SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
12 septembre 2025
L’APPORT DU SECTEUR EXTRACTIF DANS LES CAISSES DE L’ETAT SERA MINIME
Selon le document consulté par «L’As», le secteur offshore n’apportera aucune contribution significative aux finances publiques du Sénégal. Mieux, faiton savoir, les revenus atteindront à peine 2% du budget annuel, et pas avant les années 2030
Selon une analyse financière réalisée par la Société Open Oil et publiée sur son site internet, l’effondrement à court terme des prix en 2020 et les anticipations à long terme de déclin structurel dû à la transition énergétique ont mis en doute tout développement au-delà des étapes initiales annoncées. De ce fait, concluent-ils dans leur rapport, la contribution du secteur extractif aux finances publiques sera minime.
Alors que les députés s’attellent depuis plus d’une semaine au vote du budget, au titre de l’exercice budgétaire 2021, des différents ministères, Abdoulaye Daouda Diallo et Amadou Hott doivent avoir de quoi s’inquiéter. Car, au moment où le gouvernement continue de faire le pari sur l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz pour arriver à une transformation structurelle de son économie, une étude réalisée par la Société Open Oil démontre le contraire.
Selon le document consulté par «L’As», le secteur offshore n’apportera aucune contribution significative aux finances publiques du Sénégal. Mieux, faiton savoir, les revenus atteindront à peine 2% du budget annuel, et pas avant les années 2030. En outre, l’analyse montre que les revenus pétroliers et gaziers ne peuvent pas alléger la dette publique du Sénégal d’environ 15 milliards de dollars. Et cela, renseigne-t-on, même si le secteur peut valoir 1 milliard de dollars en valeur actuelle nette totale, cette somme ne représente que moins d’un an de service de la dette actuelle. Sous un autre rapport, l’analyse montre également que la compagnie pétrolière publique sénégalaise, Petrosen, aurait besoin d’emprunter plus d’un milliard de dollars pour exercer pleinement son droit à la prise de participation dans le champ de Sangomar et Grande Tortue Ahmeyim (GTA), et ce, avec de l’énergie.
Non sans rappeler qu’il existe des scénarios réalistes dans lesquels Petrosen ne gagne jamais assez pour rembourser les prêts. « L’exercice du droit de participation contractuel du Sénégal pour sa compagnie pétrolière publique Petrosen expose le Sénégal à plus d’un milliard de dollars de dettes supplémentaires. Il existe un risque important que ces prêts ne soient jamais accordés, ce qui en fait des investissements déficitaires», nous apprennent les analystes de la Société Open Oil.
Par ailleurs, ce rapport qui vise à appliquer l’analyse économique classique du projet à l’impact de l’énergie transition et Covid-19 sur le Sénégal, en tant que futur pays producteur de pétrole, fait noter que la fenêtre de temps pour développer de nouvelles découvertes est probablement déjà fermée. Cela s’applique, indique-t-on, aussi bien au gaz qu’au pétrole, malgré son rôle de transition, car les marchés du gaz naturel liquéfié (GNL) devraient désormais être structurellement excédentaires la prochaine décennie.
Dans le cas du projet Grande Tortue Ahmeyim (GTA), signale l’étude de 28 pages, les investisseurs pourraient se livrer à des formes d’arbitrage pour améliorer leur situation financière soit par des accords autour du traitement du GNL qui doivent encore être conclus, ou des accords de vente. «L’un ou l’autre de ces cas peut réduire les revenus futurs du Sénégal par rapport au scénario de base», informe le document.
LA COALITION DES CENTRALES SYNDICALES EN GREVE GENERALE
Un vent de révolte souffle dans le monde du travail avec au menu marches et grève générale.
