Et si Ahmed Aidara avait raison …
Le maire Aliou Sall a convoqué demain le Conseil municipal de Guédiawaye pour examiner plusieurs points de l’ordre du jour. Cette réunion suscite des soupçons sur la volonté de l’édile de Guédiawaye de «légaliser» des actes qu’il avait déjà posés sans l’aval du conseil municipal. Surtout le point sur l’autorisation de mise en valeur d’infrastructures communales. Il remet au goût du jour la polémique sur une supposée vente de terrain à Auchan. Puisque sur les convocations des conseillers, le maire de Guédiawaye évoque sa volonté de mettre en valeur certaines infrastructures communales. Dans son argumentaire, Aliou Sall fait état de signatures de convention de location, de cogestion, de partenariat public-privé etc. pour rentabiliser ces infrastructures. Ainsi pour ce faire, il a visé des infrastructures telles que l’actuel l’hôtel de ville, l’actuel état civil, la bibliothèque municipale, les esplanades et équipements connexes des stades Amadou Barry et Ibrahima Boye, le bloc scientifique et technique, le pole internet et services associés. La liste est loin d’être exhaustive, d’après la note du rapport de présentation dont «L’As» détient une copie. Ce point de l’ordre du jour sera soumis au conseil municipal pour examen afin de donner l’aval au maire de signer des conventions. En tout cas, si le conseil municipal autorise une quelconque convention d’occupation des esplanades et équipements connexes des stades Amadou Barry et Ibrahima Boye, Aliou Sall fera face à une révolte des mécaniciens qui étaient déguerpis des parages et qu’il avait promis de reloger ailleurs. Pourtant son rival Ahmed Aïdara l’avait accusé d’avoir déjà vendu certains espace à Auchan. Visiblement d’après le camp de Aïdara, Aliou Sall cherche à valider « son forfait par une majorité mécanique ». Les conseillers vont se pencher aussi sur d’autres points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit de l’autorisation spéciale portant fonds de concours de la décentralisation 2020, le virement de crédits, le parrainage d’établissements scolaires, le vote et l’adoption du compte administratif 2019. La rencontre risque d’être électrique au vu des points qui seront débattus.
La Justice autorise l’expulsion des occupants de Terme Sud Ouakam
La Comico peut désormais pousser un ouf de soulagement. Après avoir acquis à titre onéreux auprès de l’Etat du Sénégal, en octobre 2018, le terrain sis à Ouakam Terme Sud, la Comico a l’aval de la justice pour expulser les occupants dudit terrain. En effet, la Comico avait intenté une action judiciaire dans le but de recouvrer ses terres. Accédant à leur requête, la Cour Suprême avait débouté le collectif formé par les occupants de leur site dont d’anciens militaires à qui des logements par nécessité de service avaient été attribués à Terme Sud et qui n’ont pas voulu les libérer une fois partis à la retraite. Mieux, elle avait ordonné l’expulsion des occupants. Et la Comico avait commis un huissier de justice pour leur notifier l’expulsion. Aussitôt, le collectif des occupants avait introduit un référé sur difficultés au Tribunal de Grande Instance de Dakar. Ainsi, après deux audiences, informe une note de la Dirpa reçue à «L’As», le juge des référés a décidé, par l’ordonnance n° 274 du 28 août 2020, que la COMICO pouvait continuer la procédure d’expulsion sans délai et sans nouveau référé. Autrement dit, la COMICO a été confirmée dans ses droits par le tribunal. Et à cette fin, la DSCOS a été saisie pour mettre en exécution la décision de justice. La Dirpa indique que toutes les dispositions seront prises pour la poursuite des programmes d’habitat au profit des adhérents de la coopérative.
Reprise de la grève à l’hôpital Abass Ndao
Après une pause de quelques jours pour permettre la tenue de la réunion du Conseil d’Administration (CA) jeudi dernier, le Comité de lutte de la section «And Gueusseum de Abass Ndao» reprend la lutte. Indigné par le mépris du conseil d’administration, les syndicalistes déclenchent encore un mouvement d’humeur. A ce propos, le comité de lutte décrète une grève de 48 heures mercredi et jeudi prochain avec respect des urgences et du service minimum. Le comité procédera à l’évaluation de la grève vendredi prochain. Ce qui a poussé le Comité de lutte à déterrer la hache de guerre, ce sontles manœuvres dilatoires pour le pourrissement de la situation. Puisque, selon les syndicalistes, la représentante du personnel n’a reçu, comme promis par le vice-président du Conseil d’Administration, aucune convocation, en flagrante violation de son droit, pour prendre part à la réunion du Conseil d’Administration. Mieux, ajoutent-ils, malgré tous ces gages de paix et de stabilité, aucune solution sérieuse de sortie de crise n’a été proposée.
10 nouvelles contaminations au Sénégal sur 929 tests
Tendance baissière de la contamination au Sénégal. Selon le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, sur 929 tests réalisés, 10 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 1,08%.Il s’agit de 3 cas contacts suivis, un cas importé et 6 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers proviennent de Hann Bel-Air 01 cas, Kédougou 01 cas, Khombole 01 cas, Mermoz 01 cas, Popenguine 01 cas et Sicap Dieuppeul 01 cas. Le ministère de la Santé a déclaré 118 patients guéris. On a dénombré 14 cas graves qui sont pris en charge dans les services de réanimation et un décès. Notre pays est à 14 919 cas déclarés positifs dont 12 231 guéris, 309 décédés et donc 2 378 sous traitement.
Médina Baye intransigeant sur les gestes barrières au Gamou
Le doute plane sur la tenue du Gamou à Médina Baye à cause de la pandémie du coronavirus. Tous les disciples de Baye Niasse voulaient savoir si le Gamou de Médina Baye aurait lieu ou pas. Eh bien ! La naissance du Prophète Mohamed (PSL) sera célébrée cette année comme d’habitude à Kaolack. Le Khalife Cheikh Mahi Niasse a décidé qu’il aura bien lieu, a soutenu d’emblée son porte-parole lors d’un point de presse dans la cité religieuse. Toutefois, le petit-fils de Baye Niasse souligne que le Khalife exige aux disciples de respecter toutes les mesures barrières édictées par les médecins. A l’en croire, le Gamou va se tenir dans un contexte très particulier cette année et le Khalife est intransigeant concernant le respect des gestes barrières et la discipline. Par ailleurs, Cheikh Mahi Cissé estime que célébrer le Gamou peut absoudre tous les péchés et endiguer la pandémie grâce à la dimension du prophète de l’Islam.
