement.
IL FAUT INCULQUER LA CULTURE NUMERIQUE A NOS ENFANTS
L’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Mary Teuw Niane, somme l’Etat de ne pas rater la révolution numérique parce que, entre autres raisons, elle est pourvoyeuse d’emplois
L’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Mary Teuw Niane, somme l’Etat de ne pas rater la révolution numérique parce que, entre autres raisons, elle est pourvoyeuse d’emplois. Mais aussi, et surtout, dans la mesure où elle offre une belle alternative à notre économie. Invité de la matinale de « I-Radio », ce lundi 28 septembre 2020, le président du conseil d’administration de PETROSEN (Société des Pétroles du Sénégal) a soutenu qu’il faut digitaliser le système éducatif et tous les autres secteurs de l’Etat. En effet, fait-il valoir, ce siècle est l’ère du numérique. Et pour réussir cette nouvelle révolution, il faut un bon maillage de la couverture du réseau sur toute l’étendue du territoire national.
« En ce qui concerne le numérique, toutes les nations de l’humanité se retrouvent sur la même ligne de départ ». Ces propos sont du fortuné Américain et co-fondateur de Microsoft, Bill Gates. Ceci, pour mettre en relief l’immense opportunité que le numérique offre aux pays sous-développés afin de créer des millions d’emplois. C’est pourquoi, le professeur Mary Teuw Niane considère que « le numérique est une belle alternative pour notre économie et un vrai pourvoyeur d’emplois ». C’est pourquoi, estime-t-il, il faut inculquer la culture numérique à nos enfants. Ce qui passe selon lui par la gratuité de l’internet. A défaut, il doit coûter moins cher pour les Sénégalais. Pour ce faire, l’ancien ministre soutient que l’Etat doit avoir une société de patrimoine. « Parce que les enjeux sont de taille mais aussi sécuritaire », a soutenu le président du conseil d’administration de PETROSEN.
A l’en croire, il faut enseigner la robotique dans nos universités car la pandémie de la covid-19 a montré que le monde évolue et que certains métiers sont appelés à disparaitre. Le mathématicien insiste sur la digitalisation de l’éducation. « La pandémie nous a montré que nous devons préparer les enfants depuis l’école élémentaire à se familiariser avec les outils informatiques. La preuve est que les résultats des différents examens ont montré l’impact du numérique dans l’éducation », dit-il. L’ancien recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis persiste dans sa logique et pense qu’il faut une bonne couverture du réseau.
A l’en croire, le pays ne manque pas de compétences parce qu’en période de pandémie, de dignes fils ont créé un robot. Mais encore une fois, martèle-t-il, le défi de l’enseignement scientifique c’est d’enseigner la robotique dans les universités.
Selon le Pr Niane, le Plan Sénégal numérique 2016-2025 est une bonne politique numérique et les perspectives sont encourageantes. Mais le plus important, estime-til, c’est d’abord une bonne couverture Internet afin que tous les Sénégalais, quel que soit le lieu où ils habitent, puissent avoir accès à l’internet. D’autant plus que notre relief géographique n’est pas accidenté. L’autre avantage, c’est que notre pays n’est pas grand. Ce qui devrait faciliter la couverture du réseau.
LES TRAVAILLEURS DE FREE ALERTENT SUR UN «DEAL» DE 105 MILLIARDS SUR LE DOS DE L’ETAT
L’Etat risque fort d’être bluffé dans l’affaire Helios – Free Sénégal
L’Etat risque fort d’être bluffé dans l’affaire Helios – Free Sénégal. Le Syndicat national des Travailleurs de Sentel (Snts)- Free Sénégal tient en tout cas à avertir l’Etat du « deal » d’une valeur de 105 milliards de francs qui s’opèrerait sur son dos. Pis, beaucoup de travailleurs de la boite risquent de se retrouver dans la rue si cette transaction opaque aboutit.
