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12 septembre 2025
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LES FAKE NEWS MENACENT TOUT CE QUI FONDENT L'ESSENCE DU JOURNALISME
EXCLUSIF SENEPLUS - La journaliste Diatou Cissé décline les voies et schémas pour lutter contre les fausses informations, un fléau d'autant plus nocif à l'ère du numérique
Modératrice à l'occasion du séminaire qui a pour thème : Liberté de presse et désinformation à l'ère du numérique, Diatou Cissé a décliné les voies et schémas pour lutter contre les fake news. Selon la journaliste, les fausses informations ne constituent pas un problème spécifique à la presse. C'est un problème mondiale. Cependant, elle reconnait que les journalistes sont doublement impactés par ce fléau.
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MANSOUR EST UN PRIVILÉGIÉ
Abdoulaye Cissé est revenu sur la sortie du ministre qui a tendance à oublier les embouteillages de Dakar
Abdoulaye Cissé est revenu sur la sortie du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement dans l'émission Infos du Matin sur la TFM. Selon le journaliste, Mansour Faye a tellement de privilèges qu'il oublie qu'il existent des embouteillages dans tout Dakar.
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LA BIBLIOTHÈQUE DE PENDA MBOW
Alioune Diop est la conscience de l'intelligentsia africaine. Umberto Eco m'a beaucoup impressionnée - L'historienne et ancienne ministre de la Culture, parle de sa passion pour les livres et l'importance du savoir pour nourir l'esprit de dépassement
Penda Mbow parle de ses coups de coeur littéraires, de sa passion pour la lecture et le rôle de celle-ci dans son militantisme en faveur de la femme. L'ancienne ministre de la Culture met un point d'honneur à la nécessité de s'enrichir de savoir dans un monde en quête de dépassement.
LES CIVILS APPELES A S'INSPIRER DES VALEURS DES TIRAILLEURS
Le Haut commandant de la gendarmerie sénégalaise, le général Jean-Baptiste Tine, a souligné mardi à Thiaroye, la nécessité d’étendre aux civils les valeurs léguées par les Tirailleurs sénégalais.
Thiaroye, 8 déc (APS) – Le Haut commandant de la gendarmerie sénégalaise, le général Jean-Baptiste Tine, a souligné mardi à Thiaroye, la nécessité d’étendre aux civils les valeurs léguées par les Tirailleurs sénégalais.
’’Nous faisons toujours de sorte que les valeurs tirées du Tirailleur sénégalais soient ancrées dans la tête des soldats sénégalais. Nous avons aussi l’ambition d’en faire de même pour tous les citoyens sénégalais. Elles ne doivent pas seulement concerner les militaires’’, a-t-il déclaré.
Le général Tine s’exprimait à l’occasion de la 16e Journée du Tirailleurs sénégalais organisée aux cimetières militaires de Thiaroye.
Cette localité de la banlieue de Dakar a été le théâtre le 1er décembre 1944 d’un massacre de soldats africains perpétré par l’armée coloniale française. Les victimes réclamaient le paiement d’émoluments après avoir combattu aux côtés de la France et de ses alliés lors de la seconde guerre mondiale.
’’Les valeurs qu’incarnaient les Tirailleurs sénégalais doivent se refléter sur les soldats sénégalais, mais aussi sur tous les citoyens de ce pays’’, a insisté le haut commandant de la gendarmerie nationale.
Il a rappelé qu’il était important de tirer de la réhabilitation et de la reconnaissance du Tirailleurs sénégalais des valeurs pouvant fondre un patrimoine immatériel qui irrigue l’histoire du soldat sénégalais.
Tine, également Directeur de la Justice militaire, a fait savoir que c’est grâce à ces valeurs que le soldat sénégalais est reconnu à travers le monde, précisant qu’elles ’’respectent l’être humain, prônent le courage, la justice et la bravoure’’.
La cérémonie a été marquée par le dépôt d’une gerbe de fleurs et une visite du Musée du tirailleur. Elle a enregistré la présence de membres de la famille du professeur Iba Der Thiam, décédé récemment à l’âge de 83 ans.