Le front social risque d’être en ébullition si l’on considère les menaces brandies par des secrétaires généraux membres de la Coalition des centrales syndicales du Sénégal. Mécontents des licenciements abusifs dans les entreprises, orchestrés par le patronat malgré l’ordonnance présidentielle et les lenteurs sur les revendications des travailleurs dans le public, Mademba Sock (Unsas), Mody Guiro (Cnts), Cheikh Diop (Cnts-fc) etc. menacent de déclencher une grève générale
Un vent de révolte souffle dans le monde du travail avec au menu marches et grève générale. La Coalition des centrales syndicales du Sénégal composée de l’Udts, de la Cnts de Mody Guiro, de l’Unsas de Mademba Sock, de la Cnts/Fc de Cheikh Diop et de la Csa d’Elimane Diouf a sonné l’alerte au cours de leur rencontre au siège de la Csa au quartier Unité 22 de la Commune des Parcelles assainies. « La Coalition compte mettre en œuvre un plan d’action articulé autour des éléments suivants à savoir : l’organisation d’une marche nationale en guise de riposte contre les multiples agressions dont sont victimes les travailleurs et la transmission d’une plateforme revendicative minimale auprès de l’autorité administrative, et un dépôt de préavis de grève générale pour le règlement global de toutes ces questions soulevées», a d’emblée menacé leur porte-parole du jour Elimane Diouf, par ailleurs secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa).
Les secrétaires généraux de la Coalition se sont émus de la dégradation « très avancée » des conditions de vie et de travail des milliers de travailleurs et travailleuses sénégalais. Plusieurs secteurs clés de notre économie nationale ont fini de plonger dans une situation de récession jamais enregistrée au Sénégal, notent-ils. «Des licenciements abusifs de travailleurs surtout dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et des agences de voyage ont été constatés.
Ainsi, dans le secteur du Tourisme, plus de 20 000 travailleurs seraient jetés à la rue, avec des risques certains de désagrégation des familles», déplorent les syndicalistes qui citent le cas des Grands Moulins. « C’est durant la période de mise en œuvre de la loi d’habilitation n° 2020-13 du 02 avril 2020, que le Directeur général des Grands Moulins de Dakar a choisi de licencier délibérément cinq travailleurs pour des motifs fallacieux, foulant au pied toutes ces dispositions d’ordre public précitées, ce qui fait que le climat social dans cette entreprise s’est gravement détérioré », soulignent Guiro et Cie. Sur un autre registre, La CCSS s’insurge contre les violations des libertés syndicales, notamment à l’hôpital Abass Ndao et dans le secteur minier, en particulier aurifère de Kédougou.
L’éducation n’a pas été en reste dans le lot de complaintes des syndicalistes qui ont vivement fustigé le non-respect du protocole sanitaire et les licenciements abusifs dans l’enseignement privé laïc. Ces syndicalistes désemparés, dans tous leurs états, ont conclu leurs propos pour réclamer « le soutien du gouvernement aux entreprises en difficultés, puis à promouvoir davantage l’emploi des jeunes et à renforcer les mesures de protection des travailleurs et la sécurisation des emplois, notamment aux Grands Moulins de Dakar, à l’hôpital Abass Ndao.
LE TRAIN EXPRESS SUR UN RAIL DE VIOLATIONS
Les auditeurs de l’Armp ont débusqué plusieurs anomalies dans la passation des marchés publics au niveau de l’Apix. Plusieurs concernent les marchés du Train Express régional.
Les auditeurs de l’Armp ont débusqué plusieurs anomalies dans la passation des marchés publics au niveau de l’Apix. Plusieurs concernent les marchés du Train Express régional.
Pour l’avenant n°1 au marché n°t3112/16 attribué au groupement Nge Contracting/Tso /Cim/Cde pour 6 710 210 860 F CFA TTC, il a été approuvé alors que la Dcmp n’a pas délivré d’avis de non-objection. Ce qui est grave. «Il s’agit d’un manquement au respect des dispositions de l’article 141-a) du Code des marchés publics», dénonce l’autorité de régulation dans son rapports d’audit.
Quant à l’avenant n°1 au marché t1772/17-dk conclu avec Eiffage Sénégal pour 2 063 336 230 F CFA TTC, les enquêteurs signalent qu’il «a pour objet de prendre en charge les études et travaux supplémentaires dus à l’extension de la gare de Dakar, sans pour autant retracer dans le dossier, en quoi la nécessité de cette extension résulte de la survenance de sujétions imprévues conformément aux dispositions de l’article 23.2.c) du CMP.»