Des responsables de l’Apr de la Casamance pilonnent Sonko
Les attaques d’Ousmane Sonko à l’endroit du président de la République, lors de sa visite des champs de ses militants, ont fait sortir les responsables du parti au pouvoir de la Casamance de leurs gonds. Ils tentent de démolir le leader de Pastef dans une déclaration parvenue à «L’As». Le péché de Sonko, à leurs yeux, c’est d’avoir dit que «le Président Macky Sall et son gouvernement n’aiment pas la Casamance». Les signataires de la déclaration sont Benoît Sambou, Innocence Ntap Ndiaye, Abdoulaye Badji, Abdoulaye Diop ministre, maire de Sédhiou, AbdoulayeBaldé, député-maire de Ziguinchor, Abdoulaye Bibi Baldé, maire de Kolda, les ministres Moussa Baldé, Aminata Assome Diatta, Aminata Angélique Manga et Mamadou Lamine Keita maire de Bignona. Ils préviennent Ousmane Sonko que la soif de pouvoir n’autorise pas tous les excès puisqu’à force de jouer avec le feu, on finira par se brûler les ailes. A les en croire, le leader de Pastef est assurément trop petit pour brûler le Sénégal. Ils promettent de faire face au nom de la Casamance qui travaille pour la paix définitive. Contrairement au propos de Sonko, ces responsables de l’Apr estiment que jamais la région n’a été autant destinataire d’investissements publics sous le régime de Macky Sall.
Fermeture de la frontière Guinée-Sénégal
Va-t-on vers une crise diplomatique entre le Sénégal et la République de Guinée ? En tout cas, les dernières informations distillées par des médias guinéens semblent aller dans ce sens. Nos confrères font état de la fermeture de la frontière entre les deux pays. Une décision, selon des organes de presse, prise unilatéralement par l’Etat guinéen, sans préavis, ni communication officielle. D’après africaguinee.com, cette information est loin d’être une rumeur. Le site d’information, qui déclare avoir interrogé Aboubacar Mboup Camara, le préfet de Koundara, une préfecture située au nord de la Guinée, confirme qu’Alpha Condé et son gouvernement ont décidé de fermer momentanément les frontières. Selon toujours nos confrères, l’information a été confirmée par le gouverneur de la région de Labé qui a affirmé que c’est à cause de l’élection présidentielle prévue le 18 octobre dans le pays que cette décision a été prise. La mesure concerne également la Guinée-Bissau.
Un groupe d’hommes d’affaires guinéens saisissent la Cedeao
Restons sur la fermeture des frontières guinéennes pour signaler que la décision a soulevé l’ire du Groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA) dont le business est menacé. Le groupe a interpellé la Cedeao sur cette décision impopulaire de la Guinée. Dans un communiqué, ces hommes d’affaires diront que cette mesure inappropriée crée une situation très préoccupante pour les opérateurs économiques transfrontaliers déjà soumis aux difficultés liées à la COVID-19. Il va sans dire, ajoutent-ils, que d’énormes pertes et des privations induites vont s’ensuivre, juste pour satisfaire les caprices du Président Alpha Condé. Ils rappellent qu’en cette période préélectorale, la Guinée traverse une période très délicate pour tout le peuple, et surtout pour les opérateurs économiques. Ils demandent à la Cedeao d’intervenir rapidement en sommant le Président Alpha Condé de rouvrir les frontières sans délai.
A Niang fait coffrer sa belle-sœur pour diffamation
A.T. Niang et sa belle-sœur N. Bousso se regardent désormais en chiens de faïence. A. T. Niang accuse cette dernière de diffamation et d’injures publiques. Selon le plaignant, il vit dans le même domicile que la nommée N. Bousso, laquelle est la femme de son grand frère. Mais, dit-il, depuis trois ans, ils sont confrontés à des divergences. A l’en croire, le mis en cause a pris pour habitude de le provoquer par des propos diffamatoires. «Notre différend a commencé durant le mois de février 2020. Moment où mon grand frère qui est son mari s’est déchargé sur moi en ce qui concerne la gestion du loyer de notre domicile familial. Sur ce, la dame Bousso a confisqué une chambre que je lui avais prêtée et qu’elle avait transformée en cuisine. Voulant récupérer ladite chambre, elle est allée se plaindre auprès du commissariat de la Médina mais j’ai obtenu gain de cause. Ce qui l’a poussée à abandonner les locaux », explique A. T. Niang. Depuis lors, la dame Bousso le traite de dealer et profère des injures à son endroit. C’est dans ces circonstances que le beau-frère a déposé une plainte contre N. Bousso. Le témoin, M. H. Niang a conforté ses dires. D’après lui, la dame Bousso a un différend avec un individu nommé Marcos qui habite dans la maison familiale. «Bousso avait utilisé l’argent que ce dernier épargnait auprès d’elle à d’autres fins. Après leur altercation, la dame s’est permise d’insulter tous les occupants de la maison. Ne se limitant pas là, elle a invité des nervis à bord de deux véhicules, prêts à en découdre avec Marcos. Elle a ainsi proféré des menaces à l’endroit de ce dernier et des autres membres de notre famille. Par la suite, elle a traité mon jeune frère de trafiquant de chanvre indien. C’est dans ce contexte qu’on lui a suggéré de porter plainte », a-t-il indiqué. Balayant d’un revers de main ces accusations, N. Bousso a narré une autre version. Selon elle, son différend avec A. T. Niang a été réglé suite à une plainte déposée au commissariat de la Médina par ce dernier. «Depuis lors, j’évite tout contact avec lui dans la maison. Cependant, il s’est permis de porter plainte à nouveau contre moi et sans raison. Je ne l’ai jamais insulté et je ne lui ai pas adressé la parole», s’est-elle dédouanée. Malgré tout, elle a été déférée au parquet
Par Vieux SAVANE
IGNOMINIE INDIGNE
Tels des bulldozers, ils foncent, détruisent tout sur leur passage, bercés par un irrépressible sentiment d’impunité. Qu’importe qu’on bascule dans l’injustice, piétine l’investissement des gens, le but étant d’arriver à ses fins
Sur un pan de la clôture de chantier en zinc qui délimite l’immeuble de l’Ipres, en travaux de rénovation de ce qui était l’hôtel indépendance, une grande pancarte donnant sur la place éponyme émet un message : « La Grande Pharmacie Dakaroise est transférée provisoirement pour cause de travaux au 43 Bd Djily Mbaye en face de l’hôtel de ville dans les anciens locaux de Téléphone du Monde .»
En clair, la pancarte qui trône là depuis 5 ans, comme un contrat de fidélité à une clientèle à qui on demande de patienter, exprime le pressant désir de les retrouver très prochainement dans ces mêmes locaux, à la fin des aménagements.
Par sa longue présence et l’explicite de son message, la pancarte ainsi plantée est un cinglant désaveu à tout ce micmac auquel on assiste autour de ce qui ressemble fortement à une nauséabonde opération concertée de spoliation où se mêlent irresponsabilité, démission, calculs personnels et égoïstes, et surtout absence de morale et d’éthique. Car enfin comment comprendre toutes ces explications qui sont servies ? Comment comprendre le retournement de veste de la DPM qui n’est rien d’autre qu’une démission devant ses responsabilités (voir Itw ci-contre).