L’édition 2020 de la Journée du Tirailleur a rendu hommage à cet historien qui a abattu un travail immense dans la reconnaissance et la réhabilitation du tirailleur sénégalais, a salué le chef de la gendarmerie nationale.
Iba Der Thiam, l’un des initiateurs et artisans de la célébration d’une telle journée, a été ’’un inspirateur et un défenseur des Tirailleurs sénégalais’’ a encore témoigné le général Tine.
Cette 16ème édition célébrée partout dans le pays a pour thème : ’’Hommage à feu le Professeur Iba Der Thiam, Défenseur des Titrailleurs sénégalais, Bâtisseur du Monde Libre".
Par Hamidou ANNE
LE COMPLOTISME, FLÉAU DE NOTRE ÉPOQUE
Les individus foudroyés par les grands bouleversements sociaux et sociétaux et les petites tensions du quotidien sont à la quête de sens dans une époque qui n’en offre guère
Avec la crise du coronavirus, les théories les plus farfelues ont émergé sur la nature de la maladie, voire son inexistence, rendant d’ailleurs difficile au début l’adoption de mesures d’endiguement. Face aux milliers de morts, au marasme économique, aux hôpitaux dépassés, au personnel soignant dévasté, les autorités publiques s’acharnaient à convaincre de la réalité du Covid-19. Ce nouveau coronavirus est un puissant dénominateur de théories conspirationnistes, de la part de militants, de leaders religieux et d’hommes politiques.
La négation de la maladie et l’appel à la poursuite des activités ont mis en danger des millions de gens et propagé le virus. Luc Montagnier, codécouvreur du virus du sida, a grossi les rangs des complotistes en soutenant que le Covid-19 résultait d’une fabrication humaine en laboratoire à partir de molécules du Vih. Ces propos, contestés par tous les spécialistes, dont notamment la virologue Françoise Barré-Sinoussi, ont malgré tout ragaillardi les adeptes des théories du complot par le fait qu’ils venaient d’une sommité du monde médical.
La philosophe et psychanalyste française, Cynthia Fleury, a fait un travail remarquable sur les théories du complot. Selon elle, «le complotisme, c’est le récit parfait pour ce grand temps d’incertitude. Il vient sécuriser par le pire». Nous vivons une ère complexe. Les individus foudroyés par les grands bouleversements sociaux et sociétaux et les petites tensions du quotidien sont à la quête de sens dans une époque qui n’en offre guère.
Tiraillés par les incertitudes, les fabricants et les adeptes des théories du complot apportent des réponses simplistes à des questions complexes. Ils retranscrivent une incertitude, une obsession de l’explication de phénomènes qui n’en ont pas forcément. Sur les rapports de domination, les enjeux politiques, les inégalités, tout renvoie à une mécanique construite autour de secrets cachés quelque part, qu’il faut éventer. Le récit complotiste a ses marronniers : les francs-maçons, les Juifs, «les lieux de domination du monde», les prétoires…
Tout y passe, s’il parvient à apporter des réponses, à expliquer par une rhétorique construite qui égrène une litanie de faits inventés mais qui semblent avoir du sens. Le complotisme est un refus de la complexité, de l’érudition, de la recherche, du travail sérieux et de la sobriété. Le doute, la nuance, la rigueur ne font pas partie du champ lexical du complot. Les théories conspirationnistes foisonnent et ciblent notamment les jeunes, les seniors et malheureusement tous ceux à qui nos politiques publiques n’ont pas su accorder un droit élémentaire : l’éducation, qui forge l’esprit et l’arme contre tous les excès coupables.
En vérité, -et ceci est tragique- aucune catégorie socio-professionnelle n’y échappe. Internet est un outil fabuleux. Mais le clic et les raccourcis faciles qu’il génère offrent un terreau fertile à l’explication saugrenue afin de trouver une réponse aux questions que les citoyens se posent. Tout ceci nourrit la défiance vis-à-vis des élites que les complotistes assimilent à une caste qui complote contre les citoyens en lien avec d’obscures organisations. Ce qui m’inquiète dans notre époque, c’est le basculement de l’information qui s’opère par la faute de médias coupables de légèreté. Avant, le discours complotiste, qui faisait face au tri nécessaire des médias, était restreint dans les milieux alternatifs, portés par des «dissidents», comme ils aiment à s’appeler sur les réseaux sociaux. Mais de plus en plus, les théories les plus loufoques deviennent virales et arrivent dans les médias mainstream, à la télévision, à la radio et donc s’imposent aux citoyens. Récemment, le documentaire conspirationniste Hold up, qui considère que la pandémie est un complot planétaire, a fait le tour des médias.
