LA COALITION DES CENTRALES SYNDICALES EN GREVE GENERALE
Un vent de révolte souffle dans le monde du travail avec au menu marches et grève générale.

Le front social risque d’être en ébullition si l’on considère les menaces brandies par des secrétaires généraux membres de la Coalition des centrales syndicales du Sénégal. Mécontents des licenciements abusifs dans les entreprises, orchestrés par le patronat malgré l’ordonnance présidentielle et les lenteurs sur les revendications des travailleurs dans le public, Mademba Sock (Unsas), Mody Guiro (Cnts), Cheikh Diop (Cnts-fc) etc. menacent de déclencher une grève générale
Un vent de révolte souffle dans le monde du travail avec au menu marches et grève générale. La Coalition des centrales syndicales du Sénégal composée de l’Udts, de la Cnts de Mody Guiro, de l’Unsas de Mademba Sock, de la Cnts/Fc de Cheikh Diop et de la Csa d’Elimane Diouf a sonné l’alerte au cours de leur rencontre au siège de la Csa au quartier Unité 22 de la Commune des Parcelles assainies. « La Coalition compte mettre en œuvre un plan d’action articulé autour des éléments suivants à savoir : l’organisation d’une marche nationale en guise de riposte contre les multiples agressions dont sont victimes les travailleurs et la transmission d’une plateforme revendicative minimale auprès de l’autorité administrative, et un dépôt de préavis de grève générale pour le règlement global de toutes ces questions soulevées», a d’emblée menacé leur porte-parole du jour Elimane Diouf, par ailleurs secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa).
Les secrétaires généraux de la Coalition se sont émus de la dégradation « très avancée » des conditions de vie et de travail des milliers de travailleurs et travailleuses sénégalais. Plusieurs secteurs clés de notre économie nationale ont fini de plonger dans une situation de récession jamais enregistrée au Sénégal, notent-ils. «Des licenciements abusifs de travailleurs surtout dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et des agences de voyage ont été constatés.
Ainsi, dans le secteur du Tourisme, plus de 20 000 travailleurs seraient jetés à la rue, avec des risques certains de désagrégation des familles», déplorent les syndicalistes qui citent le cas des Grands Moulins. « C’est durant la période de mise en œuvre de la loi d’habilitation n° 2020-13 du 02 avril 2020, que le Directeur général des Grands Moulins de Dakar a choisi de licencier délibérément cinq travailleurs pour des motifs fallacieux, foulant au pied toutes ces dispositions d’ordre public précitées, ce qui fait que le climat social dans cette entreprise s’est gravement détérioré », soulignent Guiro et Cie. Sur un autre registre, La CCSS s’insurge contre les violations des libertés syndicales, notamment à l’hôpital Abass Ndao et dans le secteur minier, en particulier aurifère de Kédougou.
L’éducation n’a pas été en reste dans le lot de complaintes des syndicalistes qui ont vivement fustigé le non-respect du protocole sanitaire et les licenciements abusifs dans l’enseignement privé laïc. Ces syndicalistes désemparés, dans tous leurs états, ont conclu leurs propos pour réclamer « le soutien du gouvernement aux entreprises en difficultés, puis à promouvoir davantage l’emploi des jeunes et à renforcer les mesures de protection des travailleurs et la sécurisation des emplois, notamment aux Grands Moulins de Dakar, à l’hôpital Abass Ndao.