Aussi, les auditeurs décèlent que l’avenant n°1 au marché n°t3113/16 relatif Train Express, notamment le lot 2 attribué pour 6 197 208 650 f cfa ttc, l’Armp signale que l’avenant classé dans le dossier n’a pas été soumis à la formalité d’enregistrement, pour se conformer aux dispositions de l’article 150 du CMP.
LA COVID-19 FAIT UNE ENTREE A L’HEMICYCLE
Marie Louise Diouf a succombé de covid, son collègue Mamadou Lamine Diallo a été testé positif
L’Assemblée nationale a été frappée de plein fouet par la deuxième vague de covid-19. Hier, la parlementaire Marie Louise Diouf a succombé de la maladie alors que son collègue Mamadou Lamine Diallo a été testé positif au coronavirus. Conséquence, le Parlement passe en mode confinement pour le reste du marathon budgétaire avec une vingtaine de députés pour examiner les projets de budget.
Le marathon budgétaire qui devrait prendre fin samedi prochain a été freiné hier par la covid-19 qui a fait une entrée foudroyante dans l’hémicycle. Marie Louise Diouf, apériste de Grand Yoff, a succombé de la maladie. Jusqu’à la semaine dernière, elle était des plus assidues aussi bien en commission qu’en plénière. Connue pour sa générosité, maman Loulou a été foudroyée par la maladie du coronavirus hier, plongeant l’Assemblée dans une peur bleue d’autant qu’elle avait des relations privilégiées avec presque tous les parlementaires.
D’après des sources de «L’As», des tests sont prévus avec tous ses contacts. En effet, alors que le budget du ministère de l’Urbanisme, qui est arrêté cette année à plus de 85 milliards, devait être soumis à l’appréciation de la représentation nationale, le vice-président Abdou Mbow a annoncé le décès de sa collègue Marie Louise Diouf. Les causes du décès seront connues après.
La Covid-19 est passée par là. Manifestement, un malheur n’arrivant jamais seul, le député Mamadou Lamine Diallo déclare sur sa page Facebook qu’il est lui aussi testé positif à la Covid-19. Devant la psychose qui prévaut et surtout les risques de propagation de la covid-19, la conférence des leaders a décidé de changer de fusil d’épaule.
Seuls les présidents de commission, les présidents de groupe, celui des non-inscrits et quelques parlementaires, soit une vingtaine de députés, sont désormais conviés en plénière pour examiner les budgets. Joint au téléphone, le président de la commission Finances Seydou Diouf a indiqué que le vote va continuer mais à huis clos et avec un nombre réduit de députés. Force est de dire aussi que des ministres comme Antoine Félix Diome, Me Aissata Tall Sall, étaient très attendus. Malheureusement, la Covid-19 reprend le pouvoir.
FERDINAND COLY SE LIVRE
L’ancien international sénégalais s’est ouvert sur les contentieux judiciaires qu’il a notamment eu avec l’ancien président du Stade de Mbour
Invité dans l’émission « Confrontation » sur la 2STV dans le but de faire des témoignages sur son ancien coéquipier, Pape Bouba Diop décédé le 30 novembre en France suite à une longue maladie, Ferdinand Coly en a profité pour parler des contentieux judiciaires qu’il a notamment eu avec l’ancien prédisent du Stade de Mbour. Il a aussi évoqué son retour en équipe nationale du Sénégal.
L’ancien international sénégalais, Ferdinand Coly s’est ouvert sur les contentieux judiciaires qu’il a notamment eu avec l’ancien président du Stade de Mbour. Invité en compagnie de certains de ses anciens coéquipiers, de la génération 2002, dans l’émission « Confrontation » sur la 2STV, l’ancien latéral droit des Lions a fait savoir que ce qui l’animé dès la fin de sa carrière, c’était d’investir dans son pays pour ainsi permettre à certains jeunes d’en profiter au maximum.