Arrimé aux fake news et aux faits alternatifs, le complotisme génère un danger pour les démocraties, notamment les plus fragiles comme les nôtres en Afrique. Ces pratiques nouvelles sont des trappes dans lesquelles chaque grossièreté en charrie une autre plus loufoque, mais devient plausible. Des discours pullulent sur la nocivité des vaccins, la dangerosité des masques, la responsabilité de Bill Gates dans l’inoculation du virus Covid-19, la promotion d’un eugénisme mondial, la toxicité du gel hydro-alcoolique, etc. Aucune limite n’est envisageable à l’heure actuelle. Et pire, comme le souligne Cynthia Fleury, en matière de théorie du complot, «On ne peut pas contre-argumenter : tout signe vient renforcer la thèse émise».
FONGIP TITUBE SOUS LE POIDS DE 2 MILLIARDS CFA DE CREANCES
Une gestion qualifiée de « catastrophique » au point que le Fongip risquait de crouler sous le poids des créances estimées à un demi-milliard CFA.
Dans une de ses récentes éditions, « Le Témoin » révélait que l’ancien administrateur général de Fongip, Doudou Ka, avait été rattrapé par sa mauvaise gestion jusqu’à larguer des créances d’un demi-milliard de francs à son successeur Mme Thérèse Faye. Nous ne savions pas si bien dire puisque les créances du Fonds de garantie des investissements prioritaires frôlent la barre des deux (02) milliards CFA. La preuve par quatre…
Dans notre édition du mercredi 03 décembre dernier, nous avions dit que Mme Thérèse Faye semblait avoir hérité d’un cadeau financièrement empoisonné à la tête du Fonds de garantie d’investissements prioritaires (Fongip) où elle remplace Doudou Ka. Nous avions en effet appris qu’après son départ, Doudou Ka venait d’être rattrapé par sa mauvaise gestion. Une gestion qualifiée de « catastrophique » au point que le Fongip risquait de crouler sous le poids des créances estimées à un demi-milliard CFA.
En réalité, la situation est beaucoup plus catastrophique que ce que nous décrivions puisque les créances de cette société censée…garantir les investissements excèdent de loin le demi-milliard dont nous avons fait état. La preuve par quatre puisque le Fongip vacille sous le poids de près de 2 milliards CFA de créances c’est-à-dire quatre fois un demi-milliard CFA. Tenez ! En passant le témoin à Thérèse Faye Diouf, l’ancien administrateur général avait dit avoir procédé à des refinancements de près de 4,7 milliards et des placements de fonds de garantie dans les banques pour un montant de 7,8 milliards CFA. Au total, 12 milliards CFA de placés en six ans de gestion à la tête du Fongip. Donc pour 12 milliards CFA, Doudou Ka a eu la prouesse de lever et de mobiliser un montant de 68 milliards CFA auprès des banques pour pouvoir financer plus de 4.000 entreprises. Cela équivaut à un effet de levier de 6 (coefficient). Ce qui, de toute évidence, semble impossible pour une structure qui justifiait avoir un effet de levier de 2, nous souffle-t-on. Des chiffres évidement douteux aux yeux des spécialistes financiers qui subodorent une manipulation.
Pire encore, les dettes fournisseurs du Fongip sont estimées à un milliard tandis que les dettes fiscales (non cotisations sociales) sont évaluées à 900 millions soit prés de deux (02) milliards CFA de créances. Parmi les fournisseurs, la compagnie pétrolière « Elton » à laquelle Fongip reste devoir 18 millions CFA. D’ailleurs, les deux parties sont en contentieux devant les tribunaux. Seulement, ce qui risque d’éclabousser le plus l’ancien administrateur général Doudou Ka, ce sont les deux appartements achetés pour le futur siège du Fongip.