105 milliards de nos francs ! C’est le montant du « deal » qui risque de se faire sur le dos de l’Etat sans compter les employés sénégalais de Free menacés de perdre leurs emplois et de se retrouver dans la précarité. En effet, une annonce publiée sur le site de Helios Towers plc fait état d’un accord pour l’acquisition de 1200 sites de Free Sénégal représentant une valeur intrinsèque d’entreprise de 116 milliards FCFA incluant des taxes et obligations sur le bail foncier à hauteur de 11 milliards FCFA d’où le montant de 105 milliards FCFA cité plus haut comme montant de la transaction. Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de Sentel (Snts)-Free Sénégal, Abdoulaye Badara Seck, informe que l’accord prévoit également un engagement additionnel de 45 milliards FCFA à investir pour le déploiement de 400 nouveaux sites sur les 5 prochaines années.
Violation du code des communications électroniques
Se disant sceptique par rapport au respect du code des communications électroniques par Free Sénégal, le syndicat des travailleurs du deuxième opérateur de téléphonie mobile de notre pays tient donc à alerter les autorités d’ores et déjà. Abdoulaye Badara Seck rappellent que les articles du code des communications électroniques stipulent que l’Autorité de régulation est celle qui est habilitée à définir le cahier des charges et à lancer l’appel public à candidatures devant aboutir à la sélection des MVNO, des FAI et des opérateurs d’infrastructures. « Concernant les MVNO (tels Promobiles, 2S mobiles…) et les FAI (fournisseurs d’accès internet), l’ARTP avait bien défini un cahier de charge et lancé un appel public à candidatures.
En choisissant de lancer lui-même son appel d’offres pour sélectionner son opérateur d’infrastructure, l’opérateur Free ne se substitue-t-il pas à l’Autorité de régulation ? Ce faisant, l’opérateur Free n’est-il pas en violation du code des communications électroniques?» s’interroge le représentant des travailleurs. Enfonçant le clou, il souligne que, tel que prévu par le code des communications électroniques, l’on s’attendrait à ce que la sélection des opérateurs d’infrastructures au Sénégal soit encadrée par l’ARTP à travers un appel public à candidatures et un cahier des charges. Ce qui n’est pas le cas dans le « deal » en question.
A cet effet, M. Seck se demande qu’est-ce qui pourrait expliquer cette cession d’infrastructures à Helios, alors qu’à la connaissance du personnel aucun appel public à candidatures n’a été finalisé par l’Artp pour les opérateurs d’infrastructures. « Laisser le champ libre aux opérateurs de téléphonie qui pourraient se substituer à l’Autorité de régulation dans la définition du cahier des charges et la sélection des opérateurs d’infrastructures, signifierait que ce cahier des charges ne prendra en compte qu’essentiellement les intérêts de l’opérateur de téléphonie et non les préoccupations de l’Etat du Sénégal. L’Etat du Sénégal, à travers l’Autorité de régulation, est interpelé » a-t-il fait savoir. Selon lui, si une telle transaction passe, ce serait la porte ouverte aux spéculations sur le dos de l’Etat. Pour cause, tout opérateur de téléphonie pourrait s’aventurer à céder tout ou partie de ses infrastructures au plus offrant. « Aurait-il été permis à un quelconque opérateur (que cela soit Orange, Free ou Expresso) d’aller sur le marché international avec son appel d’offres, de contracter avec un MVNO et de revenir avec ce MVNO pour demander l’autorisation de l’Autorité de régulation mise devant le fait accompli ? La réponse est non », a-t-il indiqué.
Selon toujours Alioune Badara Seck, l’un des actionnaires de Helios towers plc serait la société Millicom (la société mère de Tigo). Millicom est la compagnie qui a cédé Tigo Sénégal en 2017 à wari pour un montant avoisinant 80 milliards FCFA puis au consortium qui a mis en place Free Sénégal. Aujourd’hui, on nous apprend que rien que les infrastructures de Free Sénégal sont cédées à ….105 milliards FCFA. Cherchez l’erreur !