L’ancien latéral droit a profité de cette émission pour clarifier les choses tout en étant ferme. « Je n’ai pas demandé quoique ce soit mais je suis venu investir dans mon pays. Ce qui s’est passé est inadmissible. Je ne le dis pas pour moi seulement, parce que je suis dans un combat. Aujourd’hui, beaucoup d’internationaux sont dans ce combat mais n’osent pas parler » déplore-t-il sur le plateau tout en précisant qu’il n’est pas venu dans ce plateau pour exposer son problème, et qu’il était là juste pour rendre hommage à Pape Bouba Diop. Une histoire d’escroquerie qui remonte à 2012, l’enquête est bouclée mais la procédure judiciaire est lente.
L’ancien international aurait perdu un montant important d’argent. Sur ce fait il finit par indiquer qu’« il ne s’agit pas simplement d’accompagner ou de donner de l’argent parce que quand on est international, il faut savoir se gérer. On n’a pas tendu la main et on ne tendra jamais la main dans ce pays. Si nous on se met à tendre la main, que fera le «sénégalais lambda». On n’a pas le droit de tendre la main. J’ai un problème, je l’ai exposé, je laisse tout entre les mains de la justice mais 7 ans ce n’est pas 7 jours » rappelle-t-il.
Par ailleurs Ferdinand Coly a aussi évoqué sa reconversion et bien sur le fait qu’il ait pu intégrer la sélection nationale. « Après ma carrière, je me suis engagé sans réfléchir dans l’équipe nationale du Sénégal. J’étais Team Manager pendant 3 ans. J’ai donné le cœur, je me suis sacrifié, j’étais content d’être là parce que je l’avais choisi et c’était une façon pour moi de rendre au Sénégal ce qu’il m’avait donné. Après 3 ans d’exercice avec des résultats mitigés, des défaites et des péripéties qu’on a connues comme lors de ce fameux match face à la Cote d’Ivoire au stade Léopold Sédar Senghor qui a été finalement suspend » fait-il savoir.
Avant d’ajouter : « je pense qu’on a ouvert la voie parce qu’en 2008-2010, le football était très compliqué. On a relancé ce football et les résultats sont arrivés graduellement. Il y a beaucoup d’anciens qui sont laissés de côté. Il y a du talent, des gens intègres. Il y a des possibilités dans plusieurs domaines parce que le football est vaste ».
TOLÉRANCE ZÉRO
Face à l’augmentation des cas de contamination, il faut ’’une tolérance zéro dans le respect des mesures barrières, le portage communautaire de ces mesures, une discipline nationale sur le port systématique du masque’’, a dit en substance Abdoulaye Diouf
Dakar, 10 déc (APS) – Le Sénégal vit ‘’une nouvelle situation’’ sur le front de la Covid-19 qui implique la ‘’tolérance zéro’’ sur l’application des mesures barrières, a indiqué jeudi le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Face à l’augmentation des cas de contamination, il faut ’’une tolérance zéro dans le respect des mesures barrières, le portage communautaire de ces mesures, une discipline nationale sur le port systématique du masque’’, a dit en substance Abdoulaye Diouf Sarr.
Il s’exprimait lors de la conférence de presse du gouvernement.
’’Il faut prendre toutes les dispositions pour faire respecter les mesures barrières’’, dans le cadre d’une stratégie de ‘’co-construction’’, a dit le ministre de la Santé.
Abdoulaye Diouf Sarr a plaidé la ‘’mobilisation générale de la population’’ pour que ‘’chaque Sénégalais gagne le virus à son niveau’’.