En poussant ses investigations, « Le Témoin » a appris que les deux « appartements » ont coûté… 1,200 milliard de francs. De quoi construire largement un immeuble ! L’immeuble abritant les deux appartements en question se situe au point E à Dakar et appartient à un ancien ministre. Comment peut-on acquérir deux appartements pour plus d’un milliard de francs alors qu’avec cette somme faramineuse, le Fongip pouvait se payer un terrain et construire dessus un immeuble qui lui aurait servi de siège en plus d’y disposer d’appartements à louer ? En tout cas, cette « générosité » immobilière ne profite qu’au vendeur. Qui fait mieux !
Une chose est sûre, depuis un certain temps, certains bailleurs comme le programme d’urgence de développement communautaire (pudc) doutant de la gestion de l’ancienne administration remuait sept fois le chéquier avant de libérer des fonds. Une telle réticence qui ne dit pas son nom aurait plombé les activités du Fongip.
Rappelons-le, le Fongip a pour missions de garantir des crédits bancaires pour le financement des projets porteurs de croissance dans les secteurs prioritaires et refinancer des institutions de micro finances pour leur permettre d’accorder des crédits aux Micros, petites et Moyennes Entreprises (MpME), aux groupements de femmes et de jeunes à des taux d’intérêts bonifiés.
Le Fongip doit donc constituer un levier de compétitivité pour l’économie sénégalaise en plaçant l’entreprise nationale sénégalaise, quelle que soit sa taille, au cœur de la stratégie d’émergence économique du pays. Reste à savoir si cet instrument stratégique a réellement joué son rôle pendant tout le temps où Doudou Kâ a trôné à sa tête. Et avec l’avènement à sa tête Thérèse Faye Diouf, il est permis de se demander si ce pauvre instrument financier n’est pas tombé de Charybde en scylla !
IDRISSA SECK RESTE POPULAIRE À THIÈS
Beaucoup croyaient que la décision de l’ancien maire de la ville d’accepter la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese), allait entraîner un désamour entre lui et les habitants de la cité du rail
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 08/12/2020
Incroyable mais vrai, Idrissa Seck demeure toujours extrêmement populaire dans sa bonne ville de Thiès ! Ce malgré son ralliement — son retour plutôt — à la majorité présidentielle qui s’est traduite par sa nomination à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), l’une des institutions les plus prestigieuses de notre pays. Beaucoup de gens pensaient que l’ancien Premier ministre allait perdre des plumes, en termes de popularité, dans ce ralliement vu qu’il s’était inscrit depuis 2013 dans une posture d’opposition radicale. Il n’en est rien apparemment auprès des habitants de la ville-aux-deux-gares auprès de qui le leader de Rewmi a toujours la côte. A tout le moins auprès de la classe politique thiessoise qui, dans un bel élan, salue la décision d’Idrissa Seck de travailler avec le président de la République. « Cette décision (Ndlr, de rallier le camp présidentiel) est loin de nous surprendre, de nous faire mal », confient nombre de Thiessois.
Beaucoup croyaient que la décision de l’ancien maire de Thiès, Idrissa seck, d’accepter la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese), allait entraîner un désamour entre lui et les habitants de la cité du rail. Force est de constater qu’il n’en est rien. Bien au contraire, le président de Rewmi reste bien conscient du fait qu’il jouit toujours de la confiance des Thiessois. Un observateur de la scène politique locale confie d’ailleurs que « le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), lors de la dernière rencontre du Secrétariat national (SN) de son parti Rewmi, a mesuré à sa juste valeur la loyauté de ses partisans qui, tous, acceptent sa décision de travailler et de s’engager aux côtés du président de la République Macky Sall, pour relever les défis auxquels fait face à notre pays ». Au cours de cette réunion tenue au Cyber- campus de la capitale du Rail, le nouvel allié du chef de l’état a appelé ses troupes à « la remobilisation sur le terrain », insisté sur la question de la « restructuration » et rappelé que « le travail de massification entamé par l’actuel ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara, va se poursuivre dans les prochains jours ».