Ainsi a-t-il été prêté à Mme Aïcha Goundiam, épouse Mamadou Mbodji, psychologue, de vouloir délocaliser son officine à Diamniadio, de n’avoir pas demandé de bail à l’Ipres. Un grand n’importe quoi en somme puisqu’il n’en a jamais été question. Bien au contraire, pour y avoir travaillé depuis 1978 et en avoir été la patronne à partir de 1982, elle a pris le soin d’introduire le 23 août 2017, une demande de réservation auprès du directeur général de l’Institution pour l’attribution du local de l’immeuble rénové. Ce dernier répondra positivement à sa requête le 17 décembre 2018. Pendant 38 ans, Mme Aicha Goundiam, une sénégalaise bon teint, fille de feu l’ancien procureur Goundiam, a décidé de vivre du produit de son travail, à la sueur de son front, sans passe-droit, parce que son éducation lui interdit de se prévaloir d’être « fille de… »
Et voilà qu’une dame, pharmacienne de son état , après avoir perdu son officine ,( Vente ? Saisie ?) revient à la charge. Et puis, certainement faisant preuve de son entregent, épouse Balde, fille de l’homonyme du président de la République, elle arrive à créer du désordre dans la vie de braves gens.
Après avoir reçu un avis favorable, avoir contacté les différents services concernés, Mme Mbodji se voit menacée d’être délestée de son travail. Un local occupé pendant de si longues années, sans anicroches, qu’elle compte (impossible de parler au passé) retrouver avec son personnel pour signer ainsi la fin d’un intermède qui n’aura pas été sans conséquence puisqu’elle aura perdu 40% de son chiffre d’affaires, sans que ses charges n’aient diminué.
Finalement ce que tout cela dit, c’est que le Sénégal peine à être un Etat de droit, et pire encore que certaines structures et organisations censées en être les garants sont enclines à s’aplatir toute honte bue, à la moindre injonction de l’autorité, même si elle piétine allègrement ses propres principes. Parfois elles devancent même les désirs du chef, quitte à avaler des couleuvres et à se discréditer totalement. Or donc, cette pancarte dément toutes ces interventions qui sont cousues de fil blanc tant elles apparaissent comme une volonté manifeste de vouloir tenter de justifier l’injustifiable.
Les faits sont là, têtus, en même temps qu’ils dévoilent la brutalité et l’arrogance de certaines manières de faire qui n’ont aucun égard, pour l’investissement et le travail accompli, encore moins pour l’éthique et la morale, puisque ne compte à leurs yeux que la force qu’ils détiennent à partir de leurs positions de pouvoir.
Tels des bulldozers, ils foncent, détruisent tout sur leur passage, bercés par un irrépressible sentiment d’impunité. Qu’importe qu’on bascule dans l’injustice, piétine l’investissement des gens, le but étant d’arriver à ses fins. Dans ce cas-ci, il s’agit assurément d’une utilisation inapproprié du pouvoir dont le rôle est plutôt d’être garant du droit , de l’intérêt général et de favoriser ainsi le sentiment d’appartenance au risque de basculer dans le cas contraire dans une disruption qui hiérarchise et compartimente la société, accumulant des frustrations susceptibles d’installer l’anomie.
L’inadmissible c’est en effet ce sentiment de colère face à l’injustice. Aussi on ose espérer que ce coup de jarnac ne va pas prospérer et que tous les responsables veilleront à mettre un terme à ce qui ressemble fort à un harcèlement moral visant à perpétrer une ignominie indigne de notre pays.
par Siré Sy
AND JËFF, LA PROMESSE DES FLEURS (5/10)
EXCLUSIF SENEPLUS - Ce parti et Landing, ont accepté pour Wade, le PDS et les libéraux, ce qu’ils ont toujours refusé à Diouf, au PS (pourtant parti de Gauche) et aux socialistes : le compromis, finalement la compromission
Le 21 Septembre dernier, à la Maison de la Culture Douta Seck, l’ex Xarébi/And Jëff - Mouvement Révolutionnaire pour une Démocratie Nouvelle (MRDN) - la gauche communiste sénégalaise d'obédience maoïste - mouvement qui est devenu maintenant And Jëff Parti Africain pour la Démocratie et le Socialiste (And Jëff/PADS), a organisé une journée de souvenirs dédiée à ses membres disparus. Prétexte pour le feuilleton managérial ‘’La Gauche sénégalaise, une histoire explicative’’, de revenir sur le ‘’And Jëfff'’ du MRDN jusqu’au PADS, sur la promesse des fleurs.
Déjà en février 1986, And Jëff avait élaboré son '’projet de programme alternatif’’, conçu comme un ensemble cohérent de propositions pour une alternative à la politique socialiste dans le but d'instaurer une société nouvelle, indépendante et démocratique, au service du peuple Sénégalais. Déjà (1986), sommes-nous tentés de dire. Car, il faut attendre l'an 2000, pour entendre parler dans le vocabulaire et dans la lexicologie politico-électorale, les concepts d’alternance et d’alternatives.
Le style And Jëff, la méthode PADS
Pour assurer la jonction entre les élites et les masses, And Jëff va lancer et s'appuyer sur son Mouvement National Révolutionnaire, avec une double orientation : culturelle et sportive.
Par le biais de la culture, And Jëff va réhabiliter de grandes figures historiques. D'ailleurs, si les Sénégalais en connaissent davantage sur les figures historiques comme la reine Aline Sitoë Jatta, la reine Ndatté Yalla, le militant anti-colonialiste Lamine Senghor, le résistant Sidya Léon Diop, entre autres, c’est grâce en grande partie à And Jëff et à son Mouvement national révolutionnaire. And Jëff sera à l'origine du lancement au Sénégal, du mouvement ASC (Association sportive et culturelle) dans les années 70, avec les expériences pilotes que sont par exemple l’ASC Maag Daan à Kaolack qui est devenue une ONG, l’ASC Walidane à Castor, Pentium Tilène à la Médina, Xal Yone à Liberté 5, Yonu Ndam...
Par le biais du Sport, And Jëff va lancer à Thiès qui deviendra le foyer ardent, sous la direction de Joe Diop, le Mouvement Sport et Progrès (former des citoyens et révolutionnaires par le biais du Sport et de ses Vertus). D'ailleurs, de grands leaders syndicaux au niveau de la Régie de chemins de fer à Thiès, seront issus du Mouvement Sport et Progrès sous l'animation de l'immense Joe Diop.
La promesse des fleurs ‘’And Jêff’’ était tellement belle et attrayante que la première génération de femmes sénégalaises sociologues - pour la plupart - se réclamèrent d’And-Jëff.
And Jëff, à la réforme du baccalauréat en 1978, instituant une première partie et une deuxième partie, sera l'instigateur de la création du premier Mouvement National des Elèves du Sénégal (MNES). Parce que ladite réforme, excluait d'office à l'examen au baccalauréat, les élèves issus de l’A’CAP (devenue ACAPES) créée en 1972 par Abdou Sow d’And Jëff, pour redonner une seconde chance, à toutes et tous exclu.e.s (pour une raison ou pour une autre) des écoles publiques sénégalaises.