LE «CLEANING DAY» RETOMBE DANS UN TAS D’ORDURES
Onze mois plus tard, l’ambitieux projet du président de la République, qui avait connu un lancement en fanfare et une adhésion populaire rarement vue auparavant, semble remisé au rayon des slogans éculés
Faire de Dakar — et plus généralement du Sénégal — une ville aussi propre que le Rwanda ou Kigali. Le rêve caressé par le président de la République était permis. Au lancement du « Clean day challenge » au début du mois de janvier 2020 par Macky Sall, tout le peuple avait espoir que les choses allaient enfin bouger au Sénégal et que notre cadre de vie allait connaître d’énormes améliorations. Que notre pays allait enfin sortir de sa saleté repoussante pour devenir tout simplement propre. Hélas ! Aussitôt lancé, aussitôt ce projet ambitieux est tombé à l’eau. Comme pour dire que c’était un slogan, un de plus…
Une journée de nettoyage par mois pour un Sénégal plus propre. C’était l’objectif des journées nationales de nettoiement — les « cleaning days » — lancées le samedi le 4 janvier, par le chef de l’État Macky Sall. Ce jour-là, en effet, Macky Sall, un balai à la main, une pelle dans l’autre, a voulu donner le top départ des « cleaning days » depuis le seuil de sa résidence de Mermoz à Dakar. Une initiative appelée à se répéter un samedi par mois avec l’objectif affiché d’inciter les citoyens à nettoyer eux-mêmes leurs rues, quartiers, villages ou villes. Le lancement a été une opération de communication savamment mise en scène censée illustrer la volonté du chef de l’État d’aboutir à un « Sénégal zéro déchet ». « Une priorité » de son second mandat, comme il l’avait affirmé en avril 2019 lors de son discours d’investiture, promettant des « mesures vigoureuses » afin de nettoyer le pays « sans délai ». Pour matérialiser cet ambitieux projet de faire de Dakar une capitale comme Kigali, au Rwanda, Macky Sall avait décidé de mettre 1000 ASP et 200 policiers à la disposition du ministère en charge de l’Hygiène publique pour désencombrer les rues et, surtout, pour assurer le suivi du nettoiement. Comme les fils du riche laboureur de la fable, les Sénégalais ne devaient laisser aucune place, aucun endroit où les balais et pelles ne passent et ne repassent. Il fallait nettoyer Dakar et, plus généralement, le Sénégal à grande eau afin que notre pays soit d’une propreté prophylactique. Hélas, onze mois plus tard, l’ambitieux projet du président de la République, qui avait connu un lancement en fanfare et une adhésion populaire rarement vue auparavant, semble remisé au rayon des slogans éculés.
Dakar, la capitale, et les 13 autres régions du pays sont toujours insalubres. Les services techniques compétents n’avaient pas mis l’accent sur le marketing social pour un changement de comportement. Pour beaucoup, il fallait d’abord, préalablement à toute action d’envergure, sensibiliser les populations sur les risques liés à l’insalubrité, mettre le focus sur le bénéfice ou l’efficacité de la propreté sur la santé. Organiser des causeries dans les quartiers et villages, faire des émissions radiophoniques et télévisées sur le thème. L’éveil des consciences pouvait alors être le déclic ou même l’émulation. Si chacun des Sénégalais éprouvait le sentiment de faire du bien en nettoyant la devanture de sa maison et en s’abstenant de salir la rue, on atteindrait à moitié le résultat attendu. Cette attitude positive allait empêcher les citoyens de jeter des ordures dans les rues notamment des pots en plastique de café Touba, des sachets d’eau, coques d’arachide, peaux de banane… Voir uriner dans la rue ou faire ses besoins en plein air…
Pourquoi le Covid-19 ne peut être prétexte
Oumar Ba, Directeur du Cadre de vie et de l’Hygiène publique, contacté par Le Témoin, rappelle qu’au moins deux éditions de « cleaning day » ont été organisées. « On a fait la première édition à Dakar en janvier et une deuxième à Kaolack au mois de février. C’est au moment de faire la 3ème à Thiès qu’il y a eu le Covid-19 et les interdictions de rassemblements », se défend le directeur du Cadre de vie et de l’Hygiène publique. Pourtant, le Covid-19 ne devrait pas constituer un blocage aux « cleanings day ». Dans beaucoup d’autres pays, pour ce qui est de la propreté en tout cas, la procédure n’a pas été modifiée. Les gestes habituels de salubrité ont été maintenus. Des séances de nettoyage des rues et des systèmes de désinfection ont été organisées périodiquement par les autorités de ces pays. Aux agents de nettoiement, il est seulement demandé d’appliquer les gestes barrières. À en croire le directeur du Cadre de vie et l’Hygiène publique, Omar Ba, la pandémie du Covid-19 a pas empêché aux autorités de continuer leurs actions pour la salubrité du pays. Il s’explique en ces termes : « Le Covid-19 a arrêté peut-être les Cleaning days dans leur action populaire mais n’a pas arrêté nos opérations de désencombrement et de maintien du cadre de vie et de l’hygiène publique. Pendant la Covid-19, on a fait fermer des dizaines de marchés hebdomadaires et nous avions également pris la décision de fermer les marchés pendant les dimanches pour nettoyer et désinfecter.