Par ailleurs, dans cette affaire, le patron du syndicat des travailleurs de Free Sénégal interpelle l’Etat sur le sort de ses collègues qui risqueraient de se retrouver en chômage. « Nous avons deux préoccupations majeures. La première est que nous dénonçons cette externalisation parce que nous l’avons vécue en 2016. Ce fut une expérience douloureuse pour les citoyens. Parce que nous avions externalisé 90 de nos collègues et, un an plus tard, un d’entre eux s’est retrouvé dans la précarité et d’autres ont perdu leur emploi bien que des engagements fermes avaient été donnés. Nous demandons à l’Autorité d’encadrer ce processus pour qu’il n’y ait pas de pertes d’emplois. Si cette externalisation doit avoir lieu, il faut qu’elle puisse faire l’objet de concertation entre les représentants des travailleurs, le ministère du Travail et les autorités en charge de l’affaire », demande Abdoulaye Badara Seck. Cela dit, l’on s’attend à une externalisation de tout ou partie des travailleurs de Free Sénégal qui interviennent sur la gestion des infrastructures de l’opérateur. Lii Moy…tek ay deal !
«DALLU NGAAY» , LES CHAUSSURES EN CUIR 100% «MADE IN SENEGAL»
Jadis petite bourgade nichée en plein cœur du Cayor, Ngaay Méckhé est devenue célèbre grâce et par l’artisanat. Son nom est intimement lié à la fabrication de chaussures si bien que sa renommée a dépassé les frontières nationales
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 30/09/2020
Ngaay Méckhé, paisible localité au cœur du Cayor des profondeurs, a une histoire qui se confond avec son savoir-faire en matière d’artisanat. Cette capitale du Royaume «Ceedo» doit sa renommée nationale et même internationale à ses chaussures en cuir, plus connues sous le label «Dallu Ngaay» (les chaussures de Ngaay, en wolof)
Jadis petite bourgade nichée en plein cœur du Cayor, Ngaay Méckhé est devenue célèbre grâce et par l’artisanat. Son nom est intimement lié à la fabrication de chaussures si bien que sa renommée a dépassé les frontières nationales. Une commune du département de Tivaouane traversée par la route nationale N°2 qui mène vers Saint-Louis. Où, à n’importe quelle heure, de jour comme de nuit, le visiteur peut trouver des cantines d’artisans ouvertes à l’affût de clients potentiels.
De génération en génération, le savoir-faire de Ngaay en matière d’artisanat, vieux de plus d’un siècle, a traversé les âges et les frontières du Sénégal. Entre autres spécialistes de la filière cuir, les familles Guèye et Guissé qui, fièrement, portent respectivement les signatures « Cawaan » et «Maabo» et lauréats du Grand prix du chef de l’Etat. Elles perpétuent le bel héritage des ancêtres. Chez elles, l’art de façonner les peaux de vaches, de moutons ou de chèvres pour obtenir un cuir de qualité n’a pas de secret. L’ingéniosité de ces cordonniers se traduit par la beauté et la qualité des chaussures en cuir « Made in Ngaay ».
L’originalité du design, le charme des motifs et de la texture, l’adresse dans la finition sont les maitres mots qui s’ajoutent à la garantie certifiée du travail de ces fils du Cayor de Lat Dior Diop, le héros national du Sénégal. À défaut d’un village artisanal, l’une des préoccupations des artisans, les produits finis sont exposés de part et d’autre de la Nationale 2, dans tous les coins et recoins de la cité. Laquelle abrite un marché hebdomadaire les lundis, lieu de rencontre, depuis la période coloniale, des paysans et commerçants venant de tous les horizons. « Aujourd’hui victime de la contrefaçon, la concurrence, l’insuffisance de la matière et l’activisme controversé de la Chambre de métiers de tutelle, le label ‘’Dallu Ngaay’’ continue tant bien que mal d’entretenir son image d’antan », remarquent certains acteurs du secteur.