Que ce soit dans le mouvement des parents d’élèves (UNAPES), dans le mouvement élève (MNES), dans le mouvement syndical enseignant (SAES, CUSEM), dans le mouvement culturel et sportif (les ASC, la musique avec feu Soleya Mama et le Wato Sita, Xalam 2, les arts plastiques avec Joe Ouakam, El hadj Sy.... et le Cinéma avec Joe Rama Ka, Sembène Ousmane, Mambéty....), dans le mouvement des femmes (Yewwi Yewwu), dans le mouvement ouvrier syndical (CNTS, UNSAS), And Jêff n’a voulu laisser personne sur le bord de la route et aucune couche sociale et professionnelle n’a été laissée pour compte. Voilà And Jëff des années 70 à 2000, un parti politique national, démocratique, anti-impérialiste et antiféodal, sous la direction d'une pensée marxiste-léniniste-maoïste.
Quand And Jëff tapait dans les yeux et entrait dans les cœurs
Faut-il le rappeler, du temps de la clandestinité et même dans la légalité, jusqu’à l’élection présidentielle de 1993, pour And Jeff et chez les révolutionnaires, ce ne sont pas par des élections (déjà truquées d'avance) qu'on peut renverser le régime de parti-Etat au Sénégal du président Senghor puis du président Abdou Diouf. Mais bien par la révolution, par la jonction entre les mouvements paysan-syndical et étudiant, pour créer le désordre et amener l'armée à prendre le pouvoir, avant de le restituer aux civils (aux révolutionnaires).
Tout de même, le parti And Jëff, décida de participer à la présidentielle de 1988 et désigna Landing Savané comme son candidat. Même si l'intéressé, convaincu à l’époque, à sa croyance évangélique que c’est par la révolution plutôt que par l'élection qu’on peut bouter dehors le régime socialiste, va quand même battre campagne avec le slogan ‘’Folli’’, tout en se définissant lui-même, le candidat Landing Savané, comme ‘’le candidat sans illusion’’. Ce qui fut positif dans sa désillusion, est le fait que Landing Savané se fera découvrir aux Sénégalais, en tapant dans leurs yeux et en touchant leurs cœurs. Il ne restait plus à Landing et à And Jëff, qu'à être en route pour parler comme Karl Jaspers, sur une trajectoire ascendante qui débouchera trois ans plus tard sur la fondation du PADS qui va prendre rendez-vous avec l'histoire (1993 et 2000).
And Jëff, le rebelle au cœur d'or
Suite à la tumultueuse élection présidentielle de 1988 et pour apaiser le climat politico-syndical, le PS inaugure l’entrisme par le biais d’un gouvernement à majorité présidentielle élargie. Toute l’opposition significative de l’époque (PDS, PIT, LD/MPT) entrèrent dans le gouvernement, à l'exception de And Jëff/PADS, qui devient de facto, le leader de l'opposition et cristallise tous les espoirs de changement et d'alternative. D'ailleurs, à la présidentielle de 1993, And Jëff se classa quatrième derrière le PS, le PDS et le PLP, en obtenant presque 3 000 voix sur les 1 millions de voix. Beaucoup de révolutionnaires avaient estimé que si en 1993, And Jëff avait été conséquent avec lui-même en y croyant et en se donnant les moyens, And Jêff allait remporter cette présidentielle de 1993 ou du moins sera en orbite pour remporter celle de 2000.
C'est ainsi que de 1991 à 1998, And Jëff va prendre le leadership dans le pôle de Gauche et dans le pôle alternatif, dans le pôle pour le changement, à travers diverses expériences unitaires sur les terrains à la fois politique et électorale (rassemblement Benno Yakaa ; Bokk Sopi Senegaal ; Coalition Jàppoo Liggéey Senegaal ; CA 2000 ; Front pour l'Alternance).
C'est donc And Jëff et Landing Savané, qui vont convaincre le pôle de Gauche (PIT et LDMPT) et arracher leur accord, de l'opportunité de ramener au Sénégal Me Abdoulaye Wade qui malade, s'était retranché et retiré de la vie politique sénégalaise, en s'installant en France. C’est And Jëff et Landing Savané qui vont organiser le portage de la candidature de Me Abdoulaye Wade par le pôle de Gauche, pour la présidentielle de 2000. C'est aussi And Jêff et Landing Savané, qui avant le deuxième tour, vont parler et convaincre Moustapha Niass, à verser ses 16,77% au PDS, en retour d'un poste de Premier ministre. D'ailleurs, pour la petite histoire dans la grande, c’est Moustapha Niass, himself, qui va honorer le billet d'avion Londres-Dakar, pour Karim Wade avant le second tour. Niass va aussi contribuer à hauteur de 30 millions FCFA à la campagne de Me Wade pour le second tour de la présidentielle de 2000, tellement le PDS était fauché, comme moi (rires) en ces périodes de (post) Covid.... Si Me Abdoulaye Wade est devenu président de la République et chef de l'Etat du Sénégal en 2000, il le doit à 50% à Landing Savané, à And Jêff et au pôle de Gauche, à 19% à Moustapha Niass et à l’AFP et à 31% au PDS.
Voilà And Jëff, qui avait créé dans les consciences collectives de sénégalaises et de sénégalais progressistes, humanistes et démocrates sincères, une sorte de mysticisme et d’espéranto. Qui malheureusement, comme Icare dans la mythologie grecque, dans son envol, And Jëff s'est trop approché du ''roi Soleil'' (suk jébëlu au PDS, de 2000 à 2017), oubliant que ses ailes étaient faites de cire et des plumes (son salut était de rester et de demeurer dans le pôle de Gauche). Et pire, And Jeff et Landing, ont accepté pour Wade, le PDS et les libéraux, ce qu’ils ont toujours refusé à Diouf, au PS (pourtant parti de Gauche) et aux socialistes : le compromis, finalement la compromission.
Le ministre semble méconnaître qu’il n’est pas au-dessus de la loi. Il ne semble pas, non plus, connaître la loi n° 2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption
"Si l'Ofnac me convoque, je n'irai pas. L'Ofnac n'a pas vocation à convoquer un ministre. Ça ne fait pas partie de ses compétences. En tant que ministre, je ne répondrai pas", a déclaré à l’émission «Grand Jury » de la Rfm, le ministre du Développement communautaire et de l'équité territoriale.
Mansour Faye semble méconnaître qu’il n’est pas au-dessus de la loi. Il ne semble pas, non plus, connaître la loi n° 2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC).
A titre de rappel, l’article 3 de cette loi dispose que «L'OFNAC est notamment chargé de collecter, d'analyser et de mettre à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites les informations relatives à la détection et à la répression des faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées, commis par toute personne exerçant une fonction publique ou privée ; de recommander toutes réformes, législative, réglementaire ou administrative, tendant à promouvoir la bonne gouvernante, y compris dans les transactions commerciales internationales ; de recevoir les réclamations des personnes physiques ou morales se rapportant à des faits de corruption, de pratiques assimilées ou d'infractions connexes ; de formuler, sur la demande des autorités administratives, des avis sur les mesures de prévention, ces avis ne pouvant être divulgués».