Omar Ba, Directeur du Cadre de vie et de l’Hygiène publique : « Le Cleaning day n’est pas tombé à l’eau, nous avons juste changé de méthode »
Poursuivant, M. Ba confie que d’énormes actions ont été menées depuis le lancement du projet « Cleaning day Challenge ». « Nous avons lancé Urgence Dakar avec UCG qui a pour but de nettoyer, désensabler et revégétaliser certaines zones. Nous avons aussi organisé des opérations de reconquête notamment au niveau du Canal 4, des deux voies de Liberté. Vers Maristes, si vous regardez bien à partir de l’autoroute, vous verrez qu’il y a un site occupé illégalement par des mécaniciens qui vient d’être démantelé la semaine dernière. Nous avons fait aussi de grandes opérations de désencombrement aux alentours du garage des Baux Maraichers. À Guédiawaye aussi, nous avons fait beaucoup d’actions là-bas. Ce qu’on a fait depuis le début n’est pas éloigné des politiques publiques. Nous avons maintenu les Cleaning day avec un travail beaucoup plus souterrain », plaide Omar Ba qui souligne qu’une journée de nettoyage où le président de la République a pris part ne peut être comparable à une journée où il n’a pas participé. Parce que simplement, selon lui, quand le Président sort et prend part à ce genre d’actions, toutes les caméras sont braquées sur lui et tout le monde en parle. Il oublie de préciser que les activistes et opportunistes en profitent pour essayer de se faire voir…
Relance en février 2021
Conscient que les deux premières éditions du « Cleaning day » organisées à Dakar et Kaolack en janvier et février dernier ont été une réussite car elles ont connu l’adhésion de beaucoup de citoyens, les autorités publiques semblent vouloir relancer cette initiative si on en croit le directeur du Cadre de vie et de l’Hygiène publique. « Nous sommes en train de préparer la relance probablement au mois de février 2021. Il y a un travail qui est en train d’être élaboré et le bras armé sera l’UCG. Ce travail va être fait pendant deux mois. Nos équipes vont descendre sur le terrain et travailler en profondeur avec les autorités locales si bien que le jour du Set Setal — autrement appelé « cleaning day » pour faire plus branché — les autorités publiques reviendront pour procéder à des inaugurations et autres réceptions d’espaces déjà embellis entre autres », révèle le directeur du Cadre de vie et de l’Hygiène publique qui souligne que cette action qui sera dénommée « Bessup Setal » sera plus un « Werup Setal » qu’un « Bessup Setal ». Car, à l’en croire, ça se fera sur un à deux mois. En tous les cas, le « Cleaning Day », visant à nettoyer la capitale Dakar et les régions, était une initiative pertinente. Malheureusement, elle a été un feu de paille comme beaucoup d’autres choses entreprises dans ce pays. Ce qui est regrettable…
par Ibrahima Sene
DEBATS SUR LE CFA, L’ECO ET LE NIGERIA
Le blocage actuel à l’avènement de l’Eco interpelle tous les pans africanistes des pays membres de la CEDEAO
Le blocage actuel à l’avènement de l’Eco CEDEAO interpelle tous les pans africanistes des pays membres de la CEDEAO. Dans ce cadre, il ne faut pas tromper l’opinion sur l’attitude du Nigéria par rapport à l’Eco. Il est vrai qu’auparavant, le Nigéria mettait l’accent sur la nécessité de recouvrer la souveraineté monétaire des pays de l’UEMOA vis à vis de la France, avant d’avancer avec l’Eco.