Talla Sylla et Abdou Mbow approuvent
successeur d’Idrissa Seck aux fonctions de premier magistrat de la ville, le maire de Thiès, Talla sylla, dont les relations avec l’actuel président du Cese sont très mauvaises, a estimé pour sa part que « s’il est vrai que le calendrier politique nous appelle régulièrement à endosser, en toute légitimité, nos couleurs et nos discours partisans, il est impératif, lorsque celui-ci nous en donne le répit, que nous sachions trouver un cadre de concorde qui permette d’œuvrer pour la communion nationale et le développement harmonieux de notre Sénégal ». Une manière de dire qu’il approuve la décision de son ancien mentor de revenir dans la majorité présidentielle. Talla sylla a tenu à magnifier « la volonté du président Macky Sall de donner suite et corps à un dialogue national qu’il a initié et convoqué au lendemain de sa victoire éclatante à l’élection présidentielle de 2019. ». selon lui, cette main tendue du président de la République rencontre « une adhésion si massive auprès de la classe politique nationale et est le symptôme rassurant d’un climat politique et social apaisé et s’il n’est pas de moment inopportun pour asseoir, raffermir ou oser la concorde et l’ouverture, celui que nous observons arrive à point nommé ».
Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, à la faveur d’un point de presse, a rappelé que «Idrissa Seck était l’un des premiers alliés du président Sall. Il faisait partie de la coalition Bby. Il y a eu après des divergences et on s’est séparé. Aujourd’hui, l’histoire a fait qu’on s’est retrouvé ». Le responsable du parti présidentiel s’est désolé du fait qu’ « au Sénégal il y a un problème qui est le suivant : quand on est avec le parti au pouvoir, on est mauvais, on ne dit pas la vérité et on n’est pas cohérent ; mais quand on sort et on insulte, on est un bon opposant. Il faut que l’on arrête ! ». selon le parlementaire, « Idrissa Seck a compris qu’aujourd’hui, pour que le pays puisse aller de l’avant, il faut unir nos forces. C’est quelqu’un qui a pris ses responsabilités et nous pensons que son choix est le bon. Nous marquons notre pleine adhésion à la décision de M. Idrissa Seck d’accompagner le président dans sa vision politique d’émergence à travers le Pse etc. le plan d’exécution Pap2A, car la cause de la République et surtout l’esprit de patriotisme valent tous les sacrifices. Et c’est justement ce qui singularise et particularise certains hommes politiques de notre pays, au moment où dans certains pays, les tensions et ébullitions politiques sont constants ». Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, promet qu’au « niveau des instances de l’APR et au-delà, notamment au niveau de la coalition Bby, nous ne ménagerons aucun effort pour travailler et coopérer pleinement (Ndlr, avec Idrissa Seck) pour l’atteinte des objectifs dans le seul but de servir le Sénégal et Thiès en particulier ».
«L’intérêt supérieur de la nation qui motive Idrissa Seck prime sur les calculs, ambitions personnelles»
Pour le président du mouvement « siggi Jotna », Abdoulaye Dièye, responsable politique à Thiès, « l’acte que l’ancien Premier ministre a posé m’agrée parfaitement car l’intérêt supérieur de la nation qui le motive prime sur les calculs, ambitions personnelles et les calendriers politiciens. Il n’est mû que par l’ambition de l’émergence du Sénégal qui parait beaucoup plus importante que nos personnes et notre devenir politique ». Un jeune responsable de l’ApR, Amadou Gilbert samb, qui se dit « bay fallu Macky », lui, se veut catégorique : « ces retrouvailles entre le président Macky Sall et l’ancien Premier ministre ont été positivement saluées par toute la classe politique dans son entièreté. Tous les Sénégalais épris de paix, soucieux de la stabilité de notre pays et hautement préoccupés par le meilleur ont salué cette paix des braves qui illustre à suffisance la maturité et l’esprit de responsabilité de notre élite politique ».
Malèye Diop, acteur politique, responsable de l’APR dans la commune Thiès-Nord, pense que « l’entrée de Rewmi, force politique de l’opposition, est venue renforcer la grande coalition de Benno Bokk Yakaar ». Il félicite le leader du Rewmi, Idrissa Seck, d’avoir « fait fi de sa personne pour privilégier les intérêts supérieurs des Sénégalais ». Malèye Diop dit se retrouver entièrement dans ses retrouvailles et entend « « accompagner et soutenir toute initiative qui concourt au renforcement d’une dynamique constructive d’innovations, de transformations, de réalisations et de changements nécessaires à l’accélération de l’émergence du Sénégal ».