Mansour Faye ignore peut être que dans le cadre de l'exécution de ses missions, l'OFNAC peut «entendre TOUTE PERSONNE présumée avoir pris part à la commission de l'un des faits prévus au 1° de l'article 3 de la présente loi ( c’est à dire les faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées, commis par toute personne exerçant une fonction publique ou privée); recueillir tout témoignage, toute information, tout document utile, sans que le secret professionnel ne puisse lui être opposé ; demander aux banques et établissements financiers tout renseignement, sans que le secret bancaire ne puisse lui être opposé».
La loi donne aussi la possibilité à l'OFNAC de «s'attacher les services de tout sachant susceptible de lui apporter son concours».
Mieux, «dans l'exercice de leurs missions, les membres de l'OFNAC ne reçoivent d'instruction d'aucune autorité».
Mansour Faye semble méconnaître que l’audition, ou même l’enquête préliminaire, n’a rien à voir avec la poursuite. Le ministre qu’il est peut juste invoquer le privilège de juridiction en cas de poursuite. En effet, il devrait répondre de ses actes, si des faits délictuels ou criminels sont découverts lors de sa gestion en tant que ministre, devant la Haute cour de justice. Mais pour une audition ou une enquête, n’importe quelle structure habilitée ou officier de police judiciaire peut le faire.
Karim Wade était ministre, son audition et son enquête préliminaire ont été effectuées par la Section de recherches de la gendarmerie avant que des poursuites ne soient engagées par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
Idrissa Seck est un ancien Premier ministre et son audition ainsi que l’enquête préliminaire le concernant ont été effectuées par la Division des investigations criminelles (Dic) avant qu’il ne se retrouve devant la commission d’instruction de la Haute Cour de justice.
Juste pour dire à Mansour Faye qu’il est ministre par la baraka de son beau-frère Macky Sall. Mais qu’il n’est pas au-dessus de la loi. En clair, l’Ofnac a bel et bien les prérogatives pour le convoquer et l’entendre.
Texte Collectif
SONKO JOUE AVEC LE FEU
En affirmant depuis Ziguinchor que «le président Macky Sall et son gouvernement n’aiment pas la Casamance», le député de Pastef a encore «trop-parlé». La soif de pouvoir n’autorise pas tous les excès
La soif de pouvoir n’autorise pas tous les excès. A force de jouer avec le feu, Ousmane Sonko finira par se brûler les ailes ; car il est assurément trop petit pour brûler le Sénégal. Ce pays, le nôtre, nous transcende tous.«Nul n’est assez fort pour prétendre s’y établir tout seul. Et nul n’est trop faible pour y être privé de sa place », aime à rappeler aussi souvent que possible, le président Macky Sall. Le Sénégal est en effet un indivis, un héritage de plusieurs centaines de milliers d’années, un carrefour de fondements culturels féconds et divers, un compromis dynamique bâti dans la paix et l’effort, par nos ancêtres, venus de tout l’Ouest-africain. Le Sénégal demeure notre rempart invincible, une muraille infranchissable, contre les extrémismes et les désordres de toutes sortes. Nous avons le devoir d’y veiller, pour le léguer tel quel, aux générations futures.
En affirmant depuis Ziguinchor que «le président Macky Sall et son gouvernement n’aiment pas la Casamance», Ousmane Sonko a encore «trop-parlé» ; ce qui, du reste, devient une habitude, pour lui. Or, de par l’expérience humaine, le «trop-parler», parce qu’il rime toujours avec dérapage, n’a jamais porté le «parler-vrai». Ce n’était ni l’endroit, ni le moment, pour ce «trop-parler» d'Ousmane Sonko, qui défie en réalité la région, la nation et la vérité historique. On dit en Casamance, que le mensonge n’oblige pas la parenté.
C’est pourquoi, nous, enfants de Sédhiou, de Bounkiling, de Goudomp, de Ziguinchor, de Bignona, d'Oussouye, de Médina Yoro Foulah, de Kolda, de Vélingara, en somme de la belle région naturelle de Casamance, nous nous indignons et exprimons notre désapprobation totale aux propos irresponsables, dangereux et immatures de cet attiseur de braises, aux desseins inavoués. Mais nous ferons face au nom de la Casamance, celle qui travaille pour la paix définitive, c’est-à-dire la Casamance véritable et éternelle, celle que nous aimons, dans le Sénégal solidaire et inclusif que nous voulons : le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.
Depuis l’avènement du président Macky Sall à la tête du pays, jamais nous avons été, en effet, aussi proches d’une paix définitive en Casamance. Circuler de nos jours en toute quiétude, du Fogny à Loudia Ouloff en pays Kassa, atteste bien de cette nouvelle ère de paix qui se consolide chaque jour davantage. Circuler de Madina Sabakh à Madina Wandifa, est comme partir en villégiature, grâceau Pont de la Sénégambie, fruit de la politique de bon voisinage et de paix des présidents Macky Sall et Adama Barrow. En ce qui concerne l’axe Dakar-Ziguinchor, les performances des secteurs aérien et maritime ne se comptent plus, grâce à la politique inclusive de tarification, faite de subventions mises en place par le chef de l’Etat. En vérité, jamais la région n’a été autant destinataire d’investissements publics, que sous le président Macky Sall.
Tous les secteurs ont été largement relancés, pour promouvoir le développement de manière durable, donc la paix :
(i) l’agriculture avec la réhabilitation du barrage d’Affigniam et l’aménagement subséquent de larges superficies dans les vallées, la mise à disposition gratuite de semences de riz aux agriculteurs de la région, etc. ;
(2) la pêche avec la construction-réhabilitation de nombreux quais de pêche notamment à Boudody à Ziguinchor, la subvention de moteurs hors-bord pour les professionnels de la région, etc.;
(3) le tourisme avec la mise en place de la zone touristique spéciale d’intérêt national, dotée d’incitations spécifiques surune période de dix ans, afin de relancer l’investissement et l’emploi des jeunes de la région, la mise à contribution au crédit hôtelier pour financer la réhabilitation des hôtels et autres réceptifs hôteliers ;
(4) l’industrialisation avec le démarrage prochainement de la zone de transformation agro-industrielle du Sud ou Agropole Sud, sur financement de l’Etat du Sénégal et de la Banque Islamique de Développement, pour une enveloppe de 18,2 milliards FCFA ;
(5) le désenclavement avec la réalisation engagée de toutes les boucles de la Casamance : boucle du Boudier, boucle du Fouladou, boucle du Blouf, boucle du Fogny, boucle des Kalounayes, etc.;
(6) l’électrification de nombreux villages de la région grâce aux importants investissements de la SENELEC ;
(7) l’hydraulique rurale avec les nombreuses réalisations du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) ;
(8) l’enseignement supérieur avec la modernisation de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, le programme national des ISEP et la réalisation de nombreux espaces numériques ouverts de l’UVS ;
(9) la santé avec notamment le relèvement du plateau médical de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor et la réalisation d’un nombre important de postes et de cases de santé.