Mais, il a rapidement changé le fusil d’épaule dès que les pays de l’UEMOA ont retiré leurs réserves du Trésor Français pour les confier à la BCEAO, et ont fait partir les représentants de la France des organes de gestion de leur monnaie dénommée, par anticipation, Eco, montrant ainsi vers quelle direction ils entendent aller. C’est ainsi que la France n’est plus ciblée par le Nigéria comme obstacle à a réalisation de l’Eco, mais bien, la nécessité du respect préalable des critères de convergence budgétaire en rejetant ainsi ‘ Eco » aux calendres grecques !
Ce sont des experts anti Eco qui ont soulevé la question de la garantie de la France pour le maintien de la parité fixe du CFA avec l’Euro, mais pas le Nigéria, dont la monnaie est aussi rattachée au dollar américain par une parité fixe. C’est cette parité fixe qui oblige le Nigéria à dévaluer fréquemment sa monnaie suivant le renchérissement du dollar, puisque ne disposant pas d’une garantie extérieure, comme la France l’est pour le CFA, pour maintenir le taux de change de sa monnaie vis à vis du dollar.
De même, le Nigéria ne met pas en cause « le libre transfert des bénéfices » qui serait un obstacle à l’Eco, étant donné, que, conformément aux règles de la mondialisation libérale, ce « libre transfert » est une exigence de tous les investisseurs étrangers dans tous les pays du monde, quel que soit le système monétaire considéré. Ce qui explique donc cette attitude de blocage du Nigéria, n’est rien d’autre que sa déception de voir les pays de l’UEMOA, entamer ensemble, leur retrait du contrôle de leur monnaie par la France, et non individuellement.
Le Nigéria espérait avoir affaire avec des pays de l’UEMOA dotés chacun de sa propre monnaie nationale, comme le réclament nos « souverainistes monétaires»; comme c’est le cas avec les autres pays membres de la CEDAO, pour disposer de rapports de force lui permettant de dicter sa politique monétaire dans la sous-région. C’est cela qui est ruiné par les pays de l’UEMOA en restant ensemble pour constituer une force monétaire face au Nigéria.
Donc, plutôt que d’accabler les Chefs d’Etat de l’UEMOA, ou d’accuser la France de manœuvre, c’est bien l’attitude égoïste du Nigéria qu’il faut combattre pour déblayer la voie à l’Eco. Surtout que le faux débat sur la « parité fixe et la garantie de la France » qui réduit la question de notre souveraineté monétaire vis à vis de ce pays, à la seule question de la gestion du CFA, occultent les accords monétaires de nos pays avec la France, qui, outre la monnaie CFA, incluent aussi le dépôt de notre OR dans les coffres de la Banque de France.
Tous nos « activistes » et « théoriciens » anti CFA, évitent de poser la nécessité du retrait de notre OR de la Banque de France pour les loger à la BCEAO. Ce qui enlèverait tout intérêt économique à la France, à accepter de continuer à garantir la parité fixe de notre monnaie avec l’Euro, tout en nous restituant la plénitude de notre souveraineté monétaire. Refusons donc de continuer d’être les dindons de la farce de ces théoriciens experts et autres activistes qui sont en fait, en service commandé de la France ou du Nigéria! .
LA SAPCO A LA TRAPPE
Au titre de la gestion 2018, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a décelé des manquements au compte de la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO)
Le marché «Acquisition de matériels informatiques», attribué par la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO) pour 29.967.840 F CFA à «N-Cube Services», au titre de la gestion 2018, n’est pas conforme aux dispositions du Code des marchés publics. Ainsi, selon l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP), le degré de conformité de la SAPCO aux dispositions du Code des marchés publics en matière de passation, n’est pas satisfaisant.
Au titre de la gestion 2018, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a décelé des manquements au compte de la Société d’Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO).