« Que gagnera Thiès dans ce changement de paradigme » ?
Edouard Latouffe, membre de la mouvance présidentielle et conseiller spécial du maire Talla sylla, estime, lui, que « le Rewmi, qui confirme son leadership politique et électoral depuis 2002, devra nécessairement, aux locales à venir, tisser une alliance électorale avec le camp de la majorité dont il se réclame désormais ». Comme beaucoup de Thiessois, il se demander toutefois « qu’est-ce que gagnera postérieurement Thiès dans ce changement de paradigme » ? selon lui, « nous allons inévitablement et irréversiblement vers une nouvelle recomposition politique. Des forces plurielles pour une seule cause, celle d’apporter des réponses pertinentes, efficaces et durables aux préoccupations légitimes des Thiessois. Il reste clair que pour sortir du creux de la vague, Thiès doit indubitablement s’éloigner des inopportunes polémiques, des guéguerres fratricides interminables qui ont fini par l’installer sur le parking de la honte et du désespoir ».
Edouard Latouffe, comme beaucoup d’habitants de la capitale du Rail, pense que « aujourd’hui Thiès a besoin de l’engagement de tous ses fils. Toutes les compétences doivent être mobilisées pour permettre à notre ville au passé glorieux d’être abonnée au chiffre un dans tous les domaines ». pour sa part, et comme il fallait s’y attendre, le mouvement des enseignants de Rewmi (M.E.R) se dit « convaincu » que « la finalité de ce sacrifice réciproque et partagé reste incontestablement le développement du Sénégal ». par conséquent, le mouvement entend se positionner, comme par le passé, en « rempart » pour « défendre et protéger le parti et son leader » mais également « cette alliance stratégique pour l’intérêt supérieur de la Nation ».
Le coordonnateur dudit mouvement, Makhfou Faye et ses camarades se disent « convaincus » que « cette démarche de M. Idrissa Seck et du Parti Rewmi rencontre l’assentiment de nombreux Sénégalais, des Thiessois en particulier, animés d’une probité morale et soucieux de l’avenir du pays ». Ils invitent les habitants de la ville-aux-deux-gares à « soutenir sans réserve » le leader du parti Rewmi. Aussi, ils exhortent les responsables, militants et sympathisants de leur parti à « mobiliser toutes les énergies pour le triomphe de cette nouvelle dynamique impulsée par le président Idrissa seck ».
MBORO A SOIF ET APPELLE AU SECOURS
Dans la zone des Niayes, plus précisément à Mboro, les populations sont restées quatre mois sans voir couler le liquide précieux des robinets, le forage étant en panne.
Maxime DIASSY, Envoyé spécial |
Publication 08/12/2020
Ce n’est pas Dakar seulement qui fait face à un déficit en eau. Dans la zone des Niayes, plus précisément à Mboro, les populations sont restées quatre mois sans voir couler le liquide précieux des robinets, le forage étant en panne. N’ayant pas de solutions, les habitants se rabattent vers les puits traditionnels qui servent à arroser les champs pour les besoins des cultures maraichères. Les pompes publiques servent également de source d’abreuvoir avec tous les risques sanitaires encourus. Notre reporter est allé à la rencontre des populations de Mboro.
La commune de Mboro, située dans le département de Tivaouane, a soif. Le liquide précieux y est devenu une denrée rare. Ce qui fait que sa population vit des moments insupportables avec la raréfaction du liquide qui est indispensable à la vie. « Nous sommes restés six mois sans eau. Les robinets ne servent à rien… Nos femmes se lèvent à 3 heures du matin pour chercher l’eau dans le forage. Les rares fois que l’on voit l’eau couler, on ne peut pas avoir deux bidons de 20 litres. Si vous êtes à Dakar, il vous arrive de penser que la galère s’arrête dans la capitale. Mais nous souffrons plus que les autres. Je n’ose pas imaginer que les Dakarois puissent rester plus de trois mois sans eau. Nous avons tout fait, des marches, les jeunes ont barré la route nationale mais rien n’a été fait pour résoudre ce problème », confie serigne Djily samb, un habitant de la commune. Ce notable est très remonté contre les autorités. Il s’insurge contre le fait que les Mbourois sont délaissés par les pouvoirs publics et réclame le même traitement que les habitants des autres localités du pays. « Nous sommes malades à force de boire une eau qui est, à la limite, imbuvable. En effet, faute de voir l’eau couler des robinets, on se contente de ces bassins qui servaient à arroser nos champs de cultures maraichères et des puits traditionnels etc. », confie le vieil homme.