C’est l’homme qu'Ousmane Sonko décrit aujourd’hui comme un ennemi de la Casamance, qui a pourtant réalisé ces avancées significatives pour la région.
Aussi, en plus d’être catastrophique, la communication d'Ousmane Sonko porte véritablement à équivoque car elle annonce une ambiguïté dangereuse pour l’unité nationale. Ousmane Sonko dit,en effet, depuis Ziguinchor au sujet de la crise en Casamance : «Nous sommes disposés, si tous les acteurs le souhaitent, à jouer un rôle pourque cette situation soit derrière nous. Mais on ne peut pas prendre une initiative, dans un pays qui s’appelle le Sénégal, avec un Etat.». Emanant d’un représentant du peuple, en l’occurrence Ousmane Sonko, député du Sénégal, de tels propos sont extrêmement graves. Ils sont véritablement en porte-à-faux avec le principe intangible de l’intégrité du territoire national et de l’unité nationale, proclamé par le peuple du Sénégal souverain, à travers le préambule de notre Constitution.
Ousmane Sonko nous doit désormais des explications car il lui faut prendre position : est-il pour ou contre la paix en Casamance, dans un Sénégal uni et solidaire ?
On ne triche pas avec la République.
Signataires
- M. Benoît Sambou, président de la Commission nationale du Dialogue des Territoires (CNDT).
- Mme Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut Conseil du Dialogue social (HCDS).
- M. Abdoulaye Badji, ministre.
- M. Abdoulaye Diop, ministre, maire de Sédhiou.
- M. Abdoulaye Baldé, ancien ministre d’Etat, député-maire de Ziguinchor.
- M. Abdoulaye Bibi Baldé, ancien ministre, maire de Kolda.
- M. Moussa Baldé, ministre.
- Mme Aminata Assome Diatta, ministre.
- Mme Aminata Angélique Manga, ministre.
- M. Mamadou Lamine Keita, président de l'Observatoire national sur l'investissement (ONI).
par Toussaint Manga
MANSOUR FAYE CONFOND SOUVENT LA RÉPUBLIQUE ET LA FAMILLE
Monsieur le ministre, si vous ne voulez pas rendre compte parce que vous trouvez cela contraignant, autant démissionner de votre poste et vous éloigner de la gestion des affaires de l’Etat
Le ministre Mansour Faye a déclaré, je le cite « Je n’ai pas de compte à rendre au Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Force Covid-19 ». Cette déclaration du ministre du développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale, par ailleurs beau-frère du président Macky Sall est très grave et constitue un précédent dangereux.
C’est pourquoi, en tant que membre dudit comité et représentant du groupe de l’opposition parlementaire, je condamne fermement de tels propos qui n’ont pas leur place dans une République normale.
Ainsi, j’invite monsieur le ministre de lire et relire le décret n° 2020 - 965 portant création et fixant les règles d'organisation et de fonctionnement du comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du « Force Covid-19 » en son article premier.
L’article premier stipule : « il est créé, auprès du président de la République, un organe dénommé « Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Force Covid-19 », chargé de suivre les opérations menées par le « Force Covid-19 » et d'en rendre compte selon les modalités prévues par le présent décret ». En outre, c’est par souci de transparence et par gage de bonne gouvernance que le chef de l’Etat Macky Sall justifiait la création du comité. Nous avons pour mission de suivre toutes les opérations liées à la mise en œuvre du « Force Covid-19 ». Ainsi, tous ceux qui ont exécuté des crédits dans le cadre du fonds se soumettent obligatoirement au suivi du comité.
Rassurez-vous monsieur le ministre, car vous ne pouvez pas ne pas rendre compte des opérations menées avec les 69 milliards par vos soins jusqu’au dernier centime au comité de suivi des opérations du Force Covid-19. Vous n’aurez ni le choix, ni l’opportunité de vous soustraire aux rigueurs de la mission du comité auxquelles se sont soumis tous vos collègues.
Nul n’est au-dessus de la loi.
Monsieur le ministre, dites-nous alors si vous n’aviez pas de compte à rendre au comité, qui le fera à votre place ? Quel est alors l’utilité du comité ? Ou bien vous voulez nous nous faire comprendre par ricochet que dans ce pays, il y a les uns et les autres ?
Vous venez de remettre en cause la légitimité et le bien-fondé de la mise en place dudit comité dont l’objectif est de promouvoir la transparence dans la mise en œuvre des opérations de la riposte contre la pandémie avec les 1000 milliards prévus. A la limite, vous avez méprisé sans élégance les membres du comité composé de personnalités respectables et respectées issus de diverses institutions qui travaillent sans relâche et qui acceptent beaucoup de sacrifice pour atteindre les objectifs assignés au comité.
A ce jour, le comité de suivi des opérations de mise en œuvre du Force Covid-19 a visité la quasi-totalité des ministères et services impliqués directement ou indirectement dans les opérations de lutte contre la pandémie ainsi que les 45 départements du pays. Pour le moment, toutes les structures visitées ont exprimé leur devoir républicain à jouer la carte de la transparence avec le comité de suivi sur toutes les opérations exécutées. Décidemment, vous êtes le seul à ne pas se sentir obligé de rendre compte au comité. Et pourquoi ? Au nom de quoi et de qui ?
Si le président Macky Sall vous avait confiés ses biens personnels, je serais d’accord que vous lui rendiez compte lui seul. Mais vous avez manipulé des fonds de la République.
Monsieur le ministre, si vous ne voulez pas rendre compte parce que vous le trouvez contraignant, autant démissionner de votre poste de ministre et s’éloigner de la gestion des affaires de l’Etat, c’est plus simple.
Je suis désolé mais apparemment, vous confondez souvent la République et la famille.
Honorable Toussaint Manga est représentant du groupe parlementaire Liberté et Démocratie au comite de suivi de la mise en œuvre du « Force Covid-19 ».
par Birane Diop
DAHIJ
C'est une œuvre mystique. Ce livre est une révolution in fine un retour à l’initial. Une vie motivée par l’essentiel. Lire ce texte pour se détacher des chaînes de sa propre ignorance, pour s’élever et aller plus loin, est une priorité
Felwine Sarr est un intellectuel jusqu’au bout. Il est à la fois musicien, poète, romancier, essayiste, économiste et philosophe. Sa plume mystique et philosophique rapproche les humains quel que soit leur lieu d’habitation. De Niodior à Durham. Car l’humanité est sa culture !
Il est l’auteur de plusieurs livres dont (Méditations africaines, Afrotopia, Habiter le monde, Dahij…). Ce dernier est à l’origine de ce papier.
Je me suis procuré le bouquin ce samedi 26 septembre chez Présence Africaine. J’avais en tête toute la semaine, ce livre. Dahij. L’anagramme de Jihad. Sa première publication parue en 2009.