Selon le rapport du cabinet Mamina Camara, sur commande de l’ARMP, le Lot 1 portant «Acquisition de matériels informatiques», a été attribué pour 29.967.840 F CFA à «N-Cube Services» qui a été le seul candidat à avoir présenté une offre «non conforme» au formulaire descriptif des désignations et des quantités joint à la lettre d’invitation adressée aux cinq (05) candidats. Seulement, le matériel réceptionné n’est pas conforme aux besoins initiaux de la SAPCO. De manière générale, sur la Demande de renseignements et de prix simple (DRPS), les demandes de cotation et les modèles de factures pro forma ou devis ne sont pas versés dans le dossier de passation.
De manière spécifique, deux marchés examinés n’ont pas fait l’objet de demandes de cotation auprès d’au moins trois (03) candidats, en violation de l’article 2 de l’Arrêté 107 du 22-01-2015 pris en application de l’Article 78 du Code des marchés publiques (CMP) pour fourniture et pose d’équipements pour TGBT à hauteur de 2.624.093 F CFA et de fournitures informatiques – cartouches pour 2.868.580 F CFA. Il en est de même pour les travaux d’aménagement des nouveaux locaux de Ziguinchor.
Selon le rapport, le marché a été attribué à «Entreprise de Bâtiment Dieng et Frères» qui a soumis une offre «non conforme» au devis descriptif établi par le coordonnateur du Pôle Sud. Le devis de l’attributaire, «Entreprise Bâtiment Dieng et Frères», a été daté le 06 juin 2018, alors que le devis descriptif de SAPCO établi l’a été le 22 juin par un technicien pour le compte de SAPCO via le coordonnateur du Pôle Sud. Ces deux devis ont été déposés simultanément le 26 juin 2018 au bureau des courriers de SAPCO siège, sous le numéro 00814 ; l’attributaire à 2.976.792 F CFA n’a pas proposé de prix pour les rubriques «Boxes en baie vitrée complète» et «Portes en baie vitrée de 0,80 m x 2,20 m», estimées en moyenne par ses concurrents, à 1.990.000 F CFA, et a réduit des quantités d’unités sur trois rubriques
«FRAUDE» SUR UN MARCHE DE PLUS DE 7 MILLIARDS
L’Agence de construction des bâtiments et édifices publics (ACBEP) fait gagner un marché de 7,5 milliards de francs CFA à l’entreprise EBTP PAPALO, pour l’achèvement des travaux des lycées techniques de Kolda, Tamba et de l’ISEP de Matam.
L’Agence de construction des bâtiments et édifices publics (ACBEP) fait gagner un marché de 7,5 milliards de francs CFA à l’entreprise EBTP PAPALO, pour l’achèvement des travaux des lycées techniques de Kolda, Tamba et de l’ISEP de Matam.
Au titre de la gestion de 2018, l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics (ACBEP), sur Appels d’offres restreints, a attribué à l’entreprise EBTP PAPALO les travaux d’achèvement des lycées techniques de Kolda, Tamba et de construction de l’Institut supérieur de l’enseignement professionnel (ISEP) de Matam.
Selon le rapport du cabinet Mamina Camara audits-systèmes de gestion formation-ingénierie financière, commandité et rendu public, hier mercredi, par l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), l’entreprise ne dispose pas des ressources humaines nécessaires pour exécuter les trois marchés d’une valeur globale de l’ordre de 7,5 milliards de F CFA dont elle est attributaire.
Par ailleurs, souligne le rapport, l’examen des états financiers fait apparaitre des incohérences et des insuffisances manifestes dans les données comptables et financières ne pouvant dériver que d’une «véritable cuisine comptable» pour les besoins de la satisfaction des critères financiers de qualification.
En définitive, cette entreprise n’aurait pas dû être sélectionnée pour les trois Appels d’offres restreints (AOR) portant sur les travaux des trois établissements précités (lycées de Tamba et Kolda, ISEP de Matam). Le rapport relève que l’ACBEP n’a pas passé de marchés de prestations intellectuelles en 2018. Elle n’a non plus passé de marchés de Demande de renseignement et de prix (DRP).