En plus des chaussures en cuir, Ngaay produit également d’autres articles de maroquinerie (sacs à main, porte-monnaie), vannerie, tissage, sculpture… . Dans la capitale sénégalaise de la chaussure, le savoir-faire dans le domaine de la fabrication des chaussures en cuir est séculaire et source de création d’emplois pour tous. « Toutefois, de plus en plus de cordonniers ont du mal à transmettre leur savoir-faire aux plus jeunes qui ne perçoivent plus l’artisanat comme une activité d’avenir », regrette le vieux sage cordonnier, Malick Mbow,
Au royaume de la cordonnerie
Les perspectives et les opportunités qu’offrent la cordonnerie et la maroquinerie, au-delà de la ville de Ngaay Méckhé, sont nombreuses. Malgré tout, l’artisanat peine toujours à passer un autre cap pour aller vers une micro industrie. L’artisanat constitue l’activité phare de ladite zone sortie de l’anonymat par la reconnaissance du travail de ses artisans. En réalité, des centaines d’ateliers ont remplacé les traditionnels « mbars » qui faisaient office d’ateliers pour les orfèvres du cuir. Aujourd’hui, des cantines de cordonnerie et de métiers connexes, comme la vente de peaux et de matériel de cordonnerie, bordent l’axe routier qui coupe cette ville en deux. Ainsi, au lieu du calme qui doit régner dans des bourgades du même type, le bourdonnement régulier des machines de confection de chaussures trouble la quiétude de ce hameau.
Un savoir-faire reconnu
Qui connaît la ville de Ngaay reconnaît ainsi le savoir-faire de ses artisans en matière de cordonnerie et son lien séculaire avec la confection du cuir. Ibrahima Pène, qui a nommé sa fabrique « Ngalla Pène » à l’entrée de Méckhé, se veut clair : « nous travaillons dans la filière cuir qui est un métier traditionnel. C’est depuis l’époque de nos grands-parents avant que nous ne prenions la relève. Et Dieu merci, c’est un métier noble. Il est très intéressant, vu que quiconque parle de Ngaay parle également de ses chaussures. Nous ne fabriquons que des chaussures de bonne qualité avec du vrai cuir comme l’ont toujours fait nos grands-pères.
D’ailleurs, c’est ça la marque de Ngaay ». Il en est ainsi de génération en génération. Le savoir-faire de Ngaay, en matière d’artisanat a traversé les âges. Désormais, il est devenu un label plus perfectionné au fil du temps. Deux grandes marques émergent du lot dans le domaine de la cordonnerie à Ngaay. « Caawan » (Thiawane) de la famille du défunt Moussa Kari Guèye dont la Maison de l’outil (ANAMO) porte le nom. Mais également « Maabo » d’El Hadj Ndiaga Guissé. Ces deux marques arborent haut le flambeau de la qualité du label « Made in Ngaay ». Ces deux marques sont chacune lauréats du Grand Prix du Chef de l’Etat pour l’Artisanat. « C’était en 1995, le travail qui m’a permis de gagner un Grand Prix du Chef de l’Etat est que je n’ai rien utilisé d’importé dans les modèles présentés à ce concours. Tout a été produit et réalisé ici», se remémore El Hadj Ndiaga Guissé. Mieux encore, ces deux marques ont aussi eu à collaborer avec de grandes enseignes de cordonnerie européennes et françaises comme Agnès B. Ce qui est un signe de leur maîtrise de l’art de la cordonnerie et de la maroquinerie. Mactar Guèye, un des artisans de la marque de cordonnerie «Caawan », explique que leur enseigne fabrique des sacs, des ceintures, des selles, diverses variétés de chaussures ainsi que toutes sortes d’autres gadgets en cuir. La marque travaille sur tout ce qui est lié au cuir. « Caawan a son histoire qui date des années trente. C’est une entreprise créée par notre grand-père Mame Moussa Kari Guèye, succédé après par notre père qui nous a tous formés au métier de la cordonnerie et de la maroquinerie. Nous baignons dans cette atmosphère, malgré des études poussées pour certains. Le savoir-faire de la cordonnerie est la chose la mieux partagée chez nous. Mais c’est en 1985 que nous, les frères, avions décidé de mettre en place la marque ‘’Caawan’’ qui fait référence au village d’origine de notre aïeul qui se trouve près de Kébémer. Au fur et à mesure de notre travail, nous avons investi dans la production et l’achat de machines plus perfectionnées », relate Mactar Guèye.