Texte de 131 pages. Je l’ai dévoré en moins de 2 heures, prise de notes comprises. Au cœur de la belle écriture, le temps n’existe plus. Le tout accompagné d’un café et des pistaches. Je me suis enivré sans trêve. L’explication est simple. Dahij perfore les âmes. Dahij est beauté. Dahij est vérité. Dahij est éthique. Dahij est une œuvre mystique. Enfin, ce livre est une révolution in fine un retour à l’initial. Une vie motivée par l’essentiel !
Dans ce texte, Felwine mène un Jihad intérieur. Il fait des efforts contre ses ombres. Pour y arriver, il emprunte plusieurs chemins : Les arts martiaux. La littérature. Le Coran.
Les mots couchés sur la quatrième de couverture expriment ce besoin d’amélioration pour une parfaite montée en humanité. Felwine fait le récit de son voyage intérieur. Sa conquête spirituelle pour s’élever vers le ciel en ces termes : « Ce livre est un jihad. Une guerre intérieure. Un jihad pour sortir de moi-même, de ma race, de mon sexe, de ma religion, de mes déterminations. Un jihad pour aller vers moi-même. C’est un désir de naissance, donc de mort. Exister par ma volonté de vie, comme Ptah l’émergent. Ce livre, c’est le mot qui déborde. Celui qui ne contient plus. Celui que n’étouffent pas mes préoccupations quotidiennes. Ce mot qui résiste au trajet du tram, à la journée de travail, à la prose quotidienne, aux vicissitudes quotidiennes. Écrire comme par débordement, comme par excès. Ce mot qui survit. Ce mot qui résiste à l’assignation au temps social, à la confiscation du présent, à la dilapidation du temps, à la résignation, à la fatigue, à l’abdication, à la mort lente. Ces mots rescapés qui se tiennent la main pour résister à la prochaine bourrasque. Ce livre est une promesse tenue. Une potentialité qui finit par advenir. Un postmaturé, un tard né. Ce livre, ce n’est pas Zugafar, l’épée à deux têtes d’Ali qui tranche les têtes des infidèles à la bataille de Badr. Ce n’est pas non plus une confession, car il n’y a rien à avouer. C’est un combat spirituel. Pas celui que mènent les anachorètes ni les ascètes. Il ne vise pas à libérer l’âme du corps, l’esprit de la chair. Il est tentative de « posséder la vérité dans une âme et un corps ». Ce livre est une kalachnikov. L’arme du désir de liberté. Celle qui envoie des rafales contre le tank social. Contre ses chenilles qui aplatissent, nivellent et asservissent les corps et les esprits. »
Felwine m’a emporté dans son voyage. Mieux, il m’a entraîné dans une errance spirituelle à la fois lucide et éblouissante. Ses mots ont agi sur mon corps comme les effluves du fleuve Saloum. Dahij est un livre immense. Il pose les fondements de la vie dans toute sa plénitude : l’éthique et la morale.
Lire ce texte pour appréhender le souffle de la vie d’une manière différente, pour accomplir son identité multiple, pour se détacher des chaînes de sa propre ignorance, pour s’élever et aller plus loin, est une priorité. Donc, lisez-le.
L'ECO, LA FUTURE MONNAIE UNIQUE OUEST-AFRICAINE, AU POINT MORT
Le Nigeria exige, pour s’engager dans une véritable union monétaire, que les pays de la zone FCFA rompent totalement leurs liens avec la France, donc aillent au-delà de la « réforme » annoncée
Serpent de mer monétaire dont on parle depuis 30 ans, l’Eco devait être lancé en 2020. Mais à trois mois de la fin de l’année, l’hypothétique future monnaie unique ouest-africaine est au point mort.
L’annonce en 2019 par les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédeao) de l’implantation de la nouvelle devise dès l’année suivante semblait irréaliste: il fallait en quelques mois créer une banque centrale, décider du régime de change, fabriquer pièces et billets, adapter les systèmes informatiques et les administrations… ce que l’Europe a mis une quinzaine d’années à faire pour lancer son Euro.
La crise du coronavirus a eu raison de ce calendrier, s’ajoutant à la la confusion et la crise interne créée par le changement annoncé du franc CFA en Eco par les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), membres de la Cedeao, au grand dam du Nigeria et des pays anglophones de la zone. Un changement toujours pas effectif, lui non plus, alors qu’il était annoncé pour juillet.
Résultat, lors du dernier sommet de la Cédéao à Niamey début septembre, le président nigérien Mahamadou Issoufou a exhorté ses homologues « à élaborer une nouvelle feuille de route tout en maintenant une approche graduelle pour le lancement de la monnaie commune ».
Un enterrement de première classe ? « Non, ce n’est pas un enterrement, c’est un report », veut croire Yao Prao, professeur d’économie à l’université de Bouaké (Côte d’Ivoire), selon lequel le président ivoirien Alassane Ouattara a évoqué un délai de cinq années supplémentaires.
– « Pas attendre 1000 ans » –
« C’est une question de volonté politique. Cinq années suffisent pour y arriver », estime-t-il, en dépit des « discordances » entre les pays, exprimées notamment par le Nigeria, poids lourd des 15 pays de la Cédéao, avec 180 millions d’habitants sur 300, et 60% du PIB de la zone.
Le Nigeria exige, pour s’engager dans une véritable union monétaire, que les pays de la zone FCFA rompent totalement leurs liens avec la France, donc aillent au-delà de la « réforme » annoncée.
Les pays de la zone franc redoutent eux de tomber dans l’instabilité monétaire que connaissent leurs voisins de la Zone monétaire d’Afrique de l’ouest (ZMAO), qui ont chacun leur monnaie.
« C’est une bonne chose pour les pays ouest-africains d’avoir une monnaie unique, cependant il faut avoir un débat sur les critères de convergence (inflation, dette, déficit public) : ne cherchons pas à mimer l’Europe ; la mise en place d’une monnaie unique ne doit pas conduire à une politique d’austérité au détriment de la croissance et de l’emploi », analyse Yao Prao.
La crise économique générée par l’épidémie de coronavirus, avec une chute de la croissance en Afrique de l’Ouest, a de toute façon mis à mal le respect de ces critères de convergence.
Pour l’économiste et ancien ministre ivoirien Daniel Anikpo, l’Eco « ne va pas se faire », car « il n’y a pas la volonté politique ».
« Lorsque j’étais ministre en 2000, on parlait déjà d’un délai de cinq ans », témoigne ce partisan d’une monnaie commune souveraine ouest-africaine. « Nous ne pouvons pas attendre pendant mille ans que soient réglées les incompatibilités des uns et des autres! »
par Momar Dieng
MANSOUR FAYE ET L'ARROGANCE BASÉE SUR LES LIENS DU SANG
Dans quelle démocratie autre que bananière un ministre de la République peut-il se permettre de dire qu’il ne justifiera 69 milliards de francs CFA de dépenses publiques que devant le président qui se trouve être son beau-frère ?