Bien entendu, cette eau substitution est source de danger s pour la population. « Nous lançons un appel à toutes les bonnes volontés car nous ne pouvons plus supporter cette situation », supplie le vieil homme vêtu d’une tenue traditionnelle, un foulard blanc lui couvrant la tête. Il renseigne que la commune accueille cinq grandes entreprises : Aquatec, ICs (Industries chimiques du sénégal), phosphates de Taiba, MDL (Minéral Dépôt Limite) et GCO (grande côte opération). Ces entreprises, qui auraient pu aider à résoudre ce problème, ne font rien pour changer la situation. C’est du moins ce que soutient notre interlocuteur.
Autre problème au niveau de cette commune, sa situation géographique qui la place dans une zone au relief montagneux. Cette problématique de l’eau constitue une calvaire pour les femmes de la commune qui sont obligées de parcourir des kilomètres pour en trouver. « Nous n’avons pas d’eau de bonne qualité pour faire la cuisine. De ce fait, nous nous rabattons vers les puits qui se trouvent en plein air. Le manque d’eau ne date pas d’aujourd’hui. Les autorités sont indifférentes à notre souffrance » fustige Astou Dieng trouvée dans sa cuisine envahie par la fumée du feu de bois. « Depuis que la société Aquatec s’est installée dans notre commune, nous manquons crucialement d’eau. Et puis, ces entreprises ne nous rapportent rien puisqu’elles ne recrutent plus. Nos mamans sont fatiguées de veiller à la fontaine pour chercher le liquide précieux » confie pape Guèye, un jeune de la localité. Quant à la population de la bande maraichère, elle soutient ne plus supporter le manque d’eau et se dit prête à battre de nouveau le macadam quitte même à franchir la ligne rouge. Ce sentiment de frustration est la chose la mieux partagée chez les habitants de Mboro. Quant à l’édile de la commune, ses administrés disent ne plus compter plus sur lui pour résoudre ce problème. Un problème qui, il est vrai, dépasse de loin ses compétences…
EIFFAGE VILIPENDÉ À L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Les représentants du peuple ont décrié la gestion de l’autoroute à péage par la société française. Les parlementaires ont déploré son exclusivité dans la gestion de l’autoroute Dakar-AIBD-Mbour marquée par une foultitude de problèmes
La gestion de la société Eiffage a été passée au crible par les députés. Face au ministre des infrastructures Mansour Faye, les parlementaires ont déploré son exclusivité dans la gestion de l’autoroute Dakar-AIBD-Mbour marquée par une foultitude de problèmes.
Les représentants du peuple ont décrié la gestion de l’autoroute à péage par la société française EIFFAGE. Face au ministre des Infrastructures Mansour Faye, certains députés ont dénoncé l’exclusivité de cette entreprise dans la gestion de l’autoroute Dakar-AIBD-Mbour qui, selon eux, est loin d’être salutaire et bénéfique pour les populations. Enumérant les nombreux problèmes rencontrés par les usagers, les députés fustigent le manque d’éclairage sur ce tronçon et les difficultés liées à la traversée de certains axes.