«Aar Dallu Ngaay» (Protéger le Label Ngaay)
Ces artisans sont membres fondateurs du Groupement d’intérêt économique (GIE) « Aar Dalu Ngaay » (préserver le label Chaussures de Ngaay). Une structure créée en 2011 et qui fait la fierté de cette ville. Une organisation qui lutte pour la protection des produits « Made in Ngaay » et s’attache ainsi à régler les problèmes des cordonniers et des produits artisanaux « Made in Ngaay ». Elle supervise également la qualité, la productivité et la formation des membres. Elle est à l’origine de l’amélioration notée dans le métier.
A cet effet, ils ont longtemps réfléchi à la « pédagogie » à adopter pour avoir une « labellisation Ngaay » comme les Marocains et les Tunisiens. Deux pays qui ont réussi à ériger le protectionnisme pour le développement de leur artisanat. Au point qu’il est difficile aujourd’hui d’exporter des produits artisanaux dans ces pays cités. Sur ce plan, les artisans de Ngaay soutiennent être en collaboration avec les autorités locales comme le maire Maguette wade. Ceci, pour mettre en place un hologramme qui sera estampillé sur les objets artisanaux pour authentifier tous les produits « Made in Ngaye » avant de les mettre sur le marché. « Cela sera possible avec la mise en place d’une structure chargée de veiller au contrôle strict de cette mesure », expriment-ils.
L’Union des artisans de Méckhé et environs (UAME), présidé par Assane Kassé, artisan-cordonnier, fait état de l’essor de la cordonnerie dans la commune. « A Ngaay, on dénombrait des centaines d’ateliers pour la cordonnerie. L’artisan ne connaît et n’a que son travail. C’est avec ça qu’il prend soin de sa famille et forme des jeunes. Si tu vois ce que l’artisanat apporte dans la zone, beaucoup de jeunes qui ont raté leurs études sont récupérés par l’artisanat à Ngaay. Rien que pour ça, l’Etat devrait aider ce secteur qui lutte contre le chômage et aide à l’insertion des jeunes par la création d’emplois. Une bonne partie de la jeunesse de Ngaay évolue dans ce secteur et des milliers de paires de chaussures sortent des ateliers chaque jour ». Naguère considérée comme un métier dévolu à une certaine caste, la cordonnerie est devenue une profession respectable. Ce n’est plus seulement l’affaire d’une couche sociale, mais plutôt un business comme un autre.
Le nom « Oudé » affublé aux cordonniers a cédé la place à celui d’artisan et le « Mbar » est devenu un atelier. Une activité qui s’est modernisée, tend à être une véritable industrie. L’exemple par « Ngaay Melkhé et ses chaussures qui font référence.
LES QUOTIDIENS DÉVOILENT LE NOUVEAU PLAN DE RELANCE ÉCONOMIQUE
Dakar, 30 sept (APS) – Les journaux parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise lèvent un coin du voile sur les mesures de relance économique émises lors d’un conseil présidentiel tenu la veille à Diamniadio tout en s’intéressant à d’autres sujets.