Invité du Grand Jury de la RFM, Mansour Faye, ministre du Développement communautaire et de l’Equité territoriale, a dénié toutes compétences à l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) pour l’interroger ou l'entendre. Il faisait allusion à sa gestion décriée des 69 milliards de francs CFA dégagés par l’Etat en vue de venir en aide aux populations impactées par la Covid-19.
« Tout ce qui ressort de nos obligations, on l’a fait. On doit seulement rendre compte à l’autorité qu’est le président Macky Sall », a-t-il affirmé lors de l’émission.
Pourtant, en parcourant l’article 3 de la Loi n°2012-30 portant création de l’OFNAC (voir document ci-dessous), on se rend compte que le ministre beau-frère du Président de la République gagnerait à s’imposer un petit recyclage afin de constater ce qui peut le relier à l’OFNAC. A moins qu’il ait fait le choix de ne rien voir ou savoir…
Cette sortie du ministre Mansour Faye, arrogante et teintée d’ignorance, traduit l’état mental dans lequel baigne cet individu. Elle clarifie, encore une fois, la suprématie du lien familial et parental sur les organes et institutions de l’Etat et de la République. Elle est révélatrice de la primauté du sang sur la loi.
Dans quelle foutue démocratie autre que bananière un ministre de la République peut-il se permettre de dire qu’il ne justifiera 69 milliards de francs CFA (plus de 105 millions d’euros) de dépenses publiques que devant le président de la République qui se trouve être son beau-frère ?
Du reste, il ne peut en être autrement : la faiblesse assumée du chef de l’Etat est depuis trop longtemps une porte ouverte à une panoplie de brigandages économiques et financiers qui ne seront jamais éclaircis sous son régime. Une doctrine d’Etat qui protège les délinquants fonctionne à plein régime au détriment de l’intérêt général.
Cette affaire de distribution de vivres a été critiquée dès l’origine car elle ne présentait aucune once de transparence et ne donnait aucune garantie de succès. Entre le tape-à-l’œil organisé à la réception présidentielle des cargaisons au Port de Dakar, les coûts faramineux et autres non dits sur le transport des marchandises, le choix d’une société en liquidation/faillite pour assurer une partie dudit transport et l’opacité absolue des procédures, les dés étaient déjà pipés. Le show/monologue du ministre Mansour Faye destiné à présenter le « bilan » des opérations n’était que la dernière étape d’une instrumentalisation politicienne de la détresse des Sénégalais. C’est dégueulasse !
DOCUMENT
Loi n° 2012-30 portant création de l'Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC).
Article 3
« L'OFNAC est notamment chargé :
1. de collecter, d'analyser et de mettre à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites les informations relatives à la détection et à la répression des faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées, commis par toute personne exerçant une fonction publique ou privée ;
2. de recommander toutes réformes, législative, réglementaire ou administrative, tendant à promouvoir la bonne gouvernante, y compris dans les transactions commerciales internationales ;
3. de recevoir les réclamations des personnes physiques ou morales se rapportant à des faits de corruption, de pratiques assimilées ou d'infractions connexes ;
4. de formuler, sur la demande des autorités administratives, des avis sur les mesures de prévention, ces avis ne pouvant être divulgués.
Dans le cadre de l'exécution de ses missions, l'OFNAC peut :
- entendre toute personne présumée avoir pris part à la commission de l'un des faits prévus au 1° de l'article 3 de la présente loi ;
- recueillir tout témoignage, toute information, tout document utile, sans que le secret professionnel ne puisse lui être opposé ;
- demander aux banques et établissements financiers tout renseignement, sans que le secret bancaire ne puisse lui être opposé.
L'OFNAC peut s'attacher les services de tout sachant susceptible de lui apporter son concours.
L'OFNAC entretient des relations de coopération avec les organismes nationaux et internationaux similaires intervenant dans lé domaine de la lutte contre la fraude, la corruption, les pratiques assimilées et infractions connexes.
Dans l'exercice de leurs missions, les membres de l'OFNAC ne reçoivent d'instruction d'aucune autorité. »
MALICK SALL, UN ÉRUDIT AU SERVICE DE L'ISLAM
Il fut l’un des premiers à organiser le Gamou en 1927 à Louga et qui était pour lui un grand moment de recueillement pour ses fidèles
Mame Malick Sall est de ces érudits de l’Islam qui constituent aujourd’hui un repère et une référence à Louga. L’homme de Dieu, dont les origines remontent à Guédé, dans l’ancienne région du Fleuve, est issu d’une famille de tradition Halpulaar (Toucouleur) et d’éducation religieuse. D’après son petit-fils Cheikh Tidiane Sall, trouvé au domicile du marabout, la date de naissance exacte de Mame Malick n’est pas connue. Mais, celle-ci remonterait à 1794 et il est décédé en 1938 et a vécu 144 ans.
Le parcours de l’homme de Dieu, renseigne nos sources, est atypique. Eduqué dans la pure tradition toucouleur et imbu de l’enseignement coranique, Mame Malick Sall a suivi les traces de ses grands parents qui, par les phénomènes migratoires, avaient fini par s’installer à Nganda Sall (17 kilomètres au sud de Louga).
Mais, selon document réalisé par la famille, Mame Malick, ayant grandi et voulant s’approcher de ses grands-parents, a choisi de s’établir à Louga où il se consacra exclusivement à l’encadrement des enfants et à l’enseignement coranique. C’est d’ailleurs son site d’accueil qui abrite aujourd’hui l’une des mosquées les plus fréquentées de Louga.
De son épouse Rokhaya Marone, Mame Malick eut trois enfants dont l’aîné Amadou Lamine et la cadette Marième sont décédés bien avant son rappel à Dieu. Du fait de ses relations particulières avec El hadji Malick Sy, sa fille aînée Sokhna Oumou Kairy Sall (décédée en 1940) fut l’épouse de feu Serigne Babacar Sy, Khalife général des Tidiane d’alors, de qui naîtra Serigne Moustapha Sy, plus connu sous le nom de Seydi Djamil.
Fervent disciple tidiane, Mame Malick Sall avait des relations étroites avec toutes les sommités religieuses et a eu des rencontres régulières avec Cheikh Ahmadou Bamba lors de ses passages à Louga et Mame Cheikh Mbaye établi lui aussi à Louga.
Il fut l’un des premiers à organiser le Gamou en 1927 à Louga et qui était pour lui un grand moment de recueillement pour ses fidèles. Discret et effacé, d’après son petit-fils Cheikh Ahmet Tidiane Sall, l’homme de Dieu était un ascète, un soufi accompli dont les seules occupations étaient l’enseignement coranique et la prière dans la mosquée érigée par ses soins. C’est le 18 novembre 1938 que l’homme de Dieu a tiré sa révérence à Louga et repose dans un mausolée aménagé à côté de la mosquée, à l’intérieur de la maison familiale.
C’est son nom qui est donné au Lycée Malick Sall de Louga nqui a ouvert ses portes en octobre 1982, dont le premier proviseur fut Serigne Sam Mbaye.