Très remontés, ils s’élèvent contre l’exclusivité donnée à EIFFAGE concernant la levée et l’augmentation des financements des autoponts de Dakar et leur réalisation. C’est pourquoi le député Aboubakary Diallo invite aussi l’entreprise française à revoir ses prix. «Il faut revoir le contrat avec EIFFAGE concernant les prix. Ce n’est pas normal du tout que quand l’automobiliste arrive à la gare du péage et qu’il lui manque 100 Fcfa, on lui fait payer 5000 Fcfa. C’est anormal», fulmine-t-il avant de signaler dans la foulée que la société EIFFAGE fait plus de 120 millions de recettes par jour. Se prononçant toujours sur la mobilité urbaine, les parlementaires ont soutenu que les plans de circulation mis en place dans le cadre des travaux routiers laissent à désirer. «Ils posent des problèmes de mobilité et entraînent des conséquences fâcheuses, en termes de retards et de pollution dus aux embouteillages».
Dans le souci de renforcer la sécurité routière, les députés proposent l’implantation de caméras de surveillance sur certains axes sensibles. Ils plaident aussi pour le renforcement de l’éducation et la formation des conducteurs pour lutter contre les accidents routiers.
LE SENEGAL PARMI LES DERNIERS EN MATIERE DE PERFORMANCE LOGISTIQUE
Pour sa part, le député Moustapha Guirassy a révélé que sur l’indice de performance logistique, le Sénégal est classé 141e loin derrière des pays comme le Rwanda, le Bénin et le Kenya. A l’en croire, l’Etat a fait beaucoup d’infrastructures comme des ponts pour peu de performance. De l’avis de l’ancien ministre de la Communication, l’objectif des infrastructures, c’est la rentabilité. Pour améliorer les services de transport, l’Etat est invité par les parlementaires à multiplier les centres de contrôles techniques, à Dakar et dans les régions. Ils préconisent aussi l’expérimentation des moyens de transports intermédiaires tels que les charrettes et les bicyclettes afin de rentabiliser les pistes et les routes. Sur un autre registre, les députés ont interpellé le ministre Mansour Faye sur le coût, la date de livraison et le démarrage de l’exploitation du TER.
MANSOUR FAYE PREND LA DEFENSE D'EIFFAGE
Le ministre des Infrastructures demande tout simplement à ceux qui ne supportent pas les coûts du péage de prendre la route nationale
Le ministre des infrastructures, Mansour Faye, a été insensible aux préoccupations des députés qui l’ont interpellé sur les prix exorbitants du péage appliqués par Eiffage sur l’autoroute. Se rangeant pratiquement du côté de Eiffage, Mansour Faye demande tout simplement à ceux qui ne supportent pas les coûts du péage de prendre la route nationale.
La société Eiffage peut compter sur le ministre Mansour Faye pour assurer sa défense. En effet, devant l’Assemblée nationale hier, le ministre des Infrastructures a soutenu, en réaction aux interpellations des parlementaires par rapport aux prix exorbitants imposés par Eiffage aux usagers, que l’autoroute à péage, c’est de l’investissement. «Et il faut que quelqu’un paie», clame le frère de la Première Dame. Ce dernier s’est montré sans état d’âme face à ceux qui rouspètent contre l’entreprise que dirige Gérard Sénac. «Ceux qui ne peuvent pas payer n’ont qu’à prendre la route nationale», affirme Mansour Faye, abandonnant ainsi les usagers de l’autoroute à péage à leur propre sort. Sur un autre registre, la question de la réhabilitation du chemin de fer a été au centre des débats lors du vote du budget du ministère des Infrastructures à l’Assemblée Nationale.
Selon de nombreux députés, le chemin de fer est primordial pour l’émergence du pays. Une préoccupation que partage le maire de Saint Louis qui considère que la relance du chemin de fer constitue une priorité pour le Sénégal. Aussi, a-t-il annoncé que «l’Etat a prévu un budget de 10 milliards de francs CFA pour la rénovation du chemin de fer et des gares ferroviaires». A en croire le ministre, la Société nationale des chemins de fer du Sénégal a acquis six locomotives en Afrique du Sud.
Dans le même sillage, il informe que, concernant l’axe Dakar-Thiès, le transport des produits miniers est assuré par les sociétés GCO et SEFICS. Le fret et le transport des voyageurs seront assurés par les Grands trains du Sénégal. «Le transport des voyageurs, de Dakar vers les autres villes du pays, va bientôt démarrer», poursuit le ministre des Transports. Rappelons que le budget du ministère des Infrastructures est arrêté cette année à un peu plus de 298 milliards FCFA.