Le Soleil décline les ‘’orientations de Macky Sall’’ pour relancer l’économie avec l’ambition de retrouver dans deux ans une croissance supérieure à 6 % en misant sur les secteurs prioritaires et un secteur privé national fort.
‘’Macky trouve le vaccin’’, indique Le Quotidien en informant que l’Etat cherchait 14.712 milliards de de francs pour financer le plan de relance dont 4700 milliards attendus du secteur privé. Le journal met également en relief les chantiers des réformes, l’exonération fiscale pour la presse et le tourisme et l’idée de contrats de performance dans le secteur de l’éducation.
Le Témoin évoque pour sa part un montant de près de 15 000 milliards de francs Cfa pour relancer l’économie sénégalaise frappée de plein fouet par la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19.
‘’Pour relever le pays de la chute drastique de sa croissance économique occasionnée par l’impact de la pandémie du nouveau coronavirus, le gouvernement a opté pour la mise en œuvre d’un Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A)’’, souligne le journal.
Cette réorientation dont le coût global s’élève à 14 712 milliards de francs a été annoncée hier par le chef de l’Etat lors d’un conseil présidentiel sur la relance économique, fait savoir le journal.
Une centaine de participants, représentant le gouvernement, les services étatiques, le secteur privé, des partenaires au développement prennent part à cette rencontre devant déboucher sur l’adoption d’un schéma de relance de l’économie sénégalaise ébranlée par la crise sanitaire née de la propagation du Covid-19.
D’un taux prévisionnel de croissance de plus de 6 % du Produit intérieur brut, le Sénégal devrait se retrouver avec une croissance de 0, 7 % à la fin de l’année. Une projection récemment confirmée par le Fonds monétaire international qui avait dépêché une mission dans le pays.
Les mesures agitées lors de cette rencontre sont notamment censées redynamiser l’économie sénégalaise et faire repartir la croissance à la hausse. A ce sujet, L’Info souligne que Macky Sall table sur une croissance économique de 13, 7 % en 2023.
‘’La mise en œuvre du plan de relance permettra de retrouver une croissance du produit intérieur brut de l’ordre de 5, 2 % en 2021, 7, 2 % en 2022 et 13, 7 % en 2023, soit le, premier taux de croissance à deux chiffres du Sénégal’’, détaille le journal en reprenant des propos du chef de l’Etat sénégalais.
‘’Macky Sall sur ses grands chevaux’’ pour relancer l’économie souligne de son côté le quotidien Kritik’, en ajoutant que la dégringolade du taux de croissance économique n’autorise aucune crainte insurmontable pour le chef de l’Etat qui compte mettre les gros moyens pour relancer le pouls de l’économie nationale.
‘’Le Plan de Macky’’ (Sud Quotidien), ‘’Macky redresse le PAP’’ (L’AS), la quasi-totalité des quotidiens ont jeté leur dévolu sur les conclusions du Conseil présidentiel sur l’investissement.
A l’exception par exemple de Source A qui s’intéresse en priorité à la traduction du juge Souleymane Téliko, président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) par la chancellerie.
‘’ça va péter’’ prédit le journal en révélant la demande d’autorisation adressée au bâtonnier par les avocats du magistrat afin de tenir une conférence de presse. ‘’Vendredi l’UMS fera face à la presse là où le comité de ressort de Saint-Louis a demandé aux juges de se constituer pour aller défendre Téliko’’, annonce la publication.
La procédure ayant débouché sur la traduction de ce juge devant le conseil de discipline du haut conseil de la magistrature fait suite à un commentaire qu’il avait fait sur le procès de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall.
Pendant ce temps, L’Observateur propose à ses lecteurs une plongée au cœur de Keur Massar, Sicap Mbao, Diamegueune, des quartiers de la banlieue dakaroise en proie aux inondations.
Le journal raconte la ‘’sale vie’’ et le ‘’quotidien dur’’ des sinistrés de retour dans leurs maisons après l’évacuation des eaux de